Arancha González

Arancha González Laya, née le , est une économiste espagnole, ancienne directrice du centre du commerce international, agence conjointe de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement et de l'Organisation mondiale du commerce.

Arancha González

Arancha González en janvier 2020.
Fonctions
Ministre espagnole des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération

(1 an, 5 mois et 29 jours)
Président du gouvernement Pedro Sánchez
Gouvernement Sánchez II
Prédécesseur Margarita Robles (intérim)
Josep Borrell
Successeur José Manuel Albares
Biographie
Nom de naissance María Aránzazu González Laya
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Sébastien (Espagne)
Nationalité Espagnole
Diplômée de Université de Navarre
Université Carlos III

Ministres espagnols des Affaires étrangères

Elle est ministre des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération du au dans le gouvernement Sanchez.

Biographie

Arancha González commence sa carrière dans le secteur privé en tant que collaboratrice au sein du cabinet allemand d'avocats Bruckhaus Westrick Stegemann, où elle conseille des entreprises en matière de commerce, de concurrence et d'aides étatiques.

Entre 2002 et 2005, elle est porte-parole de la Commission européenne pour le commerce et conseillère du commissaire européen Pascal Lamy[1]. Elle occupe ensuite divers postes au sein de la Commission européenne dans le domaine du commerce international, notamment dans la négociation d'accords commerciaux entre l'UE et le Marché commun du Sud l'Iran, le Conseil de coopération du Golfe, les Balkans et les pays méditerranéens. Elle aide également des pays en développement à profiter des opportunités commerciales en Europe.

Arancha González est ensuite porte-parole et cheffe de cabinet de Pascal Lamy, directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) entre 2005 et 2013. À ce titre, elle participe à la mise en place de l'initiative d'aide pour le commerce de l'OMC ainsi que du Cadre intégré renforcé, une entreprise conjointe de plusieurs organisations internationales contribuant au renforcement des capacités commerciales dans les pays les plus pauvres du monde. Elle est aussi représentante du Directeur général de l'OMC lors du G-20[2].

Le , elle devient directrice du centre du commerce international basé à Genève succédant à ce poste à la Jamaïcaine Patricia Francis[3],[4].

En 2019, elle contribue avec 27 autres femmes responsables politiques et leaders d'opinion au livre intitulé Women Shaping Global Economic Governance sur la façon de mieux façonner les économies dans le contexte des révolutions numériques[5].

Arancha González est également chargée de cours au Collège d'Europe à Bruges, à l'International Economic Law and Policy de Barcelone, à l'Institut du commerce mondial (World Trade Institute (en)) de l'Université de Berne et à l'Institut du commerce extérieur et d'économie de Shanghai. En janvier 2020, elle est nommée dans le gouvernement Sánchez II comme ministre des affaires étrangères succédant à Margarita Robles qui occupait le poste par interim[6].

Ministre des Affaires Étrangères

Crise diplomatique avec le Maroc

Nasser Bourita, ministre marocain des affaires étrangères, déplore l'attitude « incompréhensible » de l'Espagne[7].

En avril 2021, suite à l'accueil sous une fausse identité par l'Espagne du chef du Front Polisario Brahim Ghali, alors poursuivi par la justice espagnole pour « détention illégale », « tortures » et « lèse-humanité », le Maroc demande des clarifications concernant cette acte « contraire au principe de bon voisinage ». Arancha Gonzalez explique alors que le chef séparatiste avait été admis pour raison « humanitaire », ce à quoi Nasser Bourita, ministre marocain des affaires étrangères, répond que « l'humanitaire ne se fait pas en cachette »[8], faisant ainsi référence au faux-passeport algérien qu'a reçu Brahim Ghali pour pouvoir entrer sur le territoire espagnol, et ce, sans avoir consulté au préalable le Maroc.

Toutefois Arancha Gonzalez déclare, face aux interrogations marocaines, que « Brahim Ghali rentrera dans son pays une fois rétabli »[9] et que l'Espagne « n'a rien à ajouter à ce qu'elle a déjà dit » [10]. Le Maroc avertit alors que le retour du chef séparatiste en Algérie sans passer devant les tribunaux espagnols conduirait à une rupture des relations diplomatiques entre les deux pays[11], mettant par ailleurs fin à la coopération bilatérale en matière de lutte contre l'immigration clandestine et d'anti-terrorisme. José Bono, ancien ministre de la défense espagnol, déclare à ce sujet que le Maroc joue un grand rôle dans la lutte anti-terroriste en Espagne et que « la détérioration des relations avec Rabat est un lent suicide. »[12]

Le 20 mai 2021, le chef de l'opposition espagnole Pablo Casado affirme que que c'est au gouvernement espagnol qu'incombe la responsabilité de cette crise diplomatique sans précédent dans l'histoire de la démocratie espagnole et que l'accueil du chef séparatiste en Espagne était « irresponsable »[13].

Remaniement ministériel

Le 10 juillet 2021, Pedro Sanchez opère à un remaniement gouvernemental. Elle fait partie des ministres remplacés et cède sa place à José Manuel Albares. Certains voient d'ailleurs dans ce limogeage une conséquence des relations très tendues qu'entretient l'Espagne avec le Maroc depuis l'accueil du chef séparatiste Brahim Ghali à Saragosse, et dont la responsabilité de la gestion est imputée à Laya[14]. Lors de la cérémonie protocolaire de passation des pouvoirs, Albares finit son discours en demandant à Laya d'être son assesseure[15].

Références

  1. « Pascal Lamy, marathonien de l'Europe », La croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne)
  2. « L'OMC n'est pas insubmersible », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne)
  3. « Directrice exécutive du Centre du commerce international », sur Secrétaire général des Nations Unies,
  4. Dejan Nikolic, « Arancha Gonzalez, éminence grise de l‘OMC, rejoint une agence sœur », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne)
  5. Stéphane Bussard, « Arancha Gonzalez: «Le choix n’est pas entre la Chine et les Etats-Unis, mais entre l’ordre et le chaos» », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne)
  6. Le Figaro avec AFP, « Espagne: Arancha Gonzalez, nouvelle ministre des Affaires étrangères », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  7. « Officiel. Affaire Brahim Ghali: le Maroc déplore l'attitude "incompréhensible" des autorités espagnoles », sur fr.le360.ma, (consulté le )
  8. « Maroc-Espagne: le recadrage de Bourita », sur LesEco.ma, (consulté le )
  9. « La cheffe de la diplomatie espagnole affirme que Brahim Ghali «retournera dans son pays, une fois rétabli» », sur Le360.ma, (consulté le )
  10. (en-US) « Arancha Gonzalez Laya sur la position du Maroc: « L'Espagne n'a rien à ajouter à ce qu'elle a dit » », sur Le Desk (consulté le )
  11. Anass Machloukh, « Bourita : Si l'Espagne ne change pas d'attitude, c'est qu'elle cherche la rupture », sur L'Opinion Maroc - Actualité et Infos au Maroc et dans le monde. (consulté le )
  12. Barlamane.com, « José Bono Martínez, ancien ministre espagnol de la défense : «la détérioration des rapports avec Rabat est un lent suicide» – Barlamane » (consulté le )
  13. Yabiladi.com, « «Sanchez n’a pas eu une relation intelligente avec le Maroc», affirme Pablo Casado », sur www.yabiladi.com (consulté le )
  14. (es) Miguel González, « González Laya, sacrificada para reconciliarse con Rabat », sur EL PAÍS, (consulté le )
  15. (es) « Albares ofrece a González Laya seguir como asesora en Exteriores. », sur El Correo, (consulté le )

Liens externes

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