Saintes-Maries-de-la-Mer

Saintes-Maries-de-la-Mer ou Les Saintes-Maries-de-la-Mer est une commune française située dans le département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Pour les articles homonymes, voir Sainte-Marie.

Ne doit pas être confondu avec Sainte-Marie-la-Mer.

Saintes-Maries-de-la-Mer

Vue aérienne des Saintes-Maries-de-la-Mer.

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Bouches-du-Rhône
Arrondissement Arles
Intercommunalité Communauté d'agglomération Arles-Crau-Camargue-Montagnette
Maire
Mandat
Christelle Aillet
2021-2026
Code postal 13460
Code commune 13096
Démographie
Gentilé Saintois
Population
municipale
2 157 hab. (2018 )
Densité 5,8 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 27′ 10″ nord, 4° 25′ 43″ est
Altitude m
Min. 0 m
Max. 6 m
Superficie 374,61 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Arles
Législatives Seizième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Saintes-Maries-de-la-Mer
Géolocalisation sur la carte : Bouches-du-Rhône
Saintes-Maries-de-la-Mer
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Saintes-Maries-de-la-Mer
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Saintes-Maries-de-la-Mer
Liens
Site web http://www.lessaintesmaries.fr

    Capitale de la Camargue, elle est également un lieu de pèlerinage et une station balnéaire de Provence.

    Construite autour de son église des XIe et XIIe siècles et longtemps enserrée dans une enceinte, la commune conserve encore aujourd'hui trace de ce passé historique dans la configuration de ses ruelles souvent étroites.

    Ses habitants sont appelés les Saintois.

    Géographie

    Saintes-Maries-de-la-Mer en Camargue.
    Le bac du Sauvage sur le Petit-Rhône à km de Saintes-Maries-de-la-Mer.

    Localisation

    La commune est située dans le sud de la France, sur la côte méditerranéenne, en Camargue, à environ un kilomètre à l'est de l'embouchure du Petit-Rhône, où elle s'étend sur les 2 rives, et à 30 kilomètres à vol d'oiseau au sud-ouest d'Arles[1].

    Géologie et relief

    La superficie de la commune est de 37 461 hectares ; son altitude varie entre 0 et 6 mètres[2].

    Très étendue, c'est la troisième commune de France métropolitaine après Arles, sa voisine[2], et Val-Cenis (Savoie). Elle comprend essentiellement des terres alluviales et des marais. Les terres agricoles sont situées à l'ouest de la commune, le long du petit-Rhône et les marais à l'est où se trouve l'étang du Vaccarès.

    Voies de communication et transports

    Elle est reliée à la ville d'Arles, distante de 38 km, par la RD 570 et à la petite Camargue vers Aigues-Mortes et Montpellier par le bac du Sauvage, le pont de Sylvéréal et le pont de Saint-Gilles. Une piste permet d'accéder au phare de la Gachole puis à ceux de Beauduc et de Faraman.

    Il n'y a plus de desserte ferroviaire depuis la disparition des Chemins de fer de Camargue, mais une ligne d'autocars publics permet d'accéder tous les jours à Arles[3].

    Urbanisme

    Typologie

    Saintes-Maries-de-la-Mer est une commune rurale[Note 1],[4]. Elle fait, en effet, partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saintes-Maries-de-la-Mer, une unité urbaine monocommunale[7] de 2 330 habitants en 2017, constituant une ville isolée[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

    La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[12]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[13],[14].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols détaillée de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

    Occupation des sols en 2018
    Type d’occupation Pourcentage Superficie
    (en hectares)
    Tissu urbain discontinu 0,4 % 146
    Équipements sportifs et de loisirs 0,1 % 33
    Terres arables hors périmètres d'irrigation 0,8 % 307
    Rizières 6,8 % 2517
    Vignobles 0,1 % 47
    Prairies et autres surfaces toujours en herbe 0,2 % 69
    Systèmes culturaux et parcellaires complexes 5,0 % 1846
    Forêts de conifères 0,4 % 150
    Pelouses et pâturages naturels 0,7 % 268
    Forêt et végétation arbustive en mutation 0,1 % 39
    Plages, dunes et sable 2,6 % 984
    Marais maritimes 34,3 % 12790
    Cours et voies d'eau 1,0 % 396
    Plans d'eau 0,2 % 76
    Lagunes littorales 46,7 % 17407
    Mers et océans 0,4 % 165
    Source : Corine Land Cover[15]

    L'occupation des sols simplifiée de la commune en 2018 est la suivante : eaux maritimes (47,2 %), zones humides côtières (34,3 %), terres arables (7,6 %), zones agricoles hétérogènes (5,0 %), espaces ouverts sans ou avec peu de végétation (2,6 %), eaux intérieures (1,3 %), végétation arbustive et/ou herbacée (0,8 %), zones urbanisées (0,4 %), forêts (0,4 %), prairies (0,2 %), cultures permanentes (0,1 %), espaces verts artificialisés (0,1 %). Elle met en évidence l'importance des zones humides côtières (étang de Vaccares) et des eaux maritimes ainsi qu'une faible urbanisation du territoire. Les terres agricoles, qui occupent 12,9 % de la surface communale, sont consacrées principalement à la culture du riz.

    Toponymie

    En occitan provençal, le nom de la commune est Lei Santas / Lei Santei Marias de la Mar selon la norme classique ou Li Santo / Li Sànti Marìo de la Mar selon la norme mistralienne, en occitan médiéval La Vila de la Mar / Nòstra Dòna de la Mar). La prononciation locale est /li ˈsaŋtɔ/.

    Histoire

    Antiquité

    La première mention explicite du village qui soit connue date du IVe siècle. Elle nous vient du poète et géographe Avienus, qui au IVe siècle, signalant plusieurs peuplades dans la région, cite oppidum priscum Ra, que le grand historien des Gaules Camille Jullian place à l'endroit de l'actuelle commune. Oppidum signifiant forteresse et priscum ancienne, ce serait donc « l'ancienne forteresse Ra ». Aviennus y voyait le nom égyptien d'une île consacrée à , le dieu du Soleil et père de tous les dieux. Mais, cet oppidum priscum traduit probablement le plus ancien mot gaulois rātis « forteresse » (voir Ratisbonne et Île de Ré).

    Moyen Âge

    En 513, le pape Symmaque donne à Césaire le droit de porter le pallium et fait de lui son représentant en Gaule. À cette époque, l'évêque d'Arles évangélise les campagnes encore fortement imprégnées de cultes païens ou romains en transformant si nécessaire d'anciens lieux cultuels en édifices chrétiens. À cette époque où se développe le culte marial, il crée ainsi un monastère de femmes ou une église aux Saintes, ce qui constitue un argument en faveur de la présence d'un temple païen plus ancien en ces lieux. On ne dispose pas de la date exacte de la naissance de cette nouvelle appellation, mais l'on sait que saint Césaire d'Arles a légué par testament, à sa mort en 542, Sancta Maria de Ratis à son monastère.

    Le village devint donc Saintes Maries de la Barque (ou Saintes Maries de Ratis), aussi nommé parfois Notre-Dame de la Barque (ou Notre-Dame de Ratis).

    Pendant l'hiver 859-860, resté comme le plus rude du IXe siècle, les Vikings hivernent en Camargue et selon toute vraisemblance, aux Saintes, avant d'entreprendre leur razzia dans la basse vallée du Rhône jusqu'à Valence où ils sont arrêtés par Girart de Roussillon.

    Église fortifiée, porte Ouest.

    En septembre 869, les Sarrasins surprennent lors d'un raid en Camargue, l'évêque d'Arles Rotland en train de superviser la mise en défense de la région. L'évêque, fait prisonnier, est échangé contre des armes, des esclaves, et autres richesses. Malheureusement, les Arlésiens ne récupèrent que son cadavre, habillé et mis sur un siège par les Sarrasins au moment de la remise de rançon qui se tient probablement sur la plage des Saintes-Maries-de-la-Mer, à l'embouchure du Rhône de Saint-Ferréol, bras encore actif à cette époque.

    L'église telle qu'elle se dresse aujourd'hui date des XIe et XIIe siècles, les deux dernières travées ayant toutefois été refaites en partie (partie supérieure des murs et toit) au milieu du XVIIIe siècle. Le clocher a subi de son côté de nombreuses réfections, l'état actuel datant de 1901.

    C'est environ au XIIe siècle que ce nom se transformera en Notre-Dame-de-la-Mer.

    En 1448, sous l'impulsion du roi René, a lieu l'invention des reliques des saintes Maries Jacobé et Salomé. L'archevêque d'Arles, Louis Aleman n'assiste pas à cet événement, car il est excommunié depuis 1440 à la suite du concile de Bâle ; en son absence, l'autorité papale est représentée par son légat, Pierre de Foix, l'archevêque d'Aix Robert Damiani et l'évêque de Marseille Nicolas de Brancas. Les comptes rendus de l'époque signalent une église primitive à l'intérieur de la nef actuelle. Pour certains, ce bâtiment pourrait correspondre à une chapelle mérovingienne du VIe siècle.

    Les temps modernes

    Les Barques à voile aux Saintes-Maries de Vincent van Gogh, juin 1888.
    Une ruelle (photo de mai 2005).

    La peste de 1720, qui tue la moitié de la population marseillaise et le tiers de celle d'Arles, a épargné, contrairement à celle de 1348, la communauté des Saintes qui s'oppose avec véhémence à l'accueil de réfugiés arlésiens. À la Révolution, le culte est suspendu entre 1794 et 1797. Les créneaux de l'église sont démolis et leurs pierres vendues ; ils seront rénovés en 1873.

    En 1838, le village prend le nom des « Saintes-Maries-de-la-Mer » et, peu après, le pèlerinage des Gitans est mentionné pour la première fois : au mois de mai, ils viennent de toute l'Europe honorer ici leur sainte patronne, Sara, la Vierge noire. Au début du mois de juin 1888, Vincent van Gogh, qui vient d'arriver en Provence, fait un court séjour de cinq jours aux Saintes. Il y dessine et peint notamment les barques sur la plage, le village vu des dunes côtières et quelques cabanes couvertes de sagne.

    Peu de temps après au mois d'août 1892, est inauguré la ligne Arles - les Saintes, de la compagnie des Chemins de fer de Camargue, appelée le « petit train ». La ligne, devenue non rentable à la suite du développement de l'automobile, ferme en octobre 1953.

    En 1899, le Marquis de Baroncelli s'installe aux Saintes sur la petite route du Sauvage, au mas de l'Amarée ; il s’attelle avec d’autres à la reconquête de la pure race Camargue, tout comme il participe activement à la codification de la course camarguaise naissante. En juillet 1909, il crée la Nacioun gardiano (Nation gardiane), qui a pour objectif de défendre et maintenir les traditions camarguaises.

    Dès la fin du XIXe siècle, mais surtout après la Première Guerre mondiale, le village reçoit la visite d'artistes et d'écrivains : Yvan Pranishnikoff en 1899, Hemingway en 1920, et plus tard celles des peintres Picasso et Brayer dans les années 1950.

    De nombreux films y sont tournés, comme Crin-Blanc en 1952 et D'où viens-tu Johnny ?, en 1963. De même, la séquence d'ouverture du film, Le Professionnel, (1981) située en Afrique a été tournée sur le territoire du Grand Radeau aux Saintes-Maries-de-la-Mer. En 1975, Bob Dylan passe quelques jours dans la cité lors du pèlerinage du mois de mai.

    En 1948, Mgr Roncalli, nonce apostolique en France et futur pape Jean XXIII, célèbre aux Saintes le cinq centième anniversaire de l'invention des reliques.

    Depuis 1960, la cité vit principalement du tourisme dont le développement à compter des années 1980 se veut mieux maîtrisé. Toutefois, cette évolution marquée par un accroissement démographique, de 1 687 habitants en 1946 à environ 2 500 en 2005, entraîne de profonds changements :

    • au niveau socio-professionnel, avec la disparition des pêcheurs et des agriculteurs au bénéfice des commerçants et des retraités, ces derniers souvent étrangers à la région,
    • sur le plan de l'urbanisme, avec le creusement d'un port et la création de nombreux lotissements comprenant un pourcentage important de résidences secondaires[16] et d'habitations de location.

    Ces changements se retrouvent notamment au niveau politique avec le basculement à droite d'une mairie longtemps détenue par les partis de gauche.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Bâtiment de la mairie.
    Liste des maires successifs[17]'
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1904 1906 Honoré Pioch ... ...
    1906 1920 Joseph Espelly ... ...
    1920 1921 Joannin Audibert ... ...
    1921 1934 Esprit Pioch PCF ...
    1934 1942 Joannin Audibert ... ...
    1942 1944 Roger Laurent ... ...
    août 1944 septembre 1944 Marius Sellier ... ...
    septembre 1944 avril 1945 Georges Vendran ... ...
    avril 1945 1972 Roger Delagnes SFIO-PS Conseiller général (1945-1976)
    Sénateur (1962-1974)
    1972 1995 Hubert Manaud PS Conseiller général (1979-1994)
    1995 2021 Roland Chassain UMP-LR Député (2002-2007)
    Conseiller général (1994-2015)
    2021 2026 Christelle Aillet UMP-LR  

    Jumelages

    Au , Les Saintes-Maries-de-la-Mer sont jumelées avec[18] :

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].

    En 2018, la commune comptait 2 157 habitants[Note 2], en diminution de 16,81 % par rapport à 2013 (Bouches-du-Rhône : +2,07 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0006447835305438379106691 013
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0831 0001 0069519269181 1591 0251 446
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 5311 4391 4131 3521 5671 7231 5641 6872 207
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    2 1792 2442 1202 0452 2322 4792 3412 3172 294
    2013 2018 - - - - - - -
    2 5932 157-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    Pèlerinage gitan du 25 mai.

    Chaque , plus de 10 000 gens du voyage (Yéniches, roms, manouches, gitans, sintis...) affluent de toute l'Europe vers Saintes-Maries-de-la-Mer pour vénérer leur sainte Sara la noire ou Sara-la-Kali, et baptiser leurs enfants selon le rituel catholique[23].

    En juin, le village accueille une Fête Votive, au cours de laquelle les jeunes et les "festaïres" du village animent les rues et places, vêtus aux couleurs de la Fête, se mesurant aux taureaux au cours d'abrivado, de bandido et de courses de taureaux improvisées[24].

    Autour du , le village organise pendant trois jours une Feria du Cheval, qui présente des spectacles inspirés des piliers de l'identité camarguaise que sont le Cheval, le Taureau et la musique gitane[25].

    Le , le Festival d’Abrivado regroupe plus de 200 gardians et 1000 chevaux venus de toute la Provence sur les plages des Saintes Maries exceptionnellement ouvertes aux cavaliers et à leurs montures ce jour-là[26].

    Pendant les fêtes de fin d'année entre Noël et jour de l'An, le village présente un programme d'animations témoins de la tradition camarguaise. Ainsi, on peut assister à un Abrivado aux Flambeaux (lâcher de taureaux emmenés par des gardians portant des flambeaux), que les visiteurs peuvent admirer à la tombée du jour.

    Chaque année a lieu aussi la Festo Vierginenco, qui est la cérémonie, pour les filles âgées de 16 ans, de passage du statut d'adolescente à celui de jeune femme[27].

    Économie

    La commune vit essentiellement de l'agriculture, de l'élevage (chevaux, taureaux camarguais) et surtout du tourisme.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Crypte de l'église avec la statue de Sarah.
    • L'église fortifiée des XIe et XIIe siècles destinée à protéger les reliques des saintes (mais aussi les Saintois) en cas d'incursion des Sarrasins : la chapelle haute forme un véritable donjon, entouré, à la base, d'un chemin de ronde et surmonté d'une plate-forme crénelée.
    • Les pèlerinages des 24 - 25 mai et de fin octobre (saintes Marie Jacobé et Salomé) ; celui du 24 mai est aussi célébré pour la patronne des Gitans, la « Vierge noire » sainte Sarah.
      Les deux premiers pèlerinages sont historiquement très anciens et évoquent une tradition chrétienne, celle du débarquement des premiers chrétiens sur le rivage de Camargue[28]. Celui des Gitans, plus récent, n'est pas mentionné avant le milieu du XXe siècle.
    • Le musée et la maison du marquis de Baroncelli : installé dans l'ancienne mairie, le musée présente des documents recueillis par le marquis Folco de Baroncelli-Javon : mode de vie traditionnel de Camargue, histoire de la ville, dioramas présentant la faune camarguaise (dont une héronnière), le mobilier provençal du XVIIIe siècle, les vitrines consacrées à Van Gogh, au Marquis et à ses amis comme le peintre russe Yvan Pranishnikoff.
    • Le château d'Avignon et son domaine.
    • Les arènes des Saintes-Maries-de-la-Mer construites au début des années 1930. La ville est membre de l'Union des villes taurines françaises. Dans une région où la tauromachie est très ancrée depuis le XVIe siècle[29] et même selon certains chercheurs, depuis le XIIe siècle[30], les arènes des Saintes-Maries-de-la-Mer font partie des hauts lieux de tauromachie française. Elles proposent trois formes de course de taureaux : la course camarguaise[31], la Corrida[32], et la corrida de rejón[33]. Le programme 2013 est consultable[34].
    • La Croix et Mas de Méjanes, mieux connu sous le vocable domaine Paul Ricard, sur les rives de l'étang de Vaccarès.
    • La sculpture de Ben K, baptisée « Camargue », érigée au centre du village, à l'occasion du passage au nouveau millénaire, est inaugurée par le maire Roland Chassain, le .
    • La mairie, construite dans les années 1930 et décorée par le peintre Marcel Dyf.
    • Les marchés : tous les lundis et vendredis sur la place de la mairie.
    • La présence à proximité du village d'un plan d'eau spécialement aménagé pour les tentatives de record de vitesse en planche à voile.

    Les cabanes des Launes

    Une trentaine de cabanes de gardians se dressent, alignées face à la mer, entre le front de mer et l'étang des Launes, à l'ouest de l'agglomération. Apparues dans les années 1950 sur une bande de terre alors quasiment vierge, elles ont pour origine l'initiative prise par le maire de l'époque, Roger Delagnes, de créer, à l'entrée ouest du village, une zone réservée à la seule construction de cabanes camarguaises à couverture de sagne (roseau des marais). Construites par des artisans cabaniers, ces cabanes semblent être sorties du même moule. Il s'agissait, pour la plupart d'entre elles, de résidences destinées à un séjour saisonnier, balnéaire, et, pour quelques-unes, de points de départ pour randonnées équestres.

    Immortalisées par de nombreuses cartes postales dans les années 1950 à 1970, elles constituent, outre un pan du passé récent des Saintes-Maries, une curiosité architecturale et urbanistique unique en son genre en Europe[35].

    Saintes-Maries-de-la-Mer et le cinéma

    Personnalités liées à la commune

    Vincent van Gogh, La mer aux Saintes-Maries, 1888, Musée d'État des Beaux-Arts Pouchkine, Moscou.

    Héraldique

    Les armes peuvent se blasonner ainsi :

    De gueules, à deux saintes affrontées, d'argent, tenant chacune une boite d'or et étant dans un navire, aussi d'or, sans voiles, sans rames, et sans timon, exposé dans une mer agitée d'azur, ondée d'argent.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Distance entre Saintes-Maries-de-la-Mer et Arles.
    2. Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes, [lire en ligne].
    3. PDF donnant les horaires des cars (ainsi que d'autres informations).
    4. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Unité urbaine 2020 de Saintes-Maries-de-la-Mer », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    8. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    9. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    13. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    14. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Données statistiques sur les communes de Métropole; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
    16. Source Insee, chiffres au 01/01/2006 :
      Population municipale : 2 341
      Nombre de logements : 2 924
      Résidences secondaires : 1 749
       % résidences secondaires : 59,83 %
    17. Site de l'association Francegenweb.
    18. « Atlas français de la coopération décentralisée et des autres actions extérieures », sur le site du ministère des Affaires étrangères (consulté le ).
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    23. GEO no 384, février 2011, p. 57.
    24. La Fête Votive
    25. La Féria du Cheval
    26. Le Festival d'abrivado
    27. La Festo Vierginenco
    28. Le débarquement des saintes Jacobé et Salomé avec sainte Madeleine, relève plus de la légende que de l'histoire. Toutefois, en ce qui concerne les pèlerinages, ils sont bien établis dès le XIVe siècle et existaient probablement dès la fin du XIIe siècle.
    29. Flanet et Veilletet 1986, p. 16.
    30. Maudet 2010, p. 171.
    31. course camarguaise aux Saintes.
    32. corrida formelle
    33. feria du cheval et du rejón.
    34. programme 2013.
    35. Christian Lassure, L'évolution de la cabane camarguaise au XXe siècle d'après des cartes postales et photos anciennes, IV - Cabanes du front de mer aux Saintes-Maries-de-la-Mer, site Pierreseche.com, 26 janvier 2009.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • J.H. Esteban, L'été gitan en Camargue, Nîmes, Christian Lacour (réimpr. 1997), 160 p. (présentation en ligne)
    • Louis Borel, Histoire des Saintes-Maries de la Mer, éditions Errance, 2012.
    • Jean Lamoureux, Les Saintes Maries de Provence. Leur vie et leur culte., éditions Belisane, 1999.
    • Frédéric Simien, Camargue, fille du Rhône et de la mer, éditions Alan Sutton, 2010.
    • Frédéric Simien, Saintes-Maries-de-la-Mer, éditions Alan Sutton, 2012.
    • Frédéric Simien, Saintes-Maries-de-la-Mer, tome II, éditions Alan Sutton, 2013.
    • Jean-Baptiste Maudet, Terres de taureaux : les jeux taurins de l'Europe à l'Amérique, Madrid, Casa de Velasquez, , 512 p. (ISBN 978-84-96820-37-1 et 84-96820-37-8, lire en ligne), Annexe CD-Rom 112 pages
    • Jean-Baptiste Maudet, Terres de taureaux : les jeux taurins de l'Europe à l'Amérique, Madrid, Casa de Velasquez, , 512 p. (ISBN 978-84-96820-37-1 et 84-96820-37-8, lire en ligne)
    • Véronique Flanet (dir.) et Pierre Veilletet (dir.), Le Peuple du toro : ouvrage collectif, Paris, Hermé, , 190 p. (ISBN 2-86665-034-4)
    • Sophie Bergaglio, L'histoire du pèlerinage des Saintes-Maries-de-la-mer, 2016, Éditions des Lilas (www.bergaglio.fr) (ISBN 978-2-9537614-4-3)

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