Le Quiou

Le Quiou [lə kju] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.

Le Quiou

Mairie du Quiou.
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Dinan
Intercommunalité Dinan Agglomération
Maire
Mandat
Arnaud Carré
2020-2026
Code postal 22630
Code commune 22263
Démographie
Gentilé Quiousien, Quiousienne
Population
municipale
319 hab. (2018 )
Densité 63 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 21′ 07″ nord, 2° 00′ 17″ ouest
Altitude 49 m
Min. 13 m
Max. 77 m
Superficie 5,06 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Dinan
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lanvallay
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Le Quiou
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Le Quiou
Géolocalisation sur la carte : France
Le Quiou
Géolocalisation sur la carte : France
Le Quiou

    Géographie

    La commune a donné son nom au dépôt calcaire au centre duquel elle le situe : le calcaire du Quiou. Il a été extrait par plusieurs carrières dans cette commune, ainsi que par les Fours à chaux Bougeard de 1892 à 1975[1].

    Communes limitrophes de Le Quiou
    Saint-Juvat Saint-André-des-Eaux Évran
    Tréfumel Plouasne

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 11,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 12,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 708 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,1 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1985 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

    Statistiques 1981-2010 et records LE QUIOU (22) - alt : 20m, lat : 48°20'36"N, lon : 02°00'30"W
    Statistiques établies sur la période 1985-2010 - Records établis sur la période du 01-02-1985 au 31-12-2020
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 2,7 2,5 4 5 8,3 10,7 12,6 12,6 10,2 8,5 5,1 3 7,1
    Température moyenne (°C) 5,8 6,1 8,4 10,1 13,6 16,4 18,4 18,4 15,9 12,8 8,7 6,2 11,8
    Température maximale moyenne (°C) 8,9 9,8 12,8 15,1 19 22 24,2 24,1 21,5 17,2 12,3 9,3 16,4
    Record de froid (°C)
    date du record
    −12
    02.01.1997
    −14,5
    25.02.1986
    −7,2
    01.03.05
    −4,8
    11.04.03
    −1,6
    13.05.10
    0
    06.06.17
    0,2
    21.07.17
    0
    31.08.19
    0
    19.09.17
    −5,5
    30.10.1997
    −6,6
    29.11.10
    −8,5
    31.12.1996
    −14,5
    1986
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    17
    27.01.03
    22,1
    27.02.19
    24,3
    30.03.17
    28,8
    15.04.15
    32
    24.05.10
    37
    28.06.19
    39,7
    23.07.19
    40,4
    05.08.03
    34,1
    14.09.20
    30,8
    02.10.11
    21,6
    01.11.15
    17
    19.12.15
    40,4
    2003
    Précipitations (mm) 70,4 55 50,2 54,6 63,7 48,7 49,3 46 57,4 70,3 77,7 71,6 714,9
    Source : « Fiche 22263001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/07/2021 dans l'état de la base

    Urbanisme

    Typologie

    Le Quiou est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[8],[9],[10].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dinan, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (68,6 %), zones agricoles hétérogènes (31,4 %)[13].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[14].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes De Caihou vers 1140[15], Capella de Chaio en 1187, Ecclesia Parrochia de Gueou au XVe siècle, Queou en 1472, Le Queo en 1480[16], Le Queou en 1630[15], Le Quiou en 1631[16], Le Quejou en 1731 et en 1779[15].

    Son nom vient du breton keou qui veut dire retranchements. En breton moderne, le mot kaeoù est le pluriel de kae, « retranchement, espace clos ». La lettre K mute en C'h après l'article défini ar, ce qui donne la forme bretonne actuelle Ar C'haeoù (Caihou en 1149)[17].

    Ce nom provient de celui du pagus Orcheus [« des Retranchements »], un pays historique qui était un pagus, c'est-à-dire une subdivision administrative de la Domnonée, correspondant à la région de Bécherel - Le Quiou[18].

    Histoire

    Les guerres du XXe siècle

    Le monument aux Morts porte les noms des 30 soldats morts pour la Patrie[19] :

    • 26 sont morts durant la Première Guerre mondiale.
    • 4 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.

    Héraldique

    Blason
    D'azur à la barre d'or chargée de mouchetures d'hermine de sable posées dans le sens de la barre et rangées en nombre, accompagnée en pointe d'une scutelle [oursin fossile] d'or et au franc-canton cousu de gueules chargé d'une fasce d'or accompagnée de six billettes du même trois rangées en chef et trois rangées en pointe.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 2008 Serge Proust DVG  
    mars 2008 En cours Arnaud Carré DVG[20] puis UDI Cadre supérieur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].

    En 2018, la commune comptait 319 habitants[Note 5], en diminution de 3,33 % par rapport à 2013 (Côtes-d'Armor : +0,42 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    487501500458492490441436474
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    489514532545528511512508543
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    509523552437449426442407337
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    326331319313286305321339314
    2018 - - - - - - - -
    319--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Louis Chauris, Le calcaire du Quiou-Tréfumel ou « pierre de jauge », dans Le Pays de Dinan, 2006, p. 319-339.
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    14. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    15. Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
    16. infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Le Quiou ».
    17. Hervé Abalain, Noms de lieux bretons, Éditions Jean-Paul Gisserot, , p. 101.
    18. Philippe Jouët et Kilian Delorme, "Atlas historique des pays et terroirs de Bretagne", Skol Vreizh, 2007, (ISBN 978-2-915623-28-4).
    19. « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le ).
    20. https://www.lemonde.fr/bretagne/cotes-d-armor,22/le-quiou,22263/
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    25. Un des grands manoirs bretons : le château de Hac au Quiou, dans Le Pays de Dinan, 1990, p. 171-207.
    26. Notice no PA00089567, base Mérimée, ministère français de la Culture.

    Liens externes

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