Clairvaux-les-Lacs

Clairvaux-les-Lacs est une commune française du département du Jura et de la région Bourgogne-Franche-Comté. Elle est située dans le massif du Jura, dans la partie orientale de la combe d'Ain et au débouché d'une petite reculée qui incise le plateau de Champagnole, où se situent notamment ses deux lacs, au bord desquels est situé le village. L'implantation de l'homme sur les bords des lacs de Clairvaux s'est faite dès le Néolithique, où un riche patrimoine de cette période fut découvert au début du XXe siècle et fut inscrit le 27 juin 2011 sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.

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Pour l’article ayant un titre homophone, voir Clervaux.

Clairvaux-les-Lacs

Vue aérienne de Clairvaux-les-Lacs et du grand lac

Blason
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Jura
Arrondissement Lons-le-Saunier
Intercommunalité Terre d'Émeraude Communauté
Maire
Mandat
Hélène Morel-Bailly
2020-2026
Code postal 39130
Code commune 39154
Démographie
Gentilé Clairvaliens
Population
municipale
1 442 hab. (2018 )
Densité 117 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 34′ 30″ nord, 5° 45′ 01″ est
Altitude Min. 430 m
Max. 826 m
Superficie 12,29 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Laurent-en-Grandvaux
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Clairvaux-les-Lacs
Géolocalisation sur la carte : Jura
Clairvaux-les-Lacs
Géolocalisation sur la carte : France
Clairvaux-les-Lacs
Géolocalisation sur la carte : France
Clairvaux-les-Lacs
Liens
Site web clairvaux-les-lacs.com

    Clairvaux est le siège de la Communauté de communes du Pays des lacs et la capitale de la région des lacs du Jura français ; elle est classée comme station de tourisme[1]. Ses habitants s'appellent les Clairvaliens et les Clairvaliennes.

    Géographie

    Topographie

    On trouve sur la commune les deux lacs de Clairvaux d'origine glaciaire.

    Le village et les deux lacs se situent dans une petite reculée creusée par le glacier jurassien à l'origine des deux lacs. On trouve deux torrents : le Drouvenant, dont la gorge se situe au pied du village et l'Augeon, le torrent alimentant les deux lacs qui traverse le village, avant de creuser une autre gorge qui rejoint celle du Drouvenant à hauteur de la tour du château. À l'est, un plateau forestier, sur lequel se situe le village d'Hautecour, qui monte progressivement jusqu'à des altitudes d'environ 800 mètres, dominant le val du Drouvenant, au-dessus de Châtel-de-Joux. À l'ouest le territoire descend sur la combe d'Ain vers une altitude de 450 mètres.

    Le territoire de la commune occupe une superficie de 1 228 ha dont 467 ha de bois.

    Les deux lacs ont, quant à eux, une surface respective de 64 et 21 ha. Autour du Grand Lac s'est développé dès les années 1950, un important centre touristique : 4 campings-caravaning de une étoile à quatre étoiles, tous les loisirs aquatiques : baignades, activités nautiques (planche à voile, voile, pédalos), pêche...

    Géologie

    Le village est bâti sur des sédiments morainiques datant de la glaciation de Würm, dont les lacs en sont un autre résidu. Le plateau forestier de Champagnole est constitué de calcaires datant du Kimméridgien, du Ptérocérien et de l'Oxfordien. Ces calcaires sont recouverts par les sédiments morainiques aux altitudes les plus basses du plateau (entre 600 et 700 m), puis les calcaires apparaissent à l'affleurement sur les altitudes plus élevées. Les deux lacs sont entourés d'un anneau de dépôts lacustres divers et de tourbes. La partie occidentale de la commune située dans la combe d'Ain est constituée de résidus glacio-lacustres du Würm et de sédiments morainiques correspondant à l'ancienne langue glaciaire d'Orgelet. Les contreforts des collines séparant la combe d'Ain de la combe des lacs claivaliens correspondent aux anciennes moraines, tandis que les collines en elles-mêmes sont constituées de marno-calcaires de l'Oxfordien et de l'Argovien, recouverts par endroits par des dépôts morainiques. Au nord du village, la vallée du Drouvenant est composée d'alluvions divers associés par endroits à des sédiments glacio-lacustres du Würm[2].

    Communes limitrophes

    Climat

    Le village subit un climat continental avec une légère influence océanique et montagnarde. Il est caractérisé par des hivers rudes avec de fortes gelées et de la neige, et par des étés chauds. Le climat de la région est très variable d'une année à l'autre au cours des saisons.

    Ville Ensoleillement
    (h/an)
    Pluie
    (mm/an)
    Neige
    (j/an)
    Orage
    (j/an)
    Brouillard
    (j/an)
    Médiane nationale 1 852835162550
    Clairvaux-les-Lacs 1570363328
    Paris 1 66263712178
    Nice 2 7247331271
    Strasbourg 1 693665262851
    Brest 1 5301 21071276
    Bordeaux 2 03594433169
    Relevé météorologique de Clairvaux-les-Lacs (période 1984 – 2012)
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) −2,1 −2 0,9 3,8 7,9 11 12,9 12,7 9,5 6,6 1,5 −1 5,1
    Température moyenne (°C) 1,6 2,3 6 9,2 13,5 16,6 18,7 18,7 14,9 11,4 5,6 2,4 10,1
    Température maximale moyenne (°C) 5,4 6,7 11,1 14,6 19 22,2 24,6 24,6 20,4 16,2 9,6 5,9 15
    Record de froid (°C)
    date du record
    −28
    09/1985
    −18,5
    06/2012
    −16,6
    01/2005
    −6,5
    13/1986
    −2,5
    14/1995
    0,6
    02/2006
    2,5
    25/1986
    1
    31/1986
    −1,5
    30/1995
    −7,1
    30/1997
    −11,5
    23/1988
    −17
    30/2005
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    21
    30/2002
    20,1
    16/2007
    24
    17/2004
    27,4
    30/2005
    31,6
    24/2009
    35,7
    22/2003
    36,7
    07/2015
    39
    13/2003
    31,3
    17/1987
    28,3
    02/2009
    21
    02/2008
    20
    16/1989
    Nombre de jours avec gel 19,8 18,7 13,8 5,8 1 0 0 0 0,3 2,9 11,6 17,9 91,8
    Précipitations (mm) 132,4 121,4 114,3 128,6 139,3 130,1 109,2 121,3 129,9 142,2 151,8 154 1 574,6
    dont pluie (mm) 104 90,1 90,5 119,2 139,3 130,1 109,2 121,3 129,9 141,1 139,1 127,2 1 441
    dont neige (cm) 25 23 15 4 0 0 0 0 0 0 9 23 99
    Record de pluie en 24 h (mm)
    date du record
    71
    10/1995
    62,9
    14/1990
    49,3
    08/2001
    60,7
    09/2006
    59,1
    08/1985
    77,6
    06/1997
    70,1
    07/1996
    57,2
    29/1992
    83,6
    25/1987
    71,9
    22/1999
    85,3
    03/1989
    85,4
    21/1991
    Record de neige en 24 h (cm)
    date du record
    35
    28/1978
    38
    11/1953
    25
    03/1984
    22
    1970
    6
    13/1995
    0
    0
    0
    0
    6
    1974
    35
    18/1996
    35
    09/1990
    Nombre de jours avec précipitations 13,5 12,2 12,2 13,3 13,3 11,3 10,6 10,3 9,9 12,6 13 14,3 146,7
    dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm 7,9 7,3 7,6 7,5 8,2 7,4 6,4 6,5 6,5 8,2 8,4 9,2 91,1
    Nombre de jours avec neige 7,7 8,4 5,8 3,2 0,3 0 0 0 0 0,3 3,4 6,8 35,8
    Nombre de jours avec grêle 0 0,1 0,1 0,4 0,8 0,3 0,3 0,3 0,1 0,3 0,1 0,1 2,9
    Nombre de jours d'orage 0,4 0,6 1 2,5 5,6 5,7 6,4 5,3 2,8 1,3 0,4 0,5 32,6
    Nombre de jours avec brouillard 4,7 2,1 1,2 1,1 0,6 0,6 1,4 1,3 1,9 3,3 5,2 4,7 28,3
    Relevé pluviométrique en 1984 (mm) 275,1 181,5 122,5 28,9 180,9 88,2 51,7 89,6 227,8 147,7 128,8 114,6 1 637,3
    Relevé pluviométrique en 1990 (mm) 88,1 253,2 33,9 122,9 73 232,2 70,6 69,4 103,5 151,3 197,2 186,5 1 581,8
    Relevé pluviométrique en 2003 (mm) 142,4 57,8 29,1 92,4 81 35,3 61,8 92,4 99,3 287,3 90,9 82,7 1 152,4
    Relevé pluviométrique en 2012 (mm) 178,6 29,7 59,1 221 137,2 209,7 113,5 130,8 151,3 115,3 247,9 225,3 1 819,63
    Diagramme climatique
    JFMAMJJASOND
     
     
     
    5,4
    −2,1
    132,4
     
     
     
    6,7
    −2
    121,4
     
     
     
    11,1
    0,9
    114,3
     
     
     
    14,6
    3,8
    128,6
     
     
     
    19
    7,9
    139,3
     
     
     
    22,2
    11
    130,1
     
     
     
    24,6
    12,9
    109,2
     
     
     
    24,6
    12,7
    121,3
     
     
     
    20,4
    9,5
    129,9
     
     
     
    16,2
    6,6
    142,2
     
     
     
    9,6
    1,5
    151,8
     
     
     
    5,9
    −1
    154
    Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

    Urbanisme

    Typologie

    Clairvaux-les-Lacs est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (46 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (46,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46 %), prairies (17,9 %), terres arables (14,9 %), zones urbanisées (9,7 %), eaux continentales[Note 2] (6 %), zones humides intérieures (2,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,6 %), zones agricoles hétérogènes (0,2 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    La première mention de Clairvaux-les-Lacs date de 1089 qui parle d'une donation à l'abbaye de Cluny par un religieux nommé Hugues de Chatillon. L'origine du nom provient de Clara-Vallis, ce qui signifie la « vallée claire », terme utilisé au XIe siècle pour désigner certains noms de lieux.

    Les orthographes successives du nom furent Clervaux, Clervolx, Clervaux, Clairvaux puis Clairvaux-du-Jura[10] et enfin Clairvaux-les-Lacs à partir de 1930[11].

    Une autre hypothèse serait que « Cler » correspond à clérical ou à claire, alors que « volx » ou « valx » correspond à un dérivé de « volere » qui marque la volonté, plus qu'une vallée ; le nom Clairvaux date de la période des croisades et aurait alors subi une influence religieuse[12].

    La commune, jusqu'alors dénommée Clairvaux, est renommée Clairvaux-les-Lacs en 1930[13]

    Histoire

    Préhistoire et Antiquité

    Le canton de Clairvaux-les-Lacs possède un riche patrimoine néolithique représenté surtout par de nombreuses cités lacustres situées, entre autres, sur la rive nord du Grand Lac de Clairvaux. Des fouilles en cours concernent un village du Néolithique moyen (4000 av. J.-C.). En juin 2011, les sites palafittiques de Clairvaux sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO[14].

    Les Romains la nommèrent Clara-Vallis, la vallée claire, ce qui donna par la suite Clairvaux.

    Du Moyen Âge à aujourd'hui

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    Du Ve au XIIIe siècle, la baronnie de Clairvaux faisait partie du comté de Scoding. Elle se situe aux confins du comté de Bourgogne et de la Terre de Saint-Claude (ou de Condat, ou de St-Oyand), et se trouve donc tiraillée entre plusieurs influences ou suzerainetés : le comte de Bourgogne, spécialement sa parentèle de la maison de Chalon-Arlay ; le sire de Salins (famille fondue à la fin du XIIe siècle dans les sires de Broyes-Commercycf. Gaucher Ier — avec le Mont-Rivel, Chaux-des-Crotenay et Château-Villain, puis au XIIIe siècle dans les Chalon d'Arlay) ; et les abbés d'Abondance, de St-Claude, de Balerne, de Grandvaux, de Bonlieu...

    La première trace écrite de Clairvaux remonte à 1089. Les plus anciens registres de l'état civil datent de 1640.

    Le village avait un château datant du XIIe siècle, qui fut démantelé vers 1668 après la signature du traité d'Aix-la-Chapelle. Il ne reste actuellement de ce château que la tour, qui a été amputée de deux étages, la chapelle castrale Notre-Dame de l'Isle, quelques parties de la muraille et des morceaux de tours qu'un œil attentif peut déceler sur des bâtiments du centre-ville.

    Les barons de Clairvaux appartiennent d'abord à la famille de Cuiseaux ou Cuisel, qui avait aussi Mont-Saint-Sorlin, Virechâtel, et le château de Joux en paréage avec l'abbé de St-Claude: ainsi Renaud, Hugues, quatre Pons/Ponce de Cuiseaux, et Humbert de Cuiseaux aux XIIe et XIIIe siècles. Au début du XIVe siècle, les deux filles d'Humbert, Nicole et Marguerite de Cuiseaux, se partagent sa succession (leur frère Etienne, encore présent en 1301, étant disparu) : alors que Nicole épouse Hugues II d'Usie et reçoit Mont-Saint-Sorlin, Vertamboz et Charcier, sa sœur Marguerite de Cuiseaux, † après 1344, obtient Clairvaux et Châtel-de-Joux, qu'elle transmet à son mari Jean de Faucogney-Villersexel, † en mai 1319, fils d'Aymon de Villersexel et petit-fils d'Aymon III de Faucogney.

    Jean de Villersexel et Marguerite de Cuiseaux de Clairvaux ont deux fils : Aymon († 1360 ; époux de Jeanne de La Roche, † 1375, dame de Saint-Hippolyte et de La Roche-en-Montagne (fille de Richard de La Roche-en-Montagne et de Mahaut/Mathilde fille de Gauthier II de Montfaucon), et Humbert de Clairvaux († 1345 ; époux de Marguerite, † après 1372, dame de Châtillon-sous-Maîche et de Maîche, sœur cadette de Jeanne). Humbert reçoit Clairvaux, qui passe à la génération suivante à Henri de Villersexel, † 1412, son fils ou son neveu. En effet, Henri était-il plutôt le fils d'Aymon de Villersexel et de Jeanne de La Roche, ou bien d'Humbert et de Marguerite de La Roche selon l'érudit Alphonse Rousset (qui fait d'Aymon un ecclésiastique, Grand-archidiacre de Besançon)[15] ?

    Toujours est-il que de sa femme Guillemette de Vergy, † 1401 et mariée en 1357, fille de Jean II le Borgne de Vergy sire de Champlitte et Fouvent, Henri de Villersexel de Clairvaux a deux fils : Humbert, † vers 1437 sans postérité, comte de La Roche, sire de Villersexel, Maîche et Saint Hippolyte, et aussi d'Orbe par son premier mariage avec Marguerite de Montfaucon-Montbéliard ; et son frère cadet Guillaume Ier de Villersexel[16], † 1396 à Nicopolis, sire de Clairvaux et de Joux, mari de la capétienne Catherine de Bourgogne de Montaigu dame de Mâlain et Sombernon, † 1431, d'où Claudine (sans postérité de son mari Olivier de Longwy-Neublans seigneur de Rahon et Longepierre, † 1463), Béatrix (x Didier de Cicon : postérité), et Guillaume II de Villersexel de Clairvaux, † 1472, mari de Charlotte de Noyers-Rimaucourt, petite-fille de Jean de Noyers (premier comte de Joigny : leur fille Jeanne de Villersexel, † 1460, dame de Clairvaux, Joux, Sombernon et Mâlain, épouse en 1435 Guillaume Ier de Bauffremont-Scey, † 1474.

    Les Bauffremont-Scey garderont Clairvaux jusqu'en 1808 : le prince Alexandre de Bauffremont (1773-1833) vendit alors le domaine de Clairvaux à Noël-Nicolas-Ménil Lemire, capitaine de vaisseau et maître de forges à Clairvaux, acquéreur du domaine de Vertamboz en 1807.

    La commune était desservie au début du XXe siècle par les Chemins de fer vicinaux du Jura, une compagnie de chemin de fer secondaire. Clairvaux était une gare de 1re classe à quatre voies sur la ligne de Lons à Saint-Claude, origine de la ligne vers Foncine-le-Haut[17].

    Politique et administration

    Liste des maires

    La mairie de Clairvaux-les-Lacs.
    Liste des maires successifs depuis 1945
    Période Identité Étiquette Qualité
    avril 1945 1950 Charles Humbert   Professeur de mathématiques
    octobre 1950 1953 Désiré Goy   Quincaillier
    mai 1953 février 1970 Raoul Faivre   Hôtelier
    mars 1970 mars 1971 Charles Bagaïni   Artisan peintre
    mars 1971 1995 Rémy Jean Reboullet   Médecin
    juin 1995 avril 2011[19],[20] Yves Claudey PS Contrôleur à la DDE
    Décédé en fonction[Note 3]
    mai 2011 mai 2020 Alain Panseri[21] SE Contremaître
    mai 2020 En cours Hélène Morel-Bailly[22] SE Prothésiste dentaire (en retraite)

    Démocratie participative

    Du 15 février 2009 au 15 février 2011, un conseil municipal des jeunes clairvaliens a été mis en place. Il a été composé d'un maire, de quatre adjoints et de dix conseillers, tous âgés entre 9 et 16 ans[réf. nécessaire].

    Population et société

    Démographie

    Claravalis & Compagnie, le bâtiment intercommunal d’accueil de loisirs sans hébergement, pour les enfants de la communauté de communes du Pays des lacs, pendant les temps peri et extra-scolaires (restauration du midi, temps d’activité périscolaire, vacances et mercredi après-midi).

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].

    En 2018, la commune comptait 1 442 habitants[Note 4], en augmentation de 0,21 % par rapport à 2013 (Jura : −0,29 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 1211 0651 0511 2111 3061 3721 3551 2411 351
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 3551 2011 1391 0361 059991961914976
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    9401 0059839439821 0901 0021 0351 101
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    1 3241 3801 3791 4321 3611 4721 5031 4241 438
    2018 - - - - - - - -
    1 442--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Santé et environnement

    Un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes a été inauguré en 2011 : il comporte 37 lits (dont 2 d'accueil temporaire) qui viennent compléter les 44 logements du Foyer pour personnes âgées existant depuis 1991[réf. nécessaire].

    La plage du Grand lac obtient régulièrement le Pavillon Bleu d'Europe pour la qualité des eaux de baignade[réf. nécessaire].

    Clairvaux est citée comme une des communes de France les plus touchées par les dépôts radioactifs de la catastrophe de Tchernobyl en 1986[27].

    En 2011, des prélèvements de sédiments au petit lac mettent en évidence la présence de DDT (pesticide polluant organique persistant), de PCB (isolant électrique écotoxique), d'hydrocarbures et de métaux lourds[28].

    Économie

    À l'origine essentiellement agricole, artisanale et commerçante, la vie économique de Clairvaux comporte depuis le milieu du XXe siècle des activités industrielles (scierie, lunetterie, plasturgie...) et liées au tourisme (campings, activités nautiques, tourisme vert...).

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L’église Saint-Nithier avec un carrousel dans une ambiance estivale et légère.
    Le chevet de l’église Saint-Nithier.
    Patrimoine architectural
    • Église Saint-Nithier (XIIe à XVIIIe s) ;
    • Chapelle castrale Notre-Dame de l'Isle (XVe s) ;
    • Chapelle Saint-Roch (XVe s), sise au cimetière ;
    • Tour de l'ancien château (XIIIe-XVe-XVIIe s), inscrite au titre des Monuments historiques depuis 1932[29].
    • Ancienne papeterie (XVIIIe-XIXe s), puis tournerie (XIXe-XXe s), sise au lieu-dit "la Vieille Foule", inscrite à l'IGPC depuis 1995[30] ;
    • Ruines des forges (XVIIIe-XIXe s), sise au lieu-dit "la Forge", inscrite à l'IGPC depuis 1995[31] ;
    • Moulins (XIXe-XXe s), sis Grande Rue et au lieu-dit "sous le Château", inscrits à l'IGPC depuis 1995[32],[33]. Le premier abrite aujourd'hui une minoterie, et le second, une lunetterie ;
    • Fontaine de l'église (XIXe s) ;
    • Ancienne diamanterie (XXe s), puis boissellerie et usine de contre-plaqué, sise route de Lons-le-Saunier, inscrite à l'IGPC depuis 1995[34].
    Patrimoine naturel
    • Lacs de Clairvaux, dont le Grand Lac et ses sites palafittiques (n°III et IV), sont classés MH depuis 1979, pour une partie, et depuis 1980, pour une autre partie[35], ainsi qu'au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2011[36];
    • Promenade du Parterre;
    • Gorges du Drouvenant;
    • Grotte de la Grande Cave.

    Galerie

    Personnalités liées à la commune

    Clairvaux dans les arts

    Un roman de Pierric Bailly, Polichinelle, se déroule à Clairvaux[37].

    Héraldique

    Les armes de Clairvaux se blasonnent ainsi : « De gueules à la clef d'or; au chef cousu d’azur à trois étoiles d’argent ».

    Voir aussi

    Bibliographie

     : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

    • Jean-Baptiste Guillaume, Histoire généalogique des sires de Salins au comté de Bourgogne, Besançon, Jean-Antoine Vieille, (lire en ligne), p. 132 à 134. 

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Le 8 avril 2011, le maire Yves Claudey est retrouvé mort, pendu dans la station d'épuration. Les raisons de ce suicide ne sont pas établies. Cependant, Yves Claudey avait mis à l'ordre du jour du Conseil municipal du 18 mars la question de ses frais de mission, il avait indiqué au cours de la séance avoir perçu des remboursements irréguliers de notes de frais pour un montant de 1 350  et avait proposé de régulariser la situation ; le Conseil municipal avait refusé cette proposition
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Décret du 27 avril 2011, Journal officiel du 29 avril 2011.
    2. Carte géologique de la France consultée sur le site du BRGM.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Attesté en 1898 : Jules Sicard. Clairvaux du Jura, station climatique : la Franche-Comté pittoresque. Hachette Livres BnF, 1898, réédition 2013. (ISBN 978-2012177758).
    11. Roger Brunet. Trésor du terroir - Les noms de lieux de la France. CNRS Editions, Paris 2016. (ISBN 978-2-271-09278-6).
    12. Jean-Pierre Vuillemot, Histoire des noms de lieux du jura, Arts et Littérature, , 377 p..
    13. Décret du , Journal officiel du 12 mars 1930, p. 2787, sur Légifrance.
    14. 16e bulletin annuel d'informations de la Communauté de communes du Pays des lacs, janvier 2012, p.38.
    15. « Clairvaux-les-Lacs », sur CEGFC (Centre d'Entraide généalogique de Franche-Comté), d'après le Dictionnaire historique, géographique et statistique des communes de la Franche-Comté, t. II, par Alphonse Rousset, 1854.
    16. « Guillaume de Villersexel », sur Geneanet Pierfit.
    17. Françoise Desbiez & Alain Michaud. Balade ferroviaire à travers le Jura. Éditions Arts et Littérature, 2001. pp. 41 à 62. (ISBN 2-908208-27-X).
    18. Liste des maires de Clairvaux de 1790 à 2001 établie par Jean Bonnetant, ancien adjoint à la mairie de Clairvaux
    19. Mort du maire sur le site de FR3.
    20. Mort du maire sur le site du Progrès.
    21. Le Progrès, 28 mai 2011 http://www.leprogres.fr/jura/2011/05/28/alain-panseri-elu-maire-de-clairvaux
    22. France 3 Bourgogne-Franche-Comté, 23 mai 2020 https://www.youtube.com/watch?v=DyrFfUuP_UI
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    27. La Voix du Jura, 11 mai 2006
    28. Le Progrès, 7 décembre 2011.
    29. « Tour de l'ancien château », notice no PA00101834, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    30. « Ancienne papeterie », notice no IA39000066, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    31. « Forges », notice no IA39000074, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    32. « Moulin d'Augeon », notice no IA39000068, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    33. « Moulin de Cogna », notice no IA39000067, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    34. « Ancienne diamanterie », notice no IA39000069, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    35. « Stations préhistoriques », notice no PA00101835, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    36. palafittiques de Clairvaux sur le site de l'Unesco
    37. Pierric Bailly, un gars du Jura à la langue bien tordue sur telerama.fr
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