Positions politiques d'Emmanuel Macron

Cet article traite des prises de position d'Emmanuel Macron, élu président de la République française en 2017.

Position

Une grande partie des positions politiques initiales d'Emmanuel Macron se retrouve dans son livre Révolution, publié le , alors qu'il était candidat à l'élection présidentielle de 2017.

Social-libéralisme

En 2014, Emmanuel Macron est qualifié par certains observateurs de social-libéral[1],[2],[3],[4],[5], de social-démocrate[6],[7],[8] ou de libéral-égalitaire[9]. Décrié par des ministres socialistes en vue[10], il est soutenu par l'aile droite du Parti socialiste[11] et par quelques personnalités de la droite[10]. Il est en faveur du rétablissement de l'équilibre des finances publiques et du libre jeu du marché[12], c'est-à-dire partisan d'une politique comme celles menées par Clinton, Blair ou Schröder en leur temps et s'apparentant à la troisième voie[13],[14],[15]. En 2014, il se présente comme socialiste[16] et rejette l'étiquette de libéral « si l'idée, c'est de laisser fonctionner le marché comme étant la loi du plus fort »[17]. Il se définit finalement comme tel à partir de l'automne 2015, à la fois sur les plans politique et économique, tout en précisant, selon les occasions, que le libéralisme est « une valeur de la gauche » ou n'est « ni de droite ni de gauche », et que lui-même n'est pas « ultra-libéral », préconisant « un socle de solidarité collective, de régulation »[18],[19],[20],[21]. Lors d'une visite en Vendée en août 2016, il déclare : « L'honnêteté m'oblige à vous dire que je ne suis pas socialiste ». Il précise ensuite faire partie d'un « gouvernement de gauche » et voulant « servir l'intérêt général », comme tout « ministre de la République »[22]. Dans son ouvrage Révolution publié en novembre 2016, il se présente à la fois comme un « homme de gauche » et un « libéral », « si par libéralisme on entend confiance en l'homme »[23]. Selon certains analystes, Emmanuel Macron est un « libéral-libertaire » qui associe libéralisme économique et libéralisme sur les sujets de société[24],[25].

Proposition du clivage progressistes/conservateurs

Avec son parti En marche, il affirme vouloir dépasser le clivage gauche- droite, à l'instar de François Bayrou ou de Jacques Chaban-Delmas par le passé[26], estimant que « le vrai clivage dans notre pays […] est entre progressistes et conservateurs »[27]. S'il se réclame du progressisme, Damon Mayaffre relève que « la témérité lexicale inhabituelle laisse immédiatement place à une timidité programmatique et idéologique. Non seulement les références historiques au « progressisme » sont mal ou non identifiées dans le discours, mais à écouter Emmanuel Macron, l'analyste ne sera pas plus renseigné sur cette identité politique revendiquée »[28].

Positionnement gauche/droite

Lors de la campagne présidentielle de 2017, ses propositions mêlent des mesures considérées comme étant « de gauche » et d'autres « de droite »[29], lui valant d'être situé à l'« extrême centre »[30],[31],[32]. Il rejette toutefois le qualificatif de centriste[33], affirmant qu'il n'est « pas un nouveau Lecanuet »[34]. Le politologue Luc Rouban relève que ce positionnement est « un classique qui s'est concrétisé par les tentatives réitérées des candidats centristes depuis des décennies. Seul Valéry Giscard d'Estaing s'est fait élire sur ce positionnement et sa politique a été celle d'un homme de droite »[35].

D'après Les Décodeurs du Monde, 41 % de ses propositions en 2017 sont originales ; 37 % sont proches de celles de François Hollande en 2012 (proximité soulignée par Richard Ferrand, secrétaire général d'En marche[36]) ; 21 % sont proches de celles de François Fillon en 2017 ; et 19 % sont proches de celles de Benoît Hamon en 2017[37].

« En même temps »

Cette proximité avec des idées de gauche comme de droite provoque des critiques et des moqueries présentant Emmanuel Macron « toujours d'accord avec tout le monde »[38],[39]. Celui-ci assume ce qu'il considère comme étant du « pragmatisme » et réplique que « ce qui épuise notre vie politique, c'est qu'on puisse faire croire […] qu'on est en désaccord sur tout quand on est adversaires »[40]. Nicolas Truong, dans le journal Le Monde, met en exergue, dans les modes de raisonnement d'Emmanuel Macron, l'influence de Paul Ricœur dont il a été brièvement un des assistants, et le respect des points de vue opposés lorsqu’ils sont exposés dans le cadre d'une argumentation rationnelle : « le macronisme est un syncrétisme. Aussi bien un bonapartisme social qu’un progressisme libéral, aussi bien un dégagisme oligarchique qu’un libéralisme transcendantal »[41]. François Dosse, qui analyse l'expression « en même temps » utilisée par Emmanuel Macron pendant sa campagne présidentielle, fait également le rapprochement avec la pensée de Paul Ricoeur, qui selon lui privilégiait le « et », « en cherchant des médiations pour penser ensemble et articuler des situations de double contrainte »[42]. Damon Mayaffre souligne que son discours de campagne « est sans doute le plus difficile à circonscrire pour l'analyste, non pas seulement parce qu'il ne fut ni de droite ni de gauche, refusant par là volontairement les marqueurs lexicaux politiques les mieux identifiés par les sciences politiques, les plus clivants ou les plus axiologiques (« ordre », « famille », « patrie », « justice », « travailleurs », etc.), mais parce qu'il fut, pour paraphraser une formulation critique du philosophe Marcel Gauchet, plein d'un vide. En effet, les discours d'Emmanuel Macron cultivent la dynamique plus qu'ils ne travaillent les thématiques ; ils s'appuient sur les modalités de la politique et de l'action (le rassemblement, la mise en mouvement, la construction d'un consensus) plus que sur le programme politique lui-même. Ils exhibent plus le leader que l'idée, et l'adhérent ou le militant plus que le monde »[43].

Homme providentiel

Emmanuel Macron est perçu comme un réceptacle de la demande de renouvellement du personnel politique[44],[45],[46]. Au fur et à mesure de sa campagne et du début de sa présidence, certains observateurs soulignent son invocation du rassemblement national et du mythe de l'homme providentiel qui le rapprochent du césarisme[47],[48],[49] ; Jean Garrigues relève cependant que « le discours macronien est fondamentalement un mélange apparemment contradictoire de mythologie messianique et de démocratie participative, entre de Gaulle et Ségolène Royal »[50].

Populisme électoraliste, élitisme et verticalité

En 2016, avec le lancement d'En marche et le recours à une rhétorique antisystème, il est également qualifié de populiste par certains observateurs et par Manuel Valls, sous la forme d'une accusation. Emmanuel Macron rejette et revendique alternativement ce qualificatif en fonction du sens qui lui est donné[51],[30],[52],[53],[54],[55],[56]. Dans le même temps, il est décrit comme un représentant des élites et accusé de servir leurs intérêts[57],[58], en particulier au travers de son duel avec Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle de 2017[59]. Stéphane Rozès relève qu'Emmanuel Macron « cible spécifiquement les élites politiques, et non les élites économiques, tandis que le populisme mêle souvent les deux »[60]. En janvier 2018, en revanche, Pascal Perrineau considère que « si le populisme a pu être un moyen pour le candidat Macron, il est loin d’être la fin de sa politique » ; il estime que sa pratique du pouvoir « l’éloigne d’un type de présidence populiste »[61]. En février 2018, Pierre Rosanvallon estime quant à lui qu'Emmanuel Macron constitue « la version la plus élégante du populisme. Ce qui le caractérise, c’est une vision de la verticalité, d’un rapport direct entre le président et la société »[62].

Ces critiques reviennent au moment de la crise sanitaire liée à la Covid-19. Ainsi, Ellen Salvi, dans Mediapart, note que les décisions se prennent au sein d’un groupe si réduit « qu’il tiendrait dans une cabine téléphonique » et ne visent qu’un seul objectif : « la présidentielle de 2022 »[63]. Dans le même temps, le rôle des parlementaires s’est fortement réduit et les ministres qui ne sont pas membres du conseil de défense ont selon elle « tout simplement disparu ».

Filiation politique

Emmanuel Macron en 2015.

Proche, à partir de 2002, de l'ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard[8] et considéré comme un des héritiers de ce dernier[64], il est chaperonné par Henry Hermand[65]. Macron se réclame de cette filiation et indique qu'il « est celui qui [l]'a fait venir à l'action politique »[66], tout en se disant « très différent » de lui, notamment concernant l'attachement au PS[67],[68]. Commentant, peu avant sa mort, son profil et celui de Manuel Valls, qui s'inscrit également dans sa filiation, Michel Rocard évoque deux hommes « formés par un parti amputé » et évoluant dans une société où « la conscience de porter une histoire collective a disparu (alors qu')elle était notre ciment »[69]. Le journaliste Pierre-Yves Cossé souligne que si « leurs orientations politiques convergent », « Michel Rocard attache une grande importance théorique et pratique à des dispositifs se situant à la marge du capitalisme, l'économie sociale et toutes les formes d'expérimentation sociale », tandis qu'« Emmanuel Macron a une connaissance et une pratique approfondie des mécanismes de financement et fait confiance aux banques » ; de même, sur le plan de la « méthode politique », de nombreux « points communs » côtoient « deux différences majeures ; l'argent et les partis politiques »[70]. Toutefois, après son élection à l'Élysée, certains proches de Michel Rocard, comme Jean-Paul Huchon, déplorent le peu d'inclination du nouveau président pour la négociation ou la décentralisation, comparant notamment le consensus trouvé autour de la réforme des PTT au passage en force sur la réforme de la SNCF en 2018[65]. De même le secrétaire de la CFDT Laurent Berger regrette son peu de cas des corps intermédiaires déplorant « C'est une profonde erreur. On ne transforme pas la société si on n'emmène pas ceux qui sont concernés avec soi et si on ne construit pas ces transformations dans la négociation »[65].

Emmanuel Macron revendique également une filiation politique avec Pierre Mendès France[71] et François Mitterrand[72],[73]. Mediapart relève au cours de sa campagne qu'il « mobilise dans ses discours et entretiens un panthéon hétéroclite de figures politiques et intellectuelles »  « plus de 80 auteurs et intellectuels, philosophes, artistes et écrivains, souvent des classiques » , avec Charles de Gaulle comme « référence favorite »[74].

Il est parfois comparé à Valéry Giscard d'Estaing : tous deux sont en effet inspecteurs des finances, deviennent ministres très jeunes avec des attributions dans le domaine de l'économie et des orientations proches en la matière, affichent très tôt l'ambition d'être élu président de la République et apparaissent comme des figures de renouveau dans la vie politique française[75],[76],[77],[78],[79],[80]. Valéry Giscard d'Estaing reconnaît lui-même en 2016 qu'Emmanuel Macron lui ressemble « probablement un peu »[81], mais conseille à ce dernier d'acquérir une expérience ministérielle plus longue[82]. Certains analystes soulignent néanmoins que si l'élection de Valéry Giscard d'Estaing en 1974 a bel et bien constitué une surprise, ce dernier disposait alors d'une expérience gouvernementale et politique plus importante et du soutien d'un groupe parlementaire conséquent[83],[84]. Il est également comparé à Georges Pompidou  tous deux ont brièvement milité au Parti socialiste, sont passés chez Rothschild, ont développé un intérêt pour les humanités et collaboré avec un président de la République avant de prendre leurs distances[85],[86],[87]  ou encore à Edgar Faure pour ses propos contre « l'immobilisme » et sa volonté de transcender le clivage gauche-droite[88],[89]. Plus lointainement, d'aucuns le comparent à Turgot pour ses réformes économiques[90],[91],[92].

Pour l'historien Mathias Bernard, « Emmanuel Macron se rattache à la tradition centriste en France » tout en s'en distinguant par « la façon dont il assume complètement le présidentialisme et la personnalisation du pouvoir propre à la Ve République »[93]. Sa trajectoire est parfois comparée à celle de Charles de Gaulle en 1958 pour sa capacité à s'imposer dans un paysage politique à bout de souffle et à le recomposer[94],[95],[96],[97]. Emmanuel Macron émerge en même temps que des mouvements européens aux positions similaires tels que La Rivière en Grèce, le Choix civique pour l'Italie de Mario Monti, NEOS en Autriche ou encore Ciudadanos en Espagne. Albert Rivera, président-fondateur de Ciudadanos, apporte son soutien à Emmanuel Macron pendant sa campagne présidentielle en voyant en lui un « réformiste »[98],[99],[100],[101].

Déclarations et prises de position

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Institutions

En juillet 2015, dans un entretien accordé à l'hebdomadaire Le 1, il regrette l'absence de la figure symbolique du roi dans la vie politique française[102] :

« Il y a dans le processus démocratique et dans son fonctionnement un absent. Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n'a pas voulu la mort. La Terreur a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif : le roi n'est plus là ! On a essayé ensuite de réinvestir ce vide, d'y placer d'autres figures : ce sont les moments napoléonien et gaulliste, notamment. Le reste du temps, la démocratie française ne remplit pas l'espace. »

Certains médias ont rappelé que cette position prétendument royaliste faisait référence à la notion de monarque républicain[103]. Après avoir démissionné du gouvernement, il indique avoir pour modèles le général de Gaulle et François Mitterrand, qui avaient selon lui « une capacité à éclairer, une capacité à savoir, une capacité à énoncer un sens et une direction ancrées dans l'histoire du peuple français » ; il ajoute qu'il ne croit pas au « président normal », image sur laquelle François Hollande avait fait campagne, qu'il identifie à « une présidence de l'anecdote, de l'événement et de la réaction [qui] banalise la fonction »[73].

En septembre 2015, lors d'un forum organisé par le journal Le Monde, Emmanuel Macron affirme qu'il n'a pas l'intention de se présenter aux élections législatives de 2017 et déclare qu'être député « pour peser au parti, pour être qui ministre, qui Premier ministre, qui président de la République », « est le cursus honorum d'un ancien temps »[21],[104].

En octobre 2016, lorsqu'il expose la première synthèse de son « diagnostic sur l'état de la France », il propose d'introduire le scrutin proportionnel à l'Assemblée nationale et, « de façon massive », au Sénat ; de limiter le cumul des mandats, y compris dans le temps ; de mettre en place des incitations ou des sanctions financières pour l'introduction des personnes non encartées sur les listes électorales ; de mettre en place des formations pour aider les citoyens à accéder aux fonctions d'élus et pour aider les responsables politiques à revenir à la vie normale ; d'obliger le président de la République à rendre des comptes chaque année de son mandat devant une commission de citoyens tirés au sort ; d'obliger les ministres à passer une audition parlementaire avant d'être nommés[105] ; de « subordonner l'accès à la vie élective à un casier judiciaire vierge »[106].

Union européenne

Emmanuel Macron, Angela Merkel, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdoğan (Istanbul, octobre 2018).

Emmanuel Macron est présenté comme europhile[31],[107] et fédéraliste[108],[109]. Il indique quant à lui qu'il n'est « pas un européiste, pas un eurosceptique, ni un fédéraliste au sens classique »[110], mais présente En marche comme « la seule force politique pro-européenne » en France[111]. Lors des meetings de sa campagne présidentielle, il fait acclamer l'Union européenne et ses partisans sont encouragés à brandir des drapeaux européens : Jean Quatremer estime que c'est « du jamais vu » depuis la campagne d'Europe Écologie menée à l'occasion des élections européennes de 2009[112].

En juin 2015, il publie avec son homologue allemand Sigmar Gabriel une tribune plaidant pour une poursuite de l'intégration européenne. Ils y préconisent la poursuite « des réformes structurelles […], des réformes institutionnelles (notamment dans le domaine de la gouvernance économique) », mais également un rapprochement « des systèmes fiscaux et sociaux (via, par exemple, des salaires minimums mieux coordonnés ou une harmonisation de l'impôt sur les sociétés) »[113]. Il prône la création d'un poste de « commissaire responsable de la zone euro, ainsi qu'un Parlement de la zone euro »[21] et un budget commun pour celle-ci[114].

En juillet 2015, tout en mettant en cause la « question biaisée » du référendum grec, il appelle à ne pas provoquer « une sortie automatique » de la Grèce de la zone euro et à « ne pas faire le traité de Versailles de la zone euro » en cas de victoire du « non ». Il estime que les dirigeants grecs et européens ont « coproduit » la crise de la dette publique grecque[115]. Il considère également que l'accord conclu à l'été 2015 entre la Grèce et ses créanciers, impulsé notamment par François Hollande, « ne purge pas le sujet de la dette », rejoignant ainsi les critiques du Fonds monétaire international[116]. En juin 2016, il critique la politique de rigueur imposée à la Grèce, qu'il ne juge pas soutenable, et prône la mise en place conjointe de « mécanismes de solidarité budgétaire et financière » et d'un mécanisme de restructuration des dettes publiques dans la zone euro[117]. Très critique du rôle de François Hollande dans la crise grecque, Yánis Varoufákis, ministre des Finances du premier gouvernement d'Alexis Tsípras, se montre élogieux envers Emmanuel Macron, qui était selon lui « le seul ministre français de l'administration de François Hollande qui semblait comprendre ce qui était en jeu au sein de la zone euro » et qui a, d'après lui, « essayé de jouer les intermédiaires entre nous et la troïka de nos créanciers même si on ne lui a pas permis de jouer ce rôle »[118].

En marge du dossier de la délocalisation de l'usine Whirlpool d'Amiens en Pologne, il se prononce en faveur de « sanctions » de l'UE contre ce pays, via l'article 7 du traité sur l'Union européenne, qui prévoit la possibilité de suspendre le droit de vote d'un pays au Conseil européen quand une « violation grave et persistante » de l'État de droit est constatée ; il s'engage à ce qu'une décision soit prise dans les trois mois suivant son élection[119],[120].

Concernant le partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TAFTA puis TTIP), il estime en juin 2016 que « les conditions ne sont pas remplies » mais appelle à ne pas « fermer la porte de toute éternité » et défend « la nécessité d'un lien fort avec les Américains »[121].

En février 2017, Emmanuel Macron est le seul candidat à la présidentielle ouvertement favorable à l'accord économique et commercial global (CETA) établi entre le Canada et l'Union européenne[122]. Il critique le blocage du gouvernement wallon, tout en reconnaissant que ses revendications sont pertinentes ; il estime ainsi qu'il ne fallait pas faire valider le traité par les Parlements nationaux car « cela décrédibilise l'Europe »[123]. Entre les deux tours de l'élection présidentielle, il s'engage à créer une commission « indépendante » chargée d'évaluer, dans les trois premiers mois, les conséquences sanitaires et environnementales de ce traité[124].

Lors de la campagne présidentielle, il est l'un des rares candidats à ne pas remettre en cause l'engagement pris par la France de respecter le critère de convergence d'un déficit public inférieur à 3 % du PIB[125].

En mars 2017, invité à la Hertie School of Governance de Berlin, Macron affirme que « l’aventure européenne est par essence « mue par une logique de désir » », et non une logique de séparation[126]. Cette rencontre est qualifiée d'« événement » par Die Welt qui dénonce cependant l'« l'illusion d'unité qu'incarnait cette troïka », au motif que Macron n'est plus socialiste et « fait en sorte que le Parti socialiste français, potentiel allié de Sigmar Gabriel, connaisse le même sort que le parti frère néerlandais [qui a chuté à moins de 6 % des suffrages le 15 mars] »[127]. Jürgen Habermas réitère son soutien à Macron juste avant les élections et écrit que sa victoire serait « une véritable rupture dans l’histoire de la République française depuis l’après-guerre »[128].

Il souhaite la création d'un « Erasmus pour tous » avec l'obligation pour les étudiants de passer six mois en scolarité ou en apprentissage à l'étranger[109].

Défense et politique étrangère

Emmanuel Macron avec le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, en 2018.

Ses propositions présidentielles pour la défense sont dans la continuité de ligne menée par Jean-Yves Le Drian, incluant une implication dans l'OTAN, mais il s'en singularise par sa volonté de mettre en place un service national universel et obligatoire d'un mois[129].

En juillet 2017, le chef d'État-Major des armées, Pierre de Villiers, auditionné à huis clos par la commission de la Défense de l’Assemblée nationale, fait part de son inquiétude quant aux 850 millions d'euros de coupes budgétaires annoncées dans le budget de la Défense. Emmanuel Macron lui reproche publiquement ses déclarations, déclarant être le « chef »[130]. Pierre de Villiers, qui venait d'être reconduit dans ses fonctions avant cet épisode, annonce sa démission, une première depuis que celui-ci a pris sa configuration actuelle de plus haut responsable militaire placé sous l’autorité du ministre de la Défense, en juillet 1962[131]. Le président français se voit alors reproché une attitude autoritaire et humiliante alors que le général s'exprimait à huis clos[132],[133].

Ses relations avec la Russie sont l’objet de différentes supputations. Ministre de l’Économie, Emmanuel Macron se donne pour objectif la levée des sanctions économiques[134]. Candidat à l’élection présidentielle, ses affinités profondes demeurent obscures aux observateurs tant russes[135] que français[136]. Le 29 mai 2017, le président de la République Macron rencontre le président russe au château de Versailles et annonce la création d’un « forum franco-russe des sociétés civiles, le dialogue du Trianon »[137].

En déplacement au Proche-Orient début 2017, il se définit dans une position médiane « à mi-chemin de la politique d'ostracisation du régime Assad et de soutien exclusif à la rébellion » suivie par la France depuis 2011[138],[139]. Toutefois en avril 2017, Emmanuel Macron a proposé une éventuelle intervention militaire contre le régime d'Assad[140].

Opposé au mouvement BDS, il refuse de se prononcer sur la reconnaissance de l'État de Palestine[138]. Le , il commémore avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou le 75e anniversaire de la rafle du Vel d'Hiv. À cette occasion, il demande que « la justice fasse toute la clarté sur le meurtre de Sarah Halimi », une femme juive défenestrée par un musulman en raison de possibles motivations antisémites[141]. Comme ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, Emmanuel Macron adopte la position de Jacques Chirac en réaffirmant que « c'est bien la France qui organisa la rafle ». Il déclare aussi, comme le général de Gaulle et François Mitterrand, que « la France n'était pas à Vichy ». Il dénonce par ailleurs l'antisionisme, qu'il considère comme « la forme réinventée de l'antisémitisme »[142],[143].

Travail

Emmanuel Macron prononce une petite phrase le 15 septembre 2018. Il s'agit d'une réplique à un homme de 25 ans qui disait, malgré tous ses efforts, ne pas trouver d'emploi. Les médias résument la teneur du président sous la phrase « Je traverse la rue et je vous trouve un travail ». L'affirmation présidentielle complète est la suivante : « Il y a des métiers qui nécessitent des compétences particulières. Quand les gens ne les ont pas, on les forme. C'est pour ça qu'on investit. Mais après, il y a des tas de métiers. Il faut y aller ! Maintenant, hôtels, cafés, restaurants, je traverse la rue, je vous en trouve ! Ils veulent simplement des gens qui sont prêts à travailler, avec les contraintes du métier »[144],[145].
[pertinence contestée]

Économie et fiscalité

Emmanuel Macron au Forum économique mondial de 2018.

Durant la campagne présidentielle de 2012, alors qu'il est davantage favorable à la suppression de niches fiscales[8], il déclare en petit comité au sujet de la proposition de François Hollande de taxe à 75 % sur les très hauts revenus : « C'est Cuba sans le soleil ! »[146]

Lorsque le ministre de l'Industrie Arnaud Montebourg tente de sauver les emplois menacés du site ArcelorMittal de Florange, il affirme que la « gauche romantique » doit ouvrir les yeux, et ajoute : « La gauche est censée changer le réel mais, compte tenu des contraintes, changer le réel sera compliqué[147]. » S'il n'est pas hostile à l'option de nationaliser les hauts fourneaux, il estime qu'Arnaud Montebourg s'enferme trop dans cette unique solution[148].

En octobre 2013, il déclare à Mediapart :

« On ne peut plus présenter la gauche comme l'extension infinie des droits. […] L'idéologie de gauche classique ne permet pas de penser le réel tel qu'il est. Il nous manque des outils – il faut le reconnaître. La gauche n'a pas assez repensé ses objets. […] Ce qu'on appelle de manière un peu vieillotte le « socialisme de l'offre », c'est faire attention à la répartition de la charge entre les différents acteurs de l'économie. […] Ce « socialisme de l'offre » suppose donc de revisiter un des réflexes de la gauche, selon lequel l'entreprise est le lieu de la lutte des classes et d'un désalignement profond d'intérêts. […] La gauche moderne est celle qui donne la possibilité aux individus de faire face, même aux coups durs. Elle ne peut plus raisonner en termes de statuts. La société statutaire où tout sera prévu va inexorablement disparaître[149]. »

Dans une interview accordée au Point la veille de sa nomination comme ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique dans le gouvernement Valls II, il déclare : « Nous pourrions autoriser les entreprises et les branches, dans le cadre d'accords majoritaires, à déroger aux règles de temps de travail et de rémunération. C'est déjà possible pour les entreprises en difficulté. Pourquoi ne pas étendre à toutes les entreprises, à condition qu'il y ait un accord majoritaire avec les salariés[150] ? »

Le cabinet du Premier ministre indique alors que le gouvernement « n'a pas l'intention de revenir sur la durée légale du travail à 35 heures », dont la modification éventuelle « relève de discussions entre partenaires sociaux » que l'exécutif « respectera[151] ».

Début , Emmanuel Macron donne une interview au journal Les Échos, dans laquelle il déclare : « Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires[152]. » Cette prise de position déclenche des critiques au PS, y compris de la part de son premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis[153]. Au-delà du Front de gauche et du PCF qui expriment le rejet de cette idée, la phrase entraîne des commentaires ironiques à droite[154]. En définitive, la presse doute que ce genre de sortie aide le ministre à faire passer sa loi[155].

Emmanuel Macron juge « intéressante » l'idée d'instituer un revenu de base[156],[157].

Dès mai 2016, il annonce vouloir aller plus loin que la loi El Khomri sur la réforme du code du travail, en élargissant « le champ de la négociation collective au niveau de l'entreprise à d'autres domaines »[158].

En novembre 2016, il prône la fin des 35 heures pour les jeunes[159]. Il réfute cependant cette mesure en décembre lors d'un meeting de campagne, en déclarant que la durée légale du temps de travail « doit rester à 35 heures »[160]. Durant la campagne présidentielle, il reprend une des mesures phares de Nicolas Sarkozy en l'aménageant : l'exonération de cotisations sociales sur les heures supplémentaires[161].

Pour l'universitaire Frédéric Lebaron, « la croyance économique portée par Emmanuel Macron est un concentré de la doctrine promue par l'oligarchie financière publique depuis des décennies »[79]. Certains observateurs soulignent l'absence de nouveauté de la plupart de ses propositions de campagne en matière économique et sociale ou leur continuité avec la ligne des précédents gouvernements socialistes et de la sienne en tant que ministre de l'Économie[162],[163]. Certaines de ses prises de position en matière d'économie s'avèrent isolées sur l'échiquier politique français, telles que l'adaptation du temps de travail à l'âge des salariés ou le droit au chômage en cas de démission ; d'autres sont défendues à droite, comme la nationalisation de l'Unédic ou le droit au chômage pour les travailleurs indépendants[29]. Il salue les réformes économiques menées au Royaume-Uni dans les années 1980[164] et prône le « modèle scandinave »[165]. En 2017, Jean Pisani-Ferry, coordinateur de son programme, déclare que « l'avenir de la France, ce ne sont pas les réformes britanniques des années 80 » et prône lui aussi le « modèle scandinave » concernant l'« approche du travail »[166]. L'universitaire Bruno Palier considère cependant que si le programme d'Emmanuel Macron comporte bien « des réformes qui ressemblent à celles mises en œuvre par l'État-providence des pays scandinaves » telles que le « développement de la formation professionnelle », « la création d'un système unique de retraite et […] la flexisécurité », « il lui manque cependant […] la logique globale de ce modèle fondé sur l'égalité et l'investissement dans le capital humain, mais aussi sa cohérence économique, qui est basée sur l'innovation, la montée en gamme et la qualité »[167].

« La fête à Macron », manifestation organisée par la gauche radicale contre la politique d'Emmanuel Macron (Paris, mai 2018).

En février 2017, il annonce vouloir supprimer 120 000 postes de fonctionnaires en ne renouvelant pas certains postes, « 70 000 venant des collectivités et 50 000 de l'État »[168].

Sur le plan économique, le journaliste spécialisé Romaric Godin note dans La Tribune que le programme d'Emmanuel Macron évite soigneusement de traiter la question de la régulation financière. Selon lui, les rapports privilégiés qu'entretient le candidat avec le milieu de la haute finance et des banques d'affaires pose d'autant plus question que ce milieu pense détenir depuis quarante ans la « vérité » d'un certain ordre financier mondialisé dont les excès et les dérégulations aboutissent pourtant aujourd'hui à des crises économiques majeures[169]. L'économiste Éric Heyer, de l'OFCE, estime qu'Emmanuel Macron tient un « double discours » au sujet de la rémunération : « D'un côté, le coût du travail des smicards est trop élevé, de l'autre les salaires des grands patrons sont trop faibles »[170].

Sur plusieurs points, Emmanuel Macron tient, à quelques mois de distance, des propos contradictoires ou opposés : c'est le cas notamment pour les 35 heures, le droit du travail, l'indemnisation dégressive du chômage, le diesel, le cannabis, la colonisation ou le mariage pour les couples de même sexe[171],[172].

Parmi les promesses de la campagne présidentielle de 2017, il déclare vouloir exonérer 80 % des Français de la taxe d'habitation, l'État prenant en charge le déficit de ressources pour les communes[173],[174].

Il reprend la distinction entre égalité formelle et réelle auparavant théorisée par Dominique Strauss-Kahn dans Pour l'égalité réelle (Fondation Jean-Jaurès, 2004), un texte ayant fait date dans lequel il décrit les inégalités de destins qui s'ajoutent aux inégalités de revenus[175].

Laïcité et religions

En juillet 2016, lors du premier meeting d'En marche, il annonce être contre l'interdiction du voile à l'université, prenant les propos de Manuel Valls à ce sujet à contre-pied : « Je ne crois pas pour ma part qu'il faille inventer de nouveaux textes, de nouvelles lois, de nouvelles normes, pour aller chasser le voile à l'université, pour aller traquer ceux qui lors des sorties scolaires peuvent avoir des signes religieux »[176]. Réagissant à des propos tenus par Manuel Valls et Jean-Pierre Chevènement sur la pratique de l'islam, il « dénonce les considérations qui demandent à des citoyens d'être « discrets », parce que les précédents historiques où l'on a demandé la discrétion en matière de religion ne sont pas à l'honneur de la République »[177].

Le 12 septembre 2016, il rencontre le 14e dalaï-lama[178]. Après l'élection de Macron à la présidence de la République française, rappelant leur conversation lors de cette rencontre, le dalaï-lama lui écrit en le félicitant : « Comme vous le savez, je suis un admirateur enthousiaste de l’esprit de l’Union européenne et de ce qui met l’intérêt commun à long terme devant les préoccupations nationalistes. Étant donné que la France est l’un des piliers de l’Union européenne, je suis convaincu que vous pourrez jouer un rôle actif en vue de relever les défis qui nous attendent. »[179],[180]

Le 6 octobre, il se plaint « des écoles confessionnelles qui enseignent la haine de la République, professent des enseignements essentiellement en arabe ou, ailleurs, enseignent la Torah plus que les savoirs fondamentaux ». Cette déclaration déclenche une vive polémique et des réactions du Fonds social juif unifié (FSJU), responsable des écoles confessionnelles juives[181].

Dans un entretien accordé à l'hebdomadaire Marianne le , Emmanuel Macron déclare au sujet des musulmans : « Dans le champ public, je ne leur demande qu'une seule chose : qu'ils respectent absolument les règles. Le rapport religieux renvoie à la transcendance et, dans ce rapport-là, je ne demande pas aux gens d'être modérés, ce n'est pas mon affaire. Dans sa conscience profonde, je pense qu'un catholique pratiquant peut considérer que les lois de la religion dépassent les lois de la République. Simplement, à chaque instant où il est dans le champ public, les lois de la République prévalent sur les lois religieuses »[182].

En , il déclare que « le port du voile islamique dans l’espace public n’est pas [s]on affaire »[183].

Santé

En matière de santé, Emmanuel Macron entend « décloisonner les professions », en faisant notamment « entrer des praticiens privés à l'hôpital »[114]. Il ne remet pas en cause le dispositif du tiers payant mais estime qu'il faut revenir sur le paiement des médecins à l'acte « pour faire face à la surcharge de travail » ainsi qu'à « une nouvelle sociologie de médecins qui veulent travailler autrement », mais aussi pour « un problème d'efficacité »[184]. Il propose de « construire une stratégie pluriannuelle qui permette d'intégrer les investissements massifs nécessaires, les innovations technologiques et organisationnelles », et de « refonder » l'Objectif national des dépenses d'assurance maladie (ONDAM)[184]. Il estime que le plan Juppé de 1995 concernant l'assurance maladie était une réforme « nécessaire, mais sur le plan démocratique elle n'avait pas été expliquée »[114]. Il propose de « prendre en charge à 100 % l'optique, l'audition et le dentaire »[185], une mesure qui, selon le quotidien Les Échos, coûterait 4,4 milliards sans que le candidat ne précise si ce surcoût sera payé par la Sécurité sociale ou par les mutuelles[186].

Nationalisme

Lors de la commémoration internationale de l'armistice de 1918, il déclare que le nationalisme est « l'exact contraire » du patriotisme[187],[188] et que donner la priorité aux intérêts nationaux sans tenir compte des autres revient à sacrifier ce que la nation a de « plus précieux », à savoir selon lui ses « valeurs morales »[189],[190].

Sécurité et terrorisme

Emmanuel Macron estime que le projet de réforme avorté sur la déchéance de la nationalité n'était pas une « solution concrète » et juge que « la prolongation sans fin de l'état d'urgence pose des questions, et des questions légitimes » ; il prône des moyens accrus pour les services de renseignement[114].

Il appelle de ses vœux un rétablissement de la police de proximité[114] et considère que « sur la gestion de certains grands risques il faut déléguer aux associations », voire au secteur privé[105].

Il estime que sa proposition de mettre à disposition de chaque jeune majeur un « pass Culture » de 500 euros pourrait participer à encourager « les jeunes à découvrir la culture de leur pays et entend les éloigner du terrorisme »[191].

Il voudrait obliger les entreprises proposant des services de messagerie chiffrés à coopérer avec la justice sur les affaires terroristes[192].

Immigration

En 2015, il se dit confiant sur la capacité de la France à accueillir davantage d'immigrés, dont il salue l'arrivée sur le sol européen, notamment sur le plan économique[193]. Lors de sa campagne présidentielle, il propose de réduire le nombre de demandeurs d’asile pris en charge à un moment donné par l’État en raccourcissant les délais d’examen de leur demande d’asile, et de renvoyer systématiquement les déboutés du droit d’asile hors du territoire national[194]. L'universitaire Josselin Dravigny estime qu'« en reprenant à son compte la distinction simpliste entre « réfugiés » et « migrants économiques », qui « seront reconduits sans délai vers leur pays afin qu’ils ne deviennent pas des immigrés clandestins », le nouveau chef de l’État cherche à donner des gages de fermeté à son électorat de droite. Or, ces renvois — difficilement justifiables, surtout lorsqu’il s’agit de destinations comme l’Afghanistan — qui étaient en baisse l’année dernière, ne sont pas amenés à se multiplier au cours des prochains mois »[194].

Il estime en 2016 que Frontex « n'est pas un programme suffisamment ambitieux » et appelle à davantage d'investissements « sur les garde-côtes, les garde-frontières, car qui entre à Lampedusa ou ailleurs concerne chaque pays européen »[123]. En janvier 2017, contrairement à plusieurs socialistes, dont Manuel Valls, il apporte son soutien à la politique d'accueil des migrants conduite par Angela Merkel en Allemagne[195]. Josselin Dravigny met en avant la continuité de ses propositions « concernant les négociations européennes autour des questions migratoires, qui s’inscrivent dans ce qui a été décidé depuis plusieurs années. En effet, sa volonté d’aboutir à un « Schengen renforcé » en augmentant le nombre de garde-côtes de Frontex, d’accentuer la lutte contre les passeurs, d’externaliser les contrôles aux frontières au sein des pays voisins non membres de l’UE, de multiplier les accords de réadmission signés entre l’Union européenne et les pays tiers (de transit ou d’origine des flux migratoires) et de conditionner l’aide au développement débloquée par Bruxelles à l’adoption de mesures de lutte contre l’immigration irrégulière par les pays tiers sont autant d’éléments qui figurent sur la feuille de route européenne »[194].

Lors de la commémoration internationale de l'armistice de 1918, il déclare que le nationalisme est « l'exact contraire » du patriotisme[187],[188] et que donner la priorité aux intérêts nationaux sans tenir compte des autres revient à sacrifier ce que la nation a de « plus précieux », à savoir selon lui ses « valeurs morales »[189],[190].

Il se prononce en faveur du pacte de Marrakech[196].

Environnement

Pendant sa campagne, il indique vouloir respecter les engagements de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, fermer toutes les centrales à charbon encore existantes en France et ne plus donner de nouveau permis d'exploitation des hydrocarbures[197].

Nicolas Hulot accepte de devenir ministre de l’Écologie dans le gouvernement d’Édouard Philippe, mais démissionne quinze mois plus tard, considérant avoir été trahi dans ses ambitions par Macron qui ne lui a jamais donné les moyens d’une politique environnementale susceptible d’avoir un impact face aux grands enjeux « J’étais à l’origine des États Généraux de l’alimentation, je n’en ai pas eu la possibilité, d’en avoir non seulement la main mais éventuellement une coparticipation. »[198]

Durant l'été 2016, il prend la défense du diesel, auquel il estime qu'il ne faut « pas faire la chasse » car il « reste au cœur de la politique industrielle française ». Cette prise de position pour ce carburant polluant s'inscrit dans les suites de l'affaire Volkswagen et lui vaut les foudres de son camp politique[199],[200],[201]. Macron s'exprime également en faveur de la filière nucléaire, qui est selon lui « un choix français et un choix d'avenir »[202].

Concernant le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, il estime d'abord qu'il « relève d'un modèle qui n'a plus cours aujourd'hui » mais « qu'il faut lancer la construction parce que la consultation a eu lieu ». Il indique ensuite qu'il se donnerait six mois, s'il était élu président, pour statuer sur ce projet après un examen comparatif avec l'alternative d'un aménagement de l'aéroport de Nantes-Atlantique, sous l'autorité d'un « médiateur indépendant »[197]. Il dit également refuser toute « évacuation de la ZAD par la violence »[197].

Sur la question de la chasse, il considère que « ceux qui opposent environnement et chasse ont un combat de retard » et entend défendre les revendications des chasseurs[203]. L'association écologiste L214 le juge « très défavorable » aux droits des animaux et lui attribue la note globale de 5 sur 20 pour ses positions sur les thèmes les concernant[204]. La Commission européenne considère que la France n'atteindra pas ses objectifs en matière d'énergies renouvelables, et il n'y a pas d'accélération de la rénovation des logements anciens. Des subventions élevées aux énergies fossiles subsistent. Il y a encore trop de dérogations pour l'utilisation de pesticides défavorables aux pollinisateurs et des avantages aux agrocarburants sont maintenus malgré leur impact sur la déforestation.

Greenpeace considère « bien fade » son programme environnemental[205]. Toutefois, le , il s'critique la décision de Donald Trump de retirer les États-Unis de l'accord de Paris sur le climat[206] et déclare que Trump a commis « une faute pour l'avenir de notre planète » et qu'il « n'y a pas de plan B car il n'y a pas de planète B »[207],[208]. En 2019, à la suite du One Planet Summit, il est à l'initiative du Fashion Pact, une série d'engagements que prennent plusieurs entreprises de la mode afin de réduire leur impact environnemental[209].

Logement

Emmanuel Macron propose de relancer « de manière brutale » la production de logements par « une politique de l'offre », quitte à « réduire » des « normes », « certains droits et certaines capacités de recours » pour « accélérer les opérations » immobilières[114].

Éducation

Pour L'Obs, les propositions d'Emmanuel Macron en matière d'éducation s'inscrivent dans les pas « des ministres de l'Éducation qui se succèdent rue de Grenelle depuis dix ans » et « font largement consensus » ; elles s'inscrivent « dans l'esprit de la loi de refondation de l'école de l'ex-ministre de l'Éducation Vincent Peillon (priorité au primaire), avec un soupçon de libéralisme de droite (plus d'autonomie aux écoles) et un message rassurant envoyé aux élites sociales (maintien des classes prépas et des grandes écoles puisque le système marche) »[210].

Il propose que les réseaux d'éducation prioritaire (ex-ZEP) enrôlent des professeurs expérimentés, mieux payés et disposant d'une plus grande liberté pédagogique[210].

Avec pour objectif de renforcer la mixité sociale au collège, il propose d'enrichir l'offre scolaire dans les collèges de quartiers populaires pour qu'ils attirent les bons élèves du secteur, voire des élèves venus d'ailleurs par dérogation ; ces mesures font l'objet d'une expérimentation du gouvernement à la rentrée 2016[210]. Il conforte le besoin d'un collège unique et propose une réforme de la carte scolaire[211].

Selon lui, l'enseignement professionnel « doit devenir une priorité de l'Éducation nationale » mais il évoque une réforme organisationnelle proche de celle mise en place en Allemagne, avec la proposition d'une décentralisation. « L'État doit définir les programmes et le cadre de l'enseignement professionnel, et la gestion de ces filières doit être transférée aux régions »[212].

Il confirme le besoin d'une autonomie accrue des universités[213] avec la mise en place de deux systèmes universitaires : des universités de proximité qui assureraient des formations courtes (licence) en lien avec les bassins d'emploi régionaux et des universités d'envergure internationale, plus sélectives, délivrant des diplômes jusqu'au master et au doctorat[réf. nécessaire].

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Voir aussi

Article connexe

Bibliographie

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