Rue Poissonnière

La rue Poissonnière est une voie du 2e arrondissement de Paris, dans les quartiers du Mail et Bonne-Nouvelle.

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2e arrt
Rue Poissonnière

Vue en direction du boulevard de Bonne-Nouvelle. À droite, la rue Beauregard.
Situation
Arrondissement 2e
Quartier Mail
Bonne-Nouvelle
Début Rue de Cléry
Fin Boulevard Poissonnière
Morphologie
Longueur 226 m
Largeur 12 m
Historique
Création Avant le XIIe siècle
Géocodification
Ville de Paris 7519
DGI 7561
Géolocalisation sur la carte : 2e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
Images sur Wikimedia Commons

Situation et accès

On accède à la rue par les stations de métro :


Origine du nom

Elle porte ce nom car cette route, qui menait à Dieppe et à Rouen, fut utilisée jusqu'en 1850 pour le transport du poisson et des produits de la marée.

Historique

Quartier de Bonne-Nouvelle en 1760 (plan de Vaugondy).

Jusqu'au XVe siècle, le site n'est pas vraiment habité, faisant partie de l'ancien « Clos-aux-Halliers »[1] : le terrain est marécageux, car correspondant à l'ancien bras mort de la Seine.

Un chemin venant de Paris traversait le site, portant les noms de « chemin de la Vallée-aux-Voleurs » (au XIIIe siècle), puis de « chemin du Val-Larroneux » (larron signifie « voleur ») et « du champ-aux-Femmes » (la prostitution n'était surveillée qu'à l'intérieur de l'enceinte, d'où le déménagement de nombre de ces dames en dehors).

Quand une nouvelle muraille est construite au XIVe siècle (la rue d'Aboukir correspond au pied du mur, côté campagne), l'actuelle rue Poissonnière est juste devant les fossés (la rue de Cléry) correspond au chemin de ronde au-devant des fossés entre les portes Montmartre et Saint-Denis.

Lorsqu'une ligne de bastions est aménagée (le boulevard Poissonnière correspond à l'emplacement du fossé) au XVIe siècle un peu plus au nord de l'enceinte médiévale, avec une poterne dite « de la Poissonnerie » la traversant (percée en 1645, rebaptisée en 1685 « porte Sainte-Anne » en l'honneur d'Anne d'Autriche et détruite en 1715), les terrains bordant la rue se retrouvent dans Paris et commencent à se bâtir. La rue est complètement bordée de maisons à la fin du XVIIe siècle.

Son nom actuel de « rue Poissonnière » lui a été donné au XVIIe siècle sous le nom de « rue des Poissonniers et rue des Poissonnières », car cette rue est un segment de l'axe emprunté par les chasse-marée à partir des ports de la partie septentrionale de la Manche, notamment Boulogne-sur-Mer, Étaples, Berck, Saint-Valery-sur-Somme, Le Tréport et Dieppe, à Paris par l'ancienne nationale 1, et parfois appelé « chemin des Poissonniers ». La rue se prolonge d'ailleurs jusqu'aux Halles par les rues des Petits-Carreaux et Montorgueil.

Le poisson voyageait de nuit, en droiture (sans arrêt), et ce jusqu'en 1848, date de l'inauguration de la ligne ferroviaire reliant Boulogne-sur-Mer à Paris.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Bibliographie

  • Jacques Hillairet, Connaissance du Vieux Paris : Rive droite, rive gauche, les îles & les villages, Paris, Éditions Payot & Rivages, (1re éd. 1956), 3 t. en 1 vol.  (ISBN 978-2-86930-648-6), p. 377, 299 et 255.
  • Renaud Gagneux et Denis Prouvost, Sur les traces des enceintes de Paris : promenade au long des murs disparus, Paris, Éditions Parigramme, , 246 p. (ISBN 978-2-84096-322-6).

Notes, sources et références

  1. Plan des maisons cours, jardins, marais et autres héritages de la censive de Sainte-Opportune
  2. Georges Morel-Journel, Les Origines de la famille Chaper, Lyon, .
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