Québriac

Québriac est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne, peuplée de 1 574 habitants[Note 1].

Québriac

Le clocher tors de l'église Saint-Pierre de Québriac

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Saint-Malo
Intercommunalité Communauté de communes Bretagne Romantique
Maire
Mandat
Marie-Madeleine Gamblin
2020-2026
Code postal 35190
Code commune 35233
Démographie
Population
municipale
1 574 hab. (2018 en augmentation de 1,35 % par rapport à 2013)
Densité 76 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 20′ 41″ nord, 1° 49′ 36″ ouest
Altitude Min. 22 m
Max. 96 m
Superficie 20,72 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Rennes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Combourg
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Québriac
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Québriac
Géolocalisation sur la carte : France
Québriac
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Québriac
Liens
Site web www.quebriac.fr

    Géographie

    Située entre Rennes (30 km) et Saint-Malo (42 km), à deux pas de Tinténiac, Québriac jouit de la proximité de la voie express RD 137 nord/sud entre ces deux villes. Dans le sens est/ouest, Québriac se situe par la D20, dans l’axe Pontorson/Combourg/Bécherel pour rejoindre la 4 voies Rennes/Brest à Quédillac. La commune est proche par ailleurs de Dinan (20 km).

    Québriac se trouve également située sur le canal d'Ille-et-Rance qui, par la Rance et la Vilaine, assure le passage entre Manche et Océan. Cet axe, autrefois utilisé par les chalands pour le transport de matériaux et produits divers, est très apprécié aujourd’hui des plaisanciers. Il a subi des aménagements nombreux sur les abords, pour les adeptes de randonnées.

    Du point de vue de la richesse de la flore, Québriac fait partie des communes du département possédant dans leurs différents biotopes le plus de taxons, soit 503 pour une moyenne communale de 348 taxons et un total départemental de 1 373 taxons (118 familles). On compte notamment 42 taxons à forte valeur patrimoniale (total de 207) ; 13 taxons protégés et 35 appartenant à la liste rouge du Massif armoricain (total départemental de 237)[1].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 11,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,6 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 12,4 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 747 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Quiou », sur la commune du Quiou, mise en service en 1985[8] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,8 °C et la hauteur de précipitations de 714,9 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Dinard », sur la commune de Pleurtuit, mise en service en 1950 et à 31 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,4 °C pour la période 1971-2000[12], à 11,6 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,9 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Québriac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (93,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (51,8 %), terres arables (25,2 %), prairies (14,3 %), forêts (4,7 %), zones urbanisées (2,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,9 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Kibriaco et Quibricacum en 1133, Chibriac en 1147, Quibriac en 1170, Québriach en 1183, Quebriac en 1199[22].

    Histoire

    Le nom est porté par les seigneurs de Québriac, dont le premier est Payen de Québriac vers 1133 jusqu’à Thomas IV de Québriac décédé en 1553. La seigneurie passe ensuite aux Guémadeuc par le mariage de sa sœur Marguerite de Québriac avec François du Guémadeuc en 1539. Toussaint Du Guémadeuc, sire de Québriac tué en duel en 1606 et inhumé dans l’église de Québriac, est le dernier seigneur ayant habité le château.

    Le 18 floréal an II (), Québriac absorbe le lieu-dit de Saint-Méloir-des-Bois.

    Le , Saint-Méloir lui est détachée pour être absorbée par la commune de Tinténiac.[réf. nécessaire]

    Le , la commune est frappée par une tornade[23].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    Québriac appartient à l'arrondissement de Saint-Malo depuis 2017 et au canton de Combourg depuis le redécoupage cantonal de 2014. Avant cette date, elle faisait partie du canton de Hédé.

    Pour l’élection des députés, la commune fait partie de la deuxième circonscription d'Ille-et-Vilaine, représentée depuis 2017 par Laurence Maillart-Méhaignerie (MoDem).

    Intercommunalité

    Depuis le , Québriac appartient à la communauté de communes Bretagne Romantique.

    Administration municipale

    Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 500 et 1 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 15[24].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    décembre 1919[25]  ? Th. Legendre    
    Les données manquantes sont à compléter.
    ca. 1945  ? Louis Carré    
    ca. 1949  ? Joseph Morin DVD Agriculteur
    Conseiller général du canton de Hédé (1949 → 1961)
    1960[26] 1972
    (démission)
    Joseph Houitte (1900-1981)   Agriculteur retraité, maire honoraire
    Adjoint au maire (1947 → 1960 puis 1972 → 1976)
    Chevalier du Mérite agricole
    décembre 1972[26] juin 1995 Yves Launay (1933-2015)   Agriculteur, maire honoraire (1995)
    juin 1995[27] mars 2008 Jean-Claude Goupil[28] (1938-2019)   Retraité de l'enseignement, maire honoraire (2009)
    mars 2008 28 mai 2020 Armand Châteaugiron (1956- ) SE Consultant informatique
    28 mai 2020 En cours Marie-Madeleine Gamblin[29] (1959- )   Rédactrice territoriale
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].

    En 2018, la commune comptait 1 574 habitants[Note 7], en augmentation de 1,35 % par rapport à 2013 (Ille-et-Vilaine : +4,83 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 2801 3011 3281 1931 4381 4351 4321 4561 364
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 4051 4311 4541 4371 5311 5321 5311 5221 518
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 5041 4011 3341 1241 0651 0581 006940971
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    8227946868378881 0401 3361 3791 421
    2013 2018 - - - - - - -
    1 5531 574-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Vestiges préhistoriques et antiques

    • Substructions romaines.

    Architecture civile

    La façade ouest du château de Quebriac.
    • Château de Québriac (1827), inscrit MH[35]
    • Manoir de la Motte aux Rochers : tourelle et chapelle reconvertie en gîte rural ; la Gromillais.
    • Maisons anciennes aux hameaux de Saint-Séliac, de Travoux, de la Ville-Heslouin.
    • Motte de Tremagouët.

    Architecture religieuse

    Voir aussi

    Archives

    • Bailliage de Québriac, 1754, dénombrement, registre de 432 p., cote 14 J 42 > Fonds Freslon de la Freslonnière, (14 J), Archives I&V.

    Notes

    1. Population municipale 2018, légale en 2021.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Louis Diard, La flore d'Ille-et-Vilaine, Atlas floristique de Bretagne, Rennes, Siloë, 2005, carte p. 170.
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Le Quiou - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Québriac et Le Quiou », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Le Quiou - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Québriac et Pleurtuit », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    22. (br) Vallerie, Erwan, 1944-, Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez = Traité de toponymie historique de la Bretagne, Ar Releg-Kerhuon, An Here, , 560 p. (ISBN 2-86843-153-4 et 978-2-86843-153-0, OCLC 63764620, lire en ligne), p. 168.
    23. Jérôme Gicquel, « Québriac panse ses plaies après le chaos », 20 minutes, (consulté le ).
    24. Art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
    25. Les élections des maires : arrondissement de Rennes, L'Ouest-Éclair du 11 décembre 1919, no 7269 (lire en ligne).
    26. « Hommage à M. Yves Launay, maire honoraire de Québriac » [PDF], sur quebriac.fr, mairie de Québriac (consulté le ) page 7.
    27. « Les premières élections de maires », sur municipales2001.ouestfrance.fr, Ouest-France (consulté le ).
    28. « Québriac. Décès de l’ancien maire Jean-Claude Goupil », Ouest-France, (lire en ligne).
    29. « Québriac. Marie-Madeleine Gamblin, première femme maire », Ouest-France, (lire en ligne).
    30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    34. Louis Diard, La flore d'Ille-et-Vilaine, Atlas floristique de Bretagne, Rennes, Siloë, 2005, p. 64.
    35. Notice no PA35000031, base Mérimée, ministère français de la Culture.

    Liens externes

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