Villette-lès-Dole

Villette-lès-Dole est une commune française située dans le département du Jura en région Bourgogne-Franche-Comté. Les habitants se nomment les Villettois et Villettoises.

Pour les articles homonymes, voir Villette.

Villette-lès-Dole

Vue de l'église de Villette-lès-Dole.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Jura
Arrondissement Dole
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Grand Dole
Maire
Mandat
Jean-Luc Legrand
2020-2026
Code postal 39100
Code commune 39573
Démographie
Population
municipale
776 hab. (2018 )
Densité 169 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 02′ 56″ nord, 5° 29′ 43″ est
Altitude Min. 195 m
Max. 232 m
Superficie 4,59 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Dole
(banlieue)
Aire d'attraction Dole
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Dole-2
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Villette-lès-Dole
Géolocalisation sur la carte : France
Villette-lès-Dole
Liens
Site web villettelesdole.fr

    Géographie

    Villette-lès-Dole, est une commune jurassienne située dans le Canton de Dole-Nord-Est à six kilomètres de Dole et à quarante-six de Lons-le-Saunier, préfecture du Jura. L'altitude est de 198 mètres au bas du village, et de 233 mètres au niveau du bois.

    Villette-lès-Dole est situé sur un plateau qui domine le bassin du Doubs, les plaines de Bourgogne, et d'où l'on peut distinguer les premiers plateaux du Jura. La commune est traversée par la Clauge.

    Se trouvent également sur le territoire de la commune des sources qui forment une courte rivière, la Mousse, qui finit son court dans la Clauge au niveau du pont de la voie ferrée. La Mousse aurait la particularité de ne jamais geler, ce qui expliquerait également la position géographique du moulin de la Corre (ou de l'Accord) qui lors des hivers rudes était le dernier des six moulins de la Clauge à fonctionner.

    La commune possède des bois communaux qui se confondent avec la forêt de Chaux.

    Villette-lès-Dole est traversé par la route Paris-Genève, appelée aussi « Route blanche ». Une voie antique appelée « Agrippa » rejoint sur cette route, elle débute au pont de Belmont et traverse les communes de Augerans, de La Loye et de Dole.

    Communes limitrophes

    Dole
    Crissey N Dole
    O    Villette-lès-Dole    E
    S
    Parcey

    Urbanisme

    Typologie

    Villette-lès-Dole est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Dole, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[4] et 30 365 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dole dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 87 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,5 %), prairies (17,2 %), zones urbanisées (14 %), forêts (10,2 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Histoire

    Villette-les-Dole devient une petite bourgade (petit bourg où les maisons occupent un grand territoire), qui parait avoir compté de nombreuses habitations à l'époque romaine, comme en témoignent les ruines trouvées sur les lieux appelés Champs aux chenevières et La grande brosse.

    Moyen Âge

    Au Moyen Âge, le village compte plusieurs mottes féodales, dont les plus importantes sont :

    • motte de la Mousse ;
    • motte de la Pressagne ;
    • motte des Emards.

    Il semblerait que ces trois mottes aient été à l'origine des tombelles gauloises, qui auraient servi plus tard comme base pour l'édification de castels féodaux (château des fiefs, domaine concédé par un seigneur à son vassal).[réf. nécessaire]

    Villette-lès-Dole a dépendu en toute justice, pour une partie de la seigneurie de Gevry, et pour l'autre partie de celle de la châtellenie de Dole (seigneurie et juridiction d'un châtelain). Les fiefs des Emards et de la Pressagne s'étendaient sur une vaste portion du territoire de la commune actuelle. Leurs châteaux furent détruits pendant le siège de Dole en 1477, par les Français à l'époque du règne de Louis XI, sort qui fut probablement celui des autres quartiers qui formaient Villette.

    L'origine de Pressagne (ou Presseigne) semble venir du latin Pratum Sanguinis qui signifie : « Prés du sang et marquerait donc bien un champ de bataille ». L'origine des Emards (ou des Mars) proviendrait du nom d'une famille noble qui avait possédé ce fief. Il est situé sur le bord de la forêt de Chaux, derrière l'actuel cimetière, et il avait en son centre, une motte artificielle entourée de fossés, sur laquelle avait été construit un château fort. Ce fief s'étendait sur une partie de Parrecey (Parcey), et relevait directement du comté de Bourgogne grâce à leur château de Dole. Une partie de ce fief fut vendue le à Baldoine d'Astel, sœur du propriétaire, épouse du sieur Gremaud, nom très connu et famille à responsabilité encore au XIXe siècle. Le reste de l'histoire de cette moitié de fief concerne la commune de Parcey. Comme indiqué ci-dessus, les fiefs de la Pressagne et des Emards furent anéantis en 1477. Ils se recouvrirent, avec le temps, de forêts.

    Cependant, c'est grâce aux nouveaux moyens de recherche permis par les avancées scientifiques actuelles, telles que la photographie aérienne, que les archéologues francs-comtois ont pu apporter beaucoup de précisions sur les mottes de Villette.

    En 1914, un archéologue signale simplement la « motte du Chatelot » ou « Maison forte de la Pressagne », mais ne mentionne pas de celle des Emards. Il apparaît ainsi d'après lui, que ces deux mottes n'en font en fait qu'une seule : celle du Chatelot (appelée aussi « au château » ou « chatai »). Aucune motte n'ayant été découverte il n'est donc pas possible de déceler l'endroit où était située la Pressagne. D'autre part et comme indiqué ci-dessus, du fait que ces deux fiefs s'étendaient sur une vaste portion du territoire, les historiens chargés de retracer l'histoire des fiefs de la commune ont pu être induits en erreur.

    En 1976, aidées en cela par un été particulièrement sec suivi d'un automne exceptionnellement humide, des recherches ont permis de définir avec précision la motte du fief des Emards par l'intermédiaire de la prospection aérienne. Cette prospection à notamment permis de démontrer que la motte des Emards était de forme circulaire, alors que jusqu'à cette date, tous les spécialistes l'avaient définie comme carrée. Il en découla également que la superficie était supérieure à celle estimée en 1914 ; elle aurait ainsi eu un diamètre supérieur à 55 mètres, et une hauteur encore visible en 1914 de 3 mètres, des fossés de dix mètres de largeur : c'est sur cette motte que le châtelet avait été construit. Le sort réservé aux ruines de cette maison-forte, a certainement dû être le même que celui réservé aux autres châteaux de cette époque, à savoir que ces pierres de taille ont servi à la construction de fermes ou de maisons dans les proches alentours.

    Les documents de référence disponibles[Lesquels ?] font état de l'existence d'autres mottes mais les moyens techniques actuels ne permettent toujours pas d'en confirmer l'existence. Inversement, en 1978 lors d'un relevé topographique, une motte qui n'apparaissait sur aucun document à l'exception d'une revue spécialisée, fut découverte[réf. souhaitée] dans le bas du village. Il s'agit d'une motte féodale dite « à basse-cour », coupée par la grande rue et masquée par les différentes modifications topographique dues au temps. Une prospection aérienne fut ensuite réalisée afin de confirmer les relevés pris au sol, il fut nettement distingué que la motte possédait un enclos circulaire au sud, et une basse-cour qui elle, avait par contre été repérée sur un cadastre de 1812. Elle se trouve au nord de la motte, et est délimitée par les chemins, parcelles, buissons qui forment un vaste enclos en forme de losange.

    Villette-lès-Dole a continué de se développer sans connaître l'existence de cette motte, qui plus est, d'après les spécialistes, serait la plus grande des mottes féodales connues à ce jour en Franche-Comté. Elle daterait du XIe siècle ou XIIe siècle, et aurait appartenu à des comtes de Bourgogne qui avaient encore des possessions à Villette-lès-Dole au XIIIe siècle.

    Par un acte daté du , Françoise de Rye : Dame de Gevry et Claude-François de Neuchâtel, son époux, donnent à titre d'acensement perpétuel à Jean Michotey : docteur en droit, et à Jean Belin, la forêt de la Pressagne avec pouvoir de la défricher d'y construire des maisons, des granges, et de jouir dans la forêt de Chaux de tous les droits d'usage existants ; le tout moyennant le paiement d'une somme de 300 écus d'or, et à charge d'un cent de deux blancs par journal de terre mis en culture[11].

    Le bois est donc défriché, et plusieurs maisons y sont construites (vingt maisons en deux ans).

    Les pierres utilisées pour la construction des maisons proviendraient de la carrière de Villette-lès-Dole, mais la difficulté de son exploitation l'amena par la suite à l'abandon. Dans cette carrière que se trouve un gouffre à l'origine du nom du chemin.

    Héraldique

    Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

    De gueules à la champagne ondée fascée d'argent et d'azur de six pièces, à l'épi de blé d'or mouvant de la champagne, accosté de deux demi-vols adossés d'argent en chef, à l'agneau pascal aussi d'argent tenant de sa patte dextre une bannière du même chargée d'une croisette de sable, la hampe croisée du même en barre, brochant sur le tout.

    Politique et administration

    Liste des maires depuis la Libération
    Période Identité Étiquette Qualité
    1937 1965 Xavier Thouret    
    1965 1971 Robert Cholley    
    1971 1983 Gaston Thouret    
    1983 1987 Bernard Bon    
    1987 1989 Gilbert Longet    
    1989 1995 Henri Shmoll    
    1995 2008 René Guichard    
    2008 2020 René Curly[12] DVG Retraité de l'enseignement
    2020 En cours Jean-Luc Legrand    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].

    En 2018, la commune comptait 776 habitants[Note 3], en augmentation de 1,04 % par rapport à 2013 (Jura : −0,29 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    300352375355382396380402408
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    382356337317301303298300291
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    271280299275258342258292306
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    328380379596728648708717776
    2017 2018 - - - - - - -
    771776-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Voies

    30 odonymes recensés à Villette-lès-Dole
    au 18 décembre 2013
    Allée Avenue Bld Chemin Cour Impasse Montée Passage Place Quai Carrefour Route Rue Square Autres Total
    0 0 0 2 [Note 4] 0 9 0 0 0 0 0 2 [Note 5] 16 1 [Note 6] 0 [Note 7] 30
    Notes « N »
      Sources : rue-ville.info & annuaire-mairie.fr & OpenStreetMap & FNACA-GAJE du Jura

      Édifices et sites

      • L’église de Villette-lès-Dole : construite au XVIIIe siècle, n'était alors pas paroissiale mais seulement une annexe de celle de Parcey, ce qui signifie qu'elle venait « suppléer à l'insuffisance » de l'église de Parcey. À l'origine, elle était dédiée à Saint Renobert, évêque de Bayeux au VIIe siècle, dont la fête était le 24 octobre. Elle sera plus tard placée sous la protection de Jeanne d'Arc, fêtée le deuxième dimanche de mai.
      Avant d'être elle-même une succursale, elle dépendait de celle de Goux, c'est pour cette raison que tous les registres de naissances, mariages et décès, se trouvent dans les archives de cette commune jusqu'en 1792. Certains actes ne sont ni à Goux, ni à Villette, à la suite d'un conflit qui s'était installé entre les prêtres de ces deux communes (querelle de clocher), et aucun des deux n'enregistrait les actes, prétextant que c'était le devoir de l'autre. Heureusement, ce conflit ne dura que quelques mois. Du plus ancien document disponible, nous pouvons constater que l'église a souvent eu besoin de travaux de réparations, dont la plupart ne consistaient qu'au maintien d'un état de viabilité pour les fidèles qui la fréquentaient.

      Personnalités liées à la commune

      • Jean Michotey fut conseiller au parlement de Dole en 1576. Il est mort en mars 1587.

      Sources

      Bibliographie

      • Alphonse Rousset, Dictionnaire Géographique, Historique et statistique des communes de la Franche-Comté et des hameaux qui en dépendent en six volumes édités et réédités à partir de 1852.

      Notes et références

      Notes

      1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
      2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
      3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
      4. Chemin du Gouffre etChemin du Puits.
      5. Route de Choisey et Route de Gout
      6. Square du 19-Mars-1962
      7. Autres voies non identifiées en relation avec des écarts, lieux-dits, hameaux, zones industrielles, résidences, quartiers, etc.

      Références

      1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
      3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      4. « Unité urbaine 2020 de Dole », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
      5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
      6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
      7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
      8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
      9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
      10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
      11. « Cent » : Redevance annuelle, impôt, fermage.
        « Blancs » : 1/48e de franc.
        « Journal » : Unité de mesure de surface de terre cultivable, approximativement égal à 36 ares.
      12. Préfecture du Jura, Liste des maires élus en 2008, consultée le 2 mai 2010
      13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
      14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
      15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
      16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

      Voir aussi

      Articles connexes

      Liens externes

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