Najat Vallaud-Belkacem

Najat Vallaud-Belkacem, née Najat Belkacem le à Beni Chiker (Maroc), est une femme politique française. Elle possède la double nationalité, marocaine de naissance et française depuis sa naturalisation en 1995, mais son activité politique est avant tout française.

Pour les articles homonymes, voir Vallaud et Belkacem.

Najat Vallaud-Belkacem

Najat Vallaud-Belkacem en 2012.
Fonctions
Conseillère régionale d'Auvergne-Rhône-Alpes
En fonction depuis le
(2 mois et 18 jours)
Élection 27 juin 2021
Président Laurent Wauquiez
Ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche

(2 ans, 8 mois et 21 jours)
Président François Hollande
Gouvernement Manuel Valls II
Bernard Cazeneuve
Prédécesseur Benoît Hamon
Successeur Jean-Michel Blanquer (Éducation nationale)
Frédérique Vidal (Enseignement supérieur et Recherche)
Ministre des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports[N 1]

(2 ans, 3 mois et 9 jours)
Président François Hollande
Gouvernement Jean-Marc Ayrault I et II
Manuel Valls I
Prédécesseur Catherine Vautrin (2012, indirectement, Droits des Femmes)
François Lamy (2014, Ville)
Valérie Fourneyron (2014, Jeunesse et Sports)
Successeur Pascale Boistard (Droits des femmes)
Patrick Kanner (Ville, Jeunesse, Sports)
Porte-parole du gouvernement

(1 an, 10 mois et 15 jours)
Président François Hollande
Gouvernement Jean-Marc Ayrault I et II
Prédécesseur Valérie Pécresse
Successeur Stéphane Le Foll
Conseillère générale du Rhône

(6 ans, 9 mois et 15 jours)
Élection 16 mars 2008
Circonscription Canton de Lyon-XIII
Prédécesseur Jean Flacher
Vice-présidente du conseil régional de Rhône-Alpes
chargée de la Culture

(4 ans, 2 mois et 15 jours)
Élection 28 mars 2004
Président Jean-Jack Queyranne
Adjointe au maire de Lyon
chargée des Grands événements, de la Jeunesse
et de la Vie associative

(4 ans, 10 mois et 14 jours)
Élection 16 mars 2008
Maire Gérard Collomb
Biographie
Nom de naissance Najat Belkacem
Date de naissance
Lieu de naissance Béni Chiker[1] (Maroc)
Nationalité Française (depuis 1995)
Marocaine
Parti politique PS (depuis 2002)
Conjoint Boris Vallaud
Diplômée de Université de Picardie
IEP de Paris
Profession Juriste

Elle est porte-parole de Ségolène Royal pour l'élection présidentielle de 2007 et en vue de la primaire citoyenne de 2011, puis de François Hollande pour l'élection présidentielle de 2012. De 2004 à 2008, elle est conseillère régionale en Rhône-Alpes, d'abord présidente de la commission culturelle puis conseillère déléguée à la culture. En mars 2008, elle est également élue conseillère générale du canton de Montchat dans le 3e arrondissement de Lyon. De 2008 à 2013, elle est conseillère municipale de Lyon, adjointe aux grands événements, à la jeunesse et à la vie associative.

Elle est ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement dans les gouvernements Jean-Marc Ayrault, dont elle est la benjamine, de 2012 à 2014. Confirmée ministre des Droits des femmes dans le gouvernement Valls I en , elle est nommée par ailleurs ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports. Elle est la première femme à occuper le poste de ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (d' à mai 2017 dans le deuxième gouvernement Manuel Valls et dans le gouvernement Cazeneuve).

Après une brève mise en retrait de la vie politique (comme directrice des affaires publiques internationales au sein d'Ipsos puis directrice pour la France de l'ONG ONE), elle se présente aux élections régionales 2021 en Auvergne-Rhône-Alpes.

Situation personnelle

Naissance et famille

Deuxième d'une famille de sept enfants, Najat Belkacem naît le à Béni Chiker, village berbérophone proche de Nador, dans le Rif, au Nord-Est du Maroc[2]. Ses grands-mères, respectivement d'origine espagnole et algérienne, ont épousé des paysans marocains[3]. Elle passe les premières années de sa vie dans un milieu rural et ouvert sur les pays voisins : l'Espagne et l'Algérie[3]. Avant sa naissance, Ahmed, son père, rejoint la France pour travailler comme ouvrier dans le bâtiment[3].

Enfance et éducation

En 1982, avec sa mère et Fatiha, sa sœur aînée, elle rejoint dans le cadre d'un regroupement familial son père, ouvrier dans le bâtiment immigré en France ; d'abord à Abbeville puis passe la majeure partie de son enfance et de son adolescence à Amiens[4], où elle suit des études primaires avant d'entrer au collège César-Franck, dans les quartiers nord de la ville[5].

Études universitaires

En 1995, élève au lycée Delambre d'Amiens, elle obtient son baccalauréat économique et social[6]. À l'âge de 18 ans, elle est naturalisée ; elle a donc les nationalités française et marocaine[7],[8]. Elle obtient une licence en droit à l'université de Picardie à Amiens.

En 2000, elle est diplômée (section Service Public) de l'Institut d'études politiques de Paris[9]. Elle est dans la même promotion que Caroline Rougé, future épouse de Gérard Collomb, nouveau maire de Lyon à partir de 2001, à qui elle la présente et dont elle devient une conseillère, avant d'être l'une de ses adjoints à la mairie, de 2008 à 2013[10]. Elle échoue à deux reprises au concours de l'ENA[11]. À Sciences Po, elle rencontre son futur époux, Boris Vallaud[4], avec qui elle se marie le [12]. Ils sont parents de jumeaux, Louis-Adel et Nour-Chloé[13], nés le [14],[15]. Boris Vallaud a été directeur général des services du conseil général de Saône-et-Loire[16], directeur de cabinet du ministre Arnaud Montebourg[17] et il est, de 2014 à 2016, secrétaire général adjoint de la présidence de la République[18].

Carrière professionnelle

Najat Belkacem commence sa vie professionnelle comme juriste dans un cabinet parisien d'avocats au Conseil d'État et à la Cour de cassation pendant trois ans[19],[6].

Carrière politique

Arrivée au Parti socialiste

Najat Belkacem entre au Parti socialiste après le 21 avril 2002 et rejoint en en tant que chargée de mission l'équipe de Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon, en menant dans le cadre de la politique municipale des actions pour renforcer la démocratie de proximité, la lutte contre les discriminations, la promotion des droits des citoyens ou leur accès à l’emploi et au logement.

Conseillère régionale du Rhône

Élue en conseillère régionale Rhône-Alpes sur la liste de Jean-Jack Queyranne, elle est déléguée à la culture. Elle démissionne en [20].

En 2005, elle devient conseillère nationale au Parti socialiste[4]. Au cours des années 2005 et 2006, elle participe à plusieurs reprises comme chroniqueuse à l'émission culturelle C'est tout vu ! sur TLM aux côtés de Stéphane Cayrol en abordant principalement l'actualité littéraire.

En 2006, elle est sélectionnée pour faire partie des Young leaders de la Fondation franco-américaine[21].

Après avoir été assistante parlementaire de Béatrice Marre (Oise) pendant un an[22], elle devient, le , la troisième porte-parole de Ségolène Royal, candidate à l'élection présidentielle de 2007, aux côtés de Vincent Peillon et d'Arnaud Montebourg[4].

Candidate du Parti socialiste à l'élection législative de juin 2007 dans la quatrième circonscription du Rhône, elle échoue au 2e tour face à l'ancien Garde des Sceaux Dominique Perben avec 43 % des suffrages.

En , elle est élue « Lyonnaise de l'année » par le magazine Lyon Capitale en compagnie du footballeur Karim Benzema[23]. Ce même mois, elle est nommée membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger par le roi Mohammed VI. Fin , interpellée par Valérie Debord, déléguée adjointe de l'UMP, elle précise avoir quitté cette instance en [24].

Conseillère générale du Rhône

En , elle est élue conseillère générale du Rhône lors des élections cantonales avec 58,52 % des voix au second tour, sous les couleurs du Parti socialiste dans le canton de Lyon-XIII-Montchat, le faisant basculer à gauche. Elle est élue conseillère municipale sur la liste d'Union de la gauche conduite par Gérard Collomb lors des élections municipales à Lyon. Gérard Collomb la choisit alors comme 6e adjointe au maire de Lyon chargée des grands événements, de la jeunesse et de la vie associative, et elle est également désignée conseillère communautaire à la communauté urbaine de Lyon. Elle quitte alors son poste à la région Rhône-Alpes.

Lors de la candidature de Ségolène Royal à la primaire citoyenne de 2011, elle est de nouveau promue porte-parole aux côtés de Delphine Batho et Guillaume Garot[25]. Elle forme avec eux la « garde rapprochée » de Ségolène Royal[26].

Le , François Hollande, après sa victoire à la primaire citoyenne de 2011 et sa désignation comme candidat du Parti socialiste et du Parti radical de gauche à la présidentielle de 2012, nomme Najat Vallaud-Belkacem porte-parole pour cette campagne présidentielle[27].

Parallèlement à son rôle de porte-parole pour la présidentielle, Najat Vallaud-Belkacem est de nouveau candidate pour l'élection législative de 2012 dans la quatrième circonscription du Rhône, où elle avait échoué en 2007. Bien que la Commission électorale du Parti socialiste lui ait proposé une circonscription « plus gagnable », elle préfère rester dans cette circonscription[28].

Démission de ses mandats électifs

Le , Najat Vallaud-Belkacem est nommée ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement dans le gouvernement Jean-Marc Ayrault[29]. Elle annonce le lendemain le retrait de sa candidature à l'élection législative dans la 4e circonscription du Rhône après que Jean-Marc Ayrault a déclaré que les ministres battus aux législatives devront quitter le gouvernement[30]. Elle démissionne de son poste de 5e adjointe au maire de Lyon en mai 2012 mais reste conseillère municipale[31].

Le , elle démissionne de ses mandats de conseillère municipale de Lyon et de conseillère communautaire du Grand Lyon, tout en restant conseillère générale du Rhône jusqu’aux élections départementales de 2015 auxquelles elle ne se représente pas[32]. Elle devient ministre des droits des femmes, de la ville, de la jeunesse et des sports le à l’occasion du remaniement qui conduira à la constitution du gouvernement Valls 1[33], puis ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche le (gouvernement Valls 2)[34],[35]. Elle est l'une des six personnalités à avoir participé à l'ensemble des gouvernements sous la présidence de François Hollande[36].

Ministre des Droits des femmes, porte-parole du gouvernement

Le , Najat Vallaud-Belkacem est nommée ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault (gouvernements Ayrault 1 et 2). Elle est la benjamine du gouvernement. Son directeur de cabinet est Étienne Grass[37]. Le ministère des Droits des femmes redevient un ministère de plein exercice pour la première fois depuis 1986[38].

Najat Vallaud-Belkacem annonce sa volonté de faire émerger une « troisième génération de droits des femmes », après la première génération des droits politiques et la deuxième génération de l'égalité économique[39]. Elle a notamment engagé les chantiers de la parité dans les instances dirigeantes des entreprises[40], de la parité dans les fédérations sportives[41], de la lutte contre le temps partiel fragmenté[42] et de la réduction des stéréotypes sexistes dans les programmes scolaires[43].

Fin 2012, Najat Vallaud-Belkacem est désignée révélation politique de l'année[44] par un jury que réunit l'annuaire politique Le Trombinoscope.

Le , elle crée le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes, présidé par l’ancienne députée Danielle Bousquet et qui compte parmi ses membres l’ancienne ministre UMP Roselyne Bachelot[45].

Lors de sa première année en tant que porte-parole du gouvernement, elle met en place un exercice, selon le quotidien Libération, « nouveau et original » de pédagogie et de confrontation avec les citoyens : les porte-parolats décentralisés bientôt suivis des porte-parolats numériques[46]. Elle répond ainsi en direct, en région ou sur internet tous les mois aux questions des citoyens[47].

Droit à l'avortement

Avec la loi du , Najat Vallaud-Belkacem renforce aussi le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). La loi sanctionne toute entrave à l'information sur l'IVG et supprime la condition de détresse avérée que la loi de 1975 exigeait pour ouvrir droit à une IVG[48]. La ministre des droits des femmes considère que « la liberté des femmes à disposer de leur corps et à décider seules de leur vie » est un « droit fondamental » et non pas « une simple tolérance assortie de conditions »[49]. Elle explique dans une interview que l'entrave à l'information permettra de cibler les sites internet faisant du « prosélytisme anti-IVG » et « [dissuadant] les femmes de faire usage de leur droit dans les premières semaines »[50].

Ces articles s'inscrivent dans une démarche de la ministre des Droits des femmes qui vise à faciliter l’interruption volontaire de grossesse : l'IVG est désormais remboursé à 100 % par la sécurité sociale, l'acte médical est revalorisé pour augmenter le nombre de praticiens et un site gouvernemental dédié ivg.gouv.fr est lancé par Najat Vallaud-Belkacem le [51],[52].

Lutte contre le sexisme et pour l'égalité

Dès sa nomination comme ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem s'engage à faire voter une nouvelle loi contre le harcèlement sexuel[53], car l'abrogation récente d'une loi a laissé un vide juridique dans ce domaine. Elle porte cette loi devant le parlement avec Christiane Taubira, ministre de la Justice. Promulguée le , la loi inscrit dans le Code pénal une nouvelle définition du harcèlement sexuel afin de prendre en compte le plus largement possible l'ensemble des situations, de sanctionner les comportements délictueux et d'encourager les victimes à porter plainte[54].

Afin de lutter contre le sexisme et les stéréotypes de genre, Najat Vallaud-Belkacem met en place le programme des « ABCD de l'égalité »[55] qui seront enseignés de manière expérimentale en 2013[56] dans quelque 500 classes de primaire et de maternelle. L'objectif est d'aboutir à plus de mixité dans l'orientation professionnelle des élèves et à transmettre le respect entre filles et garçons. La mixité des métiers fait l'objet d'une attention particulière, avec une campagne nationale intitulée « Au travail, c'est le talent qui compte », initiée par la Fondation Égalité-Mixité[57].

Afin de lutter contre les inégalités salariales persistantes entre femmes et hommes, Najat Vallaud-Belkacem rend obligatoire par décret publié le , l'adoption d'un accord sur l'égalité salariale et renforce les contrôles pour rendre effectives les sanctions aux entreprises[58]. Quatre mois plus tard, elle annonce les deux premières sanctions infligées à des entreprises ne respectant pas la loi sur l'égalité salariale[59]. Le Conseil supérieur de l'égalité professionnelle voit ses missions renforcées[60]. L'entrepreneuriat féminin est encouragé, avec l'objectif d'atteindre 40 % de femmes créatrices d'entreprises d'ici 2017[61]. Le se tient un comité interministériel aux droits des femmes pour la première fois depuis douze ans[62]. La ministre accueille la réunion des ministres des Droits des femmes de l'Union pour la Méditerranée en [63] et le Sommet mondial des femmes en .

En , Najat Vallaud-Belkacem présente un plan triennal de lutte contre les violences faites aux femmes qui double les moyens financiers engagés. L’objectif de ce plan interministériel est d’«empêcher que les violences se forment» et de «ne laisser aucune violence déclarée sans réponse pénale, sanitaire et sociale». Parmi les mesures les plus importantes, le plan prévoit 1 650 nouvelles places d’hébergement d’urgence, la création d'un numéro d'urgence unique, anonyme et gratuit, le 39 19, le doublement des effectifs de travailleurs sociaux dans les commissariats et gendarmeries ainsi que des mesures pour favoriser le dépôt de plaintes, alors que la main courante sans suite est souvent la règle. Le plan prévoit aussi d’améliorer le recueil de preuves en cas de viol avec la mise en place d’un kit post-viol[64],[65], ainsi que des stages de responsabilisation pour les auteurs de violences. L’ordonnance de protection des victimes donne au juge les moyens de prévenir les violences. En matière de violences faites aux femmes, Najat Vallaud-Belkacem est convaincue que tous «nous avons une part de responsabilité pour dénoncer l’insupportable». La lutte contre les mariages forcés et l'excision voit ses dispositions renforcées. L'obtention de titres de séjour pour les femmes étrangères victimes de violences conjugales est rendue gratuite [66] et un plan de lutte contre la traite des humains est lancé[67]. Pour inciter le public à se mobiliser, une campagne audiovisuelle intitulée «contre les violences, libérons la parole» est lancée, et le plan comporte des mesures visant à former des policiers, enseignants, magistrats et travailleurs sociaux[68],[69]. La généralisation du téléphone Grand Danger, la responsabilisation des auteurs de violences et la prévention contre la récidive ainsi que l’éviction du conjoint violent du domicile figurent également parmi les mesures mises en œuvre[70],[71],[72].

Najat Vallaud-Belkacem porte, comme ministre des Droits des femmes, le projet de loi pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes[73]. L’objectif de la loi est de « transformer l'égalité en droit, écrite dans les textes, en une égalité en fait »[74], une manière « pragmatique et concrète » de passer à l’égalité réelle[75]. La loi-cadre adopte à la manière de la constitution « une logique transversale pour répondre aux inégalités avec la même cohérence que celles-ci revêtent »[74],[76]. Les mesures-phares de la loi promulguée le visent à inciter les pères à prendre un congé parental, à conditionner l'accès aux marches publics au respect par les entreprises de l'égalité professionnelle, à protéger les mères isolées des impayés de pension alimentaire[77], ou encore à étendre à tous les champs de responsabilité le principe de parité[78],[79] (médias, partis politiques, instances publiques, fédérations sportives…) et à favoriser l’accès des femmes aux postes de direction[80] en encourageant les femmes administratrices grâce à différents outils: réseaux, formation, sites Internet[81], application mobile[82]. Najat Vallaud-Belkacem réunit en les dirigeants de 15 grands groupes français, réunion à l'issue de laquelle une convention-cadre sur l'égalité professionnelle est signée, contenant notamment 15 engagements pour l'équilibre des temps de vie[83]. La semaine de l'égalité professionnelle est également créée. Une campagne de lutte contre les stéréotypes sexistes et pour l'égalité voit le jour, avec une opération intitulée " toute l'année", un concours destiné aux jeunes[84] ainsi qu'une vidéo[85]. La question de l'égalité entre les femmes et les hommes émerge à nouveau dans les politiques publiques, avec des formations et la nomination de référents sur la question au sein de chaque ministère, la création du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes[86] et de la mission interministérielle de protection des femmes contre les violences.

Le , sa réaction dans l'émission de télévision, Le Supplément, face au président de Barakacity, Idriss Sihamedi, musulman salafiste qui refuse de serrer la main des femmes et de condamner le groupe État islamique, est presque unanimement critiquée et jugée comme molle, manquant de fermeté, voire inexistante[87],[88],[89],[90]. Najat Vallaud-Belkacem réaffirme par la suite qu'elle condamne les positions de son interlocuteur[91]. Il lui a semblé à ce moment-là inutile de débattre avec des personnes dont l'idéologie se situe en dehors du champ républicain, cela donnant selon elle du crédit à leur parole[92].

Pénalisation des clients des prostituées

Elle prépare et défend la propositions de loi visant à pénaliser les clients de la prostitution[93],[94],[95].

Pour Najat Vallaud-Belkacem, la prostitution est une violence à l’encontre des femmes[96],[97], qui prend la forme d’une contrainte, soit physique sous forme de proxénétisme soit économique[98]. Mais le client n’était, jusqu’à présent, jamais mis face à ses responsabilités. Le parcours de sortie de la prostitution, qui est au cœur de la proposition de loi, consiste à trouver un logement, un emploi, un appui pour régulariser leur situation lorsqu’elles sont étrangères[99].

Ministre des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports

Najat Vallaud-Belkacem (au centre) lors de la signature du plan pour la mixité et l'égalité professionnelle dans le transport maritime, 16 juillet 2014.

Le , elle est nommée ministre des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports dans le gouvernement Valls I[100].

En , en deuxième lecture, le projet de loi pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes qu'elle a porté en tant que ministre, est adopté. La loi est symboliquement promulguée le , en référence à la Nuit du 4 août 1789[101].

Le , Najat Vallaud-Belkacem dévoile la nouvelle géographie prioritaire de la politique de la Ville. Elle définit le revenu des habitants, les 1 300 quartiers prioritaires répartis sur 700 communes – dont 100 nouvelles, qui pourront bénéficier des crédits de la politique de la ville[102]. Cette géographie révèle une nouvelle carte de la pauvreté qui, loin d'être cantonnée aux banlieues des grandes villes, inclut des villes moyennes et des territoires ruraux[103]. Les nouveaux contrats de ville ont vocation à promouvoir la mixité sociale : les priorités sont le développement économique des quartiers, le soutien à l’emploi des jeunes et l’amélioration de la qualité de vie. Najat Vallaud-Belkacem annonce ainsi que « l'État, avec le programme des investissements d'avenir, et la Caisse des dépôts consacreront sur 2014-2020 une enveloppe de 600 millions d'euros pour lever des investissements privés et co-investir dans des projets structurants, comme des pépinières d'entreprises ou des maisons de santé »[104]. Dans le cadre de la nouvelle carte de la politique de la Ville, une « clause du territoire le plus favorisé » est présente dans tous les contrats de ville et toutes les opérations de renouvellement urbain pour permettre d’assurer un niveau de présence des services publics supérieur à la moyenne[105].

Chargée de la priorité donnée à la jeunesse, Najat Vallaud-Belkacem annonce le une augmentation de 100 millions sur trois ans du budget du service civique, dans le but d’atteindre l’objectif fixé par le président de la République de 100 000 jeunes accueillis chaque année jusqu’à 2017[106].

Najat Vallaud-Belkacem met en œuvre la garantie jeunes, un dispositif destiné aux 18-25 ans en situation de grande précarité. L'objectif est d'atteindre 100 000 jeunes bénéficiaires d'ici fin 2017[107].

Des mesures sont également prises visant à simplifier la vie des associations. Le , le député Yves Blein est nommé parlementaire en mission auprès de la ministre pour préparer les mesures visant à alléger les contraintes qui pèsent sur les associations et qui font l’objet d’une ordonnance (ordonnance no 2015-904 du présentée par Patrick Kanner) validée par le Parlement[108].

Elle conçoit un nouveau fonds d'expérimentation pour financer des initiatives d'économie sociale et solidaire du nom « La France s'engage » doté de 50 millions d'euros d'ici 2017. Ce dernier sera lancé le par le Président de la République. La première vague de 15 initiatives a été proposée par Najat Vallaud-Belkacem et plusieurs personnalités[109]. Ce label « La France S’engage » récompense les projets les plus innovants au service de la société : depuis 2014, ce sont 62 lauréats qui ont bénéficié de plus de 25 millions d’euros parmi plus de 1800 candidats[110].

Ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche

Le , Najat Vallaud-Belkacem est nommée ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche dans le gouvernement Valls II. Elle devient ainsi la première femme de l'histoire de la République à être nommée ministre de l’Éducation nationale[111]. Elle conserve son poste jusqu'au et poursuit la mise en œuvre de la loi d’orientation et de programmation portant refondation de l’école de la République, adoptée en .

Durant cette période, Najat Vallaud-Belkacem est victime de racisme et de sexisme comme plusieurs autres femmes ministres issues de l'immigration[112],[113],[114],[115].

Elle assure, à la suite de la démission pour raisons de santé de la secrétaire d’État chargée de l'enseignement supérieur Geneviève Fioraso, l'interim de ses fonctions du [116] au , date à laquelle la fonction est reprise par Thierry Mandon[117].

Popularité

À peine investie dans ses fonctions, elle devient la cible de journaux, de la droite radicale et de l'extrême droite[118]. Les violentes critiques[119],[120] s'accompagnent, sur les réseaux sociaux, d'attaques au sujet de ses origines et de la publication d'une fausse carte d'identité qui colporte une rumeur autour de son patronyme[119]. Dans le même temps, un sondage classe Najat Vallaud-Belkacem comme la deuxième personnalité politique préférée des Français, avec 43 % d’opinions favorables, juste derrière Alain Juppé[121],[122]  pendant que François Hollande et Manuel Valls atteignent une cote d'impopularité sans précédent[123],[124].

Réforme de l'éducation prioritaire

La première réforme conduite par Najat Vallaud-Belkacem, en , est celle de l’éducation prioritaire, refondée selon de nouveaux critères pour réduire les inégalités sociales. L’objectif affiché est de mieux répartir les moyens en prenant en compte les réalités sociales et territoriales. Quatre critères sont définis pour établir la liste des réseaux (pourcentage d’élèves issus des catégories sociales les plus défavorisées, pourcentage d’élèves issus des zones urbaines sensibles, pourcentage d’élèves en retard à l’entrée en 6e, taux de boursiers). La carte de l'éducation prioritaire compte 1089 réseaux d’éducation prioritaire (REP), dont 350 REP +. Cette carte s’accompagne de mesures pédagogiques telles que la scolarisation des élèves de moins de 3 ans, le dispositif « plus de maîtres que de classes », l’accompagnement continu en 6e, ou encore les internats de la réussite. La nouvelle allocation des moyens se concentre sur les établissements qui connaissent le plus de difficultés[125]. Pour conduire des jeunes de milieux modestes vers une poursuite d'études ou une meilleure insertion professionnelle, Najat Vallaud-Belkacem met en place les parcours d'excellence pour les collégiens des réseaux d'éducation prioritaire (REP+) volontaires de la troisième à la terminale (coaching collectif, visites culturelles, suivi individualisé)[126],[127].

Du printemps 2016 à , elle est confrontée aux jours de grève organisés par plusieurs dizaines de lycées de ZEP, ces établissements craignant de ne plus faire partie dans le futur de la carte de l’éducation prioritaire[128]. Elle est contrainte de prolonger la « clause de sauvegarde » de ces lycées jusqu’en 2019 et promet une « dotation exceptionnelle » de 450 emplois à la rentrée 2017, des annonces jugées « précaires » et « dérisoires » par les collectifs enseignants[129].

Place du numérique

En tant que ministre de l’Éducation nationale, elle donne la priorité au numérique, avec un investissement d’1 milliard d’euros sur 3 ans, dont l’objectif est de permettre à tous les élèves de disposer d’un outil numérique à l’horizon 2018[130]. Le , Najat Vallaud-Belkacem accueille à Paris le 1er Sommet des ministres francophones de l’Enseignement supérieur pour le développement numérique de l’espace universitaire francophone, à l’issue duquel est adoptée une déclaration commune[131].

Le 30 novembre 2015, Najat Vallaud-Belkacem signe un accord de partenariat avec Microsoft[132]. L'entreprise américaine s'engage à mettre à disposition de l'Éducation Nationale des ressources, notamment en ligne, sans qu'une charte de protection des données des élèves et des personnels ne soit finalisée[133]. Au sein d'un collectif "Edunathon", plusieurs associations de promotion du logiciel libre et du numérique engagent une procédure contre cet accord qui sera requalifié de mécénat[134]. Outre le manque de garanties sur le traitement des données personnelles, les associations ainsi que des syndicats enseignants dénoncent la perte de souveraineté et la privatisation de l'enseignement par délégation à une multi-nationale nord-américaine. Le 15 septembre 2016, les associations seront déboutées sur la forme[135].

Citoyenneté et laïcité

À la suite des attentats de janvier 2015, Najat Vallaud-Belkacem lance une « grande mobilisation de l’école pour les valeurs de la République » ; elle consulte l’ensemble de la communauté éducative, anciens ministres de l’Éducation compris[136],[137]. Cette « mobilisation » vise à renforcer dans la durée la capacité de l’école à transmettre les valeurs de la République. À la rentrée de , Najat Vallaud-Belkacem présente un ensemble de mesures issues de cette initiative : nouvel enseignement moral et civique[138], création d'une « réserve citoyenne », prévention de la radicalisation, « commémorations patriotiques », journée de la laïcité[139].

Sur les questions laïques, elle autorise la participation de mères voilées aux sorties scolaires dès lors que celles-ci n'ont pas d’attitude prosélyte[140]. Suivant ce même principe, elle soutient la direction d'un collège des Ardennes qui avait temporairement interdit de cours une élève venue en cours avec une jupe longue assimilée à un signe religieux ostentatoire[141].

La « Réserve citoyenne » au sein de laquelle tout citoyen peut intervenir en appui aux écoles et aux établissements, est mise en place en [142]. Un plan de formation des enseignants et du personnel d’éducation à la laïcité et à l’enseignement moral et civique (EMC) est mis en œuvre. Un parcours citoyen de l’école élémentaire à la terminale est également créé[143], s’articulant autour de l’EMC et de l’éducation aux médias et à l’information. Un point énoncé à la page 17 du Livret de la Laïcité fait débat concernant le discours religieux d'une part et le savoir scientifique d'autre part : « il est essentiel de refuser d'établir une supériorité de l'un sur l'autre comme de les mettre à égalité »[144]

La sécurité dans les établissements est renforcée, en particulier après les attentats du 13 novembre 2015, avec de nouvelles mesures visant à former la communauté éducative aux questions de sécurité et à la gestion de crise[145]. C’est dans ce cadre que Najat Vallaud-Belkacem décide de renforcer la formation et la recherche sur la lutte contre la radicalisation[146],[147].

Dans le cadre de la « Grande mobilisation de l'École pour les valeurs de la République » (2015), les nouveaux outils d'évaluation des élèves en français et en mathématiques au début de la classe de CE2 sont mis en place afin de vérifier leurs compétences et de prévenir en amont le décrochage scolaire[148].

Réforme du collège

Najat Vallaud-Belkacem présente en un projet de réforme de l'enseignement au collège[149],[150] destiné à lever les difficultés rencontrées par les élèves, difficultés qui font du collège, le « maillon faible du système éducatif »[151]. Entrée en application en , la réforme est présentée comme introduisant davantage d’accompagnement personnalisé des élèves, d’autonomie laissée aux équipes pédagogiques, et comme renforçant l’apprentissage des langues étrangères[152]. Elle introduit des « enseignements pratiques interdisciplinaires » (EPI) croisant plusieurs disciplines autour de thématiques transversales[153].

Cette réforme est très critiquée par des enseignants et des intellectuels, tels que Régis Debray, Michel Onfray, Pierre Nora, Alain Finkielkraut, Marc Fumaroli[154]... que Najat Vallaud-Belkacem qualifie de « pseudos-intellectuels »[155],[156].

Elle est en particulier critiquée car elle remplace l'enseignement du latin et du grec ancien par un enseignement de complément (optionnel) et par un enseignement interdisciplinaire sur les langues et cultures de l'antiquité[157], ainsi que du fait de la création des EPI[158],[153],[159].

Dans le cadre de la réforme du collège, la deuxième langue vivante est désormais enseignée dès la classe de cinquième au lieu de la classe de quatrième[160]. L'OCDE porte un jugement positif sur ses principales mesures (ouverture à tous des disciplines réservées à une minorité, encouragement du travail en équipe et suivi personnalisé) pour réduire le chiffre de 20 % de jeunes en échec scolaire, la ministre commentant : « Il y a cette idée ancrée que la réussite n’a de valeur que par rapport à l’échec des autres. Le défi, c’est de prouver par des études scientifiques qu’au contraire, on a tout intérêt à la réussite de tous[161]. ».

Histoire

La réforme des programmes donne lieu à une intense polémique mettant en cause la version des programmes d’histoire soumise à la consultation des enseignants[162]. Analysant les nouveaux programmes d’histoire, Pierre Nora y voit « une forme de culpabilité nationale qui fait la part belle à l’Islam, aux traites négrières, à l’esclavage et qui tend à réinterpréter l’ensemble du développement de l’Occident et de la France à travers le prisme du colonialisme et de ses crimes »[163]. Toutefois, la civilisation islamique était déjà de manière obligatoire au programme en cinquième, alors que les nouveaux programmes prévoient l'étude du christianisme en classe de sixième et du rôle de l’Église dans plusieurs cours relatifs à l’histoire de la France[164].

Au-delà de la polémique, le débat oppose, selon les défenseurs de la réforme, les tenants d'un enseignement de l'Histoire sous la forme d'un « roman national »[165], et ceux qui souhaiteraient l'enseignement d'un « récit national », une discipline savante réaliste sans cesse renouvelée et ouverte sur le monde actuel[166],[167].

En réalité, la critique de la réforme, certes pour des motifs différents, rassemble une large partie de la droite mais également des parlementaires, des intellectuels et des historiens de gauche ainsi que des syndicats. Après avoir réuni les protagonistes du débat[168] et consulté les enseignants, Najat Vallaud-Belkacem adopte une version définitive des programmes en .

Réformes des programmes

Najat Vallaud-Belkacem présente, en , la Stratégie mathématiques, qui doit permettre d'améliorer le niveau des élèves et de donner une image rénovée à cette matière[169].

En , elle publie les nouveaux programmes de l'école maternelle, qui constitue désormais un seul cycle (le Cycle 1) [170] et, en , ceux de l'école élémentaire et du collège, qui constituent désormais 3 cycles, à savoir le Cycle 2 (CP, CE1 et CE2), le Cycle 3 (CM1, CM2 et 6e), et le Cycle 4 (5e, 4e et 3e)[171]. Pour la première fois, ces programmes ne sont pas diffusés à tous les enseignants, en version papier[172].

En , elle présente la rénovation des programmes et de l’évaluation[173] qui donne la priorité à l’apprentissage des fondamentaux, notamment avec la mise en place d’une dictée quotidienne. Le nouveau socle commun de connaissances, auquel 800 000 enseignants ont contribué, est adopté par le Conseil supérieur de l'éducation[174].

En , une enquête internationale portant sur les mathématiques et les sciences montre « une chute vertigineuse des résultats des élèves de terminale S et des scores mauvais en CM1 »[175]. Selon le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, « les choix récents de Najat Vallaud-Belkacem [...] ne vont faire qu'aggraver la situation »[176]. Au contraire, pour la ministre de l'Éducation nationale, cette baisse de niveau serait « le résultat des choix politiques de la droite » et en particulier du gouvernement de François Fillon[177].

Réforme de l'évaluation des élèves

Après la réforme du collège et celle des programmes, Najat Vallaud-Belkacem conduit la réforme de l'évaluation[178] dont l’objectif est de renforcer l’apprentissage des savoirs fondamentaux[179] et l’évaluation de la progression des élèves dans l’acquisition de ces fondamentaux. Ainsi le décret instituant les nouvelles modalités d'évaluation des acquis scolaires au primaire et au collège parait le et précise que celles-ci doivent « privilégier une évaluation positive, simple et lisible, valorisant les progrès, encourageant les initiatives et compréhensible par les familles »[180].

Réforme de l'évaluation et de la rémunération des enseignants

En 2014, Najat Vallaud-Belkacem revalorise une prime des professeurs du premier degré afin de la rapprocher de celle des professeurs du second degré[181].

En 2017, elle met en place un nouveau système d'évaluation et de rémunération des enseignants des premier et second degrés, affiché comme prenant en compte le mérite[182], alors qu'il s'avère, pour les nouveaux enseignants, que ce système prend plus en compte l'ancienneté et moins le mérite que le précédent[183],[184].

Loi d'échanges éducation-justice

À la suite de la découverte d'actes pédophiles dans une école d'Isère[185], Najat Vallaud-Belkacem et Christiane Taubira déposent un projet de loi, qui est adopté le [186]. La loi dite « Villefontaine » prévoit l'échange d'informations entre la justice et l'Éducation nationale, ainsi que la vérification des casiers judiciaires du personnel de l'Éducation nationale[187].

Présentée par Najat Vallaud-Belkacem comme une réforme ayant pour but de lutter contre la radicalisation, les écoles hors contrat sont soumises à la rentrée 2017 à un régime d'autorisation et de contrôle a priori en lieu et place du régime de déclaration[153],[188].

Mixité sociale renforcée

Pour renforcer la mixité sociale dans les collèges, Najat Vallaud-Belkacem présente un plan qui définit de nouvelles règles d'affectation pour les collégiens. Ce plan sera expérimenté dans dix-sept départements volontaires dès la rentrée 2016[189].

Dans ce cadre, un plan spécial de rattrapage pour l'académie de Créteil (Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne) est lancé[190], comprenant la création de 500 postes supplémentaires d’ici 2017, la création de 13 REP supplémentaires, l'ouverture de 1685 postes dans l’académie de Créteil, ainsi que l'organisation d’un concours supplémentaire pour 2015, 2016 et 2017. Un plan de lutte contre le décrochage scolaire est mis en œuvre, afin d’impliquer les parents dans le parcours de leurs enfants, accompagné d’un numéro unique, d’un plan national de formation du personnel et de réponses individualisées aux jeunes, ainsi que du droit au retour à la formation[191]. D'autres outils sont également mis en place, tel que le dispositif « École ouverte » qui permet d'accueillir les jeunes qui ne partent pas en vacances dans des collèges et des lycées notamment pendant les périodes de vacances scolaires[192].

Trente ans après la création du bac professionnel, Najat Vallaud-Belkacem choisit de valoriser les atouts de l'enseignement professionnel qui souffre d'une image dégradée[193]. Afin de faciliter l'accès aux stages des élèves, 330 pôles de stage sont créés dans les établissements[194] et le recours aux stagiaires étudiants est encadré pour limiter les abus. Dans le cadre de la mobilisation nationale pour l'apprentissage, Najat Vallaud-Belkacem mobilise l'ensemble des acteurs de l'éducation, pour augmenter de 50 % le nombre d'apprentis formés dans les établissements publics, d'ici 2017[195]. Najat Vallaud-Belkacem poursuit le développement des Campus des métiers et des qualifications initiés en 2013, avec 17 nouveaux labels en 2015, qui visent à renforcer les coopérations entre le système éducatif et le monde économique au service de l'insertion professionnelle des jeunes[196].

Najat Vallaud-Belkacem dévoile, le , les grandes orientations pour l'éducation artistique, qui visent à favoriser l'égal accès des jeunes à la culture dès le plus jeune âge[197]. Dans le cadre de l'éducation artistique et culturelle, elle lance en 2015 l’opération « L'École en chœur » qui met à l'honneur les chorales scolaires pour favoriser et développer le rayonnement de l'éducation musicale et du chant choral au sein de l'institution scolaire[198].

En , Najat Vallaud-Belkacem lance l’Année du sport de l’école à l’université (ASEU), en présence de Nicolas Batum, joueur professionnel de basketball en NBA et parrain de l'ASEU. L'objectif est de promouvoir la pratique sportive des jeunes et de mobiliser la communauté éducative autour des valeurs éducatives et citoyennes véhiculées par le sport[199]. Najat Vallaud-Belkacem annonce également l'augmentation de la subvention accordée à l’Union nationale du sport scolaire (UNSS), ce qui permet aux associations sportives affiliées de diviser par deux le prix de la licence (18,5  en moyenne sur le territoire) dans les collèges REP+ et les lycées professionnels de l’éducation prioritaire[200].

Sur l'augmentation de l'accueil des moins de trois ans, pour répondre à une forte demande des parents, Najat Vallaud-Belkacem ouvre plus de 25 000 places supplémentaires dans les écoles maternelles, pour accroître la préscolarisation des enfants de moins de 3 ans[201].

Il convient de rappeler que pendant 15 ans, de 1987 à 2001, l'école a accueilli environ 35 % d'enfants de moins de 3 ans, comme il est indiqué à la page 35 du document « L'état de l'école 2015 »[202] de la Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP). À la demande du gouvernement de M. Sarkozy, cet accueil est tombé à 10 % en 2012. À la rentrée 2015, il n'était remonté qu'à moins de 12 %.

Dans le rapport Duran[203], comme dans les conventions ruralités, le gouvernement s’est engagé à augmenter le nombre d’enfants de moins de 3 ans accueillis. Le retour au taux précédent de 35 % nécessiterait d'accueillir 200 000 élèves de plus et créer plus de 72 000 postes supplémentaires.

Au sujet des écoles rurales, Najat Vallaud-Belkacem encourage la constitution de réseaux entre les communes par le biais de la signature de conventions dites « conventions ruralité ». L'objectif de ces conventions est de faire face à la baisse des effectifs d'élèves[204]. Par ces conventions, l'Éducation nationale s'engage à maintenir le nombre d'enseignants quand le nombre d'élèves est en baisse et les élus locaux à regrouper les établissements[205].

Najat Vallaud-Belkacem initie le dispositif « meilleurs bacheliers » : les 10 % de meilleurs bacheliers de chaque filière générale, technologique et professionnelle de chaque lycée ont un nouveau droit, celui d’accéder à une filière sélective publique de l’enseignement supérieur, afin de récompenser le mérite et « lutter contre l’autocensure » dans l’orientation[206].

Najat Vallaud-Belkacem présente le son plan d'action pour l'entrée dans l'enseignement supérieur, qui vise à améliorer l’information et l’accompagnement au cours de la procédure Admission post-bac (APB) et crée des « vœux groupés » sur une filière donnée d’un territoire[207].

D’autres chantiers sont également lancés, comme la lutte contre le « harcèlement scolaire »[208]. Dès son arrivée au ministère, Najat Vallaud-Belkacem s’engage à créer un corps unique de psychologues de l'Éducation nationale pour consolider le statut et la place de ces professionnels au sein de l’École[209]. Aussi, elle s'attache à revaloriser la profession de médecin scolaire (amélioration du déroulement de carrière, revalorisation de la rémunération indemnitaire, accueil et tutorat d'internes en médecine dans les services de médecine scolaire facilités)[210].

Le nombre de recrutements d’enseignants continue d’augmenter depuis 2012 (35 000 à la rentrée 2015), poursuivant l’engagement de campagne de François Hollande de créer 60 000 postes[211]. Au rétablissement de la formation initiale des enseignants avec la création des ESPE, vient s'ajouter la création d'un dispositif de formation continue dans le cadre de la réforme du collège (le budget est porté à 72 millions d'euros pour l'année scolaire 2015-2016)[212].

Un chantier de modernisation des métiers est lancé en . La réforme territoriale se concrétise au mois de , avec de nouvelles régions académiques, adaptant l'organisation des services déconcentrés du ministère de l'éducation nationale[213]. Dans le cadre de la réforme du collège, les sections d'enseignement général et professionnel adapté (Segpa) sont confortées : elles bénéficient de la nouvelle organisation du collège (accompagnement personnalisé, enseignements pratiques interdisciplinaires, dotation horaire spécifique) et adoptent un fonctionnement qui vise à une meilleure inclusion dans le collège (pilotage renforcé, suivi pédagogique accentué)[214].

Fin 2015, le ministère de l’Éducation nationale lance une campagne nationale visant à lutter contre l’homophobie dans les établissements scolaires[215].

Le , Najat Vallaud-Belkacem et George Pau-Langevin, ministre des Outre-mer, lancent le concours pédagogique national « La Flamme de l’égalité » consacré à l’histoire et aux mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions[216].

Enseignement supérieur

En tant que ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Najat Vallaud-Belkacem a généralisé la Caution locative étudiante (Clé), qui permet à l'État de se porter garant des étudiants locataires[217]. En , Najat Vallaud-Belkacem signe avec le ministre de la Ville et de la Jeunesse une circulaire relative à la mise en œuvre d'une période de césure au cours des formations de l'enseignement supérieur[218]. Durant l'été 2015, elle annonce le gel du montant des droits d'inscription[219].

Le « plan 40 000 » logements étudiants lancé dès le vise à mettre en chantier 40 000 logements étudiants d’ici 2017, dont la moitié en Ile-de-France, afin de remédier à la pénurie de logements étudiants et d'améliorer les conditions de vie des étudiants. Si, en , le nombre de logements créés était de 11 912[220], il atteint 20 722 au [221].

Lancé en 2014, le Prix Pépite récompense les projets de création d’entreprise innovante issus des Pôles étudiants pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat (PEPITE). En 2015, 53 lauréats ont été distingués parmi 451 candidatures[222].

Le , Sophie Béjean et Bertrand Monthubert, respectivement présidente et rapporteur général du comité StraNES[223], ont remis le rapport final du comité StraNES au Président de la République en présence de Najat Vallaud-Belkacem et de Thierry Mandon. Ce rapport dessine une stratégie nouvelle pour l’enseignement supérieur et formule des propositions destinées à faire de la France « une société apprenante » (objectif de 60 % d'une classe d'âge diplômée de l’Enseignement supérieur à horizon de 10 ans, formation tout au long de la vie, transition numérique)[224].

À l’issue d’une concertation dont les conclusions avaient été rendues au cours de l’été 2015, le Président de la République a présenté le Plan national de vie étudiante le , soit 35 mesures qui visent à améliorer la qualité de vie des étudiants et leur réussite dans les études[225].

Le , sous son autorité, le ministère de l'Éducation nationale publie une circulaire encadrant le tirage au sort pour l'accès à l'université[226].

Autres actions

Dans la continuité de la réforme Peillon-Hamon des rythmes scolaires, Najat Vallaud-Belkacem pérennise les aides de l'État pour les communes[227].

À l'occasion de la Conférence Nationale du Handicap (CNH) du à l'Élysée, une série de mesures est adoptée[228] en faveur des élèves en situation de handicap afin de favoriser leur inclusion à l’école[229].

Le nombre de redoublements scolaires étant bien plus élevé en France que dans d'autres pays[230], Najat Vallaud-Belkacem annonce que le recours au redoublement sera limité à des cas exceptionnels[231].

Fin 2015, le ministère de l’Éducation nationale lance une campagne nationale visant à lutter contre l’homophobie dans les établissements scolaires[215].

Élections législatives de 2017

Le , elle annonce sa candidature à l'élection législative de 2017 dans la 6e circonscription du Rhône[232] correspondant à Villeurbanne.

Bien que s'en étant distancée lors de la polémique de l'été 2016 sur le burkini, elle apporte en son soutien à Manuel Valls pour la primaire citoyenne de 2017[233]. Après le succès de Benoît Hamon, elle apporte à celui-ci un soutien explicite, estimant que « c’est une chance pour le Parti socialiste de se ressourcer et d’écrire une nouvelle page[234] ».

Le , à l'issue du premier tour des élections législatives, elle est largement distancée par le candidat de La République en marche ! Bruno Bonnell[235], puis elle est battue lors du second tour. Quelques jours plus tard, elle accuse Emmanuel Macron de manquer de loyauté envers le précédent gouvernement[236]. Le mois suivant, elle refuse d'intégrer la direction collégiale temporaire du PS après la démission de Jean-Christophe Cambadélis[237] et, début 2018, de se porter candidate au poste de première secrétaire du Parti socialiste, alors qu'elle était pressentie. Elle met sa vie politique entre parenthèses et va prendre la direction, chez Fayard, d'une collection d'essais nommée « Raison de plus », « consacrée aux batailles culturelles du progressisme »[238].

Malgré les spéculations, elle annonce qu'elle ne demandera pas la direction du parti socialiste lors du congrès d'Aubervilliers en 2018[239]. Elle soutient la candidature d'Olivier Faure pour le congrès d'Aubervilliers du PS[240].

Après son échec aux élections législatives de 2017, Najat Vallaud-Belkacem est un temps pressentie pour solliciter le poste du premier secrétaire du Parti socialiste.

Élections européennes de 2019

Selon un article publié dans Le Figaro le [241], Najat Vallaud-Belkacem souhaitait être désignée comme tête de liste du Parti socialiste pour les élections européennes de 2019 avant de briguer la direction du parti. Elle aurait voulu que le titulaire du poste de secrétaire général soit rémunéré dans le cas où elle aurait occupé cette fonction, ce que Olivier Faure dément[242].

Chez Ipsos (2018-2019)

En , elle rejoint l'institut d'études Ipsos comme directrice générale « Études internationales et Innovation sociale »[243],[244].

Ce département réalise des études (d’influence, d’évaluation de politiques publiques, et cetera) pour aider des institutions internationales et entreprises dans la gestion de leurs relations avec leur environnement et de leur responsabilité sociétale. Elle a également pour mission de rapprocher Ipsos de la communauté scientifique (recherche sociale, psychologie, sciences du comportement, science des données et intelligence artificielle).

Selon Le Canard Enchaîné, Najat Vallaud-Belkacem « ne s'est pas distinguée par une implication frénétique » à ce poste, qui s'apparenterait plutôt à un parachutage doré[245].

Elle quitte le groupe Ipsos fin 2019 pour se consacrer à « un nouveau projet »[246].

Autres activités

De 2010 à 2012, elle assure auprès des élèves du master « Affaires publiques » de Sciences Po Paris un enseignement d’ouverture, consacré à la prospective en politique[247].

Depuis 2017, elle est enseignante à SciencesPo Paris[248], où elle a créé et co-dirige le programme Égalité femmes-hommes et politiques publiques.

Elle est également directrice de la collection Raison de Plus chez Fayard[249],[250].

En mars 2020, elle devient directrice générale de l’ONG One en France[251].

En juin 2020, elle devient professeure affiliée à l'université Mohammed VI Polytechnique à Marrakech[252].

Elle préside le conseil stratégique de la Fondation Tent. Cette ONG mobilise les grandes entreprises pour aider les personnes ayant le statut de réfugié à trouver un emploi dans leur pays d’accueil[253].

Retour en politique lors des élections régionales de 2021

Dans une interview à France Info en , elle sort de ce retrait en affirmant que sa candidature aux élections régionales « est une hypothèse, clairement »[254].

Le 13 mars 2021, Najat Vallaud-Belkacem annonce sa candidature aux élections régionales en Auvergne-Rhône-Alpes de juin 2021[255]. Avec 11,40 %, elle se classe quatrième derrière la liste de Laurent Wauquiez, des écologistes et du Rassemblement national et parvient à se maintenir au second tour[256]. Sa liste fusionne finalement avec la liste écologiste de Fabienne Grebert pour créer une « union à gauche »[257], qui ne suffit cependant pas à battre l'équipe sortante, obtenant seulement 32,7 % des voix derrière Laurent Wauquier mais devant le Rassemblement national[258].

Idées et positions

Égalité des chances et pluralité visible

Najat Vallaud-Belkacem en 2007.

Najat Vallaud-Belkacem met en valeur le concept de « pluralité visible »[259] dans la société française, diversité et égalité n'étant pas incompatibles à son sens. Le , elle écrit et publie avec le sociologue Éric Keslassy un livre pour la Fondation Jean-Jaurès[260] que les éditeurs présentent ainsi : « En pleine surenchère sécuritaire du gouvernement, Éric Keslassy et Najat Vallaud-Belkacem proposent une “troisième voie” pour résoudre les difficultés liées à l’intégration ».

Au-delà même des problèmes liés à l'intégration, Najat Vallaud-Belkacem table sur la notion d'égalité des chances — « égalité des opportunités ». Elle estime que celle-ci n'est plus garantie, citant la paupérisation de la société française, aggravée par la crise économique. Elle développe ce point de vue dans une tribune d’opinion parue dans Le Monde[261] intitulée « Faire payer la crise aux pauvres n’est pas une fatalité[262] », dans laquelle Najat Vallaud-Belkacem revient sur la pauvreté en France et expose les réponses politiques envisagées et envisageables.

Droits des LGBT

Najat Vallaud-Belkacem (à droite) lors du vote solennel de la loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe - Assemblée nationale, le 23 avril 2013.

Secrétaire nationale au Parti socialiste, Najat Vallaud-Belkacem est chargée des questions de société et des droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT) puis rapporteuse d'un projet d'évolution de la loi bioéthique[263]. Elle considère qu’il faut « traduire l'évolution du modèle familial dans le droit[264] ».

Sur les questions des droits des personnes LGBT, elle défend l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même sexe ainsi que la lutte contre l’homophobie, la transphobie et les discriminations commises à raison de l'identité de genre. Elle rappelle que ces revendications sont inscrites dans les trente propositions prioritaires du projet du Parti socialiste pour l’élection présidentielle de 2012. Peu avant l'élection présidentielle de 2012, elle représente le candidat François Hollande au meeting Égalité LGBT 2012 organisé par l'Inter-LGBT[265].

Concernant la bioéthique, Najat Vallaud-Belkacem estime que la gestation pour autrui peut être « un instrument supplémentaire de lutte contre l'infertilité » dans le cadre de « pratiques encadrées et réglementées »[266].

En , Najat Vallaud-Belkacem, alors ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement, est chargée par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, d'une mission de lutte contre l'homophobie et met en œuvre un programme d’action contre les violences et les discriminations contre les personnes LGBT[267].

Place du numérique

Najat Vallaud-Belkacem en juin 2013.

Najat Vallaud-Belkacem s'occupe de dossiers relatifs à la société de la connaissance, à l’Internet libre et aux réseaux sociaux. Elle a pris position contre la loi Hadopi et fait partie du Collectif de 40 auteurs[268] du livre La Bataille d’Hadopi lancé par La Quadrature du Net[269].

À la suite de tweets homophobes, Najat Vallaud-Belkacem interpelle la société américaine Twitter afin qu’elle se conforme à la loi française[270]. Le travail de concertation qu'elle a engagé avec Twitter donne un accès prioritaire aux associations pour le signalement et la suppression de propos illicites[271]. Le , elle propose dans son projet de loi Égalité femmes-hommes d’étendre l’obligation de signalement des hébergeurs aux propos sexistes, homophobes et handiphobes[272]. La disposition est intégrée à la loi le .

Fin 2015, elle signe un partenariat entre l'éducation nationale et l'entreprise Microsoft. Ce partenariat sera décrié comme outrepassant le système d'appels d'offre habituel [273]

Droit de vote des étrangers

Elle déclare être en faveur du droit de vote aux élections locales pour les étrangers installés sur le territoire depuis au moins cinq ans[274].

Dépénalisation du cannabis

Alors qu'en 2009 elle se prononçait pour la dépénalisation du cannabis, Najat Vallaud-Belkacem déclare en 2015 avoir changé d'avis à la suite de son travail sur la question de la prostitution : « ça a été l’occasion pour moi de rentrer dans les détails de ce que sont les trafics et de leur caractère complètement entremêlé : trafic de drogue, trafic du sexe, trafic des armes. Et mon opinion, c’est qu’il faut être implacable avec ces trafics. Donc oui mon opinion a changé sur ce sujet »[275].

Mandats et fonctions

Fonctions ministérielles

Conseil régional de Rhône-Alpes

  • Conseillère régionale de Rhône-Alpes de 2004 à 2008
    • Vice-présidente chargée de la Culture de 2004 à 2007
    • Présidente de la commission des affaires culturelles de 2007 à 2008

Conseil municipal de Lyon

  • Conseillère municipale de la ville de Lyon, 3e arrondissement sur la liste de Thierry Philip élue le  ; elle démissionne le
  • Sixième (puis cinquième) adjointe au maire de Lyon chargée des Grands événements, de la Jeunesse et de la Vie associative de 2008 à 2012
  • Conseillère communautaire de la Communauté urbaine de Lyon de 2008 à 2013

Conseil général du Rhône

Conseil de la communauté marocaine à l'étranger

Synthèse des résultats électoraux

Élections législatives

Année Parti Circonscription Résultats Issue
1er tour 2d tour
 % Rang  % Rang
[277] PS 4e du Rhône 25,11 2e 43,43 2e Battue
[278] 6e du Rhône 16,54 2e 39,82 2e

Élections cantonales

Année Parti Canton Résultats Issue
1er tour 2d tour
 % Rang  % Rang
[279] PS Lyon XIII 42,97 1re 58,52 1re Élue

Élections régionales

Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où elle est tête de liste.

Année Liste Région Résultats Sièges obtenus
(liste d'union)
Sièges obtenus
(liste V.-B.)
1er tour 2d tour
 % Rang  % Rang
2021[280] PS-PRG- Auvergne-Rhône-Alpes 11,42 4e 33,61 2e
51  /  204
17  /  204

N.B : Entre les deux tours, la liste PS-PRG-CÉ conduite par Najat Vallaud-Belkacem, la liste EÉLV-G·s- conduite par Fabienne Grébert et la liste PCF-LFI conduite par Cécile Cukierman fusionnent. Fabienne Grébert est alors désignée comme tête de liste.

Publications

Notes et références

Notes

  1. Ministre des Droits des femmes jusqu'au 2 avril 2014.

Références

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  5. Fabrice Julien et Gaël Rivallain, « Belkacem, femme de devoirs », sur Le Courrier picard, (consulté le ).
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  11. Fouâd Harit, « Najat Vallaud-Belkacem, de Béni Chiker au gouvernement français », sur le site afrik.com de la société L’Afrique sur Internet, .
  12. 3e paragraphe « Copie archivée » (version du 27 octobre 2014 sur l'Internet Archive) Sur le site pouvoir-et-seduction.net
  13. « Najat Belkacem - "Je suis à l'aise avec ma double culture" », Notrefamille.com, (lire en ligne)
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Voir aussi

Bibliographie et vidéographie

Ouvrage

  • Véronique Bernheim et Valentin Spitz, Najat Vallaud-Belkacem, une gazelle au pays des éléphants, First document, 2012.

Documentaire

  • Françoise Degois et Romain Goguelin, Droit de suite : La discrète ambitieuse, LCP, 2016.

Articles connexes

Liens externes

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