Union du Maghreb arabe
L'Union du Maghreb arabe (UMA ; arabe : اتحاد المغرب العربي, Ittiḥād al-Maghrib al-‘Arabī) est une organisation économique et politique formée par les cinq pays du Maghreb — à savoir l'Algérie, la Libye, le Maroc, la Tunisie, ainsi que la Mauritanie — et dont le siège du secrétariat général est situé au Maroc, à Rabat.
Pour les articles homonymes, voir UMA.
(ar) اتحاد المغرب العربي
Institutions
Secrétaire général | Taïeb Baccouche |
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Siège | Rabat (Maroc) |
États membres |
5 États membres
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Langues officielles |
arabe berbère |
Classement superficie | 7e mondial |
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Superficie | 6 045 741 km2 |
Population | 102 877 547 hab. (2020) |
Densité | 16,7 hab./km2 |
Monnaie | Dinar algérien, dirham marocain, dinar libyen, dinar tunisien, ouguiya |
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Classement PIB | 37e mondial |
PIB | 382,780 Mrd $ (2020) |
PIB/hab. | 3 720 $/hab (2020) |
Gentilé |
Maghrébin, Maghrébine |
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Fuseaux horaires |
Essentiellement UTC+0 à +2 (RUP : - 4 à + 4) |
Site officiel | maghrebarabe.org/fr/ |
La population totale des cinq États membres s'élevait à 101 095 436 habitants en 2019.
Créée en , selon le discours officiel : « l'Union du Maghreb arabe est aujourd'hui, à l'évidence, une réalisation géostratégique importante »[1]. Dans les faits, elle n'a que peu d'influence sur la politique de ses États membres. Le Conseil des chefs d'État ne s'est plus réuni depuis 1994, et l'UMA reste prisonnière des différends entre chacun des pays[2], dont le conflit du Sahara occidental, en dépit de la création de l'Union pour la Méditerranée.
Histoire
Dans le cadre de la lutte contre l'occupation, fut fondée une commission de libération du Maghreb en 1927 au Caire. S'est tenue après, en 1945 une conférence des mouvements nationaux de l'Afrique du Nord. Puis, en 1958, s'est tenue la réunion de Tanger entre les chefs des mouvements nationaux du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie dans le but d'entamer la création de cette union.
Le fut signé au palais royal de Marrakech[3] par les cinq chefs d'État le Traité constitutif de l'Union du Maghreb arabe[4], après la réunion du à Zéralda qui l'avait préparée.
En 2016, Taïeb Baccouche, ex-ministre tunisien des Affaires étrangères, est nommé secrétaire général de l'Union du Maghreb arabe[5]. Il remplace ainsi le Tunisien Habib Ben Yahia, qui occupait ce poste depuis 2006[6].
État d'avancement de l'intégration régionale
Le conflit du Sahara occidental représente l'un des obstacles majeurs à une coopération entre l'Algérie et le Maroc allant dans le sens d'une intégration progressive. Actuellement, l'Union n'est toujours qu'à un stade symbolique et ce manque d'intégration coûte cher au Maghreb, dans la mesure où les échanges régionaux qui pourraient se développer sont freinés. La complémentarité qui paraît exister entre les trois principaux pays ne semble pas être assez prise en considération par les pays membres. Sans doute leur est-elle extérieure car, modérément, encouragée par l’Union européenne dans le cadre du processus de Barcelone, la collaboration politique et économique qui aiderait à résoudre certains des problèmes de la rive sud de la Méditerranée, n'a pas connu le moindre début de concrétisation[7].
Pays membres
Les membres de l'UMA sont :
Dans l'UMA, les types de régimes politiques varient d'un pays à l'autre, ainsi d'Est en Ouest, la Libye a un régime provisoire (ex-jamahirya), la Tunisie est une République parlementaire, l'Algérie une République semi-presidentielle, le Maroc une Monarchie constitutionnelle tandis que la Mauritanie est une République islamique.
L'UMA a des frontières communes avec les pays suivants :
Polémique concernant l'appellation
L'appellation « Maghreb arabe » est principalement contestée par les militants berbéristes. En , le chef de la diplomatie marocaine Saâdeddine El Othmani a proposé, lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UMA à Rabat l'appellation « Union maghrébine » ou « Union du Grand Maghreb » ; cette proposition a reçu le soutien de la Mauritanie mais a été rejetée à la suite de l'opposition de l'Algérie, de la Libye et de la Tunisie[8].
Actions, décisions et propositions
En , à la suite de la non-nomination du Maroc pour l'organisation de la Coupe du monde de football 2026, Taïeb Baccouche, secrétaire général de l’UMA, a proposé aux cinq pays du Maghreb de présenter une candidature conjointe afin d'organiser la Coupe du monde 2030 de football[9].
Secrétaires généraux
- 2002-2006 : Habib Boularès
- 2006 - 2016 : Habib Ben Yahia[10]
- Depuis 2016 : Taïeb Baccouche
Notes et références
- Discours du 20e anniversaire de l'UMA
- Seule la Tunisie entretient de bonnes relations avec chaque autre membre — cf. [PDF] Point chauds du Maghreb et de l'Afrique francophone, février 2004
- Majdouline El Atouabi, « Les [p]alais du [r]oi », Maroc hebdo international, Casablanca, no 666, (lire en ligne, consulté le )
- [PDF] Traduction non officielle du traité de Marrakech
- « Tunisie : Taïeb Baccouche, nouveau secrétaire général de l’UMA – JeuneAfrique.com », JeuneAfrique.com, (lire en ligne, consulté le )
- (pt) « Habib Ben Yahia, nouveau Secrétaire général de l'UMA », sur www.panapress.com (consulté le )
- Francis Ghiles, « Le « non-Maghreb » coûte cher au Maghreb », Le Monde diplomatique, , p. 6 (lire en ligne).
- « Rafik Abdessalem provoque la colère des amazighs maghrébins », sur businessnews.com.tn, .
- « L'Union du Maghreb Arabe appelle les pays maghrébins à présenter une candidature commune pour la Coupe du monde 2030 », Al HuffPost Maghreb, (lire en ligne, consulté le )
- Institut Royal des Etudes Stratégiques, « Habib BEN YAHIA, Secrétaire Général de l'Union du Maghreb Arabe », (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Francesco Tamburini, « L'Union du Maghreb Arabe, ou l'utopie d'une organisation régionale », Africa, no 3, , p. 405-428
- Rabah Kahlouche, « Contenu implicite de l'épithète "arabe" dans "Union du monde arabe" », Peuples Méditerranéens, no 79, , p. 55-69 (lire en ligne)
Articles connexes
Lien externe
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