Lieu-dit

Un lieu-dit (ou lieudit ; pluriel : lieux-dits, lieuxdits ou lieudits) est un endroit de faible étendue auquel est associé un nom propre qui peut être un appellatif toponymique (nom commun fixé dans la toponymie), un phytotoponyme, un hagiotoponyme, un anthroponyme pris de manière absolue ou suivi d'un suffixe ou encore un composé des deux (appellatif + nom de personne). On fait souvent l'amalgame entre hameau (encore appelé « écart ») et lieu-dit. La différence tient au fait que, contrairement au hameau, un lieu-dit n'est pas forcément un lieu habité, il peut être un champ, un carrefour ou encore un bois. Il s'agit en fait d'un lieu marqué dans le paysage par un établissement ou un aménagement humain, sélectionné parmi l'ensemble des microtoponymes dans la nomenclature, la cartographie et la signalétique officielle des lieux d'un pays[1].

Panneau annonçant un lieu-dit (en France).
Le lieu-dit Ronjou à Saint-Baldoph (Savoie).

Caractères généraux

Panneaux indiquant plusieurs lieux-dits.

De nombreux lieux-dits sont aussi anciens et ont la même structure que les noms des anciennes paroisses ou des communes environnantes, par exemple noms en -ville ou en -y (< -i-acum). On peut dire que, dans certains cas, un lieu-dit est un toponyme qui n'a pas réussi[réf. souhaitée]. Dans d'autres cas, le lieu-dit est un néologisme toponymique, c'est-à-dire qu'il présente une structure nouvelle pour la région, inusitée par le passé. Un lieu-dit peut témoigner de la progression du français standard dans l'espace national (l'Hexagone) et les territoires qui en dépendent.

Appellatifs géographiques ou topographiques

Appellatifs liés à une activité humaine ou à la propriété

  • les Hautes Granges
  • les Closeries
  • la Vénerie

Appellatifs (topographiques, floraux ou type d'habitat) et noms de personnes

  • Chez-Billard-Haut (Charente), Chez Gruel (Charente-Maritime, Saint-Martial-de-Mirambeau), Chez-Maurice (Haute-Savoie), de chez « maison » (du latin casa) + nom de personne
  • la Girardière du nom de famille Girard + suffixe -ière (à partir du Moyen Âge), les Grandes Châtelaines
  • Kertanguy (Basse-Bretagne), du breton ker « maison, village » + Tanguy nom de personne
  • Saint-Aubin-des-Chaumes, Saint-Brisson, etc. (formations médiévales en Saint-, généralement d'anciennes paroisses)
  • la Ville Hamon, la Ville Juhel, etc. (formations toponymiques médiévales où ville a encore son sens de « groupe d'habitations »)
  • le Parc des Princes de Boulogne-Billancourt
  • Carrefour Léonard, dans la forêt de Soignes (Bruxelles)
  • Bois Joly (Île-d'Aix)
  • Moncourt, nom d'une ancienne paroisse, toponyme médiéval en -court, précédé d'un nom de personne germanique

Appellations à caractère anecdotique, historique ou mythique

Œnologie

Ce terme est aussi utilisé en œnologie pour qualifier de façon plus précise une dénomination au sein d'une appellation d'origine contrôlée. Dans le vignoble de Bourgogne, on utilise le terme de climat.

  1. La Goutte Rouge, près de Roanne.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. « Noms géographiques », sur www.swisstopo.admin.ch (consulté le )
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