Canton de Zurich

Le canton de Zurich (ZH, en allemand : Kanton Zürich ; en suisse allemand : Kanton Züri ; en italien : Canton di Zurigo ; en romanche : Chantun da Turitg) est un canton de Suisse, dont le chef-lieu est la ville de Zurich.

Canton de Zurich

Blason

Drapeau

Localisation du canton en Suisse.
Noms
Nom allemand Kanton Zürich
Nom italien Canton Zurigo
Nom romanche Chantun Turitg
Administration
Pays Suisse
Entrée dans la Confédération
ISO 3166-2 CH-ZH
Chef-lieu Zurich
Districts 12[1]
Communes 162[1]
Exécutif Conseil d'État (Regierungsrat) (7 sièges)[2]
Législatif Conseil cantonal (Kantonsrat) (180 sièges)[3]
Conseil des États 2 sièges[4]
Conseil national 34 sièges[5]
Démographie
Population
permanente
1 539 275 hab. (31 décembre 2019)
Densité 890 hab./km2
Rang démographique 1er[6]
Langue officielle Allemand
Géographie
Coordonnées 47° 24′ 47″ nord, 8° 39′ 23″ est
Altitude Min. 332 m (Rhin à Weiach)
Max. 1 291 m (Schnebelhorn[7])
Superficie 1 729 km2
Rang 7e[8]
Liens
Site web www.zh.ch

    Histoire

    Avant 1500

    L'histoire du canton est parallèle à celle de la ville de Zurich. Le canton de Zurich a été en grande partie colonisé par les Romains, qui ont construit l'actuelle ville de Zurich, sous le nom de Turicum. Il était à la frontière de l'Empire romain et des mondes germaniques. Le canton fut dévasté par les Alamans au Ve siècle puis reconstruit sous la tutelle de la ville de Zurich[pas clair].

    La Réforme

    À partir de 1519, Ulrich Zwingli introduisit la Réforme dans le canton et la ville de Zurich, qui furent gouvernés jusqu’à la révolution libérale de 1830 par une riche bourgeoisie protestante ; ils se démocratisèrent progressivement dans le courant du XIXe siècle.

    Gains de territoires (1409-1496) – jusqu'à aujourd'hui

    En 1409, les Habsbourg-Autriche remettent en gage la seigneurie de Neu-Regensberg (en allemand : Herrschaft Alt-Regensberg) à Zurich qu'il l'érige en bailliage de Regensberg (Landvogtei Regensberg). Son territoire recouvre Bachs, Boppelsen, Buchs, Dielsdorf, Niedersteinmaur (aujourd'hui, partie de Steinmaur), Obersteinmaur (aujourd'hui, partie de Steinmaur), Oberweningen, Otelfingen, Schleinikon et Schöfflisdorf. S'y ajoute la haute juridiction sur les seigneuries de Niederweningen — relevant de Constance — et de Sünikon (aujourd'hui partie de Steinmaur), achetée en 1705.

    En 1434, Beringer von Hohenlandenberg remet la seigneurie d'Andelfingen (Herrschaft Andelfingen) à Zurich, que la ville peut conserver après la restitution du comté de Kibourg à l'Autriche. D'abord bailliage interne, puis unie au bailliage de Kibourg de 1465 à 1473, la seigneurie devient un bailliage externe en 1492. Son territoire recouvre, outre Andelfingen : Dörflingen, Guntalingen (aujourd'hui partie de Waltalingen), Ossingen, Waltalingen. Dès 1450, son territoire comprend aussi, au sud de la Thur : Thalheim, Dätwil (aujourd'hui partide Adlikon bei Andelfingen), Gütighausen, Dorf, Niederwil, Oberwil, une partie de Henggart et Humlikon. La haute juridiction sur Dörflingen et sur Ramsen relève d'abord du landgraviat de Nellenburg, rattaché en 1465 à l'Autriche antérieure ; Zurich l'achète en 1770. La haute juridiction s'étend, en outre, à Kleinandelfingen et à la seigneurie de Flaach-Volken, qui est dissoute en 1780 et intégrée au bailliage d'Andelfingen.

    En 1458, Rudolf Mötteli vom Rappenstein cède la seigneurie d'Alt-Regensberg (en allemand : Herrschaft Alt-Regensberg) à Zurich qui l'érige en bailliage de Regensdorf (en allemand : Obervogtei Regensdorf). Son territoire recouvre, outre Regensdorf : Oberaffoltern — avec Dällikon, Dänikon et Watt — et Unteraffoltern. La basse justice de Watt-Oberdorf appartient à l'abbaye de Wettingen (en allemand : Kloster Wettingen).

    En 1496, Hanns Gradner vend la seigneurie d'Eglisau (Herrschaft Eglisau) à Zurich qui l'érige en bailliage (Landvogtei Eglisau). Outre Eglisau, son territoire recouvre Glattfelden, Hüntwangen, Rafz, Wasterkingen et Wil.

    Aujourd’hui, le canton de Zurich est le premier canton de la Confédération par l’importance de sa population.

    Géographie

    Les districts du canton de Zurich.

    Situation

    Situé au nord-est de la Suisse, il a comme voisin l'Allemagne, le canton d'Argovie, le canton de Saint-Gall, le canton de Schaffhouse, le canton de Schwytz, le canton de Thurgovie et le canton de Zoug.

    La frontière avec l'Allemagne est sur le Rhin et mesure 41,8 km. La frontière avec le canton d'Argovie fait 62,4 km, celle avec celui de Saint-Gall 34,2, avec celui de Schaffhouse 23,1, avec celui de Schwytz 34,3, avec celui de Thurgovie 82,5 et celle avec celui de Zoug 31,7.

    Géographie hydrographique

    Le canton de Zurich est principalement traversé par la Töss, la Thur, la Sihl, la Limmat et le Rhin. La Töss vient du sud-est du canton, elle rejoint le Rhin vers le nord de Bülach après avoir traversé l'est du canton et passé aux alentours de Winterthour. La Thur vient depuis le canton de Saint-Gall par celui de Thurgovie, elle passe dans le nord-est du canton et rejoint le Rhin vers la région de Marthalen. La Sihl part depuis le canton de Schwytz et arrive dans celui de Zurich par le sud-ouest, elle passe dans tout l'ouest-sud-ouest du canton et se jette dans la Limmat dans la ville de Zurich. La Limmat est un assemblage de plusieurs rivières provenant du canton de Glaris et de Saint-Gall, elle ne prend ce nom qu'à partir de la sortie du lac de Zurich dans la ville du même nom, elle suit l'actuelle agglomération entre Zurich et Baden, où elle rejoint l'Aar. Le Rhin vient depuis le canton des Grisons, après avoir traversé plusieurs cantons et le lac de Constance, il entre au nord du canton de Zurich, il avale la totalité des rivières précédemment citées, même celles comme la Limmat qui rejoint l'Aar, qui se jette lui-même dans le Rhin. Tout le canton est sur le bassin versant du Rhin, qui débouche aux Pays-Bas dans la mer du Nord.

    Le lac de Zurich et l'île d'Ufenau, la plus grande île de Suisse.
    Le canton de Zurich en 1698, gravure de J.G. Seiler.

    Reliefs

    Le point le plus haut du canton de Zurich est le Schnebelhorn à 1 291 m, au sud-est. Le point le plus bas est à l'endroit où le Rhin quitte le canton à moins de 340 m, au nord-ouest.

    La localité la plus haute est Sternenberg à 870 m, la plus basse est Eglisau à 350 m.

    Les régions du nord ont un des reliefs les plus plats du canton, les plus hauts reliefs dépassent rarement 600 m, et le sol est aux alentours de 450 m en général. Les vallées de cette région donnent sur le Rhin, la principale vallée se déverse vers l'ouest sur celle de l'Aar.

    La région de l'aire urbaine zurichoise, basée sur la ville de Zurich, a déjà un relief plus mouvementé. Autour de la ville, il y a au sud-ouest une grande colline appelée Uetliberg, qui s'élève jusqu'à 869 m, et à l'est une autre colline, Zürichberg, qui culmine à 679 m.

    Dans la région, la plupart des collines sont préservées comme espaces naturels.

    Le sud du canton est la région au relief le plus mouvementé, car on y trouve les contreforts des Alpes.

    Description générale

    C'est le canton le plus peuplé de Suisse avec 1 520 968 habitants répartis sur 1 729 km2.

    La population est en majorité germanophone et protestante.

    Son chef-lieu est la ville de Zurich et les principales villes sont Bülach, Winterthour, Dietikon et Uster.

    La région du lac de Zurich est essentiellement utilisée comme zone de résidence et de loisirs, jouissant en outre d'un fort potentiel touristique.

    À l'est, l'Oberland est spécialisé dans la sylviculture et le textile.

    À l'ouest et au nord, l'Unterland prolonge la grande zone industrielle de Zürich et de son agglomération.

    Le canton est donc principalement voué à l'industrie, concentrant ainsi près de la moitié des sièges sociaux des cent premières entreprises suisses. Les activités agricoles sont néanmoins préservées dans le nord du canton (vignes) et dans les Préalpes (fruits, céréales, vignes, élevage).

    Langues

    L'allemand est la langue officielle du canton. On compte cependant 4 % d'italophones et quelques milliers de locuteurs du romanche. Toutefois, ce n'est pas l'allemand standard (en allemand Hochdeutsch) qui est parlé, mais le zurichois (en zurichois Züridütsch), un dialecte du suisse allemand, lequel diffère quelque peu des autres parlers alémaniques helvétiques.

    Communes

    Notes et références

    1. [xls] « Liste officielle des communes de la Suisse - 01.01.2008 », sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
    2. (de) « Der Redigungsrat », sur zh.ch (consulté le ).
    3. (de) « Der Kantonsrat », sur zh.ch (consulté le ).
    4. « Liste des conseillers aux Etats par canton », sur parlement.ch (consulté le ).
    5. « Liste des conseillers nationaux par canton », sur parlement.ch (consulté le ).
    6. « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel », sur Office fédéral de la Statistique (consulté le ).
    7. [xls] « Les points culminants des cantons suisses », sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
    8. « Statistique de la superficie 2004/09 : Données communales », sur Office fédéral de la Statistique (consulté le )

    Liens externes

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