Famille de Beaumanoir

La famille de Beaumanoir est une famille éteinte de la noblesse française, originaire de Bretagne. Elle était classée dans la noblesse d'extraction chevaleresque et tirait son nom d'un château édifié en 1212 en la paroisse d'Evran.

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Famille de Beaumanoir

Armes

Blasonnement D'azur aux onze billettes d'argent, posés 4,3,4.
Devise Devise : « J'ayme qui m'ayme »
Cri : « Bois ton sang Beaumanoir ! »
Lignées Famille de Clisson, Maison de Dinan, Branche de Montafilant, Famille de Rohan, Maison de Rougé, Famille de Tournemine, Maison du Quélennec, Famille de Rosmadec, Famille d'Albert, Famille de Châteaubriant
Branches du Bois-de-La-Motte, du Besso, de Lavardin,
Période XIIIe siècle-XVIIIe siècle
Pays ou province d’origine Duché de Bretagne
Allégeance Duché de Bretagne
Maison de Blois
 Royaume de France
Fiefs tenus Beaumanoir, Besso, Pont-l'Abbé, Rostrenen, Lavardin,
Demeures Château de Beaumanoir, Château du Besso,
Charges échanson du roi, chambellan du roi de France, chambellan du duc de Bretagne, gentilhomme ordinaire de la chambre du Dauphin, conseiller au Conseil d'État, ambassadeur en Angleterre,
Fonctions militaires maréchal de Bretagne, 1 chevalier au Combat des Trente, gouverneur de Dinan, gouverneur du roi de Navarre, commandant de la cavalerie à la Bataille de Coutras, maréchal de France, gouverneur du Maine,
Fonctions ecclésiastiques 2 évêque du Mans, évêque de Rennes, abbé de Beaulieu (Mégrit),
Récompenses civiles chevaliers de l'Ordre de Saint-Michel, chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit, Commandeur de l' Ordre du Saint-Esprit,
Preuves de noblesse
Montres Réformations et Montres de 1478 à 1480, paroisse de Saint-André-des-Eaux et Pleuguéneuc, évêché de Dol,

Cette famille bretonne a pris possession de la baronnie de Lavardin au milieu du XVe siècle et des châtellenies de Tucé (actuelle commune de Lavardin (Sarthe)) Villiers et Bouër et de la baronnie de Milesse (La Milesse) en 1529.

La famille de Beaumanoir reçut un titre de marquis de Lavardin en 1601 et s'éteignit en 1711.

Les Branches

Branche aînée

Jeanne, épouse de Geoffroy III de Tournemine

Branche du Bois-de-la-Motte

Branche du Besso

Branche de Lavardin (Sarthe)

Dans la première moitié du XVe siècle, Jean de Beaumanoir, fils de Guillaume, seigneur de Landemont, cadet de l'ancienne maison de Lavardin-sur-Loir ayant épousé Marie Riboul, fille de Foulques, seigneur d'Assé-le-Riboul et baron de Lavardin, se fixa au château actuellement appelé Vieux-Lavardin (à Mézières-sous-Lavardin), dont sa femme hérita après la mort de son père et de ses deux frères. Ce ne fut qu'après le mariage de François de Beaumanoir, seigneur de Lavardin, arrière-petit-fils de Jean de Beaumanoir, avec Jeanne de Tucé, fille de Baudouin de Tucé, baron de La Milesse, en 1525, que la terre de Tucé passa dans la maison de Beaumanoir de Lavardin, et que ce dernier nom fut accolé à celui de Tucé. Par lettres patentes de , la châtellenie d’Assé fut réunie à la baronnie de Lavardin (le Vieux-Lavardin), en faveur de Jean de Beaumanoir, maréchal de France, et celle-ci érigée en marquisat en 1601. Sous le règne de Louis XIV, ce titre fut transféré sur la terre et manoir de Tucé, qui furent appelés dès lors Lavardin-Tucé, puis Lavardin seulement.

  • Jean Ier de Beaumanoir-Lavardin, seigneur de Landemont, de Boisbelle, issu d'une famille noble de Bretagne (à ne pas confondre mais pourtant de la même famille qu'un autre Jean de Beaumanoir, compagnon de Du Guesclin qui rendit célèbre cette famille pour avoir été le provocateur et l'un des champions du combat de trente Bretons contre trente Anglais). Jean Ier de Beaumanoir épousa Marie, fille de Foulques Riboul seigneur d'Assé-le-Riboul, de Fay et de Lavardin et de Jeanne de Montejean. Foulques Riboul eut deux fils, Jean et Dreux, et une fille, Marie. Foulques mourut en 1412. Son fils Jean lui succéda. Faute d'héritier, il fut suivi par son frère Dreux. À la mort de ce dernier, ses créanciers firent saisir les seigneuries de Fay, Assé-le-Riboul et Lavardin, acquises par Jean Gaudin, seigneur de Martigné. Jean de Beaumanoir protesta et intenta en 1436 un procès à l'encontre de Jean Gaudin et au nom de sa femme Marie Riboul. Ce procès durait encore en 1484. Toujours est-il que son fils Guy de Beaumanoir fut reconnu baron de Lavardin et seigneur d'Assé-le-Riboul en 1467[5]. Jean de Beaumanoir fut chambellan de Charles VII, puis gouverneur de Melun et enfin, chargé en 1426 de la garde du château de Sablé par Arthur comte de Richemont, connétable de France. Jean, qui a laissé un testament daté de 1459, paraît être le premier de cette famille à s'être fixé dans le Maine où lui et ses descendants acquirent une solide réputation. En effet, avec un grand nombre d'autres chevaliers (Étienne de Vignolles, Baudouin de Tucé, Jacques de Maridort seigneur de Vaux, Hervé de Maulny seigneur de Saint-Aignan, le seigneur de Montfaucon, Jean V de Bueil, Louis d'Amboise vicomte de Thouars...), il surprit la ville du Mans occupée par les Anglais commandés par Suffolk en 1427. Il participa au siège et à la prise du Lude sur les Anglais en 1427. Il participe à la rançon pour libérer André de Lohéac à la suite du Siège de Laval (1428).
    marié à Marie Le Riboul, dame héritière d'Assé et de Lavardin, dont :
    Guy, seigneur de Lavardin,
  • François de Beaumanoir-Lavardin, baron de Lavardin, d'Assé et de Landemont,
    marié à Jeanne de Tucé, dame de La Guierche, fille de Baudouin de Tucé, baron de la Milesse et veuve de Claude d'Aumont. Par ce mariage, la seigneurie de Tucé passe dans la maison des seigneurs de Lavardin du nom de Beaumanoir. Ces derniers y fixeront leur principale habitation et lui donnèrent ainsi qu'à la paroisse le nom de Lavardin qui remplaça donc celui de Tucé et le joignirent à leur nom de Beaumanoir. Dont
    Charles,
  • Jean II de Beaumanoir-Lavardin (1551 - Paris), marquis de Lavardin (1601), comte de Négrepelisse, baron de Lucé, seigneur de Malicorne, blessé au Siège de Saint-Lô en 1574, gentilhomme de la chambre du roi, commandant de la cavalerie à la Bataille de Coutras, conseiller au Conseil d'État, chevalier de l'Ordre de Saint-Michel en 1588, maréchal de France en 1595, gouverneur du Maine (1595), chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit, ambassadeur en Angleterre en 1612. Élevé près du roi de Navarre, il porta les armes dès l'âge de dix-huit ans et se trouva en 1569 au siège de Poitiers dans les rangs des protestants dont il abjura la croyance après la mort de son père, sans toutefois, abandonner leurs drapeaux, puisqu'en 1580 étant colonel de l'infanterie française, il emporta avec eux Villefranche en Périgord et Cahors. Cependant, étant devenu suspect à ce parti, il se retira auprès des seigneurs de Malicorne, son oncle maternel. En 1586, pendant l'absence du duc de Joyeux, Henri III lui confia le commandement de l'armée. L'année suivante, il combattit à la bataille de Coutras. En 1574, il avait aussi assisté au siège de Domfront en Passais à la suite duquel, l'infortuné Montgomery qui avait eu le malheur de tuer Henri II dans un tournoi, fut fait prisonnier et conduit à Paris où il eut la tête tranchée un mois après. Jean III de Beaumanoir accompagna Henri, roi de Navarre, lorsque celui-ci s'évada de la cour au mois de février 1573 et s'en fut rejoindre les princes de sa famille à Alençon. Il suivit le même prince au Mans. Il fut chargé de la défense de Saint-Denis en 1591 en même temps que l'un de ses compatriotes, le comte de Belin qui commandait dans Paris pour le parti opposé. Enfin, il se trouvait dans la voiture de Henri IV lorsque celui-ci fut assassiné par Ravaillac le . Pour le récompenser de ses services, Henri IV lui avait donné le gouvernement du Maine, des comtés de Laval et du Perche, le collier de ses ordres et le grade de maréchal de France. Il érigea en sa faveur la terre de Lavardin en marquisat et lui confia le commandement de son armée en Bourgogne en 1602. Comme gouverneur du Maine, le maréchal de Lavardin joua un grand rôle dans cette province. Sa fortune ne fut pas moins brillante sous Louis XIII au sacre duquel il remplit les fonctions de Grand maître et par qui il fut envoyé en Angleterre en 1612 comme Ambassadeur extraordinaire. Ce fut au retour de cette mission qu'il mourut à Paris au mois de novembre 1614. Son corps fut ramené au Mans et déposé par l'évêque Charles de Beaumanoir, son fils, dans un caveau sépulcral placé devant l'autel Saint-Jean de la Cathédrale. En 1715, le maréchal de Tessé, héritier de cette famille, fit graver sur une grande table de marbre incrusté dans le mur l'épitaphe généalogique de ceux des seigneurs qui y ont été inhumés.
    marié à Catherine de Carmain, comtesse de Nègrepelisse, baronne de Launac, dont :
    Henry Ier, marquis de Lavardin,
    Jean, mort jeune,
    Charles († ), évêque du Mans, naquit au château de Lavardin-Tucé en 1586. Il embrassa l'état ecclésiastique auquel il fut destiné très jeune. Pourvu dès l'âge de huit ans de l'abbaye de Beaulieu, il fut nommé à quinze ans à l'évêché du Mans dont il ne prit possession qu'au mois de novembre 1610. Ces faveurs furent la récompense des services que son père avait rendus à Henri IV dont il avait constamment suivi le parti. À son arrivée au Mans, Charles supprime l'entrée pompeuse que l'on avait faite jusqu'alors à ses prédécesseurs. Sous son épiscopat, vingt-quatre maisons religieuses furent établies dans le diocèse (y compris les Oratoriens qu'il appela au collège séminaire du Mans : actuel Lycée Montesquieu). Député aux états généraux de 1614 et à l'assemblée générale du clergé en 1625, il eut une vie très riche, secondant par exemple, le cardinal de Lyon, frère du cardinal de Richelieu. Il mourut de la gravelle dans le château d'Yvré le , âgé de cinquante-deux ans. Les historiens s'accordent à louer le mérite et l'esprit conciliant de l'évêque Charles de Beaumanoir.
    Claude Ier, auteur du rameau des comtes de Saint-Jean,
    Jean-Baptiste-Louis, baron de Lavardin, comte d'Antoigné, grand sénéchal du Maine, chevalier de l'Ordre de Saint-Michel,
    marié à Catherine de La Chevière, dont :
    un fils, comte d'Antoigné,
    une fille,
    Catherine,
    mariée à René du Plessis, marquis de Jaryé,
  • Henry II de Beaumanoir-Lavardin (1618 - Siège de Gravelines), marquis de Lavardin, maréchal des camps et armées du roi. Il fut conseiller du Roi, maréchal de camp. Il reçut un coup de mousquet au siège de Gravelines dans la nuit du 28 au . Il mourut cinq jours après, à l'âge de vingt-six ans. Son corps reposa pendant vingt-sept ans dans la chapelle du château de Malicorne, puis il fut porté à la cathédrale du Mans dans le tombeau de famille. Marguerite Renée de Rostaing, sa seconde épouse, fit don au chapitre de deux fermes pour la fondation d'un service annuel et d'une messe quotidienne à perpétuité.
    marié à Catherine de Vassé,
    marié à Marguerite Renée de Rostaing, dont :
    Henry Charles († ), marquis de Lavardin,

Le marquisat de Lavardin et le titre de ce marquisat passèrent dans la maison de Froullay par suite du mariage de René II de Froullay, comte de Tessé et baron d'Ambrières et de Vernie avec Magdeleine, fille d'Henri Ier de Beaumanoir et de Marguerite de la Baume Suze.

Rameau de Saint-Jean

Titres

Blason

Image Armes de la Famille de Beaumanoir
Branche aînée et branche de Lavardin

D'azur, à onze billettes d'argent, 4, 3, 4.

Branche du Bois-de-la-Motte

D'azur, à onze billettes d'argent, 4, 3, 4 ; à la bordure de gueules

Branche du Besso

Écartelé: aux 1 et 4, d'azur, à onze billettes d'argent, 4, 3 et 4 ; aux 2 et 3, d'or à trois chevrons de sable (Besso)

Devise

J'ayme qui m'ayme.

Cri

Bois ton sang Beaumanoir !.

Membres illustres de la famille

Chateaux, seigneuries, terres

Chateaux

Le Chateau - commune de Lavardin - Sarthe

Branche aînée

Les membres de cette branche furent teneur des fiefs :

Branche cadette du Bois-de-La-Motte

Les membres de cette branche furent teneur des fiefs :

Branche cadette du Besso

Les membres de cette branche furent teneur des fiefs :

Branche cadette de Lavardin

Les membres de cette branche furent teneur des fiefs :

Sources et bibliographie

  • Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Maison de Beaumanoir » (voir la liste des auteurs).
  • Cet article comprend des extraits du Dictionnaire Bouillet. Il est possible de supprimer cette indication, si le texte reflète le savoir actuel sur ce thème, si les sources sont citées, s'il satisfait aux exigences linguistiques actuelles et s'il ne contient pas de propos qui vont à l'encontre des règles de neutralité de Wikipédia.,
  • Alexandre de Couffon de Kerdellec, Recherches sur la chevalerie du duché de Bretagne, 1877-1878, 2 t., VIII-580 IX-569 p.,
  • Jérôme Floury & Eric Lorant, Catalogue généalogique de la Noblesse bretonne, d'après la réformation de la noblesse 1668-1672 et les arrêts de l'Intendance du Conseil et du Parlement, 2000, III t.,
  • Napoléon-Charles-Bihi de Bréhant, Supplément à la généalogie de la maison de Bréhant en Bretagne, imprimée en 1867, suivi d'un index général des noms propres, 1869,
  • Maurice du Boishamon, Les Bédée et l'ascendance maternelle de Chateaubriand, 1936, 64 p., 1re éd.,
  • Hervé Torchet, Réforamtion des fouages de 1426, diocèse ou évêché de Tréguier, 2003, 336 p., XLVI pl.,
  • Frédéric Saulnier, "La maison de Poix et la seigneurie de Fouesnel en Bretagne d'après des documents inédits", BMSAIV, 1881, t. XV, p. 205-315,
  • Pierre Le Baud, Histoire de Bretagne, avec les chroniques des maisons de Vitré, et de Laval par Pierre Le Baud, chantre et chanoine de l'église collegiale de Nostre-Dame de Laval, trésorier de la Magdelene de Vitré, conseiller & aumosnier d'Anne de Bretagne reine de France. Ensemble quelques autres traictez servans à la mesme histoire. Et un recueil armorial contenant par ordre alphabetique les armes & blazons de plusieurs anciennes masions de Bretagne. Comme aussi le nombre des duchez, principautez, marquisats, & comtez de cette province. Le tout nouvellement mis en lumiere, tiré de la bibliothèque de monseigneur le marquis de Molac, & à luy dédié: par le sieur d'Hozier, gentil-homme ordinaire de la Maison du roy, & chevalier de l'ordre de sainct Michel, 1638, [36], 537, [3], 217, [33] p,
  • Pierre Hollocou, "Justices royales en Cornouaille en 1532. La sénéchaussée de Gourin et ses juridictions seigneuriales (1532-1550)", BSAF, t. CXXXIII, 2004, p. 303-325,
  • Emmanuel Coutadeur, Descendant de la Maison Jamin

Notes et références

  1. Entre autres : Guy de Thouars, d'Alain Ier d’Avaugour, de Payen de Malestroit, de Josselin de Rohan, de Pierre de Lohéac, de Guillaume de Montfort, d'Olivier de Dinan, d'André de Vitré, de Geoffroy et Guillaume de Fougères, d'Hervé de Beaumortier, d'Alain de Châteaugiron, d'Harsculphe de Raiz, d'Eudon du Pont, de Guillaume du Plessis, de Bernard de Machecoul.
  2. Jérôme FLOURY & Eric LORANT, Catalogue généalogique de la Noblesse bretonne, d'après la réformation de la noblesse 1668-1672 et les arrêts de l'Intendance du Conseil et du Parlement, 2000, III t.
  3. il retira alors de ses armes la bordure de gueules que ceux de sa branche avaient portée pour brisure
  4. Gisant au Cordelier de Dinan
  5. Revue historique et archéologique du Maine, 1929
  6. René Kerviler, Répertoire général de bio-bibliographie bretonne, réimpression de 1886-1904, Mayenne, 1993.

Voir aussi

Liens externes

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