2009 par pays en Europe

Chronologie de l'Europe : Les évènements par pays de l'année 2009 en Europe. Les évènements thématiques sont traités dans 2009 en Europe

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Albanie

  • Mercredi  : le Comité de lutte contre la torture du Conseil de l'Europe, dans son rapport annuel, estime que l'Albanie doit encore faire des efforts pour lutter contre les mauvais traitement en garde à vue et les conditions de détention dans ses commissariats, malgré d'importants progrès : « Contrairement aux constatations faites lors de visites précédentes, la majorité des personnes avec lesquelles sa délégation s'est entretenue ont déclaré avoir été traitées correctement pendant la garde à vue [… néanmoins] un certain nombre d'allégations crédibles de mauvais traitements physiques récents ont été recueillies, » parmi lesquelles des coups sévères portés à l'aide de matraques pendant des interrogatoires, déplore-t-il. Le Comité fait état de « progrès significatifs » des conditions dans les centres de détention provisoire, mais regrette que celles dans les commissariats ne soient « toujours pas satisfaisantes », jugeant « inacceptable » le fait que des personnes puissent être placées dans des cellules de garde à vue pendant des périodes prolongées, de l'ordre d'un mois, et demande que ces cellules soient pourvues de draps propres, de ventilation et d'éclairage adéquats, et équipées de bancs et de chaises.
  • Jeudi  : les sommes jouées dans les jeux de hasard en 2008 ont été en forte augmentation dans un des pays pourtant parmi les plus pauvres d'Europe. Les Albanais ont dépensé plus de 100 millions de dollars pour les jeux de hasard, y compris les paris sportifs contre quelque 60 millions de dollars en 2007. Il existe en Albanie un casino, plus de 20 sociétés de paris, 22 compagnies de jeux de hasard et 9 sociétés de Bingo. Les jeux de hasard s'exercent dans des milliers de salles à travers le pays, installées en nombre y compris à proximité des écoles.
  • Jeudi  : selon la directrice d'USAID, « la corruption reste un problème sérieux en Albanie, prenant aux Albanais de l'énergie, du temps et de l'argent […] toutes les sources d'information accessibles, le public, mais également les autorités indiquent que la corruption constitue un phénomène largement répandu en Albanie ». Selon un sondage réalisé par l'Institut albanais du développement, des recherches et des alternatives (IDRA), les hommes politiques, les ministres, les députés, mais aussi les douaniers et les médecins sont considérés comme les plus corrompus. Le sondage relève pourtant des progrès dans les efforts des autorités pour lutter contre le phénomène, cependant « la corruption, grande ou petite, mine tous les progrès réalisés ».
  • Samedi  : un député du Parti socialiste albanais, Fatmir Xhindi (49 ans), a dans la soirée été abattu par un tir de Kalachnikov, à proximité de sa maison à Roskovec à 100 km au sud-ouest de la capitale Tirana.
  • Dimanche , élections législatives : quelque 3,1 millions d'électeurs sont appelés à élire lors d’un scrutin proportionnel pour quatre ans 140 députés parmi 3.853 candidats appartenant à 34 partis et 4 coalitions politiques. Les deux principales formations sont le Parti démocratique du premier ministre, Sali Berisha, et le Parti socialiste dont le chef de file est le maire de Tirana, Edi Rama.
  • Lundi , élections législatives : l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), estime que « le processus électoral en Albanie s'est amélioré », mais des fraudes persistent. Parmi les « violations », il a signalé des électeurs votant pour l'ensemble de leur famille ou l'absence, dans certains bureaux de vote, de marqueur à l'encre permettant de s'assurer qu'un électeur ne votera pas à plusieurs reprises.

Andorre

  • Vendredi  : le chef libéral du gouvernement, Albert Pintat, réaffirme que la principauté veut « sortir de la liste des paradis fiscaux », après les déclarations de la veille du président français Nicolas Sarkozy, coprince d'Andorre, qui veut « revoir les relations » avec les principautés d'Andorre et de Monaco : « Le gouvernement travaille d'arrache-pied pour sortir de la liste des paradis fiscaux de l'OCDE […] Une des priorités est justement de faire en sorte que l'Andorre ne soit plus considérée comme un paradis fiscal, surtout pour des pays voisins comme la France et l'Espagne, et vise à travailler directement avec ces gouvernements pour que cela soit possible ».
  • Jeudi  : le gouvernement s'engage à lever le secret bancaire d'ici novembre 2009, dans le cadre de sa politique visant à faire sortir la principauté de la liste des paradis fiscaux.

Biélorussie

Alexandre Loukachenko
(2007)
  • Vendredi  : le gouvernement décide la dévaluation du rouble biélorusse de plus 20 % à cause de la crise financière et décide de l'accrocher à un nouveau panier de devises composé de dollars, d'euros et de roubles russes en proportion égale. Cette dévaluation déclenche, face à la chute de la monnaie nationale, une frénésie d'achats d'euros et de dollars et même de nombreux articles domestiques — meubles, réfrigérateurs, postes de télévision et ordinateur. Les responsables de plusieurs magasins de Minsk ont indiqué avoir vendu en quelques jours autant d'articles qu'habituellement en un mois.
  • Mercredi  : le président Alexandre Loukachenko annonce que la Russie et quatre autres pays de l'ex-URSS (Biélorussie, Kazakhstan, Kirghizstan et Tadjikistan) ont décidé à Moscou de créer un fonds commun de 10 milliards de dollars pour lutter contre les conséquences de la crise économique. Le même jour, les présidents de la Russie, de la Biélorussie, du Kazakhstan, et du Tadjikistan auxquels se joint de l'Ouzbékistan et l'Arménie décident de créer des « forces armées collectives » afin de répondre à d'éventuelles menaces extérieures.
  • Lundi  : démission politique, « pour raison de santé », du ministre de l'Intérieur, Vladimir Naoumov, considéré comme un nouveau geste pour améliorer les relations de l'Union européenne dont il était la « bête noire ». Il était une des personnalités citées comme responsables des disparitions d'opposants — l'opposant Iouri Zakharenko en 1999 et l'ex-Premier ministre Viktor Gontchar en 2000 et de — , dans un rapport du député Christos Pourgourides, de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) présenté en et qui avait appelé les autorités de Biélorussie à ouvrir une enquête indépendante sur ces « disparitions » et une information judiciaire sur « l'implication présumée de responsables de haut rang dans ces affaires et dans les manœuvres visant à les étouffer »[1].
  • Mercredi  : le secrétaire américain au Commerce, Gary Locke, a estimé à Moscou que le nouveau projet de la Russie d'adhérer à l'OMC au sein d'une union douanière avec le Kazakhstan et la Biélorussie était irréalisable. À la surprise générale, le premier ministre Vladimir Poutine avait annoncé en juin que Moscou, Minsk et Astana allaient parachever leur union douanière et présenter une candidature commune à l'OMC, mettant ainsi un terme au long processus d'adhésion individuelle de chacun des trois pays.
  • Lundi  : 15e anniversaire de l'arrivée au pouvoir, du président Alexandre Loukachenko. Lors de son discours il réévalue sa relation « privilégiée » avec Moscou, contrariée récemment par une série de différends économiques et diplomatiques, alors que son régime a multiplié dernièrement les gestes en direction de l'Europe.

Bosnie-Herzégovine

  • Mardi  : les dirigeants des trois principaux partis de Bosnie-Herzégovine ont passé un accord surprise qui remet totalement en cause l'organisation de l'État mis en place depuis la fin de la guerre et les accords de Dayton en 1995. La Bosnie est aujourd'hui divisée en deux « entités », la Republika Srpska et la Fédération croato-bosniaque, elle-même divisée en dix cantons, le pays comptant 13 gouvernements, deux polices séparées et des milliers de fonctionnaires. La future Bosnie sera divisée en trois entités et un district (Sarajevo) préparant à une partition.
  • Mercredi  : les autorités déclarent l'ambassadeur non résident de Guinée-Bissau en Bosnie Desiderius Ostrogon da Costa « persona non grata » en raison de son implication dans des activités criminelles en Bosnie-Herzégovine et dans d'autres pays. Il dispose de 24 heures pour quitter le pays depuis notification de la décision prise à son encontre. En novembre 2003, Desiderius Ostrogon da Costa, avait été arrêté par la police croate qui l'avait accusé de s'être servi de faux documents pour se faire accréditer depuis novembre 1999 comme chargé d'affaires de Guinée-Bissau en Croatie.
  • Mardi  : l'ancien chef politique des Serbes de Bosnie, Radovan Karadžić, refuse de plaider coupable ou non coupable devant le Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie, qui a plaidé non coupable à sa place. Il est accusé de génocides, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité durant la guerre de Bosnie. Le dossier du procureur comporte deux chefs d'accusation pour génocide, concernant le massacre de Srebrenica en juillet 1995 et des crimes commis en Bosnie en 1992, et neuf chefs d'accusation pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Selon le procureur, il est considéré comme le « cerveau » de la guerre de Bosnie et « la plus haute autorité civile et militaire » de la République serbe de Bosnie entre 1992 et 1996. Il serait également un des principaux artisans d'un plan d'« expulsion définitive » des Musulmans et des Croates vivant dans des zones de Bosnie-Herzégovine convoitées par les Serbes de Bosnie[2],[3].
  • Vendredi  : le chef du principal parti des Croates de Bosnie, Dragan Covic, ancien ministre des Finances et un ancien premier ministre de la Fédération croato-musulmane, Edhem Bicakcic, sont inculpés d'abus de pouvoir. Ils sont accusés d'avoir d'une manière abusive alloué 3,9 millions d'euros à l'achat de 52 appartements pour des fonctionnaires de l'État.
  • Mardi  : un nouveau charnier qui devrait contenir les restes d'une vingtaine de victimes du massacre de Srebrenica, commis vers la fin du conflit bosniaque (1992-95), a été découvert dans le village de Mrsici (40 km à l'ouest de Srebrenica).
  • Jeudi  : Rasim Ljajic, ministre serbe chargé de la coopération avec le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), dénonce une manipulation de la télévision bosniaque qui a présenté comme récentes des images de Ratko Mladic, fugitif réclamé par la justice internationale, alors qu'elles sont en réalité vieilles de « huit ans ».
  • Vendredi  : un ancien officier, commandant des forces serbes bosniaques pour la région de Tuzla, le général Novak Djukic (54 ans) est condamné à 25 ans de prison pour des crimes de guerre commis pendant le conflit (1992-1995). Les tirs d'artillerie sur la ville de Tuzla, le , ont fait 71 tués et des dizaines de blessé. Après la guerre, il avait été promu général et avait servi au sein de l'état-major de l'armée des Serbes de Bosnie avant de prendre sa retraite en 2005.
  • Samedi  : commémoration au cimetière de Potocari à Srebrenica du massacre d'environ 8 000 musulmans en 1995 par les forces serbes bosniaques. Pour la première fois, cet événement devait être commémoré aussi dans les pays de l'Union européenne à la suite d'une résolution adoptée en janvier par le Parlement européen. Quelque 3 200 victimes ont pu être identifiées.

Bulgarie

  • Lundi  : les douanes bulgares ont saisi 35,5 kg d'héroïne à bord d'une voiture immatriculée aux Pays-Bas et conduite par un ressortissant turc qui tentait de passer en Serbie au poste frontalier de Kalotina et de rejoindre l'Europe occidentale. En 2008, les autorités bulgares ont saisi 1,1 tonne d'héroïne, soit plus de 10 % de plus que l'année précédente.
  • Vendredi  : le ministère des Finances annonce avoir arrêté le financement de projets de l'industrie alimentaire sur le programme européen d'aide agricole SAPARD après de nouvelles révélations de fraudes massives, confirmant les informations du quotidien Sega qui avait affirmé que le service européen de lutte anti-fraude (OLAF) a constaté que dans 64 des 71 projets d'achat de machines pour l'industrie alimentaire les offres étaient falsifiées ou exagérées. Déjà en 2008, la Commission européenne avait suspendu l'octroi de 121 millions d'euros sur ce programme après un scandale de fraude avérée par lequel des Allemands et des Bulgares avaient présenté des machines agricoles d'occasion pour des machines neuves. La Bulgarie avait alors financé sur ses propres fonds les projets sur SAPARD dans l'attente d'une reprise de financement[4].
Georgi Parvanov
(novembre 2008)
  • Jeudi  : lors d'un sommet bilatéral à Bakou, le président Gueorgui Parvanov et son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliev, souhaitent, après la grave crise du gaz en Europe provoquée par le conflit entre Moscou et Kiev, une accélération du projet de gazoduc européen Nabucco évitant la Russie. Il doit être relancé les 26 et à Budapest lors d'un sommet ministériel qui doit réunir les six pays associés au projet (Allemagne, Autriche, Bulgarie, Hongrie, Roumanie Turquie), et auquel participera le Premier ministre bulgare Sergueï Stanichev. Entièrement dépendante du gaz russe, la Bulgarie a demandé une aide européenne pour édifier une liaison avec la Grèce par laquelle elle voudrait recevoir du gaz d'Azerbaïdjan par le gazoduc TGI (Turquie-Grèce-Italie).
  • Samedi  : le grand-maître bulgare des échecs Kiril Georgiev débute à Sofia 360 parties d'échecs simultanées dans une tentative de battre le record mondial détenu par l'américano-hongroise Susan Polgar depuis 2005, année où elle avait gagné 309 parties en simultanées sur 326 jouées dont trois de perdues et 14 remises.
  • Jeudi  : le député indépendant Valdimir Kouzov est exclu par le parlement bulgare après sa condamnation à trois ans de prison avec sursis pour pédomanie par 178 voix, un contre et deux abstention. La cour suprême a ajouté une période de mise à l'épreuve de 5 ans. Élu sur la liste du parti nationaliste Ataka, Valdimir Kouzov avait été exclu de son parti dès le début de l'enquête et la levée de son immunité parlementaire il y a trois ans.
  • Lundi  : la douane bulgare a saisi, dans une voiture conduite par un Turc au poste-frontière bulgaro-macédonien de Guechevo (sud-ouest), 23 kg de pilules d'ecstasy, soit 77 000 pilules d'une valeur estimée de 1,5 million d'euros.
  • Vendredi  : ouverture à Sofia d'un sommet sur la sécurité énergétique de l'Europe en présence des délégations d'une trentaine de gouvernements d'Europe centrale et orientale du Moyen-Orient, de la Russie et d'institutions de l'Union européenne, 4 mois après la crise gazière russo-ukrainienne. Le président bulgare Gueorgui Parvanov a pris l'initiative de cette réunion car la Bulgarie est totalement dépendante du gaz russe pour son approvisionnement énergétique. Elle cherche à diversifier ses sources d'approvisionnements et promeut deux projets de gazoducs concurrents : Nabucco soutenu par l'Union européenne et South Stream soutenu par Moscou[5].
  • Mardi  : dans le cadre d'une importante affaire de pédomanie initiée en Allemagne, 18 personnes, sur 21 recherchées, sont arrêtées dans 8 villes en Bulgarie et inculpées de diffusion d'images pédophiles sur l'internet. La police a saisi des ordinateurs et des équipements, ainsi que des photos de violences sexuelles exercées sur des enfants dont des viols de bébés âgés de 3 à 6 mois. Les images étaient échangées entre des internautes de 92 pays.
  • Jeudi  : l'accident d'un autobus, dont les freins ont lâché et a percuté un groupe de randonneurs, a causé la mort de 13 personnes et fait une vingtaine de blessés, dont 4 grièvement, près de la ville de Yambol (sud-est).
  • Mardi  :
    • L'ex-premier ministre du Kosovo, Agim Ceku, recherché par l'Interpol, a été arrêté à la frontière bulgaro-macédonienne, à Guechevo, par les autorités bulgares agissant sur un mandat international délivré par la Serbie. Agim Ceku était recherché pour des crimes de guerre commis dans le conflit de 1998-1999 dans l'ex-province serbe du Kosovo alors que Ceku était le chef militaire de l'Armée de Libération du Kosovo composée d'albanophones.
    • Le nombre de cas de grippe H1N1 apparu depuis le 1er juin est de 5.
Boyko Borisov
(avril 2011)
  • Dimanche  : le parti de centre-droit GERB du maire de Sofia, Boïko Borissov, a remporté les législatives (39,7 %) devant les socialistes (17,72 %) du premier ministre sortant Sergueï Stanichev, mais sans majorité absolue. La répartition des 240 sièges est de 116 au GERB, 40 aux socialistes, 38 au MDL (minorité turque, 14,47 %), 21 aux nationalistes d'Ataka (9,37 %), 15 à la Coalition bleue (6,73 %) alliée du GERB et 10 sièges au parti populiste Ordre, légalité, justice (RZS, 4,13 %). Le parti de l'ex-roi Siméon II n'obtient aucun siège[6].
  • Vendredi  : un système de corruption aux examens est dévoilé à l'université d’Économie de Sofia. La réussite aux examens d'entrée et aux examens réguliers était monnayée jusqu'à 4 000 leva (2 000 ).
  • Lundi  :
    • Le dirigeant du parti de centre-droit bulgare GERB et maire de Sofia, Boïko Borissov (50 ans), est investi comme nouveau premier ministre par le parlement, à la tête d'un gouvernement soutenu par 162 des 240 députés. Parmi les députés qui le soutiennent : le GERB (116 élus), le parti ultranationaliste Ataka (21 élus), la Coalition bleue conservatrice (15 élus) et le parti populiste Ordre, légalité, justice (RZS, 10 élus).
    • Le nouveau premier ministre a déclaré « sa nette volonté politique » de « limiter la corruption à tous les niveaux, de couper le lien entre la criminalité organisée et le pouvoir », promettant une réforme du système judiciaire pour le rendre plus efficace, afin de répondre aux critiques de la Commission européenne, qui ne cesse de dénoncer la fraude et la corruption dans l'utilisation des fonds de l'Union européenne. « L'objectif principal du gouvernement est de garantir le développement européen de la Bulgarie ». Depuis son entrée dans l'UE, le , la Bulgarie est sous surveillance inédite de la part de Bruxelles dans le fonctionnement de son système judiciaire et la lutte contre la corruption, ainsi que dans la gestion des fonds européens[7].

Chypre

  • Jeudi  : selon une étude de l'Institut de recherche pour la paix basé à Oslo, intitulée « Reconstruire Chypre réunifiée », le coût de la réunification de l'île de Chypre atteindrait 9 milliards d'euros, dont un milliard provenant de donateurs internationaux. La plus grande partie des investissements publics et privés (7,2 milliards d'euros) iraient à la construction de logements, les rénovation, les projets d'infrastructure et l'unification des routes, des réseaux d'électricité et de communications séparés actuellement par la Ligne verte. La majeure partie de ce financement viendrait de Grèce, de Turquie, des banques chypriotes et de la Banque européenne d'investissements, mais le reste dépendrait de la « bonne volonté de la communauté internationale ». Chypre pourrait en outre recevoir 600 millions d'euros sous forme de prêts non-remboursables de l'Union européenne, si l'île se transformait en deux régions.

République de Chypre

  • Vendredi  : les autorités chypriotes ont débuté le déchargement d'une cargaison d'armes dans le port de Limasol d'un bateau arraisonné en janvier. Cette décision a été prise après qu'une commission des Nations unies eut déclaré que ce navire russe battant pavillon chypriote avait violé des résolutions de l'ONU en transportant des armes produites en Iran. Les armes ont été transportées par camion sous escorte de la police dans une base militaire du sud de l'ile pour y être stockées. Des médias israéliens avaient rapporté que les armes étaient destinées à la bande de Gaza.
  • Jeudi  : l'institut de recherche archéologique américain à Chypre annonce la découverte, à Kissonerga, un village côtier, d'un puits cylindrique de cinq mètres construit il y a environ 10 500 ans et du squelette d'une jeune femme au fond avec des débris divers d'os, de silex, de perles de pierres et de pendentifs, datant du néolithique. Ce puits est « l'un des plus anciens du monde »et montre « le haut niveau de sophistication » des fermiers du néolithique dans l'île[8].
  • Lundi  : après deux années de croissance en 2007 (+4,4 %) et 2008 (+3,7 %), l'Île de Chypre devrait connaître en 2009 un net ralentissement lié à la crise économique mondiale avec une croissance limitée à (+0,3 %) et un déficit à 3,9 % du PIB, selon le FMI. Les revenus touristiques entrent pour près de 15 % dans le PIB de Chypre, pays le plus chaud et le plus ensoleillé de l'Union Européenne.
  • Lundi  : Chypre a commémoré l'invasion il y a 35 ans du tiers nord de l'île par l'armée turque, en réponse à un coup d'État de nationalistes chypriotes-grecs visant à rattacher l'île à la Grèce. Les sirènes ont résonné sur tout le territoire de la République à l'heure où les premières troupes turques ont débarqué à Kyrenia. Selon l’ONU, 1.468 Chypriotes grecs et 502 Chypriotes turcs ont disparu lors des violences communautaires de 1963-64 et de l’invasion turque[9].

République turque de Chypre du Nord

  • Vendredi  : l'homme d'affaires Asil Nadir dénonce les pressions administratives et fiscales exercées par les autorités pour réduire au silence son groupe médiatique Kibris avant des élections générales anticipées du prochain. Selon des partis d'opposition et des syndicats, les autorités tentent de museler le groupe en raison de récents articles critiques à leur égard. Le groupe Kibris est la plus importante entreprise médiatique de RTCN avec un journal, des chaînes de télévision un radio et une agence de distribution. Asil Nadir s'est rendu célèbre dans les années 1980 à la tête du conglomérat Polly Peck mais a fui en RTCN en 1993 après l'effondrement de son empire et doit répondre de 66 accusations de vol.
  • Dimanche  : le parti nationaliste UBP remporte des élections législatives, avec 44 % des suffrages, contre 30 % pour le parti turc républicain, CTP, parti de gauche qui gouvernait jusqu'ici cette partie de l'île. Cette victoire des nationalistes chypriotes turcs ce qui pourrait étouffer le dialogue sur une possible réunification de l'île divisée. Environ 81,3 % des 160 000 électeurs inscrits se sont rendus aux bureaux de vote.
  • Mardi  : la Cour européenne de Justice estime, dans un arrêt très attendu qui pourrait faire jurisprudence pour des centaines de Britanniques acquéreurs de terres en RTCN, que même si le gouvernement chypriote grec ne contrôle pas la partie nord de l'île, les jugements rendus par la justice chypriote grecque devaient être appliqués par tous les États membres de l'UE. Cet arrêt ouvre la voie à la restitution à des Chypriotes grecs des centaines de propriétés abandonnées au nord de Chypre après la division de l'île et ensuite vendues à des étrangers. Le tribunal a également ordonné la restitution du terrain au propriétaire d'origine, un Chypriote grec, et le versement rétroactif des loyers, avec intérêts, ainsi que d'autres indemnités[10].

Croatie

Ivo Sanader
(2009)
  • Jeudi  :
    • Le Premier ministre slovène Borut Pahor a accepté de rencontrer le premier ministre croate Ivo Sanader prochainement pour parler de leur conflit frontalier qui bloque les négociations d'adhésion de la Croatie à l'Union européenne, après un appel téléphonique de ce dernier. Les Slovènes avaient refusé leur feu vert à la poursuite des négociations d'adhésion à cause d'un différend sur la revendication de part et d'autre d'une petite bande de terrains et de zone côtière et maritime datant de 1991, année de l'indépendance de ces deux ex-républiques yougoslaves[11].
    • Un avion Cessna 303 s'écrase dans une région montagneuse du centre de la Croatie, située dans l'arrière-pays dalmate, avec 3 personnes à son bord, à cause d'un brouillard épais.
  • Mercredi  : la police démantèle un réseau d'une quarantaine de personnes lors d'une vaste opération visant à combattre l'immigration clandestine à destination de l'Union européenne, dans tout le pays mais particulièrement dans la région de Zagreb. Des armes et de la drogue ont aussi été saisies. D'autres opérations ont été menées dans les pays proches : 5 personnes ont été arrêtées en Bosnie, 4 en Autriche et 2 en Slovénie.
  • Vendredi  : le député nationaliste Branimir Glavas (59 ans) est condamné par un tribunal de Zagreb à 10 ans de prison pour arrestations, persécutions et exécutions de 8 civils serbes lors du conflit serbo-croate (1991-1995) et dont les cadavres ont été jetés dans la rivière Drava. Cinq autres accusés sont condamnés à des peines allant de 5 à 8 ans de prison. Dans un autre dossier, Branimir Glavas a été accusé de ne pas avoir empêché des persécutions contre deux civils serbes et leur exécution par ses subordonnés.
  • Samedi  : deux membres du milieu serbe, Milenko Kuzmanovic et Sreten Jocic, seraient impliqués dans l'assassinat d'un journaliste croate, Ivo Pukanic en , par attentat à la bombe. Cinq autres personnes sont déjà accusées d'avoir perpétré l'attentat à la bombe contre Pukanic, dont trois Croates, un Serbe et un autre à la double nationalité bosniaque et croate[12].
  • Mercredi  : le premier ministre Ivo Sanader (56 ans) annonce sa démission surprise et son retrait de la vie politique. Il dirigeait le gouvernement depuis novembre 2003 lorsque l'Union démocrate croate (HDZ), dont il quitte aussi la présidence, a succédé aux sociaux-démocrates.
  • Vendredi  :
    • Le déraillement d'un train près de la ville côtière de Split (sud) fait quatre morts et vingt blessés.
    • L'ensemble des 27 pays de l'UE sont convenus que la Croatie satisfaisait aux critères d'adhésion sur le chapitre de la libre circulation des travailleurs, mais la Slovénie « a émis des réserves » et a mis son veto à l'adoption du chapitre 14 sur la libre circulation des travailleurs. Le gouvernement de Ljubljana bloque les négociations d'adhésion de la Croatie à l'UE en raison d'un conflit frontalier. Les deux pays revendiquent chacune, depuis leur indépendance de l'ex-Yougoslavie en 1991, des bandes frontalières terrestres et maritimes sur l'Adriatique.

Danemark

  • Dimanche  : les principaux partis politiques approuvent une ligne de crédit de 100 milliards de couronnes (13,4 milliards d'euros) pour les banques du Danemark.
  • Lundi  : selon le Commissaire européen aux Affaires économiques, Joaquin Almunia, il existe une « forte possibilité » pour que le Royaume-Uni rejoigne la zone euro, et qu'il était également possible que d'autres pays comme la Suède ou le Danemark rejoignent la monnaie unique, mais sans avancer de date sur ces éventuelles futures adhésions. Il estime par ailleurs qu'il n'y avait « aucune chance » pour qu'un pays membre de la zone euro renonce à la monnaie unique.
  • Mercredi  : le constructeur d'éoliennes Vestas, no 1 mondial du secteur, présente des résultats en forte hausse pour 2008 grâce à l'excellente tenue de ses activités, se disant optimiste pour 2009. Le groupe a dégagé un bénéfice net 2008 en hausse de 75,6 % à 511 millions d'euros sur un chiffre d'affaires 2008 de 6,03 milliards € en hausse de 24 % en glissement annuel. Le bénéfice d'exploitation 2008 a grimpé de 50,8 % à 668 millions €.
  • Mercredi  : le groupe de brasseries Carlsberg, 5e brasseur mondial, annonce des résultats 2008 en nette hausse. Son bénéfice net part du groupe a progressé de 14,5 % à 2,63 milliards de couronnes (353 millions €) contre 2,29 milliards en 2007.
  • Vendredi  : selon le bureau national de la statistique, le Danemark est entré en récession au quatrième trimestre 2008, avec une baisse de 2,0 % de son produit intérieur brut.
  • Mercredi  : le Museum Erotica de Copenhague, l'un des rares musées érotiques d'Europe, est déclaré en faillite après 15 ans d'activité et le refus récent de la mairie de la capitale danoise de lui accorder des subsides car il ne renferme pas « des joyaux de la culture danoise ».
  • Mercredi  : l'association « Libre Presse » annonce mettre en vente, pour un prix unitaire de 250 dollars (188 euros), mille tirages d'une des caricatures du Prophète Mahomet, dessinée par Kurt Westergaard (73 ans), et publiée dans le quotidien danois Jyllands-Posten en , ce qui avait suscité la colère du monde musulman[14].
  • Mardi  : le constructeur d'éoliennes Vestas, malgré une hausse de 70 % de son bénéfice net à 56 millions d'euros, au 1er trimestre 2009, annonce la suppression de 1 900 emplois en Europe du Nord, notamment au Danemark et en Grande-Bretagne, à cause « de surcapacités structurelles significatives » pour le marché européen. Fin 2008, le groupe employait 21 259 personnes[15].

Groenland

  • Dimanche  : aux élections législatives, le parti indépendantiste d'extrême gauche Inuit Ataqatigiit remporte une large victoire historique, détrônant les sociaux-démocrates du Siumut au pouvoir depuis 30 ans, selon des résultats définitifs publiés mardi.
  • Samedi  : Arnaud Tortel et Charles Hedrich réalisent la jonction sans ravitaillement entre le Pôle Nord et le littoral groenlandais en 62 jours[16].

Estonie

  • Vendredi  : le produit intérieur brut 2008 (PIB) estonien a chuté de 9,4 % sur un an. Selon les prévisions actualisées du ministère des Finances, le PIB baissera de 4,5 % à 8,9 % en 2009.
  • Jeudi  : l'Estonie annonce qu'elle envisage d'adopter l'euro en 2010 et assure qu'elle remplirait déjà tous les critères de convergence en octobre prochain. Selon le traité de Maastricht, les candidats à l'euro doivent avoir une inflation ne dépassant pas de plus de 1,5 point de pourcentage le taux moyen des trois pays de l'UE à l'inflation la plus basse, leur déficit budgétaire ne doit pas dépasser 3 % du PIB, et leur dette publique doit être inférieure à 60 % du PIB.
  • Lundi  : l'Estonie annonce vouloir adhérer à l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour l'« été 2010 ». L'Estonie avait été invitée à ouvrir des négociations d'adhésion en mai 2007, en même temps que le Chili, Israël, la Russie et la Slovénie. En 2006, le PIB estonien avait augmenté de 10,4 %, et de 6,3 % en 2007, avant de baisser de 3,6 % en 2008. Lourdement frappée par la crise, l'Estonie pourrait voir son PIB baisser de 8,5 % cette année, selon les estimations du gouvernement.
  • Vendredi  : premier cas confirmé de grippe H1N1 sur un estonien de retour des États-Unis.
  • Vendredi  : trois estoniens russophones, soupçonnés de braquage de bijouteries de luxe à Paris, pour un préjudice de 1,8 million d'euros, et arrêtés en Estonie avec cinq autres personnes, ont été remis aux autorités françaises.

Finlande

  • Jeudi  : le groupe Nokia, no 1 mondial en téléphonie mobile, annonce un léger repli de son chiffre d'affaires (-0,7 %, 50,71 milliards d'euros) mais un effondrement de ses bénéfices (-44,4 %) en 2008 sous l'effet d'un net recul de ses ventes et du repli continu du prix de vente de ses téléphones portables.
  • Vendredi  : le PIB devrait se contracter de plus de 2 % en 2009. De nouvelles mesures de relance vont être annoncées et le pays pourrait emprunter jusqu'à 30 milliards d'euros lors des trois prochaines années, dont 5,3 milliards en 2009, en raison de recettes fiscales moins élevées que prévu.
  • Mardi  : le groupe d'informatique Tieto annonce un bénéfice net 2008 à 60,5 millions € contre une perte de 31,2 millions € en 2007 entraînées par des coûts de restructuration. Son chiffre d'affaires 2008 est en progression de 5 % à 1,87 milliard €. Cependant les perspectives ne sont pas bonnes selon le PDG, Hannu Syrjälä. Tieto est un des leaders européens dans la prestation de services pour les systèmes informatiques et réseaux des entreprises.
  • Vendredi  : l'Office national de la statistique annonce que la Finlande est entrée officiellement en récession au dernier trimestre 2008, avec une baisse de 1,3 % de son produit intérieur brut (PIB) à la suite d'un recul de 0,3 % (chiffres révisés) au troisième trimestre.
  • Mardi  : le groupe de téléphonie, Nokia, annonce la prochaine suppression de 1 700 emplois dans le monde dans le cadre de son plan de réduction des coûts de 700 millions de sa filiale « combinés ». Plusieurs autres départements, notamment le commercial et l'après-vente, devront aussi supprimer des postes.
  • Mardi  : le groupe de technologies de l'information Tieto annonce la suppression de 620 emplois, principalement en Finlande et en Suède, ses deux principaux marchés. Tieto emploie 16 700 personnes, dont 5 700 en Finlande, 3 500 en Suède et 7 800 dans le reste du monde.
  • Dimanche , élections européennes : le nouveau parti nationaliste et eurosceptique des Vrais Finlandais de Timo Soini, réalise une percée avec 9,8 % alors que les grands partis reculent. Le parti du Centre du premier ministre Matti Vanhanen obtient 19 % (-4,4 pts, 3 eurodéputés), le parti conservateur de la Coalition nationale obtient 23,2 % des suffrages (-0,5 pt). Le parti écologiste, membre de la coalition au pouvoir, obtient deux eurodéputés, avec 12,4 %. Les sociaux-démocrates, principal parti d'opposition, obtiennent deux eurodéputés, avec 17,5 %. Le Parti du peuple suédois, qui représente la minorité suédophone en Finlande, obtient 6,1 % des voix et un eurodéputé. Les chrétiens-démocrates, qui s'étaient alliés aux Vrais Finlandais pour la campagne, décrochent un eurodéputé avec 4,2 % des suffrages. La participation a été de 40,3 % (-1,1 pt).

Hongrie

Ferenc Gyurcsany
(septembre 2006)
  • Vendredi  : la Hongrie a enregistré un recul de 2,1 % de son produit intérieur brut (PIB) au quatrième trimestre en glissement annuel, la croissance atteignant 0,3 % sur l'ensemble de 2008.
  • Samedi  : le premier ministre socialiste Ferenc Gyurcsany (47 ans), à la tête d'un gouvernement minoritaire, propose sa démission pour permettre la formation d'un nouveau gouvernement « avec un nouveau chef de gouvernement ». Le premier ministre était en place depuis le . Il a offert sa démission lors du congrès du Parti socialiste hongrois (MSzP), après avoir pourtant été reconduit à 85 % à la tête du parti : « Je comprends que je suis un obstacle à la coopération politique nécessaire pour la mise en œuvre des réformes. J'espère être le seul obstacle car je vais l'éliminer ».
  • Jeudi  : l'ancien président de la Banque centrale hongroise (MNB), György Suranyi, abandonne sa tentative de formation d'un nouveau gouvernement face à l'opposition déclarée du principal parti de l'opposition, Fidesz, qui annonce qu'il ne soutiendra en aucun cas un gouvernement de technocrates dirigé par Györgi Suranyi et qu'il voulait des élections législatives anticipées.
Gordon Bajnai
(août 2009)
  • Mardi  : le parlement élit le ministre de l'Économie, Gordon Bajnai, comme nouveau premier ministre pour succéder au chef du gouvernement démissionnaire, le socialiste, Ferenc Gyurcsany. Très touché par la récession mondiale, le pays a obtenu à la fin de 2008 une aide de 20 milliards d'euros des institutions financières internationales avec comme contrepartie la réduction des dépenses publiques, le gel des salaires des fonctionnaires, la suppression du treizième mois pour les fonctionnaires et les retraités ainsi que la suppression de nombreuses aides aux familles.
  • Jeudi  : l'expert Tamas Vahl, désigné comme ministre de l'Économie du nouveau gouvernement de Gordon Bajnai, renonce après avoir été mis en cause dans une ancienne affaire d'entente illicite, estimant trop risqué de voir les faits reprochés devenir « une énorme affaire politique ». La filiale hongroise du géant de l'informatique d'entreprise SAP, alors dirigée par Tamas Vahl, avait été convaincue en 2004 d'entente illicite pour la fourniture de systèmes informatiques à des universités. Plusieurs autres affaires de ce type existeraient aussi[17].
  • Dimanche  : le parti Fidesz (droite), de l'ancien premier ministre Viktor Orban (1998-2002), est arrivé en tête des élections européennes en Hongrie avec 67 % des voix (16 eurodéputés), s'assurant une avance écrasante sur les socialistes du MSZP (19 %) au pouvoir (4 eurodéputés), alors que le parti d'extrême droite Jobbik fait une perçée avec 8 % (2 eurodéputés). Les grands perdants sont le « Forum démocratique » (MDF, conservateurs) et les alliés libéraux des socialistes (SZDSZ), qui n'ont pas réussi à envoyer de députés à Bruxelles.
  • Vendredi  : l'Union européenne débloque une nouvelle tranche d'un montant de 1,5 milliard d'euros, de l'aide promise pour aider le pays à faire face à la crise financière; la somme sera disponible d'ici à la fin du mois. Avec ce versement, La Hongrie aura perçu au total 5,5 milliards d'euros des 6,5 milliards promis par l'UE à l'automne. Cette aide est conditionnée à des mesures de rigueur pour éviter un nouveau dérapage de la dépense publique.
  • Samedi  : plus de 200 personnes ont été interpellées lors de la dispersion d'une manifestation non autorisée de la Garde hongroise à Budapest, faisant 17 blessés légers. La Garde hongroise est l'aile paramilitaire du parti d'extrême-droite Jobbik, qui a recueilli 15 % des voix aux élections européennes de début juin. Son président Gabor Vona figure parmi les personnes interpellées[18].
  • Mercredi  : premier cas mortel de grippe A(H1N1). 37 autres personnes ont été diagnostiquées avec le virus depuis le .

Islande

  • Vendredi  : sous la pression de la population qui multiplie les manifestations, le premier ministre Geir Haarde annonce la tenue d'élections anticipées le au lieu de 2011 et dévoile qu'il ne se représenterait pas pour des raisons de santé. L'Islande, petite île de 320 000 habitants non membre de l'Union européenne, qui avait basé sa prospérité sur un secteur bancaire hypertrophié, a vu son économie terrassée par la crise internationale, lorsqu'en , le gouvernement a été contraint de prendre le contrôle à la hâte des trois premières banques du pays, à court de liquidités, suscitant la colère des habitants dont nombre ont perdu leur emploi et ont vu leurs économies partir en fumée.
  • Samedi  : quelque cinq mille manifestants exigent la démission immédiate du gouvernement. Un sondage montre une baisse importante de la cote du popularité de la coalition gouvernementale, conservateurs et sociaux-démocrates, au profit du parti Gauche-Verts.
  • Lundi  : le premier ministre Geir Haarde annonce la démission immédiate de son gouvernement, conséquence de la crise économique qui secoue le pays depuis quatre mois. Le parti de l'Indépendance (centre-droit) du premier ministre gouvernait le pays avec le parti social-démocrate depuis mai 2007[19].
  • Mardi  : le ministère de la Pêche, décide l'intensification de la chasse commerciale à la baleine, qui avait repris en 2006, en multipliant par six les quotas de prises pour les cinq prochaines années.
  • Mercredi  : l'inflation s'est encore accélérée en janvier pour atteindre le taux record de 18,6 % en glissement annuel contre 18,1 % en décembre. Le pays de 320 000 habitants ruiné par la crise financière a vu sa monnaie perdre près de la moitié de sa valeur en 2008.
Johanna Sigurdardottir
(janvier 2009)
  • Dimanche  : la sociale-démocrate Johanna Sigurdardottir (66 ans) devient la nouvelle première ministre du gouvernement centre gauche formé par le Parti social-démocrate et le parti Gauche-Verts. Le président Olafur Ragnar Grimsson l'a chargée de compléter la liste de son cabinet. La coalition est minoritaire au Parlement mais pourra compter sur le soutien du Parti du progrès (centre). Elle remplace le premier ministre Geir Haarde, contraint à la démission le par des manifestations populaires d'Islandais ayant perdu leur épargne et leur emploi à cause de la crise financière et économique qui a mis l'île au bord du gouffre, contraignant Reykjavik à prendre le contrôle des grandes banques tandis que la monnaie islandaise s'effondrait. Des élections anticipées vont être organisées d'ici l'été.
  • Mardi  : la nouvelle première ministre islandaise, Johanna Sigurdardottir, estime qu'adhérer à l'Union européenne et adopter l'euro est « la meilleure option » pour l'Islande dont le secteur financier a été terrassé à l'automne dernier sous l'effet de la crise internationale et qui depuis s'efforce difficilement de s'extirper de la grave crise économique. Cependant son gouvernement qui comprend des euro-sceptiques étudie une autre option, celle d'une coopération monétaire avec la Norvège, qui sera évoquée avec la ministre norvégienne des Finances, Kristin Halvorsen, lors de sa prochaine visite à Reykjavik en fin de semaine[20].
  • Jeudi  : le parlement islandais adopte une loi modifiant la gouvernance de la Banque centrale afin de contraindre à la démission son gouverneur très critiqué, David Oddsson, considéré comme l'un des responsables de l'effondrement du secteur financier du pays en tant qu'artisan de la dérégulation financière islandaise lorsqu'il était Premier ministre. Il est finalement remplacé par un Norvégien.
  • Jeudi  : selon l'Office national de la statistique, l'Islande, peuplée de 320 000 habitants, a enregistré l'an passé un taux de fécondité de 2,14 enfants par femme, un record en Europe, « la principale raison est le congé paternel mis en place vers 2000 et le fait que l'État paie 80 % du salaire pendant le congé ». Les parents peuvent prendre au total neuf mois de congés parentaux : trois mois pour la mère, trois mois pour le père et trois mois à répartir indifféremment entre les parents. Près des deux tiers des bébés de l'île sont nés hors mariage et 13,3 % sont nés de parents ne vivant pas ensemble.
  • Dimanche , élections législatives : la coalition de gauche — Sociaux-démocrates (20 sièges), Gauche-Verts (14 sièges) — , obtenant pour la première fois la majorité à la chambre avec 34 sièges sur 63, remporte une victoire historique sur le parti conservateur du Parti de l'indépendance chassé du gouvernement en janvier par la crise économique après 18 ans au pouvoir.
  • Dimanche  : le nouveau gouvernement, dans sa déclaration de politique générale, annonce vouloir soumettre au vote du parlement une demande de candidature à l'Union européenne si possible avant juillet. D'autre part, le nouveau gouvernement annonce un retour à l'équilibre budgétaire du pays en 2013 et une série de mesures pour restructurer le secteur bancaire et relancer l'économie. Dans le même temps le gouvernement compte mettre en œuvre « un ambitieux plan de création d'emplois et d'innovation pour rétablir la position de l'Islande parmi les pays les plus énergiques et compétitifs du monde à l'horizon 2020 » et envisage aussi d'assouplir le contrôle des changes, réorganiser le secteur des entreprises de pêche, négocier un pacte de stabilité avec les partenaires sociaux, nommer un nouvel exécutif à la tête de la Banque centrale.
  • Vendredi  : le chef de la mission du FMI en Islande juge « très risquée » une nouvelle baisse des taux d'intérêt, au terme d'une visite de neuf jours dans l'île, dont le système financier s'est effondré en octobre dernier.
  • Jeudi  : la banque centrale annonce la baisse de son principal taux directeur de 1 point, retrouvant à 12,0 % le niveau pratiqué avant la crise financière qui a mis à bas l'économie de l'île. C'est la quatrième baisse des taux en l'espace de trois mois.
  • Jeudi  : le Parlement islandais s'est déclaré favorable au dépôt d'une candidature d'adhésion à l'Union européenne par 33 députés "pour", 28 "contre" et 2 "abstentions". Le ministre de l'Agriculture et de la pêche Jon Bjarnason a voté "contre". L'application des quotas européens sur la pêche est le principal obstacle à l'entrée de l'Islande comme 28e pays de l'UE, alors que Reykjavík applique déjà par ailleurs une très grande partie de la réglementation européenne de par son appartenance à l'espace économique européen. Au terme des négociations le peuple islandais décidera par référendum.
  • Vendredi  : l'Islande a officiellement déposé sa candidature d'adhésion à l'Union européenne auprès de la présidence suédoise et de la Commission européenne. L'adhésion devra être soumise par référendum aux Islandais à l'issue des négociations avec l'UE.
  • Lundi  : l’État islandais annonce la recapitalisation des trois principales banques islandaises (Islandsbanki, New Kaupthing et New Landsbanki), qui avaient été nationalisées en urgence en octobre à cause de la crise financière internationale, à hauteur de 270 milliards de couronnes (1,5 milliard d'euros). Cette année, l'économie islandaise devrait subir une récession de plus de 10 %.
  • Lundi  : selon la présidence suédoise de l'UE, l'Islande ne bénéficiera pas d'une « procédure accélérée » pour intégrer l'Union européenne, même si l'île est plus avancée que les autres pays qui frappent à la porte du bloc des 27, « mais clairement la route sera moins longue pour l'Islande dans la mesure où ils sont déjà membres du marché commun et de l'espace Schengen » sans frontières, ce qui fait qu'elle applique déjà près de trois quarts des lois européennes. La prochaine étape technique est celle de la transmission de la demande de candidature[21].

Kosovo

  • Samedi  : dans la nuit de vendredi à samedi, deux explosions et de violentes manifestations ont ébranlé la ville de Mitrovica. La première détonation a détruit sept voitures près d'un bar de la partie à majorité serbe de la ville ce qui a déclenché la colère des Serbes qui ont alors incendié deux commerces albanais à Bosnjacka Mahala, quartier à majorité albanaise situé dans la partie serbe de Mitrovica. Alors que les pompiers venaient éteindre les flammes, un engin explosif a détoné, « Six personnes, dont trois pompiers, ont été emmenées à l'hôpital pour y être soignées ».
  • Mercredi  : selon le chef du bureau de liaison de la Commission européenne à Pristina, l'Union européenne fournira une aide financière de 130 millions d'euros au Kosovo en 2009, notamment pour le territoire s'engage dans une accélération des réformes et la transformation de ses institutions, « ce qui place le Kosovo parmi les pays bénéficiant de l'aide européenne la plus importante par tête d'habitant ». L'envoyé de l'UE au Kosovo, Pieter Feith, estime que les principaux défis auxquels le Kosovo est confronté sont la stabilité, les réformes et la réconciliation entre communautés, souhaitant que les diverses priorités soient l'éducation, le retour des personnes déplacées par le conflit ayant conduit à l'indépendance, ou la protection de l'héritage culturel et religieux. Le Kosovo indépendant est désormais reconnu par 53 pays, dont les États-Unis et une partie des pays de l'UE. Une Mission européenne de justice et de police (Eulex) est opérationnelle depuis début prenant le relais de la Mission de l'ONU au Kosovo (Minuk) qui administrait ce territoire depuis la fin du conflit entre forces serbes et séparatistes kosovars en 1999.
  • Jeudi  : les eurodéputés votent par 281 voix contre 229, une résolution non contraignante demandant aux pays de l'UE qui ne l'ont pas encore fait de reconnaître l'indépendance du Kosovo. Sur les 27 États membres, 22 l'ont déjà fait mais Chypre, l'Espagne, la Grèce, la Slovaquie et la Roumanie s'y refusent, par solidarité avec la Serbie ou en raison du refus de créer un précédent alors qu'il y a des risques de sécession chez eux[22].
  • Lundi  : le président serbe Boris Tadic appelle à l'ONU, les pays n'ayant pas reconnu l'indépendance du Kosovo à rester sur cette position tant que la Cour de justice internationale (CIJ) ne s'est pas prononcée sur la légalité de cette indépendance. Le Kosovo a proclamé unilatéralement, le , son indépendance, qui a été reconnue par 56 pays dont les États-Unis et la plupart des membres de l'Union européenne (UE). D'autre part il estime que le nombre de Kosovars serbes et d'autres membres de minorités non albanaises revenant y vivre après avoir fui était « infinitésimal » : « Encore aujourd'hui, les Serbes du Kosovo n'ont ni sécurité, ni liberté de mouvement, ni état de droit, ni eau ou électricité […] La Serbie, ainsi que certains membres de l'Union européenne, sont confrontés à de graves problèmes découlant des activités de la mafia albanaise au Kosovo, spécialisée dans les trafics de drogue, d'êtres humains et d'armes »[23].
  • Lundi  : le ministre serbe des Affaires étrangères, Vuk Jeremic, annonce que la Serbie est prête à présenter son dossier « sur plus de 300 pages » sur le Kosovo à la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye dès la « semaine prochaine ». Le Kosovo qui a proclamé son indépendance en février 2008 a été reconnu à ce jour par 57 États, dont les États-Unis et la plupart des pays de l'Union européenne. La Serbie, soutenue par son puissant allié, la Russie, dans les enceintes internationales, ne reconnaît pas cette indépendance et considère le Kosovo comme sa province méridionale.
  • Jeudi  : le tribunal serbe chargé de juger les crimes de guerre condamne, au terme d'un procès qui a duré trois ans, 4 anciens policiers serbes à des peines allant de 20, 15 et 13 ans de prison pour leur implication dans le massacre de 48 Albanais dans le village de Suva Reka au Kosovo en mars 1999. 3 autres accusés ont été déclarés non coupables. Cette tuerie est considérée comme le pire massacre de la guerre du Kosovo. Parmi les victimes figuraient 14 enfants, deux nourrissons, une femme enceinte et une centenaire.
  • Lundi  : échauffourée entre les habitants du village serbe de Ranilug et la police kosovare. 26 personnes sont blessées dont 21 policiers. Quelque 300 Serbes bloquaient la route pour protester contre la Compagnie de distribution d'énergie électrique du Kosovo (KEK) à propos de coupures de courant dont leur village fait couramment l'objet. La compagnie assure prendre cette mesure en réponse au refus de ces villageois de payer leurs factures car affirmant que la KEK représente l'État indépendant du Kosovo qu'ils ne reconnaissent pas[24].
  • Jeudi  : le Premier ministre, Hashim Thaci, annonce que le Kosovo est désormais admis comme membre de la Banque mondiale et « dans quelques jours, une délégation officielle partirait pour Washington pour signer l'accord d'admission au FMI et à la Banque mondiale ». Début mai, le FMI avait annoncé l'admission du Kosovo comme son 186e membre.
  • Lundi  : le commandant en chef de l'OTAN en Europe recommande une réduction d'un tiers des 15 000 soldats installés au Kosovo.
  • Vendredi  : trois Serbes ont été arrêtés au Kosovo, car soupçonnés d'avoir tenté d'obtenir, par de l'argent, de faux témoignages dans l'affaire des trafics présumés d'organes par des maquisards kosovars lors du conflit de 1999. L'affaire des trafics présumés d'organes pendant et juste après la guerre du Kosovo est évoquée de façon récurrente dans les Balkans. L'ancienne Procureure du Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie, Carla Del Ponte, se référant à des sources journalistiques, a évoqué dans un livre publié l'année dernière, un trafic d'organes qui auraient été prélevés sur quelque 300 prisonniers, notamment serbes, enlevés au Kosovo et acheminés vers l'Albanie pendant l'été 1999, juste après la guerre, par des maquisards kosovars[25].
  • Mercredi  : l'OTAN annonce la réduction de 14 000 à 2 500 du nombre de ses Casques bleus au Kosovo d'ici deux ans, dont 10 000 d'ici le début de l'année prochaine, estimant que la situation dans le pays ne justifiait plus un tel déploiement : « Les problèmes qui existent au Kosovo ne sont plus de nature militaire, ils sont principalement gérés par les forces de l'ordre et la justice ». La force de police multiethnique de Kosovo est aidée dans sa mission par un contingent de 2 500 policiers et auxiliaires de justice de l'Union européenne.
  • Mardi  : l'ex-premier ministre du Kosovo, Agim Ceku, recherché par l'Interpol, a été arrêté à la frontière bulgaro-macédonienne, à Guechevo, par les autorités bulgares agissant sur un mandat international délivré par la Serbie. Agim Ceku était recherché pour des crimes de guerre commis dans le conflit de 1998-1999 dans l'ex-province serbe du Kosovo alors que Ceku était le chef militaire de l'Armée de Libération du Kosovo composée d'albanophones.
  • Lundi  : le Kosovo devient officiellement le 186e membre du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, un peu plus d'un an après s'être déclaré unilatéralement indépendant. Le président Fatmir Sejdiu et le premier ministre Hashim Thaci ont signé l'accord d'adhésion lors d'une cérémonie au département d’État américain à Washington, ville où siègent ces deux institutions multilatérales jumelles. À ce jour, 60 pays l'ont reconnu dont l'Union européenne.
  • Samedi  : la République dominicaine est le 62e pays à reconnaître le Kosovo depuis la proclamation de son indépendance le .
  • Lundi  : un Kosovar de 36 ans, Muharem Gashi, recherché pour crimes de guerre par la justice serbe pour crimes de guerre perpétrés au Kosovo contre des civils serbes, a été arrêté près de Rimini. Chauffeur de poids lourds, il vivait à Bellaria comme réfugié politique. À Pristina, le président Fatmir Sejdiu a déclaré : « Interpol et Europol devraient vider leurs tiroirs des requêtes folles de la Serbie de poursuivre les citoyens de la République du Kosovo ».
  • Mardi  : le Haut représentant pour la politique étrangère de l'Union européenne Javier Solana, en visite à Pristina, estime que des « progrès énormes » avaient été réalisés au Kosovo depuis que ce territoire a proclamé en février 2008 son indépendance de la Serbie; indépendance reconnue par 62 pays.

Liechtenstein

  • Mercredi  : le nouveau chef de gouvernement, récemment élu, Klaus Tschütscher, déclare que le Liechtenstein est prêt à étendre sa coopération avec l'Union européenne sur la fraude fiscale, la principauté voulant mettre un terme à son image de paradis fiscal. Il estime que son pays devait « s'éloigner de l'image de paradis fiscal non coopératif », et renforcer le contact avec l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE). Le Liechtenstein est un des trois pays, avec l'Andorre et Monaco, qui figurent sur la « liste noire » des paradis fiscaux « non-coopératifs » en matière fiscale et judiciaire de l'OCDE : « Je peux imaginer une solution pour un accord avec l'UE, qui évite par la coopération la fraude fiscale et établisse une compétition juste avec l'abrogation de la double imposition ».
  • Jeudi : la Slovaquie et le Liechtenstein signe un protocole établissant des relations diplomatiques et la reconnaissance officielle réciproque des deux états. Les liens diplomatiques avait été rompu depuis 1939.plus d'info...

Lettonie

Vieille ville de Riga
  • Mardi  : une manifestation d'opposants au gouvernement a tourné à l'émeute, dans la capitale lettone, Riga, lorsque les manifestants ont été empêchés par les forces de l'ordre de pénétrer dans le Parlement, voir la vidéo.
  • Lundi  : le tribunal de Riga condamne deux fonctionnaires, responsables de l'agence lettone de lutte contre la corruption, le KNAB, à des peines de prison ferme (7 ans et 5 ans) pour malversations, détournement d'argent et abus de pouvoir. La lutte contre la corruption est un des critères de Bruxelles pour juger de la capacité d'un État à accéder à l'Union. Les pots-de-vin, déjà courants à l'époque de l'URSS, continuent de faire partie de la vie quotidienne des ex-républiques soviétiques.
  • Lundi  : le produit intérieur brut a chuté brutalement de 10,5 % sur un an selon les estimations du Bureau national des statistiques. La chute s'est accélérée dans le domaine de la production et des services. Les recettes fiscales ont également baissé de manière significative. Le pays de 2,3 millions d'habitants, traverse de graves problèmes économiques, après quelques années de croissance record dans l'UE.
  • Mardi  : l'agence de notation financière Standard and Poor dégrade d'un cran les notes de la Lettonie, faisant passer la note de dette de long terme en monnaie locale à "BB+" contre "BBB" auparavant, et celle à court terme à "B" contre "A-3" auparavant.
  • Jeudi  : le nouveau premier ministre de centre-droit Valdis Dombrovskis, souhaite adopter l'euro en 2012 pour garantir sa stabilité économique : « L'introduction de l'euro est planifiée pour 2012. Nous allons œuvrer en faveur de cet objectif […] À la suite d'erreurs fondamentales, il est difficile pour la Lettonie de rejoindre la zone euro dans l'immédiat. Nous devons cependant obtenir une adhésion aussi vite que possible ». Selon le traité de Maastricht, les candidats à l'euro doivent avoir une inflation ne dépassant pas de plus de 1,5 point de pourcentage le taux moyen des trois pays de l'UE à l'inflation la plus basse, leur déficit budgétaire ne doit pas dépasser 3 % du PIB, et leur dette publique doit être inférieure à 60 % du PIB.
  • Dimanche  : plusieurs centaines de vétérans lettons anciens, qui avaient combattu dans les rangs de la Waffen SS contre les troupes soviétiques pendant la Seconde Guerre mondiale, ont participé à une marche commémorative à Riga. La manifestation avait été interdite ainsi qu'une contre-manifestation qui a réuni quelque 1 200 personnes. Les vétérans affirment n'avoir pas été des nazis mais des combattants pour l'indépendance contre l'URSS.
  • Jeudi  : une fuite d'une substance chimique (cyanohydrine d'acétone) d'un cargo amarré dans le port de Riga a obligé les autorités à évacuer aujourd'hui plusieurs centaines de personnes et à fermer le port au trafic de bateaux, par crainte d'explosion de ce produit hautement toxique. La cyanohydrine d'acétone est une substance dangereuse à cause de sa décomposition rapide au contact de l'eau, en acétone et en cyanure d'hydrogène qui est un composé très toxique, susceptible de provoquer des troubles respiratoires.
  • Lundi  : le ministre des Finances Einars Repse annonce que la Lettonie a obtenu une nouvelle tranche d'aide européenne à hauteur de 1,2 milliard d'euros. Une tranche de 600 millions d'euros est destinée à assainir les dépenses publiques et l'autre à stabiliser le secteur financier. L'aide consentie par l'UE fait partie du programme de décembre de sauvetage international de 7,5 milliards d'euros, dirigé par le FMI. Le PIB de la Lettonie devrait chuter de 18 % en 2009[26].

Lituanie

Vilnius
  • Vendredi  : violents affrontements à Vilnius entre manifestants contre un plan visant à augmenter les impôts et forces de l'ordre qui sont intervenues sans ménagement devant le Parlement où une vingtaine de personnes ont été blessées et plus de 80 autres arrêtées. Selon le premier ministre Andrius Kubilius : « Certains cherchent à déstabiliser la Lituanie et à semer le chaos. Ils utilisent le désarroi suscité par des réformes douloureuses pour atteindre leur but » [27].
  • Lundi  : le parquet de Vilnius annonce le prochain procès de Konstantin Nikouline, 41 ans, un ancien policier, accusé d'avoir participé au massacre de policiers et douaniers lituaniens le au poste frontalier lituano-biélorusse de Medininkai. Sept Lituaniens y avaient été tués et un autre avait été grièvement blessé par des hommes qui, armés de fusils d'assaut Kalachnikov, avaient attaqué leur poste. Les auteurs de ce massacre étaient membres des unités de police d'élite soviétiques OMON stationnées alors à Riga en Lettonie voisine.
Dalia Grybauskaitė (mai 2009)
  • Jeudi  : l'inflation est passée de 8,5 % en en glissement annuel à 9,6 % en . Le taux le plus élevé depuis 11 ans avait été atteint en avec 12,5 %. Le taux moyen d'inflation sur douze mois, l'un des critères déterminants pour l'adoption de l'euro, est resté stable en janvier, à 10,9 %, cependant, l'adhésion de la Lituanie à la zone euro pourra difficilement intervenir avant 2013 selon les experts.
  • Lundi  : le ministère de la Défense et celui des Affaires étrangères envisagent de demander à ses soldats et diplomates de prendre des congés sans soldes, dans le cadre de la politique d'austérité du gouvernement face au déficit budgétaire gonflé par la crise économique, estimant que c'est une alternative meilleure qu'une réduction des effectifs.
  • Jeudi  : la police annonce la saisie en de 40 kilogrammes de cocaïne cachés dans des cercueils, dans des habits et dans des palettes en provenance d'Amérique latine, et destinés à une entreprise lituanienne de pompes funèbres.
  • Dimanche  : la commissaire européenne Dalia Grybauskaitė est largement en tête du premier tour de l'élection présidentielle, avec 69,04 % des voix pour une participation de 51,71 %.

Luxembourg

  • Jeudi  : le groupe audiovisuel RTL Group annonce un bénéfice net 2008 à 194 millions d'euros en baisse de 66,6 % par rapport à 2007 (563 millions €) à cause notamment d'une perte de valeur de ses activités télévisuelles en Grande-Bretagne, où il détient la chaîne Five.
  • Lundi  : promulgation de la loi légalisant l'euthanasie. Le Luxembourg devient le troisième pays de l'Union européenne à légaliser l'euthanasie, après les Pays-Bas et la Belgique. Le texte avait suscité l'opposition du grand duc, qui avait menacé de ne pas le signer en raison de ses profondes convictions catholiques. Pour contourner les réticences du monarque et éviter une crise institutionnelle majeure, le parlement luxembourgeois a dû modifier la Constitution et réduire les pouvoirs du souverain. Le souverain n'a plus comme par le passé à « sanctionner » les lois pour les valider, mais il se contente de les « promulguer », sans que cela ait valeur d'assentiment. Cette réforme a fait évoluer le Luxembourg vers une monarchie purement protocolaire, ce à quoi le grand duc lui-même aspirait.
  • Vendredi  : le premier ministre Jean-Claude Juncker se déclare particulièrement outré des déclarations « en apparence humoristiques » de certains dirigeants allemands, notamment celle du président du parti social-démocrate, Franz Müntefering, qui a récemment déclaré « qu'autrefois » l'Allemagne réglait ses problèmes avec ses voisins en y envoyant ses soldats, « mais que cela ne se faisait plus aujourd'hui », et celle du ministre des Finances, Peer Steinbrück, qui a estimé qu'il fallait « envoyer la cavalerie » contre les « indiens suisses » et a comparé le Luxembourg au Burkina Faso pour ses pratiques en matière de secret bancaire : « Nous ne trouvons pas cela drôle. Nous avons déjà été occupés et avons souffert sous l'occupation allemande. Dieu soit loué, nous ne réglons plus nos problèmes aujourd'hui avec des soldats ». Il a également critiqué Londres pour ses pratiques fiscales destinées à attirer les milliardaires étrangers et a estimé que l'Allemagne, jusqu'en 2005, « était le plus grand paradis fiscal européen ».
  • Mardi  : premier cas avéré de grippe H1N1 au Luxembourg sur une personne ayant séjourné récemment aux États-Unis.
  • Mercredi  : le groupe sidérurgique ArcelorMittal (No 1 mondial) annonce au second trimestre une perte de 581 millions d'euros pour le troisième consécutif à cause de la chute de la demande en acier de secteurs comme l'automobile et la construction. Les ventes ont chuté de moitié 11,14 milliards d'euros. Les effectifs ont chuté de 20 000 employés sur le premier semestre[29].

Macédoine

Mère Teresa (juillet 1986)
  • Dimanche  : selon l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et les États-Unis, le premier tour des élections présidentielles et des élections locales, se sont déroulées dans de bonnes conditions démocratiques, « de manière générale sans incident et dans le calme ». Le scrutin a « respecté les normes de l'OSCE et du Conseil de l'Europe » et a été « bien géré et exempt des violences qui avaient jeté une ombre sur les élections parlementaires de 2008 ».
  • Vendredi  : la municipalité de Skopje est en cours de réalisation de l'installation sur la place centrale de la capitale d'une statue équestre monumentale d'Alexandre le Grand. « La date exacte d'achèvement de cette statue dépend de la fonderie italienne, Fonderia artistica Ferdinando Marinelli de Florence, chargée de ce travail »; l'œuvre, qui doit faire 22 mètres de haut, représentera Alexandre le Grand sur son cheval Bucéphale. Le coût de ce projet est estimé à 4,5 millions d'euros. Cette décision risque de susciter un vif mécontentement en Grèce, qui avait déjà très mal pris la décision macédonienne de renommer l'aéroport de Skopje en « Aéroport Alexandre le Grand », en décembre 2006[30].
  • Mercredi  : trois ministres ont démissionné du gouvernement de Nikola Gruevski, il s'agit du vice-premier ministre chargé de l’Économie Zoran Stavreski, du ministre de l’Éducation Pero Stojanovski et celui de l'Agriculture Aco Spasenovski, ont démissionné, alors que le ministre des Finances Trajko Slavevski a été démis de ses fonctions. Fin juin, le vice-premier ministre chargé de l'intégration européenne Ivica Bocevski avait démissionné du gouvernement Gruevski[31].

Malte

Port et marché de Marsaxlokk
(décembre 2005)
  • Dimanche  : quelque 300 immigrés, dont des femmes et des enfants, sont arrivés ce matin entassés à bord d'un bateau de pêche vétuste dans le port de Marsaxlokk sur les côtes sud de l'île. Il s'agit de la plus importante arrivée de clandestins sur l'île depuis l'été 2007. En 2008, 2 770 immigrés, dont plus de 1 400 Somaliens, sont arrivés à Malte, le plus petit État de l'Union européenne.
  • Mercredi  : un groupe de 227 immigrants clandestins, dont 22 femmes et 5 enfants, entassés dans une embarcation de vingt mètres, est intercepté par deux bateaux de la marine au large des côtes maltaises. En 2008, un nombre record de 2 775 immigrants clandestins, dont 1 443 Somaliens, est arrivé à Malte, posant des problèmes de surpeuplement dans les centres d'accueil de l'île qui compte seulement 400 000 habitants.

Monaco

  • Jeudi  : selon le chef du gouvernement Jean-Paul Proust, la principauté a enregistré en 2008 une croissance de 10 % malgré la crise. Cette croissance du chiffre d'affaires a profité à tous les secteurs de la principauté et en particulier à la place financière, qui a enregistré une croissance de 15 %. Les recettes du budget exécuté de l'État ont été en augmentation de 14 %. Les ressources de TVA ont légèrement fléchi et la fréquentation des hôtels et restaurants lors des fêtes de fin d'année a diminué de 10 % par rapport à l'année précédente. Le gouvernement a mis en place le mois dernier un plan d'aide aux entreprises industrielles : garanties partielles pour les financements bancaires, aides en vue de l'étalement des cotisations sociales, aides pour permettre aux entreprises de ne pas recourir au chômage. Un important programme de chantiers est en cours ou va démarrer pour soutenir l'activité, mais la principauté avait annoncé début décembre l'arrêt de l'important projet d'extension en mer, dont le coût était estimé entre 5 et 10 milliards d'euros, en raison de la crise économique et de garanties insuffisantes pour l'environnement[32].
Albert II de Monaco
(novembre 2008)
  • Mercredi  : le prince Albert de Monaco est arrivé au pôle Sud, accompagné de l'aventurier Mike Horn. Un avion avait déposé le souverain, son équipe et un médecin, sur un plateau à 2,800 mètres d'altitude, pour terminer avec Mike Horn sa traversée de l'Antarctique en traîneau. Deux jours sur des skis de randonnée par des températures allant jusqu'à moins 40 degrés. Après une petite cérémonie et une série de photos, le souverain s'est rendu sur la base américaine Amundsen-Scott située à 300 mètres du Pôle sud. Dans cette station de recherche immense, 250 personnes travaillent l'été, 55 l'hiver, et près d'une trentaine de projets scientifiques sont développés dont le projet de recherche astronomique Ice Cube.
  • Dimanche  : le tournoi de tennis de Monte-Carlo est remporté pour la cinquième année consécutive par l'espagnol Rafael Nadal.
  • Dimanche  : le Grand prix de Monaco de Formule 1 est remporté par le Britannique Jenson Button (Brawn GP).
  • Jeudi  : à l'appel de l'Union des syndicats de Monaco, 210 personnes se sont rassemblées pour la défense des industries monégasques frappées par la crise, et de l'emploi. Plusieurs entreprises seraient en cours de fermeture ou de réduction de leur site monégasque (Innoge, Lancaster, Biotherm). Monaco a connu ces derniers mois plusieurs mouvements sociaux significatifs traduisant l'inquiétude des salariés pour l'avenir du secteur industriel en principauté ainsi qu'un mécontentement récurrent à l'égard de plusieurs dispositions du droit du travail[33].
  • Vendredi  :
    • Les casinos de Monaco sont frappés par la crise économique et l'entrée en vigueur de l'interdiction de fumer dans les lieux publics de la principauté. Les jeux ont enregistré, durant l'exercice 2008-2009, un chiffre d'affaires en recul de 19 %, à 210,7 millions d'euros contre 259,6 millions lors de l'exercice précédent.
    • Un important membre du réseau international de voleurs de bijoux, les « Pink Panthers », est arrêté alors qu'il stationnait en voiture sur la place du casino de Monte-Carlo où sont installées de nombreuses bijouteries. Sur cette même place, avaient été arrêtés en octobre 2008 deux autres membres des « Pink Panthers », vraisemblablement « en repérage » avant un forfait, et recherchés pour des braquages à l'étranger.
  • Vendredi  : le parlement a adopté une nouvelle loi contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la corruption afin de se « mettre en conformité avec les standards internationaux » (Groupe d'action financière internationale et Conseil de l'Europe). La nouvelle loi s'articule autour de plusieurs orientations: la définition des obligations d'identification et de vérification de la clientèle auxquelles sont tenues certaines catégories professionnelles, l'adaptation du degré de vigilance à la gravité du risque de blanchiment et un renforcement de l'arsenal répressif.

Monténégro

Milo Djukanovic
(novembre 1999)
  • Mardi  : le parlement du Monténégro s'est auto-dissous par 42 voix contre 13 et 9 abstentions, ce qui permet au président Filip Vujanovic de convoquer des élections législatives anticipées qui sont demandées par le gouvernement. Dans le cadre de l'adhésion du pays à l'Union européenne le gouvernement démocrate-socialiste considère avoir besoin d'un mandat « entier, de quatre années » de stabilité, nécessaires pour que le pays puisse « affronter de nombreuses tâches essentielles ». La chambre sortante disposait d'une large majorité du Parti démocratique socialiste du premier ministre Milo Djukanovic, mais l'opposition accuse le gouvernement de vouloir organiser ces élections avant que les effets de la crise économique mondiale ne se fassent davantage sentir dans le pays.
  • Dimanche  : élections législatives anticipées, la coalition sortante du premier ministre, Milo Djukanovic, qui avait fait campagne pour une adhésion rapide à l'Union européenne, est réélue avec 49 sièges sur 81.
  • Jeudi  : les États de l'Union européenne acceptent de transmettre à la Commission européenne la demande officielle de candidature du Monténégro, bloquée depuis plusieurs mois par certains pays, comme l'Allemagne, hostiles à la poursuite du processus d'élargissement de l'Union. Le Monténégro a déposé officiellement sa candidature à l'adhésion à l'UE en décembre dernier auprès de la présidence française de l'UE. La procédure veut ensuite que la Commission rédige son avis sur l'opportunité d'accorder ou non le statut de candidat officiel.

Norvège

  • Mercredi  : la production de pétrole est en baisse de 4,0 % en janvier (2,110 millions de barils par jour), mais le gaz naturel est en hausse de 4,04 % (10,3 milliards de m3).
  • Vendredi  : la direction de la police national autorise le port du hijab pour les policières musulmanes afin de pouvoir recruter plus largement. Mais le syndicat des policiers est critique, estiamant que l'uniforme de policier se doit de demeurer neutre, dénué de tout symbole religieux. Le Parti du progrès, parti d'opposition de la droite populiste, parle d' « islamisation » de la Norvège.
  • Mercredi  : la Banque de Norvège annonce que le fonds de pension public de la Norvège, l'un des principaux fonds souverains au monde, a perdu 633 milliards de couronnes norvégiennes (71,5 milliards d'euros) l'an dernier du fait de la crise financière.
  • Mercredi  : les ministres des Affaires étrangères Jonas Gahr Støre et de la Pêche Helga Pedersen menacent de porter plainte devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC) en cas d'interdiction par l'Union européenne des importations de produits dérivés du phoque, « car cela affectera notre liberté d'action dans la gestion de nos propres ressources marines ». Le Canada a lui aussi menacé de porter l'affaire devant l'OMC. La Norvège est le principal pays de chasse au phoque avec un quota de 338 000 mammifères cette année, mais elle a autorisé l'abattage de 47 000 phoques adultes en 2009 sur une population totale estimée à 8 millions de spécimens dans l'Atlantique nord, estimant que ces prélèvements étaient indispensables pour la protection des stocks de poissons, dont le pinnipède est gros consommateur.
  • Lundi  : un homme a ouvert le feu près d'Oslo causant la mort de plusieurs personnes.
  • Mardi  : la Norvège est officiellement entrée en récession malgré les milliards d'euros dépensés par le gouvernement pour revigorer l'économie. Au premier trimestre, le produit intérieur brut, hors hydrocarbures et transport maritime, a reculé de -1,0 % après -0,8 % au quatrième trimestre 2008, cependant sur l'année 2008, la croissance du même PIB avait été de 2,6 %.
  • Vendredi  : la production pétrolière de la Norvège est en baisse en mai à 1,789 million de barils par jour (mbj), -10,05 %. Cette baisse s'explique par la fermeture de plusieurs plateformes pour des travaux d'entretien programmés et, dans certains cas, pour des réparations imprévues. En mai, la Norvège a aussi produit 7,9 milliards de m3 de gaz naturel (-9,2 %) et 339 000 barils équivalent-pétrole par jour (bep/j) (-8,6 %) de liquides de gaz naturel (LGN) et de condensats (pétrole léger).

Portugal

  • Vendredi  : décès de la doyenne de l'humanité, Maria de Jesus, à l'âge de 115 ans et 114 jours près de Tomar. Née le , elle était devenue la doyenne de l'humanité le après le décès de l'Américaine Edna Parker, elle aussi à 115 ans. Maria a eu six enfants, 11 petits-enfants et 16 arrière-petits-enfants. Le titre de doyenne de l'humanité revient désormais à une Américaine de 114 ans, Gertrude Baines, qui vit dans une maison de retraite médicalisée de Los Angeles.
  • Jeudi  : la plus importante centrale photovoltaïque (solaire) du monde vient de démarrer à Moura à 150 km au sud de Lisbonne, la capitale du Portugal. Appartenant au groupe espagnol Acciona Energy, elle a une capacité de 46 MW et peut alimenter 30 000 foyers. Elle a coûté 261 millions d'euros, avec 13 mois de construction, et atteindra une capacité de 64 MW en 2010 (93 GW-heure par an). Ses 262 modules supportent 268 000 panneaux solaires, installés sur des supports mobiles qui suivent le mouvement du soleil. Le tout occupant une superficie de 250 hectares. Cette centrale va permettre au Portugal de réduire ses émissions de CO2 de 152 000 tonnes par an.
  • Mardi  : la première banque suisse UBS annonce la fermeture de ses activités de banque privée au Portugal en raison de la dégradation de la conjoncture économique et des raisons de « contrôle des coûts ». Neuf postes de travail sont concernés par cette fermeture. La création de la filiale au Portugal début 2008 avait été réalisée dans une période d'expansion.
  • Mardi  : le groupe d'électronique néerlandais Philips va fermer son usine au Portugal d'ici la fin de l'année et licencier quelque 70 salariés.
  • Mercredi  : l'agence de notation internationale Standard & Poor's (S&P), abaisse la notation à long terme du Portugal à « A+ » contre une note de « AA- », supérieure, précédemment.
  • Vendredi  : le groupe espagnol d'électricité Iberdrola présente son projet de complexe hydroélectrique de Tamega (nord) qui prévoit la construction de quatre barrages hydroélectriques pour un investissement de 1,7 milliard d'euros. Iberdrola détient 9,5 % de Energias de Portugal.
  • Lundi  : le déficit commercial s'est établi à 21,2 milliards d'euros sur les onze premiers mois de 2008, en hausse de plus de 21 % en glissement annuel, selon l'Institut national des Statistiques.
  • Mardi  :
    • Le premier ministre, José Sócrates, seul candidat, est réélu pour la troisième fois à la tête du Parti socialiste par un vote direct de plus de 96,43 % des militants. Candidat d'une « gauche démocratique et modérée », il s'est notamment engagé à poursuivre une politique d'investissements publics « pour stimuler l'économie et protéger l'emploi ». Il a également promis « une meilleure distribution de l'effort fiscal » pour soulager les classes moyennes et a inscrit le mariage homosexuel à son programme, thème polémique dans un pays qui reste très largement catholique.
    • Quelque 2,9 tonnes de haschisch marocain réparties en 81 ballots, ont été saisies au large de Tavira, à 300 km au sud-est de Lisbonne, à bord d'un yacht de luxe espagnol de 12,50 m, ancré devant l'îlot Cabanas, dont les trois occupants (un Portugais, un Espagnol et un Marocain) ont été arrêtés.
  • Mardi  : selon le ministre de l'Économie, Manuel Pinho, le Portugal n'a pas besoin d'aides européennes grâce à une situation financière qu'il estime solide malgré la crise économique, alors que l'agence de notation internationale Standard & Poor's a récemment abaissé la note financière de la dette à long terme du Portugal à A+ -- tout comme celle de l'Irlande ou de la Grèce. Cette dégradation a pour conséquence d'augmenter les taux d'intérêt que doivent verser les États affectés lorsqu'ils empruntent sur les marchés obligataires. Pourtant selon le ministre la situation du Portugal n'est pas comparable avec l'Irlande ou la Grèce, car le pays a beaucoup réduit son déficit ces dernières années, il ne souffre pas de la crise de l'immobilier et ses banques résistent plutôt bien en comparaison.
  • Mardi  : lors des 3 derniers jours, la police a démantelé un raiseau de trafiquants de drogue : 6 personnes « de nationalités belge, britannique et marocaine » ont été interpellées, 8 tonnes de haschich ont été saisies, 5 vedettes rapides et un véhicule tout-terrain. La drogue était conditionnée en plaques et colis d'une trentaine de kilos et embarquée à bord des vedettes rapides jusqu'au Portugal.
  • Jeudi  : la police annonce la découverte, dans le port de Leixões (nord), de plus de 20 kg de cocaïne dissimulés dans la paroi d'un conteneur frigorifique rempli de 6 tonnes de noix de coco vertes en provenance du Brésil. Cette opération a mis au jour d'existence d'un « réseau de trafic international qui s'apprêtait à introduire des quantités considérables de cocaïne en Europe, et principalement en Italie ».
  • Jeudi  : près de cinq mille policiers ont défilé dans les rues de Lisbonne à l'appel de l'ensemble des syndicats des forces de police pour protester contre leur nouveau statut et réclamer une hausse des salaires et une grille des rémunérations « juste et adaptée », l'amélioration de leurs conditions de travail, des départs en préretraite à 55 ans et une prime de risque pour tous les professionnels de la police.
  • Vendredi  : la Direction général des douanes et des impôts spéciaux sur la consommation annonce la saisie de plus de 759 kilos de cocaïne à bord d'un navire en provenance du Brésil, ce qui en fait « la plus importante saisie, en une seule fois, dans le port de Lisbonne ». La drogue était « dissimulée dans des pierres décoratives » situées dans un conteneur en provenance du Brésil et était destinée à une société dont le siège est à Lisbonne dont le gérant a été arrêté dans le secteur de Sintra. Il est soupçonné d'appartenir à un réseau criminel international qui utilisait régulièrement ce mode opératoire afin de faire entrer « d'importantes quantités de cocaïne » en Europe, à travers le Portugal[34].
  • Lundi  : la marine portugaise a saisi 2,5 tonnes de haschisch à bord d'un voilier allemand naviguant dans le sud du Portugal, à dix milles au large des côtes de l'Algarve.
  • Jeudi  : le ministre de l’Économie Manuel Pinho a présenté sa démission après avoir « dérapé » au cours d'un débat au parlement, ce qui a été jugé « inadmissible » par le premier ministre, José Sócrates. Il est remplacé par le ministre des Finances Fernando Teixeira dos Santos qui cumulera les deux postes jusqu'aux élections législatives, en septembre prochain[35].

Slovaquie

  • Jeudi  : introduction de l'euro en remplacement de la couronne slovaque, devenant le 16e pays de l'Union européenne à l'adopter. Selon l'Association des banques slovaques, le système bancaire est passé à l'euro sans rencontrer de problèmes : « Le passage à l'euro dans le système bancaire a été un succès. Tout s'est passé conformément aux plans ». Selon la Commission européenne : « Le changement se poursuit en continu, près de la moitié des citoyens interrogés avaient déjà majoritairement l'euro dans leurs porte-monnaie samedi soir […] Les commerçants s'en sortent bien aussi grâce au fait que les gens ne rentrent que lentement de vacances ».
Pays touchés par la coupure de gaz
  • Mercredi  :
    • Le constructeur automobile français Peugeot SA annonce l'arrêt, faute de gaz, de la production de son usine de Trnava (ouest) pour une durée indéterminée, à la suite des restrictions mises en place par les autorités slovaques qui ont mis en place « un plan d'urgence qui impose aux plus grandes entreprises présentes dans le pays de se mettre en hors-gel pour une durée indéterminée ». L'usine, qui produit la Peugeot 207 et la Citroën C3 Picasso, emploie 3 300 personnes.
    • Le premier ministre Robert Fico menace de relancer la centrale nucléaire de Jaslovske Bohunice (ouest), récemment arrêtée conformément aux engagements pris avant l'intégration du pays à l'Union européenne, si la coupure de gaz russe continue.
  • Samedi  : le gouvernement slovaque décide en raison de la crise gazière d'entamer le processus pour relancer la seconde tranche de la centrale nucléaire V1 à Jaslovske Bohunice (ouest) récemment arrêtée.
  • Dimanche  : le groupe tchèque RWE Transgas, qui assure le transit du gaz en provenance de l'Allemagne vers la Slovaquie, privée de livraisons de gaz russe depuis le , annonce qu'elle est à nouveau approvisionnée grâce au gazoduc Yamal-Europa.
  • Jeudi  : la croissance de l'économie a ralenti à +6,4 % en 2008 après avoir atteint un record de +10,4 % en 2007, ce qui reste malgré tout le meilleur résultat de l'Union européenne. « Le ralentissement économique au quatrième trimestre est clairement lié à la baisse importante de la production industrielle, comme dans tous les pays européens », la production automobile s'est effondrée de 35,7 % en décembre en glissement annuel, après une baisse de 16,9 % en mois plus tôt.
  • Samedi  : dix personnes ont été tuées et vingt autres blessées, dans une collision entre un train et un car de tourisme transportant 36 personnes, toutes originaires de la ville de Bánovce nad Bebravou (ouest). Le train, un omnibus, a heurté de plein fouet le car sur un passage à niveau, près du village de Polomka (centre), selon les premières informations.
  • Dimanche  : le chef de l'État sortant Ivan Gasparovic (68 ans), soutenu par les deux premières formations de la coalition gouvernementale tripartite, le Smer-Démocratie sociale (gauche populiste) du premier ministre socialiste Robert Fico et le Parti national slovaque (nationaliste), est réélu pour 5 ans à la tête de la Slovaquie avec 55,53 % des voix, face à l'opposante Iveta Radicova (52 ans). En Slovaquie, le poste de président est essentiellement protocolaire, il nomme le premier ministre et désigne les juges du tribunal constitutionnel.
  • Jeudi  : premier cas confirmé de grippe H1N1 chez un homme de 37 ans de retour des États-Unis.
  • Samedi : élections européennes 2009, la Slovaquie enregistre le plus faible taux de participation de l'UE avec 19,64 % de votants. Le parti du premier ministre Robert Fico, SMER, sort vainqueur avec 32,02 % des voix et 5 sièges.Source[36]:. Le parti SNS connu pour ses discours xénophobes, anti-hongrois et anti-roms remporte son premier siège avec 5,39 % des voix.
  • Lundi  : la compagnie aérienne à bas coûts SkyEurope, cotée à la Bourse de Vienne et en proie à des difficultés financières structurelles, a déposé volontairement son bilan, obtenant « du tribunal compétent de Bratislava le gel des créances afin de permettre à sa direction de mener à bien une réorganisation ». Selon la direction, « SkyEurope a effectué volontairement cette démarche pour se donner le temps d'optimiser le potentiel de son réseau, de réorganiser ses dettes et de rendre l'entreprise plus attractive pour des investisseurs potentiels ».
  • Mercredi : la Slovaquie s'est qualifiée pour la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud en battant la Pologne 1-0.
  • Samedi : élections régionales (Kraj), Le taux de participation aux élections reste très faible avec 22,9 %[37]
  • Jeudi : la Slovaquie et le Liechtenstein signe un protocole établissant des relations diplomatiques et la reconnaissance officielle réciproque des deux états. Les liens diplomatiques avait été rompu depuis 1939 (plus d'info...)

Slovénie

Borut Pahor
(mai 2009)
  • Jeudi  : le Premier ministre Borut Pahor a accepté de rencontrer le premier ministre croate Ivo Sanader prochainement pour parler de leur conflit frontalier qui bloque les négociations d'adhésion de la Croatie à l'Union européenne, après un appel téléphonique de ce dernier. Les Slovènes avaient refusé leur feu vert à la poursuite des négociations d'adhésion à cause d'un différend sur la revendication de part et d'autre d'une petite bande de terrains et de zone côtière et maritime datant de 1991, année de l'indépendance de ces deux ex-républiques yougoslaves[11].
  • Vendredi  : le ministère de la Santé annonce le premier cas confirmé de grippe A(H1N1) chez une femme de retour de New York.
  • Vendredi  : l'ensemble des 27 pays de l'UE sont convenus que la Croatie satisfaisait aux critères d'adhésion sur le chapitre de la libre circulation des travailleurs, mais la Slovénie « a émis des réserves » et a mis son veto à l'adoption du chapitre 14 sur la libre circulation des travailleurs. Le gouvernement de Ljubljana bloque les négociations d'adhésion de la Croatie à l'UE en raison d'un conflit frontalier. Les deux pays revendiquent chacune, depuis leur indépendance de l'ex-Yougoslavie en 1991, des bandes frontalières terrestres et maritimes sur l'Adriatique.

Notes et références

  1. Le Figaro.fr, Bélarus : départ du ministre de l'Intérieur
  2. Le Monde.fr, Pour le TPIY, Karadzic plaide non coupable
  3. Le Monde.fr, The prosecutor of the tribunal against Radovan Karadzic
  4. Le Figaro.fr, Bulgarie : fraudes dans l'alimentaire
  5. Le Figaro.fr, Sommet sur le gaz à Sofia
  6. Le Nouvel Obs.fr, Écrasante victoire du centre-droit
  7. Le Figaro.fr, Boïko Borissov investit comme nouveau premier ministre
  8. Le Figaro.fr, Un puits du néolithique trouvé à Chypre
  9. Le Figaro.fr, Chypre commémore l'invasion turque
  10. Le Figaro.fr, Chypre : les propriétés au nord restituées ?
  11. Selon le quotidien Devnik de Ljubljana du jeudi 5 février 2009
  12. Le Figaro.fr, Meurtre journaliste croate: un suspect serbe
  13. Le Figaro.fr, T-shirts pro-Farc: 6 Danois condamnés
  14. Le Figaro.fr, Danemark : Des caricatures de Mahomet en vente
  15. Le Figaro.fr, Vestas (éoliennes) supprime 1900 postes
  16. « Charles Hedrich arrive au Groenland », Le Figaro, (consulté le )
  17. Le Figaro.fr, Hongrie :le ministre de l'Économie renonce
  18. Le Figaro.fr, Garde hongroise: 200 arrestations
  19. Le Figaro.fr, Islande : démission du gouvernement
  20. Le Figaro.fr, L'Islande pourrait adopter l'euro
  21. Le Figaro.fr, UE: pas de procédure accélérée
  22. Le Figaro.fr, Eurodéputés: reconnaître le Kosovo
  23. Le Figaro.fr, Serbie: "le Kosovo n'est pas un État"
  24. Le Figaro.fr, Kosovo : 26 blessés lors d'échauffourées
  25. Le Figaro.fr, Trafic présumé d'organes
  26. Le Figaro.fr, La Lettonie reçoit 1,2 md d'€ de l'UE
  27. « Violente manifestation en Lituanie contre un plan d'austérité », Reuters.com (consulté le )
  28. « Lituanie: 4 % du PIB débloqués pour le business (premier ministre) », Rian.ru (consulté le )
  29. Le Figaro.fr, Arcelor: lourde perte au 2e trimestre
  30. Le Figaro.fr, Macédoine : Une statue d'Alexandre le Grand à Skopje
  31. Le Figaro.fr, 3 ministres démissionnent
  32. Le Figaro.fr, Monaco : Croissance de 10 % en 2008
  33. Le Figaro.fr, Monaco: manifestation pour l'emploi
  34. Le Figaro.fr, Saisie record de cocaïne dans le port de Lisbonne
  35. [XXX Le Monde.fr], Un geste déplacé coûte son poste au ministre de l’Économie
  36. www.europarl.europa.eu Elections européennes 2009
  37. http://portal.statistics.sk/vuc2009/sr/tab2.jsp?lang=sk

Voir aussi


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