Petit-Noir
Petit-Noir est une commune française située dans le département du Jura en région Bourgogne-Franche-Comté.
Petit-Noir | |
La flèche de l'église | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Jura |
Arrondissement | Dole |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Plaine Jurassienne |
Maire Mandat |
Étienne Cordier 2020-2026 |
Code postal | 39120 |
Code commune | 39415 |
Démographie | |
Gentilé | Péniculliens |
Population municipale |
1 100 hab. (2018 ) |
Densité | 54 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 56′ 17″ nord, 5° 20′ 34″ est |
Altitude | Min. 178 m Max. 215 m |
Superficie | 20,52 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Dole (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Tavaux |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Ses habitants sont appelés les Péniculliens.
Géographie
La ville de Petit-Noir est située dans le département du Jura en région Franche-Comté et s'étend sur 20,52 km2.
Communes limitrophes
Annoire | Chemin | Longwy-sur-le-Doubs | ||
N | Asnans-Beauvoisin | |||
O Petit-Noir E | ||||
S | ||||
Fretterans (Saône-et-Loire) | Neublans-Abergement | Les Hays Mouthier-en-Bresse (Saône-et-Loire) |
Petit-Noir est avec la commune limitrophe de Neublanc-Abergement, la dernière commune du Jura donc de la région Franche-Comté du cours de la rivière Le Doubs qui pénètre ensuite dans le département de Saône-et-Loire quelques kilomètres avant de confluer dans la Saône. Elle est dotée d'une biodiversité riche, accueillant notamment des guêpiers, martin-pêcheur ou encore des gorgebleues.
Urbanisme
Typologie
Petit-Noir est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dole, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 87 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,4 %), forêts (28,6 %), prairies (7,1 %), zones urbanisées (6,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,1 %), zones agricoles hétérogènes (4,3 %), eaux continentales[Note 3] (2,9 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7]
Toponymie
Petit-Noir vient d'un mot celtique "nor ou noue" signifiant "marais" ou "eau stagnante".
Nom successifs: Alnores - Nores - Noures - Noires - Noire.
Le terrain était divisé administrativement en 2 partie, Grand-Noir et Petit-Noir[8].
Économie
La commune tire la majeure partie de ses revenus de la vente de bois.
Histoire
Noires, appelé aujourd'hui le Petit-Noir, est un village d'une haute antiquité ; on ignore complètement l'époque de sa fondation. Son nom est d'origine celtique et signifie terrain marécageux. Placé au point où le Doubs décrit une courbe pour atteindre la Saône, cet ancien bourg devait être une place d'armes très importante sous les Romains, à en juger par les nombreux tertres entourés de fossés qu'on remarque sur son territoire et qui servaient de bases à des fortins. Il fut probablement la résidence de l'un des préfets des barques que les empereurs tenaient sur le Doubs pour la sûreté de la navigation. Le droit exclusif dont jouissait le seigneur de faire remonter les bateaux sur cette rivière et de percevoir un impôt de cinq sols sur chacun d'eux, paraît avoir pris sa source dans les privilèges accordés à cet officier. Les vestiges d'antiquité qu'on rencontre entre le Grand et le Petit-Noir sont si nombreux, que le jésuite Dunod, qui écrivait en 1700 (ou 1709[8]), ne doutait point que le fameux Port-Abbucin, Portus Abucinus, dont le nom figure dans la notice de l'empire, ne fût en cet endroit. Cette opinion n'est pas plus admissible que celle des historiens qui font dériver les noms d'Annoire ou du Grand-Noir et du Petit-Noir d'Annonarius major et d'Annonarius minor, signifiant grand et petit magasin de vivres. Malgré les fréquentes inondations qui ont bouleversé le sol, on trouve encore à la Beuvillière, à la Corvée aux Prêtres et près de Chapes, des tuileaux à rebords et d'autres débris de constructions. On y a découvert plusieurs tombeaux ; mais, n'en connaissant pas la forme, nous ne pouvons déterminer l'époque à laquelle ils appartiennent. Le P. Dunod affirme que le Doubs, en minant ses bords, a mis au jour des colonnes, des ruines d'édifices, de belles et précieuses médailles d'or, d'argent et de bronze. Il parle aussi d'une grosse muraille traversant le Doubs en biaisant, qui s'étendait depuis l'endroit appelé le Siat jusqu'au Muraton ou l'Ile du Débat, et à laquelle étaient attachés des anneaux pour retenir les barques, ajoutant que l'église du PetitNoir et une partie des châteaux de Beauvoisin et de Neublans avaient été reconstruits avec les pierres de taille en provenant. Quelle pouvait être la destination de cette muraille, si toutefois elle a existé ? Nous l'ignorons. Un embranchement de la grande voie romaine de Besançon à Chalon-sur-Saône se détachait à Tavaux, passait à Champdivers, Peseux, les Jousserots, Longwy, le Petit-Noir, où elle traversait le Doubs sur un pont ou un bac dans l'endroit dit au Portail, et se continuait jusqu'à Chalon, par Neublans et Pierre. Cette route, désignée dans une charte de l'an 1280 sous le nom de grand chemin de Dole à Chalon, par Longwy, Peseux et les Jousserots, traversait le bourg même du Petit-Noir où elle formait la Grande-Rue et la rue du Portail. La vaste plaine comprise entre cette voie et celle qui de Tavaux tirait à Chalon, par Chemin, Beauchemin, Annoire et Pourlans, est appelée le Champ des Batailles, ce qui donne lieu de penser que ce terrain a été le théâtre de graves événements à l'époque des invasions barbares. Le Grand et le Petit-Noir ne formaient dans l'origine qu'une seule communauté, Alnoras, que Frédéric, comte d'Amaous, sous Charlemagne, donna, en 785, à l'abbaye de Saint-Oyan-de-Joux. L'étendue et l'importance de cette paroisse en nécessitèrent bientôt le démembrement. L'abbé Richard, dans son histoire des diocèses de Besançon et de Saint-Claude, cite une charte de l'an 1139, par laquelle l'archevêque Humbert aurait confirmé à la cathédrale de Saint-Étienne les églises de Gevry, Noires et Laye. Cependant, l'empereur Frédéric-Barberousse, dans un diplôme de l'an 1165, recensa parmi les possessions de l'abbaye de Château-Chalon, le village entier de Noir, avec ses terres, ses prés, ses cours d'eau et ses serfs. Ce qu'il y a de certain, c'est que le patronage de l'église Saint-Pierre de Noires appartenait déjà à l'abbaye de Château-Chalon à la fin du XIIe siècle[9].
Entre 1790 et 1794, Petit-Noir absorbe la commune éphémère de Sauçois[10].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].
En 2018, la commune comptait 1 100 habitants[Note 4], en diminution de 3,25 % par rapport à 2013 (Jura : −0,29 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
Voies
49 odonymes recensés à Petit-Noir au | |||||||||||||||
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Allée | Avenue | Bld | Chemin | Cours | Impasse | Montée | Passage | Place | Quai | Rd-point | Route | Rue | Square | Autres | Total |
0 | 0 | 0 | 2 [Note 5] | 0 | 10 | 0 | 1 | 5 [Note 6] | 0 | 0 | 1 [Note 7] | 29 | 0 | 1 [Note 8] | 49 |
Notes « N » | |||||||||||||||
Sources : « rue-ville.info »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) & annuaire-mairie.fr & OpenStreetMap & FNACA-GAJE du Jura |
Édifices et sites
- Les Puces 39
- Usine plastique (fermée)
- Usine de lunettes
- Croix de mission devant l'église.
Personnalités liées à la commune
- Claude Ignace Rouget, né à Hotelans de Petit-Noir en 1735, père de Claude Joseph Rouget souvent appelé Rouget de l'Isle, auteur de La Marseillaise et de Claude Pierre Rouget, général de brigade[17].
Galerie
- L'église.
- Le calvaire.
- Le socle du calvaire.
- Piétà.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Chemin de la Paule et Chemin du Grand Bodon.
- Dont la Place du 19-Mars-1962, la Place du 8-Mai-1945 et la Place du 11-Novembre-1918.
- Route du Pont
- Autres voies non identifiées en relation avec des écarts, lieux-dits, hameaux, zones industrielles, résidences, quartiers, etc.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Collège Marcel Ayme Chaussin, PETITE HISTOIRE DE NOS VILLLAGES (tome 2), , 25 p., page 6
- A. ROUSSET, « Dictionnaire GEOGRAPHIQUE, HISTORIQUE et STATISTIQUE Des communes de la Franche-Comté tome V », sur CEGFC, (consulté le )
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Sauçois », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Préfecture du Jura,Le Progrès Liste des maires élus en 2008, consultée le 2 mai 2010
- Conseil général du Jura,Le Progrès Liste des maires élus en 2008, consultée le 2 mai 2010
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Généalogie de la famille Rouget
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Lise Lemoine "Petit-Noir un siècle d'histoire au cœur des mémoires" (ISBN 9791069940093)
- F. richenet "Le patois de Petit-Noir canton de chemin (Juras)" (ISBN 978-1117450056)
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