Burkini

Le burkini, plus rarement burqini[1], est un maillot de bain pour femmes musulmanes, couvrant le tronc ainsi qu'une grande partie des membres et de la tête. Selon ses partisans, il permet aux femmes de se baigner en conformité avec la pudeur islamique.

Étymologie

Le mot est un substantif nominal masculin, composé de l'ajout à « bur(q) » — de « burqa » avec le retrait des deux dernières lettres (ou de la dernière selon la graphie retenue) — du suffixe « -kini » (ou « -ini ») dérivé du mot « bikini » - (nommé ainsi en 1946 en référence à l'atoll du même nom) , tels que « monokini » (1962), ou facekini[2], voire microkini dans les années 1970. Burqini et Burkini sont deux marques déposées par Aheda Zanetti en 2006[3]. Elle le présente sur son dépôt de marque comme un mot-valise, mélange de « burqa » et « bikini »[2],[4],[5].

Ce vêtement de bain ne couvre pas le visage, contrairement à une burqa, et se rapproche plus d'un djilbab, autre vêtement islamique ; en conséquence le terme « jilbab de bain » lui est parfois préféré[2].

Description

Le burkini est un maillot de bain couvrant la totalité du tronc, une partie des membres et de la tête. Il en existe une grande variété de modèles comportant au moins deux pièces : un pantalon et une tunique à manches courtes ou longues ; parfois, une capuche ou un bonnet, pouvant couvrir le cou et le dessous du menton, est intégré ou fixé à la tunique, ou bien séparé. Les pieds, les mains et le visage d’une personne portant un burkini restent visibles (contrairement à la burqa qui masque le visage)[6].

Les burkinis sont généralement fabriqués dans un tissu synthétique élastique, souvent un mélange d'élasthanne avec une base de nylon ou de polyester, un tissu léger et facile à sécher semblable à celui employé pour la confection des combinaisons de plongée minces (les combinaisons de plongée ou de surf sont habituellement fabriqués en néoprène, pour une bonne isolation thermique du corps)[7],[8].

Histoire

L'invention du burkini est attribuée à Aheda Zanetti, une styliste australienne d'origine libanaise, en 2003[9] ou 2004[2]. Ce vêtement de bain est une adaptation pour les sports nautiques du « hijood » (mot-valise formé de « hijab », voile islamique, et de « hood », mot anglais pour capuche), un survêtement créé par la styliste la même année[2].

La création du burkini a lieu dans le contexte des violentes émeutes de 2005 à Cronulla, près de Sydney. Le 4 décembre 2005, un petit nombre de maîtres-nageurs sauveteurs volontaires ont été impliqués dans une altercation avec des jeunes hommes d'origine libanaise. Le week-end suivant, une manifestation qui rassemblait plusieurs milliers d'Australiens a dégénéré en violence à Cronulla. À la suite de ces émeutes, Surf Life Saving Australia, l'association des maîtres-nageurs australiens, a lancé une initiative pour promouvoir la diversité et la tolérance sur les plages en recrutant des femmes musulmanes comme maîtres-nageurs[10]. Cependant, celles-ci n'étaient pas à l'aise avec les maillots disponibles. En 2007, Zanetti a confectionné un uniforme pour les maitresses-nageuses musulmanes : un maillot spécial deux-pièces jaune et rouge qui couvre la tête et le corps[11],[12],[13],[14],[15].

Aheda Zanetti commercialise son produit par le biais de sa société, Ahiida, mais propose aussi des modèles qui ne couvrent pas les cheveux, pour les femmes qui voudraient simplement se protéger du soleil[2]. La marque internationale Burqini, enregistrée le , est protégée dans l'Union européenne depuis le , à Singapour depuis le et en Turquie depuis le [16] ; la marque Burqini est également enregistrée en Nouvelle-Zélande depuis le [17] et au Canada depuis le [18]. En 2016, Aheda Zanetti affirme en avoir vendu près de 500 000 en douze ans, avec des ventes en constante hausse[2]. Le burkini est également commercialisé par des magasins sans référence islamique, comme Marks & Spencer[2].

Réglementation

En Belgique

L'arrêté du 13 juin 2013 du Gouvernement wallon relatif aux bassins de natation publics précise que « durant les heures d'ouverture au public, les baigneurs portent un maillot de bain, exclusivement réservé à cet effet, compatible avec l'hygiène »[19].

Début 2015, pour éviter que des clientes se baignent en pantalon, le port du burkini est autorisé dans les piscines des Sunparks[20].

En France

Le burkini ne masque pas le visage, en conséquence il n'est pas interdit par la loi contre le voile intégral entrée en vigueur en [2].

Les sociétés privées (parcs de loisirs, par ex.) qui proposent des lieux de baignade décident de leur propre réglementation, et certaines comme Center Parcs autorisent explicitement le burkini[21].

Les piscines publiques en France ont un règlement intérieur exigeant le port du maillot de bain "slip" à élastique, ce qui interdit la baignade avec des vêtements (en général de sport) pouvant être portés en dehors des piscines, et cela en application des règles d’hygiène prohibant la baignade avec un vêtement qui a été porté pour d'autres activités tel que les shorts ou les bermudas, même « de bains » ou de plage, mais « caleçons » ou plus longs qu'un slip ; pour de telles raisons d'hygiène, un burkini a été interdit à Meaux en juillet 2009[22].

En août 2016, une polémique lancée initialement par un élu FN de Marseille, à l'occasion d'une « journée burkini » prévue dans un parc aquatique proche de la ville[23], devient rapidement une polémique politique nationale largement médiatisée, entraînant une trentaine de maires de communes situées sur le littoral français à prendre des arrêtés visant à interdire directement ou indirectement le port du burkini sur leurs plages[24] (cf. section Polémiques et incidents ci-après).

Le 26 août 2016, le Conseil d'État rend une ordonnance qui invalide l'arrêté de la commune de Villeneuve-Loubet interdisant le burkini sur ses plages. Cette décision établit aussi une jurisprudence qui pourra s'appliquer aux arrêtés municipaux similaires [25],[26]. Cet arrêt se fonde sur l'article L2212-2 du CGCT, se rapportant à la possibilité pour le maire de faire cesser les troubles à l'ordre public, qui n'étaient pas caractérisés en l'espèce. En revanche, la cour administrative d'appel de Marseille confirme en 2017 le jugement du tribunal administratif de Bastia qui avait validé un arrêté du maire de Sisco, en date du 16 août 2016, interdisant « l’accès aux plages et la baignade à toute personne n’ayant pas une tenue correcte, respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité, ainsi que le port de vêtements pendant la baignade ayant une connotation contraire à ces principes ». La tentative de privatisation forcée d'une plage de Sisco avait provoqué à l’époque une rixe qui avait nécessité l’intervention d’une centaine de CRS et de gendarmes. Cinq personnes avaient été hospitalisées, et trois véhicules incendiés. Bien que le port de burkini ne soit pas la cause de cette rixe, les troubles à l’ordre public, liés davantage aux réactions suscitées par le port du burkini auprès des riverains, étaient avérés[27].

Depuis 2018, il est autorisé dans les piscines municipales de Rennes[28] et de Surgères[29]. En 2019, des femmes membres de l'association Alliance Citoyenne ont demandé la modification des règlements pour l'autoriser dans les piscines de Grenoble[30] et de Villeurbanne, mais ont essuyé des refus.

En Italie

En 2009, un maire membre du parti d'extrême droite Ligue du Nord fait interdire le burkini dans une piscine d'une commune du Piémont[31],[32].

Au Maroc

L'accès à la piscine de plusieurs hôtels de la côte marocaine à El Jadida est interdit avec un burkini[33].

Le parc aquatique Oasiria à Marrakech et l'Aquaparc Tamaris de Casablanca interdisent également le burkini pour des raisons d'hygiène[34],[35].

En Norvège

Le port du burkini est autorisé à Oslo en 2009[31].

En Suède

Une piscine municipale qui autorise le port du burkini en propose même en location en 2009[31].

En Suisse

À Bâle, la piscine municipale réservée aux femmes autorise les burkinis moulants mais interdit les burkinis amples pour des raisons d'hygiène[36].

Polémiques, incidents et réactions

En Algérie

Fin juillet 2017, soit un an après la polémique en France sur le burkini, en réaction au harcèlement dont les femmes dévêtues pour se baigner sont victimes de la part des moralisateurs, un groupe de militantes algériennes invitent les femmes à porter le bikini sur les plages[note 1], en particulier à Annaba qui devient le lieu de rassemblement des revendications[37]. Plusieurs milliers d'Algériennes, parmi lesquelles se comptent des adeptes du burkini[38], ont rejoint le groupe Facebook créé pour la cause[39].

En Belgique

Le parti nationaliste flamand Nieuw-Vlaamse Alliantie (N-VA) souhaite interdire le port du burkini sur tout le territoire de la Région flamande, tant dans les piscines publiques que sur la côte[40]. Ni le groupe démocrate chrétien Christen-Democratisch en Vlaams (CD&V), dans la majorité avec la NV-A, ni le bourgmestre du parti libéral Open Vlaamse Liberalen en Democraten de Blankenberge, Patrick De Klerck, ne soutiennent ce projet[41].

En France

Le 27 juillet 2009, une femme musulmane originaire d'Émerainville, en Seine-et-Marne, se voit refuser l'accès à une piscine où elle souhaitait se baigner en burkini. Elle porte plainte mais celle-ci est refusée[42]. Le maire rappelle que le règlement intérieur de la piscine interdit la baignade habillée. L'affaire remonte jusqu'à l'Assemblée nationale, où plusieurs députés prennent parti contre le vêtement[42],[43].

En mars 2016, le lancement d'un modèle de burkini par la chaîne britannique Marks & Spencer suscite de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux et dans les milieux médiatiques et politiques français[44]. La ministre des Droits des femmes Laurence Rossignol condamne « l'irresponsabilité » de la chaîne, accusée de promouvoir « l'enfermement du corps des femmes »[44].

Le 3 août 2016, une polémique est lancée par les élus marseillais Stéphane Ravier (FN) puis Valérie Boyer (LR), après que l'association musulmane Smile 13 (acronyme de Sœurs marseillaises initiatrices de loisirs et d’entraide) a annoncé sur les réseaux sociaux l'organisation d'une journée privée réservée aux femmes et aux enfants, prévue le 10 septembre 2016 au parc aquatique "Speedwater Park" des Pennes-Mirabeau, dans le sud de la France[23]. Dans son invitation, l'association demande aux participantes de « ne pas venir en 2 pièces [...] le minimum est un maillot une pièce avec paréo ou short-caleçon ». Elle précise que le port du burkini et du jilbeb de bain sera exceptionnellement autorisé par le Parc[45]. Devant l'ampleur de la polémique, relayée notamment par des élus de droite et d’extrême droite, Michel Amiel, sénateur et maire divers gauche des Pennes-Mirabeau, annonce dans un premier temps son intention d'interdire l'évènement par le biais d'un arrêté municipal, avant d'y renoncer, préférant convaincre le directeur du parc d'annuler la réservation de l'association[46].

Le 11 août 2016, le maire de Cannes (Alpes-Maritimes) interdit le port du burkini sur les plages de la ville par arrêté municipal (signé le 28 juillet)[47]. À sa suite, au cours du mois d'août, plusieurs maires de communes balnéaires invoquent les risques de trouble à l'ordre public pour interdire le port du burkini, dans les départements suivants :

Le porte-parole et secrétaire générale de la Fédération des musulmans du Sud, s'étonnant de l'utilisation du principe de laïcité dans l'exposé des motifs de certains arrêtés, interpelle via Twitter l'Observatoire de la laïcité qui lui répond le 11 août 2016 :

« Si des restrictions vestimentaires sont décidées [par les maires], en l'espèce, elles ne peuvent se fonder sur le principe de laïcité[61]. »

Plage à Sisco au Cap Corse.

Le 13 août 2016, en Corse, dans la crique de Scalu Vechju une rixe oppose des touristes et des habitants de la commune de Sisco aux membres d'une famille d'origine maghrébine résidente de l'île, parmi lesquels, selon certains témoignages, des femmes se baignant habillées : on compte cinq blessés légers[62],[63]. Deux jours plus tard, le maire PS Ange-Pierre Vivoni, signe un arrêté interdisant le burkini[64]. Dans le contexte de la polémique montante, l'hypothèse de femmes se baignant en burkini à l'origine de l'affaire est reprise sur les réseaux sociaux et par certains médias, mais se révèlera quelques jours plus tard erronée. L'audition de participants et de témoins révèle que l'émeute aurait été déclenchée par une tentative de privatisation forcée de la plage par la famille d'origine maghrébine[65],[66].

Chacun de leur côté, la Ligue des droits de l'Homme (LDH) ainsi que le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) annoncent leur intention de déposer des recours systématiques contre les arrêtés municipaux d'interdiction. Les premiers recours déposés, contre les arrêtés des villes de Cannes et de Villeneuve-Loubet, se voient rejetés par les juges des référés du tribunal administratif de Nice[67],[68],[69]. La LDH autant que le CCIF ont toutefois contesté ces jugements devant le Conseil d'État, la plus haute juridiction administrative, qui examine ces recours le 25 août[70].

Le 26 août 2016, le Conseil d'État rend une ordonnance qui annule celle du tribunal administratif de Nice et suspend l'exécution de l’arrêté de Villeneuve-Loubet. Il précise qu'« aucun élément produit devant lui ne permet de retenir que les risques de trouble à l'ordre public aient résulté […] de la tenue adopté en vue de la baignade par certaines personnes. […] Le juge des référés en déduit que, dans ces conditions, le maire ne pouvait, sans excéder ses pouvoirs de police, édicter des dispositions qui interdisent l'accès à la plage et la baignade alors qu'elles ne reposent ni sur des risques avérés de troubles à l'ordre public ni, par ailleurs, sur des motifs d'hygiène et de décence. » Dans sa décision, le Conseil d’État estime que « l'arrêt contesté a porté une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales que sont la liberté d'aller et venir, la liberté de conscience et la liberté personnelle. » Il rappelle en outre à tous les maires qui ont invoqué le principe de laïcité qu'ils ne peuvent se fonder sur « d'autres considérations » que l'ordre public, « le bon accès au rivage, la sécurité de la baignade ainsi que l'hygiène et la décence » pour interdire l'accès aux plages. Cette décision rend tous les arrêtés similaires susceptibles d'être annulés à leur tour en cas de contestation judiciaire[71],[25]. L'arrêté municipal du Maire de Nice, qui avait donné lieu à l'établissement d'une trentaine de procès-verbaux, est suspendu le 28 août par le tribunal administratif, estimant qu’il constituait un abus de pouvoir en l’absence de risques avérés de troubles à l’ordre public[72]. Le même tribunal constate un « non-lieu à statuer » pour la commune de Roquebrune-Cap-Martin qui avait retiré son arrêté en début de semaine, et celle de Menton où il venait à expiration[72].

Contesté le par la Ligue des Droits de l'Homme, l'arrêté pris après les rixes du 13 août par le maire de Sisco est confirmé par le tribunal administratif, bien qu'il semble qu'aucun burkini n'ait été aperçu sur cette commune[73].

Le 15 septembre 2016, le tribunal correctionnel de Bastia juge les cinq personnes prévenues à la suite de la rixe de Sisco. Les débats lors de l'audience confirment l'absence de burkini comme point de départ des échauffourées[74],[75].

En septembre 2016, la chaîne de télévision australienne Seven Network diffuse pendant l'émission Sunday Night un reportage montrant une famille musulmane australienne, composée de l'étudiante Zeynab Alshelh - vêtue d'un burkini - et de ses parents, être « chassée » d'une plage de Villeneuve-Loubet. La chaîne condamne le « racisme anti-musulman » des Français. Cependant, plusieurs médias, australiens et français, dénoncent une provocation scénarisée[76],[77],[78]. The Australian parle de « pratique journalistique contraire à l'éthique »[78].

Un sondage de l'IFOP réalisé en 2019 révèle que 66 % des personnes interrogées sont favorables à l'interdiction du burkini sur les plages et 73 % le sont en ce qui concerne les piscines[79]. Dans une mise au point rendue publique le 3 juin 2019, l'Observatoire de la laïcité rappelle les raisons objectives, relevant de l'hygiène et de la sécurité, qui conduisent à la fréquente interdiction du burkini par les règlements des piscines publiques sans qu'il y ait à se fonder sur le principe de laïcité[80].

Avant l'arrêt du Conseil d'État

Le Premier ministre Manuel Valls déclare soutenir les maires ayant pris des arrêtés d'interdiction du port du burkini[81]. Selon lui, « le burkini c’est un signe politique de prosélytisme religieux qui enferme la femme. » Rejetant les critiques venues de pays étrangers, il juge que « La France est un pays différent. La conception libérale des Anglo-Saxons n’est pas la mienne[82]. »

Jean-Luc Mélenchon voit chez les militantes en burkini une provocation politique[83] :

« L'instrumentalisation communautariste du corps des femmes est odieuse. C'est un affichage militant »

[84].

Quand un journaliste de France 2 conclut qu'il est pour l'interdiction du burkini, il répond[85] :

« Non vous déduisez mal,(...) ni pour ni contre »

Il pense légitime de vouloir interdire les signes religieux dans l'espace public mais insiste que cela s'appliquerait à toutes les religions car il souligne que, selon lui, ce qui ne va pas est de montrer du doigt sans cesse l'islam et que la « France ne va pas passer son temps à discuter des tenues religieuses. Aujourd'hui, vous avez le problème du lait, on n'en parle pas... ».

Pour la présidente du Front national, Marine Le Pen,

« bien sûr le burkini doit être proscrit des plages françaises, où il n'a strictement rien à faire. C'est une question de laïcité républicaine, d'ordre public, assurément ; mais bien au-delà, c'est de l'âme de la France dont il est question[86]. »

Plusieurs prétendants à la primaire présidentielle des Républicains se déclarent soutenir l'interdiction du burkini : Jean-François Copé dès le 8 août, Nadine Morano, Nathalie Kosciusko-Morizet, Frédéric Lefebvre, et enfin François Fillon qui déclare : « Le port du burkini, de la même façon que celui de la burqa, doit être perçu dans la dimension politique qui lui est inhérente. Les maires prenant des arrêtés d'interdiction du burkini ont une attitude responsable, dans un contexte d'état d'urgence, et cohérente avec la décision d'interdiction de la burqa prise par mon gouvernement en 2010[87]. » Ils sont rejoints quelques jours plus tard par Nicolas Sarkozy, qui voit dans le port du burkini une « provocation au service d’un islam politique », et propose « une loi qui interdise tout signe religieux ostensible non seulement à l’école, mais également à l’université, dans l’administration et aussi dans les entreprises », au besoin en passant outre une éventuelle opposition constitutionnelle :

« Si le Conseil constitutionnel s’y oppose, on peut réformer la Constitution, ou même interroger directement les Français. On a révisé de très nombreuses fois la Constitution depuis 1958, je ne vois pas pourquoi on nous explique aujourd’hui qu’on ne pourrait pas le faire sur des sujets aussi importants qui touchent à nos valeurs[88]. »

À l'opposé, le sénateur Jean-Pierre Chevènement, pressenti pour diriger la Fondation des œuvres de l'islam de France, déclare :

« Les gens sont libres de prendre leur bain costumés ou non. Ma position, c’est la liberté, sauf nécessité d’ordre public[2]. »

D'autres personnalités de gauche se montrent opposées à l'interdiction du burkini sur les plages, comme le député et candidat à la primaire socialiste de 2017 Benoît Hamon qui affirme :

« Ce débat incroyable sur le burkini est le symbole de l’échec de la politique française. […] Qu’est-ce qui empêchera demain que la djellaba et la barbe sur les plages soient considérées comme des formes de provocation ? [Nous construisons des débats] qui n’ont qu’une conséquence, dire que la France a un problème avec l’islam et les musulmans[89]. »

Le 25 août, la ministre de l'Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem dit ne pas être en faveur du burkini « en tant que féministe, laïque, progressiste, mon rêve de société est une société où les femmes sont fières et libres de leur corps. Ce qui m’inquiète, c’est de voir des responsables politiques de droite exploiter les peurs des gens » estimant que ces arrêtés « libéraient la parole raciste. Rien n’établit de lien entre terrorisme, Daech, et tenue d’une femme sur une plage […] En excluant, on aggrave le problème de la République. […] Jusqu’où va-t-on pour vérifier qu’une tenue est conforme aux bonnes mœurs », prenant ainsi ses distances avec le positionnement du Premier ministre[82]. De même pour la ministre des Affaires sociales et de la Santé Marisol Touraine :

« La laïcité n'est pas le refus de la religion […] elle ne peut pas et ne doit pas devenir le fer de lance d'une stigmatisation dangereuse pour la cohésion de notre pays […] [refusant] de faire du port du voile l'expression d'un refus de la République[90]. »

Tout en rappelant leur soutien à « ces femmes iraniennes, saoudiennes, et de bien d’autres pays, qui réclament simplement le droit de se balader les cheveux au vent », l'association féministe Osez le féminisme ! demande « quel est le lien entre une femme voilée à la plage et des meurtres de masse commis par des djihadistes[91] ? », et dénonce « une double manipulation qui stigmatise les femmes voilées. Manipulation des fabricants de vêtements de mode dite « pudique », […] Mais aussi manipulation de ces édiles locaux[92]. »

Quant à Caroline De Haas : « Arrêtez de vous en prendre à la liberté des individus, ça ne peut rien créer de bon[91]. »

Après l'arrêt du Conseil d’État

De nombreux élus de gauche se félicitent de la décision du Conseil d'État dont le député PS Mathieu Hanotin[93], le député PS et ancien ministre Frédéric Cuvillier, député PS ou la ministre PS Samia Ghali[94], tout comme Alain Juppé, candidat Les Républicains à la primaire (« Résistons à la tentation d’exiger des lois de circonstance au fil des polémiques médiatiques[93]. »).

Le soir-même de la décision du Conseil d'État, Manuel Valls écrit qu'elle « n'épuise pas le débat qui s'est ouvert dans notre société » estimant que « rester silencieux, comme par le passé, c'est un petit renoncement. Une démission de plus […]. Le burkini n'est pas un signe religieux, c'est l'affirmation dans l'espace public d'un islamisme politique[95] », sans toutefois vouloir légiférer. Actant la décision, plusieurs élus de droite comme Christian Estrosi ou Jean-François Copé (LR), Florian Philippot (FN) ou Nicolas Dupont-Aignan (DLF) souhaitent qu'une loi vienne interdire le burkini[93], malgré la grande difficulté selon Le Monde de trouver un texte applicable[96], alors que le député LR Philippe Gosselin préconise lui une révision constitutionnelle[93].

Dans un communiqué de l'Observatoire de la laïcité, son président Jean-Louis Bianco rappelle que certaines « mesures de police » peuvent être prises face à des « risques de trouble à l'ordre public », mais prévient que « ceux qui veulent pratiquer une police du vêtement provoqueront des replis communautaires contraires à l'objectif de laïcité[97]. » Le rapporteur général de la même instance, Nicolas Cadène, déclare quant à lui à l'hebdomadaire L'Express :

« Dans un État de droit, on ne peut interdire tout ce que l'on récuse[98]. »

Dans un discours prononcé le , le président de la République François Hollande annonce à propos du burkini rejeter toute « législation de circonstance, aussi inapplicable qu'inconstitutionnelle »[99].

Réactions internationales

La polémique en France suscite des réactions dans de nombreux médias en Europe et aux États-Unis, la plupart du temps pour exprimer de sévères critiques et de l'incompréhension face aux interdictions du burkini sur les plages françaises. C'est ainsi le cas pour El País[note 2], La Nuova di Venezia, El Espectador[100], le Telegraph[note 3], la Süddeutsche Zeitung[note 4], le Standaard[note 5], ABC[note 6] et le Washington Post[note 7],[101].

Le quotidien brésilien Folha de São Paulo soutient en revanche les interdictions[102].

« La polémique française sur l’interdiction du burkini fait parler d’elle en Italie, et les commentaires vont généralement dans le sens de l’interdiction[103]. »

D'autres médias choisissent d'ironiser sur le même sujet, tels le Guardian, The Independent, la BBC et le New York Times, lequel affiche sur sa « une » :

« La France désigne la dernière menace pour sa sécurité : le burkini[104],[105]. »

Le 30 août, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme salue la décision du Conseil d'État de mettre un coup d'arrêt à l'interdiction du burkini, estimant que :

« ces décrets n'améliorent pas la situation sécuritaire ; ils tendent au contraire à alimenter l'intolérance religieuse et la stigmatisation des personnes de confession musulmane en France, en particulier les femmes [...] selon les standards internationaux des droits de l'Homme, les limites à la liberté de toute personne de manifester sa religion ou ses convictions, y compris par le choix de tenues vestimentaires, ne sont autorisées que dans des circonstances très limitées, y compris pour la protection de la sécurité publique, l'ordre public, la santé publique ou la morale[106]. »

Notes et références

Notes

  1. Autorisé sur les plages algériennes, le bikini y est souvent jugé « trop provoquant » par les baigneurs.
  2. « L’inquiétude de la population et les précautions prises par les autorités sont des réactions compréhensibles. Mais de la précaution et des ressources nécessaires à la lutte antiterroriste, à l’intolérance irrationnelle, il y a un pas que la France ne doit pas franchir. »
  3. « Les vrais ennemis de la liberté ne sont pas les femmes qui portent des burkinis, mais les politiques qui veulent les interdire. »
  4. « L’interdiction du burkini n’est pas le résultat d’un consensus forgé par un débat éclairé. Elle est le produit d’une islamophobie nourrie par les attentats terroristes et d’une politique de stigmatisation soutenue par [des] maires aux idées courtes. »
  5. « Au nom de la liberté et des valeurs occidentales, on dicte à des gens ce qu’ils doivent porter sur la plage. »
  6. « L’utilisation du burkini dans les pays libres menace la liberté des femmes. Les musulmanes de familles fondamentalistes n’ont pas la liberté de choisir. Le burkini leur est imposé. Et elles sont face à l’inégalité d’être obligées de cacher leur corps alors que les hommes peuvent le montrer. »
  7. « Comme le drapeau des confédérés, le burkini signifie des choses différentes pour les gens, mais il est devenu un symbole puissant de l’affrontement culturel entre patriotes français et immigrés musulmans au point de devenir un élément déclencheur pour tous ceux qui veulent monter sur les barricades. »

Références

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Annexes

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