Politique étrangère du Maroc

La politique étrangère du Maroc désigne l’ensemble des relations internationales du Royaume du Maroc depuis son indépendance proclamée le . Le Maroc a gardé des relations étroites avec la France, ancienne puissance coloniale.

L'actuel Ministre marocain des Affaires étrangères est Nasser Bourita[1].

Chronologie des relations

Premières années après l'indépendance

Le roi Mohammed V du Maroc en 1957

Au cours des premières années d’indépendance, la politique marocaine consiste à reconstituer le « Grand Maroc » (l'Empire chérifien dans ses frontières antérieures à 1912) englobant la Mauritanie, une partie de l'Algérie, le nord-ouest du Mali, voire l'archipel des îles Canaries. L'abandon de cette idéologie se confirme en 1960 par la reconnaissance officielle par Rabat de la République islamique de Mauritanie nouvellement indépendante.

Entre 1958 et 1960, le gouvernement socialiste d'Abdallah Ibrahim, marque la volonté d'émancipation du Maroc, qui se traduit diplomatiquement par son adhésion à la Ligue arabe et par son soutien au panafricanisme, et financièrement par l'abandon du franc marocain, au profit du dirham.

Le Maroc s'affirme en outre comme l'un des membres fondateurs de l'Organisation de l'unité africaine, et abrite en 1961 un sommet auquel participent le Mali, la Guinée, le Ghana, la République arabe unie et le GPRA, tous réunis au sein du groupe de Casablanca qui milite pour une unification avancée du continent.

L'opposition à la France et à sa politique coloniale, notamment durant la guerre d'Algérie, conduit également le Maroc à abriter des bases et des camps d'entraînement du FLN algérien, ainsi que le commandement de la Wilaya V : il s'agit de l'état-major de l'armée des frontières, connu sous le nom de clan d'Oujda et regroupant les futurs dirigeants de l'Algérie indépendante, tels que Houari Boumédiène et Abdelaziz Bouteflika.

Sous le règne de Hassan II

Hassan II, roi du Maroc de 1960 à 1999

En 1961, Hassan II, alors âgé de 32 ans, succède à son père Mohammed V décédé à l'âge de 51 ans[2]. Pour lutter contre l’hégémonie des nationalistes, le jeune roi décide de s’appuyer sur l’élite politique, administrative et surtout militaire berbérophone et francophile[2]. Le roi Hassan II s'appuie sur l'aide de camp de son père Mohamed Oufkir, ancien général de l'armée française vétéran de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre d'Indochine, à qui il confie successivement le poste de Ministre de l'intérieur puis Ministre de la défense[2].

En le Maroc et l'Algérie se livrent à une série d'affrontements frontaliers connus comme la "guerre des sables", en raison de désaccord au sujet du tracé des frontières à la suite de l’indépendance de l'Algérie obtenue en 1962[3]. Le conflit se termine rapidement par un cessez-le-feu sous la médiation du président malien Modibo Keïta, et par l'abandon du Maroc de ses revendications sur Béchar et Tindouf[3].

En , l'Organisation de la coopération islamique est fondée à Rabat

En et , deux tentatives de coup d'État militaires sont menées contre Hassan II et échouent. Mohamed Oufkir, probable complice dans la première tentative et instigateur de la deuxième, est tué dans des circonstances imprécises, tandis que le poste de Ministre de la Défense est supprimé par le roi Hassan II.

En 1984, le Maroc quitte Orgaisation de l'Union Africaine pour protester contre l'admission au sein de l'institution de la République arabe sahraouie démocratique proclamée par le Front Polisario au Sahara occidental, un territoire que Rabat considère comme sien[4].

Sous le règne de Règne de Mohammed VI

Mohammed VI, roi du Maroc depuis 1999

Mohammed VI succède à son père Hassan II à sa mort en , devenant le troisième souverain à porter le titre de roi du Maroc[5].

Le Maroc sous le règne de Mohammed VI a entretenu des relations économiques et politiques très importantes avec la France et les États-Unis, qui le considèrent comme un partenaire important contre le terrorisme au Maghreb.

L'action diplomatique de Mohammed VI se concentre aussi sur la réintégration du Maroc en Afrique, le pays ayant quitté l'Union africaine en 1984[4] et fermé sa frontière avec l'Algérie en 1994[6].

En , le Maroc noue des relations diplomatiques avec Israël., en contrepartie de la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental par les États-Unis[7].

Relations avec les autres pays africains

Le Maroc est membre fondateur de l'Organisation de la coopération islamique, dont plus de la moitié des 57 États membres sont situés en Afrique, et de l'Union africaine depuis 2017, date de sa réintégration du Royaume chérifien à la suite de son retrait en 1984[4].

Relations avec l'Algérie

Durant la guerre d'Algérie qui dure de 1954 à 1962, les relations entre les deux pays sont positives[8]. Lorsque le Maroc déclare son indépendance en 1956, Mohammed V expédie armes, argent et médicaments au Front de libération nationale, et devient même une base arrière pour des combattants algériens qui bénéficient de camps d'entraînement[8]. Lors de l'arrestation par la France du futur président algérien Ahmed Ben Bella avec d'autres combattants du FLN, Mohammed V décide de suspendre ses relations avec la France jusqu'à ce que ces prisonniers soient libérés, alors qu'ils ne sont relâchés qu'à la fin de la guerre[8]. En avril 1958, le MAroc reçoit des responsables politiques tunisiens et algériens à la conférence de Tanger pour l’unification du Maghreb, lors de laquelle l e parti marocain Istiqlal et le Néo-Destour tunisien s’engagent à renforcer leur soutien au FLN[8].

Après l'Indépendance de l'Algérie obtenue le ., l'homme politique marocain Allal El Fassi, chef de file du Parti de l'Istiqlal, et le jeune roi Hassan II contestent les frontières définies par la France et déclenchent les hostilités en , essayant de mettre la main sur la régions de Béchar[9]. La « guerre des sables » dure environ trois semaines et cesse le à la suite d'une médiation du président malien Modibo Keïta, qui Hassan II et Ahmed Ben Bella à Bamako[9].

Les années suivantes, dans un contexte de guerre froide, l'Algérie se rapproche des pays communistes et de l'Union soviétique, son principal fournisseur d'armes. tandis que le Maroc se tourne davantage vers les États-Unis.

Mais la plus forte divergence entre les deux États maghrébins concerne la question du Sahara occidental, colonie espagnole jusqu'en 1975 et terre riche en phosphates[10]. Le Maroc exploite la région économiquement et favorise une immigration depuis le nord du pays. L'Algérie, de son côté, soutient la rébellion du Front Polisario et accueille chez elle des réfugiés sahraouis et proclame que l'ancien protectorat espagnol est la « dernière colonie » d'Afrique[10].

Ces tensions dégénèrent en violents affrontements en début d'année 1976 entre les troupes marocaines et algériennes à Amgalla (Sahara occidental), et entraîne une rupture des relations diplomatiques entre l'Algérie et le Maroc le même année[5]. Celles-ci sont rétablies en , à la suite de l'acceptation par le Maroc d'un plan des Nations unies prévoyant un cessez-le-feu et la tenue d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental[5].

La frontière de 1 600 km qui sépare Algérie et Maroc est fermée depuis 1994, à la suite de l'attentat contre l'hôtel Asni à Marrakech ayant impliqué trois jeunes algériens[6], le Ministre marocain de l'intérieur Driss Basri accusant les services secret algériens de l'avoir organisé[10]. Le décision de fermer la frontière entre ces deux États a été prise par l'Algérie, en représailles de la décision de Rabat d'imposer un visa aux voyageurs algériens[6]. Le Maroc est revenu sur cette décision en 2004, suivie par la décision d'Agler de lever à son tour l'imposition d'un visa pour entre en Algérie depuis le Maroc[6].

Le Président algérien élu en 1999 Abdelaziz Bouteflika tente de rompre cette spirale de tensions et de ruptures en se rendant aux obsèques de Hassan II, évoque les avantages d’un Maghreb débarrassé de ses vieux conflits pour aller de l’avant dans le développement de la région[10]. Mais celui-ci, soutenu par l’armée algérienne, ne peut ignorer les principes fondamentaux mis en place par les militaires et doit constamment ménager la chèvre et le chou, en réaffirmant régulièrement le soutien algérien à l’autodétermination du Sahara occidental[10].

En , la Société Nationale des Transports Ferroviaires algérienne annonce en la construction d'une ligne de train à grande vitesse de plus de 1 200 km pour relier l'Algérie, la Tunisie et le Maroc[11].

En , à la suite de l'élection d'Abdelmadjid Tebboune à la présidence de l'Algérie, le roi Mohammed VI lui exprime ses sincères félicitations, et faire part de son souhait d’ouvrir une nouvelle page dans les relations entre les deux États[12].

En , la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara provoque une nouvelle crise diplomatique entre Rabat et Alger, qui condamne une « violation du droit international »[13]. En , l’armée algérienne, procède à d’importantes manœuvres aéroterrestres à Tindouf (sud), province frontalière du Sahara occidental et du Maroc[14].

Omar Hilale, Ambassadeur marocain auprès des Nations unies

En juillet 2021, Alger annonce rappeler son ambassadeur à Rabat, en raison de cette nouvelle crise diplomatique entre les deux pays maghrébins sur le Sahara occidental, alors qu'en réaction à ce soutien algérien au Front Polisario, l'ambassadeur du Maroc à l'ONU, Omar Hilale affiche son soutien à l'autodétermination du peuple kabyle (région berbérophone du nord-est de l'Algérie) [15]. La semaine suivante, le roi Mohamed VI tente de calmer le jeu, déplore ces tensions, et invite le président algérien Abdelmadjid Tebboune à « faire prévaloir la sagesse et œuvrer à l'unisson au développement des rapports » entre les deux pays[16].

Le mois suivant, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra annonce la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc voisin, en raison « d'actions hostiles » du royaume à l'égard de l'Algérie[16]. La semaine précédent cette déclaration, le Haut Conseil de Sécurité, présidé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait décidé de revoir les relations avec le Maroc, accusé d'être impliqué dans les incendies meurtriers qui ont ravagé le nord du pays et fait 90 morts[16]. Le Ministère marocain des Affaires étrangères dénonce en réaction une décision « unilatérale et injustifiée, mais attendue », et les « les prétextes fallacieux, voire absurdes, qui la sous-tendent »[16].

Relations avec la Tunisie

Le Maroc et la Tunisie sont membres et co-fondateurs de l'Union du Maghreb arabe depuis , et de l'Union africaine depuis la réintégration de Maroc en 2017[4],[5].

En , à la suite de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël, le Premier ministre tunisien Hichem Mechichi déclare que cela n'impactera pas les relations bilatérales entre le Maroc et la Tunisie, et en profite pour réaffirmer les « liens fraternels » qui unissent les deux États[17].

Relations avec l'Égypte

En février 1972, le chef d'État major égyptien Saad El Shazly se rend au Maroc pour solliciter un appui militaire au roi Hassan II los d'une offensive contre Israël dans le but de récupérer le Sinaï[18]. Le monarque accepte avec enthousiasme, mais la participation marocaine à la guerre du Kippour est réduite en raison du coup d'État des aviateurs dirigé contre Hassan II en août 1972 qui provoque la mise aux arrêt de la plupart des pilotes marocains[18]. Des troupes terrestres marocaines sont toutefois déployées, notamment dans les chars, tandis une partie est incorporée aux unités syriennes, l'autre est déployée sur le front du Sinaï (cette dernière arrive néanmoins trop tard pour participer aux combats)[18]. Au total, 5500 soldats marocains sont mobilisés en appui de l'offensive égyptienne contre Israël, qui dure entre 6 et le 25 octobre 1973[18].

Mais la contribution marocaine à l'issue de la guerre du Kippour est selon certains analystes, essentiellement diplomatique[18]. En effet, contrairement aux autres pays de la coalition arabe, le Maroc était un proche allié des États-Unis ce pour quoi Washington, craignant de le perdre en cas de victoire total d'Israël (armée par les Américains), s'est joint à l'Union soviétique pour exiger rapidement la fin des combats[18].

Relations avec la Libye

Le Maroc et la Libye sont membres et co-fondateurs de l'Union du Maghreb arabe depuis , et de l'Union africaine depuis la réintégration de Maroc en 2017[4],[5].

En , le Maroc accueille les pourparlers de paix destinés à mettre fin à la deuxième guerre civile libyenne[19].

Relations avec la Mauritanie

Au cours des premières années d’indépendance du Maroc en 1956, la politique marocaine consiste à reconstituer le « Grand Maroc », englobant notamment la Mauritanie. Rabat y renonce et reconnait la République islamique de Mauritanie nouvellement indépendante en 1960.

En 1975 l'Espagne, ancienne puissance coloniale, se retire du Sahara occidental cédant les deux tiers au Maroc et à un tiers à la Mauritanie, provoquant une rébellion armée du Front Polisario, à la suite de quoi la Mauritanie se retire de sa portion au profit du Maroc[20].

Le Maroc et la Mauritanie sont membres et co-fondateurs de l'Union du Maghreb arabe depuis , et de l'Union africaine depuis la réintégration de Maroc en 2017[4],[5].

Relations avec la Côte d'Ivoire

Les relations entre la Maroc et la Côte d'Ivoire datent de l'établissement de relations diplomatiques en 1962, mais sous le règne de Mohammed VI elles se sont renforcées et sont actuellement en pleine expansion. Cet axe s'inscrit dans l'importance que Rabat accorde au développement des relations sud-sud, soit entre le Maroc et l'Afrique noire.

Mohammed VI s'est rendu en Côte d'Ivoire en [21], en [22] et en nombre 2019[23]. Le roi du Maroc entretient des relations étroites avec le président ivoirien Alassane Ouattara[22].

Relations avec le Gabon

Entre son accession au trône en 1999 et 2014, le roi Mohammed VI s'est rendu six fois au Gabon, multipliant les accords bilatéraux, notamment sur l’implantation de sociétés marocaines, ainsi que l’octroi de bourses à des étudiants africains dans ses écoles et universités chérifiennes[21].

Relations avec les pays européens et occidentaux

Relations avec l'Union européenne

Le Maroc est un allié stratégique de l'Union européenne, le royaume chérifien ayant des relations bilatérales très intenses, diplomatiques, économiques et commerciales avec trois de ses poids lourds : la France, l'Espagne, et l'Allemagne[24]. Le roi Hassan II, considérant que le Maroc est un « arbre dont les racines étaient en Afrique et le feuillage en Europe », s'est efforcé de nouer des liens forts avec les deux continents[21].

Pour autant, les relations entre le Maroc et l'Union européenne se tendent à plusieurs reprises, l'Europe étant solidaire de l'Espagne en crise diplomatique avec le Maroc en 2001 et 2021 au sujet de conflits territoriaux, du soutien espagnol au Front Polisario, et du contrôle de flux de migrants[24]. En juin 2021, le Parlement européen vote une résolution (à laquelle s'oppose toutefois les députés français) condamnant « l’utilisation par le Maroc des contrôles aux frontières et de la migration, notamment des mineurs non accompagnés, comme moyen de pression politique sur un État membre de l’Union »[24]. La ministre espagnole de la Défense Margarita Robles déclare qu'une « agression à l’égard des frontières espagnoles » est aussi une agression à l'égard de« frontières de l’Union européennes »[24]. En réaction, le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita décide de calmer les tensions, déclarant que la vague de migration de mineurs vers Ceuta est due « à un contexte de fatigue dans la police marocaine après les festivités de fin de ramadan »[24].

Relations avec la France

Les relations entre la France et le Maroc sont très anciennes. Certaines sources historiques parlent de l’arrivée d’une ambassade des Idrissides au palais de Charlemagne au IXe siècle.

Mohammad Temim Ambassadeur du Maroc a la Comédie Italienne 1682 - tableau d'Antoine Coypel 1661-1722 Versailles

Au XVIIe siècle, le sultan du Maroc Moulay Ismaïl, qui cherchait des alliés contre l'Espagne, envoie à la cour de Louis XIV l'ambassadeur Mohammad Temim en 1682[25]. Dès lors, une intense coopération militaire et économique s'établit entre les deux états.

Le Maroc protectorat français

En 1880, le Maroc, seul pays d'Afrique du Nord à échapper à la tutelle ottomane faisait l’objet de convoitises de la part des puissances européennes, particulièrement de la France[26]. À l’instar de l'Égypte, le Maroc est confronté à d'importantes difficultés financières causés par un déficit commercial croissant et structurel, résultant de la concurrence des puissances industrielles européennes[26]. En 1904, un emprunt marocain de 62,5 millions de francs, financé par la France et la Grande-Bretagne, accroît la dépendance financière du Royaume vis-à-vis des puissances européennes[26]. Le sultan Abdelaziz ben Hassan accusé d’être à la solde des Européens, est destitué en 1907 au profit de son frère Abdelhafid ben Hassan, qui ne peut plus infléchir la situation. Entre 1903 et 1912, la dette représente en effet entre 10 et 16 années de recettes fiscales[26]. La souveraineté française sur le Maroc est entérinée en 1912 par le Traité de Fès, qui place la majeure partie du Maroc sous la dépendance et la protection de la France. Le général Hubert Lyautey est nommé résident général de France au Maroc[5].

Pendant les décennies qui suivent l'établissement du protectorat français, le Maroc est le théâtre de multiples insurrections anti-coloniales réprimées par le général Lyautey, et son successeur en 1936, le général Charles Noguès, connue en France comme la « campagne du Maroc »[5].

Lorsqu'en 1939 la Seconde Guerre mondiale se déclenche en Europe, l'opposition nationaliste au Maroc est décimée par la répression. À la suite de la défaite de la France en juin 1940, le général Noguès se rallie au gouvernement de Vichy de Philippe Pétain, mais les leaders nationalistes ne s'alignent pas sur cette position[5]. Le sultan Sidi Mohammed ben Youssef (futur roi Mohammed V), souverain chérifien depuis 1927, refuse d'appliquer les lois antisémites d'inspiration nazie aux Marocains de confession juive.

Après le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord en novembre 1942, celui-ci reçoit la conférence d'Anfa (Casablanca) en 1943, bénéficiant du soutien du président américain Franklin Delano Roosevelt, et reconnaît le Comité français de libération nationale du général de Gaulle. Le Maroc paie un lourd tribut à la guerre européenne : entre 25 000 et 30 000 hommes tombent pour la libération de la France. Les goumiers marocains s'illustrent notamment au cours des campagnes de Tunisie, d'Italie, du débarquement en Provence, puis au cours de la campagne d'Allemagne.

À partir des années 1950, le mouvement national marocain prend la forme d'une lutte armée avec la création de l'Armée de libération nationale qui établit des foyers de guérilla principalement dans les régions montagneuses du Moyen-Atlas, du Rif et de la frontière algérienne. En , des négociations sont menés à Aix-les-Bains (Savoie) entre la France et les mouvements nationalistes marocains, en vue d'établir l'indépendance du protectorat de la France

L'indépendance du Maroc est proclamée officiellement par une déclaration commune franco-marocaine le .

Après l'indépendance du Maroc

Sous le règne de Hassan II, le Maroc entretient une forte proximité avec la France, largement influencée par la francophilie personnelle du monarque, diplômé de l'Université de Bordeaux, et ayant effectué une partie de sa carrière militaire en France, où le général de Gaulle l'a décoré de la croix de la libération en 1945[27].

En mai 1956, trois mois après l'indépendance du Maroc, celui-ci signe avec la France un accord diplomatique de coopération stipulant que les deux pays doivent obligatoirement intégrer les intérêts de l’autre dans leur politique étrangère[8]. Mais le Maroc renonce à appliquer cet accord pendant la guerre d'Algérie en soutenant le Front de libération nationale combattant pour l'indépendance algérienne de la France[8]. En 1956, l'arrestation par la France de plusieurs leader du FLN, notamment le futur président algérien Ahmed Ben Bella provoque une suspension des relations diplomatiques entre la France et le Maroc[8]. Le lendemain, d'importantes manifestations au Maroc à Meknès en protestation à ces arrestations dégénère en émeutes, lors desquelles 53 Français sont tués, ainsi que 39 blessés[8]. En dépit des rapports tendus entre la France et le Maroc, le gouvernement marocain promet des châtiments sévères contre les coupables de ces émeutes, dont la plupart sont condamnés à la prison à vie ou des années de travaux forcés, et quatre à mort[8]. Toutefois, en février 1958, le bombardement par l'armée française du village tunisien de Sakiet Sidi Youssef, soupçonné de servir de refuge à des combattants du FLN, provoque une vive émotion au Maroc, qui accroît son soutien à l'Algérie[8].

Il faudra attendre la fin de la guerre et la proclamation de l’indépendance de l’Algérie, en juillet 1962, pour voir s’améliorer les relations franco-marocaines[8]. Mais cette détente fut de courte durée puisque l'assassinat en octobre 1965 à Paris du principal l'opposant politique marocain Mehdi Ben Barka, probablement commandité par Hassan II, provoque une nouvelle crise politique entre les deux États[8].

Les relations franco-marocaines se normalisent en 1969 après l'élection du président français Georges Pompidou, et son successeur Valéry Giscard d’Estaing poursuit et approfondie leur coopération politique, économique et sécuritaire[27]. Dans les années 1970, des soldats marocains interviennent sur le continent africain à la demande du président français pour soutenir des chefs d'État africains favorables à la France, comme Mobutu[27]. En contrepartie, la France soutient le Maroc à l'ONU, notamment sur la question du Sahara occidental, et fait bénéficier à l'armée marocaine de son savoir-faire technique et sécuritaire[27].

L'année de sa mort en 1999, le roi Hassan II est invité d'honneur par le président français Jacques Chirac à assister à la fête nationale française du [28]. Hassan II décède la semaine suivante, le après 38 ans de règne sur le Maroc[2]. Lors de ses obsèques, Jacques Chirac déclare à son fils et successeur Mohammed VI : « Majesté, je dois beaucoup à votre père, et si vous le souhaitez, tout ce qu’il m’a donné, je m’efforcerai de vous le rendre »[27].

En 1999, le roi Mohammed VI choisi la France comme première visite d'état.

En , Mohammed VI est le premier souverain étranger reçu par le président François Hollande à la suite de son élection[29].

Relations avec l'Espagne

Pendant la première moitié du XXe siècle, le Maroc est sous influence française et espagnol, départagés par la convention franco-espagnole de Madrid du [30]. Le territoire de la zone d'influence de l'Espagne au Maroc est réparti en deux zones disjointes, encadrant au nord et au sud celui sous protectorat français.

En , un coup d'État militaire est initié depuis le Protectorat espagnol au Maroc dans le but de renverser le gouvernement de la Seconde République espagnole. L'échec de cette tentative est à l'origine du déclenchement de la guerre civile espagnole, se soldant par la défaite du camp républicain en , et débouchant sur l'établissement de la dictature du général Francisco Franco jusqu'en 1975. Cette année marque aussi la remise administrative par l'Espagne de la plus grande partie du Sahara occidental au Maroc, par les accords de Madrid du [31].

Depuis lors, les relations contemporaines entre la Maroc et l'Espagne sont influencées par la position de l'Espagne vis-à-vis du Sahara occidentale[31]. Celle-ci est variable, étant régulièrement débattue au sein de la classe politique espagnole[31]. L’Espagne accueille sur son territoire plusieurs milliers de Sahraouis, dans leur grande majorité hostiles à l’« occupation » marocaine[31]. C’est en outre depuis l’archipel espagnol des Canaries que le Front Polisario tente d’aider ceux qui, au Sahara, s’opposent à la présence marocaine[31].

Depuis 2001, les deux états se disputent la souveraineté de l'Îlot Persil, situé à 200 m de la côte marocaine et à km à l'ouest de l'enclave espagnole de Ceuta[31] (restée sous souveraineté espagnole depuis le XVe siècle[24]).

En dépit de ces sujets de tensions, l'Espagne et le Maroc ont des relations bilatérales fortes dans les domaines économiques et sécuritaires, notamment sur la gestion de l'immigration entre les deux continents[31]. Les deux états ont la particularité de partager une frontière d'environ 16 km, bien qu'étant sur deux continents situés de part et d'autre de la Mer Méditerranée. Cette frontière est situé le long des villes de Melilla (12,3 km2) et Ceuta (19 km2), deux villes de 85 000 habitants chacune, situées dans des enclaves contrôlées par l'Espagne depuis le XVIe siècle[32]. Ces enclaves sont considérées comme des portes d’accès à l’Europe par des milliers d’Africains, et des foyers de lutte contre l’immigration clandestine par le gouvernement espagnol[32].

En 2015, 800 000 émigrés marocains résidaient en Espagne, dont le Maroc est son deuxième partenaire commercial en dehors de l’Union européenne[31].

En , le chef du gouvernement marocain Saad Eddine El Othmani évoque la nécessité d'ouvrir la question de la souveraineté des enclaves espagnoles de Melilla et Ceuta, provoquant une crise diplomatique entre Rabat et Madrid[33].

En , à la suite de la reconnaissance du Sahara occidental comme territoire marocain par les États-Unis, Rabat demande à Madrid d’emboîter le pas de Washington en reconnaissant à son tour la souveraineté du Maroc sur ce territoire[20]. Une telle décision serait symboliquement forte de la part de l'ancienne puissance coloniale ayant administré ce territoire jusqu'en 1975, et pourrait entraîner plusieurs décisions similaires dans l'Union européenne[20].

En avril 2021, Brahim Ghali, le président de la République arabe sahraouie démocratique (non reconnue internationalement) est accueilli en Espagne pour recevoir des soins après avoir contracté le Covid-19[34]. Alors que la cheffe de la diplomatie espagnole, Arancha Gonzalez affirme que les relations entre le Maroc et l'Espagne ne seront pas affectées par l'accueil du leader des indépendantistes sahraouis, son homologue marocain Nasser Bourita convoque l'ambassadeur espagnol à Rabat pour exprimer « l'incompréhension et l'exaspération » du Maroc, et « demander des explications »[34].

Le mois suivant, les autorités marocaines laissent près de 8000 personnes traverser en une journée clandestinement la frontière de l'enclave de Ceuta, pour mettre la pression sur l'Espagne[35]. En réaction, la ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya convoque l’ambassadrice marocaine pour lui rappeler que « le contrôle des frontières a été et doit rester de la responsabilité partagée de l’Espagne et du Maroc », tandis que plus de la moitié des migrants sont reconduits du côté marocain de la frontière par l'armée espagnole[35]. A Rabat, le directeur central de la police judiciaire, Mohammad Dkhissi affirme que l’Espagne était perdante dans cette brouille et que le Maroc, « qui est une puissance régionale, n’est le serviteur d’aucun pays »[35].

Relations avec l'Allemagne

L’Allemagne et le Maroc entretient une coopération économique et commerciale très active, l'Allemagne qualifiant régulièrement le Maroc comme « son meilleur allié dans la région »[36].

En 2017, l'ancien président allemand Horst Köhler est nommé par le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres « envoyé spécial pour le Sahara occidental »[36]. Son souci du multilatéralisme, du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, et son intransigeance vis-à-vis du Maroc sur la question du Sahara occidental provoque un refroidissement des relatons germano-marocaines, sans affecter que leur coopération économique[36]. Mais après la fin de son mandat en 2019, la diplomatie marocaine déclare qu'elle veut plus d’un émissaire allemand[36].

Horst Köhler, ancien Président allemand de 2004 à 2010, et envoyé spécial de l'ONU pour le Sahara occidental de 2017 à 2019

En décembre 2020, le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita salue dans un communiqué l'excellence de la coopération bilatérale entre les deux pays après un entretien téléphonique avec son homologue allemand Gerd Muller[37]. Mais les espérances d'un effet d'entraînement en Europe à la suite de la décision de Donald Trump de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental se heurtent à une fin de non-recevoir de l'Allemagne, poids lourd de l'Union européenne, provoquant l’exaspération de Rabat[36].

L’Allemagne réaffirme sa détermination « à parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable sous la médiation des Nations unies », tandis qu'un communiqué du représentant allemand à l’ONU Christoph Heusgen réaffirme la centralité du processus onusien et se démarque de l’initiative américaine[36]. Il va même plus loin en faisant endosser au Maroc l’échec du processus référendaire mis en place par l’ONU au début des années 1990, affirmant que « 10 000 colons ont été transférés par le Maroc dans la région qu’il occupait »[36]. Pour Berlin, les transferts de Marocains pour venir grossir le corps électoral Sahara occidental sont à l’origine de l’enlisement du processus référendaire[36]. L’ambassadeur d’Allemagne au Maroc Götz Schmidt-Bremme déclare que le confit du Sahara a trop duré, et qu’une solution juridique est nécessaire pour que Berlin puisse encourager et soutenir les entreprises allemandes à y investir[36]. Il précise que le Front Polisario doit « obtenir quelque chose » et la solution doit être acceptée des deux parties[36].

Toutefois, en mars 2021, le Maroc annonce suspendre ses contacts avec l'Allemagne, en raison de « malentendus profonds » sur différents dossiers, dont la question du Sahara occidental, ainsi que la mise à l'écart de Rabat dans des négociations sur l'avenir de la Libye lors d'une conférence organisée à Berlin en janvier 2020[37]. Le Ministère des Affaires étrangère du Maroc déclare souhaiter préserver sa relation avec l'Allemagne, mais conditionne une reprise des contacts bilatéraux à ce que des réponses soient apportées sur différentes questions posées[37].

Relations avec les États-Unis

Conférence des alliées à Casablanca en , en présence du sultan Mohammed V et de son fils Hassan de 13 ans, du président américain Franklin Roosevelt et du Premier ministre britannique Winston Churchill

Pendant la deuxième guerre mondiale, l’armée américaine s’implante au Maroc, voyant son effectif atteindre à 65 000 hommes en , stationnés essentiellement à Casablanca, Marrakech et à Agadir[38]. Le , le président Roosevelt rencontre le roi Mohammed V à la conférence d’Anfa, lui exprime sa sympathie pour l’aspiration à l’indépendance des peuples coloniaux et évoque une collaboration économique américano-marocaine après la guerre[39]

En 1947, le Maroc paraît entrer dans la stratégie américaine comme réserve stratégique indispensable pour encercler l’Union soviétique[38].

En , trois ans après l'indépendance marocaine, le président américain Dwight David Eisenhower se rend à Rabat pour discuter des bases militaires américaines implantées au Maroc depuis la seconde guerre mondiale[39]. Le roi Hassan II se rend aux États-Unis en 1963, où il obtient une aide économique et militaire en contrepartie de son engagement dans le camp occidental pendant la guerre froide[39]. Entre 1957 et 1963, l’aide officiellement accordée par les États-Unis au Maroc s’élève environ à 400 millions de dollars comprenant quatre formes principales : assistance de soutien, prêt au développement, « vivres pour la paix » et dons au développement[39].

Rencontre entre le roi du Maroc Hassan II et le président américain Jimmy Carter en novembre 1978

L'aide américaine au Maroc est suspendue en 1964 à la suite de la Crise des missiles de Cuba en 1962, pour sanctionner le Maroc d'avoir continué d'exporter du phosphate et importé du sucre de l'ile des Caraïbes[39]. Celle-ci est rétablie après des assurances données par Rabat[39].

Le roi Hassan II se rend de nouveau aux États-Unis en pour faire part des préoccupations sécuritaires du royaume chérifien dans un contexte de détérioration de ses relations avec l'Algérie[39]. Le président américain Lyndon B. Johnson réagit favorablement à cette demande, et une aide supplémentaire alimentaire est octroyée au Maroc par Washington pour compenser une mauvaise récolte de céréales[39].

Cette amitié entre le Maroc est les États-Unis se poursuit après la fin de la guerre froide et le règne de Mohammed VI.

En 2006, un accord de libre-échange est signé entre les deux États, éliminant les droits de douane sur plus de 95 % des produits échangés[40].

Rencontre entre Nasser Bourita et Mike Pompeo, secrétaire d'État des États-Unis dans l'administration de Donald Trump

En , le président américain Donald Trump annonce la reconnaissance par Washington de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental[41]. Les États-Unis bénéficient d'un contexte international particulièrement peu risqué pour cette décision : le pouvoir algérien est affaibli par d'importantes manifestations contestant sa légitimité, et l’ONU est incapable de régler le dossier depuis 1991[42]. En , l'ambassadeur des États-Unis au Maroc David T. Fischer annonce le lancement officiel du processus d’ouverture d’un consulat américain au Sahara occidental[43].

Toutefois, le mois suivant, l'administration du nouveau Président américain Joe Biden semble prendre ses distances avec la décision de Donald Trump, sans pour autant revenir clairement dessus[36]. Le 17 février, une lettre ouverte est adressés à Joe Biden par 27 sénateurs américains emmenés par le républicain James Inhofe et le démocrate Patrick Leahy pour l’inciter à revenir sur la décision de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, et organiser un référendum d’autodétermination[36]. La semaine suivante, après avoir exprimé sa satisfaction pour la normalisation des relations entre le Maroc et Israël, le porte-parole du département d’État Ned Price déclare que les États-Unis « soutiennent le processus onusien pour trouver une solution juste et durable au conflit »[36].

Relations avec la Russie

Nasser Bourita et son homologue russe Sergei Lavrov en mars 2016

Pendant la guerre froide, le rapprochement du Maroc avec les États-Unis ne l'empêche pas Hassan II d'entretenir de bonnes relations avec les pays du Bloc de l'Est[39].

En 2015, le montant des échanges entre le Maroc et la Russie sont d'environ 2,5 milliards de dollars. Le royaume exporte des produits agro-alimentaires vers la Russie, d'où il importe des hydrocarbures[44].

Les chefs d'état Mohammed VI et Vladimir Poutine se sont rencontré en 2002 en Russie, en 2006 au Maroc, puis de nouveau en Russie en 2016[44].

Sur le dossier du Sahara occidental, Moscou adopte une position de neutralité, et n’a jamais reconnu le Polisario[44].

Relations avec le Vatican

Le pape François se rend à Rabat en , où il rencontre le roi Mohammed VI[42].

Relations avec Haïti

En , la république d'Haïti inaugure une ambassade à Rabat, et annonce l'ouverture d'un consulat dans la ville côtière de Dakhla, au Sahara occidental, reconnaissant ainsi la souveraineté marocaine sur ce territoire[45].

Relations avec les pays du Moyen-Orient

Relations avec les pays du Golfe

Entre 2014 et 2019, le Maroc participe à la guerre civile au Yémen au sein d'une coalition menée par l'Arabie saoudite en appui au gouvernement d'Abdrabbo Mansour Hadi[46].

En 2017 le golfe est secouée par une crise diplomatique marquée par la rupture des relations entre l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis d'une part, et le Qatar d'autre part. Contrairement à l'Égypte et à la Mauritanie, le Maroc décide de maintenir ses relations diplomatiques avec la Qatar, provoquant d'importantes tensions entre le royaume chérifien et l'Arabie saoudite[47]. Le Maroc apporte en outre une aide alimentaire à l'émirat, et annonce maintenir ses lignes aériennes, refusant d'appliquer l'embargo saoudien[48].

En , le roi de Bahreïn, Hamad Ben Issa Al Khalifa, annonce l'ouverture d'un consulat à Laâyoune, au Sahara occidental, revenant à reconnaître la légitimité de la présence marocaine dans ce territoire[49]. Ce consulat est inauguré le mois suivant[45].

Relations avec l'Iran

Entre 2009 et 2014, le Maroc décide de rompre unilatéralement ses relations avec Téhéran, accusant un haut responsable iranien d’avoir déclaré que le Bahreïn était « la quatorzième province iranienne »[50].

Le , le Maroc annonce à nouveau la rupture de ses relations diplomatiques avec l'Iran, justifiant sa décision par un soutien matériel apporté par le gouvernement iranien au Front Polisario, mouvement indépendantiste du Sahara occidental, via le Hezbollah[51],[50]. Ces accusations sont néanmoins rejetées par le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Djavad Zarif[51].

Relations avec l'Irak

En 1990, le Maroc se distingue comme faisant partie des pays arabes ayant envoyé un contingent au Koweït aux côtés des Occidentaux pendant la guerre du Golfe, malgré le soutien de la population marocaine à l’Irak[5]. Cette prise de position du gouvernent marocain provoque une grève générale, en décembre, à l’appel des organisations syndicales, accompagnée de manifestations rassemblant plus de 300 000 personnes manifestent à Rabat, le [5].

Pendant la deuxième guerre civile irakienne, le Maroc participe à la coalition internationale contre l'État islamique en envoyant plusieurs F-16 et pilotes placés sous le commandement émirati[52].

Relations avec la Jordanie

Les relations diplomatiques entre la Jordanie et le Maroc sont caractérisées par des affinités fortes, pour plusieurs raisons :

  • Ces deux pays sont des monarchies, et leurs souverains, Abdallah II et Mohammed VI sont proches en âge, arrivés sur le trône la même année (1999) et entretiennent une amitié de longue date[53].
  • Les deux souverains partagent la pratique de l’islam sunnite et leurs deux dynasties, hachémite et alaouite et revendiquent leur descendance du prophète de l'islam Mahomet[54].
  • Les deux gouvernements se sont entraidés lorsqu'ils ont chacun subi une tentative de coup d'État au début des années 1970 (septembre noir en Jordanie en 1971, le coup d'État des aviateurs en 1972 au Maroc), et d'importants mouvements de contestation en 2011[53].
  • Tous deux font partie des pays arabes à entretenir des relations diplomatiques avec Israël (le Maroc ayant normalisé ses relations en décembre 2020), tout en ayant tenant rôle essentiel de médiateur dans le conflit israélo-palestinien et de gérant des lieux saints musulmans à Jérusalem-Est[55].

Dans les vingt premières années de son règne, entre 1999 et 2019, le roi Abdallah II s'est rendu au Maroc à six reprises[56], tandis que Mohammed VI s'est rendu à Amman en mars 2012[57]. Lors de sa dernière visite, celui-ci rencontre son homologue marocain, et les deux souverains publient un communiqué commun affirmant vouloir « hisser les relations de fraternité et de coopération entre le Maroc et la Jordanie au niveau d’un partenariat stratégique multidimensionnel »[56]. En , la Jordanie annonce l'ouverture d'un consulat à Laâyoune, reconnaissance de fait le Sahara occidental comme territoire marocain[58].

Relations avec la Syrie

En 1973, lors de la guerre du Kippour, environ 5 500 soldats marocains combattent dans les rangs de l'armée syrienne contre Israël[18].

Le Maroc et la Syrie sont membres de l'Organisation de la coopération islamique et de la Ligue arabe, mais la Syrie en est actuellement suspendue en raison de la guerre civile en cours depuis 2011.

Durant la guerre civile, le Maroc soutient la rébellion et expulse l'ambassadeur syrien en 2012 pour protester contre les exactions commises par Bachar el-Assad.

Relations officieuses entre 1948 et 2020

Historiquement, le Maroc abrite d’importantes communautés juives, nourries par diverses vagues de réfugiés à la suite des persécutions dont les juifs étaient victimes en Europe, principalement en Espagne après la fin de la Reconquista en 1492[42].

Mariage de juifs marocains à Meknès par Eugène Delacroix, musée du Louvre, Paris.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, le futur roi Mohammed V résiste aux injonctions du gouvernement de Vichy en France exigeant l'arrestation des juifs marocains (qui représentent alors environ 265 000 individus), ce qui lui vaut d'obtenir plus tard la distinction de « juste parmi les nations »[42].

En , comme dans d’autres pays du monde arabe, la naissance de l’État d’Israël provoque des manifestations violentes qui ont fait plus une quarantaine de morts au cours des émeutes d'Oujda et de Jerada, et provoque le départ de 150 à 180 000 juifs marocains entre 1950 et 1967[42].

Au début des années 1960, alors que 60 000 juifs continuaient de vivre au Maroc, des accords secrets sont conclus entre le roi Mohammed V et le gouvernement israélien pour permettre aux juifs marocains d'émigrer en Israël[59].

Sous le règne de Hassan II, les relations entre la Maroc et l'État hébreu sont ambivalentes, et marquées par un équilibriste du souverain chérif entre Arabes et Israéliens, se posant en interlocuteur incontournable dans le processus de paix au Proche-Orient[7]. Sans franchir le pas d'une reconnaissance d'Israël, Hassan II noue une coopération secrète, sécuritaire et commerciale avec l'État hébreu[7].

Lors du sommet de la Ligue arabe en , Hassan II appelle les pays arabes à adopter une attitude réaliste à l’égard du conflit entre israélo-arabe, ce qui lui permet d’être l’interlocuteur privilégié des Occidentaux et de renforcer la position du Maroc au sein de la Ligue[7].

En septembre 1965 Hassan II accueille une réunion secrète des dirigeants arabes, destinée à évaluer leur capacité à attaquer l’État hébreu[60]. Cependant, n'ayant pas confiance envers ses invités de la ligue arabe, le roi Hassan enregistre les échanges au profit du Mossad, leur révélant que les États arabes sont mal préparés et divisés[60]. Sur la base de ces renseignements, Israël lance une attaque préventive le contre les aérodromes égyptiens dont la quasi-totalité des avions sont détruits, qui s'avère décisive pour la victoire de la guerre des Six Jours[60].

Néanmoins, la défaite arabe lors de la guerre de 1967 déclenche une hostilité croissante envers les juifs du Maroc, et accentue leur exode vers Israël[59]. Quelques années plus tard, le Maroc appuie les armées arabes contre Israël lors de la guerre du Kippour de 1973, dont l'issue est indécise[60].

En 1975, le roi Hassan II crée le comité « Al-Qods », pour dénoncer la volonté d’Israël d’occuper, de judaïser et d’altérer les monuments de civilisation musulmans et chrétiens de la ville d’Al-Qods (nom arabe de Jérusalem), dont le siège est toujours à Rabat et dont le roi du Maroc est toujours actuellement le président[61]. À l'époque, l'objectif d'Hassan II est double : conforter son statut de Commandeur des croyants face à des courants islamistes de plus en plus prégnants en monopolisant le champ religieux où la « cause palestinienne » est un important vecteur de mobilisation ; et jouer au sein du monde arabo-musulman un rôle d’équilibre diplomatique et humanitaire, avec comme enjeu la préservation de « bons rapports » avec Israël[61].

En , le roi Hassan II accueille un congrès des communautés juives du Maroc en présence d’une soixantaine de personnalités israéliennes, puis en . il reçoit le premier ministre israélien Shimon Pérès à Ifrane[5]. À l’instar de plusieurs autres pays arabes, le Maroc ouvre un bureau de liaison avec Israël en 1994, mais le ferme en 2000 en raison de la seconde intifada[7] (avant de le rouvrir vingt ans plus tard[62]).

Mais la rupture des relations diplomatiques n’a pas entravé les relations militaires et économiques des deux États, tandis que Mohammed VI, à son arrivée sur le trône en 1999, poursuit la politique étrangère modérée et équilibrée de son père dans la gestion du conflit israélo-arabe[7]. À la fin des années 2010, les échanges commerciaux sont estimés à environ 50 millions de dollars par an, notamment dans l’agro-industrie, les semences et technologie[63]. Entre 2014 et 2017, leurs échanges bilatéraux dépassent les 149 millions de dollars, faisant du Maroc le quatrième partenaire africain d’Israël en matière d’importation et le neuvième en matière d’exportation[7].

Relations officielles depuis 2020

Le Maroc officialise ses relation avec Israël en décembre 2020, suivant l'exemple de plusieurs pays arabes: Égypte (1967) (voir Relations entre l'Égypte et Israël), de la Jordanie (1994) (voir traité de paix israélo-jordanien), des Émirats arabes unis, du Bahreïn et du Soudan (2020) (voir accords d'Abraham. Le Maroc consent à cette reconnaissance à la demande du gouvernement américain de Donald Trump, qui s'engage à reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental[42]. Dans la foulée, Amir Ohana, le ministre israélien de la sécurité intérieure déclare que le Maroc rejoint un groupe de pays qui conduisent des exercices militaires avec l’armée israélienne[42].

Néanmoins, Mohammed VI, appelle aussi Mahmoud Abbas pour lui signifier que cette normalisation avec Israël n’affectera pas l’engagement du pays en faveur d’une résolution du conflit israélo-palestinien, ni sa position en faveur d’une solution à deux États[7]. En outre, en sa qualité de président du « Comité al-Qods », le roi souligne la nécessité de préserver le statut spécial de Jérusalem, et faire accepter l’identité de la Mosquée al-Aqsa[42].

Le 5 mai 2021, le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita, participe à une visioconférence avec le lobby sioniste américain, American Israel Public Affairs Committee, lors de laquelle il déclare[61] :

« Le Maroc est contre ceux qui sont en train de contester l’existence même d’Israël. Le Maroc a été contre cela depuis les années 1980, et le roi Hassan II avait été clair à ce sujet. Depuis plusieurs décennies, nos pays ont toujours eu des contacts directs qui se sont vraiment formalisés en 1994, soit au lendemain de la signature des accords d’Oslo. Après, il y a eu une rupture des relations, mais en réalité, les contacts ne se sont pas interrompus. »

Les jours suivants toutefois, la reprise des affrontements entre Israéliens et Palestiniens place le Maroc dans une position délicate[61]. Le royaume s'abstient de prendre parti, se contentant de condamner des « violations inadmissibles et susceptibles d’attiser les tensions », sans préciser à quel camp s'adresse ce reproche[61], alors que le bilan du nombre de Palestiniens tués est beaucoup plus lourd que côté israélien[64].

En juillet 2021, le nouveau chef de la diplomatie israélienne Yaïr Lapid annonce qu'il va se rendre prochainement au Maroc, une première depuis la normalisation des relations entre les deux pays[65]. Une semaine plus tard, le premier avion commercial reliant le Maroc depuis Israël atterrit à Marrakech amenant à son bord des centaines de touristes israélien[66]. À noter toutefois qu'entre 50.000 et 70.000 touristes originaires d'Israël visitaient déjà le royaume chérifien les années précédent la normalisation de leurs relations, mais devaient transiter par d'autres pays[66]. Avec le rétablissement des lignes aériennes directes, Rabat s'est donné pour objectif de faire passer ce flux à 200.000 touristes en 2022[66].

En août 2021, le Chef de la Diplomatie israélienne Yaïr Lapid se rend au Maroc marquant la première visite dans le royaume d’un haut responsable de l’État hébreu, sept mois après la normalisation des relations entre les deux pays[67]. Il y rencontre son homologue Nasser Bourita et visite le mausolée royal où sont enterrés les rois Hassan II et Mohammad V[67]. Les deux ministres annoncent ouvrir réciproquement des ambassades dans les mois suivants[68].

Actuellement, près de 700 000 Israéliens sont des juifs originaires du Maroc[7], ce qui en fait la deuxième plus importante communauté du pays après les juifs originaires de Russie (environ un million d'individus)[69]. Cette communauté ayant gardé des relations affectives fortes avec leur pays d'origine, représente un vivier touristique important pour le Maroc, et par conséquent une source de devise intéressante[42]. La communauté juive restante au Maroc est estimée à environ 2000 individus[7].

Relations avec le reste de l'Asie

Relations avec la Chine

Depuis l'indépendance du Maroc, les liens entre royaume et la Chine sont caractérisés par des relations diplomatiques cordiales, mais une faible coopération économique avec des investissements chinois au Maroc inférieure à 200 millions de dollars dans les années 2010[70]. Néanmoins, cette coopération sino-marocaine est en expansion, à l'image de l'intensification des rapports Chine-Afrique depuis le début des années 2000[70].

En , roi Mohammed VI se rend en Chine en visite officielle, lors de laquelle quinze conventions sont signées entre des groupes marocains et chinois[71]. Le premier projet visé par ces accords concerne le port de Tanger-Med, et concerne la création d’un grand parc industriel et résidentiel dans cette zone[71]. Le groupe chino-allemand Linuo Paradigma, spécialisé dans la fabrication des chauffe-eaux solaires, société chinoise de construction d’autobus Yangtse Ltd, et le groupe de construction Marita Group évoquent l'implantation d'unités de production au Maroc[71].

En , le groupe chinois Haite annonce la construction, dans le nord du Maroc, d'une nouvelle cité industrielle et résidentielle de 2 000 hectares pour un investissement de 1 milliard de dollars, en vue d'y accueillir 200 usines chinoises, soit la plus grande plate-forme industrielle chinoise sur le continent[72].

En , pendant la pandémie de Covid-19, le Maroc se tourne vers le groupe pharmaceutique chinois Sinopharm pour se fournir des vaccins pour sa population[73].

Une position singulière dans le monde arabe

Une proximité simultanée entre l'Afrique, l'Occident et le Moyen-Orient

Le roi Hassan II, considérant que le Maroc est un « arbre dont les racines étaient en Afrique et le feuillage en Europe », s'est efforcé de nouer des liens forts avec les deux continents[21]. Néanmoins, l'intégration du Maroc en Afrique ne résiste pas aux tensions causées par la position de certains États africains sur le Sahara occidental, provoquant le retrait du Maroc de l'Union africaine en 1984[4]. Lorsque Mohammed VI lui succède en 1999, celui-ci retisse des liens étroits en multipliant les voyages chez les voisins du Maroc multipliant les accords bilatéraux, et encourageant les investissements marocains en Afrique subsaharienne qui attirait 85 % des investissements étrangers marocains en 2013[21].

Dans de nombreux dossiers, le Maroc se distingue en adoptant une position pragmatique et modérée, notamment :

  • en gardant des relations étroites et amicales avec les anciennes puissances coloniales (Espagne et France)
  • en adoptant une neutralité active, pendant la guerre froide permettant de garder simultanément de bonnes relations avec les deux blocs alors que la plupart des pays arabes ont pris le parti de l'Union soviétique (l’Égypte passe dans le camp américain en 1976)[44]
  • en adoptant une position de médiateur entre Israël et Palestine, et en entretenant une coopération économique et sécuritaire avec l'État hébreu
  • en soutenant le Qatar en 2017, mis au ban par ses voisins du Golfe

Au début du XXIe siècle, l’Union européenne est à la fois le premier fournisseur et premier client du Maroc, les États-Unis et la France sont ses principaux partenaires militaires, tandis que l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis sont des partenaires politiques, diplomatiques et stratégiques majeurs[74].

Une ouverture au bénéfice de l'économie

Le Maroc se distingue de ses voisins par une forte attractivité envers les investissements étrangers. Le royaume chérifien a notamment accepté une participation majoritaire des capitaux étrangers dans ses usines, réduit au minimum ses prétentions fiscales et bénéficié du concours de la France, ex-puissance coloniale pour ses infrastructures[75].

Ainsi, près de 80 % des capitaux de la Société marocaine de construction automobile sont détenus par des investisseurs étrangers, et 52,4 % pour l'usine de Renault-Nissan ouverte en 2012 à Tanger[76], qui produit près de 300.000 véhicules par an[75]. L'industrie automobile au Maroc est largement dédiées à l'exportation, contrairement à l'Algérie et la Tunisie dont la production industrielle est essentiellement destinées à leurs marchés intérieurs, et majoritairement contrôlées par l'État[75].

Malgré l'arrivée tardive des investissements chinois au Maroc, par rapport au reste de l'Afrique, le Maroc surpasse en 2017 ses voisins africains en accueillant la plus grande plate-forme industrielle chinoise sur le continent[72].

En , la Maroc est l'un des premier pays d'Afrique à bénéficier de l'installation d'une ligne à grande vitesse reliant les villes de Tanger et Kénitra sur la côte méditerranéenne[77]

La question du Sahara occidental dans la politique étrangère du Maroc

Érigé en « cause nationale » le Sahara occidental est au centre des préoccupations politiques du Maroc depuis plus de quatre décennies[78]. Dès lors, les positions adoptées par les gouvernements de pays étrangers vis-à-vis de la souveraineté revendiquée par le Maroc sur le Sahara occidental est au centre de la politique étrangère du royaume[78].

En , Le Maroc rejette le plan de paix proposé par l’envoyé du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, James Baker, qui envisageait le principe d’autodétermination avec élection d’une autorité locale à l’intérieur d’un Maroc souverain[78]. En , le Maroc décide de retirer sa confiance à l’émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, l’accusant de conduire un travail partial et déséquilibré[78].

La question de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental est également au centre de la rivalité entre Alger et Rabat[79]. La fin de l'année 2020 est marqué par plusieurs reconnaissances unilatérales de la souveraineté marocaine du Sahara occidental : la Jordanie[58] et Bahreïn[45] en novembre, les États-Unis[42] et Haïti[45] en décembre. Toutefois, l’effet d’entrainement de l’initiative de Donald Trump est assez limité. Ce 15 janvier 2021, organise conjointement avec l’administration américaine une conférence sur le Sahara occidental, la France était le seul pays occidental, tandis que du côté africain, l’Afrique du Sud, le Nigeria, l’Éthiopie et le Kenya en sont absents[36].

Notes et références

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