Neublans-Abergement
Neublans-Abergement est une commune française située dans le département du Jura en région Bourgogne-Franche-Comté.
Pour les articles homonymes, voir Abergement (homonymie).
Neublans-Abergement | |||||
Château à Neublans-Abergement | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Jura | ||||
Arrondissement | Dole | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Plaine Jurassienne | ||||
Maire Mandat |
Guy Savoye 2020-2026 |
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Code postal | 39120 | ||||
Code commune | 39385 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
543 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 47 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 54′ 37″ nord, 5° 19′ 50″ est | ||||
Altitude | Min. 180 m Max. 215 m |
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Superficie | 11,64 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Dole (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Tavaux | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Géolocalisation sur la carte : Jura
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
La commune de Neublans est constituée de trois parties :
- le haut de Neublans ;
- le bas de Neublans ;
- l'Abergement.
Le bas du village est situé dans la vallée du Doubs, sur la rive gauche, puis le village est construit sur un talus et finit de s'étaler sur un petit plateau de 200 mètres d'altitude environ.
Le Nord du territoire communal est occupé par la vallée du Doubs, qui a formé là deux anciennes îles occupées par une ripisylve, mise en valeur par l'agriculture (champs, prairies); la partie Sud de la commune est plus vallonnée, sur un plateau dépassant les 200 mètres d'altitude, couvert de bois et d'étangs (étang de Barbe, étang du Meix).
La commune est située à l'extrémité septentrionale de la vaste plaine de Bresse et au sud-ouest de la ville de Dole. Le village est desservi par les routes D9 et D13E. Le territoire de la commune, situé dans le Jura, est limitrophe du département voisin, la Saône-et-Loire :
Fretterans (Saône-et-Loire) | Petit-Noir | |||
Authumes (Saône-et-Loire) | N | Petit-Noir | ||
O Neublans-Abergement E | ||||
S | ||||
Mouthier-en-Bresse (Saône-et-Loire) |
Neublanc-Abergement est, avec la commune limitrophe de Petit-Noir, la dernière commune du Jura - et donc de l'ancienne région de Franche-Comté - sur le cours de la rivière Doubs, qui pénètre ensuite dans le département de Saône-et-Loire quelques kilomètres avant de confluer avec la Saône à Verdun.
Urbanisme
Typologie
Neublans-Abergement est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dole, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 87 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (62,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (46,7 %), forêts (31 %), terres arables (14,5 %), zones urbanisées (4,5 %), eaux continentales[Note 3] (3,3 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
L'origine du village serait probablement celtique. Lors de fouilles archéologiques, des objets mérovingiens, notamment des sarcophages, furent trouvés dans la partie basse du village. En 1073, Humbert, seigneur de Neublans et de Navilly, donne l'église de Pontoux et celle du Château de Navilly, aux moines de l'Abbaye Saint-Marcel-lès-Chalon[8] et vers 1120, c'est au tour d'Étienne de Neublans de donner la villa de Pontoux aux mêmes religieux.
1275 : Hugues d'Antigny, seigneur issu de la maison de Vienne, accorde une charte de franchise au village.
Dès le XIIIe siècle, on note la présence d'un château. Au XVe, à la suite d'héritages et partages successifs de la vicomté de Neublans, il semble qu'il y ait eu deux châteaux, détruits par la suite.
1421 : on rapporte le miracle de Sainte Colette, qui venant de Poligny pour se rendre à Seurre, aurait fait halte à Neublans ; les eaux du Doubs étaient hautes : avec son escorte elle traverse la rivière à pied, comme marchant sur les eaux. Dans l'église paroissiale, un vitrail commémore ce pieux événement.
1535 : Philippe de Chabot, autrement connu comme l'Amiral de Brion, est propriétaire d'une partie des terres de Neublans. Il y reçoit le roi François Ier dans son château.
De 1610 à 1612, l'Assemblée des Commissaires chargés de trancher sur la délimitation entre Duché et Comté de Bourgogne siège à Neublans[9],[10].
Seigneurs
La famille seigneuriale de Neublans est d'abord possessionnée dans le nord de la plaine de Bresse, entre Saône (rive gauche, Est) et bas Doubs, depuis le XIe siècle au moins, voire la fin du Xe siècle. C'est une Maison localement puissante, qui ne cesse de grandir par ses alliances, mais aussi de se diviser ; la branche cadette d'Antigny connaîtra un destin illustre sous le nom de Maison de Vienne à partir du XIIIe siècle. En fait, les titulaires de la seigneurie, fractionnée, s'enchevêtrent : l'historien franc-comtois Alphonse Rousset a pu dire (1854) : « Il est extrêmement difficile, pour ne pas dire impossible, d’établir une série exacte des Seigneurs de Neublans, parce que cette terre se divisait entre plusieurs familles dont les titres ne déterminent pas les droits d’une manière précise. Notons en particulier : Les Seigneurs de Neublans de la Maison de Vienne, les Seigneurs de Neublans en la partie de Longwy et les Seigneurs de Neublans en la partie de Rye »[11]. Neublans avait rang de vicomté.
Les tentatives de construction d'une généalogie semblent vouées à n'être que partielles et imprécises. Cependant, il apparaît que les familles de Neublans, de Neublans d'Antigny (alias de Vienne ou d'Antigny ou de Sainte-Croix ensuite), de Chaussin et de Longwy et de Rye, sont étroitement apparentées au début, étant issues d'une même souche et d'un même domaine, ce qui ne les empêche pas d'être rivales voire ennemies à l'occasion ; ainsi les de Vienne et les Longwy se font la guerre en 1275-1283, conflit qui mènera à la mort de Simonin de Longwy en 1283, d'où le mariage de réconciliation en 1288 entre Hugues V de Vienne et Gil(l)e/Gil(l)ette de Chaussin, dame de Longwy en (majeure) partie ; et l'érudit Alphonse Rousset rappelle que le pape Eugène IV accorde en 1436 une dispense de parenté pour le mariage entre Jeanne de Vienne, dame héritière de Neublans, Pagny et Binans, avec Jean III de Longwy sire de Gevry : une union négociée en vue de mettre fin aux guerres et procès entre les deux familles.
Sous toute réserve, cf. les essais de reconstruction et d'interprétation[11],[12],[13] 2 :
Gautier de Neublans, fl. dans la deuxième moitié du XIe siècle, est père d'Étienne Ier de Neublans, † vers 1147, qu'on pense mari de Béatrice de Navilly fille de Guichard, d'où les branches ♠ ♣ ♥ ♦ :
- Le fils aîné d'Étienne Ier : Hugues Ier de Neublans, fl. vers le milieu du XIIe siècle, père de :
- Étienne II, seigneur de Neublans (l'aîné ?), † 1174 ?,
- Hugues II seigneur de Neublans, † après 1200
- Étienne III seigneur de Neublans, † vers 1230
- Hugues III seigneur de Neublans, † vers 1268, 1275 ?
- Étienne IV seigneur de Neublans (vers 1235-1286)
- Guillaume seigneur de Neublans, † vers 1300, x Marguerite de Bellevesvre
- Comtesse, dame de Neublans, x 1° ♥ Jean Ier de Vienne seigneur de Pagny ci-dessous ; 2° Walter d'Hasenbourg/d'Asuel, † 1342, d'où postérité : ainsi se transmet la majeure partie de Neublans
- Guillaume seigneur de Neublans, † vers 1300, x Marguerite de Bellevesvre
- Guillaume de Neublans serait un fils d'Hugues III (avec lequel il passe un accord en 1255) et la souche des seigneurs de Rye ? (thèse d'Alphonse Rousset, contradictoire avec la suivante), père de : Guyot/Guy de Rye seigneur en partie de Neublans, † après 1297, d'où postérité : voir plus bas ♣ (branche de Rye)
- Étienne IV seigneur de Neublans (vers 1235-1286)
- Luquette, fille d'Étienne III et sœur d'Hugues III, x Amaury IV de Joux, d'où succession,
- une sœur d'Hugues III et Luquette serait l'épouse d'Hugues de Rye, par là aussi seigneur en partie de Neublans ? (cette thèse est contradictoire avec la précédente, et suppose une famille de Rye bien antérieure, imaginaire selon Rousset), d'où : Péronne, qui épouserait son cousin germain Guillaume de Rye - fils de Félix de Rye, le frère d'Hugues - d'où : Guillaume, père d'Oudard/Edouard/Eudes, père de Guyot/Guy de Rye seigneur en partie de Neublans, cf. ci-dessus, et plus bas ♣
- Hugues III seigneur de Neublans, † vers 1268, 1275 ?
- Étienne III seigneur de Neublans, † vers 1230
- Hugues II seigneur de Neublans, † après 1200
- Philippe Ier de Neublans (le frère cadet d'Étienne II ?) ; il garde probablement des droits sur Neublans ; de plus les Neublans d'Antigny ont la suzeraineté sur Longwy ; † vers 1204 ou dès 1180 ? ; il épouse Églantine de Pouilly (héritière d'un vaste domaine saônois, proche de Neublans, situé dans l'île de Pagny entre Doubs et Saône à proximité de leur confluent, avec Pouilly, Pagny, Seurre et Saint-Georges : motte et château au sud de Seurre), d'où :
- Hugues (II) sire de Pagny,
- Eudes de Neublans, sire de Bellevesvre : Postérité, dont Hugues de Neublans, mari d'Isabelle de Chaix et père de Marguerite de Bellevesvre qui épouse Gaucher II de Commercy,
- et leur frère Guillaume Ier de Neublans d'Antigny, seigneur de Pagny et de Seurre, † vers 1228, premier mari de Flore d'Antigny (son second mari est Simon II de Chaussin ci-dessous) ; parents de :
- Philippe Ier (le cadet), † vers 1250, seigneur d'Antigny, x Elisabeth/Isabelle de Champlitte fille de Guillaume d'Achaïe ci-dessous,
- et Hugues (III) de Neublans d'Antigny (l'aîné) : il épouse Béatrice de Mâcon-Vienne, dame de Sainte-Croix, Pymont (à Boyer), Lons en partie avec Pymont (Jura), et Mirebel, héritière du comté de Vienne, issue d'Étienne Ier comte de Bourgogne, de Mâcon et de Vienne :
- leur cadet, Henri Ier dit d'Antigny, comte de Vienne vers 1247-1250 (Henri II), poursuit les sires de Ste-Croix,
- Leur fils aîné Hugues (IV), comte de Vienne, † vers 1277, seigneur de Pagny, Seurre, Lons en partie, Mirebel, accède au comté de Vienne (vers 1250-1263) et fonde l'illustre et prolifique Maison de Vienne ; il épouse Alix/Alais de Faucogney, fille d'Aimon III seigneur de Faucogney, Villersexel et vicomte de Vesoul, d'où :
- Philippe Ier ou II de Vienne (1240-1303) (son frère cadet Jean poursuit les sires de Mirebel, d'où l'amiral de Vienne), épouse en deuxièmes noces Jeanne fille d'Aimon II de Genève, d'où :
- son fils cadet Jean Ier de Vienne seigneur de Pagny, † 1328 (son demi-frère aîné Hugues V, † 1316, fils de Philippe et d'Agnès de Chalon-Bourgogne, épouse 1° ♦ Gil(l)e/Gil(l)ette de Chaussin dame de Longwy ci-dessous, d'où les seigneurs de Seurre, Longwy en majeure partie, et aussi de Sainte-Croix par un héritage : cf. leur arrière-petit-fils Guillaume ; et 2° Marguerite de Montmorot et Ruffey, d'où les seigneurs de Lons et Pymont (Jura), puis de Ruffey et Montmorot, Chevreaux, Antigny, Commarin) ; il épouse ♠ Comtesse, dame de Neublans ci-dessus, fille de Guillaume de Neublans et de Marguerite de Bellevesvre, d'où :
- Philippe de Vienne (II ou III de Pagny), † 1353, x Jeanne de Chambly (fille de Pierre sire de Neaufles et de Torigni, et d'Isabelle fille d'Hugues IV duc de Bourgogne et Béatrice de Champagne-Navarre) ; parents de :
- Hugues de Vienne, † 1374, x Henriette de Chalon-Auxerre, dame de Binans, fille de Jean II comte d'Auxerre et de Tonnerre et d'Alix de Bourgogne-Montbéliard ; parents de :
- Jean de Vienne à la (grande ou longue) Barbe (Jean II de Pagny), † 1436, x 1383 Henriette de Vergy (veuve avec postérité de Jean (II) de Longwy ♦ ci-dessous), sans postérité,
- son frère Henri de Vienne, † 1429, est seigneur de Neublans, x Jeanne de Gouhenans, d'où :
- Jean, † 1430, seigneur de Neublans, x 1405 Henriette de Gran(d)son-Pesmes fille de Jean Ier, d'où :
- Gérard/Girard (Ier de Pagny), † vers 1437 sans postérité, hérite Pagny et Binans de son grand-oncle Jean II à la Barbe,
- et sa sœur Jeanne de Vienne, † 1472, dame de Neublans, Pagny, Binans, x 1436 Jean II ou III de Longwy seigneur de Givry/Gevry, † vers 1462, ci-dessous ♦...
- Jean, † 1430, seigneur de Neublans, x 1405 Henriette de Gran(d)son-Pesmes fille de Jean Ier, d'où :
- Hugues de Vienne, † 1374, x Henriette de Chalon-Auxerre, dame de Binans, fille de Jean II comte d'Auxerre et de Tonnerre et d'Alix de Bourgogne-Montbéliard ; parents de :
- Philippe de Vienne (II ou III de Pagny), † 1353, x Jeanne de Chambly (fille de Pierre sire de Neaufles et de Torigni, et d'Isabelle fille d'Hugues IV duc de Bourgogne et Béatrice de Champagne-Navarre) ; parents de :
- son fils cadet Jean Ier de Vienne seigneur de Pagny, † 1328 (son demi-frère aîné Hugues V, † 1316, fils de Philippe et d'Agnès de Chalon-Bourgogne, épouse 1° ♦ Gil(l)e/Gil(l)ette de Chaussin dame de Longwy ci-dessous, d'où les seigneurs de Seurre, Longwy en majeure partie, et aussi de Sainte-Croix par un héritage : cf. leur arrière-petit-fils Guillaume ; et 2° Marguerite de Montmorot et Ruffey, d'où les seigneurs de Lons et Pymont (Jura), puis de Ruffey et Montmorot, Chevreaux, Antigny, Commarin) ; il épouse ♠ Comtesse, dame de Neublans ci-dessus, fille de Guillaume de Neublans et de Marguerite de Bellevesvre, d'où :
- Philippe Ier ou II de Vienne (1240-1303) (son frère cadet Jean poursuit les sires de Mirebel, d'où l'amiral de Vienne), épouse en deuxièmes noces Jeanne fille d'Aimon II de Genève, d'où :
Ainsi, la branche aînée ♠ a reçu la seigneurie principale de Neublans, donc Étienne II et ses descendants ci-dessus. La branche cadette ♥ de Vienne-Pagny a sans doute gardé des droits secondaires, comme la branche ♦ de Chaussin-Longwy qui vient juste après. De toute façon, les droits de la famille de Vienne sur Neublans deviennent éclatants par le mariage de Jean Ier de Vienne seigneur de Pagny ci-dessus avec Comtesse de Neublans.
Hugues cité plus haut donnant une charte en 1275, est-il Hugues III de Neublans ci-dessus, ou plutôt Hugues (IV) d'Antigny comte de Vienne ?
- Un frère cadet d'Hugues Ier (deux fils d'Etienne Ier) : Gautier (II), sire de Navilly, marie Mathilde de La Ferté ; ils sont les parents de Marguerite dame de Navilly, femme vers 1166/1170 d'Hugues le Roux (1122-1171), seigneur de Meursault, fils puîné du duc Hugues II de Bourgogne ; et Andrée, épouse d'Hugues de Palleau.
- Un autre frère cadet d'Hugues Ier : Simon Ier de Chaussin, † vers 1158, père de :
- Mathé(e)/Mathey/Mathieu Ier, seigneur de Chaussin, † vers 1204, (est-ce le même que Mathée mari d'une Elisabeth, cités en 1153 comme bienfaiteurs de St-Bénigne de Dijon ?), père de :
- Simon II de Chaussin, † vers 1238/1245, vassal en 1222 et 1233 du duc de Bourgogne Hugues IV pour Tavaux (les Chaussin sont tiraillés entre l'hommage au duc ou au comte de Bourgogne), deuxième mari de Flore d'Antigny ci-dessus (Simon II aurait aussi épousé Alix de Champlitte-Pontailler, demi-tante de son gendre Eudes de Champlitte ci-après en tant que fille de Guillaume Ier prince d'Achaïe et de sa troisième femme Eustachie de Courtenay fille de Pierre : d'où postérité ?), d'où :
- Pérenelle/Perrette, † vers 1255, x Eudes II de Champlitte, né vers 1195 ?-† 1251, seigneur de Lamarche, fils de Guillaume de Champlitte prince d'Achaïe (vers 1160-vers 1209) et de sa première femme Alix/Adélaïde fille d'Anséric III-IV de Montréal, d'où :
- Simon/Simonin de Lamarche et Chaussin, né vers 1245 ?, x 1° Alix, puis x 2° Agathe/Égidie fille d'Hugues (IV) de Vienne ci-dessus ; par 2°, père de :
- Mathilde/Mahaut de Lamarche et Chaussin, † 1330, femme de Gautier II de Montfaucon, d'où la suite des seigneurs de Montfaucon, Lamarche et Chaussin, puis des comtes de Montbéliard
- Simon/Simonin de Lamarche et Chaussin, né vers 1245 ?, x 1° Alix, puis x 2° Agathe/Égidie fille d'Hugues (IV) de Vienne ci-dessus ; par 2°, père de :
- Mathé(e)/Mathey/Mathieu Ier de Chaussin et de Longvy, † 1284 (sans doute fils de Simon II) ; il fait hommage en 1257 — puis son neveu Simonin en 1267 — au comte de Bourgogne (Hugues de Chalon ou son père le comte-régent Jean l'Antique). Il s'intitule sire de Longwy/Longvy (au nord de Neublans), partie de la ; x Gil(l)e de Rahon fille de Mathieu de Rahon, d'où :
- Simon III de Chaussin ou Simonin, seigneur de Longwy, † 1283 dans la guerre contre les de Vienne (voir ci-dessus), époux de Marguerite, fille de Perrot de Bellevesvre, (parfois donné comme le fils de Jean Ier qui suit, et qui serait alors son père et non son frère ?) ; père de :
- Gil(l)e (Gil(l)ette) de Chaussin, dame de Longwy en partie (la ville et le Bourg-Dessous), première femme en 1288 d'Hugues V de Vienne seigneur de Seurre et de Lons en partie, le demi-frère aîné de ♥ Jean Ier de Vienne de Pagny ci-dessus (cf. l'article Ste-Croix) ; Gile meurt peu de temps après, en laissant un fils, Guillaume Ier-II de Vienne seigneur de Seurre et de Longwy : père lui-même de Jacques Ier de Longwy et d'Hugues VI de Seurre — ce dernier étant père de Guillaume II-III-IV), d'où la suite des seigneurs de Longwy en majeure partie ; les personnages qui suivent restent seigneurs secondaires de Longvy,
- Jean Ier de Longwy, sire de Rahon[14] et de Longwy en partie : le Bourg-Dessus (ou de tout le fief si Simon/Simonin III qui précède est son fils plutôt que son frère ?), (est-ce le même Jean de Longwy-Chaussin - à moins que ce soit Mathieu/Mathée - qui marie Guillemette Bezort de Chazeu(l), Lucenay et Bussy, et est le père d'Agnès de Chaussin, femme vers 1280 de Jean III de Châtillon-en-Bazois ?), père de :
- Simone, x Aymon de Faucogney seigneur de Villersexel, † 1309
- et Mathée/Mathieu II de Longwy seigneur de Rahon ; il épouse en 1314/1324 Alix, fille de ♥ Hugues V de Vienne et de sa deuxième épouse Marguerite dame de Montmorot et Ruffey ; Mathée donne à sa femme Alix, en douaire, Rahon, Port-Albey/Port-Aubert et Molay, Précey/Parrecey ; parents de :
- Henri de Longwy seigneur de Rahon, † vers 1390, x Philiberte de Bourgogne-Montaigu, fille de Philibert de Couches (il x aussi Jeanne, † 1373, fille d'Henri de Faucogney, dame de Gevry/Givry, sans postérité, mais elle lui laisse cette terre), d'où :
- Jean (II) de Longwy seigneur héritier de Rahon et Gevry, † avant son père Henri, x Henriette de Vergy († 1427 ; fille de Guillaume II-III de Vergy seigneur de Mirebeau et Fontaine-Française, et de Jeanne de Montfaucon-Montbéliard ; voir ci-dessus son remariage sans postérité avec ♥ Jean II de Vienne de Pagny à la Barbe) ; parents de :
- Mathée/Mathieu III de Longwy, seigneur de Givry et Rahon, x 1396 Bonne de La Trémoille, fille de Guillaume seigneur d'Uchon et Bourbon-Lancy, et sœur de Guy de La Trémoille — comte de Joigny et sire d'Antigny par sa femme la comtesse Marguerite, fille de Miles II de Noyers comte de Joigny et seigneur d'Antigny ; parents de :
- leur fils cadet, Olivier de Longwy, † 1463 sans postérité de sa femme Claudine fille de Guillaume de Faucogney-Villersexel-Clairvaux, est seigneur de Longepierre et de Rahon, qui à sa mort retournent à ses neveux, fils de son frère aîné Jean II-III
- l'aîné, Jean II (ou III) de Longwy seigneur de Givry/Gevry, † 1462/1463 ; x 1436 ♥ Jeanne de Vienne dame de Neublans, Pagny, Binans, † 1472, ci-dessus...
- Mathée/Mathieu III de Longwy, seigneur de Givry et Rahon, x 1396 Bonne de La Trémoille, fille de Guillaume seigneur d'Uchon et Bourbon-Lancy, et sœur de Guy de La Trémoille — comte de Joigny et sire d'Antigny par sa femme la comtesse Marguerite, fille de Miles II de Noyers comte de Joigny et seigneur d'Antigny ; parents de :
- Jean (II) de Longwy seigneur héritier de Rahon et Gevry, † avant son père Henri, x Henriette de Vergy († 1427 ; fille de Guillaume II-III de Vergy seigneur de Mirebeau et Fontaine-Française, et de Jeanne de Montfaucon-Montbéliard ; voir ci-dessus son remariage sans postérité avec ♥ Jean II de Vienne de Pagny à la Barbe) ; parents de :
- Henri de Longwy seigneur de Rahon, † vers 1390, x Philiberte de Bourgogne-Montaigu, fille de Philibert de Couches (il x aussi Jeanne, † 1373, fille d'Henri de Faucogney, dame de Gevry/Givry, sans postérité, mais elle lui laisse cette terre), d'où :
- Simon III de Chaussin ou Simonin, seigneur de Longwy, † 1283 dans la guerre contre les de Vienne (voir ci-dessus), époux de Marguerite, fille de Perrot de Bellevesvre, (parfois donné comme le fils de Jean Ier qui suit, et qui serait alors son père et non son frère ?) ; père de :
- Pérenelle/Perrette, † vers 1255, x Eudes II de Champlitte, né vers 1195 ?-† 1251, seigneur de Lamarche, fils de Guillaume de Champlitte prince d'Achaïe (vers 1160-vers 1209) et de sa première femme Alix/Adélaïde fille d'Anséric III-IV de Montréal, d'où :
- Simon II de Chaussin, † vers 1238/1245, vassal en 1222 et 1233 du duc de Bourgogne Hugues IV pour Tavaux (les Chaussin sont tiraillés entre l'hommage au duc ou au comte de Bourgogne), deuxième mari de Flore d'Antigny ci-dessus (Simon II aurait aussi épousé Alix de Champlitte-Pontailler, demi-tante de son gendre Eudes de Champlitte ci-après en tant que fille de Guillaume Ier prince d'Achaïe et de sa troisième femme Eustachie de Courtenay fille de Pierre : d'où postérité ?), d'où :
Les branches ♠ ♥ et ♦ sont ainsi réunies. La réunion avec la ♣ branche de Rye se fera plus loin.
... Pour le moment, il vient les fils de Jean II-III de Longwy de Gevry, et de sa femme Jeanne de Vienne dame de Pagny et de Neublans :
- Gérard de Longwy (II de Pagny), sire de Neublans, x 1465 Jeanne fille de Thiébaud IX de Neufchâtel, sans postérité,
- Jean III de Longwy et de Pagny, sire de Neublans, x 1475 Philiberte, fille de Pierre de Bauffremont-Scey sire de Charny et de Marie de Bourgogne (fille naturelle du duc Philippe le Bon), sans postérité,
- Étienne de Longvy, évêque de Mâcon en 1485-1510,
- Jeanne ou Henriette, x Guillaume ou Guy de La Baume-Montrevel, seigneur d'Irlains/Illains : grands-parents du cardinal Claude évêque de Besançon (fils de leur fils Claude, et neveu de leur fils Marc comte de Montrevel ; neveu aussi de leur fille Jeanne de La Baume qui épouse ♣ Simon de Rye, d'où Joachim de Rye ci-dessous),
- et Philippe de Longwy, seigneur de Neublans, Pagny, Givry/Gevry, Longepierre, Rahon, Binans, x 1481 Jeanne de Bauffremont-Scey dame de Mirebeau et Fontaine-Française [sœur de Philiberte ci-dessus et petite-fille de Philippe le Bon duc de Bourgogne ; leur sœur Antoinette de Bauffremont, comtesse de Charny, épousa Antoine de Luxembourg, comte de Brienne : d'où Philiberte de Luxembourg, comtesse de Charny († 1539), qui se mariera avec Jean IV de Chalon-Arlay (1443-1502) prince d'Orange, parents de Philibert de Chalon et de Claude mère de René de Nassau-Chalon († 1544 : extinction de cette famille) ; les trois sœurs étaient aussi issues de Guillaume II-III de Vergy sire de Mirebeau et Fontaine-Française ci-dessus : car leur père Pierre de Bauffremont était le fils d'Henri de Bauffremont baron de Scey et de Jeanne de Vergy, dame de Charny, Mirebeau et Fontaine-Française, arrière-petite-fille de Guillaume II-III de Vergy, petite-nièce d'Henriette de Vergy ci-dessus — la femme de ♦ Jean (II) de Longwy et de ♥ Jean de Vienne à la Barbe — et veuve sans postérité de Jean III de Montfaucon], d'où :
- Jean IV de Longwy sire de Pagny, Neublans, Gevry [sa fratrie rassemble : - Antoine sire de Rahon ; - Christophe seigneur de Longepierre, Rahon et Binans, mari d'Anne fille de Ferdinand de Neufchâtel-Montaigu : parents d'Antoinette de Longwy dame de Rahon, Binans et Montaigu, la femme de ♣ Joachim de Rye ci-dessus et ci-dessous, d'où la suite des sires de Rahon, Binans, Montaigu ; - Étienne ; - Claude, cardinal de Givry, 1481-1561, évêque de Mâcon, Langres, Poitiers, Périgueux, Amiens ; - Charlotte, x Charles de Bauffremont-Scey ; - Jeanne, x Guy III de Scépeaux]. Il épouse Jeanne d'Angoulême (Maison capétienne de Valois, branche d'Orléans-Angoulême), † 1538, fille de Charles et sœur naturelle du roi François Ier ; parents de :
- Françoise de Longwy, comtesse de Charny et de Buzançais, dame de Pagny, Mirebeau et Neublans (sa sœur cadette Jacqueline de Longwy comtesse de Bar-sur-Seine, † 1561, x Louis III le Bon, duc de Montpensier : d'où une postérité exceptionnelle), épouse en 1526 Philippe Chabot dit l'amiral de Brion (1492-1543), d'où :
- Léonor Chabot, † 1597, comte de Charny et Buzançais, baron de Pagny et Gevry (Mirebeau va à son frère cadet François Chabot sire de Fontaine-Française et, par son mariage, de Lugny), marié en deuxièmes noces à sa cousine aux 2e et 3e °, Françoise de Rye, dite dame de Longwy (si cela est confirmé, ce doit être des parts secondaires de Longwy, venues à son mari Léonor ou à elle-même par sa mère et son arrière-grand-mère de Longwy : le Bourg-Dessus, sans doute ; la majeure part, ou baronnie de Longwy avec la ville et le Bourg-Dessous, est aux descendants d'Hugues V de Vienne, voir plus haut), fille unique de Joachim seigneur de Rye (branche de Rye ♣) (descendant de Guyot de Rye ci-dessus ; chevalier de la Toison d'Or, petit-fils de Jeanne/Henriette de Longwy, la tante de Jean IV, ci-dessus) et d'Antoinette de Longwy dame de Rahon, Binans, Montaigu (fille de Christophe de Rahon, frère cadet de Jean IV de Longwy, ci-dessus), d'où :
- Marguerite Chabot (1565-1652), comtesse de Charny, dame de Neublans, Pagny, Givry, Rahon, Binans, Montaigu pour moitié, mariée en 1583 à Charles Ier de Lorraine-Guise, duc d'Elbeuf (1556-1605), d'où postérité :
- Charles II de Lorraine-Guise, duc d'Elbeuf (1596-1657 ; il reçoit Pagny, Neublans (mais son frère Henri Cadet la Perle en est aussi dit le vicomte) et Rahon ; mari en 1619 de Catherine-Henriette de Bourbon (1596-1663), dite Mademoiselle de Vendôme, fille légitimée du roi Henri IV et de Gabrielle d'Estrées ; parents, entre autres enfants,
- du duc Charles III (1620-1692)
- et de Marie-Marguerite-Ignace de Lorraine (1628-1679), dite Mademoiselle d'Elbeuf, qui hérite de Pagny (qu'elle cède en 1675 à son cousin germain Louis XIV) et de Rahon (qu'elle laisse à ses nièces, filles de François-Marie de Lillebonne : Béatrice-Hiéronyme, mademoiselle de Lillebonne, abbesse de Remiremont ; puis Elisabeth-Thérèse, mademoiselle de Commercy, femme du prince d'Epinoy et comtesse de Saint-Pol)
- son frère cadet Henri Cadet la Perle, né à Pagny le 20 mars 1601, † 1666 ; comte d'Harcourt, d'Armagnac, de Charny et de Brionne, vicomte de Marsan, de Pagny et de Neublans, baron de Binans, seigneur de Gevry et de Montaigu en partie ; époux de Marguerite du Cambout ; parents de :
- Louis de Lorraine d'Armagnac (1641-1718 ; d'où postérité : les Savoie-rois d'Italie et les Grimaldi princes de Monaco en descendent) ; et du sulfureux Philippe, dit le chevalier de Lorraine.
- Charles II de Lorraine-Guise, duc d'Elbeuf (1596-1657 ; il reçoit Pagny, Neublans (mais son frère Henri Cadet la Perle en est aussi dit le vicomte) et Rahon ; mari en 1619 de Catherine-Henriette de Bourbon (1596-1663), dite Mademoiselle de Vendôme, fille légitimée du roi Henri IV et de Gabrielle d'Estrées ; parents, entre autres enfants,
- Marguerite Chabot (1565-1652), comtesse de Charny, dame de Neublans, Pagny, Givry, Rahon, Binans, Montaigu pour moitié, mariée en 1583 à Charles Ier de Lorraine-Guise, duc d'Elbeuf (1556-1605), d'où postérité :
- Françoise de Longwy, veuve de l'amiral Chabot, épouse Jacques de Pérusse d'Escars, d'où : Anne de Pérusse des Cars, 2e cardinal de Givry, évêque de Lisieux puis de Metz.
- Léonor Chabot, † 1597, comte de Charny et Buzançais, baron de Pagny et Gevry (Mirebeau va à son frère cadet François Chabot sire de Fontaine-Française et, par son mariage, de Lugny), marié en deuxièmes noces à sa cousine aux 2e et 3e °, Françoise de Rye, dite dame de Longwy (si cela est confirmé, ce doit être des parts secondaires de Longwy, venues à son mari Léonor ou à elle-même par sa mère et son arrière-grand-mère de Longwy : le Bourg-Dessus, sans doute ; la majeure part, ou baronnie de Longwy avec la ville et le Bourg-Dessous, est aux descendants d'Hugues V de Vienne, voir plus haut), fille unique de Joachim seigneur de Rye (branche de Rye ♣) (descendant de Guyot de Rye ci-dessus ; chevalier de la Toison d'Or, petit-fils de Jeanne/Henriette de Longwy, la tante de Jean IV, ci-dessus) et d'Antoinette de Longwy dame de Rahon, Binans, Montaigu (fille de Christophe de Rahon, frère cadet de Jean IV de Longwy, ci-dessus), d'où :
- Françoise de Longwy, comtesse de Charny et de Buzançais, dame de Pagny, Mirebeau et Neublans (sa sœur cadette Jacqueline de Longwy comtesse de Bar-sur-Seine, † 1561, x Louis III le Bon, duc de Montpensier : d'où une postérité exceptionnelle), épouse en 1526 Philippe Chabot dit l'amiral de Brion (1492-1543), d'où :
- Jean IV de Longwy sire de Pagny, Neublans, Gevry [sa fratrie rassemble : - Antoine sire de Rahon ; - Christophe seigneur de Longepierre, Rahon et Binans, mari d'Anne fille de Ferdinand de Neufchâtel-Montaigu : parents d'Antoinette de Longwy dame de Rahon, Binans et Montaigu, la femme de ♣ Joachim de Rye ci-dessus et ci-dessous, d'où la suite des sires de Rahon, Binans, Montaigu ; - Étienne ; - Claude, cardinal de Givry, 1481-1561, évêque de Mâcon, Langres, Poitiers, Périgueux, Amiens ; - Charlotte, x Charles de Bauffremont-Scey ; - Jeanne, x Guy III de Scépeaux]. Il épouse Jeanne d'Angoulême (Maison capétienne de Valois, branche d'Orléans-Angoulême), † 1538, fille de Charles et sœur naturelle du roi François Ier ; parents de :
Mais après la mort du duc Charles II, les Lorraine d'Elbeuf, très endettés, doivent abandonner plusieurs de leurs biens à partir de 1659, dont Neublans : « Jean Bouhelier, conseiller au Parlement de Dijon achète la vicomté de Neublans et la revend le 13 octobre 1685, à Étienne Richard, seigneur de Blégny. Mais Jean-Claude-Joseph de Froissard, marquis de Broissia, seigneur de Montagna et de Noire(s), obtint de Louis XIV le retrait féodal de cette seigneurie et força Étienne Richard de Blégny, chanoine de Baume, et Pierre Richard, son frère, à la lui vendre, ce qui eut lieu le 3 juillet 1703. Ce seigneur réunit toute la seigneurie-vicomté de Neublans en rachetant une fraction de la part de Rye qui était encore aux mains de monsieur de Fussey seigneur de Chazelles (Chazelles ?), et il fit commencer le beau château qu’on voit aujourd’hui : il y mourut en 1750. Cette propriété appartient actuellement aux héritiers du comte Philippe-Bonaventure de Froissard-Broissia. Ce château a été bâti au commencement du XVIIIe siècle, sur l’emplacement de l’ancien. Construit en briques, il se compose d’un rez-de-chaussée, d’un entresol, de trois étages et de vastes bâtiments de dépendances. Ses faces extérieures sont décorées de 27 pilastres de l’ordre corinthien. La porte est précédée de deux lions en pierre s’appuyant sur les armoiries de la famille de Froissard-Broissia. Une très belle avenue, partant du château, se dirige à l’est, sur une longueur de 5 km. Le château de Neublans est sans contredit le plus monumental du Jura » (d'après le texte d'Alphonse Rousset, 1854[11],).
Catastrophe aérienne à Neublans (28 août 1939)
À la fin du mois d'août 1939, la menace hitlérienne se précise. Les unités de l'Armée de l'Air reçoivent l'ordre de rejoindre leur terrain opérationnel. Dans ce cadre, le 28 août vers 8 heures, le groupe de chasse III/3 équipé de Morane MS 406 quitte Dijon pour rejoindre Salon-de-Provence. Arrivée peu après au-dessus de la vallée du Doubs, la 6e escadrille se trouve en présence d'un épais brouillard. Le leader qui est en tête, décide de percer par le dessous : descendus à quelques mètres d'altitude, six avions percutent la colline située sur les communes de Neublans (Jura) et Authumes (Saône-et-Loire) .
Le bilan de la catastrophe est lourd : trois morts, trois blessés et six appareils hors de combat[15].
1943-1944 : Dans la France occupée, Neublans se trouve en zone dite « libre », la ligne de démarcation s'arrêtant au Doubs. Des Résistants du Groupe Bruckmaster provoquent plusieurs déraillements de trains sur la ligne de chemin de fer Dole-Chalon-sur-Saône[16].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].
En 2018, la commune comptait 543 habitants[Note 4], en augmentation de 2,45 % par rapport à 2013 (Jura : −0,29 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
Voies
36 odonymes recensés à Neublans-Abergement au 25 novembre 2013 | |||||||||||||||
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Allée | Avenue | Bld | Chemin | Cours | Impasse | Montée | Passage | Place | Quai | Rd-point | Route | Rue | Ruelle | Autres | Total |
0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 14 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 4 | 18 [Note 5] | 0 | 0 | 36 |
Notes « N » | |||||||||||||||
Sources : rue-ville.info & annuaire-mairie.fr & OpenStreetMap |
Édifices et sites
Cette commune présente un intérêt architectural par la présence d'un château du XVIIIe siècle de style néo-classique. Les toitures et certaines pièces d'écuries sont inscrites à l'inventaire des Monuments Historiques[21]. La Révolution ayant stoppé l'avancement de sa construction, l'aile droite n'a jamais été terminée. Il englobe par ailleurs les restes du précédent château. Dominant la plaine du Finage il se voit de très loin, comme le suggère l'expression locale « Le château de Neublans, quand on le voit on n'est pas dedans »[réf. souhaitée]. Aujourd'hui résidence privée, il ne se visite pas.
Au carrefour face à l'entrée du château, une croix de pierre, dite « patibulaire », marquerait l'ancien emplacement du gibet.
L'église paroissiale, commencée au XVe siècle, a été plusieurs fois remaniée au fil des siècles. Créée en 2010, l'association SENA (Sauvegardons l'Église de Neublans-Abergement) a pour objectif de réunir des fonds pour aider à la restauration de l'église et de demander son inscription à l'inventaire des Monuments Historiques. Sur le parvis, on remarque un beau calvaire récemment restauré.
Neublans est aussi riche d'un petit patrimoine rural : lavoir, fontaines, puits, croix, chambres à four, pigeonnier... parfois bien caché. Le matériau de construction dominant est la brique rouge. Au bas de Neublans une borne du XVIIe siècle rappelle l'ancienne frontière entre Comté et Bourgogne (voir 1610).
À l'Abergement se remarque une fontaine d'époque romane. Le nom même d'« Abergement Saint Jean » viendrait de propriétés ou d'un établissement autrefois installé par les Templiers de l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem. Une partie de la forêt porte encore l'appellation de « Bois du Temple ».
Sur le territoire de la commune, se trouvent deux étangs: l'étang de Barbe, à l'Est, près du bois de Chaussemourot, et l'étang du Meix, au Sud, en direction de la plaine de Bresse.
Personnalités liées à la commune
- Jacques Curasson (1770 - 1841) avocat, journaliste et fondateur de la Gazette de Franche-Comté. (biographie de J. Curasson par A. Estignard)
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Dont une Rue du 11-Novembre et une Rue du 8-Mai
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Cartulaire de l'Abbaye Saint-Marcel-lès-Chalon: Charte XXXIX, an 1073 Carta de Pontidoti
- sources : « Précis statistique de l'arrondissement de Dole » A. Marquiset (ed.1841)
- « Dictionnaire géographique des Communes du Jura »- A. Rousset (ed.1853-1857)
- « Neublans », sur Cegfc-Centre d'entraide généalogique de Franche-Comté, d'après le Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, t IV, 1854, par Alphonse Rousset.
- « Rye, p. 508-515 », sur Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, t. V, 1857, par Alphonse Rousset.
- « Longwy-sur-le-Doubs », sur Cegfc-Centre d'entraide généalogique de Franche-Comté, d'après le Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, t III, 1854, par Alphonse Rousset.
- « Rahon », sur CEGFC, d'après le Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, par Alphonse Rousset, t. V, 1854.
- Service Historique de l'Armée de l'Air, Aéro Journal avril-mai 2000, archives municipales des communes concernées, Le Réveil du 27/10/45, Histavia21...
- « Un enfant de troupe dans la Résistance louhannaise » - R. FICHET (ed. L'Harmattan - 2001)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Château de Neublans », notice no PA00101971, base Mérimée, ministère français de la Culture consultée le 31 août 2011
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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