Michel Legrand
Michel Legrand est un musicien, compositeur, pianiste de jazz, chanteur et arrangeur français naturalisé américain, né le à Paris 20e[1],[2] et mort le à Neuilly-sur-Seine[3]. Sa carrière de compositeur pour le cinéma lui a valu de remporter trois Oscars.
Pour les articles homonymes, voir Michel Legrand (homonymie) et Legrand.
Biographie
Jeunesse et formation
Michel-Jean Legrand naît à Paris dans le quartier de Ménilmontant. Ses parents, le compositeur Raymond Legrand (1908-1974) et Marcelle Der Mikaëlian (sœur du chef d'orchestre Jacques Hélian, d'origine arménienne) divorcent quand il a trois ans. Il a une sœur aînée, Christiane Legrand.
Michel Legrand étudie le piano et l'écriture au Conservatoire national de musique à Paris de 1942 à 1949, dans les classes de Lucette Descaves, Henri Challan et Nadia Boulanger notamment, et où il remporte plusieurs premiers prix[4]. Il se prend de passion pour le jazz après avoir assisté en 1947 à un concert de Dizzy Gillespie[4] avec lequel il collaborera quelques années plus tard, écrivant en 1952 les arrangements pour l'orchestre à cordes qui accompagne le trompettiste dans ses concerts européens.
Sans être crédité aux génériques, il fait ses premiers pas pour des musiques de films auprès de son père, pour lequel il écrit des orchestrations et arrangements, quand ce ne sont pas des chansons complètes[5].
Arrangeur et jazzman
Praticien d'une douzaine d'instruments[4], il écrit en 1951 des arrangements pour l'orchestre de son père qui l'introduit dans l’univers de la chanson de variété. Il commence ainsi une carrière d’accompagnateur et d'arrangeur avec Jacques Canetti au théâtre des Trois Baudets, dans les tournées et pour la maison de disques Philips. Il met son talent d'arrangeur au service de Jacqueline François, Henri Salvador, Catherine Sauvage (pour l'album Léo Ferré), Jacques Brel.
En 1954, à la demande de la firme américaine Columbia et grâce à Jacques Canetti producteur musical chez Philips qui a passé un accord avec cette firme, il offre des relectures jazzy de rengaines françaises[6]. L'album I Love Paris est un énorme succès (8 millions d'exemplaires écoulés)[4] ; la reconnaissance de Legrand se fait internationale[4].
En 1956, Jacques Canetti le présente à Maurice Chevalier qui l'engage comme directeur musical de son spectacle à l'Alhambra.
En 1957, il est invité au Festival mondial de la jeunesse de Moscou[7] et Zizi Jeanmaire lui confie la direction musicale de son spectacle.
En 1958, pour Legrand Jazz, il enregistre à New York avec Miles Davis, John Coltrane et Bill Evans, devenant l'un des premiers Européens à travailler avec les maîtres du jazz moderne.
En 1966, il a fait les arrangements de la chanson internationale C'est si bon d'Henri Betti et André Hornez pour l’album de Barbra Streisand Color Me Barbra. A noter qu'en 1948, son père Raymond Legrand a dirigé l’orchestre pour l’enregistrement de cette chanson par les sœurs Étienne.
Influencé par Stan Kenton, il mène une brève carrière de jazzman comme leader : Holiday in Rome en 1955[4], Michel Legrand Plays Cole Porter[8] en 1957, Legrand in Rio en 1958.
Certaines compositions de Michel Legrand, telles La Valse des Lilas (en anglais : Once upon a summer time, Chet Baker, Bill Evans), la Chanson de Maxence (You must believe in spring), What are you doing the rest of your life le theme principal du film The Happy Ending[9] ou encore le thème principal de la bande originale du film Un été 42 (The summer knows), sont devenues des standards de jazz.
Compositeur pour le cinéma
Le tournant des années 1960 et l'émergence de la Nouvelle Vague vont ancrer définitivement Michel Legrand dans le monde de la musique de film. Il travaille pour Agnès Varda (Cléo de 5 à 7 en 1962), Jean-Luc Godard (Une femme est une femme en 1961, Vivre sa vie en 1962 et Bande à part en 1964) et surtout Jacques Demy (Lola en 1961, Les Parapluies de Cherbourg en 1964, Les Demoiselles de Rochefort en 1967, Peau d'âne en 1970) avec qui il invente la comédie musicale à la française. Ainsi Les Parapluies de Cherbourg est un film chanté en continu où tous les dialogues sont inspirés par la musique, ce qui était novateur à l'époque.
En 1966, après avoir été nommé aux Oscars pour son travail sur Les Parapluies de Cherbourg, il décide d'aller tenter sa chance à Hollywood et s'installe à Los Angeles. Ses amitiés avec Quincy Jones et Henry Mancini l'aident grandement à se faire une place dans ce milieu hautement concurrentiel et lui permettent de rencontrer les paroliers Alan et Marilyn Bergman.
En 1968, il est appelé à la rescousse par le réalisateur Norman Jewison qui n'arrive pas à monter son dernier film tout en ayant 5 heures d'images déjà tournées. Michel Legrand propose alors de composer seul, sans contrainte et en n'ayant vu le film qu'une seule fois, une heure et demie de musique originale, pour que le réalisateur puisse ensuite monter son film en se calant sur cette musique. Le procédé est inédit car d'habitude à Hollywood la musique de film est créée et ajoutée après que le film est tourné et monté[10]. Le résultat donne un film novateur pour l'époque, L'Affaire Thomas Crown où les plans suivent le rythme de la bande originale. Le film et sa musique sont un succès, et la chanson phare de la bande originale, The Windmills of Your Mind (Les Moulins de mon cœur) vaut à Michel Legrand de recevoir l'année suivante l'Oscar de la meilleure chanson originale.
Deux ans plus tard, il reçoit l'Oscar de la meilleure musique de film pour Un été 42 de Robert Mulligan (1971) dont la chanson-thème The Summer Knows par Barbra Streisand rencontre le succès. Entre 1971 et 1975, nommé vingt-sept fois aux Grammy Awards, il en remporte cinq. Il décroche un troisième Oscar pour Yentl de Barbra Streisand en 1983. La même année, il compose la bande sonore de Jamais plus jamais d'Irvin Kershner, ultime James Bond avec Sean Connery dont la chanson-titre est écrite par Alan et Marilyn Bergman.
Ses deux dernières compositions pour le cinéma ont été pour des films de Xavier Beauvois : La Rançon de la gloire avec Benoît Poelvoorde et Roschdy Zem (2015) puis Les Gardiennes avec Nathalie Baye et Laura Smet (2017).
Il a composé en tout plus de deux cents musiques pour le cinéma et la télévision.
Compositeur, arrangeur, et interprète pour la chanson
Michel Legrand a enregistré avec différentes vedettes de la chanson dans des genres variés : Aretha Franklin, Celine Dion, Michael Jackson, Miles Davis, Louis Armstrong, Catherine Sauvage, Henri Salvador, Charles Aznavour, Zizi Jeanmaire, Frank Sinatra, Sarah Vaughan, Jack Jones, Tereza Kesovija, Ella Fitzgerald, Jessye Norman, Perry Como, Lena Horne, Kiri Te Kanawa, James Ingram, Johnny Mathis, Barbra Streisand, Caterina Valente, Frankie Laine, Nana Mouskouri, Frida Boccara, Danièle Licari, Raymond Devos, Stéphane Grappelli, Mireille Mathieu, Claude Nougaro, Mario Pelchat et plus récemment avec Natalie Dessay et Vincent Niclo.
En 1962, il convainc Jacques Canetti de signer, chez Philips, avec Claude Nougaro, alors quasi inconnu, dont il réalise et compose la musique de son second disque, celui de la reconnaissance[11] (le Cinéma, Les Don Juan, Le rouge et le noir, Tout feu tout femme...) et assure les orchestrations (également sur Le Jazz et la Java et Une petite fille)[12].
Musique classique
Michel Legrand est également auteur de deux opéras et ballets ainsi que de deux concertos.
En tant que pianiste soliste, il s'est produit avec de nombreux orchestres à travers le monde, notamment ceux de Saint-Pétersbourg, Vancouver, Montréal, Atlanta et Denver.
En 1994, il sortit son enregistrement du Requiem de Gabriel Fauré et de celui de Maurice Duruflé, auprès du label Teldec Classics[13].
Chanteur
À partir de 1964, Michel Legrand prend la décision d'interpréter lui-même les chansons qu'il compose. Il travaille et se construit un répertoire avec deux auteurs Eddy Marnay et Jean Dréjac. Pour son album Attendre… sorti en 1980, il est interprète, auteur et compositeur[14].
Vie privée
Michel Legrand a été marié à Christine Bouchard, mannequin, puis à Isabelle Rondon (en 1994).
En 2013, il se sépare de la harpiste Catherine Michel.
Le , il épouse à la mairie de Monaco la comédienne Macha Méril, avec laquelle il avait déjà eu une liaison quarante ans auparavant[15], liaison que Macha Méril qualifie de purement platonique[16],[17]. La cérémonie religieuse a lieu le lendemain à Monaco, lors d'une cérémonie orthodoxe[18].
Il est le père de Dominique Rageys (née en 1952), fondatrice avec son mari du rallye « Maroc Classic », d'Hervé Legrand (né en 1959), pianiste et compositeur, de Benjamin Legrand (né en 1962), chanteur, et d'Eugénie Angot (née en 1970), cavalière de niveau international.
Sa sœur aînée, la chanteuse Christiane Legrand (1930-2011), a été successivement membre de groupes de jazz vocal tels que les Blue Stars, Les Double Six et les Swingle Singers. Il est le demi-frère de l'écrivain Benjamin Legrand et du peintre Olivier Legrand. Il est l'oncle de Victoria Legrand, chanteuse du groupe Beach House et du vidéaste Alistair Legrand (enfants d'Olivier Legrand).
Naturalisé américain vers la fin de sa vie, il renonce volontairement en 2011 à la nationalité française en demandant sa libération des liens d’allégeance à l'égard de la France[19],[20].
Mort
Michel Legrand meurt de septicémie[3],[21] dans la nuit du 25 au , à l’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine[3],[21] où il était hospitalisé depuis deux semaines pour une infection pulmonaire. Ses funérailles sont célébrées à Paris en la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky le [22]. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 44, avenue transversale n° 2), près de Francis Lemarque, Yves Montand et Simone Signoret.
Distinctions
Hommages
Le , la faculté de musique de l'université de Montréal, au Québec, lui décerne un doctorat honorifique visant à souligner le caractère exceptionnel de sa carrière[24].
À l'occasion de ses cinquante ans de carrière, début 2009, un hommage lui est rendu à la Cinémathèque française à Paris, avec la projection de la plupart des films dont il a écrit la partition. Il donne également pour l'occasion trois concerts salle Pleyel et accorde de multiples interviews à la radio et la télévision.
À la suite de son décès, de nombreux artistes ont repris un de ses plus grands succès, Les Moulins de mon cœur.
Le , la passerelle Michel-Legrand est inaugurée à Cherbourg-en-Cotentin en présence de Macha Méril. Elle traverse le bassin du Commerce et est située non loin de la place Jacques-Demy.
Publication
En 2013, Michel Legrand écrit avec Stéphane Lerouge, spécialiste de la musique au cinéma, sa première autobiographie, Rien n'est grave dans les aigus, où il évoque de manière libre et non chronologique sa formation, ses rencontres, ses choix de parcours, son goût pour la musique au pluriel[5].
En 2018, ce livre est réédité et complété sous le titre : J'ai le regret de vous dire oui.
Documentaire
"Michel Legrand, sans demi-mesure", réalisé par Gregory Monro en 2018
Œuvres
Années 1950
- 1953 : Beau fixe (court-métrage)
- 1955 : Visages de Paris, court métrage de François Reichenbach
- 1955 : Les Amants du Tage d'Henri Verneuil
- 1957 : Charmants Garçons d'Henri Decoin
- 1957 : Le Triporteur de Jacques Pinoteau
- 1958 : Rafles sur la ville de Pierre Chenal
- 1959 : L'Amérique insolite de François Reichenbach (documentaire)
Années 1960
- 1960 : Me faire ça à moi de Pierre Grimblat
- 1960 : Lola de Jacques Demy
- 1960 : Chien de pique d'Yves Allégret
- 1960 : Terrain vague de Marcel Carné (cocompositeur avec Francis Lemarque)
- 1960 : Le Cœur battant de Jacques Doniol-Valcroze
- 1960 : Les portes claquent de Jacques Poitrenaud
- 1961 : Les Sept Péchés capitaux (cocompositeur avec Sacha Distel et Pierre Jansen)
- 1961 : Le cave se rebiffe de Gilles Grangier
- 1961 : Une femme est une femme de Jean-Luc Godard
- 1962 : Cléo de 5 à 7 d'Agnès Varda - également en tant qu'acteur
- 1962 : L'Empire de la nuit de Pierre Grimblat
- 1962 : Eva de Joseph Losey
- 1962 : Les Sept Péchés capitaux de Claude Chabrol et Édouard Molinaro
- 1962 : Un cœur gros comme ça de François Reichenbach
- 1962 : Retour a New York (documentaire)
- 1962 : Comme un poisson dans l'eau d'André Michel
- 1962 : Une grosse tête de Claude de Givray
- 1962 : Vivre sa vie de Jean-Luc Godard
- 1962 : L'Amérique lunaire (documentaire)
- 1962 : Histoire d'un petit garçon devenu grand
- 1962 : Le Joli Mai de Chris Marker
- 1963 : Illuminations (documentaire)
- 1963 : Le Grand Duc et l'Héritière (Love Is a Ball) de David Swift
- 1963 : La Baie des Anges de Jacques Demy
- 1964 : Les Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy
- 1964 : Les Plus Belles Escroqueries du monde de Claude Chabrol et Jean-Luc Godard
- 1964 : Une ravissante idiote d'Édouard Molinaro
- 1964 : Bande à part de Jean-Luc Godard
- 1964 : Fascinante Amazonie
- 1964 : Les Amoureux du France (documentaire)
- 1964 : La Douceur du village (documentaire) de François Reichenbach
- 1965 : Quand passent les faisans d'Édouard Molinaro
- 1966 : Monnaie de singe d'Yves Robert
- 1966 : Qui êtes-vous, Polly Maggoo ? de William Klein
- 1966 : Tendre Voyou de Jean Becker
- 1966 : La Vie de château de Jean-Paul Rappeneau
- 1966 : The Plastic Dome of Norma Jean
- 1966 : Et la femme créa l'amour de Fabien Collin
- 1966 : L'An 2000
- 1966 : L'Or et le Plomb d'Alain Cuniot
- 1967 : A Matter of Innocence (ou Pretty Polly)
- 1967 : How to Save a Marriage and Ruin Your Life
- 1967 : Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy
- 1967 : Le Plus Vieux Métier du monde de Claude Autant-Lara et Mauro Bolognini
- 1968 : L'Affaire Thomas Crown de Norman Jewison
- 1968 : Enfants de salauds d'André de Toth
- 1968 : L'Homme à la Buick de Gilles Grangier
- 1968 : Sweet November de Robert Ellis Miller
- 1968 : Destination Zebra, station polaire de John Sturges
- 1969 : The Happy Ending de Richard Brooks
- 1969 : La Pince à ongles de Jean-Claude Carrière (court métrage)
- 1969 : Picasso Summer
- 1969 : Appelez-moi Mathilde de Pierre Mondy
- 1969 : La Piscine de Jacques Deray
- 1969 : Un château en enfer de Sydney Pollack
Années 1970
- 1970 : Le Messager (The Go-Between) de Joseph Losey
- 1970 : Pieces of Dreams de Daniel Haller
- 1970 : Peau d'âne de Jacques Demy
- 1970 : The Magic Garden of Stanley Sweetheart
- 1970 : Les Hauts de Hurlevent de Robert Fuest
- 1970 : La Dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil de Anatole Litvak
- 1971 : A Time for Loving (ou Paris Was Made for Lovers)
- 1971 : Le Mans de Lee H. Katzin
- 1971 : Les Mariés de l'an II de Jean-Paul Rappeneau
- 1971 : La Poudre d'escampette de Philippe de Broca
- 1971 : Un été 42 de Robert Mulligan
- 1971 : Un peu de soleil dans l'eau froide de Jacques Deray
- 1971 : La Ville bidon de Jacques Baratier
- 1972 : Les Feux de la Chandeleur de Serge Korber
- 1972 : Un homme est mort de Jacques Deray
- 1972 : La Vieille Fille de Jean-Pierre Blanc
- 1972 : Lady Sings the Blues de Sidney J. Furie
- 1972 : Portnoy's Complaint (en) d'Ernest Lehman
- 1972 : La Femme sans mari (One Is a Lonely Number), de Mel Stuart
- 1973 : Maison de poupée de Joseph Losey
- 1973 : The Nelson Affair (ou A Bequest to the Nation)
- 1973 : 40 Carats de Milton Katselas
- 1973 : Flics et Voyous d'Aram Avakian
- 1973 : Breezy de Clint Eastwood
- 1973 : L'Événement le plus important depuis que l'homme a marché sur la Lune de Jacques Demy
- 1973 : Le Gang des otages d'Édouard Molinaro
- 1973 : L'Impossible Objet de John Frankenheimer
- 1973 : Les Trois Mousquetaires de Richard Lester
- 1974 : Our Time
- 1975 : Gulliver's Travels
- 1975 : F for Fake d'Orson Welles
- 1975 : Sheila Levine is Dead and Living in New York
- 1975 : Le Sauvage de Jean-Paul Rappeneau
- 1976 : Le Voyage de noces de Nadine Trintignant
- 1976 : Gable and Lombard
- 1976 : Ode to Billy Joe
- 1976 : La Flûte à six schtroumpfs (film d'animation)
- 1977 : The Other Side of Midnight
- 1978 : Les Routes du sud de Joseph Losey
- 1978 : Lady Oscar de Jacques Demy
- 1978 : Mon premier amour d'Élie Chouraqui
- 1979 : The Fabulous Adventures of Baron Munchhausen (film d'animation)
Années 1980
- 1980 : The Mountain Men
- 1980 : Hinotori (cocompositeur)
- 1980 : Atlantic City de Louis Malle
- 1980 : Le Chasseur (The Hunter) de Buzz Kulik
- 1981 : Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable de George Kaczender
- 1981 : Les Uns et les Autres de Claude Lelouch
- 1981 : Falling in Love Again
- 1982 : Le Cadeau de Michel Lang
- 1982 : Qu'est-ce qui fait courir David ? d'Élie Chouraqui
- 1982 : Le fou de l'espace (en) de Steven Paul (en)
- 1982 : Best Friends, de Norman Jewison
- 1983 : La Revanche des humanoïdes d'Albert Barillé
- 1983 : Jamais plus jamais d'Irvin Kershner
- 1983 : Un amour en Allemagne d'Andrzej Wajda
- 1983 : Yentl de Barbra Streisand
- 1984 : Paroles et Musique d'Élie Chouraqui
- 1984 : Train d'enfer de Roger Hanin
- 1984 : L'Étrangère (en) de Zelda Barron
- 1984 : Micki et Maude de Blake Edwards
- 1985 : Partir, revenir de Claude Lelouch
- 1985 : Palace d'Édouard Molinaro
- 1985 : Parking de Jacques Demy
- 1987 : Social Club (Club de rencontres)
- 1987 : Spirale de Christopher Frank
- 1988 : La Boutique de l'orfèvre (en) de Michael Anderson
- 1988 : Scoop de Ted Kotcheff
- 1988 : Trois places pour le 26 de Jacques Demy
- 1989 : Cinq jours en juin de Michel Legrand - également scénariste et réalisateur
Années 1990
- 1990 : La Fuite au paradis (Fuga dal paradiso) d'Ettore Pasculli (it)
- 1990 : Gaspard et Robinson de Tony Gatlif
- 1991 : The Burning Shore
- 1991 : Dingo de Rolf De Heer
- 1993 : The Pickle de Paul Mazursky
- 1994 : Prêt-à-porter de Robert Altman
- 1995 : Aaron et le Livre des merveilles de Jaqueline Galia Benousilio et Albert Hanan Kaminski
- 1995 : Torin's Passage de Sierra On-Line
- 1995 : Les Misérables de Claude Lelouch
- 1995 : Les Enfants de Lumière de Jacques Perrin
- 1998 : Madeline de Daisy von Scherler Mayer
- 1999 : La Bûche de Danièle Thompson
- 1999 : Doggy Bag de Frédéric Comtet
Années 2000
Années 2010
- 2013 : Max Rose de Daniel Noah
- 2015 : La Rançon de la gloire de Xavier Beauvois
- 2017 : Les Gardiennes de Xavier Beauvois
- 2018 : De l'autre côté du vent (The Other Side of the Wind) d'Orson Welles
Télévision
- 1958 : L'Américain se détend
- 1970 : Oum le dauphin blanc de René Borg (série d'animation)
- 1970 : Brian's Song de Buzz Kulik (téléfilm)
- 1973 : The Adventures of Don Quixote (téléfilm)
- 1974 : It's Good To Be Alive (téléfilm)
- 1975 : Cage Without a Key (téléfilm)
- 1978 : Michel's Mixed Up Musical Bird (téléfilm)
- 1982 : Une femme nommée Golda (téléfilm) d'Alan Gibson
- 1982 : Le Rêve d'Icare de Jean Kerchbron
- 1982 : Il était une fois... l'Espace d'Albert Barillé (série d'animation)
- 1984 : The Jesse Owens Story (téléfilm)
- 1985 : Promises to Keep (téléfilm)
- 1986 : Il était une fois... la Vie d'Albert Barillé (série d'animation)
- 1986 : Crossings (mini-série)
- 1986 : As Summers Die (téléfilm)
- 1986 : Sins (mini-série)
- 1987 : Casanova (mini-série)
- 1990 : Not a Penny More, Not a Penny Less (mini-série)
- 1991 : La Montagna dei Diamanti (mini-série)
- 1992 : Il était une fois... les Amériques d'Albert Barillé (série d'animation)
- 1994 : Il était une fois... les Découvreurs d'Albert Barillé (série d'animation)
- 1995 : The Ring (mini-série)
- 1996 : Il était une fois... les Explorateurs d'Albert Barillé (série d'animation)
- 1996 : L'Anneau de Cassandra
- 2008 : Il était une fois... notre Terre d'Albert Barillé
- 2011 : L'amour dure 3 ans (téléfilm)
Musique/Théâtre
- 1997 : Le Passe-muraille, opéra-bouffe en collaboration avec Didier van Cauwelaert [25],[26].
- 2011 : Liliom, ballet de John Neumeier[27],[28].
- 2014 : Dreyfus, opéra, livret de Didier van Cauwelaert d'après l'Affaire Dreyfus[29],[30].
- 2017 : Concerto pour piano[31] et Concerto pour violoncelle[32].
En tant que musicien
- 1954 : Michel Legrand et son orchestre de danse - Danse (Volume 1)(EP 45 médium)
- 1954 : Michel Legrand et son orchestre de danse - Danse (Volume 2)(EP 45 médium)
- 1954 : I Love Paris
- 1955 : Michel Legrand and his Orchestra - Holiday In Rome
- 1956 : Michel Legrand et sa grande formation - Musiques de films
- 1956 : Michel Legrand and his Orchestra - Castles In Spain
- 1957 : Bonjour Paris (sous le pseudo Big Mike)
- 1958 : Legrand in Rio
- 1958 : Legrand Jazz, avec Miles Davis, Bill Evans, Paul Chambers, John Coltrane
- 1958 : The Columbia Album of Cole Porter (Volume 1)
- 1958 : The Columbia Album of Cole Porter (Volume 2)
- 1958 : De Marlène à Marilyn
- 1959 : Michel Legrand et son trio - Paris Jazz Piano, avec Guy Pedersen et Gus Wallez
- 1961 : Bravissimo
- 1962 : Broadway in my Beat
- 1963 : Rendez-vous à Paris
- 1964 : Archi-Cordes
- 1965 : Michel Legrand plays for Dancers
- 1968 : At Shelly's Manne-Hole, avec Shelly Manne et Ray Brown
- 1969 : Bud Shank plays Michel Legrand
- 1971 : Communications '72, avec Stan Getz
- 1975 : Images, avec Phil Woods
- 1979 : Le Jazz Grand, avec Gerry Mulligan
- 1983 : After the Rain, avec Phil Woods
- 1993 : Erik Satie By Michel Legrand
- 1995 : Harpe et orchestre (Les Parapluies de Cherbourg, Un été 42, Le Messager, Yentl), avec Catherine Michel (harpe), Michel Legrand (clavecin, arrangements et direction d'orchestre)
- 1999 : Legrand Big Band
- 2008 : Nicolas Folmer plays Michel Legrand, avec Nicolas Folmer
- 2017 : Between Yesterday and Tomorrow, avec Natalie Dessay
En tant qu'arrangeur
- 1998 : Les Moulins de mon cœur avec Maurice André à la trompette, CD EMI Classics
- 2011 : Noël ! Noël !! Noël !!!
En tant que chanteur
- Les Moulins de mon cœur
- Avant le Jazz
- La Valse des Lilas
- Brûl' pas tes doigts
- Quand ça balance
- Paris Violon
- Elle a… Elle a pas…
- Les Enfants qui pleurent
- Soleil à vendre
- Comme elle est longue à mourir ma jeunesse
- Pourquoi ?
- Où vont les ballons ?
- Les Grands Musiciens
- Celui-là[33]
- Sérénade du XXe siècle
- 1789
- Besoin de rien
- Les Grands Musiciens
- Qui es-tu?
- Trombones, Guitares et Cie
- Et si demain (avec Nana Mouskouri)
- Quand on s'aime (avec Nana Mouskouri)
- La Partie de tennis
- 1964
- Oum le dauphin
Divers
- 1964 : indicatif de RTL[34],[35]
- 1970 : musique de scène de Jarry sur la butte d'après les œuvres complètes d'Alfred Jarry, mise en scène Jean-Louis Barrault, Élysée-Montmartre
- 1994 : Michel Legrand apparaît dans la série télévisée d'animation Il était une fois… les Découvreurs (épisode 19 : intitulé Marconi et les ondes), dont il a composé la bande son (accompagnement musical et chanson du générique).
Distinctions
Récompenses
- Golden Globes 1969 : Meilleure chanson originale pour The Windmills of Your Mind dans L'Affaire Thomas Crown
- Oscars 1969 : Meilleure chanson originale pour The Windmills of Your Mind dans L'Affaire Thomas Crown
- BAFA 1972 : Meilleure musique de film pour Un été 42
- Oscars 1972 : Meilleure musique de film pour Un été 42
- Apex[Quoi ?] 1982 : Musique originale (comédie) pour Best Friends
- Apex 1983 :
- Chanson originale (drame) pour The Way He Makes Me Feel dans Yentl
- Chanson originale de trame/adaptation/compilation (drame) pour Yentl
- Fennecus[Quoi ?] 1983 :
- Meilleure partition de chansons originale ou adaptée pour Yentl
- Chanson originale pour The Way He Makes Me Feel dans Yentl
- Molières 1997 : Molière du spectacle musical pour Le Passe-muraille
- Henry Mancini Awards 1998 (ASCAP) pour Le Passe-muraille
- Aigle d'or 2002 : Contribution exceptionnelle au cinéma mondial
- Félix 2009 : Album de l'année - jazz interprétation
- Prix littéraire du syndicat français de la critique de cinéma 2013 : Rien n'est grave dans les aigus
Nominations
- Grammy Awards 1966 : Meilleure partition originale écrite pour un film ou une émission télé pour Les Parapluies de Cherbourg
- Golden Globes 1969 : Meilleure musique de film pour L'Affaire Thomas Crown
- Oscars 1969 :
- Meilleure musique de film pour L'Affaire Thomas Crown
- Meilleure adaptation musicale pour Les Demoiselles de Rochefort
- BAFA 1970 : Meilleure musique de film pour L'Affaire Thomas Crown
- Golden Globes 1970 :
- Meilleure musique de film pour The Happy Ending
- Meilleure chanson pour What Are You Doing for the Rest of Your Life? dans The Happy Ending
- Oscars 1970 : Meilleure chanson originale pour What Are You Doing for the Rest of Your Life? dans The Happy Ending
- Golden Globes 1971 :
- Meilleure musique de film pour Les Hauts de Hurlevent
- Meilleure chanson originale pour Pieces of Dreams dans Pieces of Dreams
- Oscars 1971 : Meilleure chanson originale pour Pieces of Dreams dans Pieces of Dreams
- Golden Globes 1972 : Meilleure musique de film pour Un été 42 et Le Mans
- Primetime Emmy Awards 1972 : Meilleure musique pour une mini-série ou épisode spécial pour Brian's Song
- Golden Globes 1973 : Meilleure musique de film pour Lady Sings the Blues
- Golden Globes 1974 :
- Meilleure musique de film pour Breezy
- Meilleure chanson originale pour Breezy's Song dans Breezy
- BAFA 1975 : Meilleure musique de film pour Les Trois Mousquetaires
- Grammy Awards 1975 : Meilleur album d'une partition originale écrite pour un film pour Les Trois Mousquetaires
- César 1981 : Meilleure musique de film pour Atlantic City
- Golden Globes 1981 : Meilleure chanson originale pour Yesterday's Dreams dans Falling in Love Again
- César 1982 : Meilleure musique de film pour Les Uns et les Autres avec Francis Lai
- Primetime Emmy Awards 1982 : Meilleure musique pour une mini-série ou épisode spécial : Une femme nommée Golda
- Oscars 1983 : Meilleure chanson originale pour How Do You Keep the Music Playing? dans Best Friends
- Golden Globes 1984 :
- Meilleure musique de film pour Yentl
- Meilleure chanson originale pour The Way He Makes Me Feel dans Yentl
- 1984 : Meilleure chanson originale pour Papa, Can You Hear Me? et The Way He Makes Me Feel dans Yentl
- César 1985 : Meilleure musique de film pour Paroles et Musique
- Grammy Awards 1985 : Meilleur album d'une partition instrumentale écrite pour un film ou une émission télé pour Yentl
- Australian Film Institute Awards 1991 : Meilleure trame originale de film pour Dingo
- Tony Awards 2003 : Meilleure partition originale pour Amour (Le Passe-muraille)
- Drama Desk Awards 2003 : Partition originale exceptionnelle (Outstanding Original Score) pour Amour
Anecdotes
- Jacques Demy, obtenant la Palme d'or au Festival de Cannes 1964 pour Les Parapluies de Cherbourg, tient à la recevoir avec Michel Legrand, indissociable du projet avec sa musique et ses dialogues intégralement chantés[36],[37].
Notes et références
- Et non à Bécon-les-Bruyères comme l'affirment certaines sources. Cf. Vue 5/21, tables décennales des naissances pour le 20e arrondissement de Paris (1922-1932) sur le site des archives de la ville de Paris.
- « Fiche de Michel Legrand », sur lesgensdicinema.com, (consulté le ).
- « Mort de Michel Legrand : Le compositeur était hospitalisé, son état s’est « subitement dégradé » », sur La Voix du Nord, (consulté le )
- « Michel Legrand : Biographie », sur universalmusic.fr (consulté le ).
- Michel Legrand, Rien n'est grave dans les aigus, Le Cherche Midi, 320 pages, 2013. (ISBN 978-2749127163)
- Michel Legrand, Rien n'est grave dans les aigus, Le Cherche Midi, , p. 67.
- Charlotte Roux et Anne Kropotkine, « Jours de fête à Moscou : Le voyage des Français au festival mondial de la jeunesse en 1957 », France Culture, 19 avril 2011 (documentaire de 54 minutes).
- Son premier disque de jazz en grand orchestre.
- Olivia Cohen, « Michel Legrand en 10 chansons méconnues ou potentiellement gênante », France Inter, (lire en ligne)
- Eric Bureau, « Michel Legrand, l’enchanteur du cinéma », Le Parisien, no 23141, , p. 18 (lire en ligne)
- Livret du coffret Claude Nougaro l'essentiel des albums studio 1962-1985, 2011, Mercury Universal, auteur Laurent Balandras, page 3, citation : « Michel Legrand parvient à rendre percutive l'écriture de Nougaro. Nous sommes juste avant la consécration de Legrand avec Les parapluies de Cherbourg. L'album qui pointe le bout de son swing en cette année 1962, à contre-courant de la vague yé-yé, va imposer, un auteur, un compositeur et un interprète. »
- « Michel Legrand : « J'ai commencé à vivre le jour où je suis entré au Conservatoire » (1/5) », sur France Musique (consulté le ).
- Notice de la bibliothèque nationale de France
- [PDF] « Michel Legrand, la musique au pluriel » sur le site de la Philharmonie de Paris
- Frédéric Dugit et Éric Bureau, « Macha Méril annonce son mariage avec Michel Legrand ! », sur leparisien.fr,
- Michel et moi, Albin Michel, 30 août 2017 (ISBN 978-2226398000).
- « Macha Méril, le sexe avec Michel Legrand : « Mon appréhension a vite été dissipée » », sur purepeople.com, (consulté le ).
- « Macha Méril et Michel Legrand : leur mariage religieux à Monaco », sur lefigaro.fr, .
- Décret du 28 juin 2011 portant libération de l'allégeance française, article 2, inscrit en page 11233 du journal officiel de la République française en date du 30 juin 2011, texte 111 (version papier seulement).
- « Michel Legrand », sur cinememorial.com (consulté le )
- « Michel Legrand : Macha Méril raconte en larmes les derniers instants de son mari », sur programme-tv.net, (consulté le )
- « Les funérailles de Michel Legrand seront célébrées vendredi à Paris », Ici Radio Canada, 28 janvier 2019.
- Ministère de la culture et de la communication, « Décret du 31 décembre 2015 portant promotion », jorf n°0001 du 1er janvier 2016 (consulté le ).
- « Hommage à deux figures marquantes du monde musical », sur musique.umontreal.ca, (consulté le ).
- « Théâtre : Le Passe-muraille », sur lexpress.fr, lexpress, (consulté le ).
- « Trois récompenses pour Le Passe-muraille », sur lesechos.fr, (consulté le ).
- « Liliom de John Neumeier par le Ballet de Hambourg : La mort au carrousel », sur Concertclassic (consulté le ).
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- « Dreyfus de Michel Legrand, en création mondiale à l'opéra de Nice », sur musicologie.org (consulté le ).
- Le Point, magazine, « Dreyfus, opéra populaire signé Michel Legrand, en création mondiale à Nice », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
- « Michel Legrand : Concerto pour piano, Concerto pour violoncelle », sur France Musique (consulté le ).
- « Henri Demarquette crée le Concerto pour violoncelle de Michel Legrand : Enthousiasmes unis », sur Concertclassic (consulté le ).
- Chanson hommage au président Kennedy, écrite peu de temps après son assassinat ((en) « Melissa Errico's Epic Collaboration With Michel Legrand & Phil Ramone Gets 10/18 Release On Ghostlight Records, 'Legrand Affair' », sur Top 40 Charts, )
- « Comment Michel Legrand a composé le jingle de RTL », sur RTL.fr, (consulté le ).
- Romain Iriarte, « RTL fête les 50 ans de son top horaire », sur TV Magazine,
- Anne Audigier, « 1964 : un petit coin de parapluie », sur France Inter, franceinter, (consulté le ).
- « Il faut sauver Les Parapluies de Cherbourg », sur KissKissBankBank (consulté le ).
Liens externes
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