Alice Saunier-Seïté

Alice Saunier-Seïté[1] est une géographe et femme politique française, née Saunier le à Saint-Jean-le-Centenier (Ardèche) et morte le à Paris. Elle est notamment secrétaire d'État de à , puis ministre des Universités jusqu'en .

Pour les articles homonymes, voir Saunier et Seité.

Alice Saunier-Seïté
Fonctions
Ministre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine

(2 mois et 16 jours)
Président Valéry Giscard d'Estaing
Gouvernement Barre II et III
Prédécesseur Monique Pelletier
Successeur Georgina Dufoix (Famille, secrétaire d'État)
Secrétaire d'État aux Universités[N 1]

(5 ans, 1 mois et 20 jours)
Président Valéry Giscard d'Estaing
Gouvernement Chirac I
Barre I et II
Prédécesseur Jean-Pierre Soisson
Successeur Roger-Gérard Schwartzenberg (indirectement)
Biographie
Nom de naissance Alice Louise Saunier
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Jean-le-Centenier (Ardèche)
Date de décès
Lieu de décès Paris
Nationalité  Française
Parti politique Parti républicain
Profession Universitaire

Biographie

Vie privée

Fille de Daniel Saunier, et de Marie-Louise Lascombe, elle épouse Élie-Jacques Picard  dont elle a deux fils  puis Jérôme Seïté, inspecteur général de l’enseignement supérieur, l’un des rédacteurs de la loi d’orientation déposée par Edgar Faure (mariée en 1968, veuve en 1972)[2].

Parcours

Au cours de sa carrière universitaire, elle a été en France la première femme à être élue doyen de la faculté de lettres et de sciences sociales de Brest, avant d'être recteur de l'Académie de Reims, et enfin professeur au Conservatoire national des arts et métiers.

En 1979, au cours de son mandat de ministre des Universités, elle prend la responsabilité de faire raser les bâtiments de l'université de Vincennes, qui est reconstruite 15 km plus loin, à Saint-Denis où elle se trouve encore. La presse satirique s'en donna à cœur joie, le Canard enchaîné titre : « Alice a perdu ses facultés » et le commentaire peu amène de la ministre fut publié partout : « De quoi se plaignent-ils ? Leurs nouveaux bâtiments seront situés entre la rue de la Liberté, l'avenue Lénine et l'avenue de Stalingrad, et ils sont chez les communistes »[3].

À l'hiver 1981, elle cosigne dans Éléments une tribune intitulée « Pour une alternative au socialisme »[4].

Carrière universitaire

Carrière politique

Œuvres

  • 1963 - Les Vallées septentrionales du massif Oetztal (sous le nom d'Alice Picard).
  • 1965 - Contribution à l'étude du Suedfoehn d'Innsbruck (sous le nom d'Alice Picard).
  • 1980 - Le comte Boissy d'Anglas. Conventionnel et pair de France, France Univers, 359 p.
  • 1982 - En première ligne. De la communale aux universités, Plon, 188 p.
  • 1984 - Remettre l'État à sa place (Sous la direction d'Alice Saunier-Seïté), Plon / Le club Figaro Magazine, 187 p.
  • 1985 - Une Europe à la carte (Sous la direction d'Alice Saunier-Seïté), Plon / Le club Figaro Magazine, 193 p.
  • 1998 - Le Cardinal de Tournon, le Richelieu de François Ier. La Voute, Les Deux Mondes, 1998, 159 p.
  • 1998 - Les Courtenay. Destin d'une illustre famille bourguignonne, France Empire, 1998, 252 p.
  • 1999 - Dictionnaire des monuments d'Île-de-France (en collaboration).
  • 2000 - Giscard à deux voix, Perrin.

Bibliographie

  • Jean Choffel, Seule, une femme, Alice Saunier-Seïté, Flammarion, Paris, 1992, (ISBN 2-080642-32-4)
  • Pierre Mazeaud, Notice sur la vie et les travaux de Alice Saunier-Seïté (1925-2003), Institut de France, 2007 (www.asmp.fr)

Les archives d'Alice Saunier-Seïté sont conservées aux Archives nationales et forment le fonds 100/AJ.

Distinctions

Décorations

Hommage

En 2017, le jardin de la rue Visconti, dans le 6e arrondissement de Paris, prend son nom en hommage.

Notes et références

  1. Elle est promue ministre par la suite.
  1. Saunier est le nom de son père, Seïté celui de son second mari (le premier s'appelait Picard). Voir la notice la concernant sur le site du catalogue de la BnF.
  2. Notice sur la vie et les travaux d’Alice Saunier-Seïté, Pierre Mazeaud, Académie des sciences morales et politiques, 25 janvier 2007.
  3. Claude-Marie Vadrot, « Quand Vincennes déménage à Saint-Denis ». Politis, nº 30 avril 2008, p. 32.
  4. Philippe Lamy (sous la dir. de Claude Dargent), Le Club de l'horloge (1974-2002) : évolution et mutation d'un laboratoire idéologique (thèse de doctorat en sociologie), Paris, université Paris-VIII, , 701 p. (SUDOC 197696295, lire en ligne), p. 370.
  5. Gérard Joly, Dictionnaire biographique de géographes français du XXème siècle aujourd'hui disparus, PRODIG, coll. « Grafigéo », (ISBN 978-2-901560-83-8, lire en ligne)
  6. Décret du 1er avril 1994 portant promotion
  7. ORDRE NATIONAL DU MERITE
  8. Archives des nominations et promotions dans l'ordre des Arts et des Lettres.

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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