Magnac-Lavalette-Villars
Magnac-Lavalette-Villars (Manhac e Vilars en limousin, dialecte occitan) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Pour les articles homonymes, voir Magnac, Villars et Magnac-Laval.
Magnac-Lavalette-Villars | |||||
Château de la Mercerie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Angoulême | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Lavalette Tude Dronne | ||||
Maire Mandat |
Didier Jobit 2020-2026 |
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Code postal | 16320 | ||||
Code commune | 16198 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Magnacois | ||||
Population municipale |
438 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 18 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 30′ 05″ nord, 0° 15′ 05″ est | ||||
Altitude | Min. 103 m Max. 223 m |
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Superficie | 23,75 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Angoulême (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Tude-et-Lavalette | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Localisation et accès
Magnac-Lavalette-Villars est une commune du Pays de Lavalette située à 3 km au nord-ouest de Villebois-Lavalette et 18 km au sud-est d'Angoulême.
Le bourg de Magnac-Lavalette est aussi à 6,5 km au sud de Dignac et 8 km du département de la Dordogne. Le bourg de Villars est à 2,7 km au nord-est de celui de Magnac[2].
La commune est traversée d'est en ouest par la D 5, route de Villebois à Blanzac, qui passe à 0,8 km au sud du bourg, et par la D 23, route de Villebois à Dignac, qui traverse l'est de la commune et passe par Villars, et mène à Dignac et à la D 939, route de Périgueux à Angoulême. La D 81, qui passe à l'ouest du bourg, mène aussi à Angoulême en passant par Torsac. La D 34 dessert le bourg de Magnac[3].
Hameaux et lieux-dits
Hormis le bourg de Magnac-Lavalette et le petit village de Villars situé au nord-est, la commune comporte de nombreux petits hameaux qui sont très souvent des fermes : Rodas (ou le Ficot) à l'ouest sur la D 5, Lombre et le Maine Perry au sud sur cette même route, Légonie, la Cabane, la Signardie, etc.[3].
Communes limitrophes
Géologie et relief
La commune occupe un plateau calcaire datant du Crétacé, composé de Coniacien dans les parties basses et Santonien sur une grande partie centrale. On trouve le Santonien moyen et supérieur sur le Puy de Magnac (occupé par le château de la Mercerie), butte-témoin comme celle de Villebois-Lavalette, ainsi qu'au nord de la commune (Puy de Courolle et nord de Villars).
Ces sommets sont toutefois recouverts par endroits de dépôts du Tertiaire, sous forme de sable argileux, galets quartzeux, silex, en provenance du Massif central. Le Quaternaire a aussi altéré ces zones lors des glaciations, ainsi que certaines zones du Santonien. Pauvres, situées en hauteur et souvent boisées (pin maritime et châtaignier), elles sont appelées localement landes ou brandes[4],[5],[6].
La partie sud-ouest de la commune possède des cultures céréalières, alors que la moitié nord-est, au relief plus prononcé, est plus boisée.
Le point culminant est à une altitude de 223 m, situé au nord-ouest de Villars. Le point le plus bas est à 103 m, situé en limite orientale au bord du Voultron. Le bourg est à 178 m d'altitude. Le Puy de Magnac, sur le flanc duquel sont construits le château de la Mercerie au sud et le bourg à l'est, culmine à 221 m[3].
Hydrographie
La commune est située sur la ligne de partage des eaux entre Charente à l'ouest (Boëme) et Garonne à l'est (Voultron, bassin de la Dordogne).
Le Voultron, affluent de la Lizonne et sous-affluent de la Dronne, passe à l'est de la commune et fait la limite avec Gardes-le-Pontaroux. Le reste de la commune est assez sec. On compte quelques sources et retenues d'eau, principalement près de Villars, ainsi qu'un petit affluent intermittent du Voultron qui prend naissance au pied de Villars au Pont Maubras[3].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Urbanisme
Typologie
Magnac-Lavalette-Villars est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angoulême, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (73,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (68,3 %), forêts (25,8 %), zones agricoles hétérogènes (5,3 %), prairies (0,5 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Les formes anciennes de Magnac-Lavalette sont Magniaco en 1121[13], Manhaco en 1333, Meygnaco au XIIIe siècle, et de Villars, Villaribus au XIIIe siècle[14].
L'origine du nom de Magnac, comme Magnac-sur-Touvre, remonterait à un nom de personne gallo-romain Magnius auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Magniacum, « domaine de Magnius »[13].
Le nom Lavalette provient du canton de Lavalette, par l'intermédiaire du duché de Lavalette datant de 1622, du nom du duc d'Épernon, gouverneur de l'Angoumois et seigneur de Villebois. Créée Magnac en 1793, la commune ne s'appellera Magnac-Lavalette qu'au début du XXe siècle. Sur la carte d'État-Major de 1850, elle est encore orthographiée Magnac (et Lavalette pour le chef-lieu de canton, Villebois-Lavalette)[15],[Note 3].
L'origine du nom de Villars date de l'époque mérovingienne ou carolingienne. C'est la forme méridionale du latin villare, dérivé de villa, désignant donc une partie ou une dépendance de la villa, du domaine, donc une ferme, un écart, un hameau[16]. Le nom Villars est assez répandu dans le sud de la France, jusqu'en Catalogne sous sa forme Vilar. Dans le nord de la France, c'est la forme Villiers.
Limite linguistique
La commune marque la limite entre la langue d'oïl (domaine du saintongeais) à l'ouest et le domaine occitan (dialecte limousin) à l'est (Villars)[17].
Elle se nomme Manhac-Vilars en occitan[18], Manhac e Vilars selon les règles d’écriture[19].
Histoire
Sous l'Ancien Régime, la paroisse de Magnac était le fief de la famille Rousseau de Magnac, seigneur de Magnac et de la Mercerie[20].
Les registres de l'état civil de Magnac-Lavalette remontent à 1611[21].
Au Moyen Âge, Villars hébergeait un prieuré dépendant de l'archiprêtré de Gurat[22].
Principalement aux XIIe et XIIIe siècles, Villars se trouvait sur la branche orientale d'une variante nord-sud de la via Turonensis, itinéraire du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle qui passait en Charente par Nanteuil-en-Vallée, Saint-Amant-de-Boixe, Angoulême, Dirac, Villebois-Lavalette, Gurat et Aubeterre[23].
Avant la Révolution, le logis de Magnac était habité par la famille de Gléné[24].
En 1970, les communes de Villars et de Magnac-Lavalette fusionnent sous le nom de Magnac-Lavalette-Villars[25].
Administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].
En 2018, la commune comptait 438 habitants[Note 4], en augmentation de 3,55 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Nota : Ce diagramme tient compte de la fusion avec la commune de Villars (54 habitants) en 1970[25].
Pyramide des âges
Économie
Agriculture
Magnac-Lavalette-Villars est une commune agricole.
Industrie
- Avel est une société de fabrication de cirage et produits d'entretien, décentralisée à Magnac-Lavalette en 1986[31].
Équipements, services et vie locale
Enseignement
L'école est un regroupement pédagogique intercommunal (RPI) entre Gardes-le-Pontaroux et Magnac-Lavalette, qui accueillent chacune une école élémentaire avec une classe. Le secteur du collège est Villebois-Lavalette[32].
Lieux et monuments
Église Saint-Étienne
L'église paroissiale Saint-Étienne, située au bourg de Magnac-Lavalette, est romane, construite à la fin du XIIe siècle. Elle possède un portail inscrit monument historique depuis 1926[33].
Villars
Le village de Villars, ancienne commune, et son église. Elle a conservé une mairie annexe.
- L'église.
- Maison ancienne.
Personnalités liées à la commune
- Raymond Réthoré (1901-1986) : homme politique charentais, député et constructeur du château de la Mercerie.
- Alexandre Moura. Né le à Paris, fondateur de la société Avel décentralisée en 1986 dans la commune, président de la Chambre de commerce et d'industrie d'Angoulême en 2003.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Tout comme Vaux-Lavalette et Salles-Lavalette.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- Carte du BRGM sous Géoportail
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Montmoreau », sur Infoterre, (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 422.
- Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 53,75,80,281
- Carte d'État-Major sous Géoportail
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 715.
- Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
- (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le )
- (oc) Comission toponimica occitana, Reglas d'escritura, IEO, , 16 p. (ISBN 9782859105815, lire en ligne), p. 5
- Jean-Marie Ouvrard, « Blasons des Charentes, Hélie Rousseau » (consulté le )
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 225
- Alcide Gauguié, La Charente communale illustrée, t. I (arrondissement d'Angoulême), Bruno Sépulchre (Paris, 1982), , 411 p., p. 398
- Joël Guitton et al., Les chemins de Saint-Jacques en Charente, éditions Sud Ouest, , 254 p. (ISBN 978-2-8177-0053-3, présentation en ligne)
- Alcide Gauguié, La Charente communale illustrée, t. I (arrondissement d'Angoulême), Bruno Sépulchre (Paris, 1982), , 411 p., p. 395
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Evolution et structure de la population à Magnac-Lavalette-Villars en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
- AVEL, « Cirage Saphir », idealcoms, (consulté le )
- Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
- « Église de Magnac-Lavalette », notice no PA00104406, base Mérimée, ministère français de la Culture
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Magnac-Lavalette-Villars (site perso)
- Catillus Carol, « Magnac-Lavalette », (consulté le )
- Catillus Carol, « Villars », (consulté le )
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