Villebois-Lavalette

Villebois-Lavalette est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Pour les articles homonymes, voir Villebois (homonymie).

Villebois-Lavalette

Le château et l'église de Villebois.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Angoulême
Intercommunalité Communauté de communes Lavalette Tude Dronne
Maire
Mandat
Patrick Vergez
2020-2026
Code postal 16320
Code commune 16408
Démographie
Gentilé Villeboisiens
Population
municipale
730 hab. (2018 )
Densité 101 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 29′ 01″ nord, 0° 16′ 50″ est
Altitude Min. 103 m
Max. 198 m
Superficie 7,20 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Angoulême
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Tude-et-Lavalette
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Villebois-Lavalette
Géolocalisation sur la carte : Charente
Villebois-Lavalette
Géolocalisation sur la carte : France
Villebois-Lavalette
Géolocalisation sur la carte : France
Villebois-Lavalette
Liens
Site web www.villebois-lavalette.com

    Ses habitants sont les Villeboisiens et les Villeboisiennes[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    La RD 5, à la sortie est de Villebois, vers La Rochebeaucourt.

    Située à 21 km au sud d'Angoulême sur les marches du Périgord, Villebois-Lavalette est construite sur une colline fortifiée.

    C'est un chef-lieu de canton situé aussi à 15 km au nord-est de Montmoreau, 19 km à l'est de Blanzac, 25 km au nord d'Aubeterre, 26 km au nord de Ribérac et 48 km au nord-ouest de Périgueux[2].

    À l'écart des grands axes routiers, Villebois-Lavalette est cependant un carrefour de routes départementales importantes : la D 16, route de Montmoreau à Confolens par Montbron, la D 5, route de Barbezieux à La Rochebeaucourt par Blanzac, la D 17, route d'Aubeterre à Villebois par Saint-Séverin et la D 23 en direction de Dignac et Angoulême. La D 5 puis la D 81 par Torsac permet de joindre aussi Angoulême.

    La D 939, route d'Angoulême à Périgueux, passe à km au nord-est, et on la rattrape à Dignac en direction d'Angoulême, par la D 23, ou La Rochebeaucourt par la D 5, en direction de Périgueux.

    Hameaux et lieux-dits

    La commune se regroupe principalement autour du bourg, et ne comprend pas d'autres hameaux. Par contre, l'habitat agricole est assez dispersé et on compte de nombreuses fermes : Charsie, Chez Mondot, les Loges, Chez Sidour, le Fontignoux, Tout-Vent, la Souche, Mailleberchie (château), etc.

    Des hameaux se sont développés au pied du bourg : l'Oumeau, Maison Blanche, Gamby, les Pailles.

    Communes limitrophes

    Au sud-est, la commune est limitrophe du département de la Dordogne (commune de Champagne-et-Fontaine) en un point, au lieu-dit les Quatre Croix[3].

    Géologie et relief

    Géologiquement, la commune de Villebois-Lavalette est dans le calcaire crétacé du Bassin aquitain. La butte de Villebois est une butte-témoin de la cuesta est-ouest située au sud de la commune entre Juillaguet et Gurat faisant face au nord-est et qui porte un crétacé plus récent, le Santonien moyen et supérieur. La plaine autour de Villebois est du Coniacien et du Santonien inférieur[4],[5],[6].

    Le relief est celui d'une plaine, un peu ondulée cependant, avec la butte de Villebois en plein centre, allongée du nord au sud, appelée aussi Puy Sanseau. Celle-ci culmine à 198 m. L'altitude de la plaine varie entre 110 et 150 m.

    La butte de Villebois est sur une ligne de crête secondaire nord-sud entre deux affluents de la Lizonne, crête qui descend de Villars au nord (commune de Magnac-Lavalette-Villars) et qui explique sa position stratégique. Cette crête se prolonge au sud de la commune avec une butte secondaire culminant à 177 m.

    Hydrographie

    Aucune rivière ni ruisseau ne passe dans la commune. Le Voultron, affluent de la Lizonne coulant vers le sud, ne fait qu'effleurer la commune à l'est. Toute la commune est sur le bassin versant de la Dordogne.

    Végétation

    Le territoire est essentiellement agricole et céréalier. Moins de 5 % de la surface est boisée. Les seuls bosquets sont au sud de la commune à Logerie, près de Mailleberchie, et sur le flanc oriental de la butte de Villebois.

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain, et semblable à celui de la ville de Cognac où est située la station météorologique départementale.

    Données climatiques
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 2 2,8 3,8 6,2 9,4 12,4 14,4 14 12,1 8,9 4,7 2,6 7,8
    Température moyenne (°C) 5,4 6,7 8,5 11,1 14,4 17,8 20,2 19,7 17,6 13,7 8,6 5,9 12,5
    Température maximale moyenne (°C) 8,7 10,5 13,1 15,9 19,5 23,1 26,1 25,4 23,1 18,5 12,4 9,2 17,7
    Ensoleillement (h) 80 103,9 153,3 184,5 204,9 239,6 276,4 248,3 199,4 159 96,8 78,8 2 024,9
    Précipitations (mm) 80,4 67,3 65,9 68,3 71,6 46,6 45,1 50,2 59,2 68,6 79,8 80 783,6
    Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de Cognac de 1961 à 1990[7].

    Urbanisme

    Typologie

    Villebois-Lavalette est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angoulême, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (89,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (79 %), zones urbanisées (12,7 %), zones agricoles hétérogènes (3,6 %), forêts (3,3 %), prairies (1,5 %)[13].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Les formes anciennes sont Villa Boast en 1242, Villebone, Villa Boen[14], Villaboen en 1242, Villaboe en 1243, Villamboe en 1333[15], Villabohe en 1246[16], Villabovis, Villa bovis[17].

    Selon certains, l'origine du nom de Villebois remonterait à villa Bovis, « du bœuf », domaine gallo-romain en bordure de la voie Saintes-Périgueux. Selon Dauzat s'appuyant sur Foerstemann, d'après la forme ancienne Villa Boast, il pourrait s'agir d'un nom de personne germanique Baudast[18],[19] ou Bodenus[20]. L'affixe villa signifie « domaine ».

    Le nom se serait déformé en Villa Boé (prononciation villa-boué). Comme bois (français) se prononçait boé (ou boué), son nom a été francisé en Ville-bois ou Villebois[20]. On voit donc qu'étymologiquement il n'y a aucun rapport avec bois[Note 3].

    C'est le duc d'Épernon, Jean Louis de Nogaret de La Valette, cadet de Gascogne puis gouverneur de l'Angoumois et acheteur du château, qui a donné le nom de La Valette à Villebois en 1622 lorsqu'il a obtenu son érection en duché-pairie[21], du nom d'un fief familial : Lavalette au nord-est de Toulouse.

    La commune est créée sous le nom de La Valette en 1793, du nom de la paroisse, puis elle devint Lavalette au cours du XIXe siècle, avant de devenir Villebois-Lavalette en 1861[22],[Note 4].

    Dialecte

    La commune de Villebois-Lavalette est dans la partie occitane de la Charente qui en occupe le tiers oriental, et le dialecte est limousin[23]. Son nom français a été à son tour, relativement récemment, « occitanisé » mot-à-mot en Vilabòsc-La Valeta[24], mais son nom ancien était Villaboe en occitan comme en saintongeais[15].

    Histoire

    Antiquité

    À l'époque romaine, Villa Bovis aurait d'abord été une villa proche de la voie qui reliait Périgueux à Saintes, le chemin Boisné. Au lieu-dit les Pailles au sud du château, quelques vestiges attestent d'une occupation à cette époque : tegulae, fragments de marbre[25].

    Moyen Âge

    Au Moyen Âge, Villebois devint une importante baronnie[26].

    Les Fulcher de Villebois au VIIIe siècle, les Hélie au Xe siècle, les Ithier au XIIe siècle en furent successivement les seigneurs ou « princes », dont on retrouve la trace dans les récits de batailles des croisades successives. Effectivement, un château est attesté en 988-1028 à Villebois. Le comte d'Angoulême disposait de l'église Saint-Romain "in castro Villaboensi"[27].

    Principalement aux XIIe et XIIIe siècles, Villebois se trouvait sur la branche orientale d'une variante nord-sud de la via Turonensis, itinéraire du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle qui passait en Charente par Nanteuil-en-Vallée, Saint-Amant-de-Boixe, Angoulême, Dirac, Gurat et Aubeterre[28].

    Sans doute en août 1226, Villebois passe aux Lusignan, comtes d'Angoulême qui élèvent les murailles actuelles avec leurs sept tours. Victime de plusieurs sièges durant la guerre de Cent Ans Villebois fut repris aux Anglais en 1376 par le duc de Berry, le frère de Charles V.

    Ancien Régime

    Durant les guerres de religion Villebois fut en grande partie détruite.

    Les sires de Mareuil figurent parmi les propriétaires successifs. En 1590, le duc d'Épernon, Jean-Louis de Nogaret de La Valette, cadet de Gascogne, mignon du roi Henri III, catholique modéré et gouverneur de l'Angoumois, fit le siège du château où des ligueurs, menés par le seigneur d'Aubeterre, le marquis de Lussan d'Esparbès, s'étaient retranchés. Huit ans plus tard, le duc d'Épernon rachète le château à la marquise de Mézières, de la famille de Mareuil[29],[Note 5]. Par lettres patentes de mars 1622, cette terre fut érigée en duché et pairie et prit le nom de La Valette[26].

    Le jeune Louis XIII y séjourna avec sa nouvelle épouse Anne d'Autriche, invité par le duc d'Épernon. Il arriva le par le chemin des crêtes, réaménagé pour l'occasion[Note 6].

    En 1662 le duc de Navailles éloigné de la cour par Louis XIV à cause d'une indélicatesse de sa femme, se retira à Villebois qu'il avait acheté en 1660 au second duc d'Épernon et de La Valette, Bernard de Nogaret de La Valette, fils héritier de Jean-Louis, qui n'y résidait presque pas. Navailles obtint en le transfert de son duché de Lavedan à Villebois-Lavalette sous le nom de duché de Montaut (du nom d'un fief familial, Montaut). Il fit raser l'ancienne forteresse et construisit à partir de 1667 le château dont il ne reste que l'aile nord[30]. À l'emplacement des halles du XIIe siècle, il fit construire en 1665 les halles actuelles, tandis que son épouse Suzanne de Beaudéan-Parabère fondait le couvent des Ursulines le [31].

    Époque contemporaine

    Aux XVIIIe et XIXe siècles, La Valette (ou Lavalette) fut surtout le nom du village au pied du château, qui lui, garda le nom ancien de Villebois[32],[26]. Finalement, Napoléon III lui donna son nom de Villebois-Lavalette par décret impérial du .

    Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune était desservie par la petite ligne ferroviaire d'intérêt local à voie métrique des Chemins de fer économiques des Charentes allant à Blanzac, Angoulême et Barbezieux; la gare était le terminus de la ligne[33].

    Héraldique

    Blasonnement :
    Parti, au premier coupé : de gueules à une croix potencée d’argent et d’argent à un noyer de sinople ; au deuxième de gueules à une croix bourdonnée d’or.
    Commentaires : Blason de Villebois-Lavalette.

    Administration

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1881  ? Jean-Baptiste Dussidour
    (1838-1898)
      Juge de paix
    Les données manquantes sont à compléter.
    mai 1945 janvier 1964 André Boiteau    
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1964 novembre 1997 Pierre Fougère[34] DVD Médecin, conseiller général (1961-1998)
    1998 2008 Christian Vérisson    
    2008 mars 2014 Patrick Fonteneau SE Employé de banque
    mars 2014 mai 2016
    (démission)
    Jacques Sallée SE Fonctionnaire
    juin 2016 En cours Patrick Vergez   Retraité de l'Éducation nationale

    Démographie

    Évolution démographique


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[36].

    En 2018, la commune comptait 730 habitants[Note 7], en diminution de 2,54 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    765825835897915955902927941
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    974929891913878851826807753
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    697687670656638684700672672
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014 2018
    663772749765730779734758730
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[37].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Villebois-Lavalette en 2007 en pourcentage[38].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,5 
    90  ans ou +
    7,2 
    14,4 
    75 à 89 ans
    21,1 
    13,5 
    60 à 74 ans
    15,2 
    21,1 
    45 à 59 ans
    16,5 
    18,3 
    30 à 44 ans
    17,9 
    12,9 
    15 à 29 ans
    8,5 
    18,3 
    0 à 14 ans
    13,6 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[39].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Économie

    Agriculture

    La viticulture occupe une petite partie de l'activité agricole. La commune est classée dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[40].

    Commerces

    Le centre-bourg accueille des commerces de proximité. Une grande surface est située sur la route d'Angoulême.

    Équipements, services et vie locale

    Enseignement

    Le collège d'enseignement secondaire Henri-Martin regroupe environ 300 élèves de la 6e à la 3e répartis dans 13 classes[41].

    Villebois-Lavalette possède une école élémentaire, Jean-Tautou, comprenant quatre classes, et une école maternelle, Arc-en-ciel[42].

    Sports et activités

    Il y a plusieurs clubs sportifs :

    • le club de handball ASLPHL avec des équipes à partir de 3 ans[43]
    • le club de football VHBASF, dont le siège est à Charmant[44]

    Évènements

    Cornuelle charentaise.

    Lieux et monuments

    Église Saint-Romain

    L'église paroissiale Saint-Romain date initialement du XIIIe siècle et a été restaurée au XIXe siècle. Située près du château, elle domine le bourg et les halles. L'édifice ainsi que son escalier d'accès monumental construit en 1895 par l'architecte Édouard Warin sont inscrits monument historique depuis 2012[46].

    Ancien couvent des Ursulines

    Bordant la place des halles au sud et remontant le long d'une venelle, seuls demeurent de cet ensemble datant des XVIIe et XVIIIe siècles quelques murs, portes et façade de la chapelle donnant sur la place. Le couvent des Ursulines fut fondé en 1665 par Suzanne de Baudéan-Parabère, dame de Villebois, épouse du duc et maréchal de Navailles. Il avait pour but une éducation assez aristocratique des jeunes filles. En 1671, les reliques de saint Vincentin qui se trouvaient au château y furent transférées. La chapelle ne fut terminée qu'en 1729. Le couvent possédait des terres et jardins dans les environs. Après la Révolution, il appartint aux sœurs de Sainte-Marthe, puis à des particuliers. Les bâtiments furent reconvertis en l'ancienne mairie, l'école de filles et une classe de maternelle, ainsi que l'ancienne justice de paix[47],[48].

    Ancien couvent des Augustins

    Situé à 100 m au nord de la place des halles, le couvent des Ermites de saint Augustin fut fondé en 1490 par Guy de Mareuil, seigneur de Villebois. Il y fut inhumé en 1519. La chapelle fut reconstruite en 1627 après les dommages des guerres de Religion. En 1783 le couvent fut détruit par un tremblement de terre et reconstruit. Après la Révolution les bâtiments abritèrent la gendarmerie[Note 8] et un asile. De nos jours seule subsistent une porte dans l'actuelle perception, un pigeonnier restauré récemment et le nom d'« impasse des Augustins »[48],[47].

    Le château

    Le château.

    Sur la place-forte existant déjà au VIIIe siècle un château a été construit aux XIIe et XIIIe siècles et son enceinte a été agrandie au début du XIIIe siècle, et dotée de six tours semi-circulaires. Après les destructions lors des guerres de religion la porte à double pont-levis et de la tour de vigie sont restaurées en 1597. La construction en 1665 d'un logis princier dont il reste l'aile nord entraîne la destruction d'une partie de l'ancienne forteresse. Une galerie, disparue, est ajoutée en 1688. Les sculptures sont réalisées par Jean Tavate, selon un dessin de Bullet[49],[50].

    Le château sert de prison et de magasin à vivres sous la Convention puis un incendie détruit l'aile droite et le dôme en 1822.

    Il en reste une enceinte du XIIIe siècle flanquée de sept tours demi-circulaires au premier niveau voûté en cul-de-four avec un portail d'entrée fortifié au XVIIe siècle surmonté de mâchicoulis qui donne sur la cour d'entrée. Autour se trouvent une courtine flanquée d'une tour quadrangulaire, la terrasse du logis du XVIIe siècle et la chapelle romane.

    L'actuelle chapelle romane à deux étages, autrefois souterraine, a été construite en 1142[51],[52]. Le premier étage, accessible à l'extérieur par l'intermédiaire d'une tour d'entrée, était destiné aux pèlerins et paroissiens et contenait une petite salle basse qui leur servait d'asile. Le niveau supérieur était de plain-pied avec le logis seigneurial[21].

    L'enceinte et la chapelle ont été classées monument historique le . Le château avec son sol en totalité sont classés le [53].

    Les halles

    Les halles occupent la place centrale du bourg. Construites aux XVIIe et XVIIIe siècles, elles sont classées monument historique depuis 1948[54],[48].

    Un cadran solaire, situé sur une maison en haut de la place des halles porte la date de 1627. En 1853 fut aussi inaugurée la borne-fontaine remplaçant le puits[48].

    Maison du Sénéchal

    En haut des halles et au pied de l'église, l'ancien presbytère était la maison du Sénéchal, construite au XVe ou XVIe siècle. Elle appartenait au juge sénéchal et procureur fiscal au duché-pairie de La Valette[55]. Au XIIIe siècle, le sénéchal était dans le sud de la France un officier chargé de l'administration royale. En 1776 le sénéchal de Lavalette était Raymond Dumontet, avocat au parlement. Après la Révolution, cette maison située à côté de l'église devint son presbytère. Une tour polygonale avec toit à pans orne une aile du bâtiment. Un souterrain-refuge et des silos à grains ont été retrouvés dans le sous-sol en 1998[48].

    Maison Corlieu

    Située sur la droite dans la montée de l'église, cette ancienne maison dite « de Corlieu » date du XVe ou XVe siècle. Le linteau de sa porte est ornée d'une accolade supportant un vestige d'écu. Cette maison évoque le siècle de François de Corlieu, historien charentais né à Angoulême[48].

    La mairie

    L'immeuble de la mairie-écoles a été inauguré en 1904. Le monument aux morts, construit par Émile Peyronnet, date de 1923[48].

    Font Trouvée

    La fontaine et l'ancien lavoir de la Font Trouvée sont situés à flanc de colline, dans la rue du même nom montant à l'église. Son eau a été canalisée en 1850 et a alimenté les fontaines du bourg au XIXe siècle, dont seule subsiste la fontaine des halles construite en 1850. Le lavoir a été comblé[48].

    Immeuble Fonchain

    Cet immeuble situé entre l'église et le château est orné d'un balcon en fer forgé et surplombe la rue d'Épernon. C'était l'immeuble des douaniers de la Kommandantur durant les cinq ans d'occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, la ligne de démarcation étant toute proche[48].

    Château de Mailleberchie

    Situé à un kilomètre au sud du bourg, ce château était possédé au XVIIe siècle par la famille de Villedon, seigneurs de Ronsenac. Après plusieurs changements de propriétaires, le château actuel a été construit en style néo-gothique par le maire de Villebois-Lavalette, M. Blanc-Fontenille, entre 1880 et 1903, avec l'aide de l'architecte Paul Abadie[56].

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Voir aussi Boé en Lot-et-Garonne qui a la même étymologie.
    4. Voir aussi La Valette sur la carte de Cassini (XVIIIe siècle), et Lavalette sur la carte d'État-Major (milieu du XIXe siècle), visualisables sous Géoportail.
    5. La terre de Villebois, ainsi que celle de Vibrac et Angeac, ont appartenu aux mêmes seigneurs par ventes successives : les Mareuil, le duc d'Épernon puis les Navailles.
    6. Ce chemin parcourait la crête du plateau au sud du château, par l'actuel cimetière.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    8. La gendarmerie de Villebois-Lavalette occupa successivement de nombreux bâtiments communaux au fil de son histoire, y compris le château.
    • Cartes
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    Références

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    57. « Raphaël Calmette », sur memoire-du-cyclisme.eu, (consulté le )

    Voir aussi

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