Parcey

Parcey est une commune française située dans le département du Jura en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Parçay (homonymie).

Parcey

L'église Saint-Germain.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Jura
Arrondissement Dole
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Grand Dole
Maire
Mandat
Céline Labourot
2020-2026
Code postal 39100
Code commune 39405
Démographie
Population
municipale
986 hab. (2018 )
Densité 110 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 01′ 24″ nord, 5° 29′ 15″ est
Altitude Min. 192 m
Max. 215 m
Superficie 8,94 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Dole
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Dole-2
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Parcey
Géolocalisation sur la carte : Jura
Parcey
Géolocalisation sur la carte : France
Parcey
Géolocalisation sur la carte : France
Parcey
Liens
Site web parcey.fr

    Ses habitants sont surnommés les Parcillons et Parcillonnes.

    Géographie

    L'altitude moyenne de Parcey est de 199 mètres environ. Sa superficie est de 8.94 km². Sa latitude est de 47.023 degrés Nord et sa longitude de 5.484 degrés Est. Les villes et villages proches de Parcey sont : Villette-lès-Dole (39100) à 2.73 km, Nevy-lès-Dole (39380) à 3.48 km, Gevry (39100) à 3.51 km, Rahon (39120) à 4.50 km, Choisey (39100) à 4.80 km.  (Les distances avec ces communes proches de Parcey sont calculées à vol d'oiseau

    Parcey est limité au nord et à l'est par la route nationale 5, au sud par la Loue, à l'ouest par le Doubs.

    Situation de Parcey.

    Hydrographie

    Le Doubs, la Loue, la Clauge sont les principaux cours d'eau qui traversent Parcey.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Parcey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dole, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 87 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (60,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,5 %), zones urbanisées (16,9 %), forêts (15,6 %), zones agricoles hétérogènes (6,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,2 %), eaux continentales[Note 3] (1,8 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Anciennement Parrecey, dont l'église fut donnée à l'Abbaye Saint-Marcel-lès-Chalon vers 1090[8]

    Légende

    Parcey était autrefois, selon la légende, un immense lac bordé de sombres forêts avec sur les rives de belles bâtisses seigneuriales.

    Euriette fut enfermée par son père dans une haute tour qui domine le lac. En face son amant vivait dans le village de Montbarrey. Par une nuit noire, le chevalier tente de traverser le lac, guidé par un flambeau que malheureusement le vent éteint. Le chevalier est englouti par les eaux. Désespérée, la jeune fille fait vider le lac pour le retrouver : le lac est percé à son extrémité d’où le nom de Perrecey puis Parcey.

    Seconde Guerre mondiale

    En 1940 après une guerre éclair, l'Alsace et une partie de la Lorraine sont annexées à l'Allemagne. Dans la France occupée, la Franche-Comté, région frontalière, occupe une place stratégique. C'est la seule région à être éclatée en trois zone : interdite au nord, occupée sur une petite partie du pays dolois, et libre au sud. En effet, les accords d'Armistice du 22 juin 1940 ont coupé la France en deux, le long d'une ligne en forme de M qui part du versant atlantique des Pyrénées et traverse la Franche-Comté suivre la Loue, puis passer entre Arbois et Poligny, couper le Haut-Jura en diagonale et aboutir à la frontière suisse.

    Dès 1940, un poste de police qui contrôle le passage est installé sur le pont de Parcey. Des douaniers sont cantonnés à proximité. Rendre visite à ses parents du village voisin, ou même cultiver ses champs de l'autre côté de la ligne, ne peut se faire que muni d'un laissez-passer. Tous ceux qui sont recherchés par les Allemands, réfractaires au STO (service du travail obligatoire), résistants, déserteurs, prisonniers évadés, passent clandestinement, souvent en barque.

    Des passeurs organisent le franchissement. Parmi les plus efficaces, Fernand Valnet, marchand de fourrage d'une cinquantaine d'années, né à La Bretenière (Doubs), a déjà passé fin 1941 environ 10 000 personnes, 600 prisonniers évadés, et 60 000 lettres, souvent dans le secteur de Mouchard. Il accepte les dons, selon les moyens des clandestins, et donne de l'argent à ceux qui en ont besoin. Arrêté en , il ne reviendra pas du camp de Buchenwald (source Médiathèque de Dole).

     Deux stèles de chaque côté du pont en souvenir des évadés, résistants passeurs rappellent cette ligne de démarcation que la Loue matérialisait.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    vers 1842 18.. Cour    
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mars 2008 Christine Jeannin    
    mars 2008 mars 2014 Brigitte Bonnard-Ongenaed[9]    
    mars 2014 mai 2020 Jean-Pierre Faivre DVD Retraité
    mai 2020 En cours Céline Labourot [10]    

    Démographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[12].

    En 2018, la commune comptait 986 habitants[Note 4], en augmentation de 2,07 % par rapport à 2013 (Jura : −0,29 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    572685605664734800777814756
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    730745725651672666613623595
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    603560512506545534537589562
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    663676659735818838918943972
    2018 - - - - - - - -
    986--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Le nombre de logements sur la commune a été estimé à 414 en 2007. Ces logements se composent de 382 résidences principales, 6 résidences secondaires ou occasionnels ainsi que 26 logements vacants. 

    Économie

    Les Moulins de Parcey existent depuis 1529. La minoterie prospère grâce à la force hydraulique de la rivière La Loue.

    En 1724, le seigneur de la Loye autorise Joseph Roland, le propriétaire du site à construire un barrage sur La Loue. Au fil du temps, meules et turbines améliorent la productivité. Il faut dire que la situation géographique entre Dole et Lons-le-Saunier est idéale.

    Ensuite, le site était la propriété de la famille Cantenot, qui possède jusqu’à trois unités de production dans la région. Dans les années 1980, Paul Cantenot adhère au groupement de Banette. C’est un précurseur qui développe en parallèle une activité de commercialisation de silos à farine. Comme il n’a pas de successeur, il se tourne vers Joseph Nicot, meunier à Chagny, qui acquiert 51 % du capital aux côtés des coopératives Beaune - Verdun - Seurre et Interval. Les Moulins de Parcey rejoignent les Moulins Joseph Nicot en 1990.

    Les Moulins de Parcey conservent leur autonomie et leur culture franc-comtoise, le sens du service et de la proximité.

    Culture et patrimoine

    Réserve naturelle

    Une réserve naturelle se trouve sur la commune, une réserve naturelle nationale (RNN) :

    Voies

    40 odonymes recensés à Parcey
    au
    Allée Avenue Bld Chemin Cours Impasse Montée Passage Place Quai Rd-point Route Rue Square Autres Total
    0 0 0 2 [Note 5] 0 0 0 0 0 0 0 2 [Note 6] 36 [Note 7] 0 0 [Note 8] 40
    Notes « N »
      Sources : rue-ville.info & annuaire-mairie.fr & OpenStreetMap & FNACA-GAJE du Jura

      Le pont enjambant la Loue a toujours été un lieu important. Son histoire a été marquée par de nombreuses évolutions.

      Le premier pont érigé date du XVIIIe siècle. Il a subi d’après des documents d’époque de gros dégâts vers 1844, à cause des radeaux de bois qui descendaient de la haute-Loue. Ceux-ci venaient taper les piles du pont, les affaiblissant du même coup.

      Puis un pont type fil de fer a remplacé le pont de pierre. Pour l’anecdote, il ne supportait pas de charges de plus de six tonnes.

      Un premier pont au XVIIIe siècle

      Au début des années trente, il a été à son tour remplacé par un pont dit «à arches» qui fût détruit au tout début du mois de par les Allemands.

      Des vestiges demeurent encore au fond de la rivière. On peut voir sur le cliché que le pont ne disposait pas de trottoirs. 

      Les Américains ont construit un pont provisoire avant qu’un nouveau soit reconstruit. Pendant la période de la ligne de démarcation, il était un point important, car il définissait la zone occupée de la zone libre. Il fut détruit par les Allemands en

      Le pont construit après la guerre est toujours présent au début du XXIe siècle et accueille chaque jour 13 000 véhicules légers ou poids lourds.

      Édifices et sites

      L'église Saint-Germain.
      • Église Saint-Germain : édifiée en 1557, les parties les plus anciennes de l'église sont le transept, le maître-autel et son retable, les lambris du chœur primitif et sa chaire, inscrits aux M. H.. L'édifice sera restauré en 2000. En forme de croix latine, l'extrémité du bras du transept ainsi que le chœur sont à pans coupés. Le clocher avec son dôme "à l'impériale", est en tuiles vernissées

      Héraldique

      Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

      D'azur au pont d'or, accompagné en chef d'une tête de loup d'argent et en pointe d'une roue de moulin du même.

      Notes et références

      Bibliographie

      • Alphonse Rousset et Frédéric Moreau (architecte), Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté et des hameaux qui en dépendent, classés par département, Bintot, 1855, lire en ligne, réédité (ISBN 2-87760-981-2)

      Notes

      1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
      2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
      3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
      4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
      5. Chemin de la Loye et Chemin du Val d'Amour.
      6. Route de Rahon (non mentionnée sur annuaire-mairie.fr) et l'ancienne Route nationale 5 (actuelle D 905).
      7. Dont la Rue du 19-Mars-1962.
      8. Autres voies non identifiées en relation avec des écarts, lieux-dits, hameaux, zones industrielles, résidences, etc.

      Références

      1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
      3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
      5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
      6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
      7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
      8. Cartulaire de l'Abbaye Saint-Marcel-lès-Chalon, Carta Guidonis de Verduno de Ecclesia de Naviliaco (XLII)
      9. Préfecture du Jura, Liste des maires élus en 2008, consultée le 2 mai 2010
      10. « PARCEY - Céline Labourot élue maire », sur leprogres.fr, .
      11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
      12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
      13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
      14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
      15. Décret de la réserve naturelle.

      Voir aussi

      Articles connexes

      Lien externe

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