Pierre Bourgeois (industrie musicale)

Pierre Bourgeois, né dans le 18e arrondissement de Paris le , et mort à Samois-sur-Seine (Seine-et-Marne) le [1], est un dirigeant français du secteur de l'industrie musicale et de la télévision, connu pour avoir été l'agent et le directeur artistique d'Édith Piaf dans les années 1940, le président de la major du disque Pathé-Marconi dans les années 1950, le producteur et le distributeur pour les pays francophones des séries télévisées Au nom de la loi, Amicalement vôtre, Le Saint, Le Prisonnier ou Le Muppet Show dans les années 1960 et 1970. Il est également le créateur des premiers spectacles son et lumière conçus en France, l'un des fondateurs de Télé-Sarre, première chaîne de télévision privée en Europe, et le fondateur du label discographique PBM.

Pour les articles homonymes, voir Pierre Bourgeois et Bourgeois.

Biographie

Carrière

Figure de l'industrie musicale française, Pierre Bourgeois a consacré sa carrière à la musique, à l’industrie du disque et à la télévision. Il a eu, dans le cadre de ses fonctions, de nombreux mandats syndicaux représentatifs des industries phonographiques et télévisuelles.

Premières années (1924-1934)

Il entre à 20 ans à l'agence Publicité Vox, au service promotion des ventes des marques Martini-Rossi et chocolat Rozan (1924-1927)[2]. L'année suivante, il rejoint brièvement Interpresse, agence de notation financière filiale de la banque Hanau, en tant qu'employé de banque. Il quitte Interpresse à la suite du krach de la Gazette du Franc (1928)[3],[4],[5]. Le milliardaire américain Frank Jay Gould, propriétaire de Rozan qui l'avait repéré à la Publicité Vox, l'embauche en tant que chef de publicité chargé de la marque au sein de son groupe (1928-1930). Pour ce dernier, il a l’idée de faire fabriquer les menus d’inauguration du Palais de la Méditerranée à Nice en 1929, sur des flexi discs en couleur pressés par la société Discolor[6]. Ainsi, sa passion pour le disque se révèle au travers de cette création originale. Quittant la publicité, il achète des parts et prend la direction commerciale des établissements Legard & Taupin, fabricant de disques 78 tours (1930-1934)[7].

Polydor - Le Chant du Monde (1934-1946)

Pierre Bourgeois devient directeur artistique du label Polydor au département des « clients à façon » en 1934, à tout juste 30 ans. Chez Polydor, il est notamment le manager de Paul Meurisse, alors chanteur, et gère les tournées de l'artiste dans les cabarets parisiens[8]. Bourgeois ouvre à cette période le cabaret La boite à sardines au 4 rue Balzac à Paris 8e (1935-1936), où se produiront de nombreux artistes dont Paul Meurisse, et qui deviendra Chez Suzy Solidor en 1954[9],[10].

Il est également l'imprésario d’Édith Piaf à la suite de Raymond Asso (1939-1945)[8] et son directeur artistique chez Polydor (1941), succédant à ce poste à Georges Meyerstein-Maigret, futur grand patron du label Philips. À son départ de la maison de disques en , Bourgeois est remplacé par Jack Coulon qui prendra la direction générale de Polydor[11],[12].

Il assure pendant la Seconde Guerre mondiale les fonctions de directeur artistique dans la production de spectacles, d'abord à l’agence Détaille, pour laquelle il organise les tours de chants de nombreuses vedettes au Gaumont-Palace ou à l'ABC (1941-1942), puis à l'agence Hervieu, spécialisée dans le placement d'artistes dans les cinémas et cabarets (1942-1944)[13].

La paix revenue, il prend en mains la direction commerciale et technique de la maison d'édition musicale Le Chant du Monde (1945-1946)[14].

Pathé-Marconi (1946-1959)

Le , Pierre Bourgeois est nommé directeur commercial fondé de pouvoir des Industries Musicales et Électriques Pathé-Marconi[15], filiale française associée fondée en 1936 de la major britannique EMI.

La société fabrique du matériel radio, des tourne-disques, téléviseurs et édite les principaux labels La Voix de son Maître, Columbia, Pathé, Parlophone, Odéon, Swing, Lutin, dont les disques sont pressés à l'usine du 2 rue Émile Pathé à Chatou. Le siège social de l'entreprise est alors au Palais de la Radio et du Disque, 30 boulevard des Italiens à Paris 9e.

Dès son arrivée chez Pathé-Marconi, il convainc Édith Piaf de quitter Polydor et la signe en chez Columbia, label du groupe qu'elle ne quittera pas jusqu'à sa mort, dix-sept ans plus tard[16].

Il devient président-directeur général de Pathé-Marconi le à l'âge de 44 ans, en remplacement de René Maget qui part diriger les disques Odéon, filiale du groupe, en Argentine[17],[18].

En , il est nommé chevalier de la Légion d'honneur sur le portefeuille d'Yvon Delbos, ministre de l'Éducation nationale, tutélaire de la direction générale des Arts et Lettres[19].

Pierre Bourgeois développe dès sa prise de fonction, la recherche, la production, la vente de tous types de supports manufacturés permettant la diffusion du son et de l'image des marques Pathé, La Voix de son Maître et Marconi : émetteurs radio, platines tourne-disques, téléviseurs 819 lignes, pièces détachées, faisant de Pathé-Marconi l'une des premières entreprises européennes de l'industrie musicale[20]. Ainsi, de 13 500 téléviseurs La Voix de son Maître en 1951, la production passe à 400 000 au début de l'année 1956. De même, la fabrication de platines 3 vitesses 78/33/45 tours aux usines de Chatou atteint 500 000 unités en 1955. Pierre Bourgeois est à l'origine de la commercialisation du tout premier 45 tours 2 titres 6 minutes vendu en France en 1951[21],[22].

Pathé-Marconi donne, à son initiative, naissance en 1952 aux spectacles son et lumière qui sonorisent et illuminent les plus beaux monuments du patrimoine français, dont Chambord, Versailles, Vincennes, Chantilly, Blois, Lapalisse, Villandry, Falaise, Sully, Amboise, Avignon, Lisieux, Chazeron, Domrémy, Albi, Angers, Fougères, Kerduel ou encore Biron en 1956[23].

En , à l'occasion d'un déjeuner au Cercle de l'Union interalliée, il remet à son amie Colette l'enregistrement de L'Enfant et les Sortilèges en tant qu'éditeur de l'œuvre, ainsi que symboliquement le diplôme de grand officier de la Légion d'honneur, tandis que l'écrivaine reçoit ses insignes des mains d'André Marie, ministre de l'Éducation nationale et parrain dans l'ordre de Colette[24],[25],[26],[27],[28]. Le à l'hôtel de Rohan, il décerne à Bourvil la médaille de la Ville de Paris, échelon vermeil.

Sous son influence, un décret du assimile le disque au livre, réduisant de 50 % la taxe à la production, faisant passer le prix du microsillon 33 tours de 3 015 francs () à 2 600 francs[29]. Il reçoit la même année le médaillon d'officier de l'ordre du Mérite culturel, concédé par Rainier III, prince de Monaco, pour son implication dans le développement de la chaîne de télévision sarroise Télé-Sarre, entreprise aux capitaux essentiellement monégasques qu'il a contribué à créer[30],[31].

Il signe un accord d'exclusivité avec la Comédie-Française pour la diffusion des enregistrements intégraux du théâtre français. Il apporte son soutien financier aux festivals d'Aix-en-Provence, de Prades, aux concours internationaux Marguerite-Long-Jacques-Thibaud et Frédéric-Chopin de Varsovie pour l'édition V de 1955[32],[33], à l'Olympia de Paris, aux Jeunesses musicales de France[34].

Pierre Bourgeois tisse des liens culturels avec les gouvernements russes (en mars) et chinois (en mai) 1956 pour l’échange et la diffusion des catalogues de disques des artistes de ces pays, et fait connaître en France, par exemple, l'Opéra de Pékin, les Chœurs de l’Armée rouge, le Ballet du Bolchoï, Leonid Kogan, Emil Guilels, David Oïstrakh ou Mstislav Rostropovitch, dont la carrière ne débute réellement en Europe de l’Ouest qu’en 1963[35]. Il obtient que soit diffusée une heure par semaine de musique française sur les ondes russes et chinoises. Sur le plan commercial, il vend au Premier ministre chinois Chou En-Lai des émetteurs de radio Marconi. La commande doit être traitée par Londres car ces émetteurs sont, en pleine guerre froide, considérés comme matériels stratégiques[36]. Il est nommé officier de l'ordre Polonia Restituta en octobre, par Józef Cyrankiewicz, chef du gouvernement polonais, pour son soutien matériel au Concours Frédéric Chopin et pour son amitié envers le peuple polonais[37].

C'est naturellement lui qui est choisi par le président René Coty, pour synchroniser la première visite officielle de la reine Élisabeth II à Paris. Pathé-Marconi sonorise l’opéra Garnier pour le ballet du 1957, ainsi que plusieurs kilomètres des berges de la Seine, pour le passage sur le fleuve de la reine et du prince Philip le 9 au soir[38],[39],[40]. En septembre, il inaugure la nouvelle usine de platines tourne-disques Pathé-Marconi, située dans la zone industrielle de Vongy à Thonon-les-Bains, consécutivement au plan de décentralisation de l'entreprise initié deux ans plus tôt par André Maurice, ministre de l'Industrie et du Commerce[41]. Sur la demande de Robert Lange, fondateur des Amis de la République française et ancien collaborateur de Georges Bidault, Jacques Bordeneuve, secrétaire d'État aux Arts et Lettres le décore officier des Arts et des Lettres au mois de septembre, à l'occasion de la toute première promotion de l'ordre[42].

Son action en faveur du disque fait de Pathé-Marconi l'une des premières majors européennes, comptant les labels Angel Records, Capitol, Cetra-Soria, Columbia, Odéon, La Voix de son Maître, Parlophone, Pathé, Pathé-Vox (label qu'il fonde en 1951 afin de promouvoir les disques classiques du label américain Vox), Témoignages, MGM, Swing. Jusqu'à son départ, 1 disque sur 3 vendu en France est un disque Pathé-Marconi. La production de disques à Chatou est établie à 15 millions d'exemplaires chaque année. Le chiffre d'affaires de l'entreprise atteint les 5 milliards de francs en 1957. Pathé-Marconi est alors la seule compagnie française du disque cotée à la bourse de Paris[43].

Par le biais de ses directions artistiques, Pierre Bourgeois développe et assure la carrière française de très nombreux artistes au sein des labels de Pathé-Marconi. Parmi eux : Édith Piaf, Frank Sinatra, Yvette Horner, Jacques Hélian, Mathé Altéry, Jean Sablon, Charles Trenet, Maria Callas, Yves Montand, Tino Rossi, Luis Mariano, Gloria Lasso, Marguerite Long, Gilbert Bécaud, Louis Amade, Lucienne Delyle, Bourvil, Les Compagnons de la chanson, Annie Cordy, Jean-Claude Pascal, Georges Guétary, Boris Christoff, Herbert von Karajan, Igor Markevitch, Franck Pourcel, Maurice Chevalier, Yvonne Printemps, Django Reinhardt, Amália Rodrigues, Arthur Honegger, Yehudi Menuhin, Arthur Rubinstein, Georges Tzipine, Samson François, Witold Małcużyński, Florent Schmitt, Henryk Szeryng, Marcel Dupré, André Cluytens[44].

Il remet de nombreux disques d'or aux artistes dont il a la charge : à Yves Montand pour le célèbre titre Les Feuilles mortes, à Édith Piaf pour Padam-Padam, à Charles Trenet pour La Mer, aux Compagnons de la chanson pour Mes jeunes années, à Luis Mariano pour Maria Luisa, Jacques Hélian pour Étoile des neiges[45] ; ou encore, pour ne citer que quelques artistes, des récompenses couronnant leurs succès, telles des mains d'or à Édith Piaf (1954), un chapeau d'or à Charles Trenet pour ses 20 ans de chansons (1955), une plaquette d'or à Georges Guétary pour son millionième disque (1955), une guitare d'or à Tino Rossi pour la vente de ses 10 millions de disques (1956), un bracelet d'or aux armes de la Ville de Paris à Lucienne Delyle (1956), le prix Mozart à Marcel Dupré (1956), une baguette d'or à André Cluytens (1958)[46], un collier d'or à Gloria Lasso (1958)[47],[48].

Le , en lui remettant la croix d’officier de la Légion d'honneur sur le contingent de la présidence de la République[49], René Coty cite Pierre Bourgeois comme :

« l'une des plus remarquables personnalités de l'après-guerre, l’un des cent hommes qui font la France »

[50].

Le , il coorganise la captation de la Grande nuit de l'Opéra[N 1] en collaboration avec l'ORTF, à l'occasion du concert donné à l'opéra de Paris par Maria Callas au profit des œuvres sociales de la Légion d'honneur, à l'invitation du président Coty[51],[52].

Pierre Bourgeois cède fin 1958, à la demande d'EMI, la branche radio-télévision à la Compagnie française pour l'exploitation des procédés Thomson Houston, dirigée par Philippe Barth. Pathé-Marconi recentre son activité sur la production, l'édition, la vente de disques vinyles des marques Capitol, Columbia, La Voix de son Maître, Odéon, Pathé, Parlophone et de la sous-marque Trianon[53].

Il est l'un des rares proches de René Coty à se rendre avec lui au Havre le , pour une cérémonie à la mémoire de Germaine Coty disparue trois ans plus tôt, au lendemain de la fin de mandat présidentiel du chef de l'État[54].

En , en désaccord avec la politique commerciale de la maison-mère britannique EMI, Pierre Bourgeois quitte Pathé-Marconi après 13 années de direction au service de la firme [55],[56].

NADIF - Oldham - Incorporated Television Company (1959-1976)

En , Pierre Bourgeois fonde la Nouvelle agence de diffusion (NADIF), société de production et de distribution de disques phonographiques et de films, ainsi que le label PBM (Productions Bourgeois Musique)[57],[58],[59].

Il devient également en , directeur général délégué pour les pays francophones de l’Incorporated Television Company de Londres, entreprise britannique de production et de distribution de films pour le cinéma et la télévision, créée par Lew Grade en 1954[60],[61].

NADIF Films distribue pour le compte de l'Incorporated Television Company (sous forme d'une coentreprise), de nombreuses séries télévisées, parmi lesquelles, Au nom de la loi avec Steve McQueen, toute première série américaine diffusée en prime time à la télévision française ; Amicalement vôtre avec Roger Moore et Tony Curtis ; Le Saint avec Roger Moore ; Robin des Bois avec Richard Greene ; Destination Danger et Le Prisonnier avec Patrick McGoohan ; Poigne de fer et séduction avec Robert Vaughn ; ou Le Muppet Show créé par Jim Henson[62].

Simultanément, il est nommé président-directeur général de la Société française des procédés Oldham et de la Compagnie auxiliaire des mines de Douai en , entreprise franco-britannique spécialiste de la détection de gaz située à Arras, en raison de sa vaste expérience des industries électriques et électroniques[63],[64],[65],[66].

En 1962, il crée Vox-Ricordi, organisme de diffusion commun aux disques des labels NADIF, Vox et Ricordi[67].

En , il lance la carrière d'Éric Charden, que lui présente le peintre Henri Mahé, décorateur du Moulin-Rouge et du Balajo[68].

Il quitte la direction générale d'Oldham en 1965 pour se consacrer à ses activités musicales et télévisuelles, et en reste cependant le président[69].

À partir de 1967 et en plus de ses nombreuses activités professionnelles, Pierre Bourgeois collabore avec Armand Beressi, président-fondateur de la société ODEGE, éditeur spécialisé dans la publication de fascicules pour le groupe Hachette. Il est ainsi conseiller artistique pour la collection de soixante-seize disques classiques 25 cm 33 tours avec livret, Les Chefs-d’œuvre de l'Art : Grands Musiciens, publiée par ODEGE de 1967 à 1969 et fruit d'une association entre Hachette et l'éditeur italien Fabbri[N 2].

Bourgeois se retire de la présidence d'Oldham en 1972. La NADIF cesse ensuite son activité en 1973.

Le à la mairie de Samois-sur-Seine, il remet, en tant que conseiller municipal, la croix de chevalier dans l'ordre national du Mérite à Gaston Reverchon, président-fondateur de Reverchon Industries, sur dérogation de Michel d'Ornano, ministre de l'Industrie et de la Recherche[70].

Il conserve la direction de l'Incorporated Television Company jusqu'à mi-, quelques jours seulement avant son décès à l'âge de 72 ans[71].

Autres mandats

En plus de ses fonctions, Pierre Bourgeois eut de nombreux mandats électifs au sein des institutions culturelles, syndicales et économiques représentatives de son temps :

Industrie du disque, musique
Télévision, cinéma
Économie, société
Divers[93]
  • Membre du Cercle des Escholiers (théâtre).
  • Membre du club Radio et TV.
  • Membre de l'Association amicale des anciens élèves du lycée Lakanal.
  • Membre de la Légion des Mille.
  • Membre de la Société d'entraide de la Légion d'honneur[94].

Vie personnelle

Pierre Bourgeois naît au 44 boulevard de Rochechouart à Paris 18e en 1904[95]. Il passe sa jeunesse à Saint-Mandé puis à Sceaux, avec ses parents et sa sœur aînée Maria dite Thérèse, née en 1902[96].

Il effectue ses études au lycée Lakanal où il pratique le tennis et l'athlétisme en compétition (1915-1921)[97]. Sorti de Lakanal le bac en poche, il poursuit par une prépa HEC à l'Institut Frilley dans le 17e arrondissement de Paris (1922-1923)[2], jouant au théâtre à cette période sous la direction d'Auguste Rondel, directeur du Cercle des Escholiers.

En 1928, il épouse Jeanne Brauman de huit ans son aînée (1896-1937), nièce et exécuteur testamentaire du philosophe d'origine polonaise Émile Meyerson (1859-1933), lui-même parent du psychologue Ignace Meyerson (1888-1983). Le physicien Paul Langevin (1872-1946), professeur au Collège de France, oncle par alliance de Bourgeois et Émile Meyerson, membre de l'Institut de France, qui les ont présentés, sont les témoins des mariés[98],[99]. Jeanne meurt à l'hôpital Saint-Louis d'un pemphigus en 1937, à l'âge de 41 ans[100]. Elle est inhumée au cimetière de Château-Renard[101]. Après sa mort, Pierre Bourgeois conserve les archives d'Émile Meyerson, dont Jeanne Brauman était dépositaire. Celles-ci sont ensuite transmises à la famille Brauman. Elles sont aujourd'hui consignées aux Archives sionistes centrales de Jérusalem[102],[103]. Un an plus tard, Bourgeois perd sa sœur Thérèse âgée de 36 ans, morte d'une hémorragie pulmonaire pendant une intervention chirurgicale à la clinique de l'Alma[104]. Elle est enterrée au cimetière de Sceaux[105].

Veuf sans enfant de Jeanne Brauman, il se marie en 1942 avec Juliette Bastide (1911-1981)[106], divorcée du photographe et peintre Jean Moral (1906-1999) et mère d'une première fille, Brigitte, née en 1936 de son mariage avec Moral[107]. De cette union entre Pierre Bourgeois et Juliette naissent deux filles : Catherine en 1943[108] et Anne-Isabelle en 1957[109].

Il est le petit-fils du journaliste et graveur Pierre Bourgeois (1844-1905), connu pour son camée sur sardoine exposé au salon des artistes français 1882 représentant Léon Gambetta[110],[111] ; le fils d'Henri Bourgeois (1864-1946), journaliste, directeur du service des informations judiciaires au Petit Journal, fondateur de l'Association des informateurs judiciaires, et d'Euphrasie Desfosses (1876-1950)[105],[112] ; le neveu de Charles Bourgeois (1867-1906), journaliste, fondateur de l'Association générale des nouvellistes parisiens ; et le neveu d'Edmond Bourgeois (1868-?), militaire de l'Indochine française et commissaire de police au Sénégal puis en France. Il est également apparenté à Charles-François Bourgeois (1759-1821), général et baron de l'Empire.

Bourgeois meurt à son domicile de Samois-sur-Seine le vendredi à 22h30[113] dans sa soixante-treizième année, des suites d'une dissection aortique consécutive à un emphysème pulmonaire. Il est inhumé le mardi suivant au carré D dans la partie ancienne du cimetière de Samois, non loin de la sépulture de Django Reinhardt située au carré V. Sur sa tombe on peut lire : « Ce qui fait le charme d'un homme, c'est sa bonté ». (Prov., ch.19, v.22)[114],[115].

De nombreuses personnalités de la politique ou des médias lui rendent hommage ; parmi elles : André Malraux, Michel d'Ornano, Françoise Giroud, Arthur Conte, des dirigeants de la télévision, du cinéma, des chanteurs tels Charles Trenet ou Gilbert Bécaud. Son épouse Juliette, disparue en 1981, repose à ses côtés[116].

Politique

De g à d : Paul Langevin, alors assigné à résidence par les Allemands ; Pierre Bourgeois, neveu de Langevin ; Jeanne Langevin née Desfosses, épouse du scientifique. Troyes, février 1944.

Proche du Parti communiste français sans toutefois en avoir fait partie, Pierre Bourgeois fut fortement influencé par les idées et l'humanisme de son oncle Paul Langevin, qui lui servit de figure paternelle.

Il est membre du Groupement universitaire pour la Société des Nations à la fin des années 1920, mouvement patronné par les hommes politiques Léon Bourgeois et Henry de Jouvenel, et par le scientifique Paul Appell. Il cultive des relations amicales avec Émile Meyerson, oncle de sa première épouse, Georges Politzer, rencontré chez Polydor et fusillé en 1942 au Mont-Valérien, Jean Roire, directeur du Chant du Monde (maison de disques financée à l'époque par le PCF), Francis Crémieux, journaliste aux Lettres françaises, qui publia un hommage à Paul Langevin en 1948 pour le transfert des Cendres du physicien au Panthéon de Paris, ou encore Jean Chaumeil, membre du comité central du PCF, qu'il fit entrer plus tard avec Crémieux chez Pathé-Marconi[13].

Il se rapproche de la SFIO, prédécesseur du Parti socialiste. En 1952, Vincent Auriol, président de la République, lui propose le ministère du Commerce et de l'Industrie dans le gouvernement Antoine Pinay. Pierre Bourgeois décline la proposition, sa passion pour la musique et l'entreprise demeurant la plus forte[117].

Il organise un forum Pathé-Marconi, dirigé par Francis Crémieux sur le thème Bilan 1955, perspectives 1956, coanimé par François Mitterrand, alors président de l'Union démocratique et socialiste de la Résistance, Jacques Duclos, Georges Laffargue, Guy Mollet, Paul Reynaud et Maurice Schumann[118],[119]. Bourgeois entretient une amitié durable avec les présidents Vincent Auriol et René Coty.

En 1956, accompagné par Julien Cain et Francis Crémieux, il est reçu en pleine guerre froide à Moscou par Ilya Ehrenbourg, chef des relations culturelles avec la France à la VOKS, puis par le Premier ministre chinois Chou En-Lai à Pékin[36],[120].

En 1942, il fait l'objet d'une première enquête des Renseignements généraux de la préfecture de police de Paris pour ses relations avec la famille Politzer, puis d'une nouvelle en 1957 pour ses accointances supposées avec les dignitaires de l'ambassade soviétique à Paris, ainsi que pour la nature de ses voyages en Pologne, Tchécoslovaquie, URSS et Chine. Ces enquêtes seront classées sans suite[13].

The head of Pathe, Pierre Bourgeois, was a grand seigneur who ran the company with a certain freedom from Pathe's mother company, EMI, based in London. Monsieur Bourgeois's sympathies were on the left of the political spectrum and he encouraged the development of cultural exchanges with record companies from the Eastern block.

 [33]

« Le patron de Pathé-Marconi, Pierre Bourgeois, était un grand seigneur qui dirigeait la compagnie avec une certaine indépendance de la société mère EMI, basée à Londres. Les sympathies de M. Bourgeois étaient à gauche sur le plan politique et il encourageait le développement des échanges culturels avec les maisons de disques du bloc de l'Est. »

Distinctions

Décorations

Diplôme

  • Diplôme « Prestige de la France », citation d'honneur du Comité de France fondé sous le patronage du président de la République Vincent Auriol, pour les spectacles son et lumière conçus à son initiative (1957).

Hommages

  • En 1958, Pierre Lesieur peint un gramophone La Voix de son Maître sur une toile grand format 100 x 80 cm destinée à Pierre Bourgeois, en hommage à son rôle dans le monde des arts[123].
  • En 1958 également, le sculpteur Alberto Giacometti réalise un buste en bronze de Pierre Bourgeois[124].
  • En 1963, dans son hôtel particulier de la rue Greuze à Paris, le peintre Henri Mahé dessine un portrait au fusain de Pierre Bourgeois[68].

Citations

  • Dans sa biographie d'Édith Piaf parue en 1962 aux Éditions de l'Heure, Pierre Hiegel cite Pierre Bourgeois comme « le premier grand imprésario d'Édith Piaf »[125].
  • En 1963 aux obsèques d'Édith Piaf, Pierre Bourgeois déclara « J'ai connu Édith en 1935, elle avait tout juste vingt ans. Elle venait de signer un contrat chez Polydor où j'étais entré un an plus tôt. De Polydor à Columbia qu'elle rejoignit après la guerre, nous vécûmes trente années presque de relations sans faille. Une amie chère et fidèle s'en va. La France perd une artiste remarquable, comme il n'en existe sans doute, qu'une fois par siècle. »[126].

Anecdote

Pierre Bourgeois est à l'origine de la commande du Superbus Pathé-Marconi, camion publicitaire de la marque dans les années 1950. Le véhicule exceptionnel est conservé depuis à la Cité de l'automobile de Mulhouse.

Annexes

Publications

  • 1950 : Pierre Bourgeois (présentation) Un demi-siècle de chansons, Pathé-Marconi.
  • 1953 : Pierre Bourgeois (prés.) Au service de la musique, Office d’information et de liaison / Pathé-Marconi.
  • 1956 : Pierre Bourgeois (prés.) Pathé-Marconi, un demi-siècle de succès, Service des relations extérieures Pathé-Marconi.
  • 1957 : Pierre Bourgeois (prés.) Son et Lumière, plaquette illustrée : extraits de quelques spectacles, présentés par Jean Toscane. P. Bourgeois, président-directeur général de Pathé-Marconi remercie, entre autres personnes, les auteurs, compositeurs, réalisateurs qui ont « prêté leur talent » à ces spectacles, éd. Pathé-Marconi.

Pierre Bourgeois a également dirigé de nombreuses publications pour les marques Pathé, La Voix de son Maître, Columbia.

À l'écran

En tant que producteur

Pour le compte de l'Incorporated Television Company, Pierre Bourgeois a produit, coproduit ou distribué de nombreuses séries télévisées pour le marché francophone (France, Belgique, Luxembourg, Monaco, Québec) par le biais de NADIF Films :

En tant que parolier

  • 1935 : Un baiser, paroles de Pierre Bourgeois (sous le pseudonyme de Pierre Luc), musique de Bruno Coquatrix, avec Jean Sablon (interprète), Garland Wilson (piano), Django Reinhardt (guitare), disque 78 tours Columbia D.F.1714[127].

Sous la direction de

  • 1953 : Disque-souvenir du palmarès de l'Académie du disque français, enregistrement proclamé sous la présidence de M. Vincent Auriol, président de la République, Pierre Bourgeois (direction), 33T, Pathé-Marconi 33 FCX 263.
  • 1955 : Grand Art et haute fidélité, disque 33T offert aux revendeurs de la marque, avec 10 extraits classiques et 10 extraits variétés, allocution sonore de Pierre Bourgeois en face 2, Pathé-Marconi 33 PM 1.
  • 1955 : Forum Pathé-Marconi : Bilan 1955. Perspectives 1956, débat enregistré le , Pierre Bourgeois (direction), Francis Crémieux (présentation et réalisation), Jacques Duclos, Georges Laffargue, François Mitterrand, Guy Mollet, Paul Reynaud, Maurice Schumann (intervenants), Pathé 33 STX 105.
  • 1955 : Voici la haute fidélité, coffret 33T et livret, Pierre Bourgeois (direction), Tyler Turner (réalisation), Jean Toscane (voix), Pathé Vox DL 130.
  • 1958 : Son et Lumière, disque EP 45T hors commerce, contenant 9 extraits des spectacles Son et Lumière conçus par Pathé-Marconi, Jean Toscane (direction), Pierre Bourgeois (présentation), Pathé-Marconi EPM 1006/1007.

Pierre Bourgeois a également dirigé de nombreuses collections de disques pour les marques Pathé, Columbia, La Voix de son Maître, Capitol, Témoignages.

Création de labels

  • Pierre Bourgeois est le fondateur des labels NADIF et PBM, qui éditèrent les disques de nombreuses vedettes de 1959 à 1973 sous forme de collections.

Iconographie

Les photographes Max Micol, Jean-Marie Marcel, Georges Colin, Claude Poirier ou Jean Mainbourg, ont largement illustré Pierre Bourgeois aux côtés de personnalités de la politique et des arts des années 1950-1970.

Archives écrites, photographies

Bibliographie sélective

Non exhaustif : de très nombreux livres et articles de presse citent Pierre Bourgeois et son action.

  • 1951 : Claude Delvincourt, Almanach de la musique, éditions de Flore.
  • 1953 : Paul Benoist, Télévision, un monde qui s'ouvre, éditions Fasquelle.
  • 1953 : Who's who in France, 1re éd. jusqu'à la 12e (1976), éditions Jacques Lafitte.
  • 1955 : Electrical and Musical Industries, Artist life, vol.1 à 2, Electrical & Musical Industries (U.S.) Ltd.
  • 1956 : Collectif, Administrateurs des sociétés cotées à la bourse de Paris, annuaire Desfossés.
  • 1958 : François Michel, Encyclopédie de la musique, T.1, éditions Fasquelle.
  • 1960 : Camille Matignon, (dir.) Chimie et Industrie, vol.84, Société de Chimie Industrielle.
  • 1960 :Jean-Pierre Dorian, Les petits mystères de Paris, éditions Segep-Kent.
  • 1961 : Sara Yancey Belknap, Guide to the performing arts, Scarecrow Press Inc.
  • 1962 : Pierre Hiegel, Édith Piaf, coll. Les albums de la chanson no 5, éditions de l’Heure.
  • 1964 : Collectif, Nouveau dictionnaire national des contemporains 1963, éditions du nouveau dictionnaire national des contemporains.
  • 1964 : Who's who in Europe, éditions Servi-Tech.
  • 1966 : Incorporated Television Company, I.T.C. Television films, L. Delow and C° (GB).
  • 1966 : Comité d'organisation des entreprises de spectacles, Annuaire du spectacle, théâtre, cinéma, musique, radio, télévision, vol.21, éditions Raoult.
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  • 1971 : Collectif, L'Industrie du pétrole en Europe, gaz-chimie, vol.39.
  • 1971 : André Langevin, Paul Langevin, mon père : l'homme et l'œuvre, Les Éditeurs Français Réunis.
  • 1972 : Collectif, Les albums de Colette : la grande Colette, Éditions de Crémille.
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  • 1974 : Heribert Schwan, Der Rundfunk als Instrument der Politik im Saarland 1945-1955 (DE) V. Spiess.
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  • 1980 : Renaud de Jouvenel, Confidences d'un ancien sous-marin du P.C.F., éditions René Julliard (ISBN 2-260-00221-8).
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  • 2002 : Michel Glotz, La Note bleue, éditions Jean-Claude Lattès (ISBN 2-7096-2007-3).
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  • 2008 : Élie Barnavi, Jean Frydman, tableaux d’une vie : pour servir à l’histoire de notre temps, éditions du Seuil (ISBN 978-2-02-090818-4).
  • 2009 : Évelyne Cohen, La télévision sur la scène du politique, un service public pendant les Trente Glorieuses, éditions L'Harmattan (ISBN 978-2-296-08195-6).
  • 2009 : Éric Baeck, André Cluytens, itinéraire d'un chef d'orchestre, éditions Mardaga (ISBN 978-2-8047-0011-9).
  • 2010 : Clemens Zimmermann, Medienlandschaft Saar : Von 1945 bis in die Gegenwart, vol.3, Oldenbourg Wissenschaftsverlag GmbH, Müchen (DE) (ISBN 3486591703).
  • 2011 : Jean-Luc Rigaud, Pathé-Marconi à Chatou, de la musique à l'effacement des traces, coll. classiques, éditions Garnier (ISBN 978-28124-0338-5).
  • 2012 : Pierre Arrivetz, Chatou, une page de gloire dans l'industrie, éditions Chatou Notre Ville (avec le concours de Line Renaud et Emmanuel Jourquin-Bourgeois).
  • 2012 : Éric Charden, De l'encre sur les doigts, éditions Didier Carpentier (ISBN 978-2-84167-781-8).
  • 2013 : Pierre Hiegel, Piaf : à la vie, à l'amour, Sélection du Reader's Digest (ISBN 978-2-7098-2541-2).
  • 2013 : Andreas Fickers, Tele-Saar. Europe’s first commercial TV station as transnational experiment, Vita e Pensiero, Comunicazioni Sociali (ISSN 1827-7969).
  • 2015 : Hervé Charbonneaux, Du dessin au design, éditions Avant-propos (ISBN 978-2390000181).
  • 2016 : Collectif, Le Superbus Pathé-Marconi, fascicule Hachette hors série no 1, coll. les trente glorieuses de la réclame, Hachette / Auto Plus.
  • 2016 : Bernadette Bensaude-Vincent & Eva Telkes-Klein, Les identités multiples d’Émile Meyerson, éditions Honoré Champion (ISBN 978-2745331106).
  • 2017 : Collectif, La Peugeot 203 Pathé-Marconi, fascicule Hachette no 48, coll. les trente glorieuses de la réclame, Hachette / Auto Plus.
  • 2018 : Giangilberto Monti, Boris Vian. Il principe delle notti di Saint-Germain-des-Prés, Miraggi Edizioni (IT) (ISBN 978-8899815271).
  • 2020 : Jean-Jacques Jelot-Blanc, Si le Yé-yé m'était conté : l'histoire vraie des idoles des années 60, Éditions Camion Blanc (ISBN 978-2378482350).
  • 2022 : Date sujette à modification Emmanuel Jourquin-Bourgeois, Pierre Bourgeois (1904-1976), une vie au service de la musique

Notes et références

Notes

  1. Pathé-Marconi édita pour l'occasion un disque microsillon 33 tours de l'enregistrement en direct du concert de Maria Callas. Celui-ci, tiré à seulement 1000 exemplaires sur le label Columbia porte la référence 33PMX5. Accompagné du programme de 42 pages édité par Marie Claire et numéroté, ce disque hors commerce, aujourd'hui très rare, fut destiné aux invités de la soirée du vendredi 19 décembre 1958 à l'opéra Garnier.
  2. Cette collection de 76 disques est issue de la série originale I Grandi Musicisti, éditée par Fratelli Fabbri Editori en 194 disques 25 cm 33 tours avec livret de 1965 à 1969. Elle sera rééditée de 1978 à 1981 en 46 numéros par Hachette et ALP (Atelier du livre et de la presse), successeur d'ODEGE.
  3. À la RTF, il appuie auprès des pouvoirs publics pour le développement du standard de télévision haute définition 819 lignes

Références

  1. Pierre Henri Paul Bourgeois sur matchID, ministère de l'Intérieur
  2. Jean Laurent, Les grands animateurs, Contacts, extrait du n°10 publié par la Chambre de commerce franco-tchécoslovaque (CCFT), 1956
  3. Le Temps, L'Affaire de la Gazette du Franc et des Nations, 5 janvier 1929
  4. Le Populaire, Le Krach de la Gazette du Franc, vendredi 1er janvier 1929
  5. Maurice Privat, Le Scandale de la Gazette du Franc, éditions Pierre Souval, 1929
  6. Marque fondée par Henry Menger in Henri Chamoux, Dépôts de marques phonographiques françaises de 1893 à 1940, documents tirés des bulletins de l'INPI, 2015, page 199
  7. Cette société, créée au 28 rue Sedaine à Paris 11e par Raphaël Taupin d'Auge, commercialisait ses phonogrammes sous la marque La Voix de l'Univers
  8. In Jacques Canetti, On cherche jeune homme aimant la musique, p.68, Calmann-Lévy, 1978
  9. Pierre Hiegel, Édith Piaf, p. 36-37, coll. Les albums de la chanson n°5, éditions de l’heure, 1962.
  10. Almanach de la musique 1937, édité par la Chambre syndicale de l'industrie et du commerce français des machines parlantes, 1937
  11. Archives de l'Association des amis d'Édith Piaf
  12. Édith Piaf & Pierre Ribet, témoignages sur Édith et chansons de Piaf, éditions métropolitaines, 1984
  13. Archives de la préfecture de police de Paris, service de la Mémoire des Affaires culturelles. Fonds 1W17, cote RGPP, Réf. 77W1737, dossier no 93301
  14. Institut Pierre Renouvin : Jalons pour une histoire du Chant du Monde
  15. Armand Panigel, disques classiques, danses, chansons, jazz, nos 22 à 32, 1950
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  17. Le guide du concert et de la musique, dir. Isabelle Legros, nos 95 à 104 et 179, 1958
  18. Disques n° 11, janvier-février 1949
  19. Chevalier de la Légion d’honneur par décret du 4 mars 1950, publié au Journal Officiel du 5 mars 1950, pris sur le rapport du ministre de l’Éducation nationale, en qualité de « président-directeur général des Industries musicales et électriques Pathé-Marconi »
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  26. Le Monde, 22 avril 1953
  27. Combat, le journal de Paris, 22 avril 1953
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  30. Clemens Zimmermann, Medienlandschaft Saar : Von 1945 bis in die Gegenwart, vol.3, Oldenbourg Wissenschaftsverlag
  31. Des stations de télévision pourraient bientôt s'installer sur nos frontières, Le Monde, 14 octobre 1952
  32. Un Comité français a été formé à Paris pour le 5e Concours International Chopin de Varsovie, présidé par Marguerite Long. Le Comité est composé de Jacques Jaujard, directeur général des Arts et Lettres, Philippe Erlanger, directeur de l'Action artistique, Henry Barraud, directeur de la Radio-Télévision Française, Pierre Bourgeois, président-directeur général de Pathé-Marconi, Magda Tagliaferro, Lucette Descaves, Samson Francois, Lazare Lévy, Jacques Février, Jean Doyen, Pfrimmer (pianistes) et Claude Rostand (musicologue), en tant que secrétaire du Comité. Panstwowy Instytut Sztuki, Muzyka, vol.6, 1955
  33. International Piano Quarterly, 1957. Réédition vol. 3 à 4, Gramophone Publications, 1999
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  35. Sophie Cœuré & Rachel Mazuy, Cousu de fil rouge : voyages des intellectuels français en Union soviétique, CNRS Éditions, 2012
  36. Interview de P. Bourgeois à son retour d'URSS et de Chine, in Le Redressement économique, bimensuel n°55, 1er juillet 1956, p. 1 à 2
  37. M. Pierre Bourgeois, président de la société Pathé-Marconi, numéro un dans le domaine de la grande musique avec les disques La Voix de son Maître, a été nommé le 9 octobre 1956 officier dans l'ordre Polonia Restituta, à titre exceptionnel, par le chef du gouvernement de la République Populaire de Pologne M. Józef Cyrankiewicz « pour sa contribution inestimable et celle de sa société à la réalisation du second concours de piano Frédéric Chopin à Varsovie depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, pour son soutien au développement de la culture polonaise, et pour son amitié envers le peuple polonais ». In La Revue musicale, Éditions Richard Masse, 1957
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  83. Dietrich Berwanger, Massenkommunikation und Politik im Saarland 1945-1959 : Ein Beitrag zur Untersuchung publizistischer Kontrolle, Freie Universität, Berlin (DE), 1969
  84. Paul Benoist, Télévision, un monde qui s'ouvre, éditions Fasquelle, 1953
  85. Journal officiel de la République française. Décrets, arrêtés et circulaires. Présidence du Conseil. Arrêté du 9 septembre 1953, p.8046, 12 septembre 1953
  86. Société nationale de Radiodiffusion Radio France, Service d'archives écrites, Archives nationales de Fontainebleau, Centre des Archives contemporaines : Archives des organes de la RTF et de l'ORTF qui se sont successivement consacrés aux programmes de Radiodiffusion et de Télévision, Conseil central de la Radiodiffusion française, Conseil et Comités de programmes 1923-1974, versement n°19900214, mars 1990
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  96. Acte de naissance n° 46.415 de Maria Henriette Thérèse Jeanne Bourgeois, née le 28 février 1902 au 6 rue des Trois-Frères, Paris 18e
  97. Bulletins scolaires des archives du lycée Lakanal 1915-1921
  98. Le Figaro n°48, 17 février 1928
  99. Acte de mariage de Pierre Henri Paul Bourgeois et Jeanne Brauman n° 177 du 24 février 1928 à la mairie du 8e arrondissement de Paris avec mention des témoins
  100. Acte de décès de Jeanne Brauman n° 2437, morte le 20 juin 1937 au 2 place du Docteur Alfred Fournier, hôpital Saint-Louis, Paris 10e
  101. Fiche défunt de Jeanne Brauman n° 3734269 sur Cimetières de France
  102. Fonds Émile Meyerson CZA, A408 Archives centrales sionistes, Jérusalem (Israël)
  103. Eva Telkes-Klein, Émile Meyerson d’après sa correspondance, une première ébauche, revue de synthèse, 5e année, Centre de recherche français de Jérusalem, Israël, 2004
  104. Acte de décès de Maria Henriette Thérèse Jeanne Bourgeois n° 705, morte le 10 mai 1938 à la clinique de l'Alma au 166 rue de l'Université, Paris 7e
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  106. Acte de mariage de Pierre Henri Paul Bourgeois et Juliette Anne Jeanne Bastide n° 166 du 29 avril 1942 à la mairie du 7e arrondissement de Paris
  107. Brigitte Moral-Planté entretient aujourd'hui l'œuvre et la mémoire de son père
  108. Acte de naissance de Catherine Anne Bourgeois n° 519, née le 20 avril 1943 à la clinique Lauriston, 91 rue Lauriston, Paris 16e
  109. Acte de naissance de Anne-Isabelle Bourgeois n° 395, née le 20 février 1957 à la clinique du Belvédère, 18 rue du Belvédère, Boulogne-Billancourt
  110. P. Bourgeois sur Gallica, salon de Paris 1882
  111. Société des artistes français. Salon, Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure, et lithographie des artistes vivants exposés au Grand-palais des Champs-Élysées, Charles de Mourgues frères, 1882
  112. Le monument funéraire contenant les restes d'Euphrasie Desfosses Vve Bourgeois (1876-1950), de sa fille Thérèse Caignault née Bourgeois (1902-1938) et de Françoise Caignault (1929-1951), fille de Thérèse, est relevé en juin 1993. Leurs ossements sont déposés dans l'ossuaire du cimetière de Sceaux. Archives municipales du cimetière de Sceaux, titre n°1.195 avec mention marginale d'exhumation, 26 novembre 1993
  113. Acte de décès de Pierre Henri Paul Bourgeois n° 22, mort le 24 septembre 1976 à son domicile de Samois-sur-Seine
  114. Le Figaro, 27 sept. 1976
  115. Le Monde, 5 oct. 1976
  116. Acte de décès de Juliette Anne Jeanne Bastide Vve Bourgeois n° 207/189, morte le 19 avril 1981 au Centre hospitalier de Fontainebleau
  117. Papiers du chef de l'État Vincent Auriol 1947-1954, série AG, sous-série 1AG : papiers des chefs de l'État : Troisième République, fonds privé 552AP, Bibliothèque nationale de France
  118. Le guide du concert et de la musique, n°99, p.595, 1956
  119. Cahiers de la Fondation nationale des sciences politiques, n°82, Armand Colin, 1957
  120. Cahiers du communisme, vol. 32, n°2, PCF, Congrès national, 1956
  121. Who's who in France, 4e éd. 1959-1960, page 489, éditions Jacques Lafitte
  122. Pierre Bourgeois, prezes francuskiej spółki Pathé-Marconi, lidera w dziedzinie muzyki klasycznej 9 października 1956 roku, we wtorek, został odznaczony Krzyżem Oficerskim Orderu Odrodzenia Polski przez premiera Józefa Cyrankiewicza za swoje oraz jego spółki zaangażowanie w realizację drugiego, po drugiej wojnie światowej, Konkursu Pianistycznego Fryderyka Chopina w Warszawie, oraz jego wkład w rozwój polskiej kultury i przyjażń do narodu polskiego, Panstwowy Instytut Sztuki, Muzyka, vol.8, 1957
  123. Coll. privée, Paris, 1958-2020.
  124. Coll. privée, Genève, photographié en 2013.
  125. Pierre Hiegel, Édith Piaf, p. 36-37, coll. Les albums de la chanson n°5, éditions de l’heure, 1962
  126. France-Soir, octobre 1963, p.2
  127. Patrick Williams, Django, p. 198, Éditions Parenthèses, février 1998 (ISBN 978-2863646120)

Liens externes

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