Faubourg
Le faubourg est primitivement un quartier « fors le bourg » (de l'ancien français « fors », issu du latin foris « en dehors » et de borc, bourg : forsborc vers 1200, forbours vers 1260[1]), donc en dehors des murs ou au-delà des portes d'une ville.
Au XXIe siècle, on continue à nommer « faubourg » des quartiers incorporés à la ville, à la suite de la croissance de celle-ci. Les faubourgs sont généralement devenus des quartiers péricentraux et sont un espace de transition entre le centre-ville et la banlieue : on considère souvent les faubourgs comme la première couronne des périphéries urbaines.
Développement des faubourgs
Dans la périphérie de la plupart des villes, les faubourgs se constituent souvent autour d'abbayes (comme les abbayes Saint-Lucien et Saint-Quentin, situées dans les faubourgs de Beauvais) ou de points de passage importants (faubourg de La Guillotière, existant dès le Moyen Âge à proximité du seul pont qui à l'époque franchit le Rhône et donne accès à Lyon).
Les faubourgs se forment également pour des raisons de commodité lorsque les activités nécessitent la présence d'un cours d'eau (moulin à eau) , d'un espace important (terrain dégagé de constructions denses) ou une prise de distance vis-à-vis de l'agglomération du fait du caractère polluant du métier exercé (peausserie, tannerie, teinturerie...).
Les anciens faubourgs de Paris
Paris était autrefois entouré de faubourgs :
- Le faubourg Saint-Antoine, le faubourg Saint-Honoré prolongeaient la ville de Paris à l'est et à l'ouest de la rive droite,
- Le faubourg Saint-Jacques et le faubourg Saint-Germain avaient la même fonction rive gauche.
- Le faubourg Poissonnière, le faubourg Saint-Marcel, le faubourg Montmartre.
Parmi les 80 quartiers administratifs actuels de Paris, deux ont conservé trace de ces faubourgs dans leur nom :
Enfin, huit rues de Paris conservent également une appellation rappelant leur appartenance passée à un faubourg :
- la rue du Faubourg-Montmartre qui prolonge la rue Montmartre,
- la rue du Faubourg-Poissonnière qui prolonge la rue Poissonnière,
- la rue du Faubourg-Saint-Antoine qui prolonge la rue Saint-Antoine,
- la rue du Faubourg-Saint-Denis qui prolonge la rue Saint-Denis,
- la rue du Faubourg-Saint-Honoré qui prolonge la rue Saint-Honoré,
- la rue du Faubourg-Saint-Jacques qui prolonge la rue Saint-Jacques,
- la rue du Faubourg-Saint-Martin qui prolonge la rue Saint-Martin,
- la rue du Faubourg-du-Temple qui prolonge la rue du Temple.
Notes et références
- Alain Rey, Dictionnaire historique de la langue française, 3 vol., 3e édition, Le Robert, 2006
Bibliographie
- Philippe Paillard, "PATRIMOINE/Les faubourgs de Lyon", dans Histoires lyonnaises, carnet de recherches, (https://lyonnais.hypotheses.org/4678, consulté le ).
- Yannick Jambon, Aux marges des villes modernes. Les faubourgs dans le royaume de France du XVIe au début du XIXe siècle, PUL, 2017.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Définitions lexicographiques et étymologiques de « faubourg » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
- Définitions lexicographiques et étymologiques de « faubourien » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
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