Assier

Assier est une commune française, située dans le département du Lot en région Occitanie. La commune se trouve à la limite du causse et du Limargue.

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Assier

Assier - mairie.
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Lot
Arrondissement Figeac
Intercommunalité Communauté de communes Grand-Figeac
Maire
Mandat
Maxime Hug
2020-2026
Code postal 46320
Code commune 46009
Démographie
Gentilé Assiérois(es)
Population
municipale
642 hab. (2018 )
Densité 39 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 40′ 34″ nord, 1° 52′ 39″ est
Altitude Min. 294 m
Max. 420 m
Superficie 16,49 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Figeac
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lacapelle-Marival
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Assier
Géolocalisation sur la carte : Lot
Assier
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Assier
Géolocalisation sur la carte : France
Assier

    Galiot de Genouillac, un de ses seigneurs, s'est illustré auprès des rois Charles VIII, Louis XII et François Ier. Son château et l'église du village témoignent de ce passé.

    Géographie

    Accès

    La halle d'Assier construite en 1884.

    Le village d'Assier est situé au nord-est du département du Lot, à l'intersection des routes D 653 (axe Cahors - Sousceyrac) et de la D 11 (route de Saint-Simon à Reyrevignes).

    Sur la D 653 : Assier se trouve à cinq kilomètres au nord-est de Livernon et à trois kilomètres et demi au sud-ouest de la D 840 reliant Brive à Rodez. Sur la D 11, Assier se trouve à trois kilomètres et demi au nord ouest de Reyrevignes et à trois kilomètres au sud-est de Saint-Simon.

    Toutes les routes convergent vers un grand carrefour. Au centre de celui-ci se trouvent l'église Saint-Pierre, ainsi que de grandes places utilisées pour les foires et marchés. Les habitations se répartissent le long des sept voies. Le château est situé à deux cents mètres plus à l'est, au-dessus des pertes du ruisseau.

    La voie ferrée de la ligne de Brive-la-Gaillarde à Toulouse-Matabiau via Capdenac passe au sud-ouest, à trois cents mètres de l'église. La gare d'Assier marque un arrêt entre les stations voisines de Gramat au nord-ouest et Figeac au sud-est.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes d’Assier[1]
    Sonac Le Bourg
    Issepts
    Livernon Reyrevignes

    Relief

    Au nord-est, se trouvent les parties les plus élevées de la commune (environ 400 mètres d'altitude). Les paysages du Limargue offrent des pâturages à bovins. Un petit ruisseau coule, avec une faible pente, parallèlement à la D 653, dans une large vallée inondée par fortes pluies. Après deux étangs et un ancien moulin, ses eaux se perdent près du centre du village (altitude 350 mètres) au contact du causse de Gramat.

    Au sud, les terrains caillouteux forment un plateau calcaire, faiblement ondulé (320 - 330 mètres d'altitude), percé par quelques dolines d'une dizaine de mètres de profondeur. Ce causse est couvert d'herbes rases (pelouses sèches) et nourrit les troupeaux de moutons à lunettes. Plus loin, des forêts de chênes pubescents et tordus servent aussi de bois de chauffage[2].

    Géologie

    Assier a été implantée au bout d'une avancée de terrains du Lias appelés Limargue, à la limite des calcaires du Causse[3].

    Au sud-est, le Causse de Gramat est formé de calcaires karstifiés du Jurassique moyen et supérieur.

    Les terrains plus anciens du Lias font apparaître en remontant le ruisseau d'Assier vers le nord-ouest :

    • au niveau des étangs des marnes noires et « Schistes-carton » du Toarcien (imperméables) ;
    • puis des calcaires gréseux du Domérien supérieur (perméables) dans lesquels se trouvent les émergences de Routabous et de la Tour de Maroc au nord du lieu-dit Vialans ;
    • à partir du lieu-dit le Parc (commune du Bourg), une fine bande, large de moins de 50 mètres, de marnes, argilites (mélange d'argile et de quartz) et calcaires du Lias moyen et supérieur (semi-perméables).

    Le fond de vallée est constitué d'alluvions modernes apportés par le ruisseau.

    Hydrogéologie

    Le territoire de la commune d'Assier se trouve en bordure du causse de Gramat. Les eaux venant du Limargue au nord-est rencontrent des terrains marneux imperméables du Lias qui descendent sous les calcaires perméables du Jurassique moyen et supérieur. La limite de bassin versant se trouvant plus au nord d'Assier, l'eau est orientée au sud, vers le Célé[3], c'est le système dit "Gramat-Sud" qui draine 330 kilomètres carrés[4].

    Au nord-ouest, au nord du lieu-dit Vialans, on trouve les émergences de Routabous et de la Tour de Maroc, dans les calcaires gréseux du Domérien supérieur.

    La digue et sa retenue à côté du château d'Assier.

    Les petits ruisseaux ou biales s'enfoncent dans les calcaires au niveau de pertes. Du nord-ouest au sud-est, on trouve[5],[6],[7] :

    • Le ruisseau de l'Homme qui prend sa source près de la chapelle Saint-Médard (commune d'Issepts). Il se dirige vers les deux pertes d'Assier : la perte principale pérenne se trouve au pied est du mur de clôture du château, dans les ruines d'un ancien moulin qui fonctionnait encore au début du XXe siècle, à 75 mètres au dud de la mare formée par le ruisseau d'Assier à son entrée dans le bourg. La deuxième perte se trouve à 20 mètres à l'est de la mare. Ces eaux proviennent du ruisseau qui passe près des étangs situés le long de la route D 653 vers Lacapelle-Marival. les résurgences se situent à Saint-Sulpice dans la vallée du Célé, à 13,5 kilomètres, temps de passage du colorant : 12 jours[8].
    • La perte de l'Abois : cette perte temporaire est constituée d'un porche de trois mètres de haut situé dans une petite vallée que franchit la D 11 qui va d'Assier à Reyrevignes.
    • La perte du Cayré et la grotte du Pech d'Amont : ces cavités constituent la tête du système hydrogéologique qui draine les eaux en direction de la résurgence de la Diège d'Espagnac-Sainte-Eulalie, située à neuf kilomètres. Le temps de passage est de 40 heures[9].

    Autrefois, d'autres cavités situées à une altitude plus élevées auraient constitué d'anciennes pertes ou auraient été reliées aux systèmes hydrologiques existants : la grotte du Cirque, la grotte de Fennet[10].

    Spéléologie

    La grotte du Cirque.

    En plus des pertes au contact causse - limargue, de nombreuses grottes et igues s'ouvrent sur les terrains calcaires, les plus connues sont[5] :

    • la grotte du Cirque, cette cavité est ornée de magnifiques concrétions. C'est un site classé depuis le et les modalités de surveillance et de visite sont définies depuis le [11] ;
    • la grotte du Fennet, cette cavité était mentionnée en 1894 par Édouard-Alfred Martel[12]. Elle s'ouvre à flanc de doline par un passage bas et un couloir conduisant au bout de 60 mètres à un puits de 15 mètres et une grande salle de 45 mètres de longueur, 20 de largeur et 30 de hauteur. Un passage étroit et un puits mènent au point bas à environ -45 mètres.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[13]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat, Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[14].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[15]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[13]

    • Moyenne annuelle de température : 11,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 4,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 8,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 1 083 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,7 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[16] complétée par des études régionales[17] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Latronquière », sur la commune de Latronquière, mise en service en 1976[18]et qui se trouve à 21 km à vol d'oiseau[19],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 10,3 °C et la hauteur de précipitations de 1 342,5 mm pour la période 1981-2010[20]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Gourdon », sur la commune de Gourdon, mise en service en 1961 et à 40 km[21], la température moyenne annuelle évolue de 12,4 °C pour la période 1971-2000[22], à 12,7 °C pour 1981-2010[23], puis à 13,1 °C pour 1991-2020[24].

    Urbanisme

    Typologie

    Assier est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[25],[26],[27].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Figeac, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 59 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[28],[29].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (50,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (51,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (44 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (28,8 %), forêts (21,3 %), zones urbanisées (5,8 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[30].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Attestée sous les formes Asserio dans un manuscrit de 1531, Acierium dans un document de 1549[31].

    Le toponyme Assier pourrait avoir une base Hydronymique pre-indo-européenne selon Ernest Nègre. Selon Marie-Thérèse Morlet, Assier aurait une origine germanique liée à une personne : Anshari. Ce nom se décomposerait en ans : divinité païenne et hari : armée[32],[33].

    Histoire

    Préhistoire

    Le territoire d'Assier a attiré les hommes depuis les temps les plus reculés. De nombreux dolmens et des tumuli sont encore visibles sur les terrains calcaires du causse[2] :

    Dolmen de Mons n°2
    • Dolmens et menhir de Mons au lieu-dit le Champ de Belair au nord-ouest du village : trois dolmens numérotés 1, 2 et 3 à proximité immédiate de la voie ferrée. Le n°1 dispose d'une table de presque 8 m² creusée d'une cupule. Les dolmens n°2 et n°3 comportent aussi une belle table mais le dolmen n°3 s'est effondré. (Dolmen n°1 44° 40′ 43″ N, 1° 51′ 42″ E , Dolmen n°2 44° 40′ 55″ N, 1° 51′ 20″ E ) Dans les années 1970, on pouvait encore voir à 150 mètres un menhir en calcaire très friable contre lequel le bétail venait se frotter[34]. Le menhir a été replacé à plat à proximité de son emplacement originel par le propriétaire du terrain.
    Dolmen de Garivals
    • Dolmen de Garivals, à 200 mètres du précédent : table de 2,3 mètres de long, 2 de large et 0,3 d'épaisseur, reposant sur deux orthostats de longueur inégale : 2,9 et 2,3 mètres. Ce dolmen a été inclus dans un mur en pierre sèche et servait d'abri aux bergers. 44° 40′ 32″ N, 1° 51′ 16″ E
    • Dolmen de la Table de Roux : table de 3,3 mètres de long, 2,5 de large et 0,3 d'épaisseur, posée sur deux orthostats de longueur 4 mètres. La table comporte une grande cupule gravée dans la masse. 44° 40′ 07″ N, 1° 51′ 29″ E
    • Dolmen du Bois des Bœufs, au sud ouest du village, est recouvert d'une table de 3,7 mètres de long, 2,6 de large et 0,3 d'épaisseur, soit une masse approximative d'environ 8 tonnes[35]. Cette dalle de couverture repose sur deux orthostats d'une longueur d'environ mètres sur 0,m. de haut. La dalle posée à plat à l'arrière constituait peut-être l'opercule du fond de la chambre sépulcrale.  Classé MH (1889) Notice no PA00094968 47° 53′ 52″ N, 3° 43′ 53″ O
    • Dolmens du Causse du Magre : 44° 39′ 04″ N, 1° 52′ 39″ E
    • Dolmen du Pech Roussel : 44° 39′ 16″ N, 1° 53′ 02″ E

    Le bourg castral

    Au Moyen Âge, Assier avait l'aspect d'un camp fortifié, d'un bourg entouré de mur de défense. Du premier château féodal, il ne reste que la Tour du Sal. Hors des remparts, s'étendait des faubourgs nommés barry : barry de Mons, barry des sal, barry de las botas, barry des leygue et barry del torria. Le bourg d'Assier avait pour seigneur l'abbé de Figeac et était rattaché à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, cependant certains hameau dont le mas de Vialan dépendait de l'Hôpital d'Issendolus[7].

    Dès le XIIIe siècle, la communauté d'Assier avait le droit d'élire des consuls. Tous les ans, le premier dimanche de septembre, tous les chefs de famille payant impôt élisaient un ou plusieurs consuls[7].

    La commanderie hospitalière d'Assier

    Vers 1280, les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem ont fondé une commanderie. Il s'agirait d'une donation des Barasc qui possédaient une partie de la seigneurie d'Assier. Elle comportait : une maison forte, une église dédiée à Saint-Pierre, un hôpital à l'emplacement du château de Jacques Ricard de Genouillac, une léproserie au lieu dit la Malaudie sur la route de Reyrevignes[36].

    Liste des commandeurs de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui furent précepteurs à Assier[36] :

    • 1280 : Pierre de Canis
    • 1291 : Jean de Cazalis
    • 1299 : Rotan de Montal qui acheta le domaine de Mons
    • 1322 : Helie de Lavalette, commandeur d'Assier
    • 1336 : Hélie de Calston ou Calvet, commandeur d'Assier
    • 1342 : Jourdain de Chaldayrac, commandeur d'Assier
    • 1344 : Frère Pierre Marquès, recteur d'Assier
    • 1398 : Frère ugue Benson, recteur d'Assier
    • 1405 : Frère Pierre Robert, recteur d'Assier
    • 1470-1490 : Frère Hugo de Goles, Procureur du commandeur du Bastit
    • 1501 : Jean de Valon, commandeur d'Assier, Cras, le Bastit qui réalisa l'union d'Assier et du Bastit

    La guerre de Cent Ans

    1365: La France après les traités de Brétigny et de Guérande.
    Les ruines de la tour de Maroc au lieu-dit la Garénie, repaire de Bassorat pendant la guerre de Cent Ans.

    À partir de 1355, toute la région du Quercy devint un théâtre de luttes pendant la guerre de Cent Ans. Le Prince Noir et ses troupes anglaises envahirent le sud-ouest et le Quercy. Après la défaite française de la bataille de Poitiers, le traité de Brétigny donna à l'Angleterre la Guyenne et la Gascogne. La région fut instable car tous les seigneurs ne se rallièrent pas au roi d'Angleterre.

    Des bandes armées agissaient avec les Anglais ou pour leur propre compte. Elles pillaient, rançonnaient et massacraient les populations. Une de ces bandes, aux ordres de Bassorat, avait pour repaire la tour de Marot ou tour de Maroc au lieu-dit la Garénie. Bassora ravagea la contrée jusqu'en 1395, date de son départ pour l'Espagne. Les Anglais quittèrent la région vers 1450[7].

    Assier et ses environs étaient ruinés, il fallut repeupler la contrée en faisant venir des familles d'Auvergne, du Rouergue et d'ailleurs, en leur offrant des conditions favorables. Pendant cette période plus calme, de 1450 à 1547, furent bâtis l'église et le château. De nombreux ouvriers et artisans arrivèrent et l'agriculture se développa[7].

    Dès le XIIe siècle, les premiers seigneurs mentionnés sont dénommés les Rigaud d'Assier. Un des membres de cette famille, fut curé de la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse et vivait à la cour du pape Jean XXII. Certains de ses hôtes de sa maison d'Avignon furent impliqués dans le complot de 1317 contre le pape[37]. Il fut évêque de Winchester de 1319 à 1323.

    Raymond du Bosc, seigneur de la Garénie, devint co-seigneur d'Assier en épousant une Rigaud : Marguerite d'Assier. Un de ses descendants, Augé du Bosc se maria en 1439 avec Jeanne de Rassiols, Dame de Vaillac. Leur fille Catherine d'Assier se maria avec Jean Ricard de Ginouillac en 1464. De leur union naquit en 1465, au château d'Assier, Jacques Ricard de Genouillac qui connut une brillante carrière militaire et diplomatique. Après sa mort en 1546, son corps fut rapatrié et enterré dans une chapelle de l'église d'Assier en 1549. Après le décès de son fils François en 1544 lors de la bataille de Cérisoles, sa fille Jeanne resta sa seule héritière. Elle se maria en 1523 avec Charles de Crussols d'Uzès, 9e Vicomte d'Uzès. Veuve en 1543, elle se remaria au prince palatin Philippe de Saim dit Rhingrave et se convertit à la religion protestante. Son fils, Jean de Beaudiné, invité au mariage du futur Henry IV fut tué en 1572 lors du massacre de la Saint-Barthélemy. Vingt ans de trouble secouèrent la région. Après l'édit de Nantes, les places de Figeac, Cardaillac et Assier furent gouvernées par les protestants pendant 50 ans[7].

    Jacques de Crussol, héritier de Jeanne Ricard de Ginouillac, se convertit au catholicisme. Il fut nommé duc et pair de France[7].

    Démolition du château

    Le , François Emmanuel de Crussol 9e duc d'Uzès prend la décision de démolir et vendre les matériaux du château qui fut réalisée en trois étapes[38] :

    • 1768 : démolition et vente des matériaux des trois côtés de la cour ;
    • 1786 : vente de la "masure et du sol du château" avec ses environs immédiats et démolition de la partie nord de l'aile ouest ;
    • 1788 : vente du reste de la "terre d'Assier en Quercy" appartenant au duc d'Uzès.

    En 1768, le 9e duc d'Uzès, François Emmanuel de Crussol, vendit le château pour le faire démolir. Le château et les terres sortirent de la famille fondatrice. Les nouveaux co-seigneurs d'Assier furent, jusqu'à la révolution, messieurs Pouzalgue, Séguy et Montaï[7].

    La révolution à Assier

    Le , Jean-Pierre Séguy, notaire, acheta les terrains de la Devèze d'Assier et devint ainsi un des co-seigneurs d'Assier. La révolution se passa sans trouble majeur : les principales doléances concernaient la redistribution des terres. Jean-Pierre Séguy redistribua les terres qu'il avait achetée à tous les habitants d'Assier présents et à venir (femmes enceintes) qui reçurent chacun 34 ares. Il fut maire de la commune de 1801 à 1827[7].

    Les premières écoles

    Le groupe scolaire d'Assier en 2009.

    À la suite de la loi Guizot, les communes doivent avoir une école publique. Le , le conseil municipal nomme Jean-Pierre Bruel pour assurer les fonctions d'instituteur. Ce dernier perçoit deux cents francs à l'année, en plus des sommes versées par les familles les plus aisées pour la scolarité de leurs enfants : 1 franc pour apprendre à lire, 1 franc et 50 centimes pour la lecture et l'écriture, 2 francs pour le calcul. Douze élèves pauvres sont reçus gratuitement. Le , Il est l'objet d'une réclamation du conseil municipal qui l'accuse : d'assurer les cours de façon quand bon lui chante, de tenir des commerces, boisson et épicerie, devant sa maison, de percevoir des impôts[7].

    En 1853, une école libre de fille est dirigée par Marie Bessac (sœur Victoire) assistée de Jeanne Turenne (sœur Jeanne). Elles sont rémunérées par la commune. Le , Jean-Pierre Bruel décède et Jean Delsériez lui succède en 1859. En 1881 fut créé un poste d'adjoint car les effectifs sont de 75 garçons et 60 filles. Une garderie pour enfant en bas âge est créée à côté de l'école des filles : cout 1,5 francs par élève et par mois. Le poste est confié à sœur Jeanne Turenne. Le 20 août est créé un poste d'adjoint à l'école de garçons[7].

    En 1902, ouvre une école laïque de fille. En 1905, l'école devient obligatoire et gratuite pour tous les enfants de plus de cinq ans. En 1926, le conseil municipal proteste contre la suppression du poste d'adjointe de l'école publique. En 1957, débute la construction du nouveau groupe scolaire d'Assier[7].

    Lutte contre la pauvreté

    Durant les mandats d'Antoine Pezet et Joseph Carbonel, de 1848 à 1870, de nombreuses décisions sont prises afin d'améliorer le sort des plus démunis[7] :

    • en 1849, financement du bureau de bienfaisance ;
    • en 1851, achat d'une maison pour l'école et gratuité pour les pauvres ;
    • en 1853, financement de l'école privée ;
    • en 1856, taxe de deux centimes par habitant pour acheter des remèdes distribués gratuitement aux plus démunis et création d'un atelier de charité destiné aux indigents valides ;
    • en 1857, il n'y a plus de mendiant dans la commune. Le conseil municipal décide d'un rôle spécial de 15 centimes par franc d'imposition pour venir en aide aux invalides de la commune ;
    • en 1867, l'instituteur, M. Delsyriez est encouragé par le conseil municipal à donner des cours aux adultes ;
    • en 1869, contribution de trois centimes pour fourniture de médicaments aux indigents.
    Le chemin de fer
    La gare d'Assier et sa réserve d'eau.

    Dès 1854, deux projets ferroviaires passant par Assier furent envisagés, puis abandonnés. Une gare de triage aurait dû se situer sur la commune et un particulier avait même fait construire un hôtel-restaurant de 16 pièces, près du tracé envisagé de la ligne. On trouve donc une grande maison isolée au lieu dit Frejayrie, à un kilomètre du centre d'Assier[7].

    En 1860, la compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans établit la ligne Brive - Rodez passant par la gare d'Assier. Quatre accidents mortels furent à déplorer sur la commune et frappèrent un terrassier et trois ouvriers. La ligne fut inaugurée en septembre 1862[7].

    Les autres modes de déplacement

    En 1905 et 1910 sont envisagés des projets de tramway desservant la gare d'Assier aux communes voisines : ligne de Gourdon au Bourg par Quissac et Espédaillac. Mais rapidement, l'automobile fait son apparition. En 1923, le conseil municipal est amené à limiter la vitesse des automobiles à moins de 15 km/h dans le centre-ville. En 1925, la veuve de Thimoté Gardou installe la première pompe à carburant, la commune perçoit 200 francs par an. En 1932, des autobus circulent entre Assier et Cahors[7].

    L'électrification

    Le , le conseil municipal désigne une commission chargée d'étudier le raccordement du village à un réseau électrique. Le , les crédits pour la constitution d'un syndicat pour l'électrification sont votés. Le 30 octobre, les maires de Cardaillac, Fourmagnac, Fons, Reyrevignes et Assier se réunissent et décident que le courant électrique serait fourni par l'usine hydraulique de M. Barrière, située sur le Drauzou, mais en 1927, la municipalité dénonce la convention avec M. Barrière au motif que l'usine de M. Barrière ne pourrait pas fournir le courant de façon permanente car le débit du Drauzou est jugé trop irrégulier. En 1928, la commune est condamnée à 225 000 francs d'amende pour non-respect de la convention, mais fait appel et a gain de cause en 1932[7].

    La commune adhère alors au syndicat d'électrification du nord du Lot et en 1930, la concession est donnée à la compagnie du Bourbonnais. Le contrat est signé le et le , c'est l'inauguration et la fête de l'électricité[7].

    Dans le bourg, les réseaux de téléphone et d'électricité sont enfouis depuis 1980.

    L'accès à l'eau
    Un abreuvoir creusé sur le foirail d'Assier.

    Avant 1962, les habitants d'Assier accédaient à l'eau grâce à des fontaines ou des citernes. Il y avait des pénuries et l'approvisionnement était un souci permanent des municipalités[7] :

    • le , le conseil municipal prit la décision de faire creuser le ruisseau et d'y établir une retenue pour abreuver les animaux. Il fut aussi décidé de creuser des mares sur le foirail ;
    • en été 1849, une sécheresse importante priva d'eau hommes et animaux. La commune prit la décision de paver la mare de Bournel ;
    • en 1860, le conseil fait un emprunt de 1100 francs pour curer le ruisseau et faire construire un lavoir et un abreuvoir. De nouveaux investissements sont décidés en 1871 et 1873 ;
    • en 1874, la municipalité achète une pompe et remet en état 140 mètres de canalisation alimentant la fontaine du repos ;
    • en 1899, M. Léon Amouroux fait un don de 5000 francs pour amener l'eau de la fontaine Barade sur les places publiques. Le système, utilisé de 1900 à 1962 et réalisé par M. Boisset, comportait des citernes sur la place de l'église, au pied de la tour du château. Il se terminait par une borne fontaine au pont du ruisseau.
    • en 1952, une grande sécheresse imposa de cadenasser les pompes à certaines heures du jour et de la nuit. Rachel Batut fut désignée et rémunérée pour cette tâche.

    Héraldique

    Blasonnement :
    Échiqueté d'azur et d'argent, à la bande d'or brochante.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[7]
    Période Identité Étiquette Qualité
    juillet 2020 En cours Maxime Hug[39]    
    mars 2014 juillet 2020 Patrick Roques    
    mars 1989 mars 2014 Jean Lafon PRG  
    mars 1977 mars 1989 Paul Hug    
    (Tableau version 11/11/2006)

    Finances locales

    Cette section est consacrée aux finances locales d'Assier de 2000 à 2018[Note 5].

    Les comparaisons des ratios par habitant sont effectuées avec ceux des communes de 500 à 2 000 habitants de 500 à 2 000 hab appartenant à un groupement fiscalisé, c'est-à-dire à la même strate fiscale.

    Pour l'exercice 2018, le compte administratif du budget municipal d'Assier s'établit à 844 300  en dépenses et 1 078 300  en recettes :

    • les dépenses se répartissent en 538 000  de charges de fonctionnement et 306 300  d'emplois d'investissement ;
    • les recettes proviennent des 581 930  de produits de fonctionnement et de 496 370  de ressources d'investissement.
    T0v - Chiffres clés des finances d'Assier de 2015 à 2018
    2015 2016 2017 2018
    Chiffres clés Valeur (k€) Par hab. (€) Strate (€) Valeur (k€) Par hab. (€) Strate (€) Valeur (k€) Par hab. (€) Strate (€) Valeur (k€) Par hab. (€) Strate (€)
    Produits de fonctionnement 648 912 768 625 865 766 616 868 786 582 835 792
    Charges de fonctionnement 578 814 628 562 778 628 525 740 642 538 772 645
    Solde de la section de fonctionnement 69 98 140 63 87 138 91 128 143 44 63 146
    Emplois d'investissement 117 165 342 155 214 347 197 277 381 306 439 398
    Ressources d'investissement 152 214 372 108 150 351 215 303 381 496 712 391
    Solde de la section d'investissement −34 −48 −29 46 64 −3 −18 −26 −190 −273 6
    Les valeurs sont arrondies au millier d'euros (k€) le plus proche.

    Pour Assier en 2018, la section de fonctionnement[Note 6] se répartit en 538 000  de charges (772  par habitant) pour 581 930  de produits (835  par habitant), soit un solde de la section de fonctionnement de 43 940  (63  par habitant) :

    • le principal pôle de dépenses de fonctionnement est celui des charges de personnels[Note 7] pour une somme de 246 000  (46 %), soit 354  par habitant, ratio supérieur de 29 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (274  par habitant). Depuis 5 ans, ce ratio fluctue et présente un minimum de 353  par habitant en 2018 et un maximum de 380  par habitant en 2017. Viennent ensuite les groupes des achats et charges externes[Note 8] pour 35 %, des subventions versées[Note 9] pour 4 %, des charges financières[Note 10] pour 2 % et finalement celui des contingents[Note 11] pour des sommes inférieures à 1 % ;
    • la plus grande part des recettes est constituée des impôts locaux[Note 12] pour un montant de 219 000  (38 %), soit 314  par habitant, ratio voisin de la valeur moyenne de la strate. Pour la période allant de 2014 à 2018, ce ratio augmente de façon continue de 236  à 313  par habitant. Viennent ensuite de la dotation globale de fonctionnement (DGF)[Note 13] pour 22 % et des autres impôts[Note 14] pour 4 %.

    La dotation globale de fonctionnement est inférieure (-19 %) à celle versée en 2017.

    G1a - Évolution des produits de fonctionnement pour Assier
    Valeurs en millier d'euros (k€)
    Assier, Valeur totale : Impôts Locaux autres impôts et taxes dotation globale de fonctionnement
    G1b1 - Évolution des charges de personnel et externes pour Assier
    Valeurs en millier d'euros (k€)
    Assier, Valeur totale : Charges de personnel achats et charges externes
    G1b2 - Évolution des charges financières et des subventions versées pour Assier
    Valeurs en millier d'euros (k€)
    Assier, Valeur totale : charges financières subventions versées

    Les taux des taxes ci-dessous sont votés par la municipalité d'Assier. Ils ont varié de la façon suivante par rapport à 2017 :

    Cette section détaille les investissements[Note 15] réalisés par la commune d'Assier.

    Les emplois d'investissement en 2018 comprenaient par ordre d'importance :

    • des dépenses d'équipement[Note 16] pour une valeur de 258 000  (84 %), soit 371  par habitant, ratio supérieur de 21 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (307  par habitant). Sur la période 2014 - 2018, ce ratio fluctue et présente un minimum de 104  par habitant en 2015 et un maximum de 370  par habitant en 2018 ;
    • des remboursements d'emprunts[Note 17] pour une valeur de 25 000  (8 %), soit 35  par habitant, ratio inférieur de 49 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (68  par habitant).

    Les ressources en investissement d'Assier se répartissent principalement en :

    • nouvelles dettes pour une valeur de 262 000  (53 %), soit 376  par habitant, ratio supérieur de 437 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (70  par habitant). Depuis 5 ans, ce ratio augmente de façon continue de 0  à 375  par habitant ;
    • subventions reçues pour 56 000  (11 %), soit 80  par habitant, ratio voisin de la valeur moyenne de la strate.
    G3a - Évolution des emplois d'investissement pour Assier
    Valeurs en millier d'euros (k€)
    Assier, Valeur totale : Dépenses d'équipement Remboursements d'emprunts
    G3b - Évolution des ressources d'investissement pour Assier
    Valeurs en millier d'euros (k€)
    Assier, Valeur totale : Nouvelles dettes subventions reçues Fonds de compensation pour la TVA

    L'endettement d'Assier au peut s'évaluer à partir de trois critères : l'encours de la dette[Note 18], l'annuité de la dette[Note 19] et sa capacité de désendettement[Note 20] :

    • l'encours de la dette pour un montant de 636 000 , soit 913  par habitant, ratio supérieur de 48 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (615  par habitant). En partant de 2014 et jusqu'à 2018, ce ratio fluctue et présente un minimum de 582  par habitant en 2017 et un maximum de 912  par habitant en 2018 ;
    • l'annuité de la dette pour une somme de 34 000 , soit 49  par habitant, ratio inférieur de 43 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (86  par habitant). Pour la période allant de 2014 à 2018, ce ratio diminue de façon continue de 93  à 48  par habitant ;
    • la capacité d'autofinancement (CAF) pour une valeur de 44 000 , soit 63  par habitant, ratio inférieur de 60 % à la valeur moyenne pour les communes de la même strate (156  par habitant). Sur les 5 dernières années, ce ratio fluctue et présente un minimum de 63  par habitant en 2018 et un maximum de 128  par habitant en 2017. La capacité de désendettement est d'environ 14 années en 2018. Sur une période de 19 années, ce ratio présente un minimum d'environ 3 années en 2001 et un maximum très élevé, de plus de 50 années en 2011.

    Les courbes G4a et G4b présentent l'historique des dettes d'Assier.

    G4a - Capacité d'autofinancement et encours total de la dette d'Assier
    Valeurs en euros
    Assier, Par habitant : CAF Encours total de la dette
    G4b - Nombre d'années pour rembourser la dette en fonction de la CAF d'Assier
    Valeurs en années
    Assier,  : Ratio = Encours de la dette / CAF

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[41].

    En 2018, la commune comptait 642 habitants[Note 21], en diminution de 7,36 % par rapport à 2013 (Lot : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    660655496717765765799776812
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    800928767788801784828816803
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    736719806749715869905661622
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    615557512467533535645677657
    2018 - - - - - - - -
    642--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[42] puis Insee à partir de 2006[43].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    En 1620, Assier comportait 115 feux. En 1750, on comptait 500 communiants à la messe[7].

    Au début du XXe siècle, Assier comptait 719 habitants[44].

    Durée moyenne de vie par décennie

    Histogramme de l'âge de décès moyen des habitants d'Assier par décennie[7]

    Économie

    Agriculture

    Assier est une commune rurale comportant une dizaine d'exploitations agricoles à la fin du XXe siècle. Les exploitants ont abandonné la polyculture (céréales et arbres fruitiers) pour se tourner vers la production de viande et de lait. 95 % des terres du limargue sont exploitées, alors que 20 % des terrains du causse servent de parcours pour les troupeaux de moutons, les 80 % restant sont laissés en friche.

    Les foires étaient très importantes au XIXe siècle et égalaient celles de Figeac et Gramat. Une halle fut même construite en 1884 pour la vente de céréales, de châtaignes, de pommes et de noix. Mais elles ont décliné au XXe siècle à la suite de l'évolution des transports, de la motorisation des exploitations et de la négociation chez l'exploitant. Dès 1968, la municipalité prit des mesures pour relancer les marchés aux ovins. En 1980, des études furent réalisées pour l'implantation d'un marché couvert aux ovins qui fut inauguré en juillet 1997 dans la zone industrielle. Il se négocie entre 1500 et 2000 animaux tous les lundis[7].

    Assier possède un marché aux bestiaux de gré à gré[45] et une coopérative agricole.

    Commerce, services et artisanat

    De nombreux commerces et services sont disponibles sur la commune : boucherie, boulangerie, pâtisserie, bar, salons de coiffure, restaurants, fleuriste, épicerie... ainsi que des artisans : couvreurs, charpentiers, électriciens, plombier, chauffagiste, taxi...

    Une pharmacie est située au centre du bourg.

    Zone industrielle

    Une entreprise de placage en noyer de haute qualité est installée dans la zone industrielle[46].

    La société coopérative Scop O'Chêne s'est installée à Assier lors de son extension. Son domaine est la fabrication de charpentes, de constructions sous forme de modules à assembler et d'aménagements en bois. Elle comptait 7 employés en 2009[47].

    Vie locale

    Enseignement

    L'école d'Assier accueille les enfants de onze communes voisines. À la rentrée 2009, la maternelle est composée de deux classes et la primaire de trois. Le personnel comporte sept instituteurs et deux assistantes ATSEM[48].

    Milieu associatif

    Un festival de jazz, d'improvisation et de théâtre a lieu tous les ans à Assier depuis 1986 dans le château, l'église, les jardins et sur les places[49].

    L'Association REISSA (Rencontres, Événements, Initiatives, Soutien, Social, Activités)[50] assure l'animation du village, la gestion de l’ALSH (Accueil de Loisir Sans Hébergement) pour les enfants.

    La Cyber-base située dans la Maison des services permet l'accès à Internet pour tous[51].

    Services publics

    Le pont bascule public d'Assier.

    Assier possède un bureau de poste, une gare ferroviaire ainsi qu'un pont-bascule public, non loin du foirail, en direction de Livernon.

    Santé

    Assier a inauguré en 2009 la maison médicale du Causse[52]. La commune dispose aussi d'une pharmacie et d'un cabinet d'infirmière au centre du village.

    Une maison de retraite (EHPAD) est située au lieu-dit les Pradels.

    Les hôpitaux les plus proches d'Assier sont situés à Figeac (21 km, 20 minutes par la D 653 et D 840) et à Cahors (57 km, 52 minutes par la D 653).

    Lieux et monuments

    Le château

    Le château d'Assier est un témoignage exemplaire de la diffusion de l'art de la Renaissance hors des châteaux du Val de Loire. L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1901[53].

    Près du château se trouvent des bâtiments qui lui sont des annexes :

    • ancien logis du XVIe siècle, appelé grange de Bargues, inscrit au titre des monuments historiques en 2001[54] ;
    • ancien pigeonnier du château, daté de 1537, inscrit au titre des monuments historiques en 2005[55].

    L'église Saint-Pierre - XVIe siècle

    L'église Saint-Pierre d'Assier[56], L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1840[57]. L'église est le seul édifice religieux de l'époque de la Renaissance du département du Lot. Commencée en 1540 et terminée en 1549, l'église est de style monumental et consacrée uniquement à la gloire de Galiot de Genouillac dont le gisant accompagne l'épitaphe "Après la mort, bonne renommée demeure".

    La frise extérieure

    La frise extérieure en bas relief ceinture le monument. Cette décoration profane et guerrière peut surprendre sur un édifice religieux. Jacques Ricard de Genouillac considérait l'église comme un monument abritant son tombeau et celui de ses descendants. Les motifs évoquent des scènes des guerres d'Italie comme le passage des Alpes précédant la victoire de la bataille de Marignan.

    Ce chef-d'œuvre artistique et historique se dégrade visiblement depuis une centaine d'années comme le remarque Jean Bergue dans son étude de 1987[58].

    Les éléments sculptés représentent le triomphe de l'artillerie avec le canon le plus répandu à savoir la couleuvrine bâtarde, des palais assiégés, des boulets à trois flammèches, des pièces annexes d'une très grande précision qui font de cette frise un véritable document d'archives sur l'art de la guerre de cette époque, sans équivalent.

    Des épées au baudrier fleurdelisé rappellent la charge de grand écuyer et côtoient le collier de l'ordre de Saint-Michel qui était la plus haute distinction de l'époque.

    La chapelle funéraire

    La chapelle funéraire est située au nord de la première travée de la nef. Elle renferme le tombeau de Jacques Ricard de Genouillac qui est représenté d'abord en gisant de marbre, en costume de cour et ensuite revêtu de son armure appuyé sur un canon entouré de boulets et de sacs de poudre.

    La voûte de la chapelle est tout à fait remarquable et unique en France ; il n'existe qu'un autre exemple de cette architecture en Europe ; il se situe au monastère de San Domingue à Valence en Espagne. À la fois voûte et coupole à arêtes triples, lunettes et troupes, elle donne l'impression d'une étoile au dessin compliqué ou d'une immense toile d'araignée dont on pense que la taille définitive de certaines pierres a été effectuée après la pose.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Cette section est réalisée à partir des données des données du site https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/comptes-individuels-des-communes-fichier-global du ministère de l'Économie et des Finances. Pour constituer cette partie, l'outil Finances locales version 3.0.0 : Yin Yang Sigma a effectué la synthèse des tableaux du site https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/comptes-individuels-des-communes-fichier-global concernant Assier. Finances locales est un logiciel libre distribué en copyleft sous licence GNU GPL version 3.
    6. La « section de fonctionnement » est constituée des dépenses courantes et récurrentes nécessaires au bon fonctionnement des services municipaux et à la mise en œuvre des actions décidées par les élus, mais sans influence sur la consistance du patrimoine de la commune. Y figure aussi le remboursement des intérêts des emprunts. Elle enregistre également les recettes fiscales, les dotations et participations de l’État ainsi que les recettes d’exploitation des services municipaux.
    7. Les « charges de personnel » regroupent les frais de rémunération des employés par la commune.
    8. Le poste « achats et charges externes » regroupe les achats non stockés de matières et fournitures (eau, énergie...), le petit matériel, les achats de crédits-bails, les locations, primes d'assurances...
    9. Les « subventions versées » rassemblent l'ensemble des subventions à des associations votées par le conseil municipal.
    10. Les « charges financières » correspondent à la rémunération des ressources d'emprunt.
    11. Les « contingents » représentent des participations obligatoires d'une commune au financement de services départementaux, notamment aux sapeurs-pompiers du département.
    12. Les « impôts locaux » désignent les impôts prélevés par les collectivités territoriales comme les communes pour alimenter leur budget. Ils regroupent les impôts fonciers, la taxe d'habitation ou encore, pour les entreprises, les cotisations foncières ou sur la valeur ajoutée.
    13. Les « dotations globales de fonctionnement » désignent, en France, des concours financiers de l'État au budget des collectivités territoriales.
    14. Les « autres impôts » couvrent certains impôts et taxes autres que les impôts locaux.
    15. La section « investissement » concerne essentiellement les opérations visant à acquérir des équipements d’envergure et aussi au remboursement du capital de la dette.
    16. Les « dépenses d’équipement » servent à financer des projets d’envergure ayant pour objet d’augmenter la valeur du patrimoine de la commune et d’améliorer la qualité des équipements municipaux, voire d’en créer de nouveaux.
    17. Les « remboursements d'emprunts » représentent les sommes affectées par la commune au remboursement du capital de la dette.
    18. L'« encours de la dette » représente la somme que la commune doit aux banques au de l'année considérée
    19. L'« annuité de la dette » équivaut à la somme des intérêts d'emprunts de la commune et du montant de remboursement du capital au cours de l'année
    20. La « capacité de désendettement » est basée sur le ratio suivant défini par la formule : ratio = encours de la dettecapacité d'autofinancement. Ce ratio montre, à un instant donné, le nombre d'années qui seraient nécessaires au remboursement des dettes en considérant les ressources d'Assier.
    21. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Carte IGN 2237 Ouest - Lacapelle-Marival - 1/25000
    3. Hydrogéologie du département du Lot et des Causses du Quercy - Carte au 1/100000e avec fond topographique de l'IGN - Dressée par J.C. Soulé, J. Astruc et R. Vernet - Editions BRGM
    4. Jean-Noël Salomon, « Le causse de Gramat et ses alentours : les atouts du paysage karstique », Karstologia, no 35, (ISBN 2-913745-21-0).
    5. Jean Taisne, Contribution à un inventaire spéléologique du Département du Lot : coordonnées et situation de plus de 1300 cavités, Labastide-Murat, Comité Départemental de Spéléologie du Lot (CDS46), , 363 p. (ISBN 978-2-9509260-1-2, notice BnF no FRBNF42599872), p. 155, plan 60.
    6. Hervé Richen - SICRAL, « Le Causse de Gramat Est », Spéléoc - Revue des spéléologues du Grand Sud-Ouest, no 70, 4e trimestre 1994 (ISSN 0241-4104).
    7. Gilbert Carayol, Assier : Une communauté villageoise, Quercy Recherche, coll. « Les hauts lieux du Quercy », , 154 p. (ISBN 978-2-902422-62-3).
    8. Travaux de traçages des pertes d'Assier - André Tarrisse - DDAF Lot - 1976
    9. Traçage de la grotte du Pech d'Amont effectué en 1984 - André Tarrisse - DDAF Lot.
    10. La grotte de Fennet citée dans Édouard-Alfred Martel, Les Abîmes, Paris, Delagrave, , 578 p., relié (ISBN 978-2-7348-0533-5), chap. XVIII (« Les Grottes et les sources »), p. 342.
    11. « Arrêté du 27 janvier 2009... », sur http://www.legifrance.gouv.fr (consulté le ).
    12. Édouard-Alfred Martel, Les Abîmes, Paris, Delagrave, , 578 p., relié (ISBN 978-2-7348-0533-5, lire en ligne), chap. XVIII (« Le Causse de Gramat — Les Grottes et les sources »), p. 342-343.
    13. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    14. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    15. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    16. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
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      Article étudiant la frise de l'église et sa dégradation récente, Plusieurs pages de photographies.
      .
    59. ladepeche.fr, 20 avril 2009

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