Homiel
Homiel (en biélorusse : Гомель) ou Gomel (en russe : Гомель) est une ville de Biélorussie et le chef-lieu de la voblast de Homiel. Sa population s’élevait à 535 229 habitants[1] en 2017, ce qui en fait la deuxième ville de Biélorussie.
Pour le juriste, économiste et homme d'affaires, voir Charles Gomel.
Pour l'arrêt du Conseil d'État français, voir Grands arrêts en droit administratif français#Contrôle de l'excès de pouvoir.
Homiel Гомель | |||
Héraldique |
Drapeau |
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Administration | |||
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Pays | Biélorussie | ||
Subdivision | Voblast de Homiel | ||
Maire | Viktor Lilipets | ||
Code postal | BY 246001 — 246050 | ||
Indicatif téléphonique | +375 232 | ||
Démographie | |||
Population | 535 229 hab. (2017) | ||
Densité | 3 955 hab./km2 | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 52° 25′ 01″ nord, 30° 58′ 59″ est | ||
Altitude | 115 - 135 m |
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Superficie | 13 534 ha = 135,34 km2 | ||
Divers | |||
Première mention | 1142 | ||
Statut | Ville | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Biélorussie
Géolocalisation sur la carte : Biélorussie
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Liens | |||
Site web | http://www.gorod.gomel.by/ | ||
Sources | |||
Liste des villes de Biélorussie | |||
Géographie
Gomel est située à 282 km au sud-est de Minsk, près des frontières de l’Ukraine et de la Russie. La ville est arrosée par la rivière Soj, qui se jette dans le Dniepr une cinquantaine de kilomètres au sud.
Étymologie
Gomel est orthographié dans les chroniques du Moyen Âge Gomiy, Gom'e ou encore Gom. L’origine de ces noms n’est pas précise et plusieurs suppositions sont possibles.
Gomel pourrait d’abord venir d’un ancien mot slave signifiant « bruit », le vent dans les forêts et la Soj expliquant cela. Mais certains historiens avancent que le nom de la ville vient de celui de l’ancienne tribu qui avait habité les lieux en premier. Gomel pourrait aussi venir du nom de Gomeyuk, nom d’un ruisseau affluent de la Soj[2].
Histoire
La date exacte de la fondation de Gomel est inconnue, mais elle est mentionnée la première fois en 1142, dans une chronique. Cette date est généralement considérée comme la date de création. Les rives de l’autre côté de la Soj étaient occupées par une autre ville, Bielitsa.
Comme beaucoup de villes biélorusses, Gomel dut faire face au Moyen Âge à l’invasion tatares et aux attaques de la Horde d’Or, c’est pourquoi elle demanda la protection du Grand-duché de Lituanie, par lequel elle fut annexée[3].
L’union du grand-duché au royaume de Pologne en 1569 fit de Gomel une ville des confins de la république des Deux Nations.
En 1772, la partie orientale de la Biélorussie fut rattachée à l’Empire russe. La tsarine Catherine II fit don de la ville en 1775 à l’un de ses favoris, Piotr Alexandrovitch Roumiantsev, qui reçut également le gouvernement de l’Ukraine. Ce dernier s’installa à Gomel et y fit construire un palais et une cathédrale, entourés d’un vaste parc. Sa femme, Irina, contribua à la bonne réputation de son mari en faisant construire un hôpital, un orphelinat et une école de musique pour les enfants pauvres[3].
En 1854, Bielitsa fut rattachée à Gomel, dont elle forme depuis un quartier.
Durant l’été 1903, une tentative de pogrom échoua face à la détermination d’un groupe d’autodéfense juive organisée par le Bund. Deux cents Juifs armés repoussèrent les pogromistes[4].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Gomel fut occupée par l'Allemagne nazie du au . Plus de la moitié de sa population juive périt pendant la guerre. En 1941, en deux jours, 2 500 juifs de Gomel internés dans un camp près de Monastyrek, furent fusillés dans un fossé antichar près de Lechtchinec. La ville fut presque entièrement détruite au cours de la guerre[3].
En 1986, Gomel fut une des premières villes touchées par le nuage radioactif provoqué par la catastrophe de Tchernobyl. La ville reste l'une des plus irradiées de toute l'Europe et sa population ne fut jamais évacuée.
Population
Démographie
Recensements (*) ou estimations de la population[5] :
Nationalités
Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, la ville de Gomel abritait une importante communauté juive :
- 20 385 personnes en 1897[6] ;
- 47 505 personnes en 1910 ;
- 40 880 personnes en 1930 ;
- 26 416 personnes en 1979.
De nos jours, la population de Gomel est composée à 84,2 % de Biélorusses, 11 % de Russes et 3,3 % d’Ukrainiens[7].
Économie
Gomel possède un aéroport, ouvert en 1968, situé à 8 kilomètres de la ville, il dessert des villes biélorusses et russes.
La ville est un important nœud ferroviaire, sur la ligne qui relie Kiev à Minsk.
Le transport en commun est assuré par des bus et des trolleybus.
Gomel, à la tête d’une grande région productive, compte 101 entreprises industrielles, 15 banques et 316 usines.
Transports
Gomel est l'extrémité est de l'autoroute M5.
Éducation, culture
Gomel compte sept universités et établissements d’enseignement supérieur, de nombreux centres sportifs et est célèbre pour ses théâtres, ses orchestres, son cirque et ses galeries d’art. Il y a plusieurs bibliothèques à Gomel dont la plus grande est la bibliothèque régionale Lénine (Гомельская областная универсальная библиотека имени В. И. Ленина).
Personnalités
- Avraham Eliashiv (Erener), rabbin et père du rabbin Yosef Shalom Eliashiv (1910-2012), de Jérusalem
- Evdokim Romanov (1855-1922), folkloriste et archéologue
- Michel Kikoïne (1892-1968), peintre français.
- Schneour Zalman Schneersohn (1898-1980), Grand-rabbin hassidique français et américain
- Lev Schnirelmann (1905-1938), mathématicien soviétique.
- Moïsseï Kirpitchnikov (1913-1995), botaniste soviétique.
- Marek Edelman (1919-2009), militant politique polonais.
- Mikhaïl Boudyko (1920-2001), climatologue soviétique puis russe.
- Sergueï Sidorski (1954-), Premier ministre biélorusse.
- Iryna Yatchanka (1965-), lanceuse du disque, médaillée olympique.
- Yelena Rudkovskaya (1973-), nageuse biélorusse médaillée olympique.
- Yuri Foreman (1980-), boxeur israélien.
- Barbara Prakopenka (1982-), actrice et mannequin biélorusse, naturalisée allemande.
- Vladimir Veremeenko (1984-), basketteur biélorusse.
- Wiska (1985-), actrice pornographique ukrainienne.
Jumelages
La ville de Gomel est jumelée avec[8] :
- Aberdeen (Écosse) depuis le
- Armavir (Russie) depuis le
- Briansk (Russie) depuis le
- Bourgas (Bulgarie) depuis le
- Donetsk (Ukraine) depuis le
- Clermont-Ferrand (France) depuis le
- Saint-Pétersbourg (Russie)
- Koursk (Russie) depuis le
- Liepāja (Lettonie) depuis le
- Protvino (Russie) depuis le
- Radom (Pologne) depuis le
- Rostov-sur-le-Don (Russie) depuis le
- Kiev (Ukraine) depuis le District de Solomenskiy
- Sourgout (Russie) depuis le
- Huai'an (Chine) depuis
- Tchernihiv (Ukraine) depuis le
- Moscou (Russie)
- District municipal Tcheriomouchki (Russie) depuis le
- Harbin (Chine) depuis
En 2009, des accords médicaux lient encore Clermont-Ferrand et Homiel/Gomel, mais le jumelage cherche la forme qu’il pourrait prendre.[réf. nécessaire]
Notes et références
- Estimation officielle de la population au 1er janvier 2017, sur pop-stat.mashke.org.
- (en) gomel.lk.net Histoire de Gomel
- (en) Site officiel de la Ville de Gomel - Présentation.
- Henri Minczeles, Histoire générale du Bund, Un mouvement révolutionnaire juif, éditions Denoël, Paris, 1999, p. 98.
- Recensements et estimations de la population depuis 1897 sur pop-stat.mashke.org
- L’histoire juive de la ville.
- (en) Site officiel de la Ville de Gomel - Gomel en chiffres.
- Города-партнеры
Liens externes
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