Université Paris-VIII
L'université de Paris VIII[1], autrefois connue aussi sous le nom d’« université de Vincennes », et actuellement sous celui d'« Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis »[2], est une université française créée en 1971. Elle est l'héritière du Centre universitaire expérimental de Vincennes, créé dans la foulée du mouvement de 1968 pour être un foyer d'innovation ouvert au monde contemporain, où se sont investis de nombreuses personnalités, parmi lesquelles Gilles Deleuze ou Jean-François Lyotard. Elle a été déménagée, contre la volonté d'une partie de ses responsables et de ses usagers, à Saint-Denis en 1980[3].
Université spécialisée dans les sciences de la culture, elle accueille 22 000 étudiants[4], 900 enseignants-chercheurs, et 700 membres du personnel administratif. Y trouvent également résidence 33 équipes de recherche dont 8 associées au CNRS, 4 écoles doctorales, 1 Idefi (Creatic) et 1 LabEx (Arts-H2H) devenus l'EUR ArTeC en 2018. Elle est membre depuis 2014 de la Communauté d'universités et établissements Université Paris Lumières. Depuis 2020, elle fait partie d'une université européenne, l'European Reform Universities Alliance.
Histoire de l'université
Vincennes (1969-1980)
L'histoire de « Paris 8 » commence au Centre universitaire expérimental de Vincennes créé à l'automne 1968, dans l'après mai 68. Des intellectuels comme Hélène Cixous, Gilles Deleuze, Jean-François Lyotard, André Miquel, Jean Douchet s'y impliquent.
Le général de Gaulle, à la fois pour éloigner les étudiants les plus violemment contestataires de Paris, et pour les mettre au défi de réaliser leurs aspirations, a l'idée de leur offrir une faculté dotée d'une très large autonomie pédagogique et financière. Son ministre de l'éducation Edgar Faure est, de son côté, intéressé par la proposition d'un Centre universitaire expérimental que lui fait un collectif de professeurs de l'université de Paris animé par Raymond Las Vergnas, doyen de la Sorbonne.
Le décret de création du Centre est signé en décembre 1968 et le Centre universitaire expérimental de Vincennes, ouvert aux non-bacheliers, accueille ses premiers étudiants en janvier 1969, sur un terrain appartenant à la ville de Paris.
Tout d'abord « Centre universitaire expérimental », la « fac de Vincennes » ré-envisage les rapports traditionnels entre professeurs et étudiants (professeurs et élèves s'envisagent comme des camarades) mais aussi entre l'université et le monde extérieur : l'université est ouverte aux non-bacheliers et elle est aussi largement ouverte aux étrangers. Ses enseignements sont souvent inédits à l'université et Paris 8 étrenne des départements de cinéma, psychanalyse, arts plastiques, théâtre, urbanisme, hypermédia ou encore intelligence artificielle. Ses choix pédagogiques sont innovants : instauration des UV (semestriels et capitalisables, très en avance sur leur temps), stricte égalité des services entre enseignants quel que soit le statut (les maîtres assistants en font autant que les professeurs), très peu de cours en amphithéâtre, pas de distinction entre cours magistraux et travaux dirigés. Certains départements et enseignants suppriment les traditionnels contrôles sur table et les échelles courantes d'évaluation. Une de ses innovations pédagogiques fut la pluridisciplinarité, qui permit notamment des collaborations entre des enseignants et chercheurs de disciplines aussi diverses que la philosophie, la sociologie, les mathématiques, la littérature et l'histoire.
Au début des années 1970, le Département d'Anglo-américain passe pour le plus structuré, ayant calqué le modèle universitaire américain. La notion d'"Unités de valeurs", introduite dès le début à Vincennes, conçue sur le modèle des "crédits" américains se substitue aux cursus prédéfinis, est par la suite adoptée dans un grand nombre d'universités françaises. Les diplômes ainsi délivrés sont reconnus par l'Éducation nationale (licence et maîtrise d'enseignement, doctorat). La linguistique y occupe une place importante en faisant référence aux travaux de John Lyons, Noam Chomsky, Julia Kristeva, entre autres, qui bousculent les théories du langage établies jusqu'alors.
Un des traits souvent signalés comme étant caractéristiques de l'université de Vincennes était sa forte politisation. Communistes, maoïstes et d'autres courants de la gauche (mais aussi hors de la gauche) se trouvaient plus ou moins mélangés dans les différents départements, ce qui ne fut pas sans conséquences sur les relations pédagogiques (enseignants-étudiants), les relations intra-département (enseignants-enseignants), les relations université-ministère et même sur les contenus des enseignements (en particulier en philosophie et sciences humaines). La gestion de l'université est caractérisée par l'affrontement entre les mouvements "gauchistes" maoïstes, trotskistes, etc., qui refusent de participer à cette gestion, et les communistes et leurs alliés (socialistes et non engagés) qui l'estiment nécessaire à la survie de l'université. En 1979, les "non participationnistes" présentent des listes de candidats aux élections universitaires, mettant fin de fait à cette coupure.
Jusqu'en 1980, « Vincennes » voit peu à peu son état matériel et pédagogique se dégrader : des éléments du mobilier sont dévastés ou volés, la saleté confine à l'insalubrité, des rumeurs d'inscriptions factices, des problèmes d'évaluation des étudiants conduisent au refus d'homologation des diplômes de l'université.
Saint-Denis (depuis 1980)
En 1980, à l'initiative de Jacques Chirac, maire de Paris, et sur instruction d'Alice Saunier-Seïté, Ministre des universités dans le troisième gouvernement Barre[5], l'université est expulsée du Bois de Vincennes, et les bâtiments sont rasés. Le Canard enchaîné titre : « Alice a perdu ses facultés ». La ministre commente : « De quoi se plaignent-ils ? Leurs nouveaux bâtiments seront situés entre la rue de la Liberté, l'avenue Lénine et l'avenue Stalingrad, et ils sont chez les communistes[6]. »
L'université est transférée à Saint-Denis. Le déménagement se fait contre la volonté des enseignants et des étudiants de Paris 8[7] qui parlent à l'époque de « démantèlement » et se battent quatre ans contre le projet. Selon Bernard Charlot, du Département des Sciences de l'éducation, personne n'était content : « La fac ne voulait pas y aller, et la ville ne voulait pas de la fac : une fac gauchiste dans une ville communiste, vous pensez ! »[8].
La destruction des 40 000 m2 des locaux du Bois de Vincennes, sous la protection de centaines de policiers, est aussi une très mauvaise opération financière : les bâtiments avaient été bâtis en dur et pouvaient résister au temps.
Les premiers locaux dionysiens, placés le long d'une voie à forte circulation, sont toujours en place aujourd'hui, mais le site s'est agrandi et de nouveaux locaux y sont ajoutés régulièrement afin d'assurer un accès viable à la population estudiantine croissante.
Développements récents
De nouveaux développements continuent de modifier l'université. En 1990 est créée une filière d'enseignement à distance, en association avec le CNED, qui prend la forme en 1997 d'un institut appelé l'Institut d'enseignement à distance. Il propose des formations en psychologie principalement, mais aussi en sciences de l'éducation, en droit et en informatique.
En 1992 et 1998 sont créés deux Instituts universitaire de technologie (IUT), à Tremblay-en-France et à Montreuil.
En 1998, les deux « rives » de la voie rapide qui traverse le campus de Saint-Denis sont reliées par un pont qui abrite la nouvelle bibliothèque de Paris 8, lieu impressionnant[9] qui dépasse en superficie la bibliothèque du Centre Pompidou. Le clin d'œil est appuyé, le symbole est fort : pour entrer à l'université, on passe désormais sous la bibliothèque.
Simultanément, une station de métro Saint-Denis Université est inaugurée, modifiant quelque peu le rapport que l'université entretient avec la ville : les étudiants ne traversent plus Saint-Denis puisque leur station de métro débouche sur le parvis en face de l'université.
Les étudiants de l'université Paris 8 aussi ont changé. Ils sont plus jeunes et pour la plupart bacheliers. Les jeunes professeurs, ignorants des spécificités historiques de Paris 8 ou ne s'y intéressant pas, finissent par donner à l'université une forme de moins en moins expérimentale, excepté pour les cours d'art et notamment d'arts plastiques où la relation élèves-professeurs reste très libre (le tutoiement est notamment de rigueur avec beaucoup de professeurs) et les cours (choisis par les étudiants qui décident de ce fait eux-mêmes de leurs emplois du temps) restent considérés comme expérimentaux.
En 2006, un bâtiment (nommé « D ») sort de terre, remarquable par ses courbes et sa vêture de panneaux de verre translucide ; il abrite les UFR d'AÉS-ÉG, TES, l'IED, l'IFG ainsi que des laboratoires de recherche.
En 2008, un nouvel immeuble, de couleur rouge brique, est mis en service ; il héberge le restaurant universitaire (2 000 repas par jour, 5 000 m2), ainsi qu'un petit nombre de logements pour les étudiants étrangers (55 chambres) et un logement de fonction[10].
En 2009, un espace est arborisé au milieu de l'ensemble des nouveaux bâtiments.
En 2010, une "Maison des étudiants", d'une surface de 730 m2, ronde et recouverte d'un treillis de métal argenté, est construite sur le campus[11]. Elle regroupe les services liés à la vie étudiante, à la médecine préventive, au CROUS (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires), ainsi qu'aux organisations étudiantes.
Le 1er octobre 2018, la ComUE Université Paris-Lumières et l'université Paris-VIII annoncent la création d'une école universitaire de recherche nommée ArTeC, pour Arts, Technologie et Création, faisant suite à l'obtention d'un financement de 10 ans par le programme d’investissements d'avenir (PIA) du Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation pour la fondation d’une « École Universitaire de Recherche »[12],[13].
En 2019, une « Maison de la recherche », d'une surface de 3 616 m2, recouverte d'un treillis de métal argenté et conçue en « zéro énergie », est construite le long de la rue de la Liberté pour regrouper les activités de recherche de l'université. Elle propose un espace de séminaire, une salle de conférence sur deux niveaux descendants avec un comptoir-bar, un espace d’exposition, des locaux techniques, des espaces de réserves, un local vélo ainsi que le logement du gardien[14].
En 2020 est créé l’incubateur I-Engage, en partenariat avec l'université Paris-Nanterre. Cette incubateur lancé au sein du Centre numérique d’innovation sociale (CNIS) de l'université de Paris VIII Vincennes-Saint-Denis a pour but d'accompagner les porteurs de projets dans le secteur de l'économie solidaire dans le territoire de la Seine-Saint-Denis[15].
En 2020, l'université est labellisée par la Commission européenne pour devenir une université européenne à travers le projet ERUA (European Reform Universities Alliance[16]). Celle-ci est formé des universités suivantes : Roskilde au Danemark, de Constance en Allemagne, de la mer Egée en Grèce et la Nouvelle Université Bulgare en Bulgarie[17],[18].
Composantes
L'université compte 11 unités de formation et de recherche (UFR), 3 instituts et 2 IUT[19].
Unités de formation et de recherche
- UFR AÉS (Administration, économie et gestion). — L'UFR accueille 1 300 étudiants dans deux départements: "Administration économique et sociale (AÉS), "Économie et gestion"
- UFR Arts (Disciplines artistiques, philosophie). — L'UFR accueille 4 200 étudiants dans huit départements: "Arts plastiques", "Arts et technologies de l’image" (ATI), "Cinéma", "Danse", "Musique", "Philosophie", "Photographie", "Théâtre" ;
- UFR Culture et communication. — L'UFR accueille 1 000 étudiants.
- UFR Droit. — L'UFR accueille 1 100 étudiants ;
- UFR ériTES (Études, recherche et ingénierie en territoire & environnements). — L'UFR accueille 1 700 étudiants dans 3 départements: "Géographie", "Méditerranée, monde maghrébin", "Mathématiques MIASHS" et "Technologie et handicap" (Handi) ;
- UFR LLCÉR-LÉA (Langues, langues appliquées). — L'UFR accueille 900 étudiants dans treize départements: "Études germaniques, "Études des pays anglophones" (DEPA), "Études arabes", "Études espagnoles", "Études slaves", "Études hébraïques", "Études italiennes", "Études portugaises", "Études des langues minorisées", "Études chinoises", "LEA", "Études avancées (Masters) de l’UFR Langues" (LLCE-LEA), Centre de langues (CDL) ;
- UFR STN (Sciences et technologies du numérique). — L'UFR accueille 1 100 étudiants dans sept départements: "Mathématiques, Informatique, Technologie" (Licences), "Sciences de l’information", "Hypermédias", "Informatique", "Mathématiques" et "Micro-informatique et machines embarquées" (MIME) ;
- UFR Psychologie. — L'UFR accueille 400 étudiants ;
- UFR SEPF (Sciences de l’éducation, psychanalyse et com/français langue étrangère). — L'UFR accueille 500 étudiants dans trois départements: "Com/FLE" (Communication/Français langue étrangère), "Psychanalyse", "Sciences de l’éducation" ;
- UFR SDL (Sciences du langage). — Linguistique générale, didactique des langues étrangères, Langue des signes française. L'UFR accueille 800 étudiants.
Instituts universitaires de technologie
- L'IUT de Tremblay-en-France. Fondé en 1992, l'IUT accueille 440 étudiants dans deux départements: "Génie industriel et maintenance" (GIM), "Gestion, logistique et transport" (GLT). Il prépare à l'obtention de 2 DUT et 1 licence professionnelle.
- L'IUT de Montreuil. Fondé en 1993, l'IUT accueille 690 étudiants. Depuis sa création, l'IUT de Montreuil a connu trois directeurs : Thierry Baffoy (1993-2004), Bernard Bétant (2004-2009) et André-Max Boulanger (2009-…). Les locaux de 1998 comprennent, outre des bureaux et des salles de cours, une bibliothèque et un atelier de fabrication de stylo. En 2012, un nouveau bâtiment de 4 400 m2 ajoute des locaux d’enseignement et administration, ainsi qu'un restaurant universitaire[20]. L'IUT de Montreuil prépare à l'obtention de 4 DUT et 5 licences professionnelles héberge également deux structures de recherche: depuis 2000, le laboratoire de recherche en informatique et communication (LINC) qui prend pour objet les problèmes de communication intervenant dans des situations d'enseignement, de handicap de la communication, ou avec et via les NTIC). Développement de modèles et de techniques informatiques liés aux interfaces adaptatives, à l'imagerie numérique, et aux bases de données hétérogènes; depuis 2001, l’équipe de recherche « Modélisation et génie des systèmes industriels » (MGSI). Recherche appliquée aux systèmes de production de biens et de services. Développement de démarches formalisées d’amélioration des performances et de réorganisation industrielle. Méthodes et outils d’aide à la décision destinés aux consultants et aux intégrateurs de solutions d’entreprise.
Autres composantes
- L'École universitaire de recherche ArTeC (EUR ArTeC). Fondée en 2018 dans le cadre de la ComUE Université Paris Lumières.
- L'Institut d'enseignement à distance (IED). Fondé en 1997, l'IED propose 15 formations relevant de quatre champs disciplinaires (psychologie, sciences de l’éducation, droit, informatique). Il accueille 5 200 étudiants de 54 pays du monde, et dispose de son budget propre (1,8 M€)[21].
- L'Institut d’études européennes (IÉE). Fondé en 1992, l'IÉE accueille 300 étudiants par an, et propose un Doctorat, un Master (avec 4 spécialités), une Licence professionnelle, et un Diplôme d'université.
- L'Institut français de géopolitique (IFG). Fondé en 1989, l'IFG accueille 180 étudiants et propose un Doctorat, un Master recherche (avec 3 spécialités), un master professionnel, et un Diplôme d'université[22].
- Les Presses universitaires de Vincennes (PUV). Service commun de l’université dirigé par un enseignant-chercheur, les PUV existent depuis 1982 et produisent environ 15 ouvrages nouveaux par an (10 livres tirés à environ 700 exemplaires, 5 revues avec un tirage de 400-700 exemplaires). Fonds: 313 titres, soit 160 000 exemplaires depuis la création[21].
- Le Service universitaire de formation initiale et continue pour l’enseignement (SUFICE). Service commun de l’université, le SUFICE prépare aux concours nationaux de l'enseignement (CAPES et agrégation) et met en œuvre des stages de formation continue destinés notamment aux professionnels de l’éducation nationale.
- La formation permanente (FP). Structure lucrative au sein de l'université (budget: 3,5 M€ en 2006)[21] , la FP propose des formations regroupées autour de quatre pôles : management des ressources humaines, droit de la santé, santé mentale et thérapie, langue des signes française.
Formation et recherche
Les enseignements
L'Université de Paris VIII propose de nombreux diplômes, organisés selon le schéma LMD : 7 DUT, 26 licences, 10 licences professionnelles, 45 masters, 43 doctorats.[4]
En 2009, sur 13 universités comparées par le quotidien La tribune et l'Agence éducation formation se fondant sur l'évaluation de l'AÉRES, Paris 8 est classée dans les six premières pour l'offre de formation en licence (« B » pour le « Pilotage de l'Université », « A » pour les « Objectifs et moyens de la réussite », "B" pour les « Périmètres et ressources », « B » pour le « Qualité du diplôme, insertion et poursuite d'étude »). Pour les Masters, elle est classée 24e sur 49 (41 % des spécialités ont obtenu la note A, contre 83 % pour la première, ou 0 % pour la dernière)[23]
L'Université de Paris VIII est avant tout consacrée aux Sciences humaines et sociales, aux lettres et aux langues. Dans le passé, du fait des prises de positions anticonformistes des enseignants de l'université, certains départements ont été stigmatisés, d'autres portés aux nues. Foyer du post-modernisme en philosophie et lieu précurseur des Arts technologiques, Paris 8 a su innover dans bien des domaines, notamment par sa capacité à rapprocher des disciplines très différentes. Ainsi, dans le domaine des Sciences de l'information et de la communication, l'UFR de « Culture et communication » offre-t-elle la plus grosse Licence en « Information et communication » d'Île-de-France. Ainsi également le département d'intelligence artificielle a-t-il été à la pointe et le département MIME (« Micro-informatique et machines embarquées ») a-t-il remporté la célèbre coupe de robotique E=M6 en 1994. Parmi les avantages qu'elle offre, l'université Paris 8 est l'un des très rares établissement à dispenser des cours en études féminines ou des cours de langue amazigh (berbère), bretonne, basque ou quechua, nahuatl.
Aujourd'hui encore, les enseignements à l'université Paris 8 sont marqués par les innovations pédagogiques héritées du Centre universitaire expérimental de Vincennes :
- la différence habituelle entre « cours magistraux » et « travaux dirigés » n'est pas marquée : tous les enseignants dispensent des cours à la fois théoriques et pratiques, quels que soient la matière et le statut de l'enseignant ;
- les cours ne se donnent jamais en amphithéâtre (ou très peu: il n'y a que 5 amphis pour toute l'université) ;
- le contrôle continu est la règle.
En 2009, le Conservatoire à rayonnement régional d'Aubervilliers en partenariat avec le Département « Musique » de l'université, le Cefedem (Centre de formation à l’enseignement de la danse et de la musique) d'Île-de-France et le CFMI (Centre de formation de musicien intervenant) de l'université de Paris XI («Paris-Sud») devient l'un des huit pôles nationaux d'enseignement supérieur de la musique et délivre le Diplôme national supérieur professionnel de musicien.
Relations internationales
Les relations internationales de l'Université de Paris VIII ont toujours été une priorité[24]. Créé en 1987, le Service des relations et de la coopération internationale (SERCI) fut le premier service des relations internationales mis en place au sein d’une université française[21]. Il gère environ 400 étudiants qui viennent à Paris 8, et environ 250 qui partent de Paris 8 pour des échanges inter-universitaires[25].
Les structures de recherche
Les enseignants-chercheurs de l'université exercent leur métier de chercheur dans de nombreuses équipes reconnues par le Ministère : 35 équipes d'accueil (ÉA), dont 6 unités mixtes de recherche (UMR). De plus, 4 écoles doctorales accueillent plus de 1 000 doctorants.
Numéro | Structures |
---|---|
ÉA4010 | Arts des images et art contemporain (AIAC) |
ÉA3388 | Centre d’études sur les médias, les technologies et l’internationalisation (CEMTI) |
ÉA1581 | Centre de recherche en Droit privé et Droit de la santé (CRDPDS) |
ÉA3971 | Centre de recherche interuniversitaire, expérience, ressources culturelles, éducation (EXPERICE) |
ÉA353 | Centre de recherches et d’analyses géopolitiques (CRAG) |
ÉA1571 | Centre de recherches historiques - histoire des pouvoirs, savoirs et sociétés (HISPOSS) |
ÉA4384 | Centre interdisciplinaire de recherche, culture, éducation, formation, travail (CIRCEFT) |
ÉA4004 | Cognitions humaine et artificielle (CHArt) |
ÉA1572 | Esthétique, musicologie, danse et création musicale (MUSIDANSE) |
ÉA2302 | Esthétiques, sciences et technologies du cinéma et de l’audiovisuel (ESTCA) |
ÉA2303 | Études juives et hébraïques (EJH) |
ÉA4387 | Forces du droit - paradoxes, comparaisons et expérimentations (FDPCE) |
ÉA4007 | La section clinique |
ÉA3391 | Laboratoire d’économie dionysien (LED) |
ÉA4008 | Laboratoire d’études et de recherches sur les logiques contemporaines de la philosophie (LLCP) |
ÉA4385 | Laboratoire d’études romanes (LER) |
ÉA4383 | Laboratoire d’informatique avancée de Saint-Denis (LIASD) |
ÉA2027 | Laboratoire de psychopathologie et de neuropsychologie (LPN) |
ÉA349 | Laboratoire Paragraphe |
ÉA4386 | Laboratoire parisien de psychologie sociale (LAPPS) |
ÉA1577 | Les mondes allemands - histoire des idées et des représentations |
ÉA7322 | Littérature, histoires, esthétique (LHE) |
ÉA2336 | QUARTZ |
ÉA1573 | Scènes du monde, création, savoirs critiques |
ÉA1569 | Transferts critiques anglophones (TransCrit) |
UMR7217 | Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris (CRESPPA) |
UMR8533 | Institutions et dynamiques historiques de l’économie et de la société (IDHES) |
UMR8244 | Institut d’Histoire du Temps Présent (IHTP) |
UMR7218 | Laboratoire Architecture Ville Urbanisme Environnement (LAVUE) |
UMR7539 | Laboratoire d’analyse, géométrie et application (LAGA) |
UMR7533 | Laboratoire dynamiques sociales et recomposition des espaces (LADYSS) |
UMR7023 | Structures formelles du langage (SFL) |
UMR8238 | Laboratoire d’études de genre et de sexualité (LEGS) |
Sur l’ensemble du corps enseignant titulaire de l’Université, 91 % sont des enseignants-chercheurs, à comparer avec 80 % de moyenne au plan national[27]. En reprenant les critères de l'AÉRES, 65 % sont dits « chercheurs publiants », contre 72 % au niveau national.
Le budget de la recherche à Paris 8, géré par le Service de la recherche, s'élève à 3,3 M€ environ[27]. De 2005 à 2007, 16 projets financés par l'Agence nationale de la recherche (ANR) ont été retenus (2 en 2007, pour 317 k€; 2 en 2008, pour 240 k€)[28].
Au cours du contrat quadriennal 2005-2008, 15 contrats de recherche ont été passés avec des entreprises, pour un montant total de 237 000 euros. Créé en 2007, le Service des activités industrielles et commerciales (SAIC) gère un budget d’environ 1 M€[28].
En 2011, le projet « Arts et médiations humaines » porté par 12 équipes de l’université a été retenu dans le cadre d'un appel d'offres du Ministère. Il préfigure la création d'un Centre universitaire des arts.
Écoles doctorales
Les doctorants constituent une spécificité de l’Université Paris 8 par leur nombre très important (près de 1000). Mais seules 250 thèses sont soutenues par an, ce qui souligne un problème d'encadrement mais s'explique aussi par le nombre important de doctorants d'origine étrangère (65 %), ainsi que le très faible nombre de sources de financement (à peine 30 allocations de recherche par an et 30 postes d'ATER par an). La dotation financière est dénoncée comme "insuffisante" par l'AÉRES[28].
LabEx et EUR ArTeC
Le Laboratoire d’excellence Arts-H2H (Arts et Médiations humaines) a été retenu le 25 mars 2011 parmi les 100 lauréats de l’appel à projets des « Investissements d’avenir ». Il regroupe 14 unités de recherche des universités de Paris-VIII et Paris-X et bâtit ses projets avec 13 partenaires, dont 2 universités, 4 grandes écoles d’art, 6 établissements patrimoniaux et de diffusion artistique et 1 EPCS : Université de Paris X, ÉNS Louis-Lumière, École nationale supérieure des Arts Décoratifs, Centre national de danse contemporaine, Conservatoire national supérieur d’Art dramatique, La Chartreuse, RMN - Grand Palais, Centre Georges Pompidou, Campus Condorcet, BnF, Centre Pompidou – Metz, Archives nationales. Entre 2012-2015, le LabEx a soutenu financièrement 100 projets, noué 150 partenariats étrangers, créé 7 chaires internationales par an, offert 12 contrats doctoraux, publié 1 revue en ligne, 1 collection d’ouvrages thématiques, et 1 collection de textes de référence[29].
Gouvernance et moyens
Budget
En 2015, le ministère a alloué 116 millions au budget de l'université, dont 111 M€ en dépenses de personnel titulaire et 5 M€ en dépenses de fonctionnement. En comparaison, le budget de l'université voisine Paris-XIII est de 141 M€, et celui de Paris-X de 160 M€.
En 2009, le ministère a investi dans le patrimoine de l'université : réhabilitation de l'IUT de Montreuil (coût de l'opération de 19,6 M€ dont 9,8 M€ financés par l'État) ; Maison des sciences de l'homme et plateforme "Arts, sciences et technologies" (coût de l'opération de 20 M€ dont 10 M€ financés par l'État), en commun avec l'Université Paris-XIII ; Plan Campus Condorcet (450 millions d'euros, dont 1 million d'euros versés cash au titre des études).
L'AÉRES a noté dans son rapport de 2009 que le budget dévolu à la sécurité de l'établissement est important, aussi important que celui de la recherche[30]!
Les effectifs enseignants
Les effectifs des enseignants-chercheurs, d'après le Guide des études (publié annuellement), oscille entre 1000 et 800.
Le personnel administratif
Les effectifs du personnel administratif, d'après le Guide des études (publié annuellement), oscille entre 500 et 900.
Patrimoine immobilier
L'université est petite : sa surface représente environ 80 000 m2, dont 82 % pour le seul site central. Rapportée au nombre d'étudiants, cette surface est très faible : 3,4 m2 par étudiant, contre 9,9 pour la moyenne nationale[21].
Présidents de l'université
- 1971 (mars-juin) : Michel Beaud
- 1971-1976 : Claude Frioux
- 1976-1980 : Pierre Merlin
- 1981-1987 : Claude Frioux
- 1987-1991 : Francine Demichel
- 1991-1996 : Irène Sokologorsky
- 1997-2000 : Renaud Fabre
- 2001-2006 : Pierre Lunel
- 2006-2012 : Pascal Binczak
- 2012-2016 : Danielle Tartakowsky
- 2016-2020 : Annick Allaigre[31]
Vie étudiante
L'université de Paris VIII héberge de nombreuses associations d'étudiants: CIVD (Centre interculturel de Vincennes Saint-Denis), fondé en 1984, BDE des lettres et de sciences humaines (LSHS), un BDE général appelé le BDE Wolves, BDE Communication, AD Vitam, Le Monde en 8, Tep8 (Théâtre étudiant Paris 8), collectif la Régie etc. Lors de la journée des associations organisés par la Maison des étudiants en 2010, plus d'une vingtaine d'associations étaient présentes. Elle prête également des locaux aux syndicats d'étudiants: Oxygène, Solidaires Étudiant-e-s, UNEF (Union Nationale des Étudiants de France) - Paris 8, UEAF, Tikli, etc.
Les effectifs étudiants
UFR et instituts. Diplômes préparés | Licences | Masters | Divers | Total | Variation annuelle |
---|---|---|---|---|---|
UFR AÉS - ÉG (Administration, économie, gestion). Licence en « Administration économique et sociale », Licence en « Économie et gestion », Master en « Économie des organisations », Master en « Management et commerce international », Master en « Management », Master en « Monnaie, banque, finance, assurance » | 1168 | 289 | 7 | 1366 | + |
UFR ARTS. Licence en « Arts du spectacle » (cinéma, danse, théâtre), Licence en « Arts plastiques » (arts et technologie de l'image), Licence en « Philosophie », Licence en « musicologie », Master en « Arts de la scène et du spectacle vivant », Master en « Arts plastiques », Master en « Cinéma et audiovisuel », Master en « Danse », Master en « Musicologie », Master en « Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation » (MEÉF Arts plastique, ou Éducation musicale et chant choral), Master en « Création numérique », Master en « Philosophie » | 2686 | 1245 | 148 | 4079 | – |
UFR CC (Culture et communication). Licence en « Information et communication », Licence pro. en « Métiers de l'information » (techniques journalistiques pour les nouveaux médias), Licence pro. en « Métiers de la communication : chef de projet communication » (Communication interactive et multimédia), Master en « Culture et communication » (industries culturelles et créatives, médias internationaux, communication numérique et conduite de projets) | 745 | 250 | 20 | 1025 | – |
UFR DROIT. Licence en « Droit », Licence pro. en « Droit », Master en « Droit de la santé », Master en « Droit privé », Master en « Droit public », DU/DÉSU en « Criminologie », DU en « Clinique juridique » | 820 | 373 | 68 | 1261 | + |
UFR ériTES (Études, recherches et ingénierie en Territoire, environnement et sociétés). Licence en « Géographie et aménagement », Licence en « Mathématiques, informatique appliquées aux sciences humaines », Master en « Géographie, aménagement, environnement et développement », Master en « Civilisations, cultures et sociétés » (Méditerranée, Maghreb, Europe), Master en « Mathématiques, informatique appliquées aux sciences humaines » | 333 | 246 | 23 | 602 | – |
UFR LLCÉR - LÉA. Licence en « Langues étrangères appliquées » (allemand, anglais, arabe, espagnol, hébreu, italien, portugais, russe, anglais–chinois), Licence en « Langues, littératures & civilisations étrangères et régionales » (anglais, arabe, espagnol, études européennes et internationales), Master en « Traduction et interprétation », Master en « Civilisations, cultures et sociétés » (études juives et hébraïques), Master en « Langues et sociétés », Master en « Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation » (MEÉF Anglais ou Espagnol) | 1717 | 260 | 26 | 2003 | – |
UFR PSYCHOLOGIE. Licence en « Psychologie », Master en « Psychologie » | 782 | 397 | 9 | 1188 | + |
UFR SDL (Sciences du langage). Licence en « Sciences du langage », Licence professionnelle en « Gestion et accompagnement de projets pédagogiques » (Enseignement de la langue des signes française en milieu scolaire), Master en « Sciences du langage » (didactique des langues, Interprétation, Langue des signes française/français, Linguistique, acquisition, didactique, linguistique des langues des signes), Master en « Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation » (MEÉF Langue des signes française) | 228 | 164 | 7 | 399 | – |
UFR SÉPF (Sciences de l'éducation, psychanalyse, FLÉ). Licence en « Sciences de l’éducation », Master en « Psychanalyse », Master en « Sciences de l’éducation » | 322 | 404 | 148 | 874 | + |
UFR STN (Sciences et technologies du numérique). Licence en « Informatique », Licence en « Mathématiques », Licence en « Mathématiques, informatique appliquées aux sciences humaines », Licence pro. en « Métiers de l’informatique : applications web » (objets communicants intelligents), Licence pro. en « Métiers du numérique : conception, rédaction et réalisation web » (design web mobile), Master en « Création numérique », Master en « Humanités numériques », Master en « Archives », Master en « Patrimoine et musée », Master en « Informatique », Master en « Mathématiques et applications », Master en « Mathématiques et informatique appliquées aux sciences humaines et sociales » | 452 | 481 | 5 | 938 | – |
UFR Textes et sociétés. Licence en « Histoire », bi-licence en « Histoire et science politique », Licence en « Science politique », Licence en « Sociologie », Licence en « Lettres », Master en « Création littéraires », Master en « Histoire », Master en « Lettres », Master en « Science politique », Master en « Sciences sociales », Master en « Études sur le genre », Master en « Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation » (MEÉF Lettres, ou Sciences économiques et sociales) | 1453 | 605 | 133 | 2191 | – |
IED (Institut d'enseignement à distance). Licence en « Informatique », Licence en « Droit », Licence en « Sciences de l’éducation », Licence en « Psychologie », Master en « Sciences de l’éducation », Master en « Psychologie » | 3499 | 801 | 105 | 4405 | – |
IÉE (Institut d'études européennes). Licence pro. en « Métiers du commerce international », Master en « Études européennes et internationales » | 0 | 279 | 10 | 289 | – |
IFG (Institut français de géopolitique). Master en « Géopolitique » | 0 | 179 | 1 | 180 | + |
IUT de Montreuil. DUT « Informatique » (ouvert en 1992), DUT « Qualité, logistique industrielle et organisation » (QLIO, ouvert en 1996) ; DUT « Gestion administrative et commerciale » (GACO, ouvert en 2006) ; DUT « Information – communication » (InfoCom, ouvert en 2015), licence pro. « Communication interactive et multimédia » (CIM, ouverte en 2000); licence pro. « Coordonnateur des améliorations des processus d'entreprise » (CAPE, ouverte en 2003); licence pro. « Conception des systèmes d'information, intégration et décision » (CSID, ouverte en 2005); licence pro. « E-commerce et marketing numérique » (ouverte en 2011) ; licence pro. « Commerce et distribution » (ouverte en 2014) | 686 | 0 | 0 | 686 | + |
IUT de Tremblay. DUT « Génie industriel et maintenance » (GIM) ; DUT « Gestion, logistique et transport » (GLT) ; DUT en « Gestion des entreprises et des administrations » ; Licence pro. « Logistique et pilotage des flux » (Logistique des filières aéroportuaires), DU en « Management des organisations sportives » | 439 | 0 | 0 | 439 | + |
Total | 15330 | 5983 | 710 | 22023 | – |
Écoles doctorales | Doctorants | Variation annuelle |
---|---|---|
ÉD « Esthétiques, sciences et technologies des arts ». Doctorats en « Arts plastiques et photographie », « Cinéma et audiovisuel », « Images numériques », « Musique », « Théâtre et danse » | 232 | |
ÉD « Cognition, langage, interaction ». Doctorats en « Ergonomie », « Informatique », « Informatique Mathématiques », « Mathématiques », « Productique-Génie industriel », « Psychologie », « Sciences de l’information et de la communication », « Sciences du langage » | 181 | |
ÉD « Pratiques et théories du sens ». Doctorats en « Anthropologie », « Architecture », « Études de genre », « Études hispaniques », « Études italiennes », « Études juives et hébraïques », « Études portugaises, brésiliennes et d’Afrique lusophone », « Histoire ancienne », « Histoire contemporaine », « Histoire et civilisations », « Histoire médiévale », « Histoire moderne », « Langue, littérature et études germaniques », « Langues et littératures françaises », « Langues et littératures françaises (sémiotique) », « Langues, littératures et civilisations des pays anglophones », « Littérature générale et comparée », « Philosophie », « Psychanalyse », « Science politique », « Sciences de l’éducation » | 464 | |
ÉD « Sciences sociales ». Doctorats en « Anthropologie », « Droit médical », « Droit privé et sciences criminelles », « Droit public », « Études slaves – cultures et civilisations contemporaines », « Études urbaines, aménagement et urbanisme », « Géographie / Géographie humaine et régionale / Géopolitique », « Informatique », « Sciences de gestion », « Sciences de l’éducation (avec Paris 13) », « Sciences de l’information et de la communication », « Sciences économiques », « Sociologie » | 357 | |
Hors ÉD de Paris 8 | 19 | |
Total | 1253 | + |
En 1969, à sa création, l'université avait accueilli 7 791 étudiants et 240 enseignants[32]. Le nombre des étudiants avait ensuite crû continuellement, pour plafonner à 32 979 en 1979 et refluer ensuite[32].
[33],[34]
(Les données entre 1979 et 1999 sont indisponibles.)
En 2009, le bilan du Ministère fait apparaître 2 303 inscriptions en Licence[35], à comparer avec les universités voisines de l'Académie de Créteil: 1 326 pour Marne-la-Vallée, 2 590 pour Paris-XIII et 3 571 pour Paris XII.
Un public spécifique
Dans les années 1970, près de 40 % des étudiants étaient d'origine étrangère (nombreux réfugiés politiques, en particulier)[32]. Aujourd'hui, la proportion est de 35 %, contre moins de 15 % pour la moyenne nationale. Au doctorat, 65 % des étudiants sont de nationalité étrangère[36].
Le public de Paris 8 est spécifique également parce que, parmi les nouveaux bacheliers, seulement 62 % sont titulaires d’un baccalauréat général (contre 81 % pour la moyenne des universités du même groupe disciplinaire)[37]. De même, plus de la moitié des primo-entrants ont une origine sociale modeste et 38 % des étudiants sont salariés. Enfin, plus de 20 % des étudiants de Paris 8 suivent un enseignement à distance, au sein de l'Institut d'enseignement à distance.
Mouvements sociaux
L'université Paris 8 a été secouée à plusieurs reprises par divers mouvements sociaux. En 1971, une grève visant l'intégration du personnel précaire de nettoyage, accompagnée d'une séquestration du vice-président Claude Frioux, mène à la démission du Président Michel Beaud. Claude Frioux lui succède de 1971 à 1976 et mène une politique d'apaisement entre les multiples courants qui agitent l'université. Pierre Merlin, jusque-là vice-président, lui succède en 1976. En 1977, un important trafic de stupéfiants, dont les acteurs (vendeurs et clients), extérieurs à l'université, cherchent à profiter des franchises universitaires (tradition de non intervention de la police dans les locaux universitaires), est démantelé à la suite d'une coopération entre la Brigade des stupéfiants et les responsables de l'université. La même année, la lutte des étudiants non-inscrits prend une forme particulièrement violente puisque le Président de l'université, Pierre Merlin, est séquestré puis bousculé en présence de plusieurs centaines d'étudiants. En 1979, l'université est occupée par un collectif de mineurs en fugue. De 1978 à 1980 s'organise la lutte contre le projet de la ministre des Universités, Alice Saunier-Séïté, de déménager l'université sur un site étroit (précédemment occupé par un IUT de l'Université de Paris XIII) à Saint-Denis. Le gouvernement ayant fait construire les locaux de Saint-Denis, le déménagement est opéré début août sous la protection de la police.
En 1995, l'université est à nouveau occupée à l'occasion de la grève contre la politique du gouvernement d'Alain Juppé. En 2000, un collectif d'étudiants sans-papiers occupe durant un mois un amphithéâtre pour demander l'automaticité de l'obtention de la carte de séjour pour les étudiants étrangers, avec comme mot d'ordre « carte d'étudiant = carte de séjour ».
En 2003, des étudiants font grève contre la réforme LMD. En 2004, des étudiants mènent un blitz contre l'installation de caméras de vidéo-surveillance dans l'université (plusieurs caméras ont été détruites par des personnes masquées[38]).
En 2005, des étudiants en anthropologie occupent durant trois semaines un amphithéâtre pour protester contre la suppression de leur département. En mars 2006, l'université est paralysée pendant deux semaines par la grève anti-CPE. Au mois de décembre de la même année, un collectif de sans-papiers occupe durant une semaine l'amphithéâtre du bâtiment A, avant d'être évacué par la police.
En 2007, des étudiants, se mobilisent tôt (la première Assemblée générale a lieu en octobre, peu après la rentrée universitaire) contre la loi LRU. Le mouvement commence par surprendre (affluence en Assemblée générale supérieur au CPE) mais ne fait pas l'unanimité. L'université connait onze jours de blocage total, et elle est très perturbée pendant près de 8 semaines, à la fois par une grève des transports, et par des barricades qui ne sont pas complètement démontées. Le bâtiment C est occupé de la mi-novembre jusqu'aux vacances de Noël où le mouvement finit par s'essouffler.
En 2009, nouveau mouvement de grève, commençant en février. Pas de blocage, mais arrêt des cours pendant plusieurs semaines. Des enseignants s'érigent contre la réforme du statut des enseignants-chercheurs. L'assemblée des enseignants-chercheurs lance la « ronde infinie des obstinés » en Place de grève. Les Conseils tiennent leur séance hors les murs.
En 2010, la lutte contre la réforme des retraites provoque le blocage sporadique de l'université[39].
En 2012, une pétition a été signée par plusieurs centaines d'élèves[réf. souhaitée] de la section Arts après l'agression d'un étudiant par un agent de sécurité et un agent administratif de la faculté. Plusieurs élèves et une professeur sont blessés, la bagarre se déroulée en plein cours et les agents concernés reçoivent une mise à pied[40].
Début 2018, un collectif d'extrême gauche d'aide aux migrants composé d'étudiants s'installe avec une centaine de migrants vivant auparavant dans la rue dans des locaux de l'université[41]. Bien que tolérant d'abord l'occupation et permettant notamment aux migrants de faire des allers-retours en dehors de l'établissement[42], cette dernière annonce porter plainte après la découvertes dans le bâtiment occupé de tags racistes, d'appel au meurtre, anti-France, anti-blanc, antisémites, islamistes, misogynes et homophobes sur les murs[43]. Après plusieurs mois d'occupation, de lourdes dégradations et le développement de la gale, le bâtiment est évacué fin juin[44]. À partir du 3 avril 2018, l'université est bloquée en réponse au plan Étudiants[45]. En parallèle de cette première occupation, un autre bâtiment est occupé à partir d'avril en opposition à la plateforme Parcoursup, accusée de mettre en place la sélection à l'Université[45].
Personnalités liées
Anciens étudiants
- Appollo, scénariste de bande dessinée
- Claire Arnoux, présentatrice et journaliste sportive
- Jean-Christophe Attias, enseignant, écrivain
- Clémentine Autain, femme politique, féministe
- Burhan Ghalioun, professeur de sociologie politique et homme politique syrien
- Chokri Belaïd, avocat, homme politique tunisien
- Nejmeddine Hamrouni, secrétaire d'état et homme politique tunisien
- Pierre Bellanger, fondateur et PDG de Skyrock
- Esther Benbassa, universitaire
- Marie-Claire Bergère, historienne et sinologue
- Guy Berthiaume, historien, président-directeur général de Bibliothèque et Archives nationales du Québec
- Joseph Bialot, écrivain
- Pascale Boistard, femme politique
- Philippe Boize, psycho-sociologue
- Michèle Bokanowski, compositrice
- Jean Bonnefoy, écrivain, essayiste, traducteur, musicien
- Jérôme Bonnell, réalisateur
- Jean-Marcel Bouguereau, journaliste, ancien rédacteur en chef de Libération
- Patrick Cothias, scénariste de bande dessinée
- Frédéric Couchet, spécialiste du logiciel libre, cofondateur de l'April
- Pascal Cribier, paysagiste
- Solveig Dommartin, actrice et réalisatrice
- Gilles Dostaler, économiste et écrivain
- Héloïse Duché, militante féministe
- Alfredo Bryce Echenique, écrivain
- Frédéric Encel, géopolitologue
- Abla Farhoud, dramaturge
- Zoé Félix, actrice
- Cheikh Tidiane Gadio, homme politique sénégalais
- Fatima Gallaire, écrivain
- Mano Gentil, romancière
- Aliona Gloukhova, romancière
- Pierre Granche, sculpteur
- Soumaya Naamane Guessous, sociologue marocaine.
- Louis-Marie Horeau, journaliste
- André Juillard, dessinateur, illustrateur
- Cédric Klapisch, cinéaste
- Dani Kouyaté, réalisateur
- Min Gyoo-dong, réalisateur
- Claude Katz, avocat
- Malamine Koné, entrepreneur
- Dominique Lacout, professeur de philosophie et écrivain
- Paul-Gilbert Langevin, musicologue
- Serge Le Tendre, scénariste de BD
- Jean-Jacques Lebel, plasticien, écrivain
- Marion Lemonnier, Musicienne, chanteuse, compositrice
- Franck Lepage, militant de l'éducation populaire
- Serge Le Péron, réalisateur et scénariste
- Brice Leroux, danseur et chorégraphe
- Régis Loisel, dessinateur et scénariste de BD
- José Manuel López López, compositeur
- Alain Marc, écrivain
- Saülo Mercader, artiste
- Thomas Pitiot, chanteur
- Robi Morder, juriste et politiste, spécialiste des mouvements lycéen et étudiant.
- Aïda N'Diaye, enseignante, philosophe, autrice et chroniqueuse française
- Katell Quillévéré, réalisatrice, scénariste et chef costumière
- Merwan Rim, guitariste, chanteur
- Élisabeth Roudinesco, historienne et psychanalyste
- Rodolphe Sand, auteur, acteur, metteur en scène
- Shlomo Sand, historien
- Hubert Sauper, réalisateur
- Jean Soldini, philosophe, historien de l'art, poète
- Guillaume Soro, Premier Ministre de la Côte d'Ivoire
- Claudia Tagbo, comédienne et humoriste
- Jean-François Tarnowski, théoricien, scénariste, et critique de cinéma
- Tariq Teguia, réalisateur et scénariste
- Frank Tétart, géopolitologue, professeur à Sciences-Po Paris
- Hamid Tibouchi, peintre et poète
- Éric Toussaint, docteur en Sciences Politiques et président du Comité pour l'annulation de la dette du tiers monde (CADTM) de Belgique
- Roseline Tremblay, écrivaine
- Christophe Willem, chanteur
- Slavoj Žižek, philosophe, psychanalyste, essayiste
Anciens enseignants
- Ministres français : Jean-François Copé, Benoît Hamon.
- Chefs d'État étrangers : Fernando Henrique Cardoso (Brésil), Mário Soares (Portugal).
- Anthropologues: Alain Bertho, Didier Gazagnadou
- Economistes : Bernard Maris, Kostas Vergopoulos
- Linguistes : Martine Abdallah-Pretceille, Nicolas Ruwet, Maurice Gross, Jean Dubois, Richard Kayne
- Philosophes : Gilles Deleuze, François Chatelet, Alain Badiou, Etienne Balibar, Daniel Bensaïd, Pierre Cassou-Noguès, Michel Foucault, Luce Irigaray, Félix Guattari, Sylvain Lazarus, Jean-François Lyotard, Antonio Negri, Jacques Rancière, René Schérer, Jean-Marie Vincent, Jean-Noël Vuarnet.
- Psychologues : Pierre Rabardel, Tobie Nathan
- Psychanalystes : Jacques Lacan, Serge Leclaire, Jacques-Alain Miller, François Regnault, Éric Laurent, Slavoj Zizek.
- Politologues : Gilbert Achcar, Josué de Castro, Jane Freedman.
- Sociologues : Jon Elster, Michael Löwy, Jean-Claude Passeron, Nicos Poulantzas, Konstantinos Tsoukalas, Pierre Sorlin, Henri Laborit
Docteurs honoris causa
L'université Paris 8 décerne, après proposition du Conseil scientifique, le titre de Docteur honoris causa à une personnalité étrangère dont l'engagement et les œuvres s'inscrivent dans l'esprit de l'université.
- 2014. Gayatri Chakravorty Spivak, théoricienne de la littérature et critique littéraire contemporaine
- 2014. Archie Shepp, compositeur et musicien saxophoniste
- 2014. Achille Mbembe, professeur d’histoire et de science politique
- 2013. Abderrahmane Sissako, réalisateur, producteur
- 2012. Michael Haneke, cinéaste
- 2011. Elena Poniatowska, écrivaine et journaliste
- 2011. Tomás Segovia, écrivain et traducteur
- 2009. Homi Bhabha, théoricien des études post-coloniales
- 2009. Jean Ziegler, sociologue
- 2006. Abdou Diouf, secrétaire général de la francophonie (OIF)
- 2005. Nelson Mandela, ancien président d'Afrique du Sud
- 2005. Boubacar Joseph Ndiaye, conservateur du Musée de Gorée (Sénégal)
- 2005. Jordi Pujol, ancien président de la Generalitat de Catalunya
- 2005. Miguel Ángel Estrella, pianiste et ambassadeur de la République d'Argentine auprès de l'UNESCO
- 2004. Antanas Mockus, mathématicien, épistémologue et homme politique
- 2004. Cornel West, philosophe et spécialiste des religions américain
- 2003. Marilena Chaui, philosophe
- 1999. Barbara Hendricks, artiste lyrique
- 1999. Humberto Giannini, philosophe et écrivain chilien
- 1997. Shigehiko Hasumi, chercheur en littérature française et critique de cinéma
- 1997. Youssef Chahine, réalisateur, acteur, scénariste et producteur
- 1997. Jürgen Habermas, philosophe et sociologue
- 1997. Richard Rorty, philosophe
- 1996. Howard Becker, sociologue
- 1996. Emmanuel Nunes, compositeur
- 1996. Ibrahim Rugova, écrivain et ancien président du Kosovo
Prix et bourse Édouard-Glissant
L'université de Paris-VIII, avec le soutien de RFO, de la Maison de l'Amérique latine, de l’Institut du Tout-Monde, et de l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF), a créé en 2002 un « prix Édouard-Glissant », pour honorer une œuvre artistique marquante de notre temps selon les valeurs poétiques et politiques d'Édouard Glissant (la poétique du divers, le métissage et toutes les formes d’émancipation).
Une « Bourse Édouard-Glissant » a été créée en 2004. D’un montant de 5 000 €, elle est attribuée chaque année à un(e) doctorant(e) sélectionné(e) sur appel à candidatures (dossier et entretien avec le jury), qui présente un projet de recherche sur le thème de la diversité culturelle, du partage des savoirs et la pluralité des expériences de pensée, dans l’esprit des travaux d’Édouard Glissant, et qui mène si possible des travaux de façon itinérante dans des environnements culturels différents.
- 2015. Claudio Magris, écrivain
- 2014. Keivan Djavadzadeh-Amini pour son projet de thèse sur la musique populaire noire, les discours contre-hégémoniques et les représentations de soi
- 2013. Anis Fariji pour son projet de thèse sur la question de la modernité dans la musique d’art arabe contemporain, ainsi que Gonzalo Yanez Quiroga pour son projet de thèse sur le divers en exil, la relation et la rencontre confidentielle, l’oralité, les décolonisations poétiques et nouvelles articulations du commun
- 2012. Hiroshi Matsui, doctorant, pour son projet de thèse « Deux cartographies de la relation (Aimé Césaire, Kateb Yacine, Edouard Glissant) »
- 2011. Alberto Bejarano (né en 1980), doctorant de philosophie sur « Roberto Bolaño et le langage du mal »
- 2010. Joanna Malina, doctorante en Littératures française et francophone sur les « Littératures francophones et didactique du FLE : une expérience du tout monde dans la formation universitaire des romanistes en Europe centrale et orientale »
- 2009. Laura Joseph-Henri, doctorante en science politique sur « Les discours de l’identité noire au Brésil : espaces, temps et appartenances »
- 2008. Aliocha Wald Lasowski, doctorant en Littératures française et francophone sur la « Poétique de la ritournelle »
- 2007. Yann Vigile Hoareau (né en 1980), doctorant en psychologie cognitive
- 2006. Myriam Paris, pour son travail de recherche sur les femmes dans la trame coloniale.
- 2004. Letizia Capannini, doctorante en architecture.
Controverses
En 2021, l'université Paris-VIII fait l'objet de plusieurs alertes concernant sa gestion, occasionnant des soupçons de malversations financières[46]. Les agents incriminés sont aussi soupçonnés d'avoir sanctionné le lanceur d'alerte qui a révélé les faits et porté plainte avec le soutien de l'association anti-corruption Anticor et de la Maison des lanceurs d'alerte[47].
Sources, notes et références
- dénomination donnée par décret du 17 décembre 1970 portant érection d'universités et instituts nationaux polytechniques en établissements publics à caractère scientifique et culturel
- Statuts de l'université du 21 février 2014 https://www.univ-paris8.fr/IMG/pdf/statuts-univ-p8-19-fev.pdf
- Charles Soulié « Certains étaient contents d'aller dans le bois pour aller dans le 93. Pourquoi ? Parce que dans le 93, il y avait le peuple. » L’université buissonnière, l’expérience de Vincennes.
- SCUIO-IP, Guide de l'étudiant, 2020-2021, Saint-Denis, Université de Paris VIII, , 123 p., p. 18
- Claude-Marie Vadrot, « Naissance d'une université ». Politis, no 30 avril 2008, p. 25
- Claude-Marie Vadrot, « Quand Vincennes déménage à Saint-Denis ». Politis, no 30 avril 2008, p. 32
- Nota : l'université de Paris XIII se bat également contre le transfert, car elle craint d'être absorbée à terme par cette université plus importante qu'elle, et située à quelques kilomètres de son campus principal de Villetaneuse
- L'université accompagne alors des expérimentations pédagogiques comme celle de l'école Vitruve créée à l'origine par Robert Gloton, président du GFEN. On consultera à ce sujet la thèse d'Hugues Lethierry (2e edition publiée chez Delval, sous le titre Éducation nouvelle, quelle histoire ! (1987).
- Architecte de la Bibliothèque universitaire : Pierre Riboulet.
- http://www.klekoon.com/boamp/boamp-appels-offres-travaux-construction-residence-internationale-etudiants-restaurant-universitaire-universite-437677.htm
- Le Parisien, « Une maison de l'étudiant à Paris-8 », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
- Aline Benchemhoun, Université Paris Lumières (UPL), « Lancement de l’Ecole Universitaire de Recherche (EUR) ArTeC », sur u-plum.fr, (consulté le )
- « Ecoles universitaires de recherche », sur Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation (consulté le )
- « Maison De La Recherche Universite Paris 8 Qe Vnac Zero Energie | atelierphilippemadec », sur www.atelierphilippemadec.fr (consulté le )
- « Appel à candidature - L'incubateur I-engage Paris 8 – Saint Denis - Promotion 2020-2021 », sur www.univ-paris8.fr (consulté le )
- (en-US) « European Reform University Alliance » (consulté le )
- « Paris 8 sélectionnée pour son Université Européenne ! », sur www.univ-paris8.fr (consulté le )
- (en-US) « European Reform University Alliance » (consulté le )
- « Tous les sites de Paris 8 », sur www.univ-paris8.fr, (consulté le )
- « 2/3/4/ Architecture » Extension de l’IUT Paris 8Montreuil (93) », sur www.a234.fr (consulté le )
- « Rapport d'évaluation de l'université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis » [PDF], sur le site de l'AERES,
- « Institut Français de Géopolitique » (consulté le )
- « Découvrez dès maintenant les meilleures universités de France », sur www.latribune.fr.
- Les universités partenaires de Paris 8 sont nombreuses, en particulier dans l'Union européenne :
- en Allemagne (Université libre de Berlin, Université d'Hildesheim, Université de Francfort, Université de Stuttgart, Université Humboldt de Berlin),
- en Autriche (Université de Vienne),
- au Danemark (Université d'Aarhus),
- en Espagne (Université autonome de Barcelone, Université de Valence, Université de Saint-Jacques-de-Compostelle, Université Complutense de Madrid, Université de Grenade, Université de Séville, École supérieure de musique de Catalogne),
- en Estonie (Académie des arts d'Estonie),
- en Finlande (Université de Tampere, Université d'Helsinki),
- en Grèce (Académie des arts d'Athènes, Université Aristote de Thessalonique),
- en Irlande (Institut de technologie de Dublin),
- en Islande (Académie des Arts d'Islande),
- en Italie (Université de Turin, Université de Rome III, Université de Rome « La Sapienza », Université de Bologne, Académie des beaux-arts de Bologne, Université IUAV de Venise, Université « Ca' Foscari » de Venise, Académie des beaux-arts de Brera, Académie des arts de Gênes),
- en Norvège (Université de Bergen),
- aux Pays-Bas (Université d'Amsterdam),
- en Pologne (Université Jagellonne de Cracovie),
- au Portugal (Université nouvelle de Lisbonne),
- en Roumanie (Université de l'Ouest (Timişoara)),
- en Tchéquie (Académie tchèque des arts musicaux),
- en Suisse (Université de Bâle, Université de Lausanne, Université de Genève),
- en Turquie (Université Galatasaray)
- en Algérie (Université d'Oran),
- en Argentine (Université nationale de Cuyo)
- au Brésil (Université de Sao Paulo, Université fédérale de Bahia), Université fédérale de Rio Grande do Norte)
- au Chili (Université Arcis),
- au Canada (Université du Québec à Chicoutimi, Université Laval, Université Bishop, Université du Québec à Montréal, Université de Montréal, Université Concordia, Université McGill, Université du Québec en Outaouais, Université du Québec à Rimouski, Université du Québec à Trois-Rivières, Université de Sherbrooke),
- aux États-Unis (Université Brown, Université Rutgers),
- au Japon (Université de Tokyo),
- au Mexique (Université autonome Benemérita de Puebla),
- en Russie (Université russe de l'amitié des peuples, Université d'État des sciences humaines de Russie).
- AÉRES, 2009. Ibid. 200 étudiants en 2007-08, contre 252 en 2006-07
- Université Paris 8, « Les unités de recherche », sur www.univ-paris8.fr (consulté le )
- [PDF]« AÉRES, 2009. Rapport d'évaluation de l'université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis, p.8 », sur www.aeres-evaluation.fr .
- [PDF] « AÉRES, 2009. Rapport d'évaluation de l'université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis, p.9 », sur www.aeres-evaluation.fr .
- « Brochure », sur labex-arts-h2h.fr,
- [PDF]« AÉRES, 2009. Rapport d'évaluation de l'université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis, p. 26 », sur www.aeres-evaluation.fr .
- « Saint-Denis : une nouvelle présidente pour l’université Paris 8 », leparisien.fr, (consulté le )
- Dossier sur l'université Paris 8. Politis, no 30 avril 2008
- Source : Université de Paris VIII, citée par Hamon & Rotman (1981). Données primaires: 1966-1969 (7791), 1969-1970 (10289), 1970-1971 (11300), 1971-1972 (12500), 1972-1973 (16200), 1973-1974 (18141), 1974-1975 (21180), 1975-1976 (31988), 1976-1977 (32577), 1977-1978 (31447), 1978-1979 (32979)
-
- 2000: 26 804 — Jean-Richard Cytemann, Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche, édition 2001, Imprimerie nationale, p. 161, (ISBN 2-11-092136-6), consulté sur education.gouv.fr le 10 août 2010
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Voir aussi
Bibliographie
Inspirée de celles proposées par Michel Debeauvais, du Département des Sciences de l'éducation de Paris 8 (2000) et Emmanuelle Picard, LARHRA, ENS de Lyon (avril 2010), ainsi que de la page maintenue sur le site de Paris 8 http://www.ipt.univ-paris8.fr/hist, voici quelques ouvrages, articles, rapports, mémoires et thèses qui portent sur la vie ou la raison d'être de Paris 8.
Ouvrages et articles
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- Badiou, Alain, « L'aveu du philosophe », conférence, extrait : « L'expérience de ceux qui, à partir du milieu des années 70, ont renoncé à cette entreprise » (2004)
- Barbier, René, L'Approche Transversale, l'écoute sensible en sciences humaines, Paris, Anthropos, 1997, 357 p.
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- Barbier, René, « Sur l'enseignement en ligne » (Beijing 2001)
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- Beaud, Michel, 1971. Vincennes, An III: le Ministère contre l'Université, éd. J. Martineau
- Berger, Guy (Paris) et Wiltrud Ulrike Drechsel (Brême), « Conflits et expériences dans deux universités “de gauche” ». Bremen/Paris 8-Vincennes, Paedagogica Europaea 1978
- Berger, Guy, « Université de « gauche » et récupération des rapports de dépendance », 10e congrès mondial de Sociologie, Mexico 16-21 août 1982
- Berger, Guy, « L’université face à de nouveaux publics » (1983)
- Berger, Guy, « Interview », Magazine de Paris 8 (juin 2002)
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- Faucherre Rémy, Atypie-utopie : Vincennes, naissance d’une université mai 1968-janvier 1969, maîtrise d’histoire sous la direction de Michelle Perrot, Université Paris 7 - Diderot, UFR de Géographie, histoire et sciences sociales, 1991-1992.
- Henriquez, Sarella. L’analyse de la relation pédagogique par l’observation des attitudes et des comportements des enseignants. Thèse de 3e cycle, Université Paris 8, 1975
- Kane, M. Le séjour d’études des étudiants sénégalais. Mémoire de maîtrise, Université Paris 8, 1984
- Kerkeni, Ridha Le projet de l’étudiant étranger : le cas des étudiants tunisiens de Paris VIII. Mémoire de DEA en sciences de l’éducation, 1996, 101p., annexe.
- Leite Emmanuel, Travailleurs immigrés et alphabétisation dans le cadre de l’Université de Vincennes, mémoire de maîtrise sous la direction de Georges Lapassade, Université Paris 8, 1976.
- Paivandi, Saeed Les étudiants iraniens en France - Le cas de l’Université de Paris VIII. Thèse de doctorat, Université Paris 8, 1991.
- Pinon Navarro G. L’adaptation des étudiants étrangers en France : le cas des étudiants latino-américains de l’Université de Paris VIII. Mémoire de DEA, Université Paris 8, 1988.
- Rabenadimby A. La continuation des études en France : le cas des étudiants malgaches » mémoire de maîtrise, 1985.
- Stamelos, Y. G. S. Le phénomène étudiants étrangers : le cas des étudiants hellènes dans les universités françaises. Thèse de doctorat, Université Paris 8, 1990.
- Vasconcellos, Maria-Drosile. Les usages sociaux des études en sciences de l’éducation. Thèse de 3e cycle, Université Paris 8, 1982.
- Wang S. T. Pourquoi la France? Motifs du choix du pays d’étude : le cas des étudiants taïwanais en France. Mémoire de maîtrise, Université Paris 8, 1993.
Articles connexes
Liens externes
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