Forêt tempérée
Une forêt tempérée est une forêt située dans les zones au climat tempéré doux, dans l'hémisphère nord le plus souvent (car il y a plus de surfaces émergées et enforestées dans cette région du monde) ou dans l'hémisphère sud (Amérique du Nord, Europe, Chine et Japon).
Elles contiennent des feuillus et quelques conifères.
Les forêts tempérées se désignent principalement en deux biomes distincts, liés au climat, mais aussi aux sols[1] :
- les forêts tempérées sempervirentes, dont forêts de conifères tempérées, dans les zones aux étés chauds et hivers frais ;
- et les forêts tempérées d'arbres à feuilles caduques, dans les zones où les précipitations sont relativement régulières durant l'année.
Ces forêts abritent des espèces adaptées aux climats tempérés ; Le climat tempéré est encore adouci en bordure de mer, et en forêt par effet-tampon induit par :
- l'inertie qu'apportent les massifs boisés
- l'humidité qu'ils conservent,
- l'évapotranspiration qui est un puissant facteur de rafraichissement de l'air en été.
- le phénomène de rosée (la condensation en soirée d'une partie de la vapeur d'eau contenue dans l'air contribue également à un léger adoucissement de la température au moment où elle se produit, et l'évaporation de la rosée en matinée contribue à rafraichir les basses couches de l'atmosphère).
Les forêts tempérées sont le plus souvent des forêts feuillues et décidues, mais certains buissons (troène), certains arbres (ifs, houx, chêne vert et divers résineux) ou des lianes (telles que les diverses variétés de lierre) conservent leurs feuilles en hiver.
Ces forêts sont secondaires, car elles ont été coupées puis elles ont repoussé ou elles ont été replantée.
Degré de naturalité
Ces zones ayant été — en raison de la douceur du climat et de la fréquente richesse agronomique des sols — particulièrement habitées par l'Homme depuis la préhistoire, ce sont celles où les forêts primaires ou à haut degré de naturalité ont le plus régressé ou disparu. Elles sont souvent particulièrement fragmentées par les routes, les zones agricoles et diverses infrastructures (ligne haute tension, pipe-lines, autoroutes, canaux, TGV, etc.) Il est fréquent que des forêts cultivées (peupleraies, enrésinements) aient remplacé la forêt naturelle et sa faune. Les grands carnivores (loup, ours, glouton, lynx, cougar) y sont devenus très rares.
Les forêts alluviales humides ou pluvieuses y ont souvent été détruites ou fortement drainées. Les castors (uniquement dans l'hémisphère nord) y entretenaient d'importantes zones humides grâce à leurs barrages) ont également fortement régressé, mais recolonisent lentement certains massifs.
Voir aussi
Articles connexes
- Forêt
- Forêt tempérée décidue
- Forêt tempérée pluvieuse
- Forêt alluviale
- Forêt humide
- Climax
- Dérèglement climatique
- Biome
- Zone biogéographique
Notes et références
- WWF, « Selection of terrestrial ecoregions », (consulté le )
- Portail du bois et de la forêt