Navilly

Navilly est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.

Navilly

L'église de l'Assomption de la Vierge, vaste édifice de style néo-gothique inauguré en 1879.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Chalon-sur-Saône
Intercommunalité Communauté de communes Saône Doubs Bresse
Maire
Mandat
Jean-Louis Fleury
2020-2026
Code postal 71270
Code commune 71329
Démographie
Population
municipale
417 hab. (2018 )
Densité 43 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 56′ 12″ nord, 5° 08′ 45″ est
Altitude Min. 173 m
Max. 194 m
Superficie 9,68 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Gergy
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Navilly
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Navilly
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Navilly
Géolocalisation sur la carte : France
Navilly

    Géographie

    Navilly fait partie de la Bresse bourguignonne.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Navilly est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (85,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55,1 %), prairies (14,7 %), zones agricoles hétérogènes (14 %), eaux continentales[Note 2] (6,8 %), zones urbanisées (5,4 %), forêts (4 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Le nom de la commune vient probablement du latin navis qui signifie navire, bateau. À l’époque gallo-romaine, la corporation des nautes de la Saône réglait la navigation sur la Saône et le Doubs. Il semblerait que le site soit occupé depuis la période gauloise.

    Histoire

    Le nom de la commune vient probablement du latin navis qui signifie navire, bateau. À l’époque gallo-romaine, la corporation des nautes de la Saône réglait la navigation sur la Saône et le Doubs. Il semblerait que le site soit occupé depuis la période gauloise.

    Au XIe siècle, Navilly est le siège d’une seigneurie importante, tenue par une branche cadette de la famille des Milonides à laquelle appartenait le comte Otte-Guillaume, adversaire du roi Robert le Pieux dans la guerre de succession de Bourgogne.

    Il existait deux Navilly dont on peut encore voir de nos jours les distinctions. Navilly-la-ville sur les hauteurs, autour de l’actuel cimetière entourant la chapelle Saint-Léger qui était l’ancienne église de Navilly-la-Ville. Navilly-le-Château sur les bords du Doubs. Les Montots est un écart, situé sur une hauteur dominant la vallée de la Guyotte, c’était le siège d'une seigneurie.

    L'église est donnée par Guidonis de Verduno, ecclésiastique de Navilly, avec celle de Parrecey à l'abbaye Saint-Marcel-lès-Chalon[8]

    En 1093, Ansédée, seigneur du lieu confirme les dons de son père Humbert à l'abbaye Saint-Marcel-lès-Chalon et donne lui-même la même année quatre curtils à Pontoux, en 1096, il donne tout ce qu'il possède à Pontoux, aux moines de ladite abbaye[9]

    En 1434, Isabelle de Portugal duchesse de Bourgogne affranchit Navilly-le-Château et Navilly-la-Ville.

    En 1636, lors de la guerre de Trente Ans, le village fut saccagé par les troupes de Gallas qui remontaient le Doubs pour prendre Verdun-sur-le-Doubs. Les Navillois se réfugient à Pontoux. C’est à cette date que l’église Saint-Léger sera détruite. Pendant plus de deux siècles les Navillois se rendront à Pontoux pour célébrer la messe par la route qui porte encore aujourd’hui le nom de « chemin de la Messe ».

    L’important vignoble signalé par l'historien bourguignon du XVIIIe siècle Claude Courtépée a disparu dans la première moitié du XXe siècle, il produisait des vins rouges d’assez bonne qualité.

    Jusqu'à la Révolution française, Navilly, localité du département de Saône-et-Loire relevant depuis 1801 du diocèse d'Autun, dépendit du diocèse de Besançon (avant la Révolution, Navilly était rattaché à Pontoux. Il a fallu attendre le dernier quart du XIXe siècle pour que le village dispose d'un sanctuaire digne de ce nom).

    La commune a longtemps été un centre d’économie artisanale assez important, elle possédait une fromagerie, des moulins, des tuileries. Une foire annuelle y avait lieu en juillet et une gendarmerie y était installée jusqu’au début du XXe siècle. Le dernier moulin « flottant » a été démonté en 1915. La minoterie Pagot, fondée en 1909, a fonctionné jusqu'en 1967. En 1922, furent construites des maisons pour les ouvriers tuiliers ; après un incendie en 1969, la tuilerie de Navilly a fermé définitivement en 1972. La ligne de chemin de fer Dijon / Bourg-en-Bresse passe par Navilly mais le trafic voyageurs a été supprimé en 1997 et la gare fermée puis détruite.

    En 1939, la commune a accueilli des réfugiés de la guerre civile espagnole[10].

    En y naît le groupe de résistance "Dubois". Ces maquisards dont le nombre atteindra 724, libéreront Dole, Saint-Jean de Losne et Seurre ...

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1995  ? André Euvrard    
    mars 2001 mars 2008 Guy Revirard    
    mars 2008 2020 Michèle Rameaux    
    2020 en cours Jean-Louis Fleury    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[12].

    En 2018, la commune comptait 417 habitants[Note 3], en diminution de 2,57 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,73 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    671625721730776773822764795
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    770728745757770887876825840
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    880793748677702655630655660
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    576561481408360414407417434
    2018 - - - - - - - -
    417--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • L'église de l'Assomption de la Vierge, vaste édifice de style néo-gothique inauguré en 1879 (bâti sur les plans de l'architecte mâconnais Jean Giroud) qui, par ses dimensions (34 mètres de longueur et 37 mètres de hauteur au sommet de la flèche), dépasse de loin les modestes églises des villages proches de Navilly. L'église s'ouvre par un clocher porche saillant (deux étages de baies éclairent la tour). Au-dessus du portail est visible un ensemble de trois baies lancéolées. Sous la flèche du clocher en ardoises, les quatre faces de la tour sont percées par des baies jumelées encadrées par des colonnades. L'une des cloches, en bronze de 1885, provient de la fonderie Beurnel-Perrin à Nancy ; elle est gravée du nom du curé Joseph Letienne (l'autre cloche, en bronze, de 1922, nommée Blanche Marie Louise, a été offerte par la municipalité à la paroisse, et est gravée du nom du curé : M. l’abbé H. Robert). La nef se termine sur un haut transept saillant.[15]
    Pont de Navilly, sur le Doubs - fin XVIIIe siècle.
    • Pont de Navilly sur le Doubs[16],[17] : il a été construit sur le Doubs à la fin du XVIIIe siècle, de 1782/1785 à 1790, sur des plans de Émiland Gauthey. Ce pont-route, sur la RN 73 entre Dole et Chalon-sur-Saône, comporte 5 arches et a une portée totale de 156 mètres. Endommagé pendant la guerre en 1944 et fragilisé par l'extraction de granulat dans le lit de la rivière, il a été plusieurs fois conforté pour résister aux crues du Doubs et à l'importante circulation des poids lourds. Il servait de point de passage de la ligne de démarcation et a été le lieu de l'exécution raciste d'un soldat sénégalais le par l'armée allemande comme le rappelle une plaque apposée à proximité.
      Le pont a été classé Monument historique le .
    Pont sur la Guyotte.
    • Pont sur la Guyotte : pont construit par Émiland Gauthey entre 1786 et 1789 pour permettre à la RN 73 de franchir la Guyotte dans Navilly.

    Personnalités liées à la commune

    • Jules Jacob (né en 1867 à Charette - décédé le ). Ingénieur diplômé de l'École centrale de Lyon en 1886. Il a été le propriétaire des Tuileries mécaniques Jacob et maire de Navilly. Son frère ainé, Émile Jacob (1850-1919) est l'un des fondateurs de la marque Jacob Delafon.[18]

    Galerie photos

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Cartulaire de l'Abbaye Saint-Marcel-lès-Chalon (XLII), vers 1090
    9. Cartulaire de l'Abbaye Saint-Marcel-lès-Chalon, Chartes XXXVI, XXVII, XXXVIII
    10. « Noël à Calama », sur www.francochilenos.com (consulté le ).
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    15. Brochure de présentation de l'église Notre-Dame de l'Assomption de Navilly éditée par la pastorale des réalités du tourisme et des loisirs du diocèse d'Autun (PRTL 71).
    16. « Pont », notice no PA00113376, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    17. « Inventaire général : Pont de Navilly », notice no IA71000589, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    18. « 100 ans de céramique - Emile Jacob et Cie », sur calameo.com (consulté le )
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