Sérent

Sérent [serɑ̃] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne, à proximité de Ploërmel.

Sérent

L'église paroissiale Saint-Pierre.

Blason
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Vannes
Intercommunalité De l'Oust à Brocéliande Communauté
Maire
Mandat
Yves Hutter
2020-2026
Code postal 56460
Code commune 56244
Démographie
Gentilé Sérentais, Sérentaises
Population
municipale
3 046 hab. (2018 )
Densité 51 hab./km2
Population
agglomération
16 453 hab.
Géographie
Coordonnées 47° 49′ 26″ nord, 2° 30′ 16″ ouest
Altitude Min. 15 m
Max. 156 m
Superficie 59,67 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Moréac
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Sérent
Géolocalisation sur la carte : Morbihan
Sérent
Géolocalisation sur la carte : France
Sérent
Géolocalisation sur la carte : France
Sérent
Liens
Site web http://www.serent.fr/

    Historiquement dans le grand-pays (ancien diocèse breton) de Vannes ; pays historique : Territoire de Porhoët[1].

    Géographie

    Localisation

    Sérent se trouve à 30 km au nord-est de Vannes et à 70 km au sud-ouest de Rennes.

    Topographie

    La superficie de la commune de Sérent est de 59,67 km2[2].

    Relief

    Sérent est situé sur le massif de Pinieux qui fait partie des Landes de Lanvaux. L'est de la commune est occupé par la Tourbière de Kerfontaine, site classée Espace Naturel Sensible[3].

    Hydrographie

    Le Sérentin traverse la commune. Il prend sa source au nord pour se jeter au sud dans la Claie[4] qui marque la limite communale sud. Sérent est également bordé au nord-est par le Canal de Nantes à Brest.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[6].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[7]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[5]

    • Moyenne annuelle de température : 11,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 12,4 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 919 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,1 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lizio », sur la commune de Lizio, mise en service en 1995[11] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[12],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,8 °C et la hauteur de précipitations de 984,5 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Vannes-Séné », sur la commune de Séné, mise en service en 1998 et à 28 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 12,3 °C pour 1981-2010[15] à 12,4 °C pour 1991-2020[16].

    Voies de communication et transports

    Sérent est traversé à l'est par la Route nationale 166 et est desservie par la ligne 4 du service de car BreizhGo[17].

    Urbanisme

    Typologie

    Sérent est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[18],[19],[20]. La commune est en outre hors attraction des villes[21],[22].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

    Occupation des sols en 2018
    Type d’occupation Pourcentage Superficie
    (en hectares)
    Tissu urbain discontinu 1,7 % 102
    Réseau routier et ferroviaire et espaces associés 1,0 % 58
    Terres arables hors périmètres d'irrigation 43,0 % 2591
    Prairies et autres surfaces toujours en herbe 11,8 % 709
    Systèmes culturaux et parcellaires complexes 18,6 % 1121
    Forêts de feuillus 1,7 % 100
    Forêts de conifères 12,5 % 754
    Forêts mélangées 9,3 % 559
    Forêt et végétation arbustive en mutation 0,5 % 33
    Source : Corine Land Cover[23]

    Toponymie

    Selon Ernest Nègre le nom de Sérent contiendrait une racine "pré-celtique" *ser qui aurait signifié « couler, se mouvoir rapidement et violemment » et aurait, la plupart du temps, donné leurs noms à des cours d'eau. Sérent et le Sérentin - ruisseau dans le bassin duquel la ville est implantée - sont donc liés étymologiquement[24]. E. Vallerie (Traité de toponymie historique de la Bretagne, II), pense à un anthroponyme breton ou "latin en évolution brittonique" (Communes bretonnes et paroisses d'Armorique, pp. 62 et 214) pour une paroisse primitive. L'hypothèse d'un Serent hagionyme sans préfixe (plou-) lui paraît "téméraire". Mais la forme Serent dès 878 ne permet pas le rapprochement de Dauzat avec un latin *Serannus. Ph. Jouët fait observer (Bull. Amis des Etudes celtiques, 1990, 1) que serentin est formé sur Sérent et ne peut avoir donné le nom de la paroisse. Un "pré-celtique" inconnu n'est pas identifiable ici. De plus, la commune compte beaucoup de toponymes et de noms de famille (moyen-)bretons. En fait, elle a vu plusieurs vagues de défrichements qui expliquent ce caractère.

    Histoire

    Préhistoire et Antiquité

    Deux des onze urnes cinéraires trouvées dans la nécropole protohistorique de Boquidet à Sérent et contenant les ossements de défunts (Musée d'histoire et d'archéologie de Vannes).

    Des vestiges mégalithiques, tombelles, sépultures, chambres souterraines et plus spécifiquement la nécropole hallstattienne de Boquidet, lieu-dit de Sérent, y attestent une présence humaine très ancienne. La découverte, entre autres, de dix urnes cinéraires intactes sur onze en 1932 à Boquidet et étudiées en 2005 ont permis un éclaircissement notable sur les pratiques funéraires en Bretagne à l'âge du fer et plus précisément aux VIe et Ve siècles b.p.[25]

    Moyen Âge

    La première allusion à Sérent date de la fin du IXe siècle dans le cartulaire de Redon. En effet, le premier écrit connu mentionne Billy de Sérent, qui donna une terre à l'abbaye Saint-Sauveur de Redon, en 857. Puis, une terre située sur la paroisse de Sérent est donnée en 878 à l'abbaye de Redon par un certain Bertwal. Vers 1030, c'est un nommé Ratfred qui donne à l'abbaye de Redon la terre de Brois (ou de La Brousse)[26]. La Terre de Sérent ou de La Chapelle en Sérent a été érigée en baronnie banerette en 1318 par Jean III, duc de Bretagne en faveur d'Olivier II, sire de La Chapelle, maréchal de Bretagne[27]. 1351, Jehan de Sérent, seigneur de Sérent participa au combat des Trente sous les ordres de Beaumanoir, chef local des blésistes (parti de Charles de Blois prétendant au trône de duc de Bretagne lors de la guerre de succession).

    Révolution française

    La commune connut une histoire mouvementée lors de la Révolution où l'opposition entre Chouans et « Bleus » (Républicains) ravagea les campagnes, il en fut de même durant la "petite chouannerie". Sérent était au moment de la Révolution au cœur de la zone contrôlée par les Chouans de Georges Cadoudal auxquels elle fournissait hommes et vivres de bon ou de mauvais gré. Comme dans toute l'aire géographique concernée par la chouannerie, à Sérent et autour les notables étaient majoritairement républicains ; les aristocrates, les paysans et autres membres des basses-classes étaient bien souvent soit sympathisants du mouvement chouan[28], soit chouans eux-mêmes. l'Armée catholique et royale du Morbihan était même composée d'une colonne dite "colonne de Sérent" qui, avec celle de Bignan et celle de Pleugriffet composait la légion de Bignan. Cette colonne de Sérent était commandée par le lieutenant-colonel Maturin Le Goësble, major de la légion, la 1re compagnie de Sérent avait pour capitaine Joseph Guého, la 2e compagnie était, elle, dirigée par le capitaine Guillaume Guimard, des Sérentais [29]. Quant aux notables, trois d'entre eux périrent assassinés par les Chouans de Pierre Guillemot dit le Roi de Bignan - donc probablement par des Chouans sérentais - soit pour avoir commandé la traque des prêtres réfractaires Noël Briend et Pierre Mahieux, soit pour avoir empêché leurs actions, soit pour ces deux raisons ; il s'agit de Mathurin Gloux, juge de paix par intérim puis membre du comité de surveillance républicain, de François Marie Vincent Loaisel, juge de paix de Sérent, tous deux tués en 1795, et de Mathurin Mouée, officier municipal de Sérent, "massacré avec des sabres ou des haches " en 1801[28]. Au début du XXe siècle l'industrie des carrières d'ardoise se développa considérablement, laissant encore aujourd'hui de profondes traces dans le massif de Pinieux / Pinieuc.

    Le XIXe siècle

    En 1867 une épidémie de rougeole provoqua 30 décès à Sérent[30].

    Début du XXe siècle

    Début du XXe siècle, Sérent est une ville prospère grâce à ses carrières d'ardoise dans les Landes et à Kerfontaine. Au total on y retrouve cinq grosses carrières sur le secteur et plus d'une dizaine dans les environs. L'extraction d'ardoise a pris fin à la sortie de la Première Guerre mondiale[réf. nécessaire].

    La Seconde Guerre mondiale

    Lors de la Seconde Guerre mondiale, le maquis de Saint-Marcel (), haut lieu de la Résistance, était en fait situé essentiellement sur la commune de Sérent autour de la ferme de La Nouette. Sérent eut donc à déplorer les exactions de l'occupant (en grande majorité des soldats géorgiens engagés dans l'armée allemande).

    La légende de la Drague de Sérent

    La tradition veut qu'au Xe siècle, une bête énorme dévorait femmes et enfants puis se retirait dans le bois de La Salle situé près du bourg et qu'elle était souvent vue buvant dans l'étang qui s'y trouvait. Un jour, le seigneur de Sérent rassembla ses vassaux, les nobles et les autres, pour traquer et éliminer le monstre qu'on nommait la Drague et parvint à le tuer lui-même. Pour remercier et faire honneur à leur seigneur, ses vassaux décidèrent d'une procession le jour de la Saint-Pierre, patron de la paroisse et le dimanche suivant.

    Dans cette cérémonie, la Drague était une sorte de bannière prenant la forme d'un énorme serpent ou dragon, de 7,50 mètres de long, 2,50 mètres de large et 4,50 mètres de haut d'après l'abbé Cillart, composée de bois, d'osier et de mauvaises tapisseries ornées d'écussons du seigneur. Il s'agissait d'un rituel très précis : le jour de la Saint-Pierre, le seigneur de Sérent faisait courir la Drague, en la faisant porter par une douzaine de personnes puis l'un de ses vassaux, choisi l'année précédente en faisait de même. Le dimanche suivant, le même vassal prenait pour l'occasion le titre de duc et revêtu d'un manteau, ganté et éperonné, il faisait à son tour promener la Drague en la précédant, monté sur un cheval caparaçonné, comme s'il venait de livrer un combat à la bête et de la mettre à mort. Après la grand messe et les vêpres, la procession faisait trois fois le tour du cimetière de Sérent et à chaque tour, devant la porte principale, un sergent disait à haute voix : "Gric da Molac, se garde qui voudra de la guivre qui va courir, Gric da Molac !"[31]. "Gric da Molac" signifie, en breton, "Silence à Molac", symbole à la fois de paix et d'autorité. La devise complète des seigneurs de Molac était "En bon espoir, gric à Molac"[32]. Les aînés de la Maison de La Chapelle étant à la fois barons de Molac et barons de Sérent[27], on comprend mieux le lien qui unissait ces deux paroisses dans cette coutume. À cette occasion, le seigneur de La Salle devait fournir la farine, le bassin et le bois nécessaires à la préparation d'une bouillie préparée par le duc de l'année précédente. Cette bouillie était ensuite servie aux pauvres à La Salle, où la tradition situait la mort de la bête.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1977 mars 2001 Roger Gatinel DVD Artisan boucher
    mars 2001 26 mai 2020 Alain Marchal DVG[33] Maître d'œuvre retraité
    26 mai 2020 En cours Yves Hutter[34]    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[36].

    En 2018, la commune comptait 3 046 habitants[Note 5], en diminution de 0,59 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 6002 0252 7082 7542 8902 9272 8262 8753 120
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    3 1023 0423 0662 9272 9132 9563 1263 0873 134
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    3 1123 1373 0742 9023 0483 0502 8982 7392 608
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    2 5032 4452 3992 5652 6862 7162 9133 0243 048
    2018 - - - - - - - -
    3 046--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[37] puis Insee à partir de 2006[38].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La chapelle Sainte-Suzanne.
    • L'église Saint-Pierre.
    • Le manoir de Tromeur (XVe-XVIe siècle), propriété de Jean de Sérent. La seigneurie avait au XIVe siècle un droit de haute, moyenne et basse justice. Puis le manoir est successivement la propriété des familles Delhoaye (Symon Delhoaye en 1427), Hingant (en 1436), d'Avaugour (Julien d'Avaugour en 1536), Francheville (en 1630), Collobel du Bot-Langon (en 1664), Brébian (à la Révolution), Kergoët, Gazeau des Boucheries, La Vallée et Givry. Il est remanié en 1740 par J.F de Collobel et de l'édifice primitif, ne subsistent qu'un portail et une tour qui abrite un escalier. Le corps de logis date du XVIIIe siècle. Au XIXe siècle, la distribution intérieure du manoir est divisée en deux avec la construction d'un escalier desservant la partie nord du manoir. Côté Sud, des chambres sans caractère particulier sont aménagées. On y trouve un puits et un colombier ;
    • Le manoir de la Ville Gros (XVIIe siècle): la propriété successive des familles Le Blaye ou Blay (au XVe-XVIe siècle, Eon Le Blay en 1464 et en 1481, Raoul Le Blay ou Le Bloy en 1536), Bruban (en 1639), Beaucamp, Maitrot de Varenne (en 1812), Kerarmel, La Villetanet et Buteau. On y trouve une chapelle privée dédiée à saint Joseph qui date de 1636. Un bâtiment supplémentaire est ajouté au manoir au XIXe siècle ;
    • Le château de La Salle (XVIIe siècle) : il possédait autrefois un droit de haute justice. Propriété de Renaud de la Salle en 1427, de Thébaud de la Salle en 1464, et du sieur de Carné en 1536. Il était la propriété de la baronnie de Sérent qui le conserve jusqu'au XVIIIe siècle. Il devient ensuite la propriété de la famille Guerri, conseiller au Parlement de Bretagne. Ce château est acquis à la Révolution par le comte de Cramezel de Kerhué ou Kerhoué, puis par le vicomte Charles de Couëssin et ses descendants (les familles Kowalski et Pellegrin). Le domaine possède un logis principal du XVIIe siècle partiellement reconstruit au XIXe siècle (vers 1820). Il possède un puits, une chapelle privée et un calvaire. Travaux : chapelle reconstruite fin XIXe siècle (avec remploi de matériau XVIe siècle ) ; logis du XVIIe siècle ; partiellement reconstruit fin XIXe siècle, croix fin XIXe siècle dans le style du XIXe ;
    • Le manoir de Bohurel (1613 inscription de construction) : siège de l'ancienne seigneurie du Bot-Hurel, avec droit de moyenne justice, ayant appartenu successivement aux familles Bohurel (en 1360), Guillaume Le Voyer et Johannet Heraud (en 1427), Jehan Guillart (en 1464), et Antoine Juzel (en 1536), Jean de Luxembourg et dame Raoulette Cado son épouse (en 1604), Le Goesche, sieur de Réron (en 1770), Le Corre, Omez (depuis 1975). Le manoir est restauré au XVIIIe siècle. Incendié en 1944 et partiellement reconstruit à cette époque ;
    • Le château de La Houletière : siège de l'ancienne seigneurie de La Ville-Raix ou Ville-Rée qui possédait un droit de haute, moyenne et basse justice. Propriété successive des familles Sérent XIVe siècle, Guillaume des Forges (en 1460), Louis du Val (en 1536), Jean des Prés de La Bourdonnaye (en 1660) et de l'abbé de Brignac (en 1770).
    • Le château de La Rivière : siège de l'ancienne seigneurie de La Rivière ayant appartenu à une branche cadette de la famille de Sérent, propriété de Geoffroy de Sérent en 1464 et de François de Sérent en 1536. Il possédait autrefois une chapelle privée [39] ; un cromlech se situe non loin du château, il a un diamètre de 2,70 mètres ; les sept pierres qui le composent ont, en moyenne, 70 cm de hauteur.
    • Le château de Rohéan (XVe siècle), en ruine vers 1840. Siège de l'ancienne seigneurie de Rohéan avec droit de moyenne justice ayant appartenu successivement aux familles Callac (Guyon Callac en 1464 ; la famille Callac est aussi mentionnée en 1513), Le Carné, seigneurs de Castelan-Rohéan (en 1680), du Bot, Boisset (en 1770). Au XXe siècle, Mlle de Brellé fit don de la demeure à l'évêché qui le revendit vers 1914 à la famille Payen. Il devient en 1919, la propriété de la famille Briand ;
    • Le manoir de La Ville-Quélo[39]. Siège d'une ancienne seigneurie ayant un droit de haute justice et appartenant à la famille de Sérent en 1770. On mentionne Guillaume de Lanvaux et Hervé Vaillant en 1427, et le sieur de Brignac en 1536. Il possédait autrefois une chapelle privée.
    • Le calvaire Sainte-Suzanne (XVIe siècle) son fût central - encadré par quatre colonnes coiffées de sphères - figure l'agonie du Christ ; ce calvaire comporte un large soubassement précédé d'un autel et dominé par cinq balustres étagés.
    • La chapelle Sainte-Suzanne et ses fresques ;
    • La chapelle Saint-Symphorien (XVIe-XVIIe siècle), située au village de Couesboux. Elle est de forme rectangulaire et dotée d'un vaisseau unique avec lambris de couvrement.
    • L'ancienne chapelle Notre-Dame, reconstruite au XIXe siècle au village des Broussettes.
    • La croix de Le Croizo (XIIIe-XIVe siècle). Elle est fichée dans une dalle de granit ;
    • La croix sculptée des Prescles (on dit /prèk/, sans doute d'un bas-latin predices désignant un lieu de prédications, mot passé par le breton qui a conservé le /k/, avant le passage à la langue romane), découverte en 1944 (les éléments de l'ancien fût, ornés de motifs serpentins, ont été retrouvés plus tard) ;
    • Les moulins à eau de la Salle, de Tromeur, de Brévent, de Marzac, de la Ville-Baud, de la Vallée, du Rhun ;
    • Les moulins à vent des Coëts, de la Bourdonnaye, de Pinieux, de Brambily ;
    • La tourbière de Kerfontaine, ZNIEFF de type I.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armoiries de Sérent se blasonnent ainsi :


    D’or à trois quintefeuilles de sable.

    Langue

    La commune de Sérent appartient au pays gallo (en 1850 on y parlait le français ou du moins un dialecte selon le dictionnaire d'Ogée) mais la frontière linguistique bretonne est toute proche et de nombreux noms de hameaux sont d'origine bretonne tels que Brambily, Brément, Couëdru, Lescoet, Lesquidy, Quéhellec, Trealet, Trédano, Tréfiguet, Trégaro, Tromeur. "Il est hors de doute que le breton se maintint dans cette région au-delà du XIIIe siècle" (E. Vallerie, Traité Top. hist. Br., III, § 2.66).

    Bibliographie

    • LECORNEC, Joël, Un souterrain de l'âge du Fer à Treviet en Sérent, Annales de Bretagne, no 79, 1, 1972, p. 99-102.

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[8].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Ph. Jouët et K. Delorme, Atlas historique des pays et terroirs de Bretagne, Morlaix, Skol Vreizh, .
    2. « Géoportail », sur gouv.fr (consulté le ).
    3. https://www.bretagne-vivante.org/Agir-ensemble/Nos-reserves-naturelles/Tourbiere-de-Serent-Kerfontaine
    4. http://www.sandre.eaufrance.fr/geo/CoursEau/J8444900
    5. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    6. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
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    8. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    9. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    10. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
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    18. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
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