Jacobinisme

Le jacobinisme est une doctrine politique qui défend la souveraineté populaire et l'indivisibilité de la République française. Il tient son nom du club des Jacobins, dont les membres s'étaient établis pendant la Révolution française dans l'ancien couvent des Jacobins à Paris.

Ne doit pas être confondu avec Jacobitisme.

Le jacobinisme est une idéologie développée et mise en application lors de la révolution française de 1789. Selon les termes de l'historien François Furet dans Penser la révolution française, « le jacobinisme est à la fois une idéologie et un pouvoir : un système de représentations et un système d’action ».

Le mot jacobinisme désigne aujourd'hui une doctrine qui tend à organiser le pouvoir de façon administrative (bureaucratie) et centralisée (centralisation) et à le faire exercer par une élite d'experts (technocratie) qui étendent leur compétence à tous les échelons géographiques et à tous les domaines de la vie sociale afin de les rendre uniformes, ce qui en fait l'adversaire du régionalisme et du fédéralisme. L'usage moderne du mot jacobinisme est cependant anachronique, sans rapport avec le sens du mot sous la Révolution française. En effet, le jacobinisme, pendant cette période, était une réaction aux enjeux particuliers de l'époque, sans rapport avec les enjeux contemporains de centralisation. Pour n'en retenir que la philosophie, on pourrait aussi entendre le jacobinisme comme une doctrine opposée aux politiques communautaires, qui tendraient, par exemple, aux divisions internes.

Comme mouvement historique, le jacobinisme peut s'apparenter au XVIIIe siècle en Autriche au joséphisme et au XXe siècle en URSS au « centralisme démocratique ».

Origine du club des Jacobins

Dès les tout premiers jours de juin 1789, avant que les trois ordres ne soient réunis en un corps délibérant, une société de pensée regroupa des délégués du Tiers état qui se réunirent lors de la rédaction des cahiers de doléances. Elle prend le nom de Club breton car elle est animée par plusieurs députés issus du parlement de Bretagne, mais aussi par Armand Le Camus, Guillotin, Isaac Le Chapelier, tous trois signataires du cahier de doléances de Paris. L’action du Club breton se limite à discuter des affaires en cours avant les débats à l’Assemblée et se caractérise concrètement dans l’homogénéité des votes que vont émettre les députés du Tiers qui cessent par son entremise d’être une cohue pour devenir un parti.

Après les Journées d’octobre (5 et 6), la Société s’installe au couvent des Jacobins St Honoré et prend le nom de « Société des amis de la Constitution ». Commence alors véritablement l’histoire du Club. On a l’habitude de diviser cette histoire en trois périodes (selon Michelet). Certains historiens comme Claude Mazauric refusent cette périodisation car elle correspond trop aux trois Assemblées successives (Constituante, Législative et Convention). Ce qui est important, c’est de voir l’évolution de la Société dans le temps et comment elle en est venue à diriger politiquement le pays.

Quand la Société s’installe dans le couvent des Jacobins, elle regroupe 200 députés de tendances diverses. Son premier président est le député breton Isaac Le Chapelier. On y trouve aussi ce qui va former le triumvirat, Barnave, Duport, les frères Lameth et des députés de la gauche comme Robespierre.

Elle siège à huis clos dans la bibliothèque des Jacobins. Ce qui va faire la force de cette Société, et va la rendre dangereuse pour l’Assemblée constituante, c’est que d’emblée, elle entend se comporter comme la cellule mère de tout un essaim de groupements similaires, dont chaque ville de province doit posséder sa réplique en une organisation calquée au plus près sur la sienne. Elle se présente peu après sa fondation comme un centre d’élaboration d’idées et le moteur des velléités temporisatrices de l’Assemblée constituante.

En août 1790, les Sociétés Provinciales affiliées sont au nombre de 152, ce qui crée un véritable réseau.

Évolution du terme et du concept : de la Révolution au centralisme

Le jacobinisme fait partie des concepts clés de la Révolution française ; on ne peut comprendre cette période si l’on n’étudie pas ce qu’était le jacobinisme, qui furent les jacobins et quelles furent leurs actions.

Doctrines esquissées par les Jacobins au cours de la période révolutionnaire

Leurs idées sont modérées au départ. En effet, les membres de la Société préconisent une monarchie constitutionnelle libérale mais non démocratique (les Jacobins sont tous des citoyens actifs : des bourgeois qui paient une cotisation annuelle élevée de 24 francs). Leurs positions, cependant, ont tendance à se durcir par la suite, fin 1790 début 1791. Face à une contre-révolution (émigrés et prêtres réfractaires) se faisant agressive et à une Assemblée constituante aux mesures trop timorées, les Jacobins se présentent comme plus dynamiques et accueillent les revendications du peuple.

Les dissensions internes éclatent lors de la crise qui suit la fuite de Louis XVI et son arrestation à Varennes. Les plus modérés, qui craignent l’action directe, quittent le Club pour le couvent des Feuillants. Il reste en parmi les élus de l'assemblée constituante Robespierre, Pétion, l'abbé Grégoire, Dubois-Crancé, Anthoine, Roederer. Les sociétés affiliées témoignent une fidélité générale à la société mère. Désormais l’esprit du Club sera radicalement transformé. Robespierre a dorénavant une influence grandissante au sein de la Société, il va la rendre plus vivante, plus agressive que jamais en lui redonnant de la vigueur et en l’épurant. En septembre 1791, on compte 1 000 sociétés affiliées. L’action du Club se dirige contre la Constituante qui se trouve étouffée par les ramifications de cette puissance sur tout le territoire.

Le les Jacobins ont décidé d’installer des tribunes dans la salle des séances, l’introduction de spectateurs au Club favorise les solutions les plus extrêmes.

Le Club joue un rôle occulte dans la journée du 10 août (un certain nombre de ses membres vont siéger dans les organismes révolutionnaires : commune de Paris, tribunaux, etc.). Cependant de juillet à septembre 1792 le Club semble perdre un peu de son influence.

Selon l''universitaire spécialiste du républicanisme français Brigitte Krulic, le rapport des jacobins à l'Etat-nation et à la centralisation est lié à leur rousseauisme et à la place dans leur vision de l'universalisme républicain. Suivant la pensée de Jean Jacques Rousseau, la loi est l'expression d'une volonté générale formée par la raison des citoyens égaux, et pas par des corps constitués, des "factions" ou des groupes d'intérêt. Le concept de nation, communauté politique souveraine et indivisible faite de citoyens égaux correspond alors à cette conception. Cette approche rejoint un attachement des jacobins à l'universalisme, qui doit être mis en œuvre via l'égal rapport de tous à un seul et même Etat, à une loi commune. Ce rapport entre universalisme et nation est explicitement assumé par le jacobin Camille Desmoulins lorsque celui ci déclare "Nous ne sommes plus de Chartres ou de Montlhéry, nous ne sommes plus Picards ou Bretons, nous ne sommes plus d'Aix ou d'Arras, nous sommes tous français, tous frères", pastichant ainsi les formules utilisées par Saint Paul pour proclamer l'universalisme chrétien. Le projet politique ainsi constitué se heurte donc à l'existence de corps constitués et aux sentiments d'appartenance particuliers au sein de la nation[1]. L'héritage politique jacobin s'oppose en cela aux revendications régionalistes ou communautaristes, et est encore réactivé dans les débats entourant ces questions. Au delà des discours politiques, des décisions du Conseil Constitutionnel interdisant les statistiques ethniques[2] ou restreignant la reconnaissance et l'enseignement des langues régionales[3] au nom de l'indivisibilité de la République peuvent ainsi être reliées au jacobinisme.

Le jacobinisme comprend un attachement aux principes de droits de l'homme. Cela est illustré par le texte de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1793, dans lequel est très impliqué la figure jacobine Saint Just. L'universalisme de la Déclaration de 1789 y est à nouveau exprimé, puisque sont déclarés les droits d'un "Homme" abstrait et pas seulement des citoyens, tandis que les libertés politiques présente dans le texte précédent sont reprises mot pour mot et accrues (concernant les libertés de manifestation et de réunion). Le texte de 1793 ajoute en revanche à ces libertés politiques l'introduction de droits sociaux, la souveraineté populaire, un républicanisme explicite et le devoir d'insurrection pour résister à l'oppression. L'engagement des jacobins dans la défense des droits humains les conduira à jouer un rôle important dans l'abolition de l'esclavage. Si, par sa composition encore hétéroclite, le club avait été divisé sur cette question en 1791, les membres appelés à former le jacobinisme de la convention s'engagent déjà dans une dénonciation virulente de l'esclavage et du lobby colonial alors dominant: c'est le cas de l'Abbé Grégoire, de Marat (auteur de "Les chaines de l'esclavage") mais aussi de Maximilien Robespierre, qui exprime alors l'exigence fondamentale qu'est pour lui cette abolition via sa célèbre formule "Périssent nos colonies plutôt qu'un principe"[4]. Cet engagement marque l'action des jacobins pendant la période de la Convention, qui aboutit à l'abolition dans une assemblée où le club est à l'apogée de son influence et grâce à l'action de membres comme Danton ou Jean-François Delacroix. Les jacobins compteront d'ailleurs parmi eux le premier député noir de l'histoire de France, le député de Saint Domingue Jean Baptiste Belley.

En matière socio-économique, le jacobinisme finit par se distinguer des autres courants révolutionnaires et se montre sur certains points avant-gardiste. Les premiers temps de la Révolution avait été marqués par des réformes libérales relevant d'une doctrine du laissez faire, notamment portée par la loi d'Allarde et la loi Le Chapelier. Cette dernière, qui supprime les guildes et corporations, peut elle même se rapprocher de la doctrine d'égalité de tous devant la loi et de suppression des corps particulier du club des Jacobins (dont Isaac le Chapelier est d'ailleurs fondateur). Mais le club va ensuite devenir le cadre d'élaboration de doctrine visant à dépasser ce laissez faire pour construire un Etat social. La théorisation de cet aspect a été particulièrement poussée par le député jacobin Bertrand Barère, qui présente à la Convention, le 11 mai1794, un "rapport sur la bienfaisance nationale". Celui ci débouchera le jour même sur un décret relatif à "l'extinction de la mendicité des campagnes" et sur un grand projet intitulé "Livre de la bienfaisance nationale". Le texte du rapport propose de rompre radicalement avec l'approche par la charité, jusque là employée pour pallier les difficultés sociales en prenant appui sur les structures de l'Eglise, pour lui substituer une approche basée sur les droits sociaux et l'assistance publique. Est affirmé le devoir de la République d'agir contre les différentes situation de dépendance qui peuvent advenir au cours de la vie, selon une philosophie qui évoque le futur Etat social et sa description par Beveridge comme protégeant "du berceau à la tombe". Barère y présente aussi la solidarité nationale comme le moyen d'éradiquer une mendicité par nature "incompatible avec le gouvernement populaire" et une nécessité pour concrétiser les valeurs de liberté et d'égalité proclamées par le régime. Le volet social du jacobinisme se retrouvera également dans des mesures comme la loi du maximum, régulant le prix des grains pour en garantir l'accès au classe populaire, ou encore dans des textes comme la déclaration des droits de 1793 ou la constitution de 1793 qui prévoient l'assistance publique et la garantie de l'accès à des services publics comme l'Education. Ces revendications sociales, inédites et d'ailleurs annihilées avec la perte d'influence des jacobins suivant le 10 thermidor , préfigurent le développement de l'Etat social mais aussi, à travers leur association de républicanisme, de préoccupations sociales et de recherche de démocratie, des courants du futur socialisme français. Il faut néanmoins relever que les doctrines des jacobins en la matière ne sont pas une forme de communisme: si elles sont critiques des inégalités et appellent une intervention des pouvoirs publics, elles ne remettent en cause la propriété privée qui garde son caractère "sacré" dans la déclaration des droits de 1793[5].

La prise de pouvoir

Tout change quand Robespierre, une fois débarrassé de Brissot en octobre 1792, prend en main la destinée du Club. Les Jacobins deviennent alors une puissance dominante. Le , la Société des Amis de la constitution s’était auparavant débaptisée solennellement et avait décidé de se nommer « société des Amis de la Constitution et de la Liberté ». Le club des Jacobins ainsi ressaisi joue un rôle d’opposition à la majorité de la Convention (Girondins, Modérés). Pour cela, Robespierre et le Club s’appuient davantage encore sur le peuple. En 1793, les Jacobins se reconnaissent peu à peu comme le peuple infaillible. Ils deviennent de plus en plus irréductibles et résolus, ce qui accroît leur rayonnement et leur influence. Ils contribuent à la mort du Roi, ils marquent la politique d’intimidation pour arracher des votes cruciaux alors que la majorité parlementaire demeure acquise aux chefs de la Gironde. Ce sont eux qui organisent la journée du provoquant ainsi la chute des députés Girondins.

Après la disparition des Girondins, les Jacobins exercent une tutelle sur la Convention et ce sont eux qui gouvernent. Les membres du Comité de salut public sont Jacobins de même que tous les membres des comités de gouvernement. Un grand nombre de Montagnards fait aussi partie de la Société. Le seul rouage en l’An II qui leur échappe encore est la Commune de Paris, mais, après l’élimination des Hébertistes en Germinal An II, la Commune est désormais noyautée par les Jacobins. À la fin de Germinal, ils exercent sans contrepoids leur autorité sur l’Assemblée, où la fin des factions (Hébertistes, Dantonistes) assure l’unité de l’action législative.

Fin du Club

Début 1794, la Société compte 5 000 filiales dans toute la France. Elle n’a jamais été aussi puissante, elle semble arriver au point d’unité que Robespierre espère tant, mais bientôt des oppositions apparaissent au sein du Club que la semi-retraite de Robespierre en Fructidor favorise.

Le 9 Thermidor, le Club se montre impuissant à défendre son chef de file. Il n’a pas su rallier les masses. Les exécutions des 10-11-12 Thermidor déciment l’état-major du Club. Il ne s’en remettra pas, la Réaction thermidorienne se chargera de mettre un terme à l’action du Club, les Jacobins étant considérés comme les uniques instigateurs de la Terreur.

Le , le Club ferme définitivement ses portes sur décision de la Convention Nationale.

Les Jacobins et leur idéologie se confondent pour les thermidoriens avec la Terreur et le Comité de salut public (de 1793 au printemps 1794). C’est en partie cette adéquation entre jacobinisme et dictature de Salut Public qui a entretenu une légende noire jacobine après la disparition du Club lors de la réaction thermidorienne.

Les Néo-jacobins

Sous le régime du Directoire qui se met en place à partir de , une alternative républicaine décrite à l'époque comme notamment « énergique », « terroriste » ou « jacobine » émerge en opposition par rapport à ce que les historiens qualifient de « républicains directoriaux », partisans de ce régime perçu comme un « juste milieu », à la fois opposé aux royalistes et aux démocrates. Cette opposition républicaine et démocrate au régime est décrite comme « néo-jacobine » par les historiens, mais elle demeure hétérogène et divisée, avec néanmoins des références communes comme la [[Constitution du 6 messidor an I|Constitution de ]]. Elle se retrouve notamment au sein du Club du Panthéon et dispose de journaux comme Le Tribun du peuple de Babeuf. Ce club est toutefois fermé en , et la répression qui fait suite à la Conjuration des Égaux affaiblit ce courant au profit des conservateurs[6].

Dès les élections d'avril 1798 les « néo-jacobins » progressent, notamment après la répression des royalistes lors du coup d'État du 18 fructidor an V. Cependant, la loi du 22 floréal an VI annule largement les victoires jacobines[7]. Les républicains « prononcés » parviennent toutefois à revenir en force à la suite des élections de 1799. Cette progression conduit à une vitalité républicaine avec de nombreuses sociétés politiques, dont le Club du Manège à Paris. Des lois de « salut public » sont adoptées, un emprunt forcé est imposé aux plus riches et les anciens nobles et parents d'émigrés sont transformés en otages, ce qui selon l'historien Hervé Leuwers rappelle 1793. La mouvance républicaine revendique le respect des élections, la liberté d'association et la liberté de la presse, ainsi qu'une fiscalité progressive. Toutefois, cette tendance suscite une crainte de la part des « républicains directoriaux » conservateurs, qui cherchent la stabilité politique et le renforcement du régime. Ces derniers organisent alors le coup d'État du 18 Brumaire contre un prétendu « complot jacobin », renversant le Directoire et instaurant le Consulat. Par la suite les jacobins sont réprimés, avec la fermeture de la presse et des clubs[8].

Une référence républicaine associée ultérieurement au centralisme

Aux XIXe et XXe siècles, jacobinisme est accusé par ses détracteurs conservateurs d'être synonyme de dictature révolutionnaire, dictature de la liberté. Cette idéologie est rejetée par les libéraux tandis que les républicains, au contraire, vont puiser à cette source et se référeront toujours aux grands ancêtres jacobins. Après l'installation de la République, en 1880, le jacobinisme entre dans le patrimoine national, mais ce n’est plus qu’un jacobinisme adapté consensuel.

Plus tard, et aujourd’hui encore, le jacobinisme est associé à une conception centralisatrice de la République française, faisant de Paris le lieu essentiel d’exercice du pouvoir, à la différence de ce qui existe dans les pays fédéralistes ou qui du moins ont fait de fortes dévolutions de pouvoir aux entités régionales et locales. Toutefois, historiquement les jacobins ont au contraire défendu les communes. Le terme jacobinisme est donc couramment utilisé aujourd'hui, par glissement de sens, comme synonyme de centralisme (voir aussi parisianisme). Le juriste Francis-Paul Bénoit considère que cette association est un « faux sens historique ». En effet, si les jacobins sont principalement attachés à l’unité du peuple souverain, ils défendent également l’administration communale. Il s'agit donc d'une doctrine qui s'inscrit dans le contexte de la période révolutionnaire, et qui n'a aucun rapport avec des conception centralisatrices ultérieures à cette période[9].

Analyse

De 1792 à 1794, les Jacobins ont exercé les fonctions de commandement et ont été les artisans de la victoire contre les troupes étrangères . Les Jacobins ont pu dominer politiquement le pays seulement parce qu’ils avaient une idéologie qui se calquait aux besoins du moment. Cette idéologie, Robespierre s’en est fait le porte-voix.

Il faut noter le contraste entre la doctrine du jacobinisme et ses actes. On parle souvent des Jacobins comme d’une minorité agissante, quelquefois fanatique qui utilise la Terreur (épurations, exécutions). Mais on loue tout autant leur héroïsme quand ils ont dû faire face aux forces coalisées et quand ils ont su les vaincre. Toute une série de paradoxes jalonnent l’histoire du jacobinisme.

Politiquement, ce sont des démocrates, ils comprennent la nécessité d’une révolution politique destinée à assurer à tous les hommes un régime, dont la charte s’inscrit dans la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen et que résume le slogan Liberté-Égalité-Fraternité (la notion de fraternité n'apparaissant toutefois qu'en 1848), tout en guillotinant nombre de leurs adversaires politiques tout autant qu'eux républicains et révolutionnaires . En 1789, les Jacobins étaient monarchistes, en 1793 ils sont devenus des républicains fervents. Le Club est toujours à l’avant-garde politique même si le personnel politique jacobin change. Les Jacobins de l’An II ont pour référence Rousseau, Du contrat social et l’idée de démocratie directe.

Socialement, ils demeurent des démocrates bourgeois respectueux de la propriété (même en l’an II, leur composition sociale restera essentiellement bourgeoise et artisanale). Ils désirent par-dessus tout l’établissement de la petite propriété, ils refusent la loi agraire, mais ils condamnent tout autant la très grande propriété regardée comme étant un facteur d’oppression. Ils sont ardemment patriotes, ils observent un culte fervent à la Patrie inséparable de la liberté que l’on doit défendre si elle est attaquée : « La République française ne traite pas avec un ennemi sur son territoire », telle est la maxime jacobine.

Contradictions internes

Il est vrai cependant que l’histoire du jacobinisme est aussi l’histoire des scrutins et des massacres épuratoires. On a souvent défini le Club comme une sorte d’inquisition prompte à éliminer au nom de l’orthodoxie. En effet, l’aggravation des périls intérieurs et extérieurs, la violence des convulsions économiques montrent aux Jacobins la nécessité de l’obéissance à leur doctrine, seule sauvegarde de l’unité, elle-même seule capable de faire face aux périls. Pour sauvegarder l’unité, l’épuration leur paraît nécessaire.

L’épuration se fait toujours de la même manière, quiconque s’éloigne de la ligne jacobine est bientôt signalé comme suspect au Club. Ils transforment ces adversaires, ces suspects en ennemis publics et préparent en première instance, si l’on peut dire, le dossier qui les enverra à l’échafaud.

La Société exerce un magistère d’orthodoxie sur la Convention d’une part, et sur l’ensemble de l’opinion révolutionnaire d’autre part.

La doctrine jacobine implique une volonté de sacrifice individuel à des principes qui dépassent pour le bien de tous l’intérêt de chacun. « Être Jacobin » demeure être un homme à principe, prêt à sacrifier son bonheur et sa vie même au triomphe des idées politiques et sociales que proclame la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, et au Salut de la Patrie.

Gaston Martin considère les Jacobins comme des fanatiques qui ont admis la nécessité pour vaincre du « despotisme de la liberté ».

Beaucoup d’auteurs ont oublié la doctrine jacobine pour ne voir dans le jacobinisme qu’une vaste machine à épurer. Les Jacobins ne sont plus qu’une oligarchie militante substituée au peuple et parlant en son nom. Ils constituent le temple d’une orthodoxie où l’unité et l’unanimité sont de mise. Personne n’est à l’abri du soupçon et de l’épuration.

D’autres historiens, peut-être moins nombreux, reconnaissent aux Jacobins de la grandeur et sans oublier le sang versé, ils les considèrent comme les sauveurs de la patrie.

Ces deux versions opposées du jacobinisme montrent à quel point il est difficile d’avoir une vision impartiale du problème. Le jacobinisme est une des idéologies les plus radicales de la Révolution. Étant radicale par ses moyens sinon par sa doctrine, il est logique qu’elle ait eu ses admirateurs et ses détracteurs et cela jusqu’à nos jours.

Enfin le Club a accentué la centralisation déjà largement amorcée sous la Monarchie absolue par l’intermédiaire de ses militants membres du gouvernement révolutionnaire ou représentants dans les départements ou aux armées, la dictature parisienne paraissant nécessaire au Salut de la Patrie.

Cette doctrine n’est pas sans contradiction comme le montre Claude Mazauric dans le Dictionnaire de la Révolution, contradiction qui est responsable en partie de son échec. Sur le plan économique notamment, contradiction entre sa volonté de favoriser l’accès à la propriété pour le plus grand nombre et le respect de la propriété privée. Contradiction entre sa volonté de préserver une certaine liberté de commerce et le besoin momentané de la taxation.

Les oppositions dans le peuple viennent d’une certaine déception sociale. La doctrine jacobine était modérée si on la compare à certains mouvements comme les Hébertistes ou les Enragés qui sont indéniablement plus près du petit peuple.

Entre la Réaction thermidorienne et les préliminaires de la Révolution de 1848, le jacobinisme a pratiquement cessé d’exister. Les jacobins durant les monarchies censitaires demeurent des conspirateurs, ils ne sont pas légaux. Ils prendront part à la révolution de 1848, comme ils ont pris part à toutes les insurrections de 1830 à la seconde République. Le jacobinisme est passé rapidement dans l’héritage républicain par l’intermédiaire d’un ancien ami de Babeuf, Buonarroti qui a publié en 1828 un livre sur la Conjuration des Égaux qui fut la bible des républicains révolutionnaires (comme Blanqui, Raspail, Louis Blanc, etc.). Le jacobinisme a mauvaise presse chez les historiens libéraux de la Restauration, qui sont aussi, tels Guizot ou Thiers, les hommes politiques du Régime de Juillet.

Héritage

1793 et le jacobinisme représentent pour les « Bien Pensants » de l’époque le souvenir d’une atteinte à la propriété. La peur des « Rouges » pendant la seconde République est significative. À l’Assemblée, des débats très vifs ont opposé Tocqueville, un libéral, et Ledru-Rollin, un radical, sur ce qu’il faut prendre comme héritage de la Révolution française. Le premier se limite à l’héritage de 1789, le second revendique celui de 1793 et donc le jacobinisme. Cette peur des « Rouges » et du jacobinisme associé à la Terreur va amener les libéraux à se rapprocher de Bonaparte.

Toute la vie politique au XIXe siècle est marquée par ces oppositions, les politiques sont obsédés par la Révolution. La peur de la « dictature jacobine » va renaître encore lors de la Commune de Paris de 1871 réprimée dans le sang. Mais l’héritage jacobin va passer dans le patrimoine de la Troisième République débarrassée cependant du sang et de la violence, jacobinisme consensuel indispensable pour fonder la République en ralliant les Orléanistes.

Le , Georges Clemenceau met tout le monde d’accord en considérant la Révolution comme un bloc, le jacobinisme fait donc partie intégrante de l’héritage révolutionnaire (« La révolution est un bloc dont on ne peut rien distraire » prononcé lors d’un discours au Parlement).

Aujourd’hui encore, existe toujours cette dissociation 1789-1793, puisque le jacobinisme s’est encore inscrit dans les enjeux idéologiques du XXe siècle (la Révolution russe par exemple, dont les auteurs se sont inspirés, du moins en partie, de la tradition jacobine). Certains auteurs ont vu le pouvoir jacobin dans les structures politiques qu’elle mit en place. Le jacobinisme, pour eux, se trouve à l’origine des États totalitaires.

Le jacobinisme se situe donc au centre d’un débat idéologique, qui n’a pas cessé depuis bientôt deux siècles. Il est le premier Parti constitué (ses membres cotisent, ses leaders sont puissants dans l’opinion, et il a un programme) et une force politique de premier ordre durant la Révolution. C’est pour cela qu’il a marqué les mémoires et qu’il reste aujourd’hui encore un objet de polémique. Il est révélateur que, lors du bicentenaire de la Révolution, la France ait fêté avec tant d’éclat 1789, mais pas les événements de 1793, où les Jacobins ont joué un si grand rôle.

De nos jours, d'après François Furet, la tradition jacobine peut plaire aux gaullistes (par exemple, le parti Debout la France, dirigé par Nicolas Dupont-Aignan), aux communistes et à la tendance jacobine existant à l'intérieur du Parti socialiste. Dans son article sur le jacobinisme, François Furet écrivait cette définition en 1992, c'est-à-dire à une époque où Jean-Pierre Chevènement était encore membre du Parti socialiste :

« L’élasticité sémantique du terme, dans la politique française de cette fin du XXe siècle, témoigne de ce travail du temps. Jacobinisme ou jacobin peuvent y désigner, selon les cas, des prédilections très diverses : l’indivisibilité de la souveraineté nationale, la vocation de l’État à transformer la société, la centralisation gouvernementale et administrative, l’égalité des citoyens garantie par l’uniformité de la législation, la régénération des hommes par l’école républicaine, ou simplement le goût sourcilleux de l’indépendance nationale. Dans cette nébuleuse de sens domine toujours la figure centrale de l’autorité publique souveraine et indivisible, dominant la société civile ; ce qui est après tout un paradoxe, s’il est vrai que l’histoire du club des Jacobins est celle d’une incessante usurpation sur la Convention, régulièrement investie de la souveraineté du peuple par l’élection de . Mais ce paradoxe – outre qu’il en dit peut-être long sur la faiblesse de la tradition juridique en France et sur la tyrannie vague des souvenirs historiques – exprime aussi au bout de deux siècles une espèce d’embourgeoisement du jacobinisme, passé de l’état de patrimoine révolutionnaire au statut de propriété nationale. Parvenu à ce stade éminent de dignité historique, le concept a perdu tout caractère subversif et aussi, comme on l’a vu, tout sens précis ; mais en évoquant dans les mentalités les vertus d’un État fort, porteur du progrès et figure imprescriptible de la nation, il permet de joindre sa tradition à celle qui l’a précédée et à celle qui l’a suivie, et de recoudre ce que la Révolution avait déchiré : formant un pont entre l’ancienne monarchie et l’État napoléonien, la tradition jacobine retrouve un air de famille. Si bien qu’elle peut aussi faire une place à la droite et diviser la gauche ; plaire aux gaullistes comme aux communistes, et tracer une ligne de démarcation à l’intérieur du parti socialiste. »[10]

Pierre Rosanvallon estime que le jacobinisme, qui s'est traduit au cours de la Révolution française, avec la loi Le Chapelier (1791), par le rejet des corps intermédiaires, se manifeste aujourd'hui dans la vie politique française par une « culture de la généralité » constamment activée dans les discours politiques. La recherche du meilleur régime politique passe par une volonté d'encadrer les particularités sous une même généralité. Cette caractéristique apparaît dans l'élaboration des lois[11].

Les jacobins pour une langue commune des citoyens

La Révolution a justifié l'imposition d'une langue commune pour tous les citoyens par le principe de droits communs pour tous les citoyens. Cette langue commune a été le français, qui était déjà largement répandu comme langue d'échange sous la Royauté, au sein de l'aristocratie et de la bourgeoisie.

La tradition jacobine, qui favorise la primauté d'une langue véhiculaire commune à tous les citoyens, au nom d'une libération personnelle face aux pesanteurs socio-culturelles locales, est souvent définie à partir du rapport de Barère sur les idiomes étrangers et l’enseignement de la langue française présenté à la Convention nationale au nom du comité de salut public le 8 pluviôse an II (), même si celui-ci ne fait plus partie du club des Jacobins depuis la crise de rupture des Feuillants et n'exprime pas une opinion propre aux seuls révolutionnaires jacobins[12]. Dans ce discours, il appelle à populariser la langue française : « Le fédéralisme et la superstition parlent bas-breton ; l'émigration et la haine de la République parlent allemand ; la contre-révolution parle l'italien, et le fanatisme parle le basque. Cassons ces instruments de dommage et d'erreur. »[13].

Les jacobins des pays d'Europe, et aux Amériques

Dans nombre de pays d'Europe, des réseaux reprenant les méthodes et le nom des Jacobins s'organisent, pour acquérir la liberté politique et de conscience, la fin de la domination de l'aristocratie, la garantie d'une constitution basée sur le peuple souverain. C'est le cas en Italie, en Pologne, en Allemagne, en Belgique, en Angleterre et en Irlande, aux Pays-Bas, en Suisse, en Autriche-Hongrie, dans l'Empire ottoman. Ce mouvement s'appuie sur la Révolution française, les occupations militaires venant des guerres de défenses de la Révolution, et les républiques-sœurs. Il est en même temps entravé par le Directoire, le Consulat et le bonapartisme. En prolongement de ces réseaux, ou en écho à ce qui est rapporté de la Révolution française, des groupes se constituent aux États-Unis, aux Caraïbes, au Brésil[14].

Notes et références

  1. Brigitte Krulic, L'universalisme républicain, Cahiers Français n°342
  2. Décision n° 2007-557 DC du 15 novembre 2007
  3. Décision n° 99-412 DC du 15 juin 1999 Charte européenne des langues régionales ou minoritaires
  4. Manceron, Gilles. « 2. « Périssent nos colonies plutôt qu’un principe… » ou l’application des droits de l’homme aux colonies », , Marianne et les colonies. Une introduction à l'histoire coloniale de la France, sous la direction de Manceron Gilles. La Découverte, 2005, pp. 45-62.
  5. Alexis Corbière, Jacobins! Les inventeurs de la République, Chapitre 7.
  6. Hervé Leuwers, La Révolution française, Paris, Presses universitaires de France, (ISBN 978-2-13-082509-8 et 2-13-082509-5, OCLC 1192544759, lire en ligne), p. 271-273
  7. Hervé Leuwers, La Révolution française, Paris, Presses universitaires de France, (ISBN 978-2-13-082509-8 et 2-13-082509-5, OCLC 1192544759, lire en ligne), p. 275-276
  8. Hervé Leuwers, La Révolution française, Paris, Presses universitaires de France, (ISBN 978-2-13-082509-8 et 2-13-082509-5, OCLC 1192544759, lire en ligne), p. 299-303
  9. Bénoit Francis-Paul, « Chapitre 3 - Appréciation du jacobinisme », dans : , Les idéologies politiques modernes. Le temps de Hegel, sous la direction de Bénoit Francis-Paul. Paris cedex 14, Presses Universitaires de France, « Hors collection », 1980, p. 104-118. URL : https://www.cairn.info/les-ideologies-politiques-modernes--9782130365334-page-104.htm
  10. François Furet et Mona Ozouf, Dictionnaire critique de la Révolution française, Idées, Champs Flammarion, p.243
  11. Pierre Rosanvallon, Le modèle politique français, la société civile contre le jacobinisme de 1789 à nos jours, Paris, Seuil, 2004
  12. Il fait suite au rapport Talleyrand de septembre 1791 et au rapport Lanthenas du 18 décembre 1792. Voir Anne Judge, « French : a planned language? » in Carol Sanders, French TodayLanguage in Its Social Context, Cambridge University Press, 1997, 337 pages, p. 25 (ISBN 0521396956).
  13. Bertrand Barère, Rapport du Comité de salut public sur les idiomes
  14. Michel Vovelle, Les jacobins. De Robespierre à Chevènement

Annexes

Sources primaires

  • Alphonse Aulard, La Société des Jacobins : recueil de documents pour l'histoire du club des Jacobins de Paris, Paris, Librairie Jouaust / Librairie Noblet / Maison Quantin — édité en plusieurs volumes :
    • 1789-1790, t. Ier, , CXXVI-494 p. (lire en ligne) ;
    • Janvier à juillet 1791, t. II, , VII-634 p. (lire en ligne) ;
    • Juillet 1791 à juin 1792, t. III, , 713 p. (lire en ligne).
    • Juin 1792 à janvier 1793, t. IV, , III-709 p. (lire en ligne).
    • Janvier 1793 à mars 1794, t. V, , I-711 p. (lire en ligne).
    • Mars à novembre 1794, t. VI, , 805 p. (lire en ligne).

Bibliographie

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  • François Furet, « Le jacobinisme », in François Furet, Mona Ozouf (dir.), Dictionnaire critique de la Révolution française, Paris, Flammarion, 1988, 1122 p. et 32 p. de planches en noir et en couleur.
  • Bernard Gainot, 1799, un nouveau jacobinisme ?, Paris, Éditions du CTHS, 2001, 543 p.
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  • Danièle Pingué, Les Mouvements jacobins en Normandie orientale: les sociétés politiques dans l'Eure et la Seine-Inférieure 1790-1795, Éditions du CTHS, 2001, 653 pages (ISBN 2735503968)
  • Georges Riera, « Le Jacobinisme et le mythe de sa survivance », La Revue administrative, no 117, , p. 253-259 (JSTOR 40782389).
  • Pierre Rosanvallon, Le modèle politique français, la société civile contre le jacobinisme de 1789 à nos jours, Paris, Éditions du Seuil, collection L'Univers historique, 2004, 445 p.
  • Albert Soboul, Paysans, sans-culottes et jacobins, Librairie Clavreuil, 1966, 389 p.
  • Bernard Wittmann, François Schaffner, Alsace, une langue qu'on assassine, Le livre noir du jacobinisme scolaire, 2020, 352 p. (ISBN 978-2-903850-62-3)
  • Michel Vovelle, Les Jacobins de Robespierre à Chevènement, Paris, La Découverte, coll. « Textes à l'appui. Série Histoire contemporaine », , 189 p. (ISBN 2-7071-2933-X)
    Réédition : Michel Vovelle, Les Jacobins de Robespierre à Chevènement, Paris, La Découverte, coll. « La découverte-poche. Sciences humaines et sociales » (no 111), , 189 p., poche (ISBN 2-7071-3497-X, présentation en ligne).
  • Gérard Walter, Histoire des jacobins, Paris, A. Somogy, , 380 p.
  • (en) Isser Woloch, Jacobin Legacy : The Democratic Movement under the Directory, Princeton (New Jersey), Princeton University Press, , XVI-455 p. (présentation en ligne).
  • (it) Giorgio Vaccarino, I Giacobini piemontesi (1794-1814), Ministero per Beni culturali ambientali. Pubblicazioni degli Archivi di Stato, Saggi 13, Roma, 1989 (lire en ligne)

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