Canton de Glaris

Le canton de Glaris (GL, en allemand : Kanton Glarus ; en italien : Canton Glarona ; en romanche : Chantun Glaruna) est un canton de Suisse, dont le chef-lieu est Glaris.

Canton de Glaris

Blason

Drapeau

Localisation du canton en Suisse.
Noms
Nom allemand Kanton Glarus
Nom italien Canton Glarona
Nom romanche Chantun Glaruna
Administration
Pays Suisse
Entrée dans la Confédération
ISO 3166-2 CH-GL
Chef-lieu Glaris
Districts Aucun
Communes 3[1]
Exécutif Conseil d'État (Regierungsrat) (7 sièges)[2]
Législatif Landsgemeinde
Landrat (60 sièges)[3] ,[4]
Conseil des États 2 sièges[5]
Conseil national 1 siège[6]
Démographie
Population
permanente
40 590 hab. (31 décembre 2019)
Densité 59 hab./km2
Rang démographique 23e[7]
Langue officielle Allemand
Géographie
Coordonnées 46° 59′ nord, 9° 04′ est
Altitude Min. 410 m (Berges de
la Linth près de la frontière
avec Saint-Gall)
Max. 3 613 m (Tödi[8])
Superficie 685,3 km2
Rang 17e[9]
Liens
Site web www.gl.ch

    Histoire

    Au XIIIe siècle, Glaris appartient à l'abbaye de Säckingen, représentée par un mayor. La souveraineté est exercée d'abord par les Lenzbourg, puis le comte palatin Othon de Bourgogne, auquel succèdent les Kibourg et finalement les Habsbourg[10].

    Glaris obtient l'immédiateté impériale en 1415[10].

    Le canton reste neutre lors des guerres de Kappel[10].

    Entre 1798 et 1803, le territoire de Glaris fait partie du canton de Linth[10].

    Géographie

    Vue du pays de Glaris au nord de Niederurnen en direction du sud.
    La vallée de Klöntal et son lac vue de l'ouest vers l'est.

    Le canton de Glaris est dominé par la vallée de la Linth et s'étend jusqu'au lac de Walenstadt, au nord-ouest jusque Bilten et au nord-est jusqu'au col de Kerenzerberg. La majeure partie de la région est montagneuse et d'importants dénivelés caractérisent le paysage, du fond plat de la vallée à environ 414 mètres d'altitude jusqu'au point culminant du canton qu'est le Tödi à 3 613 mètres. Ces différences de relief déterminent également le climat. Au sud du lac de Walenstadt règne un climat tempéré avec une végétation spécifique du sud de l'Europe lorsqu'aux sommets du massif glaciaire sévissent les rudes conditions météorologiques des hautes Alpes. Les températures du canton sont de plus sous l'influence du foehn qui, soufflant au travers de la vallée, fait parfois monter les températures à des niveaux records. Les montagnes enclavent le canton et la vallée ne s'ouvre que vers le nord.

    La superficie du canton d'environ 685 km2 correspond approximativement au bassin versant de la Linth. Les imposants travaux de correction de la Linth débutés en 1807 inscrivent dans le paysage la marque de l'intervention des hommes. Avant cette correction, la Linth s’écoulait nonchalamment vers le lac de Zurich formant des zones de plus en plus marécageuses.

    La vallée Sernftal nommée aussi Kleintal est la seule vallée latérale occupée par des villages. La vallée de Klöntal est la vallée latérale la plus étendue et est, comme Carl Spitteler le vantait, avec son lac « si belle comme aucun rêve ne le laisserait deviner ».

    Organisation politique

    Glaris est l'un des deux cantons suisses (avec Appenzell Rhodes-Intérieures) à maintenir la Landsgemeinde, réunion annuelle des membres de l'assemblée primaire des citoyens afin de voter les modifications de lois proposées par le Conseil d'État et les différentes commissions.

    Depuis la Landsgemeinde du 6 mai 2007, Glaris est le premier canton suisse à introduire le vote dès 16 ans au niveau cantonal[11].

    Culture

    Parmi les objets culturels typiques, on trouve le foulard glaronnais et pour les mets culinaires le schabziger.

    Démographie

    Population

    Le canton de Glaris compte 38 237 habitants (Glaron(n)ais, Glaron(n)aises) en 2007, soit 0,5 % de la population totale de la Suisse ; parmi eux, 7 314 (19,1 %) sont étrangers[12]. Seuls trois cantons sont moins peuplés (Appenzell Rhodes-Intérieures, Obwald et Uri). La densité de population atteint 56 habitants/km2, nettement inférieure à la moyenne suisse.

    Religion

    Un peu moins de la moitié de la population du canton revendique l'appartenance au protestantisme, un peu plus du tiers au catholicisme romain[13].

    Le tableau suivant détaille la population du canton suivant la religion, en 2000[13] :

    ReligionPopulation %
    Protestants+16 786,+044,
    Catholiques romains+14 246,+037,3
    Communautés islamiques+02 480,+006,5
    Chrétiens-orthodoxes+00873,+002,3
    Catholiques chrétiens+00011,+000,
    Communauté de confession juive+0 0007,+000,
    Aucune appartenance+02 479,+006,5
    Autre+01 301,+003,4
    Total+38 183,+100,

    Note : les intitulés des religions sont ceux donnés par l'Office fédéral de la statistique ; les protestants comprennent les communautés néo-apostoliques et les témoins de Jéhovah ; la catégorie « Autres » inclut les personnes ne se prononçant pas.

    Langues

    La langue officielle du canton est l'allemand[14].


    Le tableau suivant détaille la langue principale des habitants du canton en 2000[15] :

    LangueLocuteurs %
    Suisse allemand+32 765,+085,8
    Italien+01 689,+004,4
    Albanais+00940,+002,5
    Langues slaves de l'ex-Yougoslavie+00803,+002,1
    Turc+00534,+001,4
    Espagnol+00333,+000,9
    Portugais+00304,+000,8
    Français+00123,+000,3
    Romanche+00055,+000,1
    Autres langues+00637,+001,7
    Total+38 183,+100,

    Communes

    Le canton de Glaris n'est pas divisé en districts. À la suite d'une votation populaire de 2006, le nombre de communes a été réduit de vingt-cinq à trois au [16] :

    Blason

    Blason du canton de Glaris.

    Le blason du canton de Glaris est le seul blason de Suisse représentant un personnage : Saint Fridolin avec la bible sous le bras et son bâton de prédicateur.

    La légende veut que Saint Fridolin ait été un moine évangélisateur irlandais du début du VIe siècle qui convertit Glaris au christianisme. Dans les représentations ecclésiastiques, il est accompagné d’un squelette. La légende dit que Saint Fridolin reçut en cadeau une grande partie du pays de Glaris au décès du riche Ursus, mais que son frère Landolf refusa de voir l'héritage paternel ainsi cédé. Lors du procès, Ursus apparut à son frère Landolf qui fut si épouvanté et honteux qu’il offrit sa part de Glaris à Saint Fridolin. De cette façon, Glaris devint propriété du monastère de Säckingen en Allemagne du Sud et Saint Fridolin, le Saint patron protecteur des captations d'héritage. Le culte de Saint Fridolin reprit de la vigueur après la bataille de Naefels (1388), où les Glaronnais l'emportèrent en combattant sous la bannière de Fridolin.

    Notes et références

    1. [xls] « Liste officielle des communes de la Suisse - 01.01.2008 », sur Office fédéral de la statistique (consulté le )
    2. (de) « Regierungsmitglieder », sur gl.ch (consulté le )
    3. (de) « Allgemeine Informationen », sur gl.ch (consulté le )
    4. « Landrat - Informationen/News », sur gl.ch (consulté le )
    5. « Liste des conseillers aux Etats par canton », sur parlement.ch (consulté le )
    6. « Liste des conseillers nationaux par canton », sur parlement.ch (consulté le )
    7. « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel », sur Office fédéral de la Statistique (consulté le ).
    8. [xls] « Les points culminants des cantons suisses », sur Office fédéral de la statistique (consulté le )
    9. « Statistique de la superficie 2004/09 : Données communales », sur Office fédéral de la Statistique (consulté le )
    10. « Glaris (canton) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
    11. http://www.pre-majorite.fr/lexemplaire-canton-suisse-alemanique-du-glarus-et-le-droit-de-vote-a-16-ans/
    12. « Cantons, communes — état et structure de la population », Office fédéral de la statistique, (consulté le )
    13. « Religions », Office fédéral de la statistique, (consulté le )
    14. « Langues », Office fédéral de la statistique, (consulté le )
    15. « Glaris ne comptera plus que trois communes », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

    • Portail de la Suisse orientale
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