Nègrepelisse

Nègrepelisse est une commune française située dans le département de Tarn-et-Garonne, en région Occitanie.

Nègrepelisse

Mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Tarn-et-Garonne
Arrondissement Montauban
Intercommunalité Communauté de communes Quercy Vert-Aveyron
(siège)
Maire
Mandat
Morgan Tellier
2020-2026
Code postal 82800
Code commune 82134
Démographie
Gentilé Nègrepelissiens
Population
municipale
5 642 hab. (2018 )
Densité 115 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 04′ 34″ nord, 1° 31′ 21″ est
Altitude 103 m
Min. 79 m
Max. 207 m
Superficie 49,22 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Nègrepelisse
(ville isolée)
Aire d'attraction Montauban
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Aveyron-Lère
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Nègrepelisse
Géolocalisation sur la carte : Tarn-et-Garonne
Nègrepelisse
Géolocalisation sur la carte : France
Nègrepelisse
Géolocalisation sur la carte : France
Nègrepelisse
Liens
Site web ville-negrepelisse.fr/

    Ses habitants sont appelés les Nègrepelissiens.

    Géographie

    Localisation

    Bastide de l'est du Tarn-et-Garonne, située dans l'aire d'attraction de Montauban en Quercy à 15 km au nord-est de Montauban.

    Communes limitrophes

    Nègrepelisse est limitrophe de huit autres communes.

    Carte de la commune de Nègrepelisse et de ses proches communes.

    Voies de communication et transports

    Accès par l'autoroute A20 sortie no 59 et la D 958. La ville est à un carrefour de voie d’une certaine importance reliant de gros bourgs entre eux. À égale distance avec l'Atlantique et la Méditerranée, avec le Massif central et les Pyrénées, et voisine de Toulouse.

    Hydrographie

    Nègrepelisse est née sur la rive gauche l'Aveyron à sa confluence avec le ruisseau de Longues-Aygues,

    Géologie et relief

    Nègrepelisse se situe dans la plaine agricole et alluviale de l’Aveyron.

    La superficie de la commune est de 4 922 hectares ; son altitude varie de 79 à 207 mètres[2].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 13,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 11,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 16 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 766 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 9,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 5,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bioule », sur la commune de Bioule, mise en service en 2002[9]et qui se trouve à km à vol d'oiseau[10],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,7 °C et la hauteur de précipitations de 743,9 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Montauban », sur la commune de Montauban, mise en service en 1885 et à 15 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 13,6 °C pour 1981-2010[13] à 14 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Nègrepelisse est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Nègrepelisse, une unité urbaine monocommunale[18] de 5 642 habitants en 2018, constituant une ville isolée[19],[20].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montauban, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[21],[22].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (59,7 %), zones agricoles hétérogènes (20,6 %), zones urbanisées (8 %), forêts (7,7 %), cultures permanentes (2,9 %), prairies (1,1 %)[23].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Nègrepelisse, en latin Nigra Pelliciacum, et Nigrapelissa en langue romane figure pour la première fois dans un titre le [Lequel ?]. Son nom provient du fait que le village avait pour principale industrie le travail du bois, cette activité étant favorisée par l'usage des vastes forêts qui entouraient la bastide. Les bûcherons fabriquaient du charbon de bois qu'ils vendaient aux abords de Montauban et des villes voisines. Vêtus d'une pelisse noire et recouverts de la couleur noire du charbon de bois, la nouvelle désignation de la bastide se rapporte aux travaux des habitants et à sa proximité avec les bois du Tulmonenc.[réf. souhaitée]

    Histoire

    À l’instigation des rois de France, de nombreuses bastides furent créées. Nègrepelisse fait partie des 35 bastides du Tarn-et-Garonne. Elle a été fondée en 1273 par les rois sous la famille seigneuriale de Bruniquel. Il s'agit d'une bastide royale conçue durant la deuxième phase de création des bastides situées entre 1271 et 1370 pour asseoir l'emprise du pouvoir royal. Un paréage a réuni les deux autorités.

    Le Grand et Juste Chatiment des Rebelles de Negrepelisse, 1622

    Cette ville, jadis l'une des places fortes des calvinistes, fut prise, mise en pièces et brûlée par Louis XIII en 1622[24], en représailles contre le massacre général de la garnison royale établie dans la ville. Établie sur une butte, Nègrepelisse n’est pas le nom d’origine de la ville. Sieurac, puis La Mothe Saint Pierre dit Nègrepelisse, elle doit son appellation, dit-on, à la forêt tulmonenque et plus précisément aux bûcherons qui fabriquaient du charbon de bois et qui étaient vêtus d’une pelisse noircie par la poussière[réf. souhaitée]. L’ancienne domination seigneuriale a investi la cité d’une longue histoire tumultueuse.

    C’est un ancien pays de bois, dont les habitants vivaient de la complémentarité des ressources naturelles entre espace forestier et agricole. Sieurac faisait partie du Tulmonenc et appartenait aux vicomtes de Bruniquel. Le Tulmonenc, qui fut nommé aussi la forêt de Tulmont à la fin du XIIIe siècle, englobait la plaine bordant l'Aveyron depuis Montricoux jusqu'à Ardus. La bastide était donc ceinturée par de nombreux bois dont aujourd'hui il ne reste que des lambeaux.

    Les vicomtes de Bruniquel édifièrent une église dédiée à saint Saturnin où se trouvait à proximité, un baptistère et un cimetière. Par un acte de 1074, les vicomtes Adhémar et Armand de Bruniquel cédèrent le territoire à l'abbaye de Moissac afin d'en « faire une ville large et longue bordée par l'Aveyron » (charte communale sous Philippe IV, Le Bel). Ce détail est significatif quant aux suspicions de l'origine du nom de Sieurac car certains laisseraient à penser qu’en fait le nom premier serait Saint-Maffre. Saint-Maffre est une localité qui se trouve à une dizaine de kilomètres de la rivière et donc il improbable qu'une confusion se fasse avec tant de preuves à l'appui.

    Les moines se mirent à l'œuvre pour réaliser cette ville ainsi que pour la peupler et augmentant leurs revenus. Le développement du village attira la convoitise du vicomte Adhémar de Bruniquel qui voulut s'en saisir. Sous les ordres du pontife Géraud III, il fut rendu à l'abbaye de Moissac. Anquetil, moine de Moissac repris donc la ville et fit construire une nouvelle église dédiée à saint Pierre les Liens qu'il unit à la précédente. À cette occasion, Sieurac changea de dénomination et fut rebaptisée « La Mothe Saint Pierre dit Nègrepelisse » en 1097 puis, Nègrepelisse uniquement au XIIIe siècle. Sa possession fut donc très disputée.

    Par la suite, le , elle fut cédée à Philippe III, roi de France qui instaura une charte communale de 78 articles qui est sans doute la charte la plus complète du département. Nègrepelisse était née.

    Administration municipale

    Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 5 000 habitants et 9 999 habitants au dernier recensement, le nombre de membres du conseil municipal est de vingt neuf[25],[26].

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune fait partie de l'arrondissement de Montauban de la communauté de communes Quercy Vert-Aveyron et du canton d'Aveyron-Lère (avant le redécoupage départemental de 2014, Nègrepelisse était le chef-lieu de l'ex-canton de Nègrepelisse).

    Liste des maires

    La commune de Nègrepelisse fait partie de la communauté de communes Terrasses et Vallée de l'Aveyron.

    Liste des maires successifs[27]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1793 1795 Alexandre Delon    
    1795 1799 Antoine Bernard Lauzet    
    1800 1817 Paul François Bonnet    
    1817 1820 Antoine Martin Delaporte    
    1820 1827 Paul François Bonnet    
    1827 1830 Jean-Baptiste Bessey    
    1830 1833 Jean-Louis Mallet    
    1833 1835 Jacques Simon Delon    
    1835 1840 Jean-Louis Mallet    
    1840 1885 Abraham Marcellin Viguié    
    1885 1899 Jean Jacques Hugues Léon Marty    
    1899 1919 Célestin Theau    
    1919 1925 Jean Momméja    
    1925 1929 Pierre Grieumard    
    1929 1932 Germain Nouaillac    
    1932 1942 Aristide Mourières   Agriculteur
    1942 1944 Albert Jouany   Greffier
    1945 Georges Capéran    
    1945 1947 Aristide Mourières   Agriculteur
    Pierre Aujaleu   Médecin
    Charles Bourdarios Rad./MRG Conseiller général du canton de Nègrepelisse (1970 → 1982)
    André Jouany MRG Chef d'entreprise
    Sénateur de Tarn-et-Garonne (1978 → 1986)
    Lucien Kothé DVD Pépiniériste
    Jean Cambon PS Maître de conférences
    Conseiller général du canton de Nègrepelisse (1982 → 2015)
    Président de la CC Terrasses et Vallée de l'Aveyron (2003 → 2014)
    Maurice Corrécher DVD Retraité de la fonction publique
    Président de la CC Terrasses et Vallée de l'Aveyron (2014 → 2016)
    Président de la CC Quercy Vert-Aveyron (2017 → 2020)
    En cours Morgan Tellier PS Responsable ressources humaines
    Président de la CC Quercy Vert-Aveyron (2020 → )
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[29].

    En 2018, la commune comptait 5 642 habitants[Note 6], en augmentation de 3,73 % par rapport à 2013 (Tarn-et-Garonne : +3,51 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 9033 1263 1473 1793 1263 1423 1223 1693 224
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    3 1703 1112 9932 8982 8932 7432 6372 5662 501
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 3962 3472 2102 0512 0582 0852 0802 1272 234
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    2 2692 4092 5892 8713 3263 4874 5114 6554 799
    2013 2018 - - - - - - -
    5 4395 642-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution du rang de la commune
    selon la population municipale des années : 1968[32] 1975[32] 1982[32] 1990[32] 1999[32] 2006[33] 2009[34] 2013[35]
    Rang de la commune dans le département 9 9 7 7 7 7 7 6
    Nombre de communes du département 195 195 195 195 195 195 195 195

    Économie

    L'agriculture basée sur la culture de céréales (maïs, blé…) a encore une place importante mais tend à diminuer en faveur de zones résidentielles liées à la proximité de l'agglomération montaubanaise puisque Nègrepelisse se trouve dans son aire urbaine. L'artisanat ainsi que le commerce y sont bien représentés.

    Enseignement

    L'éducation est assurée sur la commune par une maternelle (Les écurueils) et une école primaire publique ainsi qu'une école privée sainte Thérése maternelle et primaire. Puis le collège Jean-Honoré de Fragonard. Nègrepelisse fait partie de l'académie de Toulouse.

    Santé

    Maison de retraite type EHPAD[36], centre hospitalier de proximité Hôpital Turenne[37], centre communal d'action sociale, nombreux professionnels de santé[38],

    Château de Longues Aygues: Établissement de Soins pour affections liées aux conduites addictives.

    Culture et festivités

    Salle des fêtes, chant, musique théâtre[39] .

    Activités sportives

    Rugby à XV : le Sporting Club Négrepelisse fondé en 1910 engagé en championnat de 3e division fédérale et qui fut[40] : Champion de France de 4e série en 1924 ; Vice-champion de France de 3e série en 1951.

    Cyclisme, basket-ball, équitation, dojo, kayak, tennis, judo, athlétisme, pétanque[41] ...

    Écologie et recyclage

    Nègrepelisse compte une station d'épuration des eaux usées par la technique du lagunage[42].

    Culture locale et patrimoine

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    Église Saint-Pierre-ès-Liens de Nègrepelisse

    L'Église Saint-Pierre-ès-Liens de Nègrepelisse a été classée au titre des monuments historiques en 2009[43]. Elle a été reconstruite au XIXe siècle par l'architecte Jules Bourdais, ingénieur de l'école Centrale, à l’emplacement même des deux édifices précédents. La reconstruction de la nef a été terminée en . L'architecte a fait le choix innovant des colonnes en fonte de fer[44] pour donner de la visibilité à l'intérieur de la nef[45].

    Elle se situe à une place de carrefour entre l’ancienne porte Saint-Blaise (en direction de Caussade) et le centre de la bastide. Expurgée et utilisée par les calvinistes durant le XVIe siècle, la deuxième construction fut dévastée en 1622, lors de la prise du village par le roi Louis XIII. Les bâtisseurs de l’époque gardèrent le clocher, l’un des plus beaux de la région, qui traversé les guerres de religion. D’une hauteur de 49 mètres, il date de 1460. Le sommet de la pyramide a été frappé par la foudre en 1811 (d’après le livre paroissial de la commune) et n’a pas retrouvé sa beauté d’antan. Son style toulousain rappelle celui de Caussade et de Montricoux. La patine lui donne une couleur extraordinaire. De plan octogonal, il appartient au genre dit « toulousain », initié par la basilique Saint-Sernin de Toulouse et bien représenté dans le Tarn-et-Garonne. Il repose sur un porche ouvert.

    • Chapelle de l'hospice de Nègrepelisse.
    • Le château de Nègrepelisse[46] : C’est à l’époque de la fondation de la ville vers 1074, que semble avoir été bâtie une fortification qui fut remplacée par le château, édifice plus important assurant une plus grande protection pour les habitants.

    La date exacte de la construction reste assez imprécise. Le chanoine Pottier la situe en 1268. M. Miquel, expert en châteaux, la date en 1285. L’incertitude restera de mise car tous les documents archivés concernant le château et les seigneurs, entreposés dans l’édifice ou chez un notaire, furent incinérés par les révolutionnaires.
    Le gros-œuvre date du XIe siècle et des améliorations successives furent ajoutées à d’assez longs intervalles suivant les possibilités financières et les besoins des constructeurs. Le château et ses possessions furent édifiés sous l’égide des vicomtes de Bruniquel, seigneurs du Tulmonenc voulant faire peser leur autorité sur leurs sujets. Différents grands seigneurs succédèrent aux vicomtes de Bruniquel comme le roi Philippe III en 1285 (après une vente pour 400 livres tournois), le comte d’Évreux en 1319, le comte de Caraman seigneur de Montbrun Pierre Duèze, Turenne.
    C'est la propriété de Pierre Jacques Onésyme Bergeret de Grancourt, comte de Nègrepelisse, qui y recevra le peintre Jean-Honoré Fragonard en 1773. Laissé à l'abandon après 1846, la commune a racheté les ruines en 1850 et a transformé le site en esplanade. Des travaux de conservation du site ont été faits entre 1997 et 2001.
    Au nord se trouve un mur de soutènement dont la base a été réalisée au XVIIe siècle et qui a été représenté sur un dessin du château de Fragonard en 1773.
    Le château a été inscrit à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques le .
    Des fouilles ont été effectuées par l'Institut national de recherches archéologiques préventives avant le début des travaux[47],[48],[49],[50] de réhabilitation qui ont duré de à [51]. Le château revisité par le cabinet d'architecture RCR accueille désormais La cuisine, centre d'art et de design où se déroule chaque été depuis 2014, début juillet, le festival « Les voix au château »[52],[53].

    • Le temple de Nègrepelisse[54] a été construit par l'architecte Jules Bourdais, à la suite d'un décret signé le par Napoléon. Il a été inauguré en 1870. Il est classé monument historique par arrêté du .

    Il est dit dans l'article 1er du décret de 1806 que :

    « Les protestants réformés de Nègrepelisse, département du Lot, sont autorisés à faire construire à leur frais, un temple pour l'exercice de leur culte sur le terrain de celui qu'ils possédaient dans cette commune. »

    Dès lors, on tenta de bâtir un nouvel édifice mais le manque de moyens financiers en ce début de siècle contraignit le consistoire à faire appel à l'aide du ministre de l'intérieur et des fidèles. Cependant, le temple bâti se lézarda et s'affaissa. Des plâtras se détachèrent de l'arceau portant le clocher, à plusieurs reprises en 50 ans. Pour le troisième et dernier projet, Jules Bourdais est retenu. Cet ingénieur de l'École Centrale eut la lourde tâche de reconstruire le temple ainsi que la nef de l'église Saint-Pierre-aux-Liens détruite lors de l'affrontement entre les troupes royales et les Nègrepelissiens en 1622. Il eut le concours de l'entrepreneur de travaux publics du village, Jean Coulonjou pour le temple et Jean-Pierre Coulonjou, maître maçon pour la nef de l'église.

    Ces deux projets furent financés par la commune qui s'endetta durant 30 ans. Le temple fut complètement achevé le . Cet édifice peut accueillir entre 800 et 1000 personnes. Il est enfin stable, couvert d'ardoises allégeant la toiture. Il est de style romano-byzantin. Son plafond en voûte d'arêtes, son porche, son fronton, ses quatre colonnes à chapiteau corinthien en font un monument caractéristique de l’art grec. De l'art roman, on distingue des murs pignons au sommet, des quadrilobes centraux assurant la ventilation des combles. De l'art byzantin, le temple révèle un plan centré du bâtiment en croix grecque, des triples ouvertures des fenêtres caractéristiques de l'église Sainte-Sophie à Constantinople.

    • Le moulin de Nègrepelisse, dont l'origine est ancienne, appartenait avant la Révolution au propriétaire du château. Il s'est arrêté de fonctionner en 1950. Pour conserver ce patrimoine, la commune l'a racheté dans les années 1980.

    Alliance d'une technologie ingénieuse et d'une architecture originale, le moulin de Nègrepelisse fut construit grâce à l'apport de matériaux tirés des ressources du sous-sol local : les blocs calcaires blancs et les briques foraines rouges (briques cuites). Maître des eaux, il a capté les éléments naturels, inépuisables et gratuits. Son architecture est donc étroitement liée au paysage et aux propriétés géologiques et climatiques du terroir. Il a marqué la vie économique de la ville jusqu'au milieu du XXe siècle et de nos jours il est un symbole esthétique. Utilisant la force et le poids de l'eau, il a été construit selon un plan quadrangulaire de 11 m de longueur sur 8,20 m de large et il est doté de quatre niveaux.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    De gueules au créquier sec d'argent; au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or[55].
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.
    Alias
    Alias du blason de Nègrepelisse
    D'argent à la main au naturel tenant un créquier de gueules[56].

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • André Lombrail, Le château et les seigneurs de Nègrepelisse, p. 47-63, Bulletin de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, 1987, tome 112 (lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
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    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
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    47. Article de La Dépêche du 20/12/2012.
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    52. « À Nègrepelisse, le château va donner de la voix », sur ladepeche.fr, .
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    54. Notice no PA00095913, base Mérimée, ministère français de la Culture : Temple protestant
    55. http://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=15616
    56. Charles d'Hozier, Armorial général de France, dressé en vertu de l'édit de 1696. Vol. 14 : Languedoc première partie (lire en ligne), p. 1225-2452
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