Lamarche-sur-Saône

Lamarche-sur-Saône est une commune française située dans le canton d'Auxonne du département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Lamarche.

Lamarche-sur-Saône

Église Saint-Barthélemy (XIXe siècle).

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Dijon
Intercommunalité Communauté de communes Auxonne Pontailler Val de Saône
Maire
Mandat
Patrick Bovet
2020-2026
Code postal 21760
Code commune 21337
Démographie
Gentilé Lamarchois, Lamarchoise(s)
Population
municipale
1 340 hab. (2018 )
Densité 39 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 16′ 13″ nord, 5° 23′ 09″ est
Altitude Min. 182 m
Max. 238 m
Superficie 33,96 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Dijon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Auxonne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Lamarche-sur-Saône
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Lamarche-sur-Saône
Géolocalisation sur la carte : France
Lamarche-sur-Saône
Géolocalisation sur la carte : France
Lamarche-sur-Saône
Liens
Site web lamarche-sur-saone.fr

    Géographie

    Topographie

    Lamarche est une commune située à 200 m d'altitude moyenne, sur le fossé tectonique Bressan de la plaine de Saône.

    Hydrographie

    La Bèze se jette dans la Saône à la limite du faubourg de la Marchotte et du bois de la Vervotte. Lamarche compte aussi cinq étangs (Neuf, du Milieu, du Fourneau, Basset et Jobaut), et de nombreux biefs et ruisseaux.

    Géologie

    Les sols de Lamarche sont sablo-argileux.

    Climat

    Lamarche jouit d'un climat océanique avec étés tempérés.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Lamarche-sur-Saône est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (52,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47,5 %), zones agricoles hétérogènes (22,6 %), terres arables (9,5 %), prairies (8,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,8 %), eaux continentales[Note 3] (3,8 %), zones urbanisées (3,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Le toponyme Lamarche, jadis orthographié La Marche, provient de son ancienne situation géographique.
    En effet, dans le système féodal, une marche, ancêtre carolingien du marquisat, désigne un fief frontalier, ayant pour charge la défense du territoire duquel il dépend contre ses voisins étrangers. Or, Lamarche, située aux confins de la Bourgogne, sous influence française, et de la Franche-Comté, sous influence germanique puis espagnole, occupe ce rôle défensif jusqu'au rattachement définitif de cette dernière à la France, en 1678.
    Lamarche est par ailleurs, à la même époque, la dernière paroisse du diocèse de Châlon-sur-Saône, et contiguë à celui de Langres.
    Dès le milieu du XVIe siècle sont ajoutés les compléments sur Soone, devenus sur Saône, afin d'éviter les confusion avec d'autres Lamarche, notamment celui situé en Bresse, aujourd'hui hameau de Villegaudin, en Saône-et-Loire.

    Histoire

    Origines

    Les origines de Lamarche sont méconnues. Néanmoins, la découverte de haches en pierre polie et de couteaux en silex, par le vicomte Raoul Legouz de Saint-Seine, en 1887, laisse supposer une occupation du secteur dès le Néolithique, même s'il semble que ces outils, retrouvés au confluent de la Bèze et de la Saône, aient été transportés jusqu'ici par les crues de ces rivières[8].
    Des fouilles archéologiques antérieures, mettant au jour médailles, tuiles et voie romaine (no 36, Saint-Jean-de-Losne-Mirebeau-sur-Bèze), attestent avec plus de certitude l'occupation de cet espace, à l'époque romaine[9].

    Composition

    Née d'un défrichage opéré au XIIe siècle, Lamarche fait partie de la terre de Pontailler, de laquelle elle s'en détache en 1226, pour former une seigneurie distincte, s'étendant sur le village éponyme, celui de Montarlot, sur le faubourg de La Marchotte, ainsi que sur les hameaux de Mercey, des Verrières, et de Champfort, pour lequel on trouve cependant un seigneur et un château particuliers v. 1610[10].
    La première mention connue du village de Lamarche (Marchia) figure dans un document émanant de l'abbaye d'Auberive, daté de 1197[11].
    Les premières occurrences connues aux anciennes dépendances de Lamarche sont plus tardives. En effet, celle à Montarlot (Montallot) figure dans un titre de l'abbaye de Bouilland, daté de 1233[12], celle à Mercey (Marceium) dans un document de l'abbaye de Tart de 1251[13], celle à Champfort (Chanfort) dans une archive icaunaise de 1252[14], celle à La Marchotte (La Marchote), dans un document de la Chambre des comptes de Dijon de 1376[11], et celles aux Verrières (Vielle Verrière et Jeunne Verrerie), dans un document du clergé séculier local de 1556, ainsi que sur une carte de Cassini de 1783[15].

    Politique et administration

    Concernant les affaires laïques, la seigneurie est gérée par un maire et quatre échevins, assistant le seigneur et le prévôt dans leur administration, depuis l'affranchissement de ses habitants, par Simon de La Marche, en 1286[10]. À plus haut niveau, elle est du ressort de la prévôté et du bailliage d'Auxonne, ainsi que du présidial de Dijon, excepté Champfort qui dépend de la prévôté de Pontailler[14].

    Concernant les affaires religieuses, Lamarche et ses hameaux dépendent du doyenné d'Oscheret et du diocèse de Châlon-sur-Saône, excepté le faubourg de Marchotte qui dépend de la paroisse Saint-Jean de Pontailler, et du diocèse de Langres jusqu'en 1731, puis de celui de Dijon[11] et de Montarlot qui devient, avec son église daint pierre aux liens[Quoi ?] une paroisse indépendante à la fin du XVIIIe siècle[12].

    Économie

    Riche en bois, en sable, en fer et en eau (étangs, Bèze, Saône), l'économie de la seigneurie s'axe autour de la production de charbon de bois, de verre, de fonte, exportés depuis un petit port établi en bord de Saône, et la pêche[10].

    Dates notables

    • En 1202 est fondé la Maison de Saint-Antoine, léproserie, unie à la commanderie de Besançon jusqu'en 1743, puis à celle de Chalon-sur-Saône[10].
    • En 1226, Lamarche prend son indépendance de la seigneurie de Pontailler[16].
    • v.1270, le duc Robert II de Bourgogne confirme une concession pour construire un pont sur la Saône.
    • En 1286, Simon de la Marche, affranchit les habitants.
    • En 1395, le duc Philippe II de Bourgogne autorise les habitants à rétablir et fortifier le pont.
    • En 1431, un document mentionne le château seigneurial.
    • Le chœur de l'église Saint-Barthélemy est édifié en 1494, la nef et le clocher en 1707[10].
    • En 1479, le pont est détruit par la guerre puis rétablit en 1499[16].
    • En 1544, Jean de Bourmont y fonde une chapelle funéraire sous le vocable de Saint-Pierre et Saint-Éloi.
    • En 1505, est édifiée la chapelle seigneuriale renfermant le mausolée en marbre d'Hélion de grantson, sire de Lamarche.
    • Edification de la chapelle Saint-Jean de La Marchotte.
    • En 1574, trois foires annuelles sont établies à Lamarche (supprimées puis rétablies en 1772) et un marché hebdomadaire le mercredi[10].
    • En 1662, les glaces emportent le pont qui est reconstruit les années suivantes[16].
    • En 1636, Matthias Gallas brûle le village et massacre la population[10].
    • En 1663, le pont est rétabli, avant d'être endommagé par un bateau en 1670[16].
    • En 1727, Les vieilles verrières sont détruites[10].
    • En 1755, le roi ordonne de couper le pont pour contrer les attaques des troupes de Mandri, fragilisé il est emporté par les glaces de l'année suivante[16].
    • En 1764, un pont neuf de bois est construit[10].
    • En 1837 et 1853, les hameaux de Chamfort et de Mercey disparaissent[17].
    • En 1842 est construite l'école de garçons, puis, l'année suivante, la maison commune.
    • De 1852 à 1853 est édifiée la nouvelle église.
    • Détruit pendant la Seconde Guerre mondiale, le pont n'est reconstruit qu'en 1969.
    • En 2007, le pont est rénové[16].
    • En 2019, le pont est rénové encore une fois.

    Héraldique

    Blason
    Parti: au premier coupé au I de gueules à l'aigle d'or, au II d'azur à trois roses d'or, au second mi-parti, palé d'azur et d'argent de huit pièces et à la bande de gueules chargées de trois coquilles d'or posées dans le sens de la bande, brochant sur le palé.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2008 En cours M. Alain Brancourt PS Retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].

    En 2018, la commune comptait 1 340 habitants[Note 4], en augmentation de 2,52 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,65 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0441 1581 0101 0301 1481 1221 1691 2361 281
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 2821 3171 2741 2581 3841 3481 3741 4241 384
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 2291 2341 3071 3461 4381 3931 4611 3741 370
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 3241 2061 1301 2561 2231 2011 2021 2821 327
    2018 - - - - - - - -
    1 340--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    • Guillaume de Pontailler, sire de Lamarche en 1250.
    • Famille de Pontailler, sires de Lamarche, dont Simon, qui affranchit les habitants en 1286.
    • Famille de Grantson, sires de Lamarche succédant aux précédents jusqu'en 1514.
    • Famille de Vienne et de Baume-Montrevel, sires de Lamarche, succédant aux précédents.
    • Famille de Saulx-Tavannes, sires de Lamarche de 1570 à 1747.
    • Famille de Durfort, sires de Lamarche jusqu'à la Révolution.
    • Maurice Marcy, cycliste, né à Lamarche en 1932.

    NB : une erreur souvent commise fait naître le dignitaire, diplomate, officier et poète et chroniqueur Olivier de La Marche à Lamarche-sur-Saône. Il est en réalité natif du hameau de la Marche (auj. Villegaudin), en Bresse.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, Mémoires de la Commission des antiquités du département de la Côte-d'Or, tome XI, Commission des antiquités du département de la Côte-d'Or, Dijon, 1834. p.LVII
    9. Simonnet J., Foisset P., Voies romaines du département de la Côte-d'Or et répertoire archéologique des arrondissements de Dijon et de Beaune, commission des Antiquités du département de la Côte d'Or, Lamarche, Dijon, 1872. pp. XLII et 122.
    10. Courtépée C., Description générale et particulière du duché de Bourgogne, volume 2, Causse, Dijon, 1777. p. 435-437.
    11. Roserot A., Dictionnaire topographique de la côte d’Or, imprimerie nationale, Paris, 1924. p. 234.
    12. Roserot A., Dictionnaire topographique de la côte d’Or, imprimerie nationale, Paris, 1924. p. 257.
    13. Op. cit., p. 247.
    14. Roserot, 1924. p. 81.
    15. Op. cit., p. 415.
    16. Site officiel de la commune de Lamarche-sur-Saône
    17. Roserot, p. 81 et 247
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Liens externes

    • Portail de la Côte-d’Or
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.