Séraphin-Médéric Mieusement

Séraphin-Médéric Mieusement (, Gonneville-la-Mallet - , à Pornic) est un photographe français de monuments historiques et d'édifices religieux.

Biographie

Baptistère de Riez en Provence, monument paléochrétien du VIe siècle – cliché de Séraphin-Médéric Mieusement (septembre 1887).

Séraphin-Médéric Mieusement est photographe dès l'âge de dix-neuf ans avec l’architecte Félix Duban chargé de la restauration du château de Blois. Il fréquente Gabriel Blaise et Charles de la Follye.

De 1861 à 1863, Mieusement travaille avec Charles de Souancé, photographe à Ballan, Indre-et-Loire, comme opérateur.

Le , Félix Duban le qualifie dans une lettre, de garçon bien habile et fort gentil. Cette reconnaissance encouragea Séraphin-Médéric Mieusement à s'établir comme photographe à Blois, où il travaille, d'abord avec Pillon en 1863, puis seul en 1864. Il y rencontre Émile Pouve. Il expose à Londres en 1862 et à la Société française de photographie en 1864[1].

Après avoir proposé une première fois en vain ses services, il commence à travailler pour les Monuments historiques à partir de 1875. En 1878, à la suite d’une commande, il présente une cinquantaine de clichés de monuments en cours de restauration à l'Exposition universelle, où il obtient une médaille d'argent. Avec son titre de photographe attaché à la Commission des Monuments historiques, Mieusement va s’employer à gagner d’autres marchés. Il est admis à la Société française de photographie et devient président de la Société d'excursions artistiques de Loir-et-Cher.

Baptistère de l'église Saint-Étienne de Cadenet taillé dans la moitié d'un sarcophage gallo-romain comportant des scènes bachiques.

En 1881, il traite avec le ministère des Cultes pour reproduire les cathédrales de France. En 1883, il passe un accord avec la commission des Monuments historiques, contrat qui lui concède l’exploitation commerciale d’une partie des clichés des Monuments historiques.

En 1885, il se fixe à Paris, 13 rue de Passy. Il travaille alors dans toute la France, notamment en 1887-1888 puis en 1895 en Provence[1]. En 1890, il cède sa concession de photographe des monuments historiques à son gendre Paul Robert[2].

En 1893-1894, il est en mission en Algérie pour le ministère des Cultes[1] puis se retire à Blois. Il meurt, en 1905, à l'hospice de Pornic[2].

Collections

Les Archives photographiques (Médiathèque de l’architecture et du patrimoine) conservent plus de 6 000 négatifs de Mieusement, fruit de son activité pour la Commission des Monuments historiques et pour la direction des Cultes. Ce qui est toutefois peu, car dès 1884 sa production était déjà estimée à plus de 40 000 clichés[1].

Notes et références

  1. Gilbert Beaugé (préf. Michel Frizot), La photographie en Provence : 1839-1895, Paris, Jeanne Laffitte, , 175 p. (ISBN 2-86276-267-9, OCLC 231860912), p. 154
  2. Biographie sur le site de la médiathèque du patrimoine.

Bibliographie

  • Farid Abdelouahab (dir.) (préf. Jack Lang), Regards objectifs : Mieusement et Lesueur photographes à Blois, Paris, Somogy, , 183 p. (ISBN 2-85056-436-2)
  • Gilbert Beaugé (préf. Michel Frizot), La photographie en Provence : 1839-1895, Paris, Jeanne Laffitte, , 175 p. (ISBN 2-86276-267-9, OCLC 231860912)

Liens externes


  • Portail de la photographie
  • Portail de la France au XIXe siècle
  • Portail des monuments historiques français
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.