Jeunesses musicales de France

Les Jeunesses musicales de France (ou JM France ou JMF), créées par René Nicoly en 1944 afin de faire partager la musique au plus grand nombre, sont une association reconnue d'utilité publique[1], qui lutte pour l'accès à la musique des enfants et des jeunes, prioritairement issus de zones reculées ou défavorisées. Chaque année, 500 000 enfants et jeunes ont accès à la musique grâce aux JM France.

Pour les articles homonymes, voir JMF.

Jeunesses musicales de France
Cadre
Fondation
Fondation 6 novembre 1944
Fondateur René Nicoly
Identité
Présidente Jessie Westenholz
Affiliation internationale JM International
Slogan « Grandir en musique »
Site web jmfrance.org

Histoire des Jeunesses musicales de France

1939-1944 : le lancement

À la veille du conflit mondial, René Nicoly, chef du service d'orchestre des Éditions musicales Durand, expérimente un concert commenté auprès des élèves des grandes écoles alors en préparation militaire. Le succès de la formule est immédiat. Dans le même esprit, Marcel Cuvelier, directeur de la Société philharmonique de Bruxelles, crée un mouvement appelé « Jeunesses musicales » avec la ferme volonté de « soustraire la jeunesse » aux entreprises d'embrigadement et de « l'aider à se maintenir dans un état de grâce et d'espérance ». Du développement de leurs actions respectives et de leur rencontre en 1941 va naître la décision d'adopter ensemble le même titre : Jeunesses musicales.

Les Jeunesses musicales de France (JMF) sont officiellement constituées en association à la Libération, le . Un an après, les JMF et les JM Belgique créent de concert la Fédération internationale des Jeunesses musicales — aujourd’hui JM International. Le succès va être immense.

« Les jeunes jouent pour les jeunes »

Dès leur origine, les JMF organisent des concerts-conférences à destination principalement d'un public lycéen et étudiant, dans une programmation classique et contemporaine. De jeunes musiciens emblématiques tels que Samson François participent à cette action. Dès les années 50, ce sont ainsi près de 200 000 adhérents et plus de 1 000 concerts dans 130 villes. Les JMF deviennent un acteur incontournable du paysage culturel français, militant activement pour le développement de la musique à l'école, au moment où se structurent les politiques initiées par André Malraux et le compositeur Marcel Landowski.

Le Journal des JMF, créé en 1949, devient en 1966 le Journal Musical Français, sous la houlette du grand chroniqueur Jacques Lonchampt. Dans cette même période seront mises en œuvre des initiatives telles que le Club national du disque (1954) des formations d’animateurs musicaux (1960), des collaborations avec l’ORTF, des commandes musicales, un chœur.

Campagne nationale d'appel aux dons

« Vous êtes formidables » par Pierre Bellemare, Europe 1

L’effervescence de ces actions de véritable « démocratisation musicale » avant la lettre n’empêche pas les JMF d’être « chroniquement impécunieuses ». En 1959, les JMF connaissent une crise financière particulièrement grave. C'est alors que, pour les sauver, un véritable plébiscite national est organisé en lien avec Europe 1 et l'émission « Vous êtes formidables » animée par Pierre Bellemare. Le , les JMF récoltent 15 millions de francs et sont sauvées. Les JMF sont ainsi devenu un véritable phénomène de société et ce n’est pas un hasard si François Truffaut prendra prétexte d’un concert des JMF Salle Pleyel pour y situer une scène d’Antoine et Colette, extraite du film L'Amour à 20 ans, entre Les Quatre Cents Coups et Baisers volés

1970-2000 : régionalisation et ouverture

Avec les évolutions du disque, de la radio et des pratiques de loisirs, les années 1970 vont voir les JMF évoluer vers un public plus jeune, sous la direction de Jean-Pierre Delavigne et la présidence de Louis Leprince-Ringuet.

Création du tremplin Festival des musiques des collégiens et lycéens

En 1982, les JMF organisent leur premier tremplin national : le Festival des musiques des collégiens et des lycéens.

Création du Jeune Ballet de France    

Créé en 1983 par Robert Berthier, le Jeune Ballet de France occupera jusqu’en 2001 une place très particulière dans le paysage du ballet en France, comme outil d’insertion professionnelle exceptionnel et vitrine de renom sous la houlette de chorégraphes tels que Béjart, Carlson, Brumachon, Découflé, Larrieu, Chopinot, Prejlocaj

2002-2014 : une nouvelle phase de développement

En 2002, Bruno Boutleux, personnalité du monde associatif et des musiques actuelles, devient directeur général des JMF. Il va engager une politique de partenariats avec les salles, les festivals, les Scènes de musiques actuelles ou encore de grandes phalanges comme l’Orchestre de Paris[réf. nécessaire].

Élèves au concert

En 2008, les ministères de l'Éducation nationale et de la Culture conçoivent avec les JMF le dispositif Élèves au concert[réf. souhaitée], programme national destiné à valoriser et à développer l’offre de concerts de musique vivante en direction des publics d’âge scolaire.

Nouvelle présidente et repositionnement du réseau JMF

En 2008, Jessie Westenholz, fondatrice et commissaire de salons culturels français (Musicora, Salon du Livre, Salon du Patrimoine, FIAC…) succède à Jean-Loup Tournier à la présidence des JMF. Vincent Niqueux, précédemment directeur de l’ITEMM, école européenne des métiers de la musique, succède à Bruno Boutleux.

Une nouvelle présentation de saison

À partir de 2009, la présentation de saison annuelle des JMF va devenir un événement annuel, avec plus de 500 participants venus de toute la France pour découvrir sur scène une vingtaine d’extraits de spectacles musicaux et rencontrer une soixantaine d’artistes.

Ouverture aux maternelles

À partir de la saison 2012-2013, les JMF intègrent une série de programmes pour les maternelles.

2014-2020 : le temps de la refondation

En 2014, les JMF deviennent les JM France

Notes et références

  1. « Les Jeunesses musicales de France : UNESCO-CULTURE », sur portal.unesco.org (consulté le )

Liens externes

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