Tréfumel
Tréfumel [tʁefymɛl] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne. Origine du nom : de l'ancien breton tre, quartier, puis trève, et de l'anthroponyme Fernael.
Tréfumel | |||||
Mairie de Tréfumel. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Côtes-d'Armor | ||||
Arrondissement | Dinan | ||||
Intercommunalité | Dinan Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Françoise Hédé 2020-2026 |
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Code postal | 22630 | ||||
Code commune | 22352 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Tréfumellois, Tréfumelloise | ||||
Population municipale |
272 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 47 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 20′ 20″ nord, 2° 01′ 29″ ouest | ||||
Altitude | 20 m Min. 15 m Max. 50 m |
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Superficie | 5,81 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Dinan (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Lanvallay | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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En 1995, la commune a obtenu le Label « Communes du Patrimoine Rural de Bretagne » pour la richesse de son patrimoine architectural et paysager.[réf. nécessaire]
Géographie
Commune située entre deux fleuves.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Quiou », sur la commune du Quiou, mise en service en 1985[7] et qui se trouve à 2 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,8 °C et la hauteur de précipitations de 714,9 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Dinard », sur la commune de Pleurtuit, dans le département d'Ille-et-Vilaine, mise en service en 1950 et à 27 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,6 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,9 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Tréfumel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dinan, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74,8 %), zones agricoles hétérogènes (16,3 %), zones urbanisées (8,9 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Trefermel à la fin du XIe siècle, Parochia de Trefermel en 1187, Trefemel vers 1330, Treffemel en 1405, Treffumel au XVe siècle et en 1592, Trefumel en 1557[21].
Tréfumel vient du breton tre (« quartier, trève, village »), et du vieux-breton Fermael (nom d'homme) signifiant le « village de Fermael »[22].
Histoire
De l'époque du Miocène, quand la mer des Faluns recouvrait tout le territoire de l'Anjou, du Blésois et isolait l'actuelle péninsule armoricaine du continent en s'étendant jusqu'en Touraine, Tréfumel a gardé de nombreux gisements sablonneux encore exploités.
Le Moyen Âge
Entre le Ve et le XIIe siècle, Tréfumel appartenait à la paroisse de Plouasne et son église fut construite au XIe siècle. En 1187, le finage de Tréfumel, c'est-à-dire les nouvelles limites de sa circonscription juridique, attestent son indépendance.
L'Époque moderne
La ville connaît une grande prospérité au XVIIe, grâce à la culture et au commerce du lin. Le témoignages de cette vitalité sont les demeures, à l'ornementation raffinée, construites à cette époque.
En 1750, le dernier greffier aux États de Bretagne, Gilles François de la Bintinaye, fit reconstruire le château de La Rivière-Bintinaye au centre du bourg de Tréfumel.
Après la Révolution, et jusqu'au Premier Empire, Tréfumel devint chef-lieu de canton, regroupant plusieurs communes, dont Guenroc, Guitté, Plouasne, Saint-Juvat, Saint-Maden et Trévron.
Démantelé, l'ancien chef-lieu redevenu commune se rattache au canton d'Evran. À cette occasion, le régiment de gendarmerie, premier de la région, qui occupait le château de la Rivière-Bintinaye, fut également transféré dans le bourg d'Evran. Source : FLOHIC - Éditions
Les guerres du XXe siècle
Le monument aux Morts porte les noms des 19 soldats morts pour la Patrie[23] :
- 18 sont morts durant la Première Guerre mondiale.
- 1 est mort durant la Seconde Guerre mondiale.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].
En 2018, la commune comptait 272 habitants[Note 8], en diminution de 3,89 % par rapport à 2013 (Côtes-d'Armor : +0,42 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
- L'église Sainte-Agnès, comportant des éléments datant du XIe siècle, est faite de moellons en calcaire du Quiou ou en granit de Bécherel, pour ses élévations. Le portail datant du XVIe siècle est en granit de Languédias[30]. L'église est inscrite en 1964 au titre des monuments historiques[31].
- Le château de la Rivière-Bintinaye : reconstruit pour Gilles François de La Bintinay, Vicomte de Rougé au XVIIIe siècle.
- La Maison des Faluns, centre d'interprétation et de découverte de la mer des Faluns, roche calcaire formée il y a 15 millions d'années par l'accumulation de coquillages[32].
- Plusieurs maisons de maître ont été construites au XVIIe[33].
Personnalités liées à la commune
Gilles François de la Bintinaye - Greffier aux États de Bretagne - 1750.
Jean Lebranchu, ancien maire de Tréfumel, maire honoraire de Tréfumel, instituteur, grand résistant alias Commandant Helen, Commandant FFI à l'État-Major Cotes-du-Nord (anc cotes d'armor), survivant héroïque du massacre des nazis avec l'aide de la milice bretonne Perrot à l'école publique d'Uzel (22) chevalier de la légion d'Honneur[34],[35].
Voir aussi
Liens externes
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- décédé dans la nuit du 27 au 28 novembre 2015[24]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Le Quiou - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Tréfumel et Le Quiou », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Le Quiou - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Tréfumel et Pleurtuit », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Tréfumel ».
- Hervé Abalain, « Noms de lieux bretons - Page 116, Editions Jean-paul Gisserot, ISBN 2877474828 ».
- « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le ).
- Tréfumel. Décès du maire Francis Reynes, letelegramme.fr
- https://www.ouest-france.fr/bretagne/francoise-hede-est-elue-maire-de-trefumel-4015252
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
-
- Louis Chauris, Le calcaire du Quiou-Tréfumel ou « pierre de jauge », dans Le Pays de Dinan, 2006, p. 319-339.
- Notice no PA00089688, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison des Faluns », sur Office de Tourisme du Pays d'Evran (consulté le ).
- TREFUMEL, la course du temps en pays des Faluns
- « Ami entends-tu (page 14,15) ».
- « rubrique autres informations ».
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