Gaullisme

Le gaullisme est la pensée politique inspirée des idées et de l'action de Charles de Gaulle, même si lui-même refusait le terme. L'adjectif pour qualifier les réflexions du général de Gaulle, ses prises de position, ses décisions, mais aussi les démarches en vue de les prolonger, est « gaullien ». Le sens du mot gaullisme a évolué dans le temps.

Le pavillon de beaupré à croix de Lorraine des bâtiments FNFL.

Origines

  • Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est synonyme de résistance à l'occupation nazie. Le terme « gaulliste » désigne le « résistant » en général (FFL à l'extérieur et réseaux FFI en métropole) mais devient, après le (Opération Barbarossa) et l'entrée massive des communistes dans la Résistance, un terme employé pour désigner les résistants qui ne sont pas communistes. Ils sont pourchassés par les autorités allemandes et par le gouvernement de Vichy[1] ;
  • Après la Libération, il prend son sens usuel pour désigner les idées ou la politique du général de Gaulle et de ses soutiens, par opposition aux autres partis et courants politiques.
  • Après 1970, il est la référence, avec des interprétations partielles et parfois divergentes, de celles et ceux qui se réclament de l'héritage politique du fondateur de la Ve République.

L'emblème du gaullisme est la croix de Lorraine.

Le « pragmatisme » gaulliste

Le général de Gaulle n'était pas un idéologue mais d'abord un pragmatique qui adaptait les modalités de son action selon les circonstances, en ne gardant d'intangibles que quelques principes pour fixer les buts à atteindre. Néanmoins, sur chacun des thèmes qu'il met en avant (indépendance, diplomatie, constitution, domaine social, place des salariés dans l'entreprise), l'ensemble de ses choix, de ses objectifs et des moyens pour y parvenir, façonne bel et bien une doctrine politique.

Les grands principes du gaullisme

Une philosophie...

Le gaullisme est, au départ, une philosophie porteuse d'« une certaine idée de la France ». Elle part des constats suivants :
  • la France serait une des plus importantes nations du monde occidental, lorsqu'elle était tendue vers un destin commun[Quoi ?] (les Croisades et la chevalerie, le Grand Siècle de Louis XIV et le rayonnement de la culture française à travers l'Europe, la Révolution française et Valmy) ;
  • l'inverse, la France aurait en permanence la tentation de se replier sur ses querelles intérieures (politiques, sociales, intellectuelles), ce qui selon la vision gaulliste la ramènerait sur la voie du déclin.
[réf. nécessaire]

En conséquence, pour qu'elle puisse donner le meilleur d'elle-même et prendre la tête des nations, la France devrait en permanence être unifiée par un chef, un État ou un projet, et articulée par des institutions politiques (un équilibre des pouvoirs efficace), économiques (le plan) et sociales (la participation) adéquates pour éviter les luttes internes.

Reste mainte, au sein du gaullisme, cette philosophie patriotique de l'humanisme[réf. nécessaire], héritière du christianisme (Charles de Gaulle participait avant guerre aux cercles démocrate chrétiens) mais aussi probablement de l'idéal de l'an II (Révolution française) puisque de Gaulle a dit en substance : « Il n'y a qu'une seule querelle qui vaille, (...) c'est celle de l'Homme. » Probablement, l'humanisme gaulliste[réf. nécessaire] est-il à la fois :
- une finalité de la grandeur de la France, puisque le message que la France porte dans le monde est humaniste ;
- une conséquence à travers la politique sociale qui a pourtant pour premier objectif de souder la nation.

[réf. nécessaire]

Doctrine

Par conséquent, sur le plan politique, le gaullisme traditionnel prône :

  • L'indépendance de la France, par le refus de sa « vassalisation » à des organismes supranationaux (ONU, Communauté européenne, OTAN), à des superpuissances (États-Unis) ou aux puissances économiques et financières. Cette indépendance est défendue par le gaullisme dans les domaines politique, économique, culturel, diplomatique et militaire.
  • Par extension, le respect à travers le monde des nations, entités culturelles façonnées par l'Histoire et rempart des peuples contre les impérialismes[réf. nécessaire], voir les discours sur le Québec libre, sur la guerre du Viêtnam (discours de Phnom Penh), etc.
  • Un pouvoir exécutif fort et stable qui donne au Président de la République un rôle primordial.
  • Un lien direct entre le chef et le peuple passant au-dessus des corps intermédiaires (élection du chef de l'État au suffrage universel direct, recours fréquent au référendum).
  • Le rejet du gouvernement des juges. De Gaulle disait : « En France, la [seule] cour suprême, c'est le peuple [2] ». À l'origine le rôle du Conseil constitutionnel se limitait à éviter une déviation du régime parlementaire en régime d'assemblée, mais pas d'imposer sa vision des droits fondamentaux aux organes élus du peuple.
  • Le rassemblement de tous les Français, au-delà du clivage gauche / droite, qui serait source de division et menerait donc de déclin, via le lien direct du chef et du peuple et la politique sociale.
  • Le refus du libéralisme économique classique au profit d'une économie orientée par l'État en vue d'un développement volontariste (la planification, l'aménagement du territoire, les grands projets publics, le keynésianisme. etc.).
  • Le double refus du capitalisme[3] (exploitation d'une classe par l'autre) et des socialismes révolutionnaires (lutte des classes) au profit d'une « troisième voie » sociale. Au-delà d'une protection sociale avancée, la participation (aux bénéfices, aux décisions, à la propriété de l'entreprise), aussi appelée l'association capital-travail, serait censée réconcilier les Français entre eux et aboutir à la fois à la justice et à l'efficacité.
  • Sur la méthode : le pragmatisme et le refus des carcans idéologiques en vue d'atteindre les objectifs fixés : indépendance et rayonnement de la France dans le monde, unité intérieure de la France au service du projet patriotique.
  • Un certain conservatisme sociétal : de Gaulle était contre l'avortement (mais c'est sous sa présidence que la pilule contraceptive fut autorisée par la Loi Neuwirth), et pour la peine de mort (mais il graciera toutes les femmes condamnées à mort)[4],[5].

Gaullismes de droite et de gauche

Après de Gaulle, différentes formes dites gaullistes sont apparues[6]:

Le « néogaullisme »

Courant majoritaire au sein du RPR, puis de l'UMP jusqu'en 2004, avec Jacques Chirac, Alain Juppé et Dominique de Villepin. D'abord proche à ses débuts du gaullisme traditionnel, il se positionne à droite en adoptant le libéralisme économique au début des années 1980 puis en se ralliant à la construction européenne, dans le cadre d'une stratégie d'alliance avec l'UDF. Attaché à la souverainté nationale, il défend l'idée d'une Europe politique, puissance indépendante et "différente" des États-Unis, une Europe de la coopération intergouvernementale. Ayant été formés à « l'école Pompidou », certains de ses représentants ont parfois été qualifiés de « pompidoliens ». Divisé entre « chiraquiens » et « balladuriens » lors de l'élection présidentielle de 1995, ce courant a vu les premiers remettre à l'honneur des thèses sociales ou étatistes et les seconds se placer sur une ligne libérale et conservatrice. Privilégiant une approche pragmatique dans l'exercice du pouvoir, inspiré aussi de valeurs humanistes héritées du radicalisme ou du gaullisme proprement dit, il tend par la suite, autour de Jacques Chirac et au sein de l'UMP, à promouvoir le rôle de l’État face aux enjeux de la mondialisation.

Le gaullisme social

Avec Jacques Chaban-Delmas, Philippe Séguin, de la démocratie sociale, sans toutefois remettre en cause le capitalisme (réformisme social-démocrate), ce courant est parfois considéré comme étant le plus proche du gaullisme traditionnel. Jacques Chaban-Delmas a ainsi eu pour conseillers Simon Nora ou Jacques Delors et des personnalités socialistes comme Martine Aubry se sont déclarées proches des idées de Philippe Séguin. Il fait généralement preuve de progressisme sur les questions de société. Pourfendeurs, avec les « souverainistes » de Charles Pasqua, du traité de Maastricht (1992), qu'ils jugent porteur d'une Europe libérale et supranationale, quelques-uns de ses représentants[réf. nécessaire] évoluent cependant sur cette question et soutiennent le traité instituant une constitution pour l'Europe (2005).

Le gaullisme de gauche

Avec Emmanuel d'Astier de La Vigerie, Edgard Pisani, Louis Vallon, René Capitant, Gilbert Grandval, Philippe Dechartre, Jean Charbonnel, Jean-Pierre Chevènement : proposerait une "troisième voie sociale" par l’« association du capital et du travail ». Le pan-capitalisme de Marcel Loichot prévoyait ainsi de remettre progressivement, par la pratique d'une large distribution d'actions, le capital des entreprises aux mains de leurs salariés, leur permettant ainsi d'entrer au conseil d'administration et de participer aux décisions (principe dit de "participation"). Regroupés au sein de l'Union démocratique du travail (UDT), les représentants de cette mouvance, à l'exception de Philippe Dechartre, se sont progressivement ralliés à la gauche traditionnelle à la suite de l'éviction de Jacques Chaban-Delmas et de la « droitisation » du gaullisme avec l'élection de Georges Pompidou en qui ils voient un "anti-de Gaulle"[7]. Ils considèrent alors que le mouvement a basculé dans un libéralisme dévoyant l'esprit du gaullisme.

L'anarcho-gaullisme

Avec Combat[8], Roger Nimier[9], Jean Dutourd[10], Pierre Chany, Emmanuel Legeard. L'occupant allemand fut, d'après le colonel Rémy[11], le premier à se servir du mot d'anarcho-gaulliste pour désigner les résistants qui, effectivement, considéraient suivant leur slogan, que dans un État illégitime, servant les intérêts de l'ennemi, "Obéir c'est trahir. Désobéir c'est servir."[12].

Historique du gaullisme

Le gaullisme de guerre (1940-1944)

Le gaullisme a commencé pendant la guerre, comme un mouvement de résistance. Il a rassemblé alors autour du général de Gaulle, des hommes de toutes tendances politiques qui voulaient lui apporter leur appui pour continuer le combat contre Hitler et le fascisme aux côtés des Alliés et rejeter l'armistice conclu par le maréchal Pétain. À partir de juillet et d'octobre 1940, de Gaulle rejeta les lois répressives sur le statut des juifs, critiquant leur absence de légitimité. Après la guerre, un débat doctrinaire de philosophie politique portant sur la différence entre des lois « légales » et lois « légitimes » s'installa.

Ainsi, les lois répressives et racistes de Vichy étaient par exemple légales au sens juridique et constitutionnelles par rapport à la hiérarchie des normes. Mais, selon de Gaulle, elles manquaient de légitimité.

Les gaullistes qui le pouvaient ont alors rejoint les territoires britanniques pour s'engager dans les Forces Françaises Libres, et combattre aux côtés des Alliés, ou bien ils ont déclenché les mouvements de ralliement de diverses colonies françaises qui sont entrées en guerre sous l'autorité de de Gaulle.

Les autres gaullistes, ceux qui ne pouvaient le rejoindre (c’est-à-dire la majorité) sont restés dans les territoires dirigés par Vichy, ou certains d'entre eux ont constitué des réseaux de propagande, de renseignements ou de sabotage contre les occupants. Finalement toutes ces organisations de résistance ont été rassemblées par Jean Moulin, au sein du Conseil national de la Résistance (CNR), sous les ordres du général de Gaulle qui a transformé son mouvement de France libre en France combattante, pour y rassembler les résistants de l'extérieur et de l'intérieur.

Mais de Gaulle ne s'est pas contenté de maintenir une partie des Français dans la lutte contre l'occupant allemand : il a aussi tout fait pour reconquérir la souveraineté française dans le camp allié, contre certaines pressions des gouvernants anglais et surtout américain qui ont longtemps joué contre lui la carte vichyste.

Lors de la Libération, la Résistance française a multiplié ses actions et paralysé les tentatives de riposte allemande au débarquement. Quant à la population française, elle a accueilli de Gaulle en triomphateur, forçant ainsi Roosevelt à reconnaître enfin pleinement le gouvernement provisoire installé en France par de Gaulle.

Le gaullisme politique (après 1944)

Mais de Gaulle, après avoir atteint son but de guerre et restauré la démocratie, a critiqué le régime des partis qui avait été selon lui pour la France, avant la guerre une source de faiblesse, et préconisé l'instauration d'un système cumulant la démocratie avec un exécutif fort.

Les partis politiques, objets de ses critiques, se sont défendus et il s'est considéré, ne pouvant appliquer son programme, comme contraint de démissionner.

Le « gaullisme » a alors pris une autre signification : il a cessé d'être un mouvement de résistance et de rétablissement de la démocratie. Le gaullisme est devenu un mouvement politique décidé à soutenir les idées de Charles de Gaulle sur la nécessité d'un pouvoir démocratique fort, auquel on avait ajouté un volet social : la volonté d'associer le capital et le travail. Certains anciens vichystes se sont alors ralliés au gaullisme comme d'anciens cadres communistes, tandis que certains de ses compagnons de lutte de la France libre et de la résistance qui avaient pris position à gauche ont combattu son Rassemblement du peuple français (RPF).

Comme la Quatrième République avait rapidement évolué dans le sens d'un régime de prépondérance de l'Assemblée, avec des gouvernements de coalition éphémères et ne parvenant pas à prendre les décisions, les gaullistes l'ont combattue sans merci, associant parfois leurs voix au Parlement à celles des communistes.

Mais le régime de la IVe République était affaibli par l'incapacité de ses gouvernements de coalition à résoudre les problèmes de la décolonisation. Après un sursaut sous la présidence du Conseil de Pierre Mendès France (ancien aviateur de la France Libre, puis ministre de de Gaulle au Comité d'Alger (CFLN) et au gouvernement provisoire), qui a réussi à mettre fin pour la France à la guerre d'Indochine et à décoloniser la Tunisie, la IVe République aurait "sombré dans l'immobilisme" : l'insurrection algérienne a entrainé une répression militaire puis un divorce de la métropole, non seulement avec les indigènes, mais aussi avec les Français d'Algérie, jusqu'à la tentative de coup d'État du fomenté à Alger, par des activistes de droite et d'extrême droite et de l'armée encouragés par la population française locale.

Le gouvernement central a été incapable de riposter à ce mouvement et a affecté de le prendre sous son égide en nommant le commandant en chef Salan rallié aux rebelles comme son représentant en Algérie.

De Gaulle, l'ancien libérateur, a paru alors à beaucoup le seul recours et le Président de la République René Coty l'a appelé à prendre la présidence du Conseil.

Parti gaulliste

En France, le parti gaulliste désigne généralement le plus grand mouvement politique qui s'affirme gaulliste.[Qui ?]

Parti conduit par Charles de Gaulle (1947-1955)

Partis successeurs directs (1958-2002)

Ils ont eu plusieurs noms suivant les époques :

Partis successeurs contemporains (depuis 2002)

Le néo-gaullisme des années 1970

Le président Georges Pompidou en 1971, avec le portrait officiel de son prédécesseur Charles de Gaulle derrière lui.

Les successeurs de Charles de GaulleGeorges Pompidou, Jacques Chirac — ont toutefois normalisé le programme gaulliste en l'alignant peu ou prou sur celui des droites européennes (capitalisme libéral, atlantisme, Europe supranationale, etc.). On parle alors parfois de « néo-gaullisme » et non plus de gaullisme. Ainsi, le néo-gaullisme moderne n'a gardé du gaullisme que l'idée d'une France forte au sein d'une Europe indépendante.

La conversion libérale et européenne (années 1980-1990)

La mutation fondamentale est intervenue sous les présidences de Georges Pompidou et de Valéry Giscard d'Estaing et s'est poursuivie dans la première moitié des années 1980. La rapide diffusion à travers le monde des idées du libéralisme économique sur les modèles britannique (1979) et américain (1980) ainsi que l'affrontement idéologique avec les gouvernements socialistes de la présidence de François Mitterrand (après 1981) ont entraîné l'adhésion de la majorité du RPR au libéralisme économique. Les mesures du gouvernement Jacques Chirac de 1986 à 1988, notamment sous l'impulsion d'Edouard Balladur, en sont l'illustration. La seconde grande mutation est la conversion officielle du RPR à la construction européenne, à la suite de l'évolution de Jacques Chirac sur cette question : le signataire de l'appel de Cochin (1979) mène campagne en faveur du traité de Maastricht (1992), contre les positions prises par Charles Pasqua et Philippe Séguin.

Le RPR regroupait alors trois tendances :

Laurent de Boissieu observe « l’acceptation progressive d’une construction européenne de nature supranationale par les gaullistes puis surtout par les néogaullistes. Massivement opposés aux traités créant la CECA (1951), la CED (1954) et enfin la CEE (1957), ils votent quasi unanimement en faveur de l’Acte unique européen en novembre 1986 et ne sont plus ensuite que des minorités de plus en plus succinctes à s’opposer aux processus de ratification des traités de Maastricht en 1992 puis d’Amsterdam en 1999 ». Il note que « le ralliement des élus RPR au groupe PPE est l’aboutissement de la mutation idéologique des néogaullistes »[14].

Gaël Brustier estime que la droite « infléchit la trajectoire qui était la sienne » lors des Assises du RPR au Bourget (), qui voient la motion Jacques Chirac-Alain Juppé l’emporter avec les deux tiers des voix face à Philippe Séguin et Charles Pasqua[15].

L'UMP et la fin du gaullisme ? (depuis 2002)

Cependant, la puissance de l'influence libérale sur l'ensemble des mouvements politiques de droite (et aussi de gauche) à travers le monde, mais aussi la difficulté, 20 ou 30 ans après sa mort, à imaginer ce qu'aurait été la politique du général de Gaulle, ont conduit le RPR à se "banaliser" au sein des droites européennes malgré les tentatives de renaissance doctrinale des gaullistes sociaux et souverainistes réunis autour de la revue Une certaine idée, fondée sous l'égide de Philippe Séguin, en 1998. Après l'élection présidentielle de 2002, le mouvement « gaulliste » Rassemblement pour la République (RPR) s'est dissout dans un nouveau parti de droite fusionnant avec une partie de l'UDF : l'Union pour un mouvement populaire (UMP).

La transformation du RPR en UMP, parti dominant dans la droite française avec un programme jugé libéral et pro-européen, malgré la défense par Jacques Chirac du "modèle social français", pose, dans les premières années du XXIe siècle, la question de la pérennité du gaullisme dans la vie politique française.

Néanmoins, depuis la disparition du RPR, des mouvements revendiquent le maintien de la pensée gaulliste.

Certains sont associés ou proches de l'UMP, comme l'Union des jeunes pour le progrès (UJP), le Mouvement Initiative et Liberté, le cercle Nation et République, les comités Notre République, le club Nouveau Siècle, l'Union des démocrates pour le progrès (UDP), Le Chêne (créé par Michèle Alliot-Marie en 2006), ou plus récemment Oser la France (créé par Julien Aubert en 2017). De son côté, Debout la République devenu Debout la France, fondé en 1999 par Nicolas Dupont-Aignan, a été un mouvement associé à l'UMP jusqu'au départ de celui-ci, puis a fait partie de la majorité présidentielle jusqu'au congrès fondateur de 2008.

D'autres, essentiellement les gaullistes de gauche, ont convergé avec des personnes comme Jean-Pierre Chevènement autour de valeurs communes souverainistes et sociales[C'est-à-dire ?].

Les partisans d'une ligne indépendante se sont quant à eux retrouvés dans de multiples associations et clubs de réflexion (tels que Initiative Gaulliste, l'Union gaulliste, l'Union gaulliste pour une France républicaine, l'Action pour le renouveau du gaullisme et de ses objectifs sociaux, le Cercle Jeune France ou l'Académie du Gaullisme), que l'Union du peuple français a réunifiés pour partie d'entre eux.

Depuis l'arrivée de Marine Le Pen à la tête du Front National en 2011, renommé en 2018 "Rassemblement National", plusieurs adhérents et personnalités proches du courant gaulliste, dont Florian Philippot ou Thierry Mariani, sont au premier rang. Cependant, à la suite de désaccords, Philippot quitte le parti et fonde en 2017 Les Patriotes. Marine Le Pen par ailleurs "salue la grandeur du personnage du Général De Gaulle, de la Résistance et du sacrifice soviétique sur le fascisme lors de la Seconde Guerre Mondiale".

Critiques et oppositions au gaullisme


Notes et références

  1. Max Gallo, 1940, de l'abîme à l'espérance.
  2. Le métier de juge constitutionnel, témoignage d'un ancien membre du Conseil.
  3. Charles de Gaulle cité par Alain Peyrefitte (ancien ministre du général de Gaulle), dans C'était de Gaulle, Fayard, 1994 : « Le capitalisme n’est pas acceptable dans ses conséquences sociales. Il écrase les plus humbles. Il transforme l’homme en un loup pour l’homme »
  4. France 2 (lire en ligne)
  5. Google (lire en ligne).
  6. http://www.wikipolitique.fr/Gaullisme, WikiPolitique.
  7. Louis Vallon, L'Anti de Gaulle, Éditions du Seuil, 1969.
  8. Philippe Levillain et François-Charles Uginet, « Paolo VI e i problemi ecclesiologici al Concilio: Colloquio internazionale di studi », Brescia, 19-20-21 settembre 1986, p. 458.
  9. Ralph Schoolcraft, "Roger Nimier et le Gaullisme d’après Les Épées". Roman 20-50, 2006, no 2, p. 83-90: « Juste après la publication des Épées, Nimier rejoint deux revues du Rassemblement du Peuple Français (RPF), fondées pour aider à faire élire l’ancien chef de la Résistance : en février 1949, il est parmi les premières recrues de Liberté de l’Esprit avant de doubler la mise en acceptant une chronique littéraire au Rassemblement. De plus, jusqu’à la mise en sommeil du RPF en 1953, il paraît régulièrement dans les colonnes de Carrefour, revue culturelle indépendante, certes, mais dans l’ensemble ouvertement favorable à de Gaulle. »
  10. Jean Dutourd, De la France considérée comme une maladie, Paris, Flammarion, 1992.
  11. Rémy, Mémoires d'un agent secret de la France libre - Volume 2, 1946, p. 133.
  12. « Encyclopédie Larousse en ligne - Obéir c'est trahir. Désobéir c'est servir. », sur larousse.fr (consulté le ).
  13. En 1968, un cartel électoral regroupe les gaullistes de l'Union des démocrates pour la Ve République et les libéraux de la Fédération Nationale des Républicains indépendants (FNRI) sous le nom d'Union pour la défense de la République (UDR), à ne pas confondre avec le parti précité.
  14. Laurent de Boissieu, « L’intégration des partis politiques français dans le système partisan européen », Revue internationale de politique comparée, De Boeck Supérieur, vol. 16, , p. 721-735 (lire en ligne, consulté le ).
  15. Gaël Brustier, « Florian Philippot, un «chevènementiste» très discret », sur oeilsurlefront.liberation.fr, (consulté le ).

Voir aussi

Sources primaires

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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