Mâlain

Mâlain est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.

Cet article possède un paronyme, voir Melun.

Mâlain

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Dijon
Intercommunalité Communauté de communes Ouche et Montagne
Maire
Mandat
Nicolas Beneton
2020-2026
Code postal 21410
Code commune 21373
Démographie
Population
municipale
765 hab. (2018 )
Densité 68 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 19′ 36″ nord, 4° 47′ 44″ est
Altitude Min. 280 m
Max. 535 m
Superficie 11,24 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Dijon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Talant
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Mâlain
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Mâlain
Géolocalisation sur la carte : France
Mâlain
Géolocalisation sur la carte : France
Mâlain

    Géographie

    Vue panoramique de Mâlain

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Mâlain est une commune rurale, car elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (36,4 %), forêts (33,6 %), prairies (19,4 %), zones urbanisées (6,3 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Les formes anciennes de Mâlain sont : Mediolanum en 1075[8], Humbertus de Meilano 1131[8], Presbiteratus Mediolani 1157[8], Meelan, Meelen 1164[8], Moelen, Maelen 1191[8], Villernus Froment de Meelun 1222[8], Maelin 1225[8], Moolein 1230[8], Maalein 1231[8], Moelin 1234[8], ecclesia beati Valeriani de Maaulayn 1240[8], Maucelin 1242[8], Maalen, 1253[8], Maeling 1265[8], Maaulain 1277[8], Maulain 1289[8], Maaleyn 1292[8], Manlain, Manllain 1392[8], Moulaym XIVe siècle[8], Malain, 1528[8], Malayum 1562[8], Mollain 1575[8], Malain 1576[8], Malin 1676[8], Malain 1757[9], Mâlin 1777[10], Malain 1850[11], Mâlain 1855[12].

    L'étymologie de Mâlain se rattache au mot gaulois Mediolanum: medio- "milieu, central"[13] et lano- "plein, plaine?", d'où "plaine au centre", ou mieux "plein centre"[13]. Ce toponyme correspondrait à un territoire neutre entre les tributs gauloises, lieux de contacts politiques, d'arbitrage juridiques et de commerces[14]. Mâlain se rattachait au territoire des Lingons, dont la civitas, au nord , était Andemantunnum rebaptisée Langres. Effectivement, le site de Mediolanum était situé sur la frontière méridionale du territoire des Lingons face à celle des puissants Éduens, dont la civitas Bibracte (mont Beuvray), fut délaissée après la guerre des Gaules en faveur d'Augustodunum (Autun). Les Lingons étaient les alliés, au nord, des puissants Éduens.

    Histoire

    Mâlain - Mediolanum - a été fondée en 70 av. J.-C. Au cours des Ier et IIe siècles apr. J.-C., la ville s'étend sur plus de 200 hectares et les échanges commerciaux y sont prospères[15] ; elle est située à la même hauteur que Dijon (Divio).

    L'Ouche toute proche était alors navigable et permettait de relier le couloir de la Saône puis du Rhône où étaient importés divers produits dont les vins. La datation des amphores et fragments retrouvés sur le site a permis aussi de repérer l'importation de vins grecs ou italiens (Étrurie) et des échanges de produits alimentaires avec la région de Lyon.

    Au XIe siècle, les Mâlain-Sombernon construisent une forteresse sur l'éperon rocheux qui domine le village.

    Le château sera partagé en 1422 entre Jeanne et Catherine, pour n'être réunifié qu'en 1654 par Nicolas Brulart, qui l'abandonnera peu après au profit de Sombernon.

    Héraldique

    Blason
    Parti: au premier d'azur au sauvage d'or, au second de gueules au lion d'or; le tout sommé d'un chef d'or chargé de trois merlettes de sable[16].
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1983 1995 Mme Mireille Cassard    
    1995 2001 M. Raymond Zabeth    
    2001 2008 M. Hubert Petit    
    2008 En cours M. Nicolas Beneton DVG Enseignant
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].

    En 2018, la commune comptait 765 habitants[Note 3], en augmentation de 4,79 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,65 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    6716507557116837437809301 097
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    814802791694695701696719770
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    796716704655720756654636659
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    645564510554660750685715738
    2018 - - - - - - - -
    765--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Le château de Mâlain.
    Le site de la Boussière.
    • Château fort de Mâlain, édifice médiéval activement restauré depuis 1985 par des bénévoles. Le château du XIIe siècle a été partagé au XVe siècle entre deux héritiers. Il possédait une chapelle castrale dédiée à saint Georges XIVe siècle[21],[22]. Il appartient maintenant à la mairie de Mâlain et au Groupe Archéologique du Mesmontois. (Coordonnées : 47° 19′ 38″ N, 4° 47′ 18″ E )

    Prospection aérienne du site du sanctuaire du dieu Mars Cicolluis, et à Litavis, avec son enclos cultuel protohistorique. Ce site a livré de nombreux objets : bassins, colonnes, corniches, autels, inscriptions. Le fanum, de plan quadrangulaire ; une grande salle à exèdre, un aqueduc et des bâtiments faisant penser à des thermes. Sa localisation à 750 mètres au couchant du Théâtre, sur la rive droite de la Douix découvert en 1976 semble exclure une relation entre les deux sites[24].

    • Grotte dite "le Trou du diable" où des céramiques néolithiques et des vases du bronze ancien ont été retrouvés. De récentes recherches permettent de penser qu'une communication existe ente cette grotte et le château situé au-dessus de celle-ci.
    • Musée : plusieurs salles abordent l'archéologie, l'histoire, la géologie... Visitable sur demande, rue du Mont Chauvin.
    • Les lavoirs (4) : à chaque lavoir correspond un quartier, attaché à une couleur.
    • L'église : XIXe siècle, peintures des XVIIe et XVIIIe siècles. En 1835, l'ancienne église dédiée à saint Valérien (fête le 15 septembre) était en ruine et fut reconstruite.
    • La croix du XVIe siècle qui fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [25].(sur la place de l'Église)
    • Maisons et fermes, nombreuses, des XVIIIe et XIXe siècles
    • Ancienne usine à chaux et les mines
    • Tombe du libre penseur, route de Paradis : essayez de déchiffrer les inscriptions philosophiques....

    Le patrimoine non bâti :

    • Parc Sophie-Moniotte (face à la mairie).
    • Forêts du mont Chauvin, de la Chassagne, de la roche Aîgue (606 mètres) : nombreux chemins de randonnées, belvédères.
    • Réservoir dit du Trou d'eau (propriété privée - baignade interdite) : route de Baulme la Roche
    • Vallée de la Douix : promenade ombragée.

    Personnalités liées à la commune

    • Odot Molain (1383-1471), qui fut l'une des plus grosses fortunes du duché de Bourgogne et qui reprit en 1433 le titre, éteint, de seigneur de Mâlain[26].
    • Sophie Moniotte, patineuse
    • Anne-Caroline Chausson, championne du monde VTT, championne olympique BMX
    • Claude Coiret (1771-1808). Soldat de la Révolution et de l'Empire. Né et décédé à Mâlain. Chevalier de la Légion d'honneur.
    Blason des Mâlain.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. ROSEROT (Alphonse) Dictionnaire Topographique du département de la Côte-d'Or (1924), p. 231.
    9. Plan de Cassini vers 1757. IGN
    10. DIDEROT (Didier) d'ALEMBERT Supplément à l'Encyclopédie(1777),t. 3, p. 619.
    11. Carte d'Etat-Major 1820-1866, IGN
    12. GUILLORY (aîné) Expériences comparatives sur de la culture... Bulletin de la Société industrielle et agricole d'Angers et du département de Maine-et-Loire (1855), p. 37
    13. DELAMARRE (X.) Dictionnaire de la langue gauloise 2003), p. 222,196.
    14. GUICHONNET (Paul), RAFFESTIN (Claude) Géographie des frontières (1974), p.
    15. Louis Roussel, Fouilles de Mâlain - Mediolanum (Côte-d'Or). In: Gallia, t. 37, fasc. 1, 1979, p. 201-228.
    16. Banque du Blason
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    21. ROUSSEL (Louis) Mâlain le château Groupe archéologique du Mesmontois Mémoires de la commission des antiquités de la Côtes-d'Or (1993-1996), t. 37, p. 109-114. cf en ligne Bilibiothèque municipale de Dijon.
    22. MOUILLEBOUCHE (Hervé) Les maisons fortes en Bourgognes du nord du XIIIe s. (2002).
    23. « Agglomération gallo-romaine de Mediolanum », notice no PA00112785, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    24. Archéologia, n°482 de novembre 2010. p.40.
    25. « Croix », notice no PA00112519, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    26. « Odot Molain, un homme d'affaires chalonnais du XVe siècle », article de Gérard Delannoy paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 128 de décembre 2001 (pages 24 et 25).

    Liens externes

    • Portail de la Côte-d’Or
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.