Lavedan

Le Lavedan (en gascon eth/lo Lavedan, /et/lu laβedã/), ou parfois les vallées des Gaves, désigne une région naturelle française montagneuse, située au cœur des Pyrénées, et constituée d'un ensemble de vallées en amont de la ville de Lourdes.

Pour les articles homonymes, voir Lavedan (homonymie).

Lavedan

Entrée du Lavedan,
photo prise depuis le pic du Jer.
Massif Pyrénées
Pays France
Région Occitanie
Département Hautes-Pyrénées
Communes Argelès-Gazost
Cauterets
Lourdes[1]
Luz-Saint-Sauveur
Pierrefitte-Nestalas
Coordonnées géographiques 43° 00′ nord, 0° 06′ ouest [2]
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Pyrénées
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées
Orientation aval Nord
Longueur 50 km
Type Vallées glaciaires
Écoulement Gave de Pau

Historiquement, elle fait partie de la province de Gascogne, et plus particulièrement du comté de Bigorre. De nos jours, elle se situe dans le département des Hautes-Pyrénées en région Occitanie.

Étymologie

Le nom du Lavedan est documenté sous les formes anciennes[3] : in pago Lavetanense (v. 860)[4], Levitanensis vicecomes (v. 980)[4], vicecomites Levitanicæ vallis (v. 1060)[5], Ramundus de Levitania (1095)[6], homines Baredgie et Levitani (v. 1110)[7], A. de Laueda (1114)[8], Aramon Garsie de Lavedan (1283)[9], terram de Lavedaa (1285)[10]. Il est constitué du suffixe latin -etan, -itanus/-itan typique notamment des noms de peuples ibériques. Le radical est Lau-/Leu-.

Il signifie « sapin » en occitan (parler lourdais).

Géographie

Topographie

Carte topographique de la Bigorre, incluant le Lavedan

Le Lavedan est composé de sept vallées qui formaient jadis des entités relativement auto-suffisantes et autonomes (on les désignait des noms de vath, arribèra « vallée » ou d'estrem « vallée excentrée ») :

Hydrographie

Le Lavedan correspond au bassin du gave de Pau en amont de Lourdes avec notamment les vallées du gave de Gavarnie, du gave de Cauterets et du gave d'Azun.

(G) Affluent rive gauche ; (D) Affluent rive droite ; (=) Cours principal (synonyme).

Délimitation

Le Lavedan communique avec la vallée de Campan (vallée de l'Adour) par le col du Tourmalet et avec la vallée d'Ossau par le cirque du Litor (à l'est du col d'Aubisque ; en effet la rive gauche de la haute vallée de l'Ouzom est ossaloise alors que la rive droite est rattachée au val d'Azun). La frontière franco-espagnole, franchissable par de nombreux ports, le sépare de l'Aragon.

Sites principaux

Les villes principales sont Argelès-Gazost, Pierrefitte-Nestalas, Cauterets, Luz-Saint-Sauveur, Gèdre et Gavarnie.

Les sites majeurs en montagne sont :

Histoire


La vicomté de Lavedan

Jean de Jaurgain écrit que la vicomté du Lavedan, qui rassemble les sept vallées, est créée au début du Xe siècle par les comtes de Bigorre qui sont alors les vassaux des ducs de Gascogne[12]. Le dernier vicomte qui vivait au XVe siècle laissa plusieurs filles dont l'aînée fut l'héritière de la vicomté et épousa le chevalier Gaston du Lion.

Le pouvoir des vicomtes du Lavedan y est contrebalancé par celui d'autres puissances féodales, les abbés bénédictins de Saint-Savin.

Du fait de leur isolement, les communautés des villages ont conservé, une quasi autonomie politique. Le pouvoir fait ériger le gibet à l'entrée du Lavedan (sur une colline non loin de l'emplacement de l'actuelle gare du funiculaire du Pic du Jer à Lourdes) afin d'effrayer les montagnards, leurs révoltes ne cessent pas pour autant. Ils refusent de payer l'impôt sur le sel et chassent les gabelous. Ils vont jusqu'à assassiner le procureur du roi après l'avoir ridiculisé en le promenant, nu, juché à l'envers sur un âne : il est ensuite précipité du haut d'une falaise (l'endroit, au-dessus du gave d'Azun, non loin d'Argelès-Gazost, s'appelle toujours le Saut du Procureur). Seul l'envoi de troupes en armes fait plier les Lavedanais.

Le changement de suzerain royal intervient pendant la Guerre de Cent Ans. Le Traité de Brétigny (1360) accorde la vicomté du Lavedan, qui dépend du comté de Bigorre, aux Anglais. Mais les Lavedanais les chassent au début du XVe siècle après une longue lutte. C'est à cette époque que le Lavedan passe sous la suzeraineté du comté de Foix, qui va lui-même faire partie de la Couronne de Navarre. Ce n'est donc qu'après l'arrivée d'Henri IV, sur le trône de France en 1589 que le Lavedan deviendra durablement français (1607).

Les coutumes du Lavedan

Le troisième élément qui explique le développement de l'autonomie de ces sept vallées est lié à l'existence des assemblées des chefs de maisons (assemblées dont peuvent faire partie les femmes). L'ancien droit pyrénéen prévoit en effet la dévolution absolue du patrimoine et du nom de la maison au premier né, fille ou garçon. Par maison, il faut donc entendre, non seulement les bâtiments à usage d’habitation mais également la famille, au sens élargi du terme, les granges, les prés, les animaux, les outils, les droits de parcours et de dépaissance, les droits de passage et d’utilisation de l’eau ainsi que l'entretien des multiples canaux qui, à la belle saison, permettent d'utiliser les gaves pour irriguer les prés. Ces canaux sont indispensables à la prospérité de cette économie montagnarde car ils assurent la repousse du regain (ardalh, de arre-dalh, ce que l'on fauche après la fenaison).

Qui plus est, dans les estives où l'on amène paître les brebis dès la belle saison, les communautés paysannes jouissent de droits spécifiques qui supplantent ceux des vicomtes du Lavedan sur le territoire même de leur domaine seigneurial : le droit de pignorer (infliger des amendes) ou de carnaler (saisir, voire tuer, une bête qui aurait franchi la limite d’une estive). Ces droits coutumiers sont d'autant plus appliqués que les montagnards du Lavedan sont des hommes libres et, de ce fait, armés : ils portent l'épée, le coutelas, l'arbalète et sont prompts à s'en servir qu'il s'agisse d'affronter un fauve (loup, ours, loup-cervier) ou l'une de ces nombreuses bandes d'aventuriers qui peuvent franchir les ports (cols) pyrénéens. On est en présence d'un ensemble robuste d'institutions appartenant à la société civile et qui ont permis aux communautés lavedanaises de vivre, depuis des siècles, dans un environnement pouvant se révéler hostile à la fois pour des raisons liées au relief et aux conditions climatiques mais également du fait de la proximité avec le monde ibérique dont l'histoire est tumultueuse.

Or, tout ce système complexe de solidarités entrecroisées fonctionne de manière autonome : il en est ainsi à l’échelle du village, c'est-à-dire sur un vaste territoire communal qui commence dans le fond des vallées pour aller jusqu'aux estives des sommets, mais aussi au niveau des fédérations de villages, puis à l'échelle de chacune des 7 vallées et, in fine, pour le Lavedan tout entier. De facto, si ce n'est de jure, on est en face d'un ensemble de petites république fédérées qui s'imbriquent les unes dans les autres.

Les vicomtes de Lavedan

- La première Maison vicomtale (Xe-XVe siècles)[13] des seigneurs de Castelloubon est réputée descendre des comtes de Bigorre eux-mêmes réputés descendre des comtes et ducs de Gascogne ; sous toute réserve  :

Mansion Loup, † vers 940, fils de Loup Donat comte de Bigorre, et petit-fils de Donat Loup (fl. dans la deuxième moitié du IXe siècle) et Faquilo/Faquilène (fille du comte Mansio/Mansion de Gascogne ; † après 907)[14] (ou  : directement fils de Donat Loup et Faquilo ; de plus, pour certains, Faquilo serait en fait de Rouergue et non de Gascogne, une raymondine fille de Raymond Ier de Rouergue-Toulouse ?)

son fils Aner, † vers 975 (le frère cadet d'Aner, Anerils, est vicomte de Sault et père de Bernard Ier vicomte de Sault)

Fortanier Ier, † vers 1023, x Wisola de Mauléon vicomtesse de Soule (la sœur de Fortanier, Amerna, épouse Louis comte de Bigorre, † vers 1000/1009)

Garcia Fort, † vers 1037 (ses frères cadets sont Loup Atton et Guillaume Fort, vicomtes de Soule)

Raimond Garcie Ier, † vers 1075 (son frère cadet Etienne de Mauléon est évêque d'Oloron en 1060-1073/1078)

Auger, † après 1080

Raimond, † vers 1100

Arnaud Ier, † vers 1144, x Oria de Pailhars

Raimond Garcie II, † vers 1186/1215, x Cornélie de Barbazan

[le frère cadet de Raimond Garcie II, Arnaud Ier de Beaucens, † vers 1185, est la souche de la branche de Beaucens : < Fortanier Ier, † vers 1207 < Arnaud II < Fortanier II < Fortanier III < Guillaume < Arnaud III, x Aigline de Navailles < Fortanier IV, x Brunissende de Gerderest, fille d'Aner de Gerderest et d'Eléonore de Béarn réputée fille naturelle de Gaston Fébus ; Brunissende fut aussi l'épouse d'Arnaud IV de Lavedan ci-dessous < Jeanne de Beaucens (vers 1395-1428), femme d'Arnaud V de Lavedan ci-dessous]

Pérégrin Ier, † vers 1215, fils de Raimond Garcie II

Raimond-Garcie III, † vers 1228

Pérégrin II, † vers 1253, x Simone de Dours

Raimond Garcie IV, † vers 1293 (son frère cadet Pérégrin continue les sires de Dours)

Arnaud II, † 1319, x Béatrice d'Esparros (sa sœur Brunissende épouse Arnaud d'Aure vicomte de Larboust)

Raimond-Garcie V, † 1339

Arnaud III, † 1360

Raimond-Garcie VI, † 1411

Arnaud IV, † 1422, mari de Brunissende de Gerderest ci-dessus, et de Cébilie de Coarraze (la sœur d'Arnaud IV, Bertrande, épouse Jean II d'Aure vicomte d'Aster ; leur sœur Comtesse épouse Comte-Bon IV d'Antin)

Arnaud V (vers 1385-1444), fils d'Arnaud IV et Cébilie, épouse sa lointaine cousine Jeanne de Beaucens (vers 1395-1428) ci-dessus (Arnaud V a pour frère Raimond Garcie abbé de St-Savin ; leur sœur Galiane épouse Bernard vicomte de Rivière/Rivière-Basse : leur petite-fille Marie de Rivière x Jean de Pardaillan de Gondrin)

Raimond Garcie VII (vers 1415-1492), fils d'Arnaud V et de Jeanne de Lavedan-Beaucens, x Bellegarde fille d'Arsieu/Aysinus V de Montesquiou

Jeanne de Lavedan x 1467 Gaston du Lion, seigneur des Quatre-Vallées par don d'Isabeau d'Armagnac

Louise du Lion, † après 1507, fille de Gaston du Lion et Jeanne de Lavedan, vicomtesse de Lavedan, dame de Barbazan, Malauze-en-Quercy et des Quatre-Vallées : les vallées d'Aure, Barousse, Neste et Magnoac ; x 1489 le capétien Charles de Bourbon, † 1502, fils naturel du connétable Jean II duc de Bourbon et Louise d'Albret : postérité

- Parmi leurs enfants figurent deux vicomtes de Lavedan : Hector de Bourbon († 1525 à Pavie, sans postérité) ;

puis son frère cadet Jean de Bourbon, † 1549, qui fait la suite des vicomtes de Lavedan de la Maison de Bourbon-Lavedan (voir à cet article l'arbre généalogique) : Jean épousa x 1° 1529 Antoinette d'Anjou-Mézières (fille d'Antoinette de Chabannes-Dammartin (arrière-petite-fille de Louis XI) et de René d'Anjou baron de Mézières, lui-même fils de Louis d'Anjou et petit-fils de Charles d'Anjou-Maine ; sa sœur Renée (ou Aymée) d'Anjou avait épousé le vicomte Hector de Bourbon-Lavedan ; elles étaient sœurs de Nicolas d'Anjou-Mézières (qui fut le père de Renée d'Anjou duchesse de Montpensier) et de Françoise comtesse de Dammartin) ; puis x 2° 1539 Françoise de Silly-Lonrai (?-1571 ; on la retrouvera un peu plus loin ; fille d'Aimée de La Fayette dame de Laigle, et de François de Silly-Longray, branche aînée des Silly — famille normande du Cotentin dont la branche cadette était constituée par les Silly-La Roche-Guyon)

Anne(t) de Bourbon, † 1594, fils du premier lit du vicomte Jean de Bourbon

Jean-Jacques de Bourbon, † 1610

- À la mort en 1610 du vicomte Jean-Jacques de Bourbon-Lavedan, apparaît un problème de succession[15] : sans postérité directe, il lègue la vicomté à sa veuve et deuxième épouse, Marie de Gontaut-St-Geniès, fille d'Armand de Gontaut-St-Geniès et de Jeanne de Foix-Alménêches qui était l'arrière-petite-fille de Gaston IV de Foix-Navarre, la petite-fille de Jacques, et la fille de Frédéric de Foix x Françoise de Silly-Longray (cette dernière fut aussi la deuxième femme du vicomte Jean de Bourbon-Lavedan ci-dessus) ; Marie de Gontaut fut aussi mariée à Philippe (Ier) de Montaut-Bénac (1536-99, fils de Jean-Marc de Montaut-Bénac et Madeleine d'Andouins dame de Navailles, et frère aîné de Bernard de Montaut-Bénac ; ce dernier était l'époux de Tabitha de Gabaston dame de Navailles et le père de Philippe Ier ou II de Montaut-Bénac-Navailles) :

La vicomté passe finalement à ce Philippe Ier/II de Montaut-Bénac (1579-1654), neveu donc par alliance de Marie de Gontaut et Jean-Jacques de Bourbon, baron de Navailles, 1er duc et pair de Lavedan en 1650, mari de Judith de Gontaut dame de Saint-Geniès et de Badefol (nièce paternelle de Marie de Gontaut !, son père Hélie de Gontaut étant le frère de Marie)...

... puis à son fils Philippe II ou III de Montaut-Bénac (1619-1684 ; alias le maréchal-duc de Navailles), 2e duc et pair de Lavedan de 1654 à 1660, puis simple vicomte en échange de l'érection de sa terre de Lavalette en duché-pairie de Montaut ; d'où postérité.

Mais Jean-Jacques de Bourbon avait négligé les droits de ses neveux Montvallat (fils de sa sœur Jeanne), de ses cousins Bourbon-Lavedan-Barbazan (issus de son oncle Manaud, frère puîné d'Anne(t) de Bourbon), ou encore de ses cousins Bourbon-Lavedan-Malause (issus du deuxième lit de son grand-père le vicomte Jean de Bourbon avec Françoise de Silly : dès sa mort, Henri Ier de Bourbon-Lavedan-Malause (1544-† 1611 ; demi-frère d'Anne(t) et Manaud, frère de Louise II abbesse de Fontevraud en 1611-37), se proclame vicomte de Lavedan ; puis son fils Henri II (1575-1647) après lui, et le fils de ce dernier, Louis (1608-1667 ; postérité).

La Révolution

Sous la Révolution, le château des vicomtes, à Beaucens, a été incendié et les bâtiments capitulaires des abbés bénédictins, à Saint Savin, ont été détruits. La centralisation jacobine, au nom de l'interdiction des coalitions (Loi Le Chapelier du ), va supprimer tous les corps sociaux intermédiaires entre l'État et le citoyen.

La fin des coutumes de Lavedan : le Lavedan et le Code civil

Le Code Napoléon est promulgué, à partir de ce moment, au fur et à mesure que la politique de centralisation administrative se développe en France, l'autonomie du Lavedan se réduit. Des maisons demeureront cependant encore vivantes notamment dans le pays Toy (autour de Luz) et dans celui d'Arrens : ces deux vallées, du fait de leur isolement géographique, seront les dernières à préserver leurs traditions de selfgoverment.

Économie

Sur les pentes du Pic du Midi de Bigorre et du col du Tourmalet, le domaine du Tourmalet offre le plus grand domaine skiable des Pyrénées françaises. Les stations de ski de Cauterets , de Luz-Ardiden, de Hautacam, de Gavarnie-Gèdre et de Val d’Azun sont également parmi les plus réputées des Pyrénées.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean Bourdette, Annales du Labeda, Tome I à IV, Toulouse, Privat, 1898
  • Bulletins et publications de la Société d'Études des Sept Vallées, Argelès-Gazost
  • Jean-François Le Nail, Le Livre vert de Bénac, Mémoire du Pays de Lourdes, Le Castelloubon, Villages et Seigneuries, Hommes et activités, Ville de Lourdes no 2, 2006
  • Jean-Louis Massourre, “La Maison en Barège du Moyen Âge à nos jours, vallées de Luz, de Barèges et de Gavarnie“

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

    Références

    1. Frédéric Zégierman Le guide des Pays de France (tome 1 : nord et tome 2 : sud), Éditions Fayard, 1999, 638 pages (ISBN 2-213-59960-2)
    2. Source : cartes IGN sur Géoportail
    3. Michel Grosclaude, Jean-François Le Nail, Dictionnaire toponymique des communes des Hautes-Pyrénées, 2000, (ISBN 2-9514810-1-2)
    4. Livre vert de Bénac.
    5. Cartulaire de Saint-Savin.
    6. Cartulaire de Saint-Pé.
    7. Fors de Bigorre.
    8. Cartulaire de Bigorre ; pour Arnaldo de Laueda (n. de p.).
    9. Procès Bigorre ; Raymond Garcie de Lavedan (n. de p.).
    10. Montre Bigorre.
    11. Dukes of Gascony
    12. Bulletin de la Société académique des Hautes-Pyrénées 1921, tableau généalogique des Vicomtes de Lavedan d'après les travaux de M. de Jaurgain
    13. « Lavedan », sur Monarchie-Noblesse
    14. « Donat Loup de Bigorre », sur Oxi-gen
    15. « Marie de Gontaut », sur Geneanet, arbre de Henri FREBAULT
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