Douchanbé

Douchanbé (tadjik : Душанбе [duʃæmbe] ; en russe : Душанбе ; en persan : دوشنبه, orthographe désuète : Douchambé) est la capitale du Tadjikistan. Sa population était estimée à 863 400 habitants en 2020. Elle porta le nom de Stalinabad de 1929 à 1961.

Douchanbé
(tg) Душанбе
(fa) دوشنبه

Héraldique
Administration
Pays Tadjikistan
Maire Rustam Emomalii
Démographie
Gentilé Douchambéen [1]
Population 863 400 hab. (2020)
Densité 6 929 hab./km2
Population de l'agglomération 1 051 200 hab. (2014)
Géographie
Coordonnées 38° 34′ 13″ nord, 68° 46′ 49″ est
Altitude 706 m
Superficie 12 460 ha = 124,6 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Tadjikistan
Douchanbé
    Le palais présidentiel, Douchanbé.
    Émeutes à Douchanbé en février 1990.

    Toponymie

    Son nom vient du mot persan signifiant « lundi » (du « deux » + shambeh « jour » ; littéralement « deuxième jour ») et fait référence au fait qu'un marché populaire y a lieu le lundi. La ville est arrosée par le Varzob, important affluent du Kofarnikhon.

    Histoire

    Des vestiges archéologiques datant du Ve siècle av. J.-C. révèlent un simple village accueillant un marché du lundi.

    En 1920, le dernier émir de Boukhara se réfugie brièvement dans la petite ville de Douchanbé après avoir été renversé lors de la Révolution russe. Il part ensuite pour l'Afghanistan après que l'Armée rouge a conquis l'endroit l'année suivante. La ville est brièvement prise par Ismail Enver et ses combattants en 1922 et sert d'état-major à Ibrahim Bek, chef ouzbek qui combat les bolcheviks.

    Avec la victoire de l'Armée rouge et l'avènement du chemin de fer en 1929, la ville devient la capitale de la République socialiste soviétique du Tadjikistan. En hommage à Staline, elle est renommée Stalinabad jusqu'en 1961. Les Soviétiques transforment l'endroit en centre de production pour le coton et l'aluminium, et y déplacent des centaines de milliers de personnes venant de toute l'Union soviétique. Douchanbé est alors une cité paisible et relativement prospère sous le régime soviétique, siège d'une université et de l'Académie des sciences.

    De violentes manifestations ont lieu en 1990, après les plans de relocalisation de dizaines de milliers de réfugiés arméniens, exacerbant un fort sentiment de nationalisme. Peu de temps après l'indépendance du pays, la ville est fortement touchée par la guerre civile au Tadjikistan (1992-1997).

    Population

    Recensements (*) ou estimations de la population[2] :

    Évolution démographique
    1926 1939 1959 1970 1979
    5 60083 000224 242373 885493 528
    1989 2000 2010 2013 2014
    595 820561 895724 844764 300*778 500

    Transports

    La ville est desservie par l'aéroport international de Douchanbé. La route qui relie Douchanbé à la frontière afghane est souvent désignée comme une « autoroute de la drogue ».

    Patrimoine

    Politique

    L'actuel maire de la ville se nomme Rustam Emomali depuis le .

    Enseignement

    Université nationale tadjike.
    Université agraire tadjike Chotemour.

    Douchanbé possède plus d'une centaine d'établissements d'enseignement secondaire, spécialisé, universitaire et supérieur. Elle abrite aussi l'académie des sciences du Tadjikistan et dix-sept instituts de recherche. Parmi ses établissements d'enseignement supérieur, l'on peut distinguer :

    • l'université nationale tadjike, la plus importante du pays ;
    • le conservatoire national tadjik ;
    • l'institut d'art Toursounzadé ;
    • l'institut tadjik de finance et d'économie ;
    • l'université technologique du Tadjikistan ;
    • l'université slave russo-tadjike ;
    • l'université technique Ossimi ;
    • l'université tadjike de médecine Abou Ali Ibn-Sina ;
    • l'université tadjike pédagogoque ;
    • l'université tadjike agraire Chotemour ;
    • l'université tadjike du commerce ;
    • l'institut islamique du Tadjikistan Imam Azama ;
    • l'institut tadjik des langues Oulougzod ;
    • l'institut tadjik de culture physique ;
    • l'académie des Affaires étrangères de la république du Tadjikistan ;
    • l'institut militaire de la république du Tadjikistan ;
    • l'institut militaire des garde-frontières de la république du Tadjikistan ;
    • la filiale de l'université de Moscou dans la ville de Douchanbé[3] ;
    • la filiale de l'université nationale de recherche technologique de Moscou.

    Jumelages

    La ville de Douchanbé est jumelée avec [4]:

    Partenariats économiques

    La ville de Douchanbé a signé des accords de partenariat économique avec [5]:

    Notes et références

    Liens externes

    • Portail du Tadjikistan
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