Gaspé (ville)

Gaspé est une ville de l'Est du Québec au Canada située à l'extrémité de la péninsule gaspésienne dans la municipalité régionale de comté de La Côte-de-Gaspé dans la région de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Il s'agit de la plus grande ville de la région touristique de la Gaspésie. Le recensement de 2016 y dénombre 14 568 habitants.

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Gaspé

La rive nord du centre-ville de Gaspé
Administration
Pays Canada
Province Québec
Région Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine
Subdivision régionale La Côte-de-Gaspé (Chef-lieu)
Statut municipal Ville
Code postal G4X
Constitution [1]
Démographie
Gentilé Gaspésien, ienne
Population 14 568 hab. ()
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 49′ 52″ nord, 64° 29′ 04″ ouest
Superficie 112 100 ha = 1 121 km2
Divers
Langue(s) Français
Fuseau horaire UTC-5
Indicatif +1 418, +1 581
Code géographique 2403005
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Canada
Gaspé
Géolocalisation sur la carte : Québec
Gaspé
Géolocalisation sur la carte : Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine
Gaspé
Géolocalisation sur la carte : Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine
Gaspé
Liens
Site web www.ville.gaspe.qc.ca

    Le territoire de Gaspé prend sa forme actuelle le lorsque les municipalités de Baie-de-Gaspé-Nord, Baie-de-Gaspé-Sud, de Douglas, de Grande-Grève, de Haldimand, de L'Anse-au-Griffon, de Rivière-au-Renard, de Saint-Alban-du-Cap-des-Rosiers, de Saint-Majorique et de Saint-Maurice-de-l'Échouerie sont annexées à la ville de Gaspé[2].

    Toponymie

    Toponymies des territoires micmacs

    Selon la Commission de toponymie du Québec, il existe plusieurs hypothèses sur l'origine du mot « Gaspé »[3]. À sa découverte par Jacques Cartier, ce dernier entend parler d'un territoire situé au sud de l'île d'Anticosti et se dénommant Honguedo signifiant « lieu de rassemblement », toponyme que des études récentes relient à un mot micmac et qui a donné son nom au détroit d'Honguedo. Quant à « Gaspé », plusieurs interprétations sont avancées.

    • La première y voit une origine locale amérindienne. Gaspé viendrait du mot d'origine micmaque « Gespeg », signifiant « bout de la terre ». Cette origine micmaque se retrouve dans le terme Gespegeoag qui a été francisé en Gaspésie.
    • Une autre interprétation serait une déformation du mot basque geizpe, kerizpe qui signifie « ombre » ou « lieu de refuge »[4]. Cette hypothèse est avancée pour la raison selon laquelle Jacques Cartier, lors de son escale dans la baie de Gaspé durant l'été 1534, après avoir perdu une ancre en remontant la péninsule gaspésienne, était accompagné de plusieurs marins basques qui fréquentaient déjà le golfe du Saint-Laurent à la recherche de baleines.

    Mais la version la plus répandue sans être confirmée, demeure celle du Père Pacifique de Valigny[5] avec la transposition française du micmac Gespeg, qui se traduit par « bout », « fin » ou « extrémité », une allusion à la fin des terres[3].

    Géographie

    La ville de Gaspé est située à l'extrémité de la péninsule gaspésienne à 691 km au nord-est de Québec[6]. Elle fait partie de la municipalité régionale de comté de La Côte-de-Gaspé dans la région administrative de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine[7].

    C'est la principale ville de la région et le port d'attache de la troisième communauté micmaque.

    Le parc national Forillon est entièrement compris dans les limites de la ville. Ce parc, créé en 1970, est situé sur la pointe de la Gaspésie. Sur 244 km2, on peut y admirer la mer, les falaises, les montagnes, la flore et la faune de la péninsule. Situé à l'intérieur de ce parc, le site de Grande-Grave nous donne une ébauche sur le mode de vie des familles de pêcheurs d'antan.

    Trois rivières à saumon arrosent la ville de Gaspé et sont un attrait particulièrement prisé des pêcheurs sportifs durant l'été.

    Secteurs, villages et hameaux

    Église Saint-Jean-Baptiste de Cap-aux-Os

    En plus des villages fusionnés en 1971, le territoire de Gaspé comprend les secteurs, villages et hameaux suivants :

    Municipalités limitrophes

    Histoire

    Lieu du débarquement de Jacques Cartier en 1534

    Le , lors de son premier voyage en Amérique, le navigateur Jacques Cartier se réfugie dans la baie de Gaspé et y érige une croix pour indiquer la prise de possession du territoire au nom du roi de France, François Ier[8]. C'est pour cette raison qu'on attribue à Gaspé le titre de « Berceau de l'Amérique française ». C'est à cet endroit que Cartier rencontra Donnacona, avec 150 et 200 Iroquoiens, en voyage de pêche, comme à chaque été. Ceux-ci se trouvent loin de chez eux, un pays nommé Canada, en amont du fleuve.

    Gaspé a accueilli les Jeux du Québec durant l'été 1993.

    Chronologie

    Croix de Gaspé

    En 1934, le gouvernement fédéral du Canada a commandité l'installation d'une croix de granite monolithique à Gaspé, dans le cadre du 400e anniversaire de l'arrivée de Jacques Cartier à Gaspé le . La croix monolithique de 9 mètres et trois quarts de hauteur, installée à Gaspé avait été taillée en 1934, à partir d'un bloc de granite gris, extrait de la carrière d’Auguste Dumas de Rivière-à-Pierre, dans le comté de Portneuf. Cette croix de Gaspé qui pèse plus de 42 tonnes, a été transportée par deux wagons par la voie ferrée du Canadien National à partir de Rivière-à-Pierre. Puis la croix a été transportée sur un caboteur jusqu'au quai de Gaspé. Cette croix fut dressée sur son socle en utilisant un système de rails, de poulies et de câbles, tirée par la force de nombreux chevaux. Les initiales des artisans seraient inscrites au sommet de la croix[9]. Ce monument constitue la plus importante croix monolithique en granite au Canada.

    Une stèle installée au pied de la croix de Gaspé a été inaugurée le , à la mémoire des artisans de Rivière-à-Pierre qui ont extrait et taillé ce bloc de granite, devenue une croix monolithique.

    Une réplique de la croix de Gaspé a été taillée par des artisans de Rivière-à-Pierre et érigée au cœur du même village. Cette réplique taillée dans le granite fait la moitié de la hauteur de la croix de Gaspé originale.

    Démographie

    Centre-ville de Gaspé

    Population

    Évolution démographique
    1996 2001 2006 2011 2016
    16 51714 93214 81915 16314 568

    Langues

    La langue parlée dans la ville de Gaspé est majoritairement le français. Selon Statistique Canada, sur les quelque 14 800 personnes résidentes à Gaspé, c'est un peu plus de 9 000 personnes qui sont recensées comme unilingues francophones. En revanche, la communauté bénéficie d'un taux de personnes bilingues significatif d'environ 31 %[12]. L'arrivée d'immigrants de culture anglophone, notamment irlandais, a su donner un certain caractère cosmopolite à la ville et a fait en sorte que des noms comme « Douglastown », « Wakeham », « Sandy Beach » ou autres sont présents sur la carte. Le patrimoine amérindien n'est pas sans reste, des noms comme « Domagaya », « Gespeg » et même celui de la ville ont une consonance propre aux Premières nations.

    Industrie

    Usine de pales d’éoliennes

    Dans le secteur York, une usine de pales d’éoliennes est construite au courant des années 2000 ― la seule usine de ce genre au Québec. La compagnie LM Wind Power (en) y emploie 475 travailleurs[13].

    Usines de transformation de produits marins

    Gaspé accueille également sur son littoral nord plusieurs usines de transformation de produits marins. À Rivière-au-Renard, les installations de transformation de la crevette nordique de Marinard emploient 250 travailleurs[14]. D'autres usines sont également implantées dans la « capitale québécoise des pêches » : Menu-Mer et Les Pêcheries Gaspésiennes. Le village voisin de L'Anse-au-Griffon accueille l'entreprise Les Crevettes du Nord Atlantique.

    Administration

    Les élections municipales se font en bloc pour le maire et les six conseillers[15].

    Gaspé
    Maires depuis 2003
    Élection Maire Qualité Résultat
    2003 Arthur Drolet Voir
    2005 François Roussy Voir
    2009 Voir
    2013 Daniel Côté Voir
    2017 Voir
    Élection partielle en italique
    Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises

    Sports

    Le pavillon des sports Marcel-Bujold, sur le campus du cégep de la Gaspésie et des Îles, comporte une piscine et un gymnase accessibles au public. On trouve aussi sur le campus du cégep, mais opéré par la ville, le centre récréatif Luc-Germain.

    Un centre athlétique et un terrain de balle-molle se trouvent aux abords de l'école secondaire C.-E.-Pouliot.

    À Rivière-au-Renard, l'aréna Rosaire-Tremblay est le domicile des Corsaires de Forillon dans la ligue de hockey senior Desjardins de la Gaspésie.

    Centres d'achats

    La ville possède deux centres commerciaux dans le centre-ville :

    • Carrefour Gaspé
    • Place Jacques Cartier

    Pôles commerciaux

    Rue de la Reine à Gaspé
    • Rue de la Reine, Gaspé centre-ville
    • Rue du Banc, Rivière-au-Renard

    Musées

    Évêché

    Personnalités

    Jumelages

    Notes et références

    1. « Répertoire des municipalités », sur www.mamh.gouv.qc.ca (consulté le )
    2. Canada, Québec. « Charte de la ville de Gaspé », L.Q. 1970, c. 76 [lire en ligne]
    3. Gaspé: fiche descriptive de la Commission de toponymie du Québec
    4. Dictionnaire Elhuyar Hiztegia (Euskara-frantsesa Français-basque)
    5. Le Père Pacifique de Valigny et l'émergence de la culture micmaque
    6. La distance entre Gaspé et Québec
    7. Répertoire des municipalités : Gaspé, page consultée le 10 janvier 2011
    8. Toponymie : Gaspé
    9. Journal Le Soleil, 22 août 2009, journaliste Johanne Martin, article "Croix de Gaspé: des origines reconnues", décrivant le dévoilement le 23 août 2009 d'une stèle installée au pied de la croix de Gaspé, en la mémoire des artisans ayant fabriqué la croix en 1934.
    10. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Gaspé, V » (consulté le )
    11. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Gaspé, V » (consulté le )
    12. Statistique Canada : Recensement 2011 : Gaspé
    13. « Faites carrières pour LM Wind Power. Voyez les postes offerts. », sur Carrières LM Wind Power (consulté le )
    14. « À propos de nous », sur Marinard (consulté le )
    15. https://www.electionsquebec.qc.ca/francais/municipal/carte-electorale/liste-des-municipalites-divisees-en-districts-electoraux.php DGEQ - Liste des municipalités divisées en districts électoraux

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

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