Îles de la Madeleine
Les îles de la Madeleine[1] forment un archipel situé au centre du golfe du Saint-Laurent, juste au sud du chenal Laurentien.
Cet article concerne l'archipel. Pour la municipalité, voir Les Îles-de-la-Madeleine. Pour les autres significations, voir Îles de la Madeleine (homonymie).
Îles de la Madeleine | |
Carte de l'archipel | |
Géographie | |
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Pays | Canada |
Localisation | Golfe du Saint-Laurent |
Coordonnées | 47° 25′ 11″ N, 61° 53′ 44″ O |
Superficie | 205,40 km2 |
Île(s) principale(s) | |
Point culminant | Big Hill (174 m sur l'île d'Entrée) |
Administration | |
Province | Québec |
Région administrative | Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine |
Subdivision | Communauté maritime des Îles-de-la-Madeleine |
Démographie | |
Population | 12 475 hab. (2016) |
Densité | 60,74 hab./km2 |
Gentilé | Madelinots, Madeliniennes |
Plus grande ville | Les Îles-de-la-Madeleine |
Autres informations | |
Fuseau horaire | Heure de l'Atlantique |
Archipels au Canada | |
L'archipel est composé d'une douzaine d'îles, dont six sont reliées par des bancs de sable. D'ailleurs, l'explorateur Jacques Cartier les a nommées initialement « Araynes », du latin arena (sable). Elles ont été colonisées de façon permanente à partir de la fin du XVIIIe siècle et ses habitants (nommés Madelinots et Madeliniennes) sont répartis dans plusieurs hameaux, réunis au sein de la Communauté maritime des Îles-de-la-Madeleine. Cette communauté fait partie de la région administrative québécoise de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.
Géographie
L'archipel est situé environ au centre du golfe du Saint-Laurent, trônant sur les hauts-fonds entre la péninsule gaspésienne et l'île du Cap-Breton (Nouvelle-Écosse), à 82 km au nord de l'Île-du-Prince-Édouard et à 152 km à l'ouest-sud-ouest de Terre-Neuve.
Le territoire, anciennement très boisé, est maintenant l'objet de reboisement continu et est recouvert de forêts à près de 25 %. Il est aussi très dunaire, offrant près de 300 km de plages. Au sud de l'archipel se trouvent deux îles très différentes l'une de l'autre : l'île du Havre Aubert est la plus grande, la plus boisée et est habitée par des francophones. La seconde, l'île d'Entrée, habitée par des anglophones, est une petite île non reliée par les dunes, dominée par la plus haute colline (Big Hill) de l'archipel et dotée de quelques arbres seulement, réunis en un petit boisé.
Les îles de l'archipel sont principalement reliées par quatre longues dunes et deux ponts :
- L'île du Havre Aubert,
- L'île de la Grande Entrée,
- L'île du Havre aux Maisons,
- L'île du Cap aux Meules,
- L'île aux Loups (où se trouve la localité de Pointe-aux-Loups),
- La Grosse Île et
- La Pointe de l'Est, dite aussi l'île de l'Est.
Le nombre exact d'îles varie selon le décompte : traditionnellement, l'Île de l'Est était comptée comme faisant partie de l'île de la Grande Entrée, les Madelinots énumérant « les » 6 îles reliées entre elles ; la liste ci-haut en compte 7, tandis que Nature Québec n'en compte que 5, regroupant la Grosse Île avec l'Île de l'Est et la Grande Entrée en une seule île[2].
L'archipel comprend aussi, détachés du groupe principal,
- L'île d'Entrée,
- L'île Brion,
- Les Rochers aux Oiseaux,
- L'île du Corps-Mort
La MRC des Îles de la Madeleine est constituée de deux municipalités et de huit villages avec une population totale de 14 232 résidents.
Les habitants vivent à l'heure normale de l'Atlantique (HNA), comme ceux de l'extrême est de la basse Côte-Nord, c'est-à-dire une heure plus tard que dans le reste du Québec, qui vit à l'heure normale de l'Est (HNE).
713 naufrages ont été comptabilisés sur les îles, dus à de fortes tempêtes et à ses hauts-fonds, ce qui donne aux Îles-de-la-Madeleine le triste titre du plus grand cimetière marin en Amérique du Nord. Le dernier naufrage à ce jour est celui du Nadine, qui coula le , à quelques kilomètres des côtes. Le premier naufrage est celui du Essex, en 1741, au Corps-Mort.
Géologie
L'archipel des Îles-de-la-Madeleine est sur le site d'une mer datant de l'époque où les continents étaient réunis (pangée). La mer était alors vis-à-vis l'équateur et elle s'est asséchée laissant une épaisse couche de sel, sur laquelle s'est ensuite entassée une succession de sédiments de roches volcaniques. La compression des nouvelles couches les a rendues plus denses que le sel sousjacent qui les précédait et ce dernier a tendance à remonter sous formes de bulles, ou colonnes, qu'on appelle dômes salins ou diapirs. Plusieurs diapirs de sel entourent l'archipel et trois gros diapirs supportent les îles : vis-à-vis l'île du Havre Aubert, l'île du Cap aux Meules et Grosse-Île, où la mine Seleine exploite le sel pour le déglaçage des routes. Ce phénomène de diapirs déformant les couches géologiques supérieures est appelé relèvement isostatique et est dû aux pressions lithostatiques de ces couches.
Une bonne partie du territoire est de formation dunaire, où l'ammophile joue un rôle important dans la fixation du sol. Les falaises nombreuses et colorées présentent aussi différentes structures. Par exemple, lorsqu'elles sont rouges et sculptées en grottes, ce sont des formations sableuses, dont l'effritement fournit les dunes en sable. On y voit aussi des siltites, des argiles, du grès, de l'albâtre, diverses roches volcaniques et du gypse, présent aussi sous forme de diapirs.
Mammifères
Plusieurs espèces de phoques côtoient les îles, comme le phoque gris ou le phoque commun ; le phoque du Groenland et le phoque à capuchon sont deux espèces qui viennent mettre bas en hiver sur les eaux du golfe du Saint-Laurent. La faune du golfe contient également quelques rorquals et dauphins.
L'archipel compte peu de mammifères terrestres, comparativement aux autres régions du Québec. Parmi les principales espèces indigènes, on retrouve le renard roux, la souris sylvestre, le rat surmulot et le campagnol des champs. Contrairement au reste du Québec au sud du 52e parallèle, les iles ne compteraient aucune présence de loup ou de coyote[3].
L'écureuil roux a été introduit sur l'archipel à la fin des années 1970 et s'y est très bien adapté. Une étude de densité de population a révélé une densité d'écureuils plus élevée qu'ailleurs au kilomètre carré, due en grande partie à la quasi absence de prédateurs. Notez que cette espèce se retrouve seulement sur les îles de Havre-Aubert, Cap-aux-Meules et Havre-aux-Maisons. Le lièvre d'Amérique était présent sur les îles dans le passé et la population a été décimée. En 1994, un projet de réintroduction du lièvre a eu lieu sur l'île du Havre Aubert. Aujourd'hui, on retrouve ce dernier sur cette île et sur l'île du Cap aux Meules, et la population se porte bien. Par le passé, un élevage de vison d'Amérique a eu cours sur l'île du Havre Aubert. Quelques individus se sont échappés de leur lieu de captivité et on retrouve maintenant une petite population dans les étangs bordant la lagune du Havre-aux-Basques. Également, on y trouve des poissons de tous genres.
Oiseaux
Plus de 300 espèces ont été répertoriées aux Îles de la Madeleine, mais c'est approximativement 200 espèces d'oiseaux qui fréquentent annuellement l'archipel. Ces oiseaux possèdent différents statuts : nicheurs, migrateurs, résidents, espèces hivernantes et visiteurs. Les oiseaux marins, de rivage et la sauvagine représentent la majorité des espèces qui compose l'avifaune des Îles de la Madeleine. On peut également observer des rapaces et des passereaux.
- Plusieurs des oiseaux nicheurs vivent en colonie: le Fou de bassan, la mouette tridactyle, le grand Héron, le cormoran à aigrettes, le guillemot à miroir, le macareux moine, le petit pingouin, etc. Le pluvier siffleur, une espèce en voie de disparition mondialement, niche seulement sur les plages des Îles-de-la-Madeleine, en ce qui concerne le Québec. Entre le 1er mai et le 15 août, il est recommandé d'éviter les aires de reproduction identifiées par des panneaux de signalisation. Deux autres espèces d'oiseaux fréquentant les Îles de la Madeleine, la sterne de Dougall et le grèbe esclavon, sont également sur la liste des espèces menacées.
- Parmi les migrateurs se retrouvent fréquemment les oiseaux de rivages : les bécasseaux, les pluviers, les chevaliers, les Tournepierre, le courlis corlieu et la barge hudsonienne.
- Quant aux résidents, ils sont peu nombreux. On compte environ 25 espèces, de la corneille d'Amérique, très répandue, au rare harfang des neiges. Notons enfin que le nombre d'individus et d'espèces atteint son maximum à la fin de l'été et au début de l'automne, quand les oiseaux migrateurs font leur halte dans l'archipel.
Insectes
Les Îles de la Madeleine abritent des Melanoplus madeleineae, une espèce endémique d'orthoptère[4].
Écologie
Le milieu de l'archipel est constamment balayé par le vent et subit l'influence de différents courants du golfe. Ce qui y vit y demeure fragile et vulnérable devant l'érosion. Ce processus est accéléré par les changements climatiques et la diminution des glaces hivernales et de la banquise qu'ils provoquent. La destruction des glaces agit d'ailleurs directement sur la disponibilité des aires de reproduction pour les phoques.
Eau
Le service de l'Environnement du Canada surveille constamment la qualité bactériologique des eaux coquillières et des secteurs de plage sont ainsi fermés à la cueillette de mollusques parce qu'ils sont contaminés par les eaux usées des maisons environnantes. La qualité des secteurs est déterminée par la présence, dans les échantillons d'eau, de coliformes fécaux, qui sont causés par les pollutions résidentielles et agricoles. En 2007[5], 1700 maisons des îles ne seraient pas encore équipées correctement pour gérer leurs eaux usées; cette pollution menace également la nappe phréatique. L'eau potable est une autre ressource qui subit de fortes pressions sur le petit territoire des Îles : plus elle est drainée de sa nappe naturelle, plus cette dernière est vulnérable à l'invasion de l'eau salée, qui est définitive.
Les déversements accidentels ou volontaires d'hydrocarbures dans le golfe du Saint-Laurent sont une autre source importante de pollution dans la région. Les oiseaux en sont les principales victimes, l'engluage les condamnant souvent à la mort par hypothermie. Une grosse partie de ces déversements est due aux navires qui se débarrassent illégalement de leurs huiles usées dans les eaux côtières du Canada. La région a subi aussi plusieurs déversements accidentels, dont celui, en mars 1970, de la barge Irving Whale, qui a libéré 30 tonnes de combustible de soute entre l'Île-du-Prince-Édouard et les îles de la Madeleine, après qu’un de ses panneaux se soit détaché pendant une tempête. La nappe a dérivé jusque dans une aire d’alimentation d'eiders, contaminant environ 5 000 oiseaux. Ce déversement a fait presque autant de dégâts que celui de l’Arrow, dont il ne représentait que 1 % de l’ampleur. Encore en 2006, on en retrouve des résidus qui ont été enfouis dans les dunes des Îles-de-la-Madeleine.
Sources d'Énergie
Les Îles-de-la-Madeleine sont alimentées par une centrale thermique fonctionnant avec des moteurs diesel alimentés par du Mazout. C'est la centrale de ce genre la plus puissante en Amérique du Nord. Une éolienne expérimentale a été installée aux îles en 1977, mais le projet ne fut pas très concluant. De plus, une tentative d'introduction d'un petit parc éolien à l'île d'Entrée a échoué en 2006. Le vent est une ressource considérable sur l'archipel. Un projet de 2 éoliennes est présentement en marche tout près de la dune du Nord. Toutefois jumeler l'éolien et les moteurs diesel afin d'assurer un service adéquat représente un défi. Un projet d'évaluation d'implantation d'un câble sous-marin permettant de relier la centrale hydroélectrique de Percé aux Îles-de-la-madeleine est actuellement à l'étude par Hydro-Québec et devrait se conclure dans les prochains mois de 2021. Advenant des conclusions positives, les Îles pourraient éventuellement voir leur source principale d'alimentation en électricité changer pour l'hydroélectricité plutôt que l'électricité thermique, ce qui serait beaucoup moins dommageable pour l'environnement.
Histoire
Les Îles-de-la-Madeleine furent d'abord nommées par le peuple Micmac Menquit signifiant « îles battues par les vagues » en langue micmac puis, vers le milieu du XIXe siècle, Menagoesenog « îles battues par le ressac »[6],[7]. Elle furent rebaptisées les "Araynes" par Jacques Cartier, ensuite les Îles Ramées, puis les Îles Madeleine, et finalement, les Îles-de-la-Madeleine, par François Doublet de Honfleur (concessionnaire des Îles), en l'honneur de sa femme, Madeleine Fontaine.
Chronologie
- Avant 1534 et par la suite, les îles sont fréquentées par les Micmacs qui vont pêcher et chasser le phoque et le morse dans le golfe[6],[7]. Les îles renferment alors des troupeaux de morses considérables.
- De 1534 à 1536, Jacques Cartier, baptise les Îles « les Araynes », du latin arena, signifiant sable. Il aborde d'abord les rochers aux Oiseaux, qu'il nomme alors « Isle aux Margeaux » à cause des nombreux volatiles qui s'y trouvent, puis l'Île Brion, qu'il nomme ainsi en l'honneur de son protecteur, Philippe Chabot de Brion.
- En 1544, Sébastien Cabot, fait référence aux « Îles Saint-Jean » pour parler des Îles-de-la-Madeleine.
- En 1591, les marins du Bonaventure de l'armateur français « La Court de Pré-Ravillon et Grand Pré » découvrent les troupeaux de morses aux abords des îles « Ramea ».
- En 1593, dans le récit du Marigold, un navire anglais , il est fait référence au nom autochtone Menquit, servant à désigner les Îles.
- En 1597, Charles Leigh (en), un marin anglais, déclenche la première bataille entre Anglais et Français (Bretons) le long des côtes des Araynes pour obtenir la suprématie de la chasse aux morses. Aidés des Micmacs, les Français résistent.
- En 1629, Samuel de Champlain inscrit sur une carte «La Magdeleine» à l'endroit de l'île du Havre Aubert.
- En 1653, Nicolas Denys reçoit une concession qui inclut les Iles-de-la-Madeleine, pour la somme de 15000 livres qu'il doit payer à la Compagnie des Cent-Associés. Il en négligera cependant la colonisation.
- En 1663, la Compagnie des Cent-Associés accorde la concession des Iles-de-la-Madeleine à François Doublet de Honfleur. Il y installera des hommes qui y passeront un premier hiver; cette entreprise sera cependant considérée un échec. La même année, la Compagnie des Cent-Associés est abolie par Louis XIV et le territoire du Canada redevient de ce fait possession directe de la Couronne de France. S'ensuivra la valse des concessions, sans projets de colonisation véritables cependant… tout au plus, une guérilla entre les divers prétendants au droit exclusif sur la chasse aux phoques et aux « vaches marines ». Honfleur aurait attribué le nom des « Îles de la Madeleine » à l'archipel, en voulant ainsi honorer son épouse Madeleine Fontaine.
On dit qu'entre 1706 et 1754, des citoyens de la région de Québec (Beauport et l'île d'Orléans) viendront régulièrement passer l'hiver aux Îles pour y faire la chasse aux morses et aux phoques.
- En 1713, le traité d'Utrecht accorde l'Acadie à la Grande-Bretagne, à l'exception de l'île Royale (l'île du Cap-Breton), l'île Saint-Jean (l'Île-du-Prince-Édouard) et des Iles-de-la-Madeleine qui demeurent territoires français.
- En 1760, Richard Gridley, ex colonel de l'armée britannique, obtient la concession des Îles-de-la-Madeleine.
- En 1763, le traité de Paris met fin à la guerre de Sept Ans entre la France et la Grande-Bretagne. Par ce traité, la France ne conserve que Saint-Pierre-et-Miquelon; les Îles sont placées sous la juridiction de Terre-Neuve. À la même période, des Acadiens de retour d'exil se réfugieront à Saint-Pierre-et-Miquelon.
- En 1765, 22 Acadiens vivent désormais aux Îles-de-la-Madeleine avec leur famille. Ces Acadiens, venus de Nouvelle-Écosse et de l'Île-du-Prince-Édouard, sont les engagés Richard Gridley et sont employés de «The Sea Cow Fishery». Ces engagés font principalement la chasse aux morses, mais également la pêche à la morue et la chasse aux phoques. Le , ils signent le serment d'allégeance à la couronne britannique, ce qui marque officiellement le début de la colonisation permanente des Îles-de-la-Madeleine.
- En 1774, avec l'Acte de Québec, les Îles passent sous la juridiction de la province de Québec.
- En 1783, le Traité de Versailles met fin à la Guerre d'indépendance américaine. Les Américains, par ce traité, conservent le droit de pêcher dans les eaux des Îles et de venir sur les côtes pour y préparer leurs captures. Dans le siècle qui suit, les Madelinots dénonceront déjà une forme de « surpêche » de gens mieux équipés qu'eux.
- Le 12 avril 1793, à la suite de la Révolution française, d'autres familles acadiennes originaires de Saint-Pierre-et-Miquelon se joignent à eux sous la gouverne de l'abbé Jean-Batiste Allain à qui l'on doit le premier registre conservé. Tous les événements seront d'abord recensés à Havre-Aubert, et par la suite il y aura scission : Havre-aux-Maisons, Lavernière, (Bassin), Grande-Entrée… et beaucoup plus tard, Fatima et Cap-aux-Meules. C'est avec eux que commence la véritable colonisation des Îles de la Madeleine.
- Le 24 avril 1798, Sir Isaac Coffin (en) devient le seigneur officiel des Îles-de-la-Madeleine. Il en était déjà officieusement concessionnaire depuis 1787. Né à Boston, il avait servi avec loyauté et efficacité en tant qu'officier de la marine britannique jusqu'en 1790. Les habitants des Îles seront maintenus dans la frayeur de l'oppression, Coffin ayant tenté de déporter les « Français, ennemis du roi ».
- En 1799, c'est la dernière fois que des morses sont aperçus sur l'archipel. La chasse commerciale aura eu raison du plus gros troupeau de morses de l'Atlantique de l'Amérique du Nord, voire du monde, estimé à plusieurs centaines de milliers d'individus[9].
- En 1829, le premier diocèse des Provinces maritimes est érigé, avec son siège épiscopal à Charlottetown[10].
À la suite de diverses misères et injustices auxquelles ils sont alors soumis, les Madelinots se mettent à émigrer continuellement vers des terres nouvelles. Ils vont ainsi fonder plusieurs villages de la basse Côte-Nord dont
- Kegaska,
- Blanc-Sablon (1854),
- Havre-Saint-Pierre (1857),
- Natashquan (1855) et
- Sept-Îles (1872).
- En 1875, début de la pêche au homard avec casiers. L'année suivante débute la première liaison maritime avec Souris, Île-du-Prince-Édouard.
- En 1888, le gouvernement Mercier fait faire une étude sur la tenure des terres aux Îles-de-la-Madeleine; cela mènera à une loi sur le rachat des terres en 1898, mais on ne réglera définitivement le problème que 70 ans plus tard, sous le régime Duplessis, en rachetant les droits seigneuriaux et en faisant exécuter un nouveau cadastre.
Dans les décennies qui suivirent, la propriété des Îles changea de mains plusieurs fois.
- En 1895 est formé le comté des Îles-de-la-Madeleine. Au provincial le gouvernement du Québec permet aux Madelinots de racheter leurs terres du concessionnaire. Débarrassés des tracasseries colonialistes, ils mettront dès lors leurs efforts à surmonter leurs difficultés et à viser l'autosuffisance.
- En 1896, une vingtaine de familles vont s'établir comme colons à Lac-au-Saumon, dans La Matapédia. Dix ans auparavant, une trentaine de familles originaires des Îles et vivant sur la Côte-Nord étaient allées fonder Saint-Théophile en Beauce.
- En 1910, à la suite de la rupture du câble de télégraphie sous-marin on envoie un Ponchon (Baril de mélasse) à la mer contenant entre autres des lettres demandant l'installation de la télégraphie sans-fil aux Iles-de-la-Madeleine.
- En 1912 et 1913, de nombreux Madelinots émigrent à Kénogami. En 1925, on y dénombre 140 familles originaires des Îles.
- En octobre 1946, les Îles sont rattachées au Diocèse de Gaspé.
- En 1947, le Canada accorde aux Îles-de-la-Madeleine le statut d'une circonscription électorale fédérale; ce sera cependant une situation éphémère.
- En 1964, naufrage du chalutier Marie-Carole
- En 1970, la barge Irving Whale fait naufrage entre l'archipel et l'Île-du-Prince-Édouard , déversant 300 tonnes d'hydrocarbures dans les eaux du golfe, à 100 km. des îles.
- En 1975, le Lucy Maud Montgomery assure la liaison maritime entre Cap-aux-Meules et Souris (Île-du-Prince-Edouard)
- En 1976, Denise Leblanc devient la première députée à l'Assemblée nationale du Québec représentant la circonscription des Îles-de-la-Madeleine. Elle est la première native des Îles à représenter la circonscription depuis le départ de Louis-Albin Thériault en 1912, qui lui, sera remplacé par Joseph-Édouard Caron (1912-1928), Amédée Caron (1928-1936), Hormisdas Langlais (1936-1962) et Louis-Philippe Lacroix (1962-1976), tous issus du continent.
- En 1990, naufrage du chalutier madelinot Nadine, ce qui secoue fortement la population locale. Il sombre à 10 miles des Îles, faisant 8 morts comprenant sept Madelinots et une scientifique.
- Le 1er janvier 2002, les municipalités des Îles-de-la-Madeleine sont fusionnées pour créer une seule municipalité.
- En juin 2004, Grosse-Île et Cap-aux-Meules votent en faveur de la « défusion », leur restituant leur ancien statut.
- Le 1er janvier 2006, à la suite d'un autre référendum, la municipalité centrale de Cap-aux-Meules réintègre la municipalité des Îles-de-la-Madeleine : l'archipel comprend alors la municipalité des Îles-de-la-Madeleine et celle de Grosse-Île.
- Au début de 2007, pendant l'hiver, deux incendies majeurs frappent les usines de transformation des produits marins, près des installations portuaires : Madelipêche, à Cap-aux-Meules, et Madelimer, à Grande-Entrée.
- En 2008, naufrage de l'Acadien II, un bateau des Îles, au large du Cap Breton.
Économie
Pour la plupart des descendants des Acadiens, les Madelinots ont vécu surtout de l'agriculture et de la pêche, et, surtout, aujourd'hui, de celle du homard. Le déclin de la pêche du poisson a favorisé à faire du tourisme une activité économique aussi importante, qui a transformé la vie économique des Îles particulièrement rapidement dans les années 1990 et 2000. On retrouve quelques grosses compagnies engagées dans la transformation : Gros-Cap, Norpro 2000, Madelipêche et Madelimer. Les incendies des deux dernières auront des conséquences certaines sur l'économie des Îles pendant la saison 2007.
L'exploitation minière du sel, à la mine Seleine et la chasse aux phoques sont d'importantes source de revenus pour les Madelinots, cette dernière se déroulant au mois de mars, profitant de la mise bas des phoque du Groenland et à capuchon sur la banquise. Il est à noter que la chasse des blanchons (petit du phoque) est interdite depuis 1988.
Aujourd'hui, bien que l'industrie de la pêche (exploitation et transformation) demeure la première activité économique de l'archipel, l'industrie touristique s'est quant à elle hissée au deuxième rang avec des retombées évaluées à quelque 50 millions $ par année.
Pêche et mariculture
- Les poissons : la diminution des ressources en poissons a obligé les Madelinots à restreindre ces activités. Les maquereaux suivent les eaux froides qui ont négligé les Îles depuis 2005. Le hareng est rare en 2006. Le sébaste était jadis transformé en grand volume, ce qu'il n'est presque plus aujourd'hui. Les principales espèces pêchées sont la morue, le flétan, le maquereau, la plie canadienne, la plie grise, le sébaste, le hareng et le turbot. En moindres quantités, on pêche aussi la merluche, le loup, l'aiguillat (requin) la loquette, la raie, la baudroie, l'éperlan, la maraîche (requin), la goberge, l'anguille et l'aiglefin.
- Les crustacés : les pêches au homard et au crabe (crabe des neiges) constituent une grosse part des revenus liés à la pêche, leurs marchés s'étant fort développés ces dernières années et les populations s'étant bien maintenues.
- Les mollusques : la culture de certains mollusques s'y pratique et assure une bonne production de moules (mytiliculture), de pétoncle (pectiniculture) et de coques (myiculture), entre autres dans la lagune d'Havre-aux-Maisons. Une nouvelle entreprise, La moule du large, s'est lancé dans l'élevage de moule et d'huitre en mer ouverte depuis 2007, la qualité de leurs produits impressionne par sa fraicheur et son goût distingué. Il s'agit d'ailleurs du seul élevage d'huitre québécoise. On pêche aussi le pétoncle de façon traditionnelle. On pêche aussi la palourde et un peu de couteau de mer. Le buccin est aussi exploité commercialement.
Transport
Les transports sont une préoccupation constante pour les Madelinots. L'avion et le bateau sont les deux moyens de transport pour accéder au reste du continent. L'aéroport local est le Les Îles-de-la-Madeleine.
Pascan Aviation assure trois vols en destination de l'archipel chaque jour, dont certaines lignes passent par Bonaventure(Gaspésie), Mont-Joli, Québec, Montréal(St-Hubert). Air Canada Express offre deux vols par jour au départ de Montréal et Québec et faisant une escale à Gaspé. Air Saint-Pierre assure également une liaison depuis Saint-Pierre-et-Miquelon.
Pour le transport par bateau, la Coopérative de transport maritime et aérien possède plusieurs navires, notamment le Madeleine qui faisait la liaison entre Cap-aux-Meules et Souris à l'Île-du-Prince-Édouard jusqu'en . Depuis, c'est le nouveau navire Madeleine II qui réalise cette liaison. Un service de transport de marchandise est assuré une fois par semaine en partance de Montréal l'été et de Matane pendant l'hiver. Depuis le début des années 2000, un service de croisières est offert aux Québécois désirant visiter l'archipel. Quatre lieux d'embarquement sont prévus soit: Montréal, Québec, Matane et Chandler en Gaspésie.
Culture
Langue
Au fil de son histoire de communauté insulaire criblée d'exodes et d'immigrations, le peuple madelinot s'est forgé un dialecte propre, appartenant à la famille des dialectes acadiens, qui est truffé d'emprunts et d'adaptations venant de la langue anglaise. Sébastien Cyr nous apprend, dans son glossaire Le sel des mots, 1 200 mots du langage madelinot. Ainsi, éloise signifie «éclair électrique», élan «bon laps de temps», loup-marin «phoque» et forlaquer «manquer à ses devoirs moraux», en parlant de la femme[11]. Plusieurs spécificités sont redevables à la géographie (pied-de-vent, éloise, un vent à écorner les bœufs) et à la biodiversité (foin de dune, loup-marin, échouerie), qui ont tantôt maintenu en vie de vieux mots, tantôt créé le besoin de néologismes.
Tourisme
Les Îles sont un espace exceptionnel au milieu du golfe, offrant aux visiteurs leur nature sculptée par les vagues et le vent et également leur patrimoine culturel original :
- La plage et la baignade;
- La voile, la planche à voile, le kite-surf et le cerf-volant;
- Les excursions en bateau, en zodiac, en kayak de mer, en plongée sous-marine;
- L'équitation;
- La gastronomie des Îles et ses produits du terroir;
- Le golf;
- Les différents musées à visiter, le Musée de la Mer (Acadie);
- Le site historique de La Grave
- La villégiature;
Festivals
Ils donnent le rythme de la furtive saison touristique:
- La Fête aux saveurs de la Mer
- Concours des Châteaux de Sable des Iles de la Madeleine, se déroulant depuis 1986,
- Festival de contes: Festival international Contes en îles
- Festival de courts métrages Images en Vues.
- Festival Acadien
Produits du terroir
À la suite du déclin continu de la pêche et de l'agriculture aux Îles depuis 1970, l'archipel se diversifie et on y trouve quelques produits renommés.
- La microbrasserie À l'abri de la tempête brasse plusieurs bières.
- La Fromagerie du Pied-De-Vent, au Havre-aux-Maisons, fabrique quelques fromages.
- La Boucherie Côte-à-Côte prépare différentes charcuteries à base de loup-marin.
- Un élevage de sangliers se fait à Fatima et des produits transformés de sanglier s'y font aussi.
- Le Fumoir d'Antan, à Havre-aux-Maisons, produit notamment du maquereau fumé et de l'anguille fumée.
- Miel en Mer, à Havre-aux-Maisons, produit du miel naturel.
- Plusieurs producteurs indépendants des Îles mettent en pots Mason des produits de la mer et de la terre, dont les plus commercialisés seraient le maquereau, les palourdes , et le tomali (pâte de homard).
- Les Cafés du Moussonneur transforme, torréfie et prépare des cafés d'exceptions. Les grains de café sont disposés sur les plages de l'Archipel et s'imprègent d'un franc caractère salin.
- À Havre-aux-maisons, le « Barbocheux » fabrique de la « bagosse ». Il s'agit d'un vin typiquement madelinot, fait à base de végétaux cultivés et sauvages.
- En plus du pétoncle produit par l'élevage en suspension depuis 2006, Culti-mer produit de la moule. Des produits exclusifs comme le pétoncle vivant "princesse" y sont produits et expédiés à l'année sur les marchés de Québec et Montréal.
- D'excellentes moules d'élevage sont produites dans l'archipel, entre autres par Moules de Culture des Îles et Grande-Entrée Aquaculture.
- Le Bon Goût Frais des Îles-de-la-Madeleine constitue un regroupement de plus de 35 producteurs locaux totalisant plus de 225 produits différents.
Médias
De nombreux moyens de communication sont à la disposition des madelinots. Les madelinots sont desservis par une radio communautaire(CFIM 92.7) depuis le . Un hebdomadaire (Le Radar) est distribué dans un grand nombre de points de vente sur l'archipel. Une compagnie de cablodistribution offre un service télévisuel. Internet, quant à lui, est offert sur le territoire madelinot depuis .
Éducation
Recherche
Nombreux chercheurs de diverses universités et centres de recherches gouvernementaux visitent l’archipel chaque année afin d’y mener leurs recherches. En effet, les Îles-de-la-Madeleine présentent des particularités très intéressantes sur le plan des habitats naturels marins et terrestres, ainsi que sur le plan historique.
Un centre de recherche sur la mariculture du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec y est présent depuis les années 1970.
En 2004, on y a fondé le Centre de recherche sur les milieux insulaires et maritimes (CERMIM), affilié à l'Université du Québec à Rimouski (UQAR).
Démographie
Au recensement de 2016, l'archipel compte 12 010 habitants[14], dont l'origine est acadienne à 85 %, le reste de la population est soit canadienne-française, gaélique (écossaise, irlandaise) ou anglaise. Les habitants ont 94 % le français comme langue maternelle et l'anglais pour environ 6 % de la population. Les membres de la communauté de langue anglaise se concentrent à Grosse-Île, Old Harry et l'île d'Entrée. De façon générale, la population anglophone a commencé à décliner après la Seconde Guerre mondiale, surtout à l'île d'Entrée. Étant restée homogène et relativement isolée pendant longtemps, la population s'est vue intégrer de plus en plus de personnes d'origines ethniques diverses, qui restent néanmoins peu nombreuses, surtout depuis le boum touristique au tournant du siècle.
Villages
Les habitants des Îles-de-la-Madeleine, se regroupent en 11 localités ou « autour de 11 clochers » :
Administration
L'archipel se divise en 2 municipalités :
- Municipalité des Îles-de-la-Madeleine (Havre-Aubert, Fatima, L'Étang-du-Nord, Cap-aux-Meules, Île d'Entrée, Havre-aux-Maisons, Grande-Entrée, Bassin, Pointe-aux-Loups et Corps-Mort)[15].
- Grosse-Île (Grosse-Île, Old Harry, Île Brion et le Rochers aux Oiseaux[16].
Les 2 municipalités forment également la Communauté maritime des Îles-de-la-Madeleine qui jouit de pouvoirs similaires à ceux des Municipalités régionales de comté (MRC)[17].
Représentation provinciale
Les Îles de la Madeleine font partie de la circonscription électorale provinciale Îles-de-la-Madeleine. Le député actuel est Joël Arseneau du Parti québécois[18],[19].
Représentation fédérale
La circonscription électorale fédérale de Gaspésie–Les Îles-de-la-Madeleine intègre tout l'archipel et le représente au Parlement du Canada par l'élection d'un député fédéral. Actuellement, le député de la circonscription est Diane Lebouthillier du Parti libéral du Canada[20],[21].
Personnalités
- Patrick Peter Delaney du Parti libéral du Québec est le premier député des Iles de la Madeleine en 1897.
- Placide Vigneau (1842-1926), auteur et gardien du phare de l'Île-aux-Perroquets.
- Le groupe Suroît originaire de Fatima et de la Pointe-aux-Loups créé en 1977
- Pol Chantraine, écrivain d´origine belge a vécu la plus grande partie de sa vie aux îles.
- Eudore Labrie (1917-2006), communément appelé « Docteur Labrie », est un médecin, pharmacien, dentiste, chirurgien et politicien, originaire de Saint-Quentin, au Nouveau-Brunswick; ayant œuvré dans le domaine de la santé aux îles de 1948 à 1992. On l'honora en 1993 en baptisant la bibliothèque médicale de l'hôpital ainsi que le CHSLD en son nom. Il a aussi été maire de Cap-aux-Meules de 1961 à 1967. Un endroit à Cap-aux-Meules est appelé «la butte du Docteur Labrie». Cette butte est baptisée ainsi, car sa demeure y était installée.
- Georges Langford, poète et chansonnier originaire d'Havre-aux-Maisons, auteur de la célèbre chanson Le frigidaire, popularisée par Tex Lecor.
- Denise Leblanc, professeure, directrice et politicienne, originaire de l'Étang-du-Nord; elle a été la Ministre québécoise de la Fonction publique de 1981 à 1984 et aussi pendant quelque temps la Ministre responsable de la Condition féminine. Le campus des Îles de la Madeleine (affilié au Cégep de la Gaspésie et des Îles) a été nommé «Campus Denise Leblanc» en son honneur.
- Mario Saint-Amand, acteur québécois né en 1968, il a été cofondateur, avec Nathalie Bourgeois et Céline Lafrance, du KinOcéan, la version madeleinienne du Kino.
- Jean Lemieux, cet écrivain et médecin né à Iberville vit présentement aux Îles et y a vécu plusieurs années de sa vie. Les intrigues dans ses romans se déroulent aux Îles-de-la-Madeleine. Il fait référence à une multitude de lieux dans son œuvre.
- Gervais Pomerleau, auteur originaire de Jonquière mais habitant désormais aux Îles-de-la-Madeleine.
- Jean Lapierre (1956-2016) avocat, analyste politique et ancien politicien fédéral, député de la circonscription fédérale de Shefford au Québec de 1979 à 1992 et député de la circonscription fédérale d'Outremont de 2004 à 2007 né à Bassin, Qc, le , et mort le à Havre-aux-Maisons, Qc[22],[23].
- Mario Cyr, photographe - vidéaste spécialisé dans les eaux arctiques
Voir aussi
Lectures suggérées
- Pauline Carbonneau, Découverte et peuplement des Îles-de-la-Madeleine, Éditions La Morue verte, 2016. 280 pages.
- Céline Lafrance, Des Îles de la Madeleine à l'île Nepawa : récit de vingt-sept familles madeliniennes ayant émigré en Abitibi en 1941 et 1942, Éditions La Morue verte, 2017. 325 pages.
- Deux cents ans d'histoire - Album souvenir, Musée de la Mer, Îles-de-la-Madeleine, 1993. 212 pages, nombreuses photos en n&b.
- Azade Harvey - Auguste LeBourdais, naufragé en 1871 aux Îles-de-la-Madeleine, Éditions Intrinsèque, Montréal, 1979. 80 pages, photos en n&b.
- Paul Larocque et Jean-Charles Fortin, Histoire des Îles-de-la-Madeleine, PUL, Coll. « Les régions du Québec », 2003, 406 pages.
- Jean-Charles Fortin, Les Îles-de-la-Madeleine, PUL, Coll. « Les régions du Québec... Histoire en bref », 2004, 192 pages.
Articles connexes
Liens externes
- En français et en anglais :
- Communauté maritimes des Îles de la Madeleine Présentation — Gouvernement du Québec
- Commission scolaires des Iles
- Municipalité des Îles de la Madeleine
- Municipalité de Grosse Île
Références
- On ne met pas de traits d'union quand on parle de l'archipel, mais on en met quand on parle de la municipalité ou de la région. Voir la notice de la Commission de toponymie.
- http://www.naturequebec.qc.ca/zico/index2.htm?file_name=sites_zico.xml&site=QC009&icon=mm_20_red.png&zoom=11
- Héléne Jolicoeur et Michel Hénault, Répartition géographique du loup et du coyote au sud du 52e parallèle et estimation de la population de loups au Québec, Société de la faune et des parcs du Québec, (lire en ligne), p.16
- Criquet des Îles-de-la-Madeleine (Melanoplus madeleineae) évaluation et rapport de situation du COSEPAC 2016
- Radio-Canada, article de nouvelles du 2 avril 2007.
- Îles de la Madeleine dans Fiche descriptive de la Commission de toponymie du Québec, page consultée le 26 novembre 2020
- « BAnQ numérique », sur numerique.banq.qc.ca (consulté le ), p. 64
- Condensé à partir de Îles-de-la-Madeleine, 1793-1993, Deux siècles d'Histoire, de Chantal Naud, Les Éditions Vignaud 1993, C.P. 1169, Étang-du-Nord, Îles-de-la-Madeleine (QC) (ISBN 2-9803495-0-X).
- « Faune : Mammifères marins », sur Tourisme Îles de la Madeleine (consulté le )
- « Éphéméride... 11 août - Les Îles annexées au diocèse de Charlottetown », sur centredarchivesdesiles.org (consulté le ).
- «Beaux mots salés sous les îles...», Le sel des mots: glossaire madelinot, Sébastien Cyr, aux éditions Le Lyseron, 1997
- https://www.csdesiles.qc.ca
- http://www.cegepgim.ca/iles
- Statistique Canada Gouvernement du Canada, « Profil du recensement, Recensement de 2016 - Les Îles-de-la-Madeleine, Municipalité [Subdivision de recensement], Québec et Québec [Province] », sur www12.statcan.gc.ca, (consulté le )
- « Accueil - Municipalité des Îles-de-la-Madeleine », sur Municipalité des Îles-de-la-Madeleine (consulté le ).
- http://www.mungi.ca/index.php?lang=fr
- https://www.mamot.gouv.qc.ca/fileadmin/publications/organisation_municipale/cartotheque/Region_11.pdf
- « Cartes individuelles des 125 circonscriptions électorales 2017 », sur Élections Québec (consulté le ).
- http://www.assnat.qc.ca/fr/deputes/arseneau-joel-17947/index.html
- http://www.elections.ca/content.aspx?section=res&dir=cir&document=index&lang=f
- https://www.noscommunes.ca/Parliamentarians/fr/members/Diane-Lebouthillier(88460)
- « Qui était Jean Lapierre? », sur Le Journal de Montréal (consulté le )
- « Écrasement d'avion aux Îles-de-la-Madeleine: l'identité des sept victimes dévoilée », sur Le Journal de Montréal (consulté le )
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