Gap
Gap (/gap/) est une commune française située dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, chef-lieu du département des Hautes-Alpes. La ville est historiquement rattachée au Dauphiné. Ses habitants sont appelés les Gapençais[2].
Pour les articles homonymes, voir Gap.
Toponymie
La première attestation du nom de la ville se trouve dans les textes antiques sous la forme Vappincum avant le IVe siècle, réduite par la suite à Vappum, on trouve la forme Gap dès le XIIIe siècle[3].
Le toponyme Vappincum s'analyse sur la base d'un radical Vapp- de sens inconnu et du suffixe -incu d'origine ligure que l'on retrouve de la Provence et du Massif central aux Alpes (cf. Arlanc, Nonenque, Moirans, Morencum au Xe siècle, Lemenc, quartier de Chambéry, anciennement Lemencum)[4]. La forme Gap remonte en réalité à la forme abrégée Vappum, bien attestée, par chute de la finale.
Le v- du radical a été traité comme un w- germanique[5], d'où *Wap, puis Gap (voir pour ce type d'évolution les mots guêpe, latin vespa, traité comme *wespa ; gui, latin viscum, traité comme *wiscum, etc.[Note 1], selon le cheminement phonétique [w]> [gw]> [g]). Cette évolution phonétique se serait faite plus spécifiquement sous l'influence de la langue gotique.[6]
Le nom en provençal gavot (vivaro-alpin) est également Gap.
Le toponyme Gap est expliqué par le linguiste Xavier Delamarre tels que : " Dans la toponymie, la souche Vap- < *ṷokw - se continue aussi probablement dans l'ancien nom de la ville de Gap,donnée Vapinquum par l'Itinéraire d'Antonin et Vappincum par l'Itinéraire de Bordeaux à Jérusalem, reflétant une dérivation avec le suffixe -inco- qui n'est pas rare dans les noms de lieux celtiques de l'Europe ancienne . Vap-inco-n serait donc le domaine de Vap(i)us." . "... A côté du thème Vepo-, bien attesté en gaulois, et dont le sens est probablement 'voix'', on a un thème Vap-, Vapus-de l'onomastique personnelle qui se relie probablement à la même racine indo-européenne. ṷek w-'parler', continuée par le latin vōx,le sanskrit vac-,le tokharien A wak,B wek 'voix', etc."
Histoire
Préhistoire
Le premier peuplement de Gap daterait du néolithique[7]. La culture de ces premiers habitants faisait partie du Chasséen méridional[8].
Les très rares témoignages de l'époque préromaine sont constitués par les vestiges d'un oppidum situés au sommet de la colline de Saint-Mens avec quelques traces visibles d'un dolmen mis au jour en 1866[9] et d'un ancien cimetière au lieu-dit Pré Camargue ; mais aucun reste n'a été conservé de ces deux dernières découvertes. Des deniers gaulois ont également été retrouvés[10]. Selon le Histoire du passage des Alpes par Annibal p. 212 par l'historien Jean-André de Luc, Gap est la capitale du peuple celto-ligures des Tricorii. Ces peuples, appartenant probablement à des tribus Caturiges, étaient de langue celtique[11]. Une autre hypothèse est qu'il s'agit de la capitale des Avantiques[12].
La période romaine
Le Gapençais fait alors partie du territoire des Voconces, peuple gaulois romanisé lors de la conquête de la Narbonnaise en 125-124 av. J.-C., dont les capitales étaient Luc-en-Diois et Vaison-la-Romaine.
Vers 20 av. J.-C., Cottius, un chef de tribus de la vallée de Suze, allié à Rome, et exhorté par Auguste, entreprit l'édification d'une voie de communication dans la vallée de la Durance. Il dut soumettre les différents peuples concernés, ceux-ci désireux de conserver leur indépendance. Cet itinéraire, édifié entre 14 et 6 av. J.-C., et qui reçut le nom de Via Cottia per Alpem, reliait Turin à Sisteron et comportait six stations. La ville de Gap a été fondée à partir d'une de ces stations. En 22, le site de Gap devient le départ d'une voie romaine vers Valence[13].
À cette époque, l'emplacement de la future ville se résumait à un camp romain. Ce camp était protégé par un mur terrassé entouré d'un fossé[14]. Il était le plus important entre Montgenèvre et Sisteron. La garnison qui l'occupait pouvait être estimée à 360 hommes. Ceux-ci provenaient des peuplades alentour. Ils étaient chargés de protéger les utilisateurs des voies romaines contre les pillards. Plus tard, un axe vers le Champsaur est créé. Le site de Gap prend de l'importance en devenant un nœud de communication.[13]
L'économie est alors principalement pastorale et les premières cultures se développent sur les pentes de Puymaure[13]. Certaines habitations sont construites sur pilotis ainsi que le montrent des fouilles.[7]
Durant les premiers siècles, la population s'accroît de façon importante, agriculteurs, marchands, colons venus d'Italie ou des régions avoisinantes virent se grouper sous la protection des légionnaires romains. Vers la fin du IIIe siècle et IVe siècle, est édifiée une nouvelle fortification. Ces remparts[15], qui entourent totalement la première enceinte, sont composés de onze côtés et de onze tours qui protègent les habitants de la ville des invasions barbares[16],[17]. Le monde romain se sentit en effet très tôt menacé par les envahisseurs germaniques. La superficie enclose, 2 ha, fait de Gap un gros bourg[18].
La région évangélisée aux IIIe et IVe siècles, un grand diocèse fut créé en incorporant à la cité d'Aix toute la vallée de la Durance jusqu'à Chorges, et à partir du concile de Nîmes de 396, Remigius fut chargé de le diriger. Au moment où la hiérarchie chrétienne, qui symbolisait la paix romaine et l'organisation sociale, s'implantait à Gap, l'Empire romain qui avait apporté à ses habitants un début de civilisation et un espoir de progrès, tombait en décrépitude puis succombait sous le coup des envahisseurs germaniques, auparavant maintenus au-delà du Rhin.
Ils commencèrent à envahir la Gaule vers 400. La région des Alpes, longtemps épargnée, parce qu'elle était pauvre, fut envahi par les Wisigoths en 412 et occupé par les Burgondes dès 450. Puis vinrent de nombreuses incursions barbares, des hordes germaniques, vinrent du nord, les Danois, les Scandinaves, de l'est, les Hongrois, les Huns, du sud les Sarrasins.
Le haut- Moyen Âge
Gap et sa région firent partie du comté de Provence constitué à la fin du Xe siècle, puis du comté de Forcalquier qui s'en est détaché au XIIe siècle. Les évêques de Gap étaient aussi les seigneurs temporels de la ville. Mais leur contrôle fut longtemps contesté par les officiers des comtes de Forcalquier, notamment sous l'épiscopat d'Arnoux, qui devint par la suite le saint évêque de la cité[19].
À partir de 1044, le comte de Provence devient l'hôte de l'évêque. Le pouvoir quasi absolu de l'évêque ne trouve ses bornes que dans ces liens d'homme à homme qui sont spontanément noués depuis deux siècles entre gouvernant et gouvernés La souveraineté de l'évêque est exercée par ses officiers (bailli, procureurs d'offices, chapitre). Le chapitre organisé au début du XIe siècle a ses officiers, doyen, sacriste, archidiacre, et compte 15 à 18 chanoines recrutés parmi les bourgeois de la ville. A cette bourgeoisie gapençaise, dont l'origine peut être considérée comme très ancienne, car il n'y a pas de cloison étanche entre la civilisation gallo-romaine et celle du haut Moyen Age, viennent s'agréger aussi des éléments étrangers : dauphinois, provençaux du sud, italiens, un très grand nombre d'individus qui, après avoir suivi la grande route, ont trouvé à Gap une place de choix.
Cette population urbaine s'organise dès le XIIe siècle en continuant les institutions gallo-romaines ce qui explique que l'on donnera tout de suite aux magistrats municipaux le nom de consuls et au régime municipal le nom de consulat. L'évêque de Gap, en principe souverain dans la cité de Gap, y logeait tout de même le comte de Provence et de comte d'Albon. La politique des évêques fut donc très délicate, prise entre trois feux : ceux du Dauphin, ceux du comte et ceux de la commune naissante.
La cité de Gap
Les bourgeois de Gap profitant du passage dans leur ville de Gautier de Pabiatis, vicaire impérial, obtinrent la reconnaissance officielle de leur consulat et de leurs libertés : droit d'élire leurs consuls, d'avoir un juge, des revenus communaux, droit de légiférer en matière de police et de finances. Cet acte de 1238 constitue la Charte de la commune de Gap[20].
À la mort du dernier comte de Forcalquier en 1209, les régions d'Embrun et de Gap étaient transmises au Dauphiné tandis que celles de Forcalquier et de Sisteron retournaient au comté de Provence. C'est pour cette raison que le blason actuel de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur porte le blason du Dauphiné. En 1349 le Dauphin de Viennois Humbert II transmit sa principauté au petit-fils de Philippe VI de France, le futur roi de France Charles V. De 1349 à 1457 le Dauphiné demeura une principauté séparée de la France, dont le prince était le fils aîné du roi de France. En 1457 Charles VII mit fin à ce statut et intégra la province au royaume de France.
Les templiers possédaient une maison à Gap, établissement secondaire qui dépendait d’une commanderie[21]. La création du consulat qui gouvernait la ville remonte à avant 1209[22].
Au XIVe siècle, la ville profite des bénéfices de l'installation des papes à Avignon qui lui apporte un passage plus fréquent de voyageurs pour développer un artisanat de laines et de peaux qui la fait prospérer. Les liens avec Avignon sont renforcés par la présence de nombreux clercs de l'entourage du pape au sein du chapitre des chanoines de Gap[23].
XVIe et XVIIe siècles
Les XVIe et XVIIe siècles sont des périodes particulièrement sombres pour la ville. Les Guerres de religion sont meurtrières dans la région. Gap est un fief catholique, alors que le Champsaur a basculé dans la « religion prétendument réformée ». Il est à noter que le célèbre réformateur protestant Guillaume Farel (Natif des Farreaux près de Gap) prêchera avec ferveur dans le Dauphiné et en Suisse, après sa participation à l'embryon de la Réforme française de Meaux. Après diverses escarmouches, François de Bonne, chef des protestants, décide d'attaquer Gap, pourtant protégée par 20 tours. Dans la nuit du 3 janvier 1577, François Philibert, dit « Cadet de Charance », lui ouvre la porte Saint-Arey, et lui permet de pénétrer par surprise dans la ville[24]. Aux cris de « Tue ! Tue ! » ses hommes procèdent à une véritable boucherie[25]. De Bonne incendie la cathédrale, pille les couvents[24], s'approprie les biens des habitants, et s'édifie une orgueilleuse citadelle sur la colline de Puymaure d'où il domine tout Gap[26]. Revenu au catholicisme en 1622, il abandonnera toute prétention sur la ville.
En 1692, les troupes du souverain piémontais Victor-Amédée II, engagé dans la Ligue d'Augsbourg contre la France de Louis XIV, prennent la ville, abandonnée par ses habitants, le 29 août. Gap est pillée et incendiée[27] : sur les 953 maisons de la commune, 798 sont détruites.
Révolution française et suites
En 1790, pendant la Révolution française, la province du Dauphiné est scindée en trois départements : la Drôme, l'Isère et les Hautes-Alpes dont Gap devient la préfecture. Les Hautes-Alpes deviennent alors le plus haut département de France et Gap, la plus haute préfecture du pays, ce qu'elle est toujours depuis.
XIXe siècle
En 1802, le baron Charles-François de Ladoucette est nommé préfet des Hautes-Alpes. Sous son administration, la ville de Gap et le département des Hautes-Alpes connaîtront un certain essor. Il fera construire des routes reliant Gap à l'Italie et à la vallée de la Drôme et créera la pépinière départementale. Sa statue, œuvre du sculpteur gapençais Jean Marcellin sera érigée en 1866 sur le cours qui porte son nom.
De retour de l'île d'Elbe, Napoléon s'arrête à Gap le 5 mars 1815. Reconnaissant de l'accueil de la population de ces régions, il laisse aux Haut-Alpins le message suivant :
« Aux habitants des départements des Hautes et Basses Alpes, Citoyens,
J'ai été vivement touché de tous les sentiments que vous m'avez montrés, vos vœux sont exaucés. La cause de la Nation triomphera encore. Vous avez raison de m'appeler votre Père ; je ne vis que pour l'honneur et le bonheur de la France. Mon retour dissipe toutes vos inquiétudes ; il garantit la conservation de toutes les propriétés, l'égalité entre toutes les classes et les droits dont vous jouissez depuis vingt-cinq ans, et après lesquels nos pères ont tant soupiré forment aujourd'hui une partie de votre existence.
Dans toutes les circonstances où je pourrai me trouver, je me rappellerai toujours avec un vif intérêt tout ce que j'ai vu en traversant votre pays. »
- Gap, la porte Lignole, dessin d'Alexandre Debelle, Album du Dauphiné, ou recueil de dessins, de sites, villes, bourgs, églises, châteaux et portraits, tome I (1835).
- Gap, dessin d'Alexandre Debelle, Album du Dauphiné, ou recueil de dessins, de sites, villes, bourgs, églises, châteaux et portraits, tome II (1836).
- Gap, dessin d'Alexandre Debelle, Album du Dauphiné, ou recueil de dessins, de sites, villes, bourgs, églises, châteaux et portraits, tome II (1836).
Dans la seconde partie du siècle, Gap connaît une nouvelle ère à partir de 1875 avec l'arrivée du chemin de fer.
La commune de Chaudun est réunie à celle de Gap par l'arrêté préfectoral du 22 octobre 1895[28].
Seconde Guerre mondiale
Lors de la Seconde Guerre mondiale, la ville fait partie de la zone libre. Mais après novembre 1942 et l'Opération Anton, elle est intégrée à la zone occupée. Après l'Opération Overlord du 6 juin 1944, les Allemands placent quelque 1000 hommes pour tenir la cuvette de Gap, point clé de l'axe Cannes-Lyon. Jean Drouot-L'Hermine[29], 37 ans, résistant gaulliste de la première heure et soldat accompli (il a à son actif plus de 4 000 résistants formés au combat et une centaine de sabotages) est envoyé par le GPRF du Général de Gaulle pour libérer la ville au nom de la Résistance. Aidé par les Résistants et maquisards locaux, il n'a cependant pas les moyens de prendre la ville par la force. Il se lance alors avec ses hommes dans une campagne de sabotages et d'attentats qui dure plus d'un mois. Après avoir isolé la ville en détruisant les infrastructures de transport l'entourant (viaducs, lignes de chemin de fer, ponts…), les FFI parviennent à se rallier la population et à donner à l'occupant l'impression d’un encerclement.
À la mi-août 1944, Drouot-L'Hermine, qui a perdu son bras droit Paul Héraud quelques jours plus tôt, envoie deux émissaires pour négocier la reddition des Allemands. Ces derniers sont persuadés de faire face à une soulèvement de grande ampleur, et acceptent de déposer les armes à condition que ce soit face à des troupes régulières (ils refusent donc de se rendre aux Résistants). Alors que les Américains ne sont plus qu'à une cinquantaine de kilomètres, le temps presse pour Drouot-L'Hermine. Il a en effet reçu de De Gaulle l'ordre de libérer la ville avant l'arrivée des Alliés, afin d'appuyer la position de la France comme nation victorieuse, libérée grâce à la participation active de la Résistance. Drouot-L'Hermine élabore alors un nouveau stratagème. Il parvient à convaincre les Alliés de faire avancer un de leurs chars en terrain ennemi, et de tirer quelques salves à proximité de Gap. Les tirs résonnent dans la vallée, et les Allemands identifient immédiatement le bruit caractéristique d'un char, arme que les maquisards ne peuvent pas détenir. Pensant alors avoir affaire aux Alliés, les troupes du Reich se rendent aux Résistants. C'est ainsi que quelques centaines de Résistants ont pu capturer 1200 soldats allemands, dont 40 officiers. La ville est libérée le soir du 19 août 1944[30].
Géographie
Localisation
Située sur la route Napoléon (RN 85) qui emprunte le col Bayard au nord de la ville, Gap se trouve au sud-est du Dauphiné, au nord de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Avec ses 40 559 habitants (2018), elle est la principale commune d'une aire urbaine de 63 487 habitants (2015)[1], qui est la principale agglomération des Alpes du Sud. À 750 mètres d'altitude, Gap est au sud-ouest du parc national des Écrins, au sud-est du massif du Dévoluy, à l'ouest du lac de Serre-Ponçon et au nord de la Durance.
Communes limitrophes
Dix-sept communes sont limitrophes de Gap[32] :
Géologie et relief
La commune de Gap est presque entièrement située dans le sillon de Gap[33], une large vallée dont le fond se trouve à environ 735 mètres d´altitude et dont le flanc ouest atteint près de 2 000 mètres (montagne de Charance et pic de Gleize).
Le point culminant de la commune se trouve cependant hors de cette grande vallée, sur un autre versant hydrographique, au Raz de Bec, à 2 385 m, en limite communale, dans l'ancienne commune de Chaudun, fusionnée avec Gap au XIXe siècle.
Cette vallée a été modelée par le glacier de la Durance[34] lors de la dernière période glaciaire appelée glaciation de Würm.
Ainsi, les sols sont très souvent constitués par des dépôts morainiques. Pas moins de cinq niveaux de moraines latérales et frontales sont observables[35]. Celles-ci sont bien visibles, notamment sur les pentes sud du col Bayard, où elles forment par endroits des terrasses utilisées par l'agriculture.
En se retirant, le glacier a également laissé des blocs erratiques de plusieurs mètres de haut. On peut citer entre autres les blocs erratiques de Peyre-Ossel[36] et de la Justice[37].
Le glacier, qui au Quaternaire a modelé le sillon de Gap, présentait plusieurs diffluences : une vers le glacier du Drac par les cols de Manse et de Bayard[38] et une vers la vallée du Buëch par le seuil de La Freissinouse[39].
La couverture de débris morainiques omniprésente dans le sillon de Gap n'est pas le seul vestige de la glaciation du Quaternaire. On retrouve également la topographie typique des vallées glaciaires. L'emplacement même de la ville de Gap correspond à un ombilic glaciaire, où se sont déposées de grandes quantités d'argile. En amont se situe le verrou glaciaire de Pont-Sarrazin et en aval celui de la Tourronde[40].
L'action mécanique du glacier de la Durance a été facilitée par la présence de couches relativement friables. La partie centrale et sud-est de la commune est principalement constituée de roches tendres (marnes noires Callovo-Oxfordien). Elles sont constituées de schistes argileux tendres de couleurs bleutées ou brunes[41]. Dans la partie nord-ouest, des roches plus dures de couleurs claires, en calcaires du Tithonien, forment par endroits des barres rocheuses voire des corniches[42].
- Le sillon de Gap, vu depuis la montagne de Céüse en direction du nord-est, une large vallée glaciaire.
- Le bloc erratique de Peyre-Ossel posé sur une moraine latérale.
- Couches calcaires du pic de Charance.
- Sud-est de la commune de Gap.
Hydrographie
La ville de Gap est traversée par la Luye, affluent de la Durance et dont le cours mesure 22,6 kilomètres. Dans la traversée de la commune, la Luye reçoit plusieurs torrents[43] :
- en rive droite : le Buzon long de 5,1 kilomètres, la Bonne (9,4 km) et le torrent de Cristaye (2,4 km) ;
- en rive gauche, le canal de la Magdeleine (5,3 km), le Riotord (4,8 km) et le torrent du Partiment, long de 6,7 km.
La majeure partie de la commune se trouve dans le bassin versant de la Luye, mais le sud-ouest de son territoire (quartier Saint-Jean) se trouve dans celui du torrent de Malecombe, affluent du Rousine, qui se jette dans la Durance au sud de Tallard.
C'est dans le nord-ouest de la commune (situé de l'autre côté du col de Gleize) que se situent les sources du Petit Buëch. Situées aux environs de 1 700 mètres d'altitude, elles sont formées de plusieurs torrents qui convergent à l'ancien village de Chaudun[32].
Enfin, un important canal alimente Gap en eau brute, destinée à être potabilisée et à l'irrigation : le canal de Gap, ou canal du Drac, long d'environ 30 kilomètres, conduit l'eau captée dans le Drac via un tunnel sous le col de Manse jusqu'au réservoir des Jaussauds (altitude 1 141 m[32]), où il se divise en deux branches, dont la principale contourne Gap par l'ouest jusqu'à Corréo en passant par Charance[44].
- La Luye à Gap près du parc de la Pépinière.
- Le lac réservoir des Jaussauds.
Climat
Le climat de Gap est méditerranéen sous influence montagnarde. En effet le département est bien ouvert aux influences méditerranéennes par les vallées de la Durance et du Buëch tandis que l'altitude contribue à la note montagnarde qui accentue la pluviométrie. Au nord le col Bayard constitue une limite climatique, Gap étant ainsi située au bord de la zone du climat méditerranéen. Localement appelé bise, le mistral s'y fait moins sentir que dans la vallée du Rhône. Les été sont secs et chauds, les hivers sont humides et d'un froid modéré[45].
Ainsi la caractéristique principale du climat local est l'importance de l'ensoleillement dont bénéficie la ville. En outre les chutes de neige soulignent le caractère montagnard de la cité. Si les orages sont fréquents en été, le brouillard est plutôt exceptionnel.
Ville | Ensoleillement | Pluie | Neige | Orage | Brouillard |
---|---|---|---|---|---|
Paris | 1 797 h/an | 642 mm/an | 15 j/an | 19 j/an | 13 j/an |
Nice | 2 694 h/an | 767 mm/an | 1 j/an | 31 j/an | 1 j/an |
Strasbourg | 1 637 h/an | 610 mm/an | 30 j/an | 29 j/an | 65 j/an |
Gap | 2511 h/an | 868 mm/an[46] | 19,1 j/an[47] | 32 j/an[48] | 7 j/an[48] |
Moyenne nationale | 1 973 h/an | 770 mm/an | 14 j/an | 22 j/an | 40 j/an |
Les tableaux ci-dessous représentent les moyennes des températures mensuelles.
Ils montrent aussi les températures moyennes maximales et minimales sur la période 1951-1970.
Mois | Janv. | Fév. | Mars | Avr. | Mai | Juin | Juil. | Août | Sept. | Oct. | Nov. | Déc. | Moyenne année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Températures moyennes maximales(1951-1970)[49] | 6,3 | 8 | 13,3 | 16,8 | 21,5 | 24,5 | 27,6 | 26,5 | 23 | 18,2 | 10,8 | 7,7 | 17,0 |
Températures mensuelles moyennes[46] | 0,6 | 2,4 | 5,3 | 8,7 | 12,5 | 16,4 | 19,5 | 18,8 | 15,6 | 10,7 | 5 | 1,5 | 9,8 |
Températures moyennes minimales(1951-1970)[49] | -4,6 | -3,7 | -0,3 | 2,3 | 6 | 9,2 | 11,2 | 10,5 | 8,5 | 3,9 | 0,1 | -3,6 | 3,3 |
Des comparaisons avec les relevés de la période 1878-1940 ont montré des moyennes maximales plus faibles sur la période 1950-1970 pour les mois d'hiver et d'été. Sur cette même période, toujours pour les mois d'hiver et d'été, on a constaté des moyennes minimales en hausse. Ainsi l'évolution du climat tend vers une atténuation très légère des différences entre les températures hivernales d'une part, et estivales d'autre part[49].
Les températures extrêmes soulignent aussi les composantes montagnardes et méditerranéennes du climat. En effet, le minimum absolu enregistré a été de −18 °C le 3 février 1956. Le maximum absolu a été de 37,7 °C observé le 28 juin 2019 (station Météo France de Gap-Varsie).
Ci-dessous on trouve les précipitations mensuelles moyennes.
Mois | Janv. | Fév. | Mars | Avr. | Mai | Juin | Juil. | Août | Sept. | Oct. | Nov. | Déc. | Cumul annuel |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Précipitations mensuelles moyennes[46] | 70,8 | 70 | 72,5 | 70,8 | 81,7 | 70 | 45,8 | 58,3 | 64,2 | 95 | 91,7 | 77,5 | 868,3 |
L'évolution des températures mensuelles moyennes (en rouge) et des précipitations mensuelles moyennes (en bleu) est résumée dans le graphe ci-dessous.
En dehors des brises de vallées, le vent dominant est le vent de nord, nommé localement la bise. Il s'agit d'une composante du mistral. Remontant la vallée du Drac, ce vent franchit le plateau Bayard pour redescendre sur Gap. Lorsqu'il entraîne avec lui des nuages, il se produit le phénomène de « la barre de Bayard » : un amoncellement compact de nuages recouvre le plateau de Bayard. Poussés par le vent, ils descendent dans la vallée. Sous l'effet de l'augmentation de la pression et de la température, ces nuées disparaissent aussitôt quelques centaines de mètres plus bas (Effet de foehn). Même en perpétuel mouvement, la couverture nuageuse semble immobile. Si ces conditions sont synonymes de fraîcheur en automne et au printemps, et de froid vif en hiver, elles s'accompagnent toujours d'une atmosphère limpide et parfaitement ensoleillée au-dessus de la ville[49].
Voies de communication et transports
Réseau routier
La ville de Gap se situe à un carrefour routier : la route nationale 85 d'une part vers le nord et le sud ; la route nationale 94, vers l'est et la route départementale 994 vers l'ouest d'autre part.
La RN 85 assure une liaison en direction de Grenoble distante de 103 kilomètres, de Sisteron, située à 48 kilomètres, et de la Méditerranée. La RN 94 permet d'atteindre Briançon à 87 kilomètres et l'Italie via le col de Montgenèvre. Quant à la départementale 994, elle rejoint Pont-Saint-Esprit, dans le Gard à plus de 150 kilomètres.
Quinze kilomètres séparent Gap du péage autoroutier de la Saulce sur l'autoroute A51. Cette autoroute assure une liaison rapide vers Aix-en-Provence et Marseille à 170 kilomètres de là, via la vallée de la Durance. Un projet de prolongement de cette autoroute vers le nord, jusqu'au col du Fau semble définitivement enterré. Bien que ce prolongement soit souhaité par les élus pour les électeurs et l'État pour détourner les camions de l'A7, son absence n'a pas entraîné le déclin annoncé. Au contraire, la ville n'a cessé de se développer (cf. démographie) sans être absorbée par ses voisines relativement lointaines grâce justement à son relatif isolement du réseau routier principal, notamment Grenoble (pas d'effet ville-dortoir).
Compte tenu de l'augmentation de la circulation routière, la création d'un boulevard urbain est devenue une perspective d'amélioration. Celui-ci, long de 9 kilomètres et comportant plusieurs ouvrages d'art, pourrait contourner la ville par l'ouest. Concernant aussi bien le trafic de transit que la desserte de la ville elle-même, il pourrait partir de la RN 85, à proximité de la zone d'activités de Micropolis au sud-ouest, pour aboutir à la RN 94, vers le carrefour de Romette au nord-est[50].
Le territoire communal est également desservi par les routes départementales suivantes[32] :
- entre la route de Grenoble (RN 85) et celle de Briançon (RN 94) : la route départementale (RD) 944, en direction d'Orcières, les RD 92 et 292 desservant Romette ;
- entre la route de Briançon (RN 94) et celle de Sisteron (RN 85) : la RD 6 vers Rambaud et La Bâtie-Vieille, la RD 942a vers Jarjayes, la RD 244, la RD 900b vers Remollon et Barcelonnette, la RD 45 vers Châteauvieux ;
- entre les routes de Sisteron (RN 85) et de Veynes (RD 994) : la RD 46 vers Neffes et la RD 47 vers Pelleautier, la RD 291 ou route des Eyssagnières et la RD 91 près du centre-ville ;
- entre les routes de Veynes et de Grenoble : la RD 503 vers La Roche-des-Arnauds.
Transports ferroviaires
La ville est desservie par la SNCF, qui exploite la ligne de Veynes à Briançon traversant la commune. Par Veynes, la ligne rejoint celle reliant Lyon (via Grenoble) à Aix-en-Provence et Marseille.
Gap est reliée directement à Paris quotidiennement par un train-couchettes du réseau Intercités de nuit, mais aussi par Corail ou TER à Briançon, Grenoble, Valence (gare de Valence-Ville et gare de Valence-TGV), ainsi qu'à Aix-en-Provence et Marseille.
Dans les années 1930, des travaux visant à la mise en place d'une ligne métrique entre Gap et Corps par le col de Manse furent entrepris. Ceux-ci ne furent jamais terminés et la ligne du Champsaur ne vit jamais le jour. Certaines portions ont été réutilisées pour la plateforme de la route nationale. Des ouvrages d'art abandonnés témoignent également de ce projet.
Une ligne fut également commencée vers Barcelonnette à l'est, mais jamais achevée. Un viaduc étonnant, en double courbe, demeure sous les eaux du lac de Serre-Ponçon.
Nom | Destinations | Distance |
---|---|---|
Grenoble-Isère | Europe | 140 km (dont 45 d'autoroute) |
Marseille-Provence | Europe, Afrique, Amérique du Nord, Asie | 180 km (dont 160 d'autoroute) |
Lyon-Saint-Exupéry | Europe, Afrique, Amérique du Nord | 195 km (dont 100 d'autoroute) |
Turin Caselle | Europe, Afrique | 200 km (dont 70 d'autoroute) |
Transports aériens
Situé à 13 kilomètres de Gap, l'aérodrome de Gap-Tallard peut recevoir du trafic voyageur. Toutefois la grande majorité des mouvements aériens est à vocation sportive.
De 1973 à 1977, la compagnie Air Alpes a exploité une relation régulière avec l'aéroport de Paris-Le Bourget, avec un appareil de type DHC-6 Twin Otter. Afin de favoriser le désenclavement de la ville et son essor économique, un projet de réactivation de cette liaison aérienne entre Gap et Paris-Le Bourget a été porté par l'Union pour les entreprises du département des Hautes-Alpes, la Chambre de commerce et d'industrie des Hautes-Alpes et la députée LREM de 1ère circonscription des Hautes-Alpes Pascale Boyer[51]. L'enquête commandée par l'Union pour les entreprises du département des Hautes-Alpes vise à « mieux connaître les besoins en matière de déplacement, notamment vers Paris »[52]. À la suite de cette réflexion, une première liaison aérienne a pu être inaugurée le mardi 23 octobre 2018 par un Pilatus PC-12[53].
Transports urbains
Les transports en commun de la ville sont assurés par le réseau intercommunal L'Agglo en bus (anciennement Linéa). Neuf lignes principales desservent la ville : 123456789. On trouve en outre, un service de transport scolaire, une navette domaine de Gap-Charance/Centre ville/Gap-Bayard fonctionnant en juillet et en août : 7375, une navette desservant l'hyper-centre et des taxibus à la demande. Mis à part les taxibus, ces services sont totalement gratuits pour les usagers[54].
Aménagements cyclables
Plusieurs pistes cyclables parcourent la ville. Certaines sont installées en site propre ; d'autres sont des bandes cyclables. Bien que le réseau soit encore très discontinu et morcelé, la liaison de fond de vallée qui relie Micropolis (entrée sud-ouest de la ville) à Tokoro (entrée nord-est) est presque complète. Le développement des aménagements cyclables en site propre a permis la croissance du nombre d'usagers du vélo dans la ville.
Urbanisme
Typologie
Gap est une commune urbaine[Note 2],[55]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[56],[57]. Elle appartient à l'unité urbaine de Gap, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[58] et 41 361 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[59],[60].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gap, dont elle est la commune-centre[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[61],[62].
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous présente l' occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain continu | 0,3 % | 34 |
Tissu urbain discontinu | 9,7 % | 1076 |
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques | 2,0 % | 222 |
Extraction de matériaux | 2,0 % | 20 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 17,8 % | 1971 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 7,1 % | 788 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 11,3 % | 1253 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 6,2 % | 692 |
Forêts de feuillus | 5,9 % | 652 |
Forêts de conifères | 3,6 % | 403 |
Forêts mélangées | 10,3 % | 1140 |
Pelouse et pâturages naturels | 9,2 % | 1024 |
Landes et broussailles | 2,8 % | 310 |
Forêt et végétation arbustive en mutation | 3,2 % | 350 |
Roches nues | 1,8 % | 201 |
Végétation clairsemée | 6,7 % | 744 |
Source : Corine Land Cover[63] |
Logement
Sur 21 594 logements, à Gap, en 2012, 88,2 % sont des résidences principales (contre 89 % des 19 579 logements en 2007), et 8,4 % sont vacants (contre 7,3 % en 2007). Les ⅔ d'entre eux sont des appartements (près de 66 %). Une majorité de ces habitations sont composées de 4 pièces (30 %) ou 5 pièces (27 %). Dans l'ensemble, les constructions datent de la période 1946 - 1990 (64 %). La moitié des habitants de résidences principales sont propriétaires (51 %), la part d'habitat locatif social, quant à elle, ne représente que 16,3 %[64].
Projets d'aménagement
- Rocade, dorénavant appelée boulevard urbain[44].
- Rénovation du Carré de l'Imprimerie en Centre-Ville avec un certain nombre d'aménagements (logements, surfaces commerciales, parking souterrain, maison médicale…)[65].
- Requalification du parvis de la Cathédrale[66].
- Aménagement et modernisation de la gare de Gap[67].
- Construction d'un plan d'eau à Gap, à la sortie de la ville dans la zone industrielle Plaine de Lachaup, dont l'ouverture est prévue pour juillet 2020[68].
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Le maire sortant, Roger Didier, s'est représenté aux élections municipales de 2014 ; il est réélu à l'issue du second tour avec 53,37 % des voix. Le taux de participation était de 57,41 %[69].
Récapitulatif de résultats électoraux récents
Scrutin | 1er tour | 2d tour | ||||||||||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1er | % | 2e | % | 3e | % | 4e | % | 1er | % | 2e | % | 3e | % | 4e | % | |||||||||
Municipales 2014 | DVD | 49,03 | DVG | 26,24 | DVG | 12,41 | FG | 12,30 | DVD | 53,37 | DVG | 26,90 | FG | 11,20 | DVG | 8,51 | ||||||||
Européennes 2014 | FN | 23,62 | UMP | 21,19 | PS | 14,13 | EELV | 11,18 | Tour unique | |||||||||||||||
Régionales 2015 | FN | 31,45 | UMP | 27,26 | PS | 24,56 | EELV | 7,55 | UMP | 63,48 | FN | 36,52 | Pas de 3e | Pas de 4e | ||||||||||
Présidentielle 2017 | EM | 25,20 | FN | 20,50 | LR | 19,41 | LFI | 19,21 | LREM | 67,45 | FN | 32,55 | Pas de 3e | Pas de 4e | ||||||||||
Législatives 2017 | EM | 36,00 | LR | 13,98 | PS | 12,74 | FN | 11,98 | LREM | 61,16 | LR | 38,84 | Pas de 3e | Pas de 4e | ||||||||||
Européennes 2019 | LREM | 23,92 | RN | 21,75 | EELV | 16,08 | LR | 8,22 | Tour unique |
Administration municipale
Le conseil municipal est composé de 43 membres, dont 20 sont élus au conseil communautaire[69].
Nuance[70] | Liste[70] | présidée par[70] | Sièges[69] | Statut |
---|---|---|---|---|
DVG | « Gap @venir 2014 » | Bernard Jaussaud | 6 (3) | opposition |
FG | « Tous capables G.A.U.C.H.E. » | Jean-Claude Eyraud | 2 (1) | opposition |
DVG | « Bien Vivre A Gap » | Guy Blanc | 1 | opposition |
DVD | « Gap Devant » | Roger Didier | 34 (16) | majorité |
Liste des maires
Politique de développement durable
La ville a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21[73].
Gap est classé trois fleurs au concours des villes et villages fleuris.
Intercommunalité
Gap fait partie depuis le de la communauté d'agglomération du Gapençais avec les communes de La Freissinouse et de Pelleautier.
À partir du , elle fera partie de la communauté d'agglomération Gap-Tallard-Durance élargie à l'ancienne communauté de communes centrée sur Tallard[74].
Divisions administratives
Jusqu'en mars 2015, Gap était divisée en six cantons : Gap-Campagne (+ 5 communes : La Freissinouse, Manteyer, Pelleautier, Rabou et La Roche-des-Arnauds), Gap-Centre, Gap-Nord-Est, Gap-Nord-Ouest, Gap-Sud-Est et Gap-Sud-Ouest.
À la suite du redécoupage des cantons du département des Hautes-Alpes, Gap ne compte plus que quatre cantons[75] : Gap-1, Gap-2 (Romette comprise), Gap-3 et Gap-4.
Instances judiciaires et administratives
Présence d'un tribunal de grande instance[76].
Relations internationales
Gap est désignée Ville alpine de l'année en 2002 pour son engagement dans la Convention alpine.
Jumelages
Gap est jumelée avec plusieurs villes européennes. C'est dans ce cadre que sont réalisés des échanges socioculturels, scolaires et sportifs.
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[82],[Note 4]
En 2018, la commune comptait 40 559 habitants[Note 5], en augmentation de 0,76 % par rapport à 2013 (Hautes-Alpes : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (27,4 %)[64] est en effet supérieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois inférieur au taux départemental (27,7 %).
À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (53,1 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
Tranche d'âge | 0 à 14 ans | 15 à 29 ans | 30 à 44 ans | 45 à 59 ans | 60 ans et plus |
---|---|---|---|---|---|
46,9 % d'hommes | 17,7 % | 19,3 % | 18 % | 20,5 % | 24,5 % |
53,1 % de femmes | 16,9 % | 15,4 % | 16,9 % | 20,9 % | 29,9 % |
Enseignement
Gap dépend de l'académie d'Aix-Marseille.
Établissements scolaires
La ville administre 12 écoles maternelles, 13 écoles élémentaires communales et 6 écoles rurales. Il existe également plusieurs écoles maternelles et élémentaires privées[86].
Le département y gère cinq collèges et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur cinq lycées, le lycée professionnel Paul-Héraud, le lycée professionnel Sévigné, le lycée d'enseignement général et technologique agricole « les Emeyères », le lycée Dominique-Villars et le lycée Aristide-Briand.
Il existe également un collège et un lycée privés, le collège et le lycée Saint-Joseph.
Enseignement supérieur
L'enseignement supérieur à Gap est représenté par le pôle universitaire de Gap, annexe de l'ex-université de la Méditerranée Aix-Marseille II, aujourd'hui université d'Aix-Marseille, fruit de la fusion des trois universités. Il comprend notamment un pôle STAPS, un IUT « Gestion des entreprises et des administrations » (GEA), un IUP « Métiers de la montagne » (master professionnel) unique en France ainsi qu'une licence de maintenance aéronautique (la région Provence-Alpes-Côte d'Azur est pôle de compétitivité aéronautique, et le département a créé le pôle d'excellence rurale Excell(Air).
Plusieurs filières BTS et classes préparatoires existent en lycées, et notamment un BTS Services Informatiques aux Organisations et un BTS Négociations et Relation Clients au lycée Dominique-Villars ainsi qu'un BTS Assistant Manager au lycée Aristide-Briand.
Manifestations culturelles et festivités
Durant les mois estivaux, l'association des commerçants du centre-ville « Les Vitrines de Gap » organise les Nocturnes, à savoir des animations festives et musicales assorties de l'ouverture des magasins du centre-ville de 19 h jusqu'à 23 h.
Chaque année a lieu la Foire Expo, au Parc de la Pépinière au mois de mai[87].
Le Quattro, salle de spectacle à gradins rétractables, organise toutes sortes d'évènements, à savoir des concerts, des spectacles, des séminaires d'entreprises, etc.
Santé
La ville possède un hôpital, le centre hospitalier intercommunal des Alpes du Sud (CHICAS) qui se divise en trois entités. Le premier site, le plus important, est celui de Gap qui est le plus grand centre hospitalier des Alpes du Sud. Gap est également doté d'un site spécialisé dans la gériatrie. À la suite d'une fusion, le CHICAS gère le site de Sisteron.
La polyclinique des Alpes du Sud est la seule clinique présente sur la ville ainsi que d'autres centres de rééducations.
Il existe également une maison médicale du Gapençais aux larges horaires.
Sports
En 2013, Gap a été désignée la ville la plus sportive de France par le journal l'Équipe (catégorie plus de 20 000 habitants)[88].
- Les clubs :
- Le club de hockey sur glace, les Rapaces de Gap, évoluant en Ligue Magnus et ayant plus de 30 titres de champion de France toutes catégories confondues.
- L'équipe de football le Gap FC, qui évolue en 1re division de district des Alpes.
- Le club d'athlétisme, le Gap Hautes-Alpes Athlétisme (GH2A).
- Le club de ski de fond, Ski club Gap-Bayard.
- Le club de vélo (route et VTT), l'UCPG.
- Le club de VTT, le PJPC.
- Le club de rugby le Gap Hautes Alpes Rugby a évolué en Fédérale 3 en 2012-2013.
- Le Gap Basket évoluant en Pré-Nationale.
- Le Gap Handball qui joue en Nationale 3.
- Le Gap Volley-Ball qui joue en Championnat Régional
- Les Sasquatchs Gapençais, club permettant la découverte ou la pratique du Football Américain
La ville de Gap accueille régulièrement des étapes du Tour de France ou Critérium du Dauphiné en cyclisme ou du Rallye Monte-Carlo en sport mécanique.
Elle a organisé en août 1972 les championnats du monde de cyclisme sur route remportés respectivement par l'Italien Marino Basso et la Française Geneviève Gambillon.
La ville de Gap est connue pour son « Raid VTT des Chemins du soleil », entre Saillans et Gap.
De nombreux équipements sportifs, stades, gymnases, piscines, patinoire, salle polyvalente (boulodrome), courts de tennis sont installés sur la commune. Par ailleurs, la ville de Gap fait actuellement construire une nouvelle patinoire.
Le centre d'oxygénation de Gap-Bayard, situé sur le plateau de Bayard, est le départ d'un golf 18 trous l'été et d'un foyer de ski de fond l'hiver.
En octobre 2004, l'association Objectif JO 2018 a œuvré pour une candidature française des Alpes du Sud, aux Jeux olympiques d'hiver de 2018. La ville de Gap avait été pressentie pour se lancer dans la course. Son désistement a laissé la place en octobre 2008 à une candidature portée par la commune de Pelvoux et la communauté de communes du Pays des Écrins[89].
En 2009, la ville de Gap remporte la compétition sportive de l'émission Intervilles au cours de la finale l'opposant à Dax[90].
La ville de Gap a accueilli durant l'automne 2012 la Finale de la Coupe de France des rallyes amateurs.
Presse locale
- Le Dauphiné libéré (quotidien)[91] est présent à Gap via une rédaction locale.
- Alpes et Midi (hebdomadaire)[92]
- Anima Gap[93] est le site d'information de la vie gapençaise.
Radios locales
- 87.7 RCF Alpes-Provence : radio locale du Diocèse de Gap[94] , associée au réseau de radios chrétienne RCF. Elle émet aussi à Digne-les-Bains sur 92.0 FM où un studio local est présent.
- 89.3 Radio Espérance : radio catholique basée à Saint-Étienne et émettant sur une très large couverture allant du Limousin aux Hautes-Alpes.
- 90.2 D!Ci Radio : radio locale commerciale de Gap[95]. Ses studios sont à Chorges.
- 90.9 Alpes 1 : radio locale commerciale leader dans les Hautes-Alpes[réf. nécessaire]. Elle est présente également dans les Alpes de Haute-Provence[96]. Elle appartient au groupe lyonnais Espace
- 93.7 RAM (Radio Alpine Meilleure) : radio associative implantée à Embrun (100.2 FM) où se trouvent ses studios. Elle émet aussi à Risoul sur 93.3 FM[97].
- 101.8 France Bleu Provence : radio locale publique de la région provençale. Ses studios se trouvent à Aix-en-Provence.
- 102.3 Là la Radio programme La Radio Plus : radio locale commerciale syndiquée avec La Radio Plus depuis 2013. Elle appartient au même groupe qu'Alpes 1, Espace Group. Ses studios sont à Gap (elle les partage avec Alpes 1) et diffuse son programme savoyard (les studios de La Radio Plus se trouvent à Annecy-le-Vieux) avec des décrochages gapençais[98].
- 106.3 Radio Zinzine : radio associative se trouvant à Limans. Il s'agit d'une radio émettant sur une large couverture des Alpes du Sud. Elle est penchée vers la défense de l'environnement.
- 107.3 Fréquence Mistral : radio associative basée à Sisteron et qui possède des stations locales un peu partout dans les Alpes du Sud[99], dont à Gap[100].
Télévision
- France 3 Provence-Alpes est émise sur Gap, où un bureau local est présent[101].
- D!CI TV est la chaîne locale privée sur Gap et les Hautes-Alpes. Le groupe de D!CI TV possède également D!CI Radio. Elle est proposée pour toute la France via le bouquet satellite Fransat ainsi que dans quelques offres par ADSL.
Gap possède trois émetteurs de télévision : Sur le Mont Colombis (qui couvre toutes les Hautes-Alpes), la Serre des Aiguilles et la colline de Saint-Mens à Brémont, au sud de Gap[102].
Église catholique
- Cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Arnoux, place Saint-Arnoux, construite au XIXe siècle selon les plans de Charles Laisné
- Église Saint-André-les-Cordeliers, Cours Ladoucette, reconstruite au XVIIIe siècle et servant au culte selon la forme tridentine du rite romain de l'Église catholique
- Église Saint-Roch, allée de Provence, construite au XXe siècle
- Église Notre-Dame-d'Espérance, rue du Lieutenant Boisramé, construite au XXe siècle
- Église Sainte-Marie-Madeleine, hameau de Chauvet
- Église Notre-Dame, hameau de la Garde
- Église Sainte-Marguerite, hameau de Sainte-Marguerite
- Église Saint-Pierre, place Saint-Pierre, hameau de Romette
- Église Notre-Dame-de-Chaudun, hameau de Chaudun (ruines).
- Chapelles
- Chapelle du couvent de la Providence, boulevard du Général De Gaulle.
- Chapelle des Pénitents Blancs, rue de l'Imprimerie.
- Chapelle ancien Grand Séminaire, ancienne route de Veynes.
- Chapelle du Saint-Cœur-de-Marie, Cours Ladoucette, construite au XIXe siècle
- Chapelle Saint-Louis, rue de la Félicité, quartier de Charance
- Chapelle, chemin des Grillons au lieu-dit les Émeyères
- Chapelle Saint-Grégoire au lieu-dit les Fareaux
- Chapelle Notre-Dame au lieu-dit les Jaussauds
- Chapelle Saint-Jean-Baptiste, hameau de Saint-Jean
- Chapelle Saint-Jacques-le-Mineur, quartier de La Tourronde
- Chapelle Saint-Pierre, hameau de Treschâtel
- Chapelle Sainte-Anne au lieu-dit Sainte-Anne (ruines).
Église réformée et évangélique
- Temple protestant, dépendant de l'Église protestante unie de France, avenue Guillaume Farel.
- Église adventiste
- Église Évangélique, Assemblée de Dieu de Gap, boulevard Georges Pompidou.
- Église Protestante Évangélique Le Rocher (CAEF), route de la Justice.
Autres églises
- Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, avenue Jean Jaurès.
- Salle du royaume des Témoins de Jéhovah, rue Maurice Garnier.
Économie
Revenus
Le salaire médian, à Gap, en 2011, est de 18 944 euros. La majorité des revenus sont issus d'un travail salarial (55 %), contre un tiers issus de retraites (30 %)[64].
Fiscalité
En 2012, 18 354 ménages logent à Gap, 63,4 % d'entre eux sont imposable fiscalement[64].
Taxe | Part communale | Part intercommunale | Part départementale | Part régionale |
---|---|---|---|---|
Taxe d'habitation (TH) | 12,44 % | 0,00 % | 6,05 % | 0,00 % |
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) | 35,58 % | 0,00 % | 16,33 % | 2,86 % |
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) | 123,32 % | 0,00 % | 85,50 % | 8,85 % |
Taxe professionnelle (TP) | 28,25 % | 0,00 % | 0,00 % | 0,00 % |
Emploi
En 2012, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 25 021 personnes, parmi lesquelles on comptait 73 % d'actifs dont 64,5 % ayant un emploi et 8,6 % de chômeurs[64].
On comptait 21 705 emplois dans la zone d'emploi. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone étant de 16 339, l'indicateur de concentration d'emploi est de 132,8 %, ce qui signifie que la commune offre plus d'un emploi par habitant actif[64].
Industrie
Le BTP, secteur qui s'est développé grâce aux sports d'hiver notamment.
Secteur tertiaire
C'est le secteur qui domine l'économie locale :
- ville de garnison (4e régiment de chasseurs et base de défense depuis janvier 2011[105]) et administrative (préfecture, hôtel de département) ;
- le tourisme ;
Gap est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie des Hautes-Alpes. Elle gère le Centre régional et européen du tourisme (CRET) de Briançon, l’ADAPEI de Gap et le CEMBREU de Briançon.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le musée Muséum départemental des Hautes-Alpes abrite le mausolée de François de Bonne (duc de Lesdiguières, connétable haut-alpin) sculpté dans du marbre noir du Champsaur par Jacob Richier.
- Le manoir de Kapados 6 rue des Charmettes 05000 Gap - privé.
- Le centre piétonnier fait de petits passages et d'agréables terrasses s'articule autour de la place Jean-Marcellin.
- Bronze de Cyril de La Patellière, « la Liseuse », commande du maire Pierre Bernard-Reymond en 2006.
- Le parc de La Pépinière.
- Tour de l'Horloge.
- L'hôtel-de-ville, inscrit au titre des monuments historiques depuis 1948.
- L'église Saint-André-les-Cordeliers, église servant au rite tridentin d'une communauté catholique, la communauté Saint-Pie V.
- La cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Arnoux fut construite de 1866 à 1904 d'après les plans de Charles Laisné. Cet édifice néogothique remplace une construction du Moyen Âge.
- Musée départemental de Gap.
- Parc de la Pépinière.
- Place Jean-Marcellin.
Le domaine de Charance
Le château de Charance fut édifié au XVIe siècle. Il comprend un bâtiment principal, qui aujourd'hui est le siège du parc national des Écrins, et plusieurs annexes dont une accueille le musée du Parc.
Le domaine de Charance comprend aussi le Conservatoire botanique national alpin, un jardin en terrasses et un espace arboré de 220 hectares autour du château et au milieu duquel se trouve un petit lac : le lac de Charance.
L'ensemble domine la ville.
Patrimoine culturel
- Le théâtre de La Passerelle, scène nationale des Alpes du Sud.
- Le Quattro, nouvel espace culturel polyvalent inauguré le 27 mai 2008, appelé dans un premier temps le « Cube »
- Le Conservatoire à rayonnement départemental.
- Le Centre municipal culture et loisirs (CMCL).
- La bibliothèque municipale
- Le festival international de danses folkloriques, qui a lieu tous les ans en juillet.
- Trois cinémas existent à Gap (dont deux ont dû être sauvés par la mairie lorsque le bâtiment abritant leurs murs a été vendu[106])
- La Cinémathèque d'images de montagne (la "CIM") est une association loi 1901 créée en 1996 qui a pour mission la collecte, la sauvegarde et la diffusion de tous les films professionnels et amateurs tournés en zone de montagne depuis l'invention du cinéma. En 2020, plus de 11 000 films sur la montagne y sont conservés. Elle organise chaque année un festival, les "Rencontres de la cinémathèque de montagne"[107].
Vie militaire
Unités militaires ayant eu garnison à Gap :
- 17e régiment d’infanterie, avant 1914 ;
- 96e régiment d’infanterie, 1906 ;
- 7e demi-brigade de chasseurs alpins, 1939 - 1940, composée des :
- 4e régiment de chasseurs (4e Rch) depuis 1983.
- Direction des travaux du Génie de Gap (depuis les années 1970), cette unité a construit la caserne du 4e Chasseurs.
Patrimoine environnemental
Une association gapençaise, Société alpine de protection de la nature, créée en 1971, est chargée de la protection de l'environnement dans la région de Gap.
Personnalités liées à la commune
Cette liste non exhaustive comprend des personnalités nées à Gap ou ayant un attachement particulier à la ville :
- Féraud de Nice (970 - 1044) - évêque de Gap au début du XIe siècle.
- Albertet de Sisteron, (1194 - 1221) - troubadour natif de la ville[108].
- Guillaume Farel (1489 - 1565) - réformateur protestant, il participe à l'expansion de la réforme protestante en Suisse romande[109].
- Honorat Rambaud (1516 - 1586) - grammairien marseillais, né à Gap[110].
- Honoré Pellé ou Honoré Pela (1641 - 1718) - sculpteur baroque, élève de Pierre Puget, il fait carrière essentiellement à Gènes[111].
- Jean-Michel Rolland (1745 - 1810) - curé du Caire en 1789, député aux États généraux de 1789 et à l’Assemblée constituante (1789-1791)[112].
- Dominique Villars (1745 - 1814) - botaniste, il est l'auteur de plusieurs ouvrages de botanique dont Histoire des plantes du Dauphiné résultant de plus de vingt années d'observations[113].
- Jean Labastie (1754 - 1821) - né à Gap, ancien député des Hautes-Alpes
- Joseph Provensal de Lompré (1760 - 1833) - décédé à Gap, ancien député des Hautes-Alpes et procureur impérial à Gap
- Pierre Arnould Meyer (1762-1802), général des armées de la République, né à Gap et décédé à Paris.
- baron Charles-François de Ladoucette (1772 - 1848) - préfet des Hautes-Alpes sous Napoléon Ier. Il fonde la Société d'émulation des Hautes-Alpes (devenue la Société d'études des Hautes-Alpes) et le musée de Gap[114].
- Honoré Antoine Bucelle (1762- 1844), décédé à Gap, député des Hautes-Alpes de 1820 à 1827.
- Joseph-Eugène-Bruno Guigues (1805 - 1874) - premier évêque d'Ottawa[115].
- Adrien Ruelle (1815-1887), né à Gap, futur directeur du service construction du PLM[116].
- Jean Esprit Marcellin (1821 - 1884) - sculpteur, élève de François Rude. Gap lui doit notamment la statue du baron de Ladoucette érigée à l'extrémité du cours Ladoucette[117].
- Jules-Henri-Marius Bergeret, né à Gap (Hautes-Alpes) en 1830 et mort à New York (États-Unis) en 1905, est une personnalité de la Commune de Paris.
- Auguste Burle (1834-1889) et Émile Burle (1835-1875) sont des botanistes, spécialistes de la flore des alentours de Gap, ils ont fait don de leur herbier à la Société botanique de Lyon.
- Joseph Roman (1850 - 1924) - directeur des Archives des Hautes-Alpes, et aussi historien, il a publié plusieurs brochures sur les villes, les villages et les familles de son département[118].
- Hippolyte Müller (1865 - 1933) - apprenti bijoutier à l'origine, archéologue autodidacte, il est le fondateur du Musée dauphinois à Grenoble[119].
- Georges de Manteyer (1867 - 1948) - historien, archiviste en chef des Hautes-Alpes, son buste est érigé à la Pépinière, haut lieu de Gap[120].
- Louise Germain (1874 - 1939) - peintre ayant souvent travaillé aux côtés de Paul Cézanne.
- Achille Mauzan (1883 - 1952) - affichiste de cinéma Gaumont du début du XXe siècle. Il a également été peintre et sculpteur ; il a fait partie du mouvement artistique Art déco[121].
- André Allix (1889 -1966) - géographe, ancien recteur de l'université de Lyon et ancien directeur de la Revue de Géographie de Lyon[122].
- Henri Guérin (1896-?) né à Gap, émigre aux États-Unis, devient ingénieur et inventeur, joue un rôle déterminent chez Douglas.
- Jean Michard-Pellissier (1909 - 1976) - né à Gap, homme politique[123].
- Henri Rousselot (1912 - 1994) - né à Gap, vice-amiral d'escadre de la Marine nationale, Compagnon de la Libération.
- Robert Thomas (1927 - 1989) - né à Gap, auteur dramatique, acteur, metteur en scène et réalisateur[124].
- Jacques Bolognesi (1947) - né à Gap, compositeur[125].
- Henri Bréchu (1947) - né à Gap, skieur.
- Francis Masse (1948) - né à Gap, scénariste et illustrateur de bandes dessinées[126].
- Marie-Anne Chazel (1951) - née à Gap, comédienne, membre du Splendid.
- Raymond Durand (1952) - né à Gap, pilote de rallye, champion du monde FIA des énergies alternatives en 2009 et 2010.
- Chantal Lauby (1953) - née à Gap, humoriste, réalisatrice, comédienne, membre des Nuls.
- Michel Crespin (1955 - 2001) - né à Gap, auteur français de bandes dessinées[127].
- Martine Chevallier, actrice
- Jean-Christophe Lafaille (1965 - 2006) - né à Gap, alpiniste[128].
- Christian Pouget (1966) - né à Gap, hockeyeur[129].
- Gilles Grimandi (1970) - né à Gap, footballeur.
- Rébecca Dautremer (1971) - née à Gap, graphiste, illustratrice et autrice de livres pour enfants.
- Luc Bronner (1974) - né à Gap, journaliste au journal Le Monde
- Laurence Manfredi (1974) - née à Gap, athlète.
- Julien Blanc-Gras (1976) - né à Gap, journaliste et écrivain.
- Camille Combal (1981) - né à Gap, humoriste, animateur de radio et de télévision.
- Sébastien Ogier (1983) - né à Gap, pilote de rallye, champion du monde WRC en 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2020[130].
- Laëtitia Roux (1985) - née à Gap, spécialiste de ski-alpinisme et de trail.
- Stéphane Tempier (1986) - né à Gap, sélectionné aux Jeux olympiques d'été de 2012 en VTT.
Pour approfondir
Bibliographie
- Théodore Gautier, Précis de l'histoire de la ville de Gap, Afred Allier, imprimeur-libraire, 1844
- Richard Duchamblo, HistoireS de notre ville : Gap, ses rues, ses hommes, Gap, Librairie des Hautes-Alpes, Histoire, anecdotes sur la ville de Gap
- Richard Duchamblo, La libération de Gap, Gap, Louis-Jean, Opuscule sur la libération de Gap en août 1944
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à la musique :
- (en) MusicBrainz
- Ressource relative aux organisations :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
Notes et références
Notes
- En revanche, ces termes n'ont pas subi d'influence germanique dans les autres langues romanes, y compris en provençal : latin vespa> provençal vèspa, latin viscum> provençal vesc.
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
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- « Hautes-Alpes > Gap (05000) », sur habitants.fr (consulté le ).
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- Charles Rostaing, Les noms de lieux, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je », , 1re éd., chap. II (« Les Ligures »), p. 31.
- A. Dauzat et Ch. Rostaing, Op. cité.
- A. Farnaud, « Étymologie du nom de Gap », Bulletin de la Société d'études des Hautes-Alpes, , p. 431-434
- Société d'études des Hautes-Alpes, Histoire de la ville de Gap, p. 4.
- Bernard Bligny, Histoire du Dauphiné, p. 28.
- Colette Jourdain-Annequin, Atlas culturel des Alpes occidentales. De la préhistoire à la fin du Moyen Âge, p. 78.
- Joseph Roman, L'Époque préhistorique et gauloise dans le département des Hautes-Alpes, pages 16 à 18.
- Société d'études des Hautes-Alpes, Histoire de la ville de Gap, p. 5.
- Fiche de Vapincum sur l'arbre celtique
- Société d'études des Hautes-Alpes, Histoire de la ville de Gap, pages 7 à 9.
- Georges de Manteyer, Le nom et les deux premières enceintes de Gap, p. 146.
- Georges de Manteyer, Le nom et les deux premières enceintes de Gap, schémas et plans en fin d'ouvrage.
- Société d'études des Hautes-Alpes, Histoire de la ville de Gap, p. 11.
- L'histoire de Gap sur le site de l'Office de Tourisme
- Gérard Coulon, Les Gallo-Romains : vivre, travailler, croire, se distraire - 54 av. J.-C.-486 ap. J.-C., Paris, Errance, coll. « Hespérides », , 219 p. (ISBN 2-87772-331-3), p. 21.
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- - édition Hautes-Alpes et Ubaye
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- Le portail des images et des animations à Gap
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- Site web de D!Ci Radio
- Alpes 1, la radio des Alpes du Sud
- Fiche radio d'RAM sur SchooP
- Fiche de Là la Radio sur SchooP
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- "La station à Gap" sur frequencemistral.com
- "France 3 Gap" sur pagesjaunes.fr
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- Jean Michard-Pellissier sur le site de l'Assemblée nationale
- Fiche de Robert Thomas sur The Internet Movie Dataase
- Biographie de Jacques Bolognesi
- Biographie de Francis Masse
- Biographie de Michel Crespin
- Biographie de Jean-Christophe Lafaille
- Christian Pouget sur le site Eurohockey.net
- http://www.sebastien-ogier.com/-Pilote-.html
- Jean-Charles d'Amat (Société d'étude des Hautes-Alpes) rapporté par Malte-Brun dans la France illustrée (1882), Armorial des communes des Hautes-Alpes.
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