Minsk

Minsk (en biélorusse : Мінск[1] ; en russe : Минск) est la capitale de la république de Biélorussie. Sa population s'élevait à 1 992 685 habitants en 2019, ce qui fait d'elle la dixième localité la plus peuplée d'Europe.

Pour les articles homonymes, voir Minsk (homonymie) et Traité de Minsk (homonymie).

Minsk
Мінск

Héraldique

Drapeau
Administration
Pays Biélorussie
Subdivision Ville à statut spécial
Maire
Mandat
Anatol Sivak
Depuis le 24 novembre 2018
Code postal 22xxxx
Immatriculation 7
Indicatif téléphonique +375 +375 17
Démographie
Gentilé Minskois
Population 1 992 685 hab. (01/01/2019)
Densité 3 915 hab./km2
Géographie
Coordonnées 53° 55′ 45″ nord, 27° 29′ 46″ est
Altitude 280,4 m
Superficie 50 900 ha = 509 km2
Divers
Fondation 1067
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Biélorussie
Minsk
Géolocalisation sur la carte : Biélorussie
Minsk
Liens
Site web http://minsk.gov.by/
Sources
Liste des villes de Biélorussie

    Géographie

    Généralités

    Le parc Loshytsa.

    La ville de Minsk est située dans la partie centrale de la Biélorussie, sur le contrefort méridional des collines de Minsk. Elle est arrosée par la rivière Svislotch dans le bassin du Dniepr. Minsk se trouve à 437 km au nord-ouest de Kiev, à 476 km au nord-est de Varsovie, à 676 km au sud-ouest de Moscou, à 956 km à l'est de Berlin et à 1 828 km au nord-est de Paris[2].

    L'altitude générale se fixe à 220 m au-dessus du niveau de la mer, la ville étant plus élevée dans ses parties ouest. À une trentaine de kilomètres dans cette direction s'élève le mont Dzerjinski, qui est, avec ses 345 m d'altitude, le point culminant du pays.

    La campagne environnante est recouverte de forêts tempérées, typiques du pays ; certaines sont toujours visibles dans la ville même, à l'état de parcs.

    La ville donne une apparence d'espace, par ses 305 km2, mais aussi par la multitude de grands immeubles qui libèrent le sol en s'élevant vers le ciel.

    Géologie et hydrologie

    Panorama du centre de Minsk.

    Hydrologie

    Minsk est traversée du nord-est au sud-est par la Svislotch, qui forme plusieurs lacs grâce à des barrages et se jette plus loin dans la Bérézina. Cette rivière coule dans la vallée d'un ancien fleuve de la période glaciaire.

    Climat

    Minsk possède un climat continental variable et plus doux que le climat russe. La température moyenne en janvier est −4,5 °C et en juillet 18,5 °C. Les extrêmes ont été atteints en 1940 (−39,1 °C le ) et en 2014 (41,7 °C le ).

    Le temps est souvent couvert, les brouillards fréquents (en moyenne 61 jours/an), mais les pluies modérées, ce qui explique les précipitations annuelles de 690 mm. La neige recouvre le sol en moyenne 113 jours par an.

    • Nombre moyen de jours avec de la neige dans l'année : 102
    • Nombre moyen de jours de pluie dans l'année : 180
    • Nombre moyen de jours avec de l'orage dans l'année : 26
    • Nombre moyen de jours avec du blizzard dans l'année : 7
    Relevé météorologique de Minsk
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) −6,7 −7 −3,3 2,6 8,1 11,7 13,8 12,8 8,2 3,6 −1,3 −5,5 3,1
    Température moyenne (°C) −4,5 −4,4 0 7,2 13,3 16,4 18,5 17,5 12,1 6,6 0,6 −3,4 6,7
    Température maximale moyenne (°C) −2,1 −1,4 3,8 12,2 18,7 21,5 23,6 22,8 16,7 10,2 2,9 −1,2 10,6
    Précipitations (mm) 45 39 44 42 65 89 89 68 60 52 48 49 690
    Source : Le climat à Minsk (en °C et mm, moyennes mensuelles)Pogoda.ru.net

    Toponymie

    Le premier nom connu de la ville est Мѣньскъ (Mien'sk'), en vieux slavon. Il pourrait être soit dérivé du nom de la petite rivière Mien[3], qui a la même étymologie que le Main allemand, soit venir de l'ancien mot slave meniaty, qui signifie changer[4].

    La prononciation évolua durant les XVIe et XVIIe siècles, la langue biélorusse étant alors influencée par des dialectes ukrainiens, qui remplaçaient le son [ʲɛ] par le son [i][3]. Miensk devint alors Minsk, écrit pendant longtemps soit Минскъ, soit Мѣнскъ. Néanmoins, certains Biélorusses continuent à appeler leur capitale Miensk.

    Quand ils possédèrent la ville, les Polonais l'appelèrent Mińsk Białoruski (Minsk en Biélorussie), pour la différencier de Mińsk Litewski (Minsk en Lituanie) et de Mińsk Mazowiecki (Minsk en Mazovie).

    Avant 1941, la ville de Minsk avait conservé un grand nombre de bâtiments qui remontaient à l'époque médiévale, dont son centre ancien. La ville de Minsk était l'une des plus belles villes de l'Empire russe. En 1944, plus de 90 pour cent de la ville étaient détruits. Les bâtiments historiques qui datent d'avant 1941 et qui sont visibles encore de nos jours connurent presque tous de grandes dégradations et furent restaurés après-guerre.

    Histoire

    Origines

    L'église du Sauveur, construite en 1577 à Zaslawie, dans les environs de Minsk.

    L'emplacement de Minsk fut occupé par des Protoslaves à partir du IXe siècle. Les deux tribus présentes, les Krivitches et les Dregovitches, avaient fait de la Svislotch leur frontière. Aux alentours de 980, la région est incluse dans la principauté de Polotsk, un des premiers États slaves.

    Une ville, Mien'sk' (Мѣнескъ), est mentionnée pour la première fois en 1067 dans la Première Chronique Russe[4]. Bien que cette date ne corresponde sans doute pas à une date de fondation, elle est souvent considérée comme telle.

    Au début du XIIe siècle, la principauté de Polotsk se désintègre en une multitude de petits fiefs, dont la principauté de Minsk, aux mains d'un descendant de l'ancienne dynastie de Polotsk. En 1129, l'État est annexé par la principauté de Kiev, qui domine toute la Russie d'alors.

    La domination polono-lituanienne

    L'église Saint-Pierre et Saint-Paul, édifiée au XVIIe siècle

    Minsk échappa aux invasions mongoles qui dévastèrent la Russie de 1237 à 1239. Néanmoins, la ville fut attaquée quelques années plus tard par des guerriers de la Horde d'or qui mirent fin à l'hégémonie de la Rus' de Kiev et la disloquèrent. Encore menacée par les Tartares, Minsk demanda la protection de plusieurs princes lituaniens et fut finalement incluse au grand-duché de Lituanie en 1242[3].

    En 1413, le grand-duché de Lituanie s'unit au royaume de Pologne, et le nouvel État fit de Minsk un chef-lieu de voïévodie. D'autres privilèges furent accordés à Minsk par le prince Casimir IV Jagellon ; en 1499 son fils, Alexandre Jagellon, lui accorda les honneurs dus aux villes[3].

    En 1569, l'union de la Pologne et du grand-duché de Lituanie fut définitivement scellée par le traité de Lublin, qui consacrait l'existence d'un seul État. Peu après, une communauté polonaise s'installa à Minsk et y créa un gouvernement, composé de clercs, d'officiers et d'artisans[3].

    Au milieu du XVIe siècle, Minsk était un important centre économique et culturel au sein de la République des Deux Nations. C'était aussi un grand centre religieux pour l'Église orthodoxe.

    En 1654, Minsk fut conquise par les troupes du Tsar Alexis Ier de Russie[4], qui la garda jusqu'en 1667, date à laquelle le roi de Pologne-Lituanie, Jean II Casimir Vasa, la reprit. À cause de la guerre, la ville fut en grande partie détruite, et perdit près de 8 000 habitants, tués ou déplacés[3].

    La ville fut à nouveau dévastée pendant la Grande guerre du Nord, durant laquelle elle fut occupée par les troupes de Charles XII de Suède, puis par celles du Tsar Pierre le Grand.

    Minsk déclina tout le long du XVIIIe siècle, en même temps que la République des Deux Nations. Toutefois, sa population s'élevait à environ 7 000 habitants en 1790 et commençait à sortir du tissu urbain de 1654. À cette époque, la plupart des Minskois étaient des Juifs ou des Polonais, les Biélorusses ne représentant qu'une minorité.

    La domination russe

    Église russe orthodoxe Sainte-Marie-Madeleine, construite en 1847.

    Minsk fut annexée par la Russie en 1793, durant la Seconde Partition de la Pologne. En 1796, la ville devint chef-lieu du Gouvernement de Minsk. À cette époque, tous les noms de rues polonais furent remplacés par des noms russes.

    Au cours du XIXe siècle, la ville se développa significativement. Dans les années 1830, la plupart des rues furent pavées. En 1836, la première bibliothèque publique fut ouverte et, en 1837, une brigade de sapeurs-pompiers fut mise en place. En 1838 apparut le premier journal local, le Minskiye gubernskiye vedomosti, diffusé dans tout le Gouvernement de Minsk. Le premier théâtre fut ouvert en 1844.

    Minsk devait à l'époque une grande part de son développement au transport. La ville est en effet sur la route Moscou-Varsovie, ouverte en 1846, et sur la ligne de chemin de fer parallèle à cette voie, ouverte en 1871. Une seconde ligne fut construite en 1873, elle reliait les bords de la mer Noire à la mer Baltique.

    Un service municipal des eaux fut ouvert en 1872, Minsk obtint le téléphone en 1890 et un générateur électrique en 1894[3]. Aux alentours de 1900, Minsk comptait 58 usines, employant 3 000 ouvriers. La ville comptait aussi des théâtres, des cinémas, des écoles, une université, une pléiade d'églises et de monastères, des synagogues et une mosquée. Le recensement de 1897 révèle que la population de Minsk s'élevait à 91 494 habitants, dont 47 561 Juifs.

    Le XXe siècle

    Rue Maxim Bahdanovič , l'une des rues centrales de Minsk.

    Pendant la Belle Époque, Minsk était un haut lieu du mouvement de la défense des ouvriers. Le premier congrès fondateur du Parti ouvrier social-démocrate de Russie se tint d'ailleurs à Minsk en 1898. À cette époque, la ville était également un foyer du mouvement nationaliste biélorusse.

    Plaque commémorative, rue Lénine : "En ce lieu s'élevait un immeuble où eut lieu en mars 1917 la première réunion du soviet des députés des travailleurs et des soldats".

    L'essor économique et culturel de la ville fut stoppé par la Première Guerre mondiale, et Minsk se retrouva en 1915 sur la ligne de front entre les armées russes et allemandes. De nombreuses usines fermèrent leurs portes, une partie de la population fut évacuée et laissa place aux soldats russes. Des camps militaires et des hôpitaux furent ouverts.

    La révolution d'Octobre eut un effet immédiat sur Minsk, qui avait accueilli dès mars 1917 un Soviet d'ouvriers, encouragé par des travailleurs et des soldats démobilisés. Après le Traité de Brest-Litovsk, Minsk fut occupée par les forces allemandes. Le , Minsk fut proclamée capitale de la République populaire biélorusse. Mais la ville fut envahie dès décembre 1918 par l'Armée rouge, les Soviétiques en firent la capitale de la République socialiste soviétique biélorusse en janvier 1919[3]. La ville fut prise à nouveau par les Polonais, qui la contrôlèrent durant toute la Guerre russo-polonaise de 1920. Mais elle fut récupérée finalement par les Soviétiques; qui la rétablirent à la tête de la République socialiste soviétique biélorusse, faisant désormais partie de l'Union des républiques socialistes soviétiques.

    Juifs prisonniers dans une rue du ghetto de Minsk, 1941

    Un programme de reconstruction et de développement commença en 1922. En 1924, Minsk comptait 29 usines et ses écoles, musées, théâtres, bibliothèques avaient été rouverts. Durant les années 1920 et 1930, Minsk retrouva son essor elle redevint un grand centre de développement de la langue et de la culture biélorusses.

    À la veille de la Seconde Guerre mondiale, Minsk avait une population qui s'élevait à 300 000 habitants, dont 30 % de Juifs[5]. Dès le commencement de l'invasion de l'Union soviétique par l'Allemagne nazie, la ville fut bombardée, elle tomba quatre jours plus tard. Plusieurs milliers d'habitants, ainsi que quelques usines et musées, purent être évacués vers l'est. Les nazis choisirent Minsk comme centre administratif du Reichskomissariat Ostland, et traitèrent durement la population locale. Les communistes étaient tués, ou emprisonnés puis déportés, des maisons furent réquisitionnées. Dans ces conditions, Minsk devint rapidement un des premiers centres de résistance contre l'occupant[3]. La ville fut d'ailleurs déclarée Ville héros en 1974[4].

    À Minsk fut aussi mis en place l'un des plus grands ghettos de la Seconde Guerre mondiale, qui accueillit jusqu'à 100 000 Juifs. Environ 50 000 Juifs minskois moururent au cours de la guerre[6].

    Minsk fut libérée par les troupes soviétiques le , durant l'Opération Bagration. L'Armée rouge ne prit la ville qu'après un combat féroce, à l'issue duquel la ville était détruite à 90 pour cent[4] et la population réduite à 50 000 habitants.

    Après la guerre, les ruines de Minsk furent effacées, et la ville fut entièrement reconstruite, dans le style architectural stalinien[4]. Les années 1950 virent donc surgir de terre d'immenses immeubles, séparés par de très larges avenues jalonnées par d'immenses places. L'industrialisation massive fit grandir considérablement la ville, qui atteignit le million d'habitants en 1972. La croissance démographique était alimentée par de jeunes Biélorusses qui fuyaient la campagne, mais aussi par des ouvriers venus de toute l'Union soviétique.

    Développement récent

    Rue Kiryly i Miafodzija

    Durant les années 1990, après la chute du Communisme, la ville continua à évoluer. Devenue capitale d'un État nouveau, elle acquit vite les attributs de son rang, avec ses ambassades, ses ministères… Mais le début de la décennie est marqué par la crise, qui provoque un chômage élevé et contraindra la ville à suspendre bon nombre de projets.

    L'approche de l'an 2000 vit la fin de la crise, le commencement de nombreux chantiers de modernisation des infrastructures, et la flambée des prix de l'immobilier. En 2006, fut inaugurée la Bibliothèque nationale de Biélorussie et en janvier 2008, la municipalité a annoncé sur son site internet officiel sa volonté de rénover de nombreuses rues, de construire des hôtels de luxe, de démolir les anciens et de créer des pôles sportifs et de loisirs, dont un parc aquatique.

    Le , la ville de Minsk a fêté les 940 ans de sa fondation.

    C'est au cours d'une autre manifestation commémorative, que se produisit le un des seuls attentats de l'Histoire biélorusse et minskoise. Une bombe artisanale a explosé pendant un concert donné pour l'anniversaire de l'indépendance, devant le mémorial de la Ville héroïque, blessant quarante personnes ; le président Alexandre Loukachenko se trouvait à proximité. Les motivations de cet attentat sont encore inconnues.

    Symboles

    • Les armes de Minsk se blasonnent ainsi :

    D'azur à la Vierge au naturel vêtue de gueules et d'azur, sur un nuage d'argent, portée par deux anges au naturel vêtus d'argent et surmontés de deux chérubins de même.

    Ces armes furent rendues officielles en 2001, mais elles furent créées en 1591. Une légende affirme qu'elles seraient la représentation d'une icône de Kiev, dévastée par les Tatars, arrivée à Minsk par les cieux.

    • Le drapeau officiel reprend les armes sur fond d'azur et a pour dimension 110 centimètres de large sur 180 centimètres de long.
    • La ville possède aussi son hymne officiel, adopté en même temps que les armes et le drapeau[7].

    Population

    Démographie

    Recensements (*) ou estimations de la population :

    Évolution démographique
    1450 1667 1797 1800 1811 1825 1858
    5 0002 0005 7946 65611 00015 60023 006
    1880 1897 1907 1913 1923 1926 1939
    48 00090 912105 203106 700106 056128 043238 948
    1941 1950 1959 1970 1979 1989 1999
    270 400273 600509 667917 4281 273 4961 607 0771 680 567
    2009 2012 2013 2014 2015 2016 2017
    1 836 8081 885 0671 901 0591 921 8071 938 2801 959 7811 974 800
    2018 - - - - - -
    1 982 444------
    Évolution des principaux indicateurs démographiques[8]
    Année Population Naissances annuelles Décès annuels Solde naturel annuel Taux de natalité (‰) Taux de mortalité (‰) Solde naturel (‰) Indice de fécondité
    2004 1 733 354 15 887 16 362 -475 9,2 9,4 -0,2 1,06
    2005 1 751 713 16 536 16 903 -367 9,4 9,6 -0,2 1,08
    2006 1 767 189 17 913 16 949 964 10,1 9,6 0,5 1,14
    2007 1 785 149 19 542 17 141 2 401 10,9 9,6 1,3 1,23
    2008 1 804 557 20 857 17 651 3 206 11,6 9,8 1,8 1,29
    2009 1 829 027 21 190 17 719 3 471 11,6 9,7 1,9 1,28
    2010 1 853 888 21 154 18 135 3 019 11,4 9,8 1,6 1,25
    2011 1 874 579 21 123 18 325 2 798 11,3 9,8 1,5 1,22
    2012 1 893 063 22 637 17 473 5 164 12,0 9,2 2,8 1,29
    2013 1 911 433 22 863 17 447 5 416 12,0 9,1 2,9 1,29
    2014 1 930 044 23 271 17 504 5 767 12,1 9,1 3,0 1,29
    2015 1 949 031 22 691 17 163 5 528 11,6 8,8 2,8 1,24
    2016 1 967 299 22 341 17 107 5 234 11,4 8,7 2,7 1,21

    Diversité ethnique

    Célébration des 940 ans de Minsk sur le monument des Villes Héroïques en costumes traditionnels

    Au début de son existence, Minsk était surtout habitée par des Protoslaves de l'Est, ancêtres des Biélorusses actuels. Après l'union entre la Pologne et la Lituanie en 1569, la ville devint une terre d'immigration pour de nombreux Polonais, religieux, administrateurs, soldats ou encore enseignants, et pour des juifs dont la plupart étaient commerçants ou artisans. Avant l'annexion par la Russie en 1793, beaucoup de Biélorusses de Minsk avaient abandonné leurs traditions, et adopté la culture polonaise. Ils adoptèrent ensuite massivement la culture russe.

    En 1897, les Juifs représentaient la majorité de la population (52,2 %), devant les Russes (25,5 %), les Polonais (11,4 %) et enfin les Biélorusses (9 %). Ces résultats ne correspondent pas tout à fait à la réalité, car des Biélorusses se sont déclarés Russes et une communauté de Tatars vivait à Minsk à l'époque.

    Les deux guerres mondiales affectèrent fortement la population de Minsk. La communauté juive fut exterminée pendant l'occupation de la ville par l'Allemagne nazie.

    En 1959, les Biélorusses représentaient 63,3 % des Minskois. Venaient ensuite les Russes (22,8 %), les Juifs (7,8 %), les Ukrainiens (3,6 %), les Polonais (1,1 %) et les Tatars (0,4 %). L'exode rural des Biélorusses changea beaucoup ces données: et ils représentaient 68,4 % des Minskois en 1979.

    Le recensement de 1999 révèle que cette année-là les Biélorusses représentaient 79,3 % des habitants de Minsk. Suivaient les Russes (15,7 %), les Ukrainiens (2,4 %), les Polonais (1,1 %) et les Juifs (0,6 %). Les populations russe et ukrainienne augmentèrent très rapidement durant les années 1980, mais après l'indépendance de la Biélorussie beaucoup décidèrent de retourner dans leur pays d'origine . Les Juifs, autrefois très nombreux, sont estimés actuellement à 10 000 habitants, et nombre d'entre eux ont émigré en Israël, aux États-Unis ou encore en Allemagne.

    De nouvelles communautés se sont aussi installées à Minsk, venues surtout de Géorgie, d'Arménie ou d'Azerbaïdjan, et d'autres régions encore.

    Langues

    Au cours de l'Histoire, beaucoup de langues ont été parlées à Minsk. Les Minskois ont d'abord parlé le ruthène, puis le polonais et le yiddish, qui est resté longtemps une langue importante. Au cours du XIXe siècle, le russe s'est largement imposé et est devenu langue officielle. Le biélorusse s'est en même temps ravivé, et est devenu la langue de l'élite biélorusse minskoise. Dans les années 1920 et 1930, le biélorusse est devenu la langue de l'administration et des écoles, et fut vite utilisé par toute la population. Mais le russe a ensuite retrouvé son hégémonie, qui s'est maintenue jusqu'à l'indépendance. Au début des années 1990, le biélorusse fut remis au goût du jour, et beaucoup de gens l'apprirent, jusqu'à ce qu'Alexandre Loukachenko soit élu Président, et renverse la tendance. Aujourd'hui, la plupart des Minskois parlent russe dans leur vie quotidienne, mais le biélorusse est globalement compris par tous. La langue biélorusse reste utilisée par les Minskois opposés au régime, elle est très répandue sur les blogs. Certains immigrants venus de la campagne biélorusse parlent quotidiennement le trasyanka, dialecte formé à partir des deux langues (pour un grand nombre de linguistes, ce serait un créole russe). En 1999, environ 8 000 personnes parlaient le yiddish, soit plus de 80 % des Juifs. Généralement, les Juifs sont bilingues yiddish/russe.

    La langue étrangère la plus parlée est l'anglais, dont les locuteurs sont majoritairement issus des jeunes générations. L'allemand est la deuxième langue étrangère parlée ; le français, l'espagnol et l'italien ne sont que très peu parlés. Avant 1941, du fait de sa proximité avec le yiddish, l'allemand était la première langue étrangère. La grande bibliothèque de Minsk, incendiée en 1944 au départ des Allemands, avait un fonds principalement constitué de livres en allemand. Entre 1941 et 1944, le fonds de livres écrits en yiddish fut détruit par les Allemands (dont des livres de théologie hébraïque).

    Religions

    Il n'y a pas de statistiques officielles sur les religions en Biélorussie. Selon les estimations, entre 30 % et 50 % des Minskois ne pratiquent aucune religion. Ces chiffres regroupent les athées, les agnostiques, et les croyants qui ne sont attachés à aucun culte. Sur les Minskois qui pratiquent une religion, 70 % se considèrent orthodoxes, 15 à 20 % catholiques et 5 % protestants. Le nombre total de religions à Minsk s'élève à 116 (dont plusieurs dizaines de sectes).

    Administration

    La Ville de Minsk

    Minsk est le siège administratif de la voblast de Minsk, mais elle n'en fait pas partie. Elle forme une entité spéciale, qui regroupe la totalité de la ville. En tant que ville à statut spécial, elle est (comme la voblast homonyme) divisée en raïons (districts), comparables à des arrondissements urbains. Le maire de Minsk est désigné par Alexandre Loukachenko.

    Districts

    En 1938, Minsk fut divisée en petites unités administratives, les raïons ou districts. Ceux-ci devaient permettre une gestion plus facile de la ville, dont la population augmentait rapidement. Le , trois districts furent créés, le district Staline, le district Vorochilov et le district Kaganovitch. Minsk compte aujourd'hui 9 districts[9].

    Liste des districts Carte des districts
    1. Tsentralny, le « district du centre »
    2. Savetski, nommé d'après le mot « Soviet », c'est l'ancien district Vorochilov
    3. Perchamaïski, nommé d'après le Premier mai
    4. Partyzanski, dont le nom rend hommage aux Partisans
    5. Zavаdski, ou le « district des usines », ancien district Staline
    6. Leninski, nommé en hommage à Lénine
    7. Kastrytchnitski, l'ancien district Kaganovitch, renommé en souvenir de la
      révolution d'Octobre
    8. Maskowski, nommé d'après Moscou
    9. Frounzenski, nommé en hommage à Mikhaïl Frounze

    Microraïons

    Minsk compte aussi des microraïons (en) ou microdistricts, qui sont en fait de petites villes-dortoirs de banlieue. La plupart sont nommés d'après d'anciens villages situés autrefois sur ces emplacements.

    • Aeradromnaïa
    • Akademgaradok
    • Angarskaïa
    • Aziarychtcha
    • Chabany
    • Drazdy
    • Drajnia
    • Kharkawskaïa
    • Kountsawchtchyna
    • Kourassowchtchyna
    • Lochytsa
    • Malinawka
    • Maly Trastsianets
    • Masioukowchtchyna
    • Ouroutchtcha
    • Ouskhod
    • Ouskhodni
    • Pawdniovy Zakhad
    • Pawnotchny Pasiolak
    • Sérabranka
    • Siarova
    • Sokal
    • Soukharava
    • Sosny
    • Stsiapianka
    • Tchyjowka
    • Tchyrvony Bor
    • Vialikaïa Sliapianka
    • Viasnianka
    • Zakhad
    • Zialiony Loug

    Économie

    Minsk est la capitale économique de la Biélorussie. Ses secteurs secondaire et tertiaire répondent aux besoins non seulement de la ville, mais du pays tout entier.

    Historique

    Le marché Kamarowski, le plus grand de la ville.

    Minsk compte environ 300 usines[10], ce qui en fait le plus grand centre industriel de Biélorussie. La vocation industrielle de la ville naquit pendant les années 1860, elle fut dopée par le chemin de fer, apparu dans les années 1870. Les installations avaient été gravement endommagées durant la Première Guerre mondiale et la Seconde Guerre mondiale, mais l'économie fut rapidement rétablie dans les années 1950.

    Minsk devint alors un grand centre de l'industrie mécanique et de l'électroménager. La ville se spécialisa dans la production de camions, tracteurs, matériel optique, réfrigérateurs, postes de radio et de télévision, montres, vélos[11]… Minsk possédait aussi des filatures, des usines de matériel de construction, d'agroalimentaire et des imprimeries.

    Un hypermarché de Minsk

    Après la dislocation de l'Union soviétique, l'industrie minskoise, qui vendait ses productions dans toute l'URSS, fut gravement affectée par le passage à l'économie de marché et la perte de ses anciens débouchés. Par la politique keynésienne mise en place par le gouvernement d'Alexandre Loukachenko après 1995, l'industrie lourde fut relancée. Contrairement à beaucoup de villes d'Europe orientale, Minsk ne perdit pas beaucoup d'usines et 40 % des actifs minskois sont encore employés dans l'industrie. Soixante pour cent des produits fabriqués à Minsk sont exportés[11], surtout vers la Russie ou d'autres États de la Communauté des États indépendants. Néanmoins, l'industrie minskoise est peu compétitive à l'échelle mondiale, en raison principalement de sa vétusté.

    Minski Traktarny Zavod

    Le MTZ-2, premier tracteur fabriqué à Minsk

    L'entreprise Minski Traktorny Zavod ou MTZ (en biélorusse : Мі́нскі тра́ктарны заво́д ou МТЗ) est une des plus grandes et sans doute la plus réputée des entreprises biélorusses. Elle est spécialisée dans la production de tracteurs. Ses usines se trouvent principalement à Minsk, mais il existe aussi des succursales en province.

    Établie le , l'entreprise devait participer à la reprise de la vie économique de Minsk après la guerre. Le premier tracteur, le MTZ-2, sortit d'usine le .

    L'usine employait 20 000 ouvriers en 2005, et produisait 62 modèles de tracteurs, dont les plus connus, les Belarus, à quatre roues. En 1995, 3 millions de véhicules ont été fabriqués par la MTZ, ce qui en fait le premier producteur de tracteurs de la Communauté des États indépendants. Depuis 2000, ils sont certifiés conformes aux normes de l'Union européenne.

    Transports

    Périphérique de Minsk en 2012.

    Routes

    Minsk est au bord de l'autoroute M1/E30, qui relie Berlin à Moscou. Le périphérique de la ville est relié à cette autoroute par un tronçon de la E271 qui relie Klaipėda, en Lituanie, à Gomel, en Biélorussie. Le périphérique encercle la presque totalité de la superficie de Minsk et des zones urbanisées. D'autres axes, reliant Minsk aux principales villes de Biélorussie, viennent se raccorder au périphérique, puis se prolongent jusqu'au centre-ville sous forme de larges boulevards.

    Minsk est régulièrement reliée aux capitales et grandes villes voisines par des autocars.

    Transports en commun

    Le métro de Minsk.

    Minsk est la seule ville de Biélorussie à disposer d'un réseau de métro. Celui-ci, construit à partir de 1977, a ouvert sa première ligne en 1984. Depuis, la première ligne a donné naissance à deux nouvelles, longues de 12,2 et de 18,1 kilomètres. La plus courte bénéficie de travaux d'agrandissement, et elle devrait bientôt gagner 5,2 kilomètres et 5 stations. Une autre ligne est en projet, les travaux devaient débuter en 2011, et les premières stations être inaugurées avant 2020. Le réseau comprend actuellement en tout 25,4 kilomètres de lignes et 20 stations[12]. Chaque jour, 800 000 passagers l'empruntent, et les rames se succèdent toutes les 2 minutes aux heures de pointe.

    Ces lignes de métro sont complétées par un dense réseau de lignes de bus et de tramways[10]. Le tramway de Minsk compte huit lignes, pour un total de 123 kilomètres de voies.

    Chemins de fer

    Minsk est le nœud ferroviaire le plus important de Biélorussie. La ville est en effet située à la jonction de la ligne reliant Moscou à Varsovie et de la ligne reliant Liepaja, en Lettonie, à Romny, en Ukraine.

    Les deux lignes se croisent en gare de Minsk-Passajyrski, la plus grande gare de la ville, dont l'histoire reflète celle de la cité. Bâtie une première fois en bois en 1873, puis reconstruite en pierre en 1890, elle fut entièrement détruite pendant la Seconde Guerre mondiale. Le nouvel édifice, construit de 1945 à 1946, servit jusqu'en 1991, puis fut remplacé par une gare plus moderne, qui a pu être achevée en 2002, après des difficultés financières. Des gares plus petites sont en projet; elles pourraient voir le jour vers 2020.

    Transport aérien

    Le premier aéroport de la ville, le Minsk-1, fut ouvert en 1934, à quelques kilomètres du centre historique[3]. Il devint aéroport international en 1955, et était utilisé par plus d'un million de passagers en 1970. Relayé en 1982 par un plus grand aéroport, situé à 42 kilomètres à l'est de la ville, il sert désormais à assurer des liaisons nationales, et relie aussi Minsk à Kaliningrad, Moscou et Kiev. Sa fermeture est envisagée, à cause des nuisances sonores; le site pourrait être aménagé en complexe résidentiel et commercial.

    Le nouvel Aéroport International de Minsk relie Minsk à de nombreux pays européens : Autriche, Allemagne, France, Royaume-Uni...

    Équipements

    Espaces culturels et de divertissement

    La voie ferrée réservée aux enfants

    Minsk compte 11 théâtres, un cirque, 16 musées, 20 cinémas et 139 bibliothèques[10]. La richesse culturelle de la ville est, dans une large mesure, un héritage de l'époque soviétique ; rendre la culture accessible à tous était alors jugé comme un pilier du progrès de la société.

    Le plus grand musée de Minsk et de Biélorussie est le Musée national des beaux-arts, qui regroupe de riches collections d'art biélorusse, russe, occidental et oriental.

    Le Musée national de la Culture et de l'Histoire de Biélorussie existe depuis 1957. Il regroupe la plus grande collection au monde d'objets anciens biélorusses. Il conserve notamment des monnaies anciennes, des costumes du passé ou encore des objets préhistoriques trouvés lors de fouilles.

    Un autre musée célèbre est le Musée d'Histoire de la Grande Guerre nationale de Biélorussie, qui relate l'héroïsme biélorusse lors de la Seconde Guerre mondiale. C'est l'un des plus grands musées de guerre au monde.

    Les autres musées présentent des collections d'art contemporain, d'ethnologie, concernant la littérature…

    Opéra de Minsk : l'entrée principale

    Minsk possède un grandiose et prestigieux théâtre national d'opéra et de ballet programmant tout le répertoire classique ainsi que des œuvres contemporaines.

    La Bibliothèque nationale de Biélorussie, la plus grande du pays, existe depuis 1922. Après avoir changé plusieurs fois de locaux, elle est installée depuis 2006 dans une construction à l'architecture contemporaine. Elle conserve aujourd'hui plus de 3 millions d'ouvrages[13].

    Les principaux musées présentent des collections sur les arts, la culture et l'Histoire de la Biélorussie, mais il y a aussi un musée ethnologique et un musée sur la littérature[14].

    Les nombreux et vastes parcs minskois permettent la pratique de sports et de jeux, comme le Parc des Chelyuskinites, vaste de 78 hectares, qui contient une voie ferrée pour les enfants.

    Sports

    Le Stade Dinamo de Minsk est le plus grand stade de Minsk. Aux usages variés, il sert surtout aux matches de football et est le lieu d'entraînement du FK Dynamo Minsk. Construit en 1934, endommagé pendant la Seconde Guerre mondiale, il a été reconstruit en 1954 et a une capacité de 41 040 places. Il a accueilli des matches de football des Jeux olympiques de Moscou en 1980.

    Depuis le début des années 1920, le moto-ball est également un sport très important, non seulement à Minsk, mais dans toute la Biélorussie. La société minskoise Motovelo fabriquait jusqu'aux années 2003-2004 des motos de route et de moto-ball de 250 cm3 vendues sous le nom de Minsk, mais ces machines n'étaient pas d'une qualité exceptionnelle et les moteurs cassaient souvent. Depuis les alentours de 2001, les motos de moto-ball utilisées avec grand succès par les différents clubs et l'équipe nationale de Biélorussie pour le championnat d'Europe de moto-ball sont des motos de marque Gas Gas de fabrication espagnole dont la conception et la commercialisation sont effectuées par une petite société française du Puy-en-Velay. La société d'état DOSAAF, qui gère en Biélorussie les sports mécaniques, s'occupe très activement de l'organisation de ces compétitions. En règle générale, le moto-ball est un sport très populaire dans les pays de l'Est (Russie, Biélorussie, Ukraine et Lituanie).

    En 2014, la ville a accueilli le Championnat du monde de hockey sur glace.

    En 2019, la ville accueillera les Jeux européens.

    Principaux clubs de la ville

    Football
    Hockey sur glace
    Handball

    Principaux clubs disparus de la ville

    Football

    Hockey sur glace

    Infrastructures sportives

    C'est le plus grand stade du pays avec 41 040 places. Il a accueilli des matchs de Football des jeux Olympiques de 1980, il est également le domicile du prestigieux BATE Borisov lors des matchs en coupe d'Europe.

    Ce complexe sportif peut contenir 15 086 personnes et comprend également le Vélodrome Minsk-Arena qui a, quant à lui, une capacité de 2000 spectateurs. Ce complexe a accueilli de nombreux événement tels que le 2e Match des étoiles de la Ligue continentale de hockey, le , la finale du Concours Eurovision de la chanson junior 2010, le , les Championnats d'Europe de cyclisme sur piste 2009, les championnats du monde de cyclisme sur piste 2013 et le Championnat du monde de hockey sur glace 2014.

    Éducation

    Minsk est la ville la plus riche en écoles et universités de Biélorussie. La ville possède plus de 500 écoles maternelles, 258 établissements d'enseignement primaire et secondaire, 22 établissements techniques et professionnels[15] et 29 institutions d'enseignement supérieur, dont 21 sont des institutions d'enseignement supérieur nationales[16]. Deux universités minskois, Université d'État biélorusse et l’Université nationale technique de la Biélorussie, font partie du classement mondial QS World University Rating 2018, étant classés 334 et 751+, respectivement[17].

    Lieux et monuments

    Immeubles anciens le long de la rue Internationale

    À cause des bombardements sévères et des combats qui se déroulèrent à Minsk pendant les deux guerres mondiales, la ville conserve peu de traces de son Histoire ancienne[18]. Les principaux monuments antérieurs à 1945 sont des églises, généralement très rénovées, il reste néanmoins quelques vieilles maisons et immeubles, concentrés dans la ville haute. La colline de la Victoire commémore l'héroïsme des Biélorusses contre les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.

    Vieille ville

    La ville haute, c'est-à-dire le centre-ville, regroupe les grands immeubles administratifs, les églises anciennes, mais, surtout, abrite le seul quartier qui soit resté intact pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce quartier, le Faubourg de la Trinité (en biélorusse Траецкае прадмесьце, en russe Троицкое предместье), fut activement rénové au cours des années 1990, il est devenu un des endroits les plus estimés de la ville. Les maisons typiques, aux couleurs variées, se reflètent dans les eaux de la Svislotch. Dans ce quartier se trouve la maison natale de l'écrivain Maxime Bahdanovitch, aujourd'hui transformée en musée.

    Non loin de là se trouve l'Hôtel de Ville, copie fidèle de l'édifice du XIXe siècle détruit pendant la guerre. Le bâtiment actuel fut achevé en 2003[14]. Dans la ville haute, on peut aussi voir, très rénovée, la seule maison en bois de Minsk qui ait survécu aux guerres. Elle avait accueilli le premier congrès du Parti ouvrier social-démocrate de Russie en 1898, un musée y est aujourd'hui installé.

    Églises

    Monuments contemporains

    La Place de la Gare.
    Immeuble rue Lénine

    Largement détruite, la ville actuelle fut en très grande partie reconstruite après la Seconde Guerre mondiale, et cela lui confère son aspect général homogène. Une certaine liberté fut laissée aux architectes, qui en profitèrent pour expérimenter de nombreux styles décoratifs, et des formes audacieuses; l'architecture stalinienne minskoise tranche donc avec les lignes froides et lourdes habituelles[6]. Certains ont même été édifiés dans le style néoclassique.

    Les principaux bâtiments intéressants sont surtout des immeubles administratifs, dressés au bord de vastes places.

    • La Place d'Octobre est le noyau de la ville et abrite le Palais de la République, surnommé par les Minskois « le sarcophage ». Non loin, sur la place de la Liberté, se situent l'Hôtel de Ville et la cathédrale Sainte-Marie.
    • Dans les environs se trouvent plusieurs hôtels, dont l'Hôtel Europe et l'Hôtel Minsk, sur la Place de l'Indépendance, ancienne Place Lénine. Sur cette place on trouvera également la Maison du Gouvernement, l'Université d'État, et le siège du KGB.
    • La Place de la Victoire est le lieu des défilés et des commémorations. En son centre, près de la Flamme Éternelle se dresse un obélisque qui commémore la Seconde Guerre mondiale, en mémoire de la décoration de Minsk en tant que Ville Héroïque.
    • L'Avenue de l'Indépendance, qui a changé plusieurs fois de nom, est l'artère principale de Minsk[14]. Large de 6 voies et longue de 15 kilomètres, elle est bordée par de grands immeubles de style néoclassique.
    • L'Île des Larmes (en biélorusse Востраў сьлёз, en russe Остров слёз) fait face au Faubourg de la Trinité et commémore la guerre d'Afghanistan, durant laquelle de nombreux Biélorusses tombèrent. Le centre de l'île est surmonté par une petite chapelle.
    • La Place Iakoub Kolas

    Personnalités

    Nés à Minsk

    Habitants célèbres

    Jumelages

    La ville de Minsk est jumelée avec[20] :

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Martyre de sœur Irena-Makrgna Mieczyslawska et de ses compagnes en Pologne, in-8°, texte sur le martyre des sœurs Basiliennes de Minsk de 1838 à 1845, publié dans le Correspondant, Paris, 1846.

    Liens externes

    Notes, sources et références

    • Portail de la Biélorussie
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