Didier Raoult

Didier Raoult, né le , à Dakar au Sénégal, est un microbiologiste français, spécialiste des maladies infectieuses, professeur des universités-praticien hospitalier au sein d’Aix-Marseille Université et des Hôpitaux universitaires de Marseille jusqu'à sa retraite en 2021 et directeur de la fondation institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection (IHU).

Pour les articles homonymes, voir Raoult.

Lauréat du grand prix de l'Inserm en 2010, il étudie pendant sa carrière et avec son équipe marseillaise, des virus complexes et des bactéries.

Il acquiert une notoriété médiatique internationale en 2020 quand, en début de pandémie de Covid-19, il annonce qu'un traitement à base d'hydroxychloroquine pourrait résoudre la crise sanitaire. Les publications chinoises préliminaires sur lesquelles il se base sont contestées. Il produit ensuite ses propres études, mais sa méthodologie est jugée impropre à démontrer l'efficacité de son protocole. Près d'un an plus tard, en 2021, après des essais randomisés controlés, l’efficacité du traitement n’est toujours pas démontrée. Dans le contexte polémique qu’engendre ses déclarations controversées lors de la pandémie, il est soutenu par une partie du grand public et de la classe politique, notamment à droite. De nombreuses théories du complot naissent après ses prises de position, alimentant l'idée d'une cabale à l'encontre de son traitement qui nuirait aux groupes pharmaceutiques.

Certaines de ses prises de position controversées vont à l’encontre du consensus scientifique, notamment sur le réchauffement climatique.

Biographie

Jeunesse et famille

Marseille, ville de résidence et de travail du microbiologiste, éponyme du Marseillevirus, genre de girus découvert en 2009 par Raoult et son équipe[1].

Didier Raoult naît le à Dakar, au Sénégal. Il gardera un lien affectif avec ce pays et le continent africain[alpha 1]. Il est le fils unique d'André Raoult (1909-1978)[alpha 2],[3], un médecin militaire originaire de Bretagne, fondateur de l'Organisme de recherches sur l’alimentation et la nutrition africaines (Orana)[4],[5], et de Francine Le Gendre (1912-2009) une infirmière née à Marseille, petite-fille de Louis-Paul Le Gendre (1854-1936), un médecin des hôpitaux de Paris (Hôpital Tenon et Hôpital Lariboisière) et infectiologue renommé[3],[6].

La famille s'installe à Marseille en 1961[7].

Il effectue une partie de sa scolarité dans un lycée de Nice, puis dans un internat à Briançon[8]. Mauvais élève[5],[9], Didier Raoult part travailler à 17 ans[9], pendant deux ans selon certaines sources mais en fait probablement moins de six mois[10], sur des bateaux, paquebot de croisière[10],[9] ou navire de la marine marchande selon les sources[11].

D’après le sociologue Frédéric Pierru, l'éducation stricte qu’il reçoit de son père militaire aurait eu des conséquences sur sa révolte adolescente et son échec scolaire[6].

Marié en 1982 avec Natacha Caïn, psychiatre, fille du psychiatre et psychanalyste Jacques Caïn, dont la famille est originaire du comtat Venaissin et d'Anne Caïn, psychanalyste et psychodramatiste issue d'une famille d'origine lituanienne et juive[12],[13],[14],[15], il est père de trois enfants[16] : Sacha (maître de conférences en droit privé et sciences criminelles à Marseille), Lola Raoult-Cohen (médecin psychiatre à Marseille) et une fille Magali née en 1977, d'une précédente union[3].

Formation médicale et en biologie

En 1972, il passe un baccalauréat littéraire en candidat libre puis, alors qu'il n'a aucune vocation dans ce domaine[6], il s'inscrit à la faculté de médecine de Marseille[17] car « c’étaient les seules études que son père acceptait de financer »[5]. Il réussit l'internat et souhaite devenir obstétricien, mais son classement à l'internat ne le lui permet pas. Il devient donc infectiologue comme son arrière-grand-père, Paul Le Gendre[18].

Cursus en médecine

Cursus en biologie humaine

Carrière professionnelle

Recherche

Didier Raoult découvre un moyen de cultiver les rickettsies[5], ce qui lui permet de les étudier[24] et en 1983, il crée l'Unité des rickettsies[9]. Devenu professeur, il dirige des thèses sur les maladies infectieuses à la faculté des sciences médicales et paramédicales de Marseille[25],[26] : de 1988 à 2018, il fait soutenir quatre-vingt-neuf thèses[27]. Il est président de l'université de la Méditerranée Aix-Marseille II de 1994 (où il est élu face à Michel Fougereau)[28] à 1999[29],[30].

Il est notamment connu pour ses contributions à la recherche sur le mimivirus, qui ont ouvert un champ complètement inexploré[31], celui des girus[32]. Ses découvertes scientifiques sont récompensées par le Grand Prix Inserm en 2010[33], décerné pour l'ensemble de ses travaux sur les agents pathogènes et sa co-découverte des virus géants, et le prix de la fondation Louis D. (Institut de France) en 2015 pour son étude sur le répertoire des microbes du tube digestif et l'évolution de son activité antibiotique[32],[34],[35].

« L'un des meilleurs infectiologues de la planète », selon Le Point[36], « ponte de la recherche »[37], Raoult est connu pour avoir fait évoluer, en collaboration avec son équipe, via leurs nombreux essais cliniques et leurs brevets[38], la science des bactéries de manière significative[39].

Didier Raoult se revendique « premier expert » des maladies infectieuses au niveau mondial et affirme que le site américain Expertscape permet d’évaluer l’expertise de scientifiques, et confirmerait cette revendication. Cependant, Libération remarque que bien que la compétence de Raoult sur le sujet est reconnu en 2020, le site ne permet pas d’évaluer sérieusement l’expertise d’un scientifique[40].

Virus géants

Virus Spoutnik.

Sa co-découverte (avec l'équipe de Jean-Michel Claverie et Chantal Abergel[41],[42]) des virus géants remet selon eux profondément en cause la classification des virus. Concernant les virus géants, Raoult a identifié en 1992, avec Jean-Michel Claverie, mimivirus, un virus géant d’amibe[43],[44]. Depuis, les recherches sur mimivirus se poursuivent avec la publication de son génome[45], la découverte en 2008 de Mamavirus, virus encore plus grand, et d'un petit virus capable de l'infecter pour se reproduire : Spoutnik, le premier virophage découvert[43],[46],[47],[48] ; la mise en évidence dans mimivirus d'un mécanisme de défense empêchant l’implantation du virophage dans l’usine à virus (MIMIVIRE)[49].

Mimivirus possède des gènes ayant des fonctions de synthèse de protéines qui sont le propre des organismes cellulaires, dont les virus ne font pas partie[9]. Raoult avance l'idée que les virus géants sont d’une nature différente des autres virus et qu'ils constituent un quatrième domaine du vivant, les « mégavirales », aux côtés des eucaryotes, bactéries et archées. Pour Raoult, le « vivant » pourrait se caractériser par « la faculté de transmettre de l'information » contenue dans l'ADN et propagée par l'ARN messager, une faculté que possèdent les virus géants comme les trois grandes familles qui constituent le domaine du vivant[9]. Mais l'idée d'une quatrième branche du vivant est controversée[50].

En 2003, Didier Raoult et Jean-Michel Claverie émettent également l'idée que les virus aient un autre ancêtre que Luca, plus vieux ancêtre commun au domaine du vivant. Ils se basent sur l'identification de structures ou de gènes communs aux virus mais absents du règne des cellules, ce qui induirait selon eux que les virus possèdent des ancêtres cellulaires préexistant à Luca[51].

Par ailleurs, son équipe a découvert les Marseillevirus[1] et les Faustovirus (en).

Bactéries nouvelles

Bactérie Raoultella planticola dans un tube à essai.

Depuis les années 1990, il a identifié et décrit avec son équipe une centaine de nouvelles bactéries pathogènes[52]. Deux bactéries ont reçu son nom (Raoultella planticola (en) et Rickettsia raoultii (en)[53]), ainsi que le genre de protéobactéries Raoultella, de la famille des entérobactéries.

Hypothèses de recherche sur le Sida

Didier Raoult publie en 2014, dans sa revue Clinical Microbiology and Infection[54], une étude sur deux patients identifiés par les équipes de l'immunologiste Yves Lévy à l'hôpital Henri-Mondor[55]. Cette étude fait l’analogie entre l’évolution de rétrovirus du koala (en)[56] alors en cours d’endogénéisation et une apparente guérison spontanée de l’infection par le VIH chez deux patients jamais traités par antirétroviraux et n’ayant aucun symptôme clinique lié au VIH ni aucun acide nucléique VIH détectable dans le sang par les tests diagnostics standards. Les séquences VIH obtenues chez ces deux patients à l’aide de techniques modernes de séquençage ont montré que les gènes VIH étaient inactivés par le remplacement des codons tryptophane par des codons-stop, ce qui pourrait être dû à l’action d’une enzyme cellulaire, APOBEC[57]. Didier Raoult a recommandé que cette piste soit étudiée, car si c'était confirmé, cela pourrait ouvrir la voie à la recherche de nouvelles formes de traitement du sida. Bien que le sida ne fasse pas partie de son champ de compétences, il indique avoir « voulu donner un point de vue évolutionniste sur cette maladie », et sa découverte serait alors une illustration de « l’hypothèse de la reine rouge »[55]. Cette piste est accueillie comme intéressante, mais restant à prouver ; un médecin souligne que malgré le bruit médiatique fait autour de cette publication, il n'y a rien de bien nouveau puisque « les patients décrits dans cette étude sont des contrôleurs du VIH (des patients capables de contrôler spontanément l'infection du VIH dans leur corps), un phénotype décrit depuis 2005 », et le mécanisme analysé est correct, mais déjà connu[54].

Nombre de publications scientifiques et taux de citations

Didier Raoult est un fervent défenseur de la bibliométrie dont il explique qu'elle permet de rationaliser la compétition entre les savants grâce à des algorithmes qui évaluent les chercheurs en quantifiant leurs publications et l'impact de celles-ci[42],[58]. Selon l'analyse du journaliste Benoit Gilles de Marsactu, il l'utilise comme un moyen de construire sa réputation et ses réseaux, en s'appuyant sur une stratégie de publication destinée à le placer au premier rang[58]. Didier Raoult a co-signé de nombreux articles (entre 2 000 et 3 000 jusqu'en 2020, selon les estimations par Le Point[59] et Marsactu[42] à partir de la base de donnée PubMed, 2 018 articles entre 1979 et 2018 selon l'interrogation par Le Monde de la base de données SCOPUS[60]), certains dans des revues prestigieuses, mais l'immense majorité dans des revues à faible impact[42],[61]. Des centaines de ses articles sont publiés dans des revues éditées par ses propres collaborateurs[8],[61],[59] : l'hebdomadaire Le Point donne à ce sujet l'exemple de la revue « New Microbes and New Infections », dont l'éditeur en chef Michel Drancourt travaille depuis 35 ans avec Didier Raoult, et dont 230 articles, soit un tiers de toute la production du journal, sont signés par Didier Raoult[59],[62],[60],[63].

Selon Scott Sayare du New York Times Magazine, Raoult est réputé être un travailleur infatigable, mais atteint aussi son taux exceptionnel de publications et citations en associant son nom à presque tous les articles publiés par son institut[64]. Le Monde note aussi que Didier Raoult cite beaucoup ses propres articles (il est « dans les 8 534 auteurs les plus adeptes de cette pratique dans le monde »), ce qui « gonfle ainsi ses scores »[60]. L'indice h de Didier Raoult sur Google Scholar est de 185, et de 120 sur Web of Science. Cependant, au moins 25 % des citations de Didier Raoult sont des auto-citations, et ce chiffre ne prend pas en compte les citations faites par d'autres membres de son unité[65]. Par ailleurs, son article le plus cité est son article sur l'usage de l'hydroxychloroquine sur la COVID-19, article cité essentiellement par des chercheurs qui en réfutent les conclusions[réf. nécessaire]. En 2008, il est classé parmi les dix premiers chercheurs français par la revue Nature en termes de nombre de publications comme de citations reprenant ses travaux[43]. Par ailleurs, selon la source ISI Web of Knowledge, Didier Raoult est un des chercheurs qui publient le plus en France[66].

Ce nombre élevé de publications est important pour le financement de l'AP-HM[59],[60] : le système d’interrogation de gestion, d’analyse des publications scientifiques (Sigaps) lie la dotation annuelle de chaque IHU au nombre de publications de ses chercheurs et praticiens[42],[67],[61]. Par exemple, les 77 articles publiés par Didier Raoult en 2017 dans la revue New Microbes and New Infections, éditée des chercheurs de son institution et classée au plus bas dans sigaps, ont mécaniquement rapporté 800 000  à l’AP-HM[68]. En 2018, Didier Raoult expliquait : « Je rapporte au moins onze millions d’euros par an à l’AP-HM »[42]. Selon Le Point, chacun des quarante articles « signés par Didier Raoult dans le « International Journal Antimicrob Agents », dont l'éditeur en chef travaille au sein de son IHU, a ainsi rapporté de 3 600 euros à 14 400 euros par an à l'AP-HM »[59]. Didier Raoult reconnait avoir « menacé de faire la grève des signatures » des articles pour obtenir son institut quand il ne disposait que d'un pôle dédié aux maladies infectieuses[69],[59],[60].

Interdiction temporaire de publication dans les revues de la Société américaine de microbiologie

En 2006, Didier Raoult et quatre de ses co-auteurs sont interdits de publication pendant un an dans les revues de la Société américaine de microbiologie (ASM), comme l'a révélé en 2012 un article à propos de Didier Raoult publié dans la revue Science[70],[71],[8]. La sanction fait suite à un de leurs articles publié en 2006 dans le journal Infection and Immunity (en), qui présentait les mêmes chiffres pour des résultats d'expériences prétendument différentes[70], ce qui caractérise un manquement éthique selon les représentants de l'ASM[70]. En réponse à l'ASM, le deuxième et le dernier auteur[alpha 3] plaident une simple erreur et veulent en assumer la pleine responsabilité, expliquant qu'ils n'avaient pas montré l'article aux autres auteurs alors en vacances[70]. L'ASM, non convaincue par les réponses apportées, interdit aux cinq auteurs dont Didier Raoult de publier dans ses revues pendant une année[70]. Didier Raoult fait appel de l’interdiction (sans succès), démissionne du panel éditorial de deux autres revues de l’ASM, annule son adhésion et interdit aux membres de son laboratoire de publier dans les revues de l'ASM[70].

Accusations de manquements à l'intégrité scientifique

En avril 2020, Médiapart publie une enquête sur l'IHU de Marseille dans laquelle certains chercheurs affirment que la peur de contredire Didier Raoult peut inciter à biaiser les résultats d'expériences[61].

Entre mars 2020 et mars 2021, la chercheuse indépendante Elisabeth Bik publie soixante commentaires sur soixante articles signés par Didier Raoult[72],[73],[74]. Ses commentaires concernent de possibles oublis de déclaration de conflits d'intérêts (10 articles), des anomalies avec les images par exemple des images identiques dans des expériences différentes (plus de vingt articles), et des questions d'éthique concernant des « recherches impliquant la personne humaine » (plus de la moitié des articles)[75]. Un an plus tard, l'un de ces articles a été rétracté[76], l'un a fait l'object d'une correction, et deux autres sont encore en cours d'enquête[77].

Devant le Sénat français le , Didier Raoult déclare être « traqué » par cette « fille » depuis qu'il est « célèbre », et la qualifie de « cinglée »[72]. Il affirme n'avoir jamais fraudé de sa vie et que ses « 3 500 publications internationales » doivent contenir certainement beaucoup plus d'erreurs que celles signalées par Elisabeth Bik, estimant son taux d'erreur entre 2 et 4 %[78],[79]. Raoult et un autre professeur de l'IHU, Eric Chabrière, portent plainte le contre elle pour « harcèlement, tentative de chantage et d’extorsion »[80]. Ils appuient l'accusation de tentative de chantage sur un tweet d'Elisabeth Bik, dont, selon Le Monde, ils n'ont pas compris l’ironie[74].

Le , l’association citoyenne Citizen4Science, constituée de scientifiques et de citoyens, dénonçe le harcèlement subi par les porteurs de l’intégrité scientifique de la part des chercheurs de l’IHU Marseille dans un communiqué de presse[81],[82] et lance une pétition qui recueille plusieurs milliers de signatures sur le site change.org[83],[84],[81],[85]. Le , une lettre ouverte[86] signée par des centaines de scientifiques prend également la défense de la chercheuse,[77].

Le , le biologiste moléculaire et chercheur au CNRS Hervé Seitz, poste en ligne une pré-publication intitulée « Hydroxychloroquine et Covid-19 : résumé d’un an de controverse »[87]. Ce chercheur montpelliérain qui a recensé 2 470 articles scientifiques sur la chloroquine et l’hydroxychloroquine dénonce en conclusion un « scandale sanitaire initié par des mensonges délibérés de la part du laboratoire du professeur Raoult » qui relève selon lui de la fraude scientifique et la responsabilité pénale[88],[89].

Le , l'ENS de la rue d'Ulm dénonce la stratégie d'intimidation de Raoult sur Elisabeth Bik[90]; dans un communiqué du intitulé Les prétoires ne sont pas des laboratoires, le CNRS dit avoir « pris connaissance avec consternation » de cette plainte de Didier Raoult, dénonce la « judiciarisation de la critique et de la controverse scientifique » et rappelle que « la validation scientifique doit rester avant tout basée sur celle des pairs »[91],[92].

Le , l'université Aix-Marseille révèle avoir lancé une enquête interne sur les études du Pr Raoult, à sa demande, pour étudier l'intégrité de ses travaux scientifiques sur le traitement du Covid, réalisée par des experts indépendants[93],[94].

Rapport sur les risques épidémiologiques

En 2003, à la demande de Jean-François Mattéi, alors ministre de la Santé, il rédige durant l'épidémie de SRAS de 2002-2004 un rapport sur le bioterrorisme et les risques épidémiologiques et note que « le risque actuel d’apparition de mutants de virus respiratoires, en particulier de la grippe, est le phénomène le plus redoutable »[95]. Il pointe également l'impréparation du système de santé français en cas de pandémie. Il recommande un grand discours fondateur d'une nouvelle politique de santé qui serait capable de mieux anticiper les risques épidémiologiques dont il voit qu'ils deviendront un des enjeux forts d'un monde interconnecté. Il met en garde contre les risques de débordement des services de santé français et recommande de doter les hôpitaux d'infectiopôles, notamment d'unités de fabrication de tests, afin de repérer le plus vite possible, et le plus tôt possible, les premiers malades[96],[97].

Financement et critique

De 2008 à 2017, il dirige l'Unité de recherche sur les maladies infectieuses et tropicales émergentes (Urmite) à Marseille et à Dakar au sein du campus de Hann, de l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et de l'université Cheikh-Anta-Diop (UCAD)[98]. En 2008, 10 % seulement de ses financements sont récurrents et il se procure le reste auprès des industriels et des collectivités territoriales. Il critique le système « égalitariste » français et demande des évaluations individuelles, afin que les chercheurs les plus compétents soient mieux financés[43]. Selon un article de Mediapart d'avril 2020, l'Inserm et le CNRS, affirment lors d'une évaluation menée par l'HCERES en 2017 que ses unités de recherche manquent « d’expertise dans des domaines clefs », en particulier « en épidémiologie », et n'approfondissent pas assez leurs études, par exemple pour connaître les effets d’un virus sur le corps humain. Les évaluateurs reprochent que la priorité soit donnée au « volume de publications plutôt qu’à leur qualité », estimant qu'une compilation de nouvelles bactéries - comme « on collectionne les timbres » - ne procure pas plus d'avancée pour la recherche scientifique et médicale. Ils jugent « désespérée » la création de la revue New Microbes and New Infections destinée à publier des articles refusés par les autres revues[61].

Accusations de harcèlement au sein de son unité

Dans une lettre anonyme, datée du et adressée aux comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de l'Inserm, du CNRS, et de l'université d'Aix-Marseille, douze ingénieurs et personnels techniques mettent en évidence de graves dysfonctionnements au sein de l'Urmite et de ses unités filles, et dénoncent des conditions de travail déplorables et une situation « insupportable et dégradante ». En outre, ils dénoncent l'absence totale de reconnaissance et de considération, le comportement inapproprié, par des humiliations, altercations verbales et menaces répétées, de certains personnels et directeurs de recherche, l'absence de représentants élus, ainsi que des conditions de travail « en dehors de toutes règles »[99],[100]. Quatre plaintes pour harcèlement ou agression sexuelle sont déposées à l'encontre de chercheurs ou d'enseignants de l'Urmite[101],[102].

Didier Raoult nie la présence de tout climat malsain au sein de son unité. D'après lui, ces accusations seraient le résultat d'une minorité de détracteurs, jaloux du succès de l'IHU[99],[103]. En ce qui concerne les accusations de harcèlement et agressions sexuelles, il affirme avoir réglé le problème et dénonce le fait que le CNRS ait voulu rendre justice lui-même en révoquant le chercheur accusé de harcèlement[104],[105],[106].

Après enquête, les CHSCT de l'Inserm, du CNRS, de l'université d'Aix-Marseille, et de l'Institut de recherche pour le développement (IRD) confirment les faits dénoncés par le personnel de l'unité, mentionnant notamment un harcèlement quotidien de la part de Didier Raoult et de ses collaborateurs, des conditions de travail déplorables, au niveau des amplitudes de travail, des locaux et des rapports hiérarchiques, ainsi que des manquements graves et répétés aux règles de sécurité, pourtant extrêmement strictes en ce qui concerne les agents pathogènes manipulés dans ce genre d'installations[107],[108].

L'IHU Méditerranée Infection

Grâce à la subvention la plus élevée accordée en France pour la recherche médicale (72,3 millions d’euros portés par l’ANR[alpha 4] dans le cadre du Programme investissements d'avenir (PIA)[alpha 5],[109]), Didier Raoult fait construire un nouveau bâtiment pour accueillir l'IHU Méditerranée Infection, inauguré en 2018[110]. Cet institut est dédié au diagnostic, à la prise en charge et à l’étude des maladies infectieuses y compris les soins, la recherche et l’enseignement[111]. L'IHU Méditerranée Infection a pour membres fondateurs : université d'Aix-Marseille, Assistance publique - Hôpitaux de Marseille, BioMérieux, l'Établissement français du sang, l'IRD, le Service de santé des armées[112]. Il bénéficie de l'aide de l'Union européenne et du Fonds européen de développement régional ainsi que de nombreux partenariats[113]. L'IHU héberge huit start-ups qui, en retour, réservent 5 % de leur capital à l'IHU. Didier Raoult possède 23 % de Techno-Jouvence, qui étudie les planaires pour régénérer les cellules souches[114],[115].

Relations avec les institutions

Portrait de Didier Raoult (2020).

Didier Raoult critique une hyper-centralisation de la recherche médicale française et attribue un déclin de cette dernière à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Il est en faveur d'une plus grande liberté de recherche par rapport à l’État et affiche une hostilité envers le milieu médical parisien[116].

A partir de 2014, année où Yves Lévy est nommé à la tête de l'Inserm, Didier Raoult accentue ses critiques de l'institution via des tribunes de presse. Depuis longtemps, Didier Raoult critique l'engagement de fonds colossaux dans la recherche d'un vaccin contre le sida, domaine d'expertise d'Yves Lévy. La nomination d'Agnès Buzyn, épouse d'Yves Lévy, au poste de ministre de la Santé est suivie d'une décision ministérielle le visant à ramener les instituts hospitalo-universitaires (IHU) dans le giron de l'Inserm tout en divisant leurs crédits par deux, le tout selon les critères demandés par son mari, alimentant le soupçon de conflit d'intérêts. Raoult, très attaché au statut de « fondation » des IHU, affirme dans les médias l'existence de ce conflit d'intérêts et accuse Yves Lévy de vouloir diriger les IHU depuis Paris. Le projet de la ministre de la santé échoue. Le neuroscientifique Richard Frackowiak, qui a démissionné « avec fracas » le de la présidence du jury international des IHU, déclare : « J'avais vu les liens entre le ministère et l'Inserm. J'ai alors présenté ma démission en défendant le modèle des IHU et les 200 millions qu’on nous prenait. Finalement j’ai obtenu gain de cause car leur position était intenable »[117],[116],[8],[104],[118].

En 2018, l'Inserm et le CNRS retirent leurs labels aux unités de recherches de Didier Raoult après une mauvaise évaluation par le Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (HCERES) et des accusations de harcèlement visant certains chercheurs de l'IHU[8],[61]. Ni Agnès Buzyn, ni Frédérique Vidal ne sont présentes à l'inauguration des nouveaux locaux[104].

Plus généralement, d'après Paris Match, Raoult affiche un large mépris à l'encontre d'une partie de ses confrères et des journalistes[18].

Retraite

Le 31 août 2021, il prend sa retraite de professeur des universités-praticien hospitalier, la direction des Hôpitaux universitaires de Marseille ayant refusé sa demande de cumul emploi-retraite[119]. François Crémieux, nommé à la tête de l’AP-HM en juin 2021, et Eric Berton, président de l'Université Aix-Marseille souhaitent qu'il abandonne aussi la direction de l’IHU, piloté par une fondation privée. Ces décisions sont prises à un moment où les prises de positions de Didier Raoult sur les variants et la vaccination sont considérées comme étant de plus en plus problématiques[120], ses soutiens locaux faiblissent[121], et l'image de l'IHU auprès de ses partenaires largement dégradée[122],[123]. Il souhaite néanmoins conserver un an supplémentaire la direction de l'IHU, dont les statuts indiquent que « le directeur est nommé, après avis du conseil d’administration, par [son] président »[124]. Le le conseil d'administration met en route une procédure de recrutement, qui « aboutira à la désignation de la nouvelle directrice ou du nouveau directeur au plus tard le 30 juin 2022, pour une prise de poste au plus tard le 30 septembre 2022 »[125],[120].

Prises de position et notoriété médiatique

Selon le portrait que l'Inserm dresse de lui, Didier Raoult n'aime ni les consortiums ni le consensus et se réjouit des controverses scientifiques[17].

Ses prises de position sont parfois qualifiées d'iconoclastes, mais jugées toujours polarisantes, ce qui lui vaut des soutiens hétéroclites, dont celui des amateurs de théories du complot[126],[127].

Médiatisation

Avec ses prises de position sur la pandémie de Covid-19, critiquées par la communauté scientifique[8],[91],[120], Didier Raoult devient, en 2020, l'une des personnalités les plus suivies par les médias grand public et les réseaux sociaux en France. En , il apparaît en deuxième place du baromètre Odoxa des personnalités préférées des Français[128]. Sa chaîne YouTube de l'IHU de Marseille totalise des millions de vues ; son compte Twitter personnel atteint 100 000 abonnés trois jours après sa création[129] et approche les 600 000 en juin 2020. Il est soutenu par des personnalités (Jean-Marie Bigard[130], Jair Bolsonaro[131],[132], Valérie Boyer, Christian Estrosi, Éric Cantona, Gilbert Collard, Dieudonné[129], Laeticia Hallyday[130], Elon Musk[36][source insuffisante], Michel Onfray[133]…), certains médecins (Violaine Guérin, Philippe Douste-Blazy, Christian Perronne, Michèle Barzach, Marc Gentilini, Patrick Pelloux, Paul Trouillas, Martine Wonner[134]… alors que d'autres témoignent de leur opposition[135]), et des groupes de citoyens sur les réseaux sociaux[136],[137]  entre autres des Gilets Jaunes[129]. Le groupe Facebook « Didier Raoult Vs Coronavirus », créé le , réunit en quelques jours 370 000 membres ; selon l'analyse de la Revue des médias de l'INA, le contenu de ce qui y est publié s'apparente à une communication institutionnelle de l'IHU de Marseille, ce qui limite la portée de la comparaison avec les « gilets jaunes »[136]. Il devient une figure centrale[127] dans les milieux complotistes[138]. Cette période apporte à Didier Raoult une importante notoriété médiatique[130].

Le sociologue Frédéric Pierru estime que Didier Raoult a adopté un style « populiste ». Le sociologue note cependant que la notion de « populisme médical », telle que développée par Gideon Lasco et Nicole Curato, se caractérise par un appel au « bon sens » populaire contre les élites, tandis que Didier Raoult se présente lui-même comme l'un des meilleurs infectiologues mondiaux, donc comme faisant partie de l'élite[6].Le chercheur Antoine Bristielle, qui a enquêté auprès de 1 000 personnes membres de groupes pro-Raoult sur Facebook, estime que le point essentiel caractérisant les soutiens de Raoult est la « défiance très importante envers les médias classiques et les institutions politiques ». Les soutiens de Raoult voient en lui une « figure antisystème ». Le profil type d'un pro-Raoult est « une femme âgée, éduquée et plutôt à droite »[139],[140]. Une enquête des Décodeurs portant sur le profil de 208 internautes pro-Raoult sur Facebook, affirme que les pro-Raoult ont des appartenances partisanes peu marquées : la majorité n'affichent pas de lien vers des partis ou personnalités politiques. Par contre, beaucoup suivent des personnalités estimant que les intérêts du « peuple » ne sont pas dignement défendus par l’« élite »[137].

Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de la Revue politique et parlementaire, estime que la démarche « subversive et atypique » de Didier Raoult a fonctionné : « il a fait à sa manière de la controverse académique un fait de société total » et a fait « apparaître par contraste ce qui à terme risque d’être perçu comme les limites de la technostructure de la recherche »[141]. Selon Arnaud Benedetti, la visite rendue par le président Emmanuel Macron à Didier Raoult le 9 avril montre que le président ne ferme aucune porte ; elle envoie un signal à ceux qui parmi les élus ont pris fait et cause pour le professeur marseillais[142]. Didier Raoult a un fort soutien de la droite en région Paca[143],[144]. D'après RTL, l'engouement de la droite marseillaise « semble s'étendre au reste de l'Hexagone ». Xavier Bertrand, « ténor de la droite », soutient Raoult. A gauche, la chloroquine est aussi défendue, mais « de façon plus timide ». Emmanuel Macron consulte Raoult, Jean-Luc Mélenchon prend contact une fois avec lui[145]. D'après le sociologue Pierru, toute une partie de la « gauche de la gauche » prend parti pour Didier Raoult alors que ce dernier est un homme de droite par héritage familial et « dont tous les réseaux politiques sont de droite »[6]. Selon LCI, les soutiens politiques se font plus discrets les mois passant, mais restent présents, avec une exception, la défection de Ségolène Royal. Des soutiens à la droite de la droite s'accompagnent d'une critique de l'industrie pharmaceutique[146].

Une enquête réalisée par YouGov les 27 et , peu après l'abrogation du décret autorisant l'usage de l'hydroxychloroquine pour traiter la Covid-19, indique que les Français font plus confiance à Didier Raoult qu'au ministre de la Santé, Olivier Véran[147].

Prises de position politiques

Le professeur Didier Raoult intervient régulièrement dans les médias. Il anime une chronique, où il commente entre autres l’actualité politique, dans le journal Le Figaro de 1998 à 2001[148], puis dans le magazine Le Point[149] de 2011 à 2018[150] et depuis 2017, environ trimestriellement, dans le quotidien Les Échos[151]. Il a notamment défendu la liberté de porter un voile islamique à l’université[152],[153].

Didier Raoult critique les restrictions posées par la France aux étudiants et chercheurs étrangers pour l'obtention d'un visa, en faisant valoir qu'« en France, 50 % des thésards sont étrangers. Sans les étrangers, il n’y a plus de science française »[2].

Changement climatique

Didier Raoult se revendique et s'assume climatosceptique à travers des articles de presse publiés dans le journal Le Point en 2013 et 2014[154],[155],[156], dans son livre Arrêtons d'avoir peur en 2016[157],[158] et lors de deux interviews en 2020[159],[160],[161]. Il déclare : « Vous pouvez m'accuser de climatoscepticisme comme de tous les scepticismes, et je suis d'accord. Car, sinon, je cesse d'être un scientifique, et je deviens un prêtre »[162],[160]. Il estime que « le futur lointain reste imprévisible »[159]. Il ne croît pas aux modèles mathématiques et affirme que les mathématiciens sont de « nouveaux prophètes » dont la fiabilité ne dépasse guère celle des « anciens prophètes » qu'étaient les astonomes ayant « dérivé de l'astronomie à l'astrologie »[158].

Sur son blog « Curiologie », le journaliste scientifique Florian Gouthière estime que le positionnement de Didier Raoult sur le réchauffement climatique interroge « sur son rapport aux sciences et à la production des savoirs scientifiques »[163]. France culture rapporte que, selon un journaliste connaissant bien Didier Raoult, les propos de Didier Raoult sont une « provocation », au même titre que l'adoption d'un look « improbable » avec cheveux longs[157]. Didier Raoult affirme en 2020 ne pas y voir de modifications majeures concernant la taille des surfaces de glace aux pôles depuis 30 ans, et ne croit donc pas à « l'apocalypse qu'on nous prédisait », même si il y a effectivement « des variations climatiques que l'on peut observer »[160],[161],[164]. En 2014, Didier Raoult déclare qu'« après une poussée thermique notable dans les années 1990, la Terre a globalement arrêté de se réchauffer depuis 1998 ». Il conclut que « le réchauffement climatique est incertain et la responsabilité de l’homme discutable »[154],[165]. Il nuance ce propos en 2020 en affirmant : « je suis d'accord sur le fond : il faut faire attention »[158], car, même si Didier Raoult juge que la cause du réchauffement n'est pas connue, il rappelle que l'humanité est entrée dans l'ère anthropocène, ère où l'homme change son environnement[160].

Selon Stéphane Foucart, journaliste scientifique au Monde, l'affirmation de Didier Raoult que le réchauffement climatique s’est arrêté en 1998 est un « hoax climatique ». Citant des études scientifiques, Stéphane Foucart affirme que la tendance lourde au réchauffement climatique n'a en réalité pas été remise en cause. Stéphane Foucart argumente notamment que prendre 1998 comme année de référence pour « faire débuter le fameux plateau des températures » est trompeur, dans la mesure où en 1998 a eu lieu une augmentation considérable de la température moyenne mondiale due à El Niño, ce qui participe à l'illusion que le réchauffement s'est interrompu dans les années suivantes. De plus, selon une étude de 2015, une évolution des relevés de température avec placement de nombreuses bouées sur les océans a « refroidi » artificiellement la température moyenne mondiale, puisque la température est plus froide au niveau de l'eau que sur les bateaux[154].

L'Express note que les déclarations de Didier Raoult sont « fluctuantes » : en 2020, il affirme ne pas voir de signes du réchauffement climatique, alors qu'en 2016, il envisageait des « conséquences positives » à ce réchauffement, imaginant par exemple que la Sibérie puisse devenir entièrement cultivable. L'Express reproche de plus à Didier Raoult, un scientifique, de ne pas « voir » diverses informations : le fait que la température moyenne de la planète a augmenté de 1 °C entre 1970 et 2019. L'Express cite également l'essai du journaliste scientifique Sylvestre Huet et le climatologue Gilles Ramstein rappelant que « la quasi-totalité des glaciers de la planète montre un bilan négatif, voire très négatif » et que « dans l'hémisphère Nord, le minimum de l'extension de la banquise mi-septembre est passé de 7 millions de kilomètres carrés en 1980 à 4,5 millions de kilomètres carrés en 2019. Une baisse spectaculaire et plus rapide que ce que prévoyaient les projections. La banquise antarctique montrait plutôt une légère augmentation de surface dans les années 2000, mais cette tendance s'est inversée depuis quelques années »[158].

Controverses en rapport avec l'épidémie de Covid-19

Minimisation de la pandémie

Le , sur la chaîne YouTube de l'IHU, Didier Raoult relativise la portée de la pandémie de maladie à coronavirus en affirmant : « Il y a trois Chinois qui meurent et ça fait une alerte mondiale. L’OMS s’en mêle, on en parle à la télévision et à la radio. Tout cela est fou, il n’y a plus aucune lucidité »[8],[71].

Début février dans le JDD, il persiste : « ce virus n'est pas si méchant, ce n'est pas un meurtrier aveugle. Le taux de mortalité, estimé aujourd'hui aux environs de 2 % c'est-à-dire équivalent à celui de toutes les pneumonies virales présentes à l'hôpital, va probablement diminuer une fois que les cas qui n'ont pas donné de symptômes seront pris en compte. Sans être devin, je doute que le virus chinois fasse augmenter de manière très significative, chez nous tout au moins, les décès par pneumonie. Mais on ne peut pas ne pas tenir compte de l'état de notre société, très émotive. À l'heure de l'hyperréactivité des réseaux sociaux, les responsables politiques ont peur de ne pas en faire assez, alors ils en font parfois trop. » [166],[167]. Il co-signe un article dans l'International Journal of Antimicrobial Agents (de) concluant que « le problème avec le SARS-CoV-2 est probablement surestimé »[168]. L'étude est mise en cause dans une lettre à l'éditeur, publiée dans le même journal[169].

Le , Didier Raoult devient l'un des onze experts choisis pour faire partie du conseil scientifique Covid-19, chargé d'éclairer les décisions à prendre par les autorités pour lutter contre la pandémie en France[170], mais il n'assiste à aucune des séances et annonce le qu'il refuse d'y participer[8],[171],[172], estimant qu'« Il n’y a rien de fiable scientifiquement là-dedans »[173]. Il se positionne rapidement à contre-courant de la politique de faible dépistage et se désolidarise des mesures de confinement prises en France[174], estimant que « confiner des gens infectés, qui ne le savent pas, avec d’autres qui ne le sont pas, c’est une curieuse méthode »[175]. Jugeant que la mortalité due à la maladie est peu significative eu égard à sa faible létalité enregistrée, qui concerne alors dans sa zone géographique (PACA) seulement deux personnes de plus de 87 ans pour cent vingt cas confirmés, il blâme l'intense surmédiatisation du virus sans base scientifique, en comparant ces chiffres à ceux du navire Diamond Princess[176].

Le 21 mars, au journaliste de La Provence qui l'interroge sur « 627 morts en une journée et 40 000 cas de Covid-19 en Italie, on n'en est plus à la « grippette » dont vous parliez il y a quelques semaines... », il répond : « On est passé d'une exagération à une déconnexion. Il y a dans le monde 2,6 millions de morts d'infections respiratoires par an, vous imaginez que les 5 000, 10 000 ou même 100 000 vont changer les statistiques ? (...) Là, on en est à moins de 500 [morts en France]. On va voir si on arrive à en tuer 10 000, mais ça m'étonnerait. »[177],[176]. Le seuil des 10 000 morts est atteint deux semaines après cet interview, le 7 avril, et le chiffre est doublé en une semaine[178].

Le 14 avril 2020, sur la base de la baisse très significative du nombre de cas détectés par l'IHU de Marseille, il évoque la possibilité que l'épidémie disparaisse « dans quelques semaines au printemps, ce qui est assez banal pour une maladie virale respiratoire ». Il renouvelle sa prédiction selon laquelle « cette crise sanitaire ne modifierait pas l'espérance de vie des Français »[179].

Le 5 mai, constatant que parmi tous les patients hospitalisés à l'IHU, il y a eu un seul mort de moins de soixante-cinq ans et que le risque de mourir parmi la population n'ayant pas de facteur de risque est très faible, il considère que « tout le délire autour de la gravité monstrueuse de cette maladie est aussi une autre forme de délire déraisonnable »[180].

Le 12 mai, il constate que l'épidémie est « en train de disparaître » à Marseille avec « un seul cas détecté hier malgré le fait qu'on ait testé plus de 1 200 personnes »[181].

Il appelle, le 14 mai, à réfléchir sur le confinement quand une étude espagnole montre que les travailleurs essentiels autorisés à continuer à se rendre sur leur lieu de travail ont été moins infectés que les travailleurs confinés à domicile[182].

Le 2 juin 2020, il annonce que 40 à 70 % de la population était immunisée avant le début de l'épidémie. Cette immunité à la Covid-19 proviendrait des coronavirus épidémiques et serait maximale chez les enfants vivant en collectivité touchés tous les ans par ces coronavirus[183].

Le 16 juin 2020, il réaffirme qu'il est impossible de prédire l'avenir et déclare : « il se peut qu'il y ait un nouveau pic épidémique au moment de la saison hiverna-printanière, il se peut qu'elle disparaisse, ça dépendra de la distribution dans la zone inter-tropicale et du fait qu'il existera des gens qui seront porteurs chroniques ». Le Figaro estime qu'avec cette déclaration Raoult contredit ses propos du 12 mai quand il déclarait que l'épidémie était « en train de se terminer » à Marseille et que « nulle part il n'y a de deuxième vague, ou de dos de chameau »[184]. CheckNews estime que Didier Raoult ne s'est pas contredit car il n'utilise pas l'expression « seconde vague » tel que l'entend le grand public. Didier Raoult désigne par « seconde vague » un retour immédiat de l'épidémie qui aurait lieu au printemps ou à l'été, tandis que les médias désignent par cette expression un retour épidémique au moment de la nouvelle saison froide. D'après CheckNews, Didier Raoult a toujours jugé un retour épidémique immédiat fortement improbable, tout en admettant la possibilité que l'épidémie, devenue saisonnière, redémarre avec le retour du froid[185].

Le 8 août 2020, Didier Raoult estime que dans « sa forme actuelle », s'agissant « presque exclusivement de sujets jeunes », la Covid-19 est « à un niveau de gravité dans la population observée qui est une des plus basses de toutes les infections respiratoires », faisant remarquer que depuis le dernier décès début juin il y a eu 470 cas diagnostiqués à l'IHU soit une mortalité de l'ordre de 0,2%[186].

A la mi-septembre 2020, Didier Raoult affirme que le virus a muté, sa « distance » par rapport à la souche originelle chinoise ayant augmenté par rapport à la période mai-juin, le virus ayant une « variabilité » par rapport à cette période dix fois supérieure. De nombreux scientifiques affirment au contraire que le virus n'a pas muté[187],[188]. Notamment, le virologue Étienne Simon-Lorière affirme que les versions les plus distantes du virus original ne comportent que « 20 à 22 séquences » qui diffèrent, un chiffre à comparer au 30 000 bases recensées pour ce virus[189]. L'infectiologue Christophe Rapp reproche à Didier Raoult d'être « anxiogène », et affirme, comme d'autres experts[189], que le virus n'a pas changé de comportement. Raoult répond que la mutation d'un virus ne signifie pas que ce virus devient plus agressif[190].

Le 24 septembre 2020, Didier Raoult reproche au professeur Dominique Rossi, président de la commission médicale d'établissement de l'AP-HM de diffuser des messages alarmistes alors qu'il constate « une stabilisation du nombre de cas diagnostiqués depuis le 6 septembre, avec une diminution régulière du nombre de cas (…) des résidents de Marseille » et indique que l'IHU dispose de 15 lits d'hospitalisation libres en fin de journée[191]. Le lendemain matin, il confirme la baisse des entrées en hospitalisation avec encore « 9 lits disponibles pour les patients Covid »[192]. Dix-neuf chefs de service de l'AP-HM répondent dans La Provence : « Le Pôle des Maladies Infectieuses de l’APHM qui compte 75 lits à l’IHU, sans aucune structure de réanimation ne traite qu'une partie des malades dont l'état ne nécessite pas des prises en charge plus lourdes. En outre il a été, comme lors de la première vague, rapidement dépassé dans ses capacités d'hospitalisation conventionnelle. À ce jour, nous accueillons 180 malades COVID, d’autres services de l’AP-HM ont donc logiquement dû transformer certaines de leurs unités d'hospitalisation en unités dédiées pour prendre en charge des patients atteints de la COVID-19 »[193].

Dans une analyse des raisons de la reprise de l'épidémie à Marseille fin septembre 2020, Le Monde évoque « l'effet Raoult » : ses prises de parole auraient « instillé dans l’esprit d’une partie des Marseillais l’idée que la ville bénéficierait d’une sorte d’immunité, grâce à sa présence et au traitement à l’hydroxychloroquine qu’il prône »[194]. Le 29 octobre, le journal Marianne le classe dans le top 7 des médecins « qui auraient mieux fait de se taire sur la Covid »[195].

Prescription et promotion de la chloroquine puis de l'hydroxychloroquine

Février 2020 : premières prises de position publiques

Raoult annonce la « fin de partie ! » pour le coronavirus dès le , estimant que la chloroquine (un médicament antipaludéen) est « probablement le traitement le moins cher et le plus simple pour traiter le coronavirus de la Covid-19 »[167],[196],[197] (le titre de la vidéo sera ensuite modifié, un point d'interrogation remplaçant le point d'exclamation final[64]). Didier Raoult se base sur deux publications chinoises[198],[199] : la première le montre des effets in vitro. La seconde, le , montre des résultats préliminaires positifs sur une centaine de malades dans dix hôpitaux chinois, et les chercheurs concluent qu'un traitement à la chloroquine « doit être recommandé afin de traiter les pneumonies associées à Covid-19 dans des populations plus importantes »[196],[200].

Selon les experts, la chloroquine était déjà connue pour être efficace in vitro sur des virus enveloppés comme le coronavirus 2019, mais ils notent que les preuves manquent en ce qui concerne l'étude clinique chinoise : notamment, les données brutes n'ont pas été publiées et, de plus, il n'est pas indiqué à quel point la chloroquine est plus efficace comparé au placebo utilisé dans le groupe contrôle[196],[201]. Egalement le 25 février 2020, Didier Raoult déclare lors d'une interview : « On attend qu'il y ait des essais cliniques qui rapportent l'efficacité que l'on préjugeait. »[201] De plus, la chloroquine fait l'objet de nombreuses mises en garde[202], en raison de nombreux échecs à traiter d'autres virus à la suite des résultats in vitro pourtant prometteurs, en raison également du faible volume des données cliniques chinoises[203],[198], et aussi de contre-indications, effets secondaires, risques de surdosage et problèmes d'interactions médicamenteuses connus[167],[204]. Didier Raoult continue de défendre la chloroquine : le 28 février un communiqué est publié sur le site de l'IHU listant les sources chinoises. L'IHU argumente que la Chine « est en première ligne sur le virus » et que s'il existe effectivement des effets secondaires, la molécule est bien connue et les posologies aussi[201].

Le , une petite étude randomisée chinoise effectuée sur 30 patients ne démontre pas une plus grande efficacité de la chloroquine à faire disparaître la Covid-19 dans un test au septième jour de traitement, par rapport à un traitement classique[205]. Le ministère français de la Santé affirme alors qu’aucune étude rigoureuse, publiée dans une revue internationale à comité de lecture indépendant, ne démontre l’efficacité de la chloroquine pour soigner le coronavirus[206].

Didier Raoult indique avoir reçu des menaces de mort, les et , pour le dissuader de préconiser la chloroquine[207]. Le , le parquet de Nantes confirme avoir ouvert une enquête sur l'auteur présumé des appels téléphoniques[208]. Le 22 juillet, on apprend du procureur Pierre Sennès que l'enquête de la police judiciaire est bouclée, les menaces ayant été identifiées comme venant du CHU de Nantes[209]. Le professeur François Raffi, chef du service des maladies infectieuses de Nantes, reconnaît avoir insulté le professeur Raoult et fait l'objet d'une composition pénale le 20 janvier 2021[210],[211]. Il est condamné à 300 € d'amende[212].

Mars 2020 : présentations de premiers résultats contestés

Le , Didier Raoult diffuse une vidéo enregistrée devant ses étudiants dans laquelle il annonce les résultats positifs de sa propre étude clinique d'un traitement à base de l'hydroxychloroquine et d’un antibiotique, l'azithromycine[167],[213],[214], qui seront publiés le ,[215].

Dans un premier temps, ni la chloroquine ni l'hydroxychloroquine ne font partie des médicaments testés dans le premier essai clinique national Discovery, annoncé le . La justification alors donnée est le risque d'interaction médicamenteuse avec les traitements de réanimation, les effets secondaires et l'absence de la chloroquine sur la liste des traitements prioritaires recommandés par l’OMS[216]. Néanmoins, le , le ministre français de la santé Olivier Véran, jugeant « prometteurs » les résultats de Didier Raoult et son équipe, donne l'autorisation pour que d'autres équipes entreprennent un essai plus vaste dans « les plus brefs délais »[217].

En mars 2020, les résultats préliminaires de l'expérimentation présentée et mis en ligne sous forme d'une « prépublication » sur le site MedRxiv[218], et dans la revue International Journal of Antimicrobial Agents[219], dont le rédacteur en chef est également l’un des coauteurs de l’étude et un membre de l’IHU, ce qui éveille des soupçons de conflit d'intérêts[220],[163]. Des critiques axées sur la faiblesse méthodologique du travail et soupçons de fraude[221] sont émises par la communauté scientifique[8],[163],[71],[75],[222],[223],[224],[225], le conseil scientifique Covid-19[226], la société savante (International Society of Antimicrobial Chemotherapy) propriétaire du journal qui a publié l'étude[227],[228], par les chercheurs indépendants Leonid Schneider[229] et Elisabeth Bik[230], et sur le site PubPeer[231]. Le 11 avril, la société savante propriétaire du journal (l'International Society of Antimicrobial Chemotherapy) et son éditeur Elsevier déclarent qu'un examen indépendant est en cours pour déterminer si les préoccupations concernant le contenu de la recherche de l'article sont fondées[232]. Le journal publie en juillet 2020 ce rapport effectuée par Frits Rosendaal (nl), dont les conclusions sont incendiaires[233],[alpha 6], mais décide de ne pas rétracter l'article dont il estime qu'il doit rester disponible pour qu'un « un débat scientifique public solide sur les conclusions du document, de manière ouverte et transparente » puisse avoir lieu[234],[235],[236].

Entre temps, l'hydroxychloroquine est incorporée dans de nombreux essais cliniques[167], y compris l'essai clinique européen Discovery dévoilé par l'INSERM le [237],[238], alors qu'elle en avait été exclue dans un premier temps[239],[240]. La réalisation des essais cliniques est rendue difficile car certains patients veulent être traités à l'hydroxychloroquine. L'inclusion dans les essais risque d'être ralentie par la communication débridée, « réinformer » les patients prenant beaucoup de temps[241],[242].

L'équipe de Raoult annonce le qu'elle proposera à tous les patients infectés un traitement associant l'hydroxychloroquine et l'azithromycine, hors AMM[243],[244]. Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) recommande de ne pas utiliser cette molécule dans ce contexte, à l’exception de formes graves hospitalières de la maladie[167]. Le , le ministre français de la Santé annonce qu'il autorise l'usage de l'hydroxychloroquine hors AMM pour la Covid-19 dans ses « formes graves, hospitalières, sur décision collégiale des médecins et sous surveillance stricte » (autorisation effective le [245],[246]). Elle reste déconseillée dans les autres cas, dans l'attente de preuves de son efficacité[247]. Selon la Revue des médias de l'INA, les médias et les réseaux sociaux diffusent très largement la nouvelle[136].

Le , Raoult publie sur le site de l’IHU les résultats de sa nouvelle étude sur l'effet de l'association hydroxychloroquine + azithromycine sur 80 patients présentant des symptômes légers, étude qui selon lui démontre l'efficacité du protocole[248],[249]. L'étude est rapidement critiquée, d'une part parce que la majorité des patients se remettraient de la maladie avec ou sans traitement, d'autre part parce qu’elle ne comporte pas de comparaison avec un groupe de contrôle[75],[238],[250] (sans lequel il n'est pas possible de conclure sur les effets du traitement), puis du fait de soupçons de contournement de la réglementation sur l'éthique médicale[251],[252]. Cette étude est ensuite publiée par la revue Travel Medicine and Infectious Disease le 11 avril, revue dont le rédacteur en chef adjoint est un membre de l’IHU Méditerranée et le premier auteur de l'étude en question, ce qui suscite à nouveau des critiques de conflit d'intérêts[220].

Le 30 mars, la revue médicale indépendante Prescrire, se basant sur un petit test randomisé effectué en Chine durant le mois de février et sur la première étude du professeur Raoult, signale que l'hydroxychloroquine pourrait aggraver la Covid-19[253].

Pendant le mois de mars, les milieux complotistes mettent en avant la théorie d'une cabale contre l'hydroxychloroquine, un traitement bon marché qui desservirait les intérêts de l'industrie pharmaceutique[127].

Avril 2020 : présentation d'une troisième étude

Didier Raoult affiche le 9 avril sur le site de l'IHU les premiers résultats de sa troisième étude effectuée sans groupe contrôle, portant sur de nouveaux patients présentant majoritairement un état clinique encore peu sévère au début du traitement qui a lieu avec un délai médian de cinq jours après le début des symptômes. Les données présentées portent sur 1 061 patients ayant suivi le traitement pendant au moins trois jours. Il dévoile la primeur des résultats au président Emmanuel Macron qui a fait le déplacement à Marseille. Au bout de dix jours de traitement, 91,7 % des patients (sur les 1 061 retenus) n'excrèteraient plus de virus et ne présenteraient plus de symptômes cliniques[254] ; aucune toxicité cardiaque n'est observée ; 0,47 % des patients sont morts, tous âgés de 71 à 95 ans[255],[254],[256],[257]. Compte-tenu des données manquantes, pour un chercheur du CNRS, l'étude « ne peut pas permettre de conclure quoi que ce soit, que le médicament testé soit efficace ou pas », tandis pour d'autres, les méthodes de recrutement et l'absence de groupe de contrôle font que l'étude n'est pas jugée sérieuse[258]. Christine Rouzioux, spécialiste en virologie ajoute qu'« il y a un pourcentage de guérison quasi identique à ce qui est décrit dans l'histoire naturelle de la maladie »[258]. Selon Le Monde, « l’interprétation bute sur l’impossibilité de comparer cette cohorte à un groupe témoin »[259].

Le Figaro décrit aussi les résultats annoncés au président en les qualifiant de « peu convaincants » pour un « remède miraculeux »[260]. De son côté, Le Monde indique que l'étude « ne permet toujours pas de conclure que l’association permet de guérir plus vite que l’évolution spontanée » et que 54 cas de troubles cardiaques, dont quatre mortels, ont été reportés depuis le au centre de pharmaco-vigilance chez des malades prenant de l'hydroxychloroquine associée ou non à de l'azithromycine[261].

Entre le 27 mars et le 9 avril 2020, 43 cas de troubles cardiaques chez des patients prenant de l'hydroxychloroquine, dont quatre décès, ont été répertoriés en France[262], et ce nombre d'alertes passe à 83 entre le 27 mars et le [259],[263]. Le Monde note que « la plupart des déclarations concernent un patient traité par hydroxychloroquine ou chloroquine, ce médicament étant associé dans environ la moitié des cas à l’azithromycine »[259]. Selon la responsable du centre régional de pharmacovigilance chargé de la surveillance nationale des effets indésirables cardiaques des médicaments évalués dans l’infection au nouveau coronavirus, ces chiffres pourraient être « la partie visible d'un iceberg », 95 % des anomalies liées à la prise d'un traitement n'étant jamais déclarées[262].

Le 19 mai 2020, Didier Raoult parle d’une « hallucination collective des médias » contre l’hydroxychloroquine et pointe du doigt le rôle « d’un certain nombre de responsables », dont le directeur de l’ANSM Dominique Martin « qui a fait prendre des décisions totalement déraisonnables », le président du Haut Conseil de la santé publique Franck Chauvin et le président du Conseil national de l'Ordre des médecins Patrick Bouet. Il salue par contre leurs prédécesseurs, Roger Salamon au HCSP et Dominique Maraninchi à l'ANSM[264]. Selon lui, l'hydroxychloroquine, « ça doit être préventif de la folie, car ceux qui ne veulent pas en prendre deviennent fous »[265].

Une étude faisant état d’une dangerosité de l’hydroxychloroquine paraît dans The Lancet le 22 mai 2020, ce qui entraîne l'interdiction du médicament par l'OMS, le 25 mai, et par la France, le 27 mai, dans le cadre des traitements contre la Covid-19. Cependant, plusieurs dizaines de scientifiques, dont le professeur Nicholas White, écrivent une lettre ouverte pour exprimer leurs inquiétudes sur la méthodologie et l'intégrité des données de l'étude. Pour Didier Raoult, ce sont « des gens qui font du « big data », qui est une espèce de fantaisie complètement délirante qui prend des données dont on ne connaît pas la qualité, qui mélange tout, qui mélange des traitements dont on ne connaît pas la dose donnée » ; il affirme que l’étude a été menée « par des gens qui n'ont pas vu de patients »[266]. Début juin 2020, l'article du Lancet est critiqué[267], puis très vite rétracté[268], et les essais de l'hydroxychloroquine par l'OMS reprennent[269].

Le 27 mai 2020, Didier Raoult diffuse le résumé de sa propre étude comparative rétrospective, portant sur 3 737 patients atteints de la Covid-19 traités à l'IHU de Marseille, selon lui « la plus grande cohorte suivie dans un seul et même centre dans le monde ». Il conclut qu'« un diagnostic précoce, un isolement précoce et un traitement précoce avec au moins trois jours d'hydroxychloroquine-azithromycine (HCQ-AZ) permettent d'obtenir un résultat clinique et une contagiosité nettement meilleurs chez les patients atteints de Covid-19 que les autres traitements »[270].

Quelques jours plus tard, Peter Horby et Martin Landray de l'Université d'Oxford, directeurs de l'essai randomisé contrôlé anglais Recovery, estiment que l’hydroxychloroquine n’a aucun effet bénéfique et aucun effet toxique sur les patients hospitalisés pour Covid-19[271],[272].

Le 17 juin, s'appuyant sur les résultats des essais Solidarity/Discovery et Recovery, l'OMS décide l'arrêt définitif du bras testant l'hydroxychloroquine dans l'essai Solidarity[273].

Le 24 juillet 2020, la revue médicale indépendante Prescrire dresse le bilan de plusieurs essais contrôlés randomisés et conclut à l'absence d'efficacité, à tous les stades de la maladie, y compris dans les formes légères à modérées[274].

Avril et mai 2020 : accusations de contournement de la législation sur l'éthique médicale

Le 10 avril 2020, Le Quotidien du médecin annonce que l'ANSM a demandé des explications à Didier Raoult et son équipe sur sa deuxième étude, qualifiée d'étude observationnelle portant sur 80 patients traités avec la combinaison hydroxychloroquine/azithromycine. Cette étude a été autorisée par le comité d'éthique de l'IHU, mais n'a reçu d'autorisation ni de l'ANSM[275] ni d'un comité de protection des personnes[251],[252]. S'il s'agit simplement d’une étude rétrospective sur données, il n'y a pas d'obligations légales. Par contre, s'il s'agit d'un essai clinique, celui-ci ne respecte pas les obligations légales d'autorisation auprès de l'ANSM via le CPP définies par la loi sur les recherches sur la personne humaine[276],[277]. Le sujet est débattu par plusieurs chercheurs[278] avant d'être portée par les médias.

L'auteur de cette loi, Olivier Jardé, lui-même signataire de la pétition « Ne perdons plus de temps », estime pourtant que l'utilisation de la chloroquine en milieu hospitalier ne pose pas de problème légal[279].

Pour le professeur Christian Perronne, chef du service infectiologie de l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches (mais figure publique controversée du fait de ses positions sur la maladie de Lyme), « il est consternant de constater que dans la médecine actuelle la démarche empirique puisse être méprisée, sous prétexte qu'on n'ait pas recouru à des tests en randomisation avec tirage au sort »[280]. Certains médecins, comme l’ancien ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy[281] (membre du conseil d'administration de l'IHU Méditerranée Infection[282]) ou le chef de service des urgences de l'hôpital européen Georges-Pompidou, Philippe Juvin[283], apportent leur soutien à Didier Raoult, notamment dans une pétition intitulée « Ne perdons plus de temps », signée le par de nombreuses personnalités[alpha 7],[134] et une semaine plus tard par plus de 462 000 personnes[284], et dans une tribune le 6 avril 2020 recommandant « d’appliquer le traitement » dès l’apparition des premiers symptômes du coronavirus[285], et demandent la généralisation de l'utilisation du Plaquenil par l'ensemble des médecins hospitaliers et libéraux.

Le 26 mai, le quotidien Libération révèle qu'une demande d'autorisation pour une étude a bien été sollicitée, mais annulée par l'IHU Méditerranée Infection quelques jours avant la publication d'une étude analogue[251],[252]. L'enquête précise que l'examen de la demande, finalisée, s'est révélée négative. Quelques jours plus tard, Le Canard enchaîné révèle à son tour qu'une instruction judiciaire est en cours sur ce dossier[286]. Le directeur général de l'Agence nationale de sécurité du médicament, qui a diligenté sa propre enquête[287] et estimé que l'étude n'est « pas conforme aux exigences légales », a confié la suite des investigations au Conseil national de l'Ordre des médecins[288]. Le 24 novembre, le parquet de Marseille classe la plainte sans suite[289].

Juin et septembre 2020 : auditions lors de la commission d'enquête COVID-19

Le 24 juin, au cours de son audition devant la commission d’enquête parlementaire sur la gestion de la pandémie à l’Assemblée nationale, Didier Raoult critique la gestion de la crise sanitaire en France et défend la réautorisation au plus tôt de la prescription d'hydroxychloroquine et d'azithromycine[290],[291],[177]. Certaines de ces déclarations sous serment sont qualifiées de « faux témoignage » par le Directeur général de l'AP-HP Martin Hirsch, mais le taux de mortalité de 43 % en réanimation concernant l'AP-HP est attesté par le registre REVA (Réseau européen de recherche en ventilation artificielle)[292]. Le conseil scientifique et la HAS qualifient d'« infamants et dépourvus de fondements » les propos de Didier Raoult, et, pour ce qui est des accusations de conflits d'intérêt, relevant de la « calomnie »[293]. Le 29 juillet 2020, Didier Raoult porte plainte pour dénonciation calomnieuse contre Martin Hirsch devant le procureur de la République de Paris[294],[295].

Devant le Sénat le , il refuse la confrontation avec Yazdan Yazdanpanah et Dominique Costagliola (qui a affirmé au Sénat que les études conduites par Didier Raoult à l'IHU souffraient de biais majeurs)[296] estimant au-dessus de ses forces de discuter avec des gens qui l'insultent[297]. Bernard Jomier du PRG après avoir affirmé sur l'hydroxychloroquine que « dans le monde entier, ce traitement n’est plus utilisé », lui demande si cela signifie « que le monde entier est dans l'erreur ». Didier Raoult réfute toutes les affirmations du sénateur et conclut : « Vous émettez une opinion scientifique, et vous voyez, je ne suis pas d’accord. Que chacun fasse son métier et les vaches seront bien gardées. Le temps triera à la fin, on verra bien ». S'appuyant sur un tableau publié sur les réseaux sociaux par Nathan Peiffer-Smadja[Qui ?], le sénateur cite une liste de pays où les autorités de santé déconseillent l'hydroxychloroquine. Didier Raoult conteste cette liste, déclarant que dans un tiers des États des États-Unis l'hydroxychloroquine est recommandée[298].

Juin 2020 : une nouvelle étude contestée

Le 25 juin, l'équipe de Didier Raoult publie dans le journal Travel Medicine and Infectious Disease une étude rétrospective précédemment refusée par The Lancet. L’étude porte sur plus de 3 000 personnes traitées avec le « protocole Raoult ». Selon le journal Le Monde, l'étude ne permet pas de conclure sur l’efficacité de ce traitement contre le Covid-19 et ne convainc pas nombre d’épidémiologistes. Le journal cite, par exemple, Anton Pottegard, professeur de pharmaco-épidémiologie à l'Université du Danemark du Sud, qui a récemment contribué à définir des directives approuvées par la Société internationale de pharmacoépidémiologie (en) concernant les études liées à la Covid-19, et qui pointe des problèmes méthodologiques qui font que l'étude est « 100 % inutile pour guider la pratique clinique », et illustre à nouveau la « faillite complète du système de relecture par les pairs ». Le professeur critique le fait que des patients décédés aient été retirés du groupe des patients traités. Est aussi citée Dominique Costagliola, directrice adjointe de l'Institut Pierre-Louis d'épidémiologie et de santé publique (à Sorbonne Université, Inserm) et membre du consortium REACTing, pour laquelle ce travail est « nul de chez nul » : d'une part elle estime que la comparaison entre les patients traités et les autres n'est pas valide, ceux ayant reçu le « protocole Raoult » étant en moyenne plus jeunes, moins sujets à des maladies chroniques ou présentant des symptômes et des atteintes pulmonaires moins sévères, et d'autre part elle n'est pas convaincue par la tentative de correction de ces biais[299].

En juin 2020, à la suite de révélations du site Mediapart[300], l'historien et sociologue des sciences Yves Gingras et son subordonné le chercheur postdoctoral en science, technologie et société Mahdi Khelfaoui de l'université du Québec à Montréal (UQAM) affirment que Didier Raoult a cosigné 234 études scientifiques dans la seule revue New Microbes and New Infections (et un total de 337 pour l'équipe marseillaise, soit un tiers de tous les articles publiés par le journal[63]), alors que la très grande majorité du comité éditorial de la revue est composé de proches collègues et de subalternes de Raoult (5 chercheurs de Marseille pour 15 membres), laissant planer le doute quant à la validité de ces publications[62].

Début juillet 2020, la Société de pathologie infectieuse porte plainte contre Didier Raoult devant le conseil départemental de l’Ordre des médecins des Bouches-du-Rhône, lui reprochant d'avoir enfreint neuf articles du Code de déontologie de la profession, dont la promotion d’un traitement dont l’efficacité n’a pas été démontrée, la diffusion de fausses informations, des manquements au devoir de confraternité, la réalisation d’essais cliniques hors du cadre légal, etc.[301],[302],[303].

Le 16 juillet, un membre de l'IHU déclare : « Dans cette stratégie, il y a la proposition d’un dépistage précoce, d’un traitement précoce dont on pense qu’il est efficace sur le virus. C’est basé sur des données in vitro, c’est-à-dire dans le tube, et sur des données cliniques avec des études qui confirment son efficacité dans notre centre sur 3 700 patients, et deux études américaines récemment publiées »[304].

Le , l'ancien directeur de recherche à l'INSERM Axel Kahn porte sur Didier Raoult un jugement sévère : « C'est un scientifique de haute volée, directeur de l'un des six IHU français, les perles de la recherche hospitalo-universitaire, doté d'un budget de l'ordre de 120 millions d'euros par an, on attendait de lui de la belle science, robuste, contrôlée. Pas des publications hebdomadaires à grand succès sur YouTube, la mobilisation sur un tel sujet d'un invraisemblable mouvement d'opinion qui restera dans les annales, des articles bâclés dans des revues maison. Ils ont failli, déconsidéré la recherche hospitalo-universitaire française, effroyablement compliqué la recherche clinique dans le monde entier. »[234].

Octobre - novembre 2020 : judiciarisation du conflit

Le , l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé refuse la « recommandation temporaire d’utilisation » de l'hydroxychloroquine pour le traitement de la Covid-19, demandée par les docteurs Philippe Brouqui et Didier Raoult dans une lettre du [305]. Didier Raoult mandate l'avocat Fabrice Di Vizio pour contester cette décision auprès du Conseil d'État et pour porter plainte « pour mise en danger de la vie d'autrui » contre l'ANSM et son directeur Dominique Martin, leur reprochant de favoriser l'antiviral remdesivir[306].

Le 12 novembre, à la suite des signalements et de la plainte déposée auprès de l’Ordre des médecins au mois de juillet par la Société de pathologie infectieuse de langue française (Spilf), le conseil départemental de l’Ordre des médecins porte plainte auprès de la chambre disciplinaire de l'Ordre des médecins de Paca contre Didier Raoult[307],[308],[309],[310]. Celui-ci porte plainte en retour contre le vice-président du conseil départemental de l'Ordre des médecins chargé de la déontologie, pour « non-confraternité »[311]. Début décembre 2020, le conseil national de l’Ordre des médecins porte plainte contre six médecins, dont Didier Raoult, Christian Perronne et Henri Joyeux[312],[313].

Le 20 novembre 2020, Didier Raoult porte plainte pour diffamation contre le professeur Jean-Paul Stahl, ancien président de la Société de pathologie infectieuse de langue française, celui-ci l'ayant publiquement accusé d'avoir « bidonné » son étude sur l'hydroxychloroquine[314]. Le 24 novembre 2020, le parquet classe sans suite la plainte sur les essais cliniques de Didier Raoult[315]. Didier Raoult porte également plainte pour dénonciation calomnieuse contre un autre de ses détracteurs, le docteur Karim Ibazaten avec l'espoir que la « plainte découlera sur des investigations à même de déceler les potentielles relations et intérêts que ce docteur aurait pu avoir avec l’industrie pharmaceutique »[316].

Janvier 2021

Le 4 janvier 2021, l'équipe de Didier Raoult publie une lettre dans laquelle elle annonce avoir réanalysé ses données sur le petit nombre de patients présents dans sa première étude clinique, réalisée au mois de mars 2020. En plus de la charge virale, l'équipe a désormais rajouté divers indicateurs comme le besoin d’oxygène, le transfert en unité de soins intensifs, le décès ou la durée de séjour à l’hôpital. La lettre stipule que, à part sur la durée de séjour à l’hôpital, il n’y a pas de différence significative entre le groupe traité et le groupe contrôle. Les commentateurs scientifiques sur Twitter estiment alors que Raoult vient de changer d'avis et reconnaître que son traitement n’est pas efficace. L'équipe de Raoult réagit : elle répond notamment que l'étude clinique de mars 2020 n'avait pas été conçue pour prouver un effet concernant la mortalité. D'après Les Décodeurs, le taux de mortalité dû à la covid-19 est autour de 0,5 sur 100 : l'étude, ne comportant que 42 malades, ne permettait donc pas d'obtenir des statistiques significatives. L'équipe de Raoult affirme de plus qu'elle n'a pas changé d'avis et maintient ses conclusions positives concernant la charge virale et la durée d'hospitalisation. Mais l'équipe s'expose alors en retour aux mêmes critiques qu'auparavant : l'épidémiologiste Thibault Fiolet déclare ainsi que « vu la méthode et les nombreux biais, on ne pouvait déjà rien conclure » en mars 2020[317],[318],[319].

Critiques des prises de position de Didier Raoult sur l'hydroxychloroquine

Les prises de positions de Didier Raoult sur les bénéfices allégués de l'hydroxychloroquine prend la dimension d’une polémique internationale, ce qui entretient énormément de confusion sur les faits réels, et entrave la réalisation des essais cliniques[320],[321].

L'emballement qui suit l'annonce par Didier Raoult que l'hydroxychloroquine est un traitement de la COVID-19 est comparé par plusieurs médecins et journalistes à l'affaire de la ciclosporine en 1985, dans le contexte de l'épidémie de sida[322],[323],[324],[325].

Le 22 mars, le journaliste scientifique Florian Gouthière dénonce en outre « un traitement médiatique absurde, et une starification complètement irresponsable »[163], dénonçant le manque d'esprit critique de nombreux acteurs médiatiques quant à ces annonces. Fin mars, Rony Brauman, directeur d'études et ancien président de Médecins sans frontières, considère que « la façon dont Didier Raoult a présenté la chloroquine comme un médicament miracle appartient plus à un prophète qu'à un spécialiste de santé. […] Didier Raoult a un passé de chercheur sérieux, mais son personnage de génie autoproclamé n'incite pas à la confiance. Quant à la validité de son essai, elle a été très précisément analysée »[326]. À cette même date, le journaliste scientifique Nicolas Martin explique que l'absence de considération de la méthode scientifique par Didier Raoult n’est pas qu’une simple question de procédure : « Dans l’esprit collectif, beaucoup semblent croire que ce sont juste des scientifiques et des journalistes scientifiques qui râlent alors qu’il y a des résultats positifs : mais non, il n’y a pas de résultats positifs que l’on peut attester. L’étude ne respecte aucune méthode, alors c’est comme construire un mur sans ciment, si on s’appuie dessus, il s’écroule »[327].

Selon une analyse du médecin Maxence Ouafik, publiée début avril par la Société scientifique de médecine générale (association belge), les deux premières études sont entachées de manquements tels qu'elles ne permettent pas de conclure quant à l'efficacité des traitements proposés[328]. Ces manquements sont des erreurs de conception, de méthodologie et d'analyse, dont la plupart « auraient pu être évitées sans prendre significativement plus de temps »[328].

En Afrique, le Sénégal, le Burkina Faso, le Maroc et l'Algérie adoptent un traitement à base de chloroquine, celle-ci étant déjà largement utilisée sur le continent en tant qu'antipaludéen. Le professeur Moussa Seydi, du CHNU de Fann, administre de la chloroquine aux 100 premiers patients testés positifs à la Covid-19 au Sénégal, et exprime son intérêt pour le traitement de Didier Raoult dès le 19 mars[2]. Cependant, un collège de treize médecins, dont huit Africains, publie le 22 avril, dans la revue American Journal of Tropical Medicine and Hygiene (en), une mise en garde contre une utilisation inappropriée, généralisée ou en automédication de l’association hydroxychloroquine-azithromycine en Afrique subsaharienne, expliquant que ce traitement interfère avec ceux de la malaria, de la tuberculose et du VIH, trois fléaux de santé publique affectant particulièrement l’Afrique[329],[330].

Le 21 avril 2020, un panel d'experts, convoqué par l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses membre du NIH, déconseille aux docteurs américains de prescrire la combinaison hydroxychloroquine/azithromycine du fait de toxicités potentielles, et conclut qu'il n'y a pas assez de preuve pour promouvoir un traitement : « en dehors des soins de soutien, rien ne marche très bien »[331].

Une étude américaine concluant à une plus forte létalité chez des patients traités à l'hydroxychloroquine, est pré-publiée le même jour. Didier Raoult parle d’une étude biaisée « plus proche de la fraude scientifique que d'une analyse raisonnable ». Le Figaro et des scientifiques soulignent que le texte n'a pas été évalué, que l’examen des dossiers médicaments a été fait a posteriori avec des patients dont le traitement a déjà été administré, que d’importantes corrections ont dû être apportées ou encore que 10 % des patients ont reçu le traitement après intubation[332]

Le 27 avril, le médecin David Gorski, rédacteur en chef du site américain Science-Based Medicine (en), qualifie la première étude de Didier Raoult d'« en tous points exécrable et peut-être même frauduleuse », et sa mise à jour ainsi que la seconde étude de « souffrant exactement des mêmes défauts »[333],[334]. Il ajoute que, « pendant ce temps, les études provenant de toute autre source que le groupe de Raoult s'accumulaient et suggéraient fortement que ni l'hydroxychloroquine ni la combinaison hydroxychloroquine-azithromycine ne montraient une activité détectable contre la Covid-19 mais avaient des effets toxiques »[333],[334].

Réactions politiques

Le , Donald Trump déclare qu'il a « approuvé » le recours à l'hydroxychloroquine qui a, selon lui, « montré des résultats préliminaires très encourageants » pour lutter contre la Covid-19[335]. Selon toute vraisemblance, il fait référence et a été influencé par les travaux de Didier Raoult[336],[337]. Il est immédiatement tempéré par la FDA, qui souhaite prendre plus de temps pour évaluer ce traitement et lancer « un essai clinique étendu »[335].

Livres publiés

  • (en) avec Kazar J, Rickettsiae and Rickettsial diseases. Slovak Academy of Sciences ed. Publishing House of the Slovak Academy of Sciences, 1991
  • Collectif (Argenson JN, Aubaniac JM, Curvale G, Groulier P, Drancourt M, Raoult D), L'Infection ostéoarticulaire sur prothèse - Prévention, Diagnostic, Traitement. 1992
  • (en) Antimicrobial Agents and Intracellular Parasites. Boca Raton: CRC Press Book, 1993
  • Jean-Louis Mège, Didier Raoult et Jean-Pierre Revillard, Immunité et infection : concepts immunopathologiques et perspectives thérapeutiques, Paris, Arnette, , XII-448 p. (ISBN 2-7184-0855-3, notice BnF no FRBNF36698987).
  • Didier Raoult (dir.), Maîtrise de la prescription des antibiotiques dans les hôpitaux, Paris, Elsevier, , 82 p. (ISBN 2-84299-084-6, notice BnF no FRBNF37003796)
  • Dictionnaire de maladies infectieuses : diagnostic, épidémiologie, répartition géographique, taxonomie, symptomatologie, Paris, Editions scientifiques et médicales Elsevier, , 1162 p. (ISBN 978-2-84299-036-7, notice BnF no FRBNF38439044, lire en ligne)
  • Didier Raoult et Philippe Brouqui, Les rickettsioses, Paris, Elsevier, , 190 p. (ISBN 2-84299-064-1, notice BnF no FRBNF37002841, lire en ligne)
  • (en) Collectif: Yu VL, Merigan TC, Barriere SL, et al. Antimicrobial Therapy and Vaccines. Williams & Wilkins, 1998
  • Une ambition pour la recherche française, Paris, Association des amis de Jacques Chirac, coll. « Les Notes de l'Association des amis de Jacques Chirac », , 33 p. (ISBN 2-9513375-4-X, notice BnF no FRBNF37083883).
  • (en) Didier Raoult et Richard Tilton, Dictionary of infectious diseases : diagnosis, epidemiology, geographic distribution, taxonomy, symptomatology, Paris, Elsevier, , 1126 p. (ISBN 2-84299-146-X, notice BnF no FRBNF37563461).
  • Les nouvelles maladies infectieuses, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », , 127 p. (ISBN 2-13-050256-3, notice BnF no FRBNF37051672).
  • (en) Didier Raoult (éd.) et Philippe Brouqui (éd.), Rickettsiae and rickettsial diseases at the turn of the third millenium, Paris, Elsevier, , 455 p. (ISBN 2-84299-138-9, notice BnF no FRBNF37045180).
  • Didier Raoult (dir.), Jean-Pierre Nigoghossian (dir.) et André Cartapanis (dir.), L'Université de la Méditerranée face aux défis du troisième millénaire, Paris, Economica, , XIV-259 p. (ISBN 2-7178-3907-0, notice BnF no FRBNF37079203).
  • Didier Raoult et Frédérique Bonneau (préf. Jean-Claude Gaudin), Le sport à Marseille, Marseille, Mairie de Marseille, , 242 p. (notice BnF no FRBNF37703433).
  • (en) Collectif: Yu VL, Weber R, Raoult D. Antimicrobial Therapy and Vaccine. 2e éd. New York: Apple Trees Production, LLC, 2002
  • (en) Collectif: Hechemy KE, Avsic-Zupanc T, Childs JE, Raoult DA. Rickettsiology - present and Future Directions. Annals of the New York Academy of Sciences éd. United States of America: K-M Research/PCP, 2003
  • (en) Collectif: Hechemy KE, Oteo JA, Raoult DA, Silverman DJ, Blanco JR. Rickettsioses - From Genome to proteome, Pathobiology, and Rickettsiae as an International Threat. Annals of the New York Academy of Sciences éd. New York : GYAT/PCP, 2005
  • Les nouveaux risques infectieux : SRAS, grippe aviaire, et après ?, Paris, Ligne de repères, , 271 p. (ISBN 2-915752-09-5, notice BnF no FRBNF40083574).
  • (en) Collectif : Hechemy KE, Oteo JA, Raoult DA, Silverman DJ, Blanco JR. Century of Rickettsiology - Emerging, reemerging Rickettsioses, Molecular Diagnostics, and Emerging Veterinary Rickettsioses. Annals of the New York Academy of Sciences ed. Boston, USA: Blackwell Publishing, 2006
  • (en) avec Parola P. Rickettsial Diseases. New York: Informa Healthcare USA, Inc, 2007
  • (en) Didier Raoult et Michel Drancourt, Paleomicrobiology : past human infections, Berlin, Springer,, (ISBN 9783540758556, notice BnF no FRBNF44695991).
  • Didier Raoult et Véronique Dupont, Dépasser Darwin, Paris, Plon, , 164 p. (ISBN 978-2-259-21114-7, notice BnF no FRBNF42302751)[338].
  • Grippe aviaire, SRAS : vivre avec les nouveaux risques infectieux, 2012, Ebook Kindle, Amazon.
  • (en) Didier Raoult, Eugene V Koonin, « Microbial genomics challenge Darwin », Frontiers in Cellular and Infection Microbiology, (DOI 10.3389/fcimb.2012.00127, lire en ligne).
  • De l'ignorance et de l'aveuglement : pour une science postmoderne Ebook Kindle, Amazon, 2012. (en) Of Ignorance and Blindness, 2013, Ebook Kindle, Amazon
  • Didier Raoult et Sabine Casalonga, Votre santé : tous les mensonges qu'on vous raconte et comment la science vous aide à y voir clair, Neuilly-sur-Seine, Éditions Michel Lafon, , 302 p. (ISBN 978-2-7499-2555-4, notice BnF no FRBNF44313859).
  • Arrêtons d'avoir peur ! : santé, environnement, climat, flux migratoires et société : la science vous aide à y voir clair, Neuilly-sur-Seine, Éditions Michel Lafon, , 347 p. (ISBN 978-2-7499-3003-9, notice BnF no FRBNF45031036, lire en ligne)
  • Mieux vaut guérir que prédire : santé, société, vivre ensemble, Neuilly-sur-Seine, Éditions Michel Lafon, , 280 p. (ISBN 978-2-7499-3149-4, notice BnF no FRBNF45184038, lire en ligne)
  • Didier Raoult et Olivia Recasens, La vérité sur les vaccins : tout ce que vous devez savoir pour faire le bon choix, Neuilly-sur-Seine, Éditions Michel Lafon, , 221 p. (ISBN 978-2-7499-3136-4, notice BnF no FRBNF45424036, lire en ligne)
  • Hervé Vaudoit, L'IHU méditerranée infection - Le défi de la recherche et de la médecine intégrée, Éditions Michel Lafon, , 267 p. (ISBN 9782749933832, lire en ligne [Kindle])
  • Didier Raoult, Épidémies : vrais dangers et fausses alertes, Éditions Michel Lafon, (ISBN 9782749944241)
  • Didier Raoult, La science est un sport de combat : Débat « dans la tête de Didier Raoult », éditions HumenSciences, septembre 2020.
  • Didier Raoult, Carnets de guerre Covid-19, Michel Lafon, 2021.

Distinctions

Prix et récompenses

Décorations

Dans les arts

En juillet 2020, l'opéra des Landes met en scène L'elisir d'amore avec le charlatan Dulcamara sous les traits du Pr. Raoult[353],[354].

En décembre, Dadou publie une bande dessinée humoristique, Chloro King, dont le Pr Raoult est le héros[355]. Raoult apparaît également dans Dom Delaveyne, le Saint de Nevers d’Yvon Bertorello et Alban Guillemois.

Notes et références

Notes

  1. « Étant partiellement sénégalais, je ne peux pas ne pas me sentir concerné par ce qui se passe en Afrique. » (7 avril 2020)[2]
  2. « André Raoult a donné son nom à une bactérie, le Bacillus andreraoultii. L'arrière grand-père de Didier Raoult, Louis Paul Le Gendre (1854-1936), était médecin des hôpitaux de Paris (hôpital Tenon et Lariboisière) et infectiologue »[3].
  3. En biologie, quand un article scientifique est publié par plusieurs auteurs, la position de chacun d'entre eux dans la liste des auteurs indique leur contribution relative (voir l'article Publication_scientifique#Listes d'auteurs pour plus de détails).
  4. Fonds de l'Agence Nationale de la Recherche au titre du programme d'Investissements d'avenir portant la référence ANR-17-RHUS-000X.
  5. Méditerranée infection 10-IAHU-03.
  6. « Il s'agit d'un manuscrit non informatif présentant des lacunes méthodologiques flagrantes. Les résultats ne justifient pas les conclusions de grande portée sur l'efficacité de l'hydroxychloroquine dans le Covid-19 et, de l'avis de cet examinateur, ne justifient aucune conclusion ».
  7. Notamment par Philippe Douste-Blazy, Christian Perronne, Michèle Barzach, Isabelle Bourgault Villada, François Bricaire, Marc Gentilini, Olivier Goulet, Jacques Marescaux, Catherine Neuwirth, Patrick Pelloux, Paul Trouillas et Martine Wonner.

Références

  1. (en) « Giant Marseillevirus highlights the role of amoebae as a melting pot in emergence of chimeric microorganisms », sur Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America (PNAS), (consulté le ).
  2. Marième Soumaré et Rémy Darras, « Didier Raoult l’Africain : sur la piste de la chloroquine, de Dakar à Brazzaville », Jeune Afrique, (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Didier Raoult : famille, femme, études, livres, qui est-il ? », sur journaldesfemmes.fr, .
  4. Vaudoit 2018, chap.II.
  5. Christophe Labbé et Olivia Recasens, « Rencontre avec un chercheur de microbes », Le Point n°1894, , p. 56-59.
  6. « Coronavirus : qui est Didier Raoult, la "star mondiale" de la microbiologie qui assure avoir trouvé le remède contre le Covid-19 ? », sur Franceinfo, (consulté le ).
  7. Stéphane Foucart et Gilles Rof, « Didier Raoult, l’infectiologue marseillais derrière la folie planétaire autour de l’hydroxychloroquine », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  8. Pierre Le Hir, « Chasseur de microbes », sur Le Monde, .
  9. Chemin et Etchegoin 2021.
  10. AFP, « Didier Raoult, le "pêcheur de microbes" à l'assaut du Covid-19 », sur Sciences et Avenir (consulté le ).
  11. « La branche de Caïn », dans Nils Gascuel, Dans le midi de Lacan, Érès, (lire en ligne), p. 177-182.
  12. « Didier Raoult : ses parents, sa femme, ses études, qui est-il ? », sur sante.journaldesfemmes.fr (consulté le ).
  13. Noam Landsky, « Natacha Caïn, la femme juive du professeur Didier Raoult », sur Tribune Juive, (consulté le ).
  14. Marie-France Etchegoin, « Didier Raoult : rencontre avec sa femme Natacha, l'autre docteure - Elle », sur elle.fr, (consulté le ).
  15. Dédicace p. 4 « To my wife Natacha, my children Magali, Sacha and Lola (...) » du livre de 2017 Rickettsial Diseases (Infectious Disease and Therapy Book 43) de Didier Raoult et Philippe Parola. Cf. option « Feuilleter! » . N.B. : les sources des articles[Lesquels ?] (Le Point, 2009 ; Le Monde, 2010)[réf. incomplète] sont donc obsolètes sur ce point !
  16. Portrait par l'INSERM - 2010 : fichier pdf (source: ).
  17. « Didier Raoult, urgence oblige », sur parismatch.com, .
  18. « Notice IdRef - Didier Raoult », sur idref.fr.
  19. Didier Raoult, « Formes neuro-endocriniennes de la sarcoïdose : à propos d'un cas : Thèse d'exercice », sur sudoc.abes.fr, (consulté le ).
  20. « Le cursus universitaire de Didier Raoult – Didier Raoult » (consulté le ).
  21. Bernard Pace, « Didier Raoult, professeur rebelle, envers et contre tous », sur Entreprendre.fr, (consulté le ).
  22. « C-V-_Didier_RAOULT », sur www.infectiopolesud.com.
  23. (en) Marrero M, Raoult D, « Centrifugation-shell vial technique for rapid detection of Mediterranean spotted fever rickettsia in blood culture », Am J Trop Med Hyg, vol. 40, no 2, , p. 197-9.
  24. « Didier Raoult, le « pêcheur de microbes » à l’assaut du Covid-19 », L'Est républicain, (consulté le ).
  25. « Faculté de Médecine de Marseille, Aix Marseille Université ».
  26. https://www.theses.fr/035496169.
  27. « REPERES EDUCATION Didier Raoult nouveau président de l'université Aix-Marseille II », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  28. « Enseignement supérieur », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  29. Voir l'entretien qu’il a accordé à Hervé Vaudoit dans Libération le 29 avril 1998 : « 1973 - 1998. Marseille transit. Didier Raoult. Le doyen turbulent ». En ligne.
  30. « Remise des Prix Inserm le 30 novembre 2010 au Collège de France », sur Salle de presse, (consulté le ).
  31. « Didier Raoult », sur Futura (consulté le ).
  32. « Didier Raoult, Grand Prix 2010 / Histoire de l'Inserm », sur histoire.inserm.fr (consulté le ).
  33. « Didier Raoult (Fondation Louis D. Institut de France) », sur Institut de France (consulté le ).
  34. « Fondation Louis D. », sur Institut de France. Grands Prix des Fondations, (consulté le ).
  35. « Coronavirus : Didier Raoult, professeur rebelle », sur Le Point, (consulté le ).
  36. « Didier Raoult, ponte de la recherche et roi de la polémique », sur La Voix Du Nord, (consulté le ).
  37. « À Propos (Didier Raoult) », sur Atlantico (consulté le ).
  38. « L'Inserm récompense Didier Raoult, spécialiste des maladies infectieuses », sur Les Echos, (consulté le ).
  39. « Que vaut le site ExpertScape, sur lequel Didier Raoult est référencé comme le meilleur expert français dans son domaine ? », sur liberation.fr, (consulté le ).
  40. « Le passé, un continent à explorer », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  41. « Homme de réseaux et enfant terrible de la recherche, enquête sur le système Raoult », sur Marsactu, (consulté le ).
  42. « Didier Raoult, chercheur volontariste », sur Les Echos, (consulté le ).
  43. (en) Bernard La Scola, Stéphane Audic, Catherine Robert et Liang Jungang, « A Giant Virus in Amoebae », Science, vol. 299, no 5615, , p. 2033–2033 (ISSN 0036-8075 et 1095-9203, PMID 12663918, DOI 10.1126/science.1081867, lire en ligne, consulté le ).
  44. (en) Didier Raoult, Stéphane Audic, Catherine Robert et Chantal Abergel, « The 1.2-Megabase Genome Sequence of Mimivirus », Science, vol. 306, no 5700, , p. 1344–1350 (ISSN 0036-8075 et 1095-9203, PMID 15486256, DOI 10.1126/science.1101485, lire en ligne, consulté le ).
  45. (en) Bernard La Scola, Christelle Desnues, Isabelle Pagnier et Catherine Robert, « The virophage as a unique parasite of the giant mimivirus », Nature, vol. 455, no 7209, , p. 100–104 (ISSN 1476-4687, DOI 10.1038/nature07218, lire en ligne, consulté le ).
  46. Cécile Klingler, « Sputnik, premier virus de virus », La Recherche, janvier 2009 - n°426 (consulté le ), p. 36.
  47. Hervé RATEL, « Les virus sont nos meilleurs ennemis », Sciences et Avenir, , p. 75.
  48. Marc Gozlan, « Des virus géants utilisent une défense « immunitaire » proche de CRISPR », sur Sciences et Avenir, (consulté le ).
  49. Mitch L (2017) Giant viruses found in Austrian sewage fuel debate over potential fourth domain of life , Science News, 06 avril 2017.
  50. « Origine de la vie : un scénario alternatif défendu par de... - Science & Vie », sur www.science-et-vie.com, (consulté le ).
  51. Pierre Le Hir, « Chasseur de microbes », Le Monde, (lire en ligne).
  52. (en) Mediannikov O, Matsumoto K, Samoylenko I, Drancourt M, Roux V, Rydkina E, Davoust B, Tarasevich I, Brouqui P, Fournier PE, « Rickettsia raoultii sp. nov., a spotted fever group rickettsia associated with Dermacentor ticks in Europe and Russia », Int J Syst Evol Microbiol, vol. 58, no Pt 7, , p. 1635-9 (PMID 18599708).
  53. Lise Loumé, « Deux patients guérissent spontanément du Sida : une révolution ? », sur sciencesetavenir.fr, .
  54. « Deux patients capables de neutraliser le VIH après l’intégration de l’ADN du virus par les lymphocytes », sur lequotidiendumedecin.fr, .
  55. Aline Gerstner, Une invasion de rétrovirus en cours dans l'ADN des koalas, pourlascience.fr, 8 octobre 2018.
  56. (en) Colson P, Ravaux I, Tamalet C, Glazunova O, Baptiste E, Chabrière E, Wiedemann A, Lacabaratz C, Chefrour M, Picard C, Stein A, Lévy Y, Raoult D, « HIV infection en route to endogenization: two cases », Clin Microbiol Infect, no 12, , p. 1280-1288 (DOI 10.1111/1469-0691.12807, lire en ligne).
  57. Thomas Rozec, « Qui êtes-vous, Didier Raoult ? », Binge Audio, (consulté le ).
  58. Robin Korda et Cyril Simon, « Didier Raoult, une frénésie de publications et des pratiques en question », Le Parisien, (consulté le ).
  59. David Larousserie, « « Lancetgate » : publier beaucoup dans des revues scientifiques peut rapporter gros », Le Monde, (consulté le ).
  60. Pascale Pascariello, « Chloroquine: pourquoi le passé de Didier Raoult joue contre lui », sur Mediapart, (consulté le ).
  61. Yves Gingras et Mahdi Khelfaoui, « Être juge et partie, ou comment contrôler une revue scientifique », The Conversation, (consulté le ).
  62. (en) Cathleen O’Grady et 2021, « Journals singled out for favoritism », sur Science, (consulté le ).
  63. (en) Scott Sayare, « He Was a Science Star. Then He Promoted a Questionable Cure for Covid-19. » [html], sur nytimes.com, The New York Times Magazine, (consulté le ).
  64. Yves Gingras et Mahdi Khelfaoui, « Einstein vaut-il la moitié du Dr Raoult ? Pour en finir avec « l’indice h » », sur The Conversation, .
  65. Science et Santé magazine, , p. 14.
  66. « Dis-moi combien tu publies, je saurai ce que tu rapportes », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  67. Yves Gingras et Mahdi Khelfaoui, « L’effet SIGAPS : la recherche médicale française sous l’emprise de l’évaluation comptable », Zilsel, vol. 8, no 1, , p. 144 (ISSN 2551-8313 et 2553-6133, DOI 10.3917/zil.008.0144, lire en ligne, consulté le ).
  68. Vaudoit 2018.
  69. (en) Catherine Mary, « Sound and Fury in the Microbiology Lab », Science, vol. 335, no 6072, , p. 1033-1035 (DOI 10.1126/science.335.6072.1033, lire en ligne, consulté le ).
  70. Mathilde Goupil, « Coronavirus : qui est Didier Raoult, la "star mondiale" de la microbiologie qui assure avoir trouvé le remède contre le Covid-19 ? », sur Franceinfo, (consulté le ).
  71. « Portrait d'Elisabeth Bik, chasseuse de fraudes des publications de Didier Raoult », sur Heidi.news, (consulté le ).
  72. « Pro et anti-Raoult s’écharpent sur une vieille étude du professeur marseillais pointée du doigt par une spécialiste de l’intégrité scientifique », sur lindependant.fr, (consulté le ).
  73. « Bras de fer judiciaire entre Didier Raoult et une spécialiste de l’intégrité scientifique », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  74. (en) Jeanne Lenzer, « Covid-19: US gives emergency approval to hydroxychloroquine despite lack of evidence », BMJ, vol. 369, (ISSN 1756-1833, DOI 10.1136/bmj.m1335, lire en ligne, consulté le ) :
    « In the emergency use authorization issued on 28 March, the agency acknowledged that the approval was based on “limited in-vitro and anecdotal clinical data.” »
    .
  75. (en) Miguel A. De la Cruz, Weidong Zhao, Carine Farenc et Grégory Gimenez, « A Toxin-Antitoxin Module of Salmonella Promotes Virulence in Mice », PLoS Pathogens, vol. 9, no 12, , e1003827 (ISSN 1553-7374, PMID 24385907, PMCID PMC3868539, DOI 10.1371/journal.ppat.1003827, lire en ligne, consulté le ).
  76. (en) Holly Else, « Scientific image sleuth faces legal action for criticizing research papers », Nature, vol. 594, no 7861, , p. 17–18 (DOI 10.1038/d41586-021-01430-z, lire en ligne, consulté le ).
  77. « «Je n'ai jamais fraudé de ma vie» déclare Didier Raoult devant les sénateurs », sur Journal L'Union, (consulté le ).
  78. Mathilde Roche, « Didier Raoult a-t-il vraiment signé «3 500 publications internationales» dans sa carrière ? », sur Libération, (consulté le ).
  79. (pt-BR) « A cientista 'detetive' que acendeu alerta sobre hidroxicloroquina », BBC News Brasil, (lire en ligne, consulté le ).
  80. « Quand harcèlement et procédure bâillon veulent clore le débat », sur JIM.fr, (consulté le ).
  81. « COMMUNIQUÉ DE PRESSE n° 5 : Harcèlement des porteurs de la parole scientifique », sur Citizen4Science, (consulté le ).
  82. (en) Melissa Davey, « World expert in scientific misconduct faces legal action for challenging integrity of hydroxychloroquine study », sur The , (consulté le ).
  83. Nicolas Berrod, « Pourquoi Didier Raoult porte-t-il plainte contre une chercheuse, soutenue par plus de 1000 scientifiques ? », Le Parisien, (consulté le ).
  84. (en) Cathleen O’GradyMay. 27 et 2021, « Scientists rally around misconduct consultant facing legal threat after challenging COVID-19 drug researcher », sur Science | AAAS, (consulté le ).
  85. (en) Lonni Besançon, Alexander Samuel, Thibault Sana et Mathieu Edouard Rebeaud, « Open Letter: Scientists stand up to protect academic whistleblowers and post-publication peer review. », Open Science Framework, (DOI 10.31219/osf.io/2awsv, lire en ligne, consulté le ).
  86. Hervé Seitz, « Hydroxychloroquine et Covid-19 : résumé d'un an de controverse » [PDF], sur Archive ouverte HAL, (consulté le ).
  87. Sophie Guiraud, « "Mensonges" et "fraude scientifique" : un chercheur Montpelliérain démonte les études du Pr Raoult », sur Midilibre.fr, (consulté le ).
  88. Sabrina El, « Covid-19 : "mensonges délibérés", "fraude scientifique", un chercheur montpelliérain s'en prend à Didier Raoult », sur Ladepeche.fr, (consulté le ).
  89. « « La judiciarisation des débats scientifiques à des fins d’intimidation est inacceptable. » | ENS », sur www.ens.psl.eu (consulté le ).
  90. « Les prétoires ne sont pas des laboratoires », sur cnrs.fr, (consulté le ).
  91. Olivier Monod, « Les instances scientifiques à la rescousse de leurs chercheurs face à l'offensive judiciaire de Raoult », sur Libération, (consulté le ).
  92. Nelly Assénat, « L'Université Aix-Marseille a lancé une enquête interne sur les études du Pr Didier Raoult », sur France Bleu, (consulté le ).
  93. AFP, « Aix-Marseille a lancé une enquête interne sur les études de Didier Raoult », 20 minutes, (consulté le ).
  94. "Rapport de mission" Didier RAOULT, Pré-rapport le 02 avril 2003 Rapport définitif le 17 juin 2003 [www2.cnrs.fr/sites/thema/fichier/bioterrorisme03.pdf].
  95. Charles Jaigu, « La chloroquine, le débat qui divise le pays » , sur lefigaro.fr, (consulté le )
  96. Bruno D. Cot, « La France désarmée », L'Express, (consulté le ).
  97. Unité mixte de recherche CNRS 7278 - IRD 198, INSERM U1095, composante UM63 d'Aix Marseille Université.
  98. « Marseille : Harcèlement moral et sexuel à l'unité de recherche sur les maladies infectieuses », sur France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur, (consulté le ).
  99. « Le chercheur Didier Raoult mis sur la sellette par ses tutelles », sur marsactu.fr, (consulté le ).
  100. « Plusieurs plaintes déposées pour harcèlement sexuel à l'université d'Aix-Marseille », marsactu.fr, (lire en ligne).
  101. « Marseille : Harcèlement moral et sexuel à l'unité de recherche sur les maladies infectieuses », sur France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur, (consulté le ).
  102. « "Cette affaire est en train de se dégonfler" », sur LaProvence.com, (consulté le ).
  103. « Didier Raoult inaugure son IHU Méditerranée Infection sur un mode défensif », sur marsactu.fr, (consulté le ).
  104. « Communiqué de Presse sur l'UMR URMITE - 13 novembre 2017 - Marseille », sur www.ferc-cgt.org (consulté le ).
  105. « Le Conseil d'État confirme la révocation d'un chercheur de l'institut d'infectiologie », sur marsactu.fr, (consulté le ).
  106. « Sévère rapport sur l'unité de recherche du professeur Raoult », sur marsactu.fr, (consulté le ).
  107. « Tract du SNTRS-CGT et la FERC-Sup-CGT : « L’URMITE, UN CAS D’ECOLE » » (consulté le ).
  108. « Marseille : faut-il passer sous silence la situation des hôpitaux ? », sur LaProvence.com, (consulté le ).
  109. « L'IHU, fierté marseillaise de la recherche et du soin », sur LaProvence.com, (consulté le ).
  110. « L'institut : mission et objectifs ».
  111. « IHU Méditerranée Infection - Gouvernance », sur www.mediterranee-infection.com.
  112. « Partenaires -IHU », sur www.mediterranee-infection.com.
  113. « Le professeur Raoult sans masque », sur parismatch.com, (consulté le ).
  114. « MPM s’engage à soutenir à hauteur de 500 000€ l’IHU Méditerranée Infection du professeur Raoult », sur www.marseille-provence.fr (consulté le ).
  115. Étienne Campion, « Didier Raoult et le milieu médical parisien : histoire d'une détestation réciproque », sur marianne.net, .
  116. « Conflit d’intérêts : cette décision de la ministre Agnès Buzyn qui a bien fait les affaires de son mari », sur Marianne, (consulté le ).
  117. « Didier Raoult, chercheur disruptif », sur France Culture, (consulté le ).
  118. Eric Favereau, « La retraite, nouveau traitement de Didier Raoult », sur Libération, (consulté le ).
  119. Gilles Rof, « L’IHU Méditerranée Infection lance le recrutement pour la succession de Didier Raoult », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  120. Violette Artaud, « Après avoir surfé sur la vague Raoult, les politiques locaux prennent le large », sur Marsactu, (consulté le )
  121. « A Marseille, les partenaires de l’Institut hospitalo-universitaire veulent accélérer le départ de Didier Raoult », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  122. (en) « French scientist who pushed unproven Covid drug may be forced from post », sur the Guardian, (consulté le ).
  123. Agence France-Presse, « Raoult souhaite rester un an de plus à l’IHU le temps de lancer sa succession », sur Mediapart (consulté le )
  124. Eric Favereau, « IHU de Marseille : Raoult bientôt out », sur Libération (consulté le )
  125. David Pauget, « "Il gêne, on veut le faire taire": pourquoi Didier Raoult séduit les complotistes », sur lexpress.fr, .
  126. « Coronavirus: comment le professeur Didier Raoult est devenu une figure centrale des théories complotistes », sur lemonde.fr, .
  127. « Baromètre politique », sur odoxa.fr, .
  128. Xavier Demagny, « Youtube, Twitter, Facebook : Didier Raoult est devenu une star du web (et pas que pour le meilleur) », sur www.franceinter.fr, (consulté le ).
  129. « Didier Raoult chez Hanouna sur C8: 10 choses à savoir », sur journaldesfemmes.fr, .
  130. Paris Match, « Coronavirus : Jair Bolsonaro, un "troll" face à la pandémie », sur parismatch.com (consulté le ).
  131. (en) « Brazil loses new health minister as Bolsonaro grabs reins in coronavirus crisis », Reuters, (lire en ligne, consulté le ).
  132. « Avec sa nouvelle revue, Michel Onfray devient la coqueluche de l’extrême droite », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  133. « Chloroquine: «Ne perdons plus de temps !», l'appel de personnalités médicales », sur leparisien.fr, .
  134. « "Les médecins italiens, chinois ne sont pas assez stupides pour avoir laissé de côté une molécule miraculeuse" », sur www.franceinter.fr (consulté le ).
  135. « Étude INA. Comment Didier Raoult et la chloroquine ont surgi dans le traitement médiatique du coronavirus », sur La Revue des Médias, (consulté le ).
  136. « Une exploration de la « Raoultsphère » sur Facebook », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  137. Tristan Berteloot, « Coronavirus: la chloroquine et Raoult sont (aussi) les sujets préférés des complotistes », sur Libération, (consulté le ).
  138. « Le profil type du soutien au professeur Raoult ? « Une femme âgée, éduquée et plutôt à droite » », sur nouvelobs.com, (consulté le ).
  139. « Soutien de nombreux groupes sur les réseaux sociaux à Didier Raoult », sur rfi.fr, .
  140. Arnaud Benedetti, «En lui rendant visite, Emmanuel Macron valide la stratégie de com’ du Pr Raoult», sur Le Figaro.fr, (consulté le ).
  141. « Quelle stratégie politique se cache derrière la visite de Macron au professeur Raoult ? », sur LCI (consulté le ).
  142. Par Alex et re Sulzer Le 26 mars 2020 à 12h51, « Coronavirus : à droite, on est accro à la chloroquine », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  143. « Le professeur Raoult peut compter sur le soutien de la droite marseillaise », sur L'Opinion, (consulté le ).
  144. « Coronavirus : Didier Raoult, allié, fauteur de troubles ou ennemi de la politique ? », sur RTL.fr, (consulté le ).
  145. « Les soutiens politiques de Didier Raoult, toujours présents malgré les controverses », sur LCI, (consulté le ).
  146. Barthélémy Philippe, « Les Français font plus confiance au professeur Raoult qu'à Olivier Véran face à l’épidémie », sur capital.fr, .
  147. 29 articles au total du 13 février 1998 (Le Figaro no 16641 p. 10) au 18 mai 2001 (Le Figaro n°17657, p.15).
  148. « Les chroniques de Didier Raoult | Le Point », sur lepoint.fr (consulté le ).
  149. 91 articles au total du jeudi 22 septembre 2011 (Le Point, no 2036, p. 112) au jeudi 6 septembre 2018 (Le Point, no 2401, p. 61).
  150. « Le problème de la grippe », sur Les Echos, (consulté le ).
  151. « Coronavirus : qui est Didier Raoult, le médecin qui vante la chloroquine comme remède au Covid-19? », sur BFMTV.com, (consulté le ).
  152. « Didier Raoult - Voile à l'université : fichez-nous la paix ! », sur Le Point, (consulté le ).
  153. Stéphane Foucart, « Hoax climatique #1 : “Le réchauffement s’est arrêté en 1998” », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  154. Didier Raoult, « Les prédictions climatiques sont absurdes ! » (consulté le ).
  155. Didier Raoult, « Le climat, science ou religion ? », Le Point, 1er novembre 2014, en ligne, repris dans Didier Raoult, Mieux vaut guérir que prédire, Michel Lafon, , partiellement consultable sur Google livres, page non indiquée par Google.
  156. « Didier Raoult, chercheur disruptif », sur France Culture, (consulté le ).
  157. « Un scientifique ne devrait pas dire ça : le vrai du faux des déclarations de Didier Raoult », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  158. « “À titre personnel”, Didier Raoult “ne voit pas” le réchauffement climatique », sur Valeurs actuelles, (consulté le ).
  159. « Didier Raoult émet des doutes sur le réchauffement climatique », sur RTL, (consulté le ).
  160. « "L'apocalypse qu'on nous prédisait, je n'y crois pas": les doutes de Didier Raoult sur le réchauffement climatique », sur BFMTV, (consulté le ).
  161. « Un scientifique ne devrait pas dire ça : le vrai du faux des déclarations de Didier Raoult », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  162. « Covid19 & chloroquine : à propos d’une étude très fragile, et d’un dangereux emballement médiatique et politique », sur curiologie, (consulté le ).
  163. « Un scientifique ne devrait pas dire ça : le vrai du faux des déclarations de Didier Raoult », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  164. Didier Raoult, « La Terre ne se réchauffe plus ! », Le Point no 2177, , p. 14.
  165. Anne-Laure Barret, « Le professeur Didier Raoult : « Ce coronavirus n'est pas si méchant » », Le Journal du dimanche, (lire en ligne, consulté le ).
  166. William Audureau, Adrien Sénécat et Assma Maad, « Coronavirus : huit questions sur l’hydroxychloroquine, possible traitement du Covid-19 », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  167. (en) Yanis Roussel, Audrey Giraud-Gatineau, Marie-Thérèse Jimeno et Jean-Marc Rolain, « SARS-CoV-2: fear versus data », International Journal of Antimicrobial Agents, vol. 55, no 5, , p. 105947 (PMID 32201354, PMCID PMC7102597, DOI 10.1016/j.ijantimicag.2020.105947, lire en ligne, consulté le ).
  168. (en) Axel Mosig, « Letter to the Editor Regarding the recent contribution by Roussel et al. (SARS-CoV-2: Fear Versus Data) », International Journal of Antimicrobial Agents, , p. 106074 (ISSN 0924-8579, DOI 10.1016/j.ijantimicag.2020.106074, lire en ligne, consulté le ).
  169. « Coronavirus Covid-19 : qui est dans le conseil scientifique du ministre de la Santé ? », sur Sciences et Avenir, (consulté le ).
  170. « Didier Raoult claque la porte du Conseil scientifique de Macron », sur Les Echos, (consulté le ).
  171. CAB_Solidarites et CAB_Solidarites, « COVID-19 : Conseil scientifique COVID-19 », sur Ministère des Solidarités et de la Santé, (consulté le ).
  172. « Chloroquine, conseil scientifique, vaccin... Didier Raoult se lâche dans "Paris Match" », sur midilibre.fr, (consulté le ).
  173. « Accueil Société [Vidéo] Un membre du conseil scientifique Covid-19 dénonce l'inefficacité du confinement », sur valeursactuelles.com, Valeurs actuelles, .
  174. « « Des normes de vérification de plus en plus lourdes » : Didier Raoult dénonce la dictature de la méthode », sur valeursactuelles.com, .
  175. « Coronavirus : « Je ne suis pas un outsider, je suis en avance », entretien avec le Pr Didier Raoult », sur laprovence.com, La Provence, .
  176. « On a vérifié sept affirmations de Didier Raoult devant la commission d’enquête Covid-19 de l’Assemblée nationale », sur France Info, (consulté le ).
  177. François Malye, « Qui sont les 20 000 Français morts du Covid-19 ? », Le Point, 21 avril 2020.
  178. « Coronavirus : « Il est possible que l'épidémie disparaisse d'ici quelques semaines » (Raoult) », sur laprovence.fr, .
  179. « Coronavirus : pour Didier Raoult, considérer que le Covid-19 est une maladie grave est un « délire déraisonnable » », sur laprovence.com, .
  180. « Coronavirus : « L’épidémie est en train de se terminer », estime Didier Raoult », sur leparisien.fr, Le Parisien, .
  181. « Le professeur Raoult se sert d'une étude espagnole pour remettre en question l’efficacité du confinement », sur bfmtv.com, .
  182. Benoit Vinstock, « Coronavirus : Didier Raoult explique pourquoi les enfants sont, selon lui, très peu touchés par le Covid-19 », sur laprovence.com, .
  183. « Coronavirus : Didier Raoult évoque désormais une deuxième vague épidémique », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  184. Vincent Coquaz, « Audition à l'assemblée : Didier Raoult a-t-il changé d'avis sur une «deuxième vague» ? », sur Libération, (consulté le ).
  185. « Pour Didier Raoult, le Coronavirus est l’une des maladies respiratoires les moins graves », sur financialafrik.com, .
  186. « Coronavirus : le virus a-t-il muté comme l'affirme Didier Raoult ? », sur rtl.fr, (consulté le ).
  187. « Devant le Sénat, Didier Raoult réaffirme que le virus a déjà muté, mais "pas de raison d'être affolé" », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
  188. « Covid-19 : peut-on vraiment parler d'une "surmutation", avec 7 versions différentes du virus ? », sur lci.fr, (consulté le ).
  189. « Covid-19: le virus a-t-il vraiment muté, comme l'affirme Didier Raoult? », sur BFMTV, (consulté le ).
  190. « Le professeur Raoult accuse les Hôpitaux de Marseille de lancer des « messages alarmistes » », sur lemonde.fr, .
  191. « Didier Raoult tacle le gouvernement sur le Covid : «La décrue continue» », sur leparisien.fr, .
  192. « Coronavirus : "Nous ne voulons pas avoir à choisir les malades", la tribune des médecins de l'AP-HM », sur LaProvence.com, (consulté le ).
  193. « « On n’a peut-être pas réalisé ce qui se passait » : à Marseille, de l’insouciance estivale au retour brutal du Covid-19 », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  194. Theo Moy et Vincent Gény, « Quoi ? Quelle deuxième vague ? Top 7 des médecins qui auraient mieux fait de se taire sur le Covid-19 », sur marianne.net, (consulté le )
  195. Victor Garcia, « Coronavirus : la chloroquine, un remède miracle ? Pas si sûr », L'Express, (consulté le ).
  196. Denis Sergent, « Coronavirus : la piste d’un traitement à la chloroquine peine à convaincre », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
  197. « La chloroquine est-elle un bon traitement contre le coronavirus Covid-19 ? », sur Sciences et Avenir, (consulté le ).
  198. Philippe Colson, Jean-Marc Rolain et Didier Raoult, « Chloroquine for the 2019 novel coronavirus SARS-CoV-2 », International Journal of Antimicrobial Agents, vol. 55, no 3, , p. 105923 (ISSN 0924-8579, PMID 32070753, PMCID 7134866, DOI 10.1016/j.ijantimicag.2020.105923, lire en ligne, consulté le ).
  199. Jianjun Gao, Zhenxue Tian et Xu Yang, « Breakthrough: Chloroquine phosphate has shown apparent efficacy in treatment of COVID-19 associated pneumonia in clinical studies », BioScience Trends, vol. advpub, (DOI 10.5582/bst.2020.01047, lire en ligne, consulté le ).
  200. Pauline Moullot, « La chloroquine, un médicament contre le paludisme, est-elle efficace contre le Covid-19 ? », sur Libération, (consulté le ).
  201. (en) Franck Touret et Xavier de Lamballerie, « Of chloroquine and COVID-19 », Antiviral Research, vol. 177, , p. 104762 (ISSN 0166-3542, DOI 10.1016/j.antiviral.2020.104762, lire en ligne, consulté le ).
  202. « "Probablement le traitement le plus simple pour traiter le coronavirus" : certains spécialistes s’enthousiasment pour la chloroquine, déjà utilisée contre le paludisme », sur Franceinfo, (consulté le ).
  203. « Chloroquine – Point d’information », sur Réseau francais des centres regionaux de pharmacovigilance, (consulté le ).
  204. « La chloroquine contre Covid-19, pas plus efficace qu'un traitement classique ? », sur Sciences et Avenir (consulté le ).
  205. Mathilde Ceilles, « La chloroquine efficace contre le coronavirus ? Olivier Véran tempère », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  206. « Coronavirus: le Pr Raoult menacé de mort pour ses propos sur la chloroquine », sur rfi.fr, (consulté le ).
  207. Romane Idres, « Coronavirus et chloroquine - le Pr Didier Raoult porte plainte après des appels menaçants qui proviendraient de Nantes », sur francetvinfo.fr, .
  208. « Nantes. Plainte du Pr Raoult à la suite de « menaces » : l’enquête de la police judiciaire bouclée », sur ouest-france.fr, .
  209. « Didier Raoult avait porté plainte pour menace de mort : son confrère nantais sera fixé fin janvier », Ouest-France, .
  210. Julien Sureau, « Didier Raoult : François Raffi, du CHU de Nantes, reconnaît être l'auteur des appels malveillants », sur actu.fr, .
  211. « Covid-19 : Pr Raoult contre Pr Raffi, 300 euros d'amende pour le médecin du CHU de Nantes », sur francetvinfo.fr, .
  212. « VIDÉO - Coronavirus : le traitement à la chloroquine testé à Marseille serait efficace », sur France Bleu, (consulté le ).
  213. « La chloroquine, une piste pour lutter contre le SARS-CoV-2 », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  214. N. Be et AFP, « Hydroxychloroquine et azithromycine : une étude va évaluer leur efficacité pour prévenir du Covid-19 », sur Le Parisien, .
  215. Rouguyata Sall, « Coronavirus: pourquoi la chloroquine est exclue de l'essai clinique national », sur Mediapart, (consulté le ).
  216. « Coronavirus : des essais "prometteurs" avec la chloroquine, affirme Olivier Véran », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  217. (en) Philippe Gautret, Jean Christophe Lagier, Philippe Parola et Van Thuan Hoang, « Hydroxychloroquine and Azithromycin as a treatment of COVID-19: preliminary results of an open-label non-randomized clinical trial », medRxiv, , p. 2020.03.16.20037135 (DOI 10.1101/2020.03.16.20037135, lire en ligne, consulté le ).
  218. (en) Philippe Gautret, Jean-Christophe Lagier, Philippe Parola et Van Thuan Hoang, « Hydroxychloroquine and azithromycin as a treatment of COVID-19: results of an open-label non-randomized clinical trial », International Journal of Antimicrobial Agents, , p. 105949 (ISSN 0924-8579, DOI 10.1016/j.ijantimicag.2020.105949, lire en ligne, consulté le ).
  219. Pauline Moullot, « Dans quelles revues ont été publiées les études de Didier Raoult ? », sur Libération.fr, (consulté le ).
  220. Dominique Leglu, « Comment l’hydroxychloroquine du Professeur Raoult est devenue virale », Challenges, (lire en ligne).
  221. Nicolas Martin, « Chloroquine : un remède français contre le Covid-19 ? », sur France Culture, (consulté le ).
  222. Nicolas Martin, « Chloroquine : le protocole Raoult », sur France Culture, (consulté le ).
  223. (en) Dahly, Darren, Gates, Simon et Morris, Tim, « Statistical review of Hydroxychloroquine and azithromycin as a treatment of COVID-19: results of an open-label non-randomized clinical trial. », Zenodo, (DOI 10.5281/zenodo.3724166).
  224. Alfred H.J., Kim, MD, Jeffrey A. Sparks, Jean W. Liew et al., « A Rush to Judgment? Rapid Reporting and Dissemination of Results and Its Consequences Regarding the Use of Hydroxychloroquine for COVID-19 », Annals of Internal Medicine, (DOI 10.7326/M20-1223, lire en ligne).
  225. Hervé Morin, Sandrine Cabut et Nathaniel Herzberg, « Coronavirus : l’hydroxychloroquine, défendue par le Pr Didier Raoult, divise les chercheurs », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  226. (en-US) admin, « Publisher Now Says Study Touting Hydroxychloroquine as COVID-19 Cure Doesn’t Meet Its ‘Standard’ », sur News Parliament, (consulté le ).
  227. (en) M. T. C. Media, « Statement on IJAA paper | International Society of Antimicrobial Chemotherapy », sur isac.world (consulté le ).
  228. (en) Leonid Schneider, « Chloroquine genius Didier Raoult to save the world from COVID-19 », For Better Science, (lire en ligne, consulté le ).
  229. (en) Elisabeth Bik, « Thoughts on the Gautret et al. paper about Hydroxychloroquine and Azithromycin treatment of COVID-19 infections », Science Integrity Digest, (lire en ligne, consulté le ).
  230. (en) Philippe Gautret, Jean Christophe Lagier, Philippe Parola et Van Thuan Hoang, « Hydroxychloroquine and Azithromycin as a treatment of COVID-19: preliminary results of an open-label non-randomized clinical trial », PubPeer, (lire en ligne, consulté le ).
  231. (en) M. T. C. Media, « ISAC / Elsevier Statement | International Society of Antimicrobial Chemotherapy », sur www.isac.world (consulté le ) : « At present, additional independent peer review is ongoing to ascertain whether concerns about the research content of the paper have merit. Given this process of post-publication assessment is on-going, it would be premature to comment at this time. The study authors have been contacted and asked to address the concerns. Depending on the nature of their response, a correction to the scientific record may be considered in accordance with the policies of Elsevier and the Committee on Publication Ethics (COPE): https://www.elsevier.com/editors/perk/corrections-to-the-record ».
  232. (en) Frits R. Rosendaal, « Review of: “Hydroxychloroquine and azithromycin as a treatment of COVID-19: results of an open-label non-randomized clinical trial Gautret et al 2010, DOI:10.1016/j.ijantimicag.2020.105949 », International Journal of Antimicrobial Agents, vol. 56, no 1, , p. 106063 (PMID 32674928, PMCID PMC7357515, DOI 10.1016/j.ijantimicag.2020.106063, lire en ligne, consulté le ).
  233. Julien Hernandez, « Covid-19 : combien de morts si la prescription d'hydroxychloroquine avait été généralisée ? », sur futura-sciences.com, (consulté le )
  234. (en) Frits R. Rosendaal, « Review of: “Hydroxychloroquine and azithromycin as a treatment of COVID-19: results of an open-label non-randomized clinical trial Gautret et al 2010, DOI:10.1016/j.ijantimicag.2020.105949 », International Journal of Antimicrobial Agents, vol. 56, no 1, , p. 106063 (PMID 32674928, PMCID PMC7357515, DOI 10.1016/j.ijantimicag.2020.106063, lire en ligne, consulté le ).
  235. (en-US) Author Ivan Oransky, « French hydroxychloroquine study has “major methodological shortcomings” and is “fully irresponsible,” says review, but is not being retracted », sur Retraction Watch, (consulté le ).
  236. « Lancement d’un essai clinique européen contre le Covid-19 », sur inserm.fr, (consulté le ).
  237. « Coronavirus et hydroxychloroquine : le professeur Raoult publie une nouvelle étude, aussitôt critiquée », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  238. « Coronavirus : lancement d'un essai clinique de grande ampleur de la chloroquine », lesechos.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  239. « Coronavirus : Plaquenil, le traitement de toutes les attentes », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  240. Jérôme Vincent, « À l'hôpital Bichat, le raout sur la chloroquine nous affecte », sur Le Point, (consulté le ).
  241. « Covid-19 : un point sur les traitements », sur France Culture, (consulté le ).
  242. « Coronavirus : des tests de dépistage à l'IHU de Marseille, « restez confinés » insiste l'ARS », sur France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur (consulté le ).
  243. « Coronavirus : à Marseille, l'IHU Méditerranée Infection de la Timone toujours sur le pont : "On ne refuse personne" », La provence, (lire en ligne, consulté le ).
  244. Décret no 2020-314 du complétant le décret n° 2020-293 du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l'épidémie de covid-19 dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire.
  245. « Coronavirus : le gouvernement autorise la prescription de chloroquine en traitement du Covid-19 », sur France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur, (consulté le ).
  246. « Covid-19 : L'hydroxychloroquine autorisée à l’hôpital pour le traitement des formes graves uniquement », sur Sciences et Avenir (consulté le ).
  247. « Une nouvelle étude du professeur Didier Raoult « démontre l'efficacité du protocole », selon lui. », sur L'Humanité, (consulté le ).
  248. « Coronavirus : une seconde étude confirme la position de Didier Raoult sur l'hydroxychloroquine », sur ladepeche.fr (consulté le ).
  249. « Coronavirus : Raoult veut faire taire ses critiques », Les Échos, (consulté le ).
  250. Florian Gouthière, « L’équipe du Pr Raoult a-t-elle contourné l’avis obligatoire d’un comité de protection des personnes ? », sur Libération.fr, (consulté le ).
  251. Florian Gouthière, « Le professeur Raoult a-t-il pris des libertés avec les règles éthiques ? », sur Libération.fr, (consulté le ).
  252. « Covid-19 et hydroxychloroquine : prudence », sur www.prescrire.org (consulté le ).
  253. « Exclusif - Didier Raoult dévoile à Emmanuel Macron une étude estimant à 91 % l'efficacité de son traitement contre le coronavirus », sur Les Echos, (consulté le ).
  254. Marcelo Wesfreid, « Coronavirus : à Marseille, Macron s'affiche aux côtés du Pr Raoult », sur Le Figaro, (consulté le ).
  255. (en) Yves SciamaApr. 9 et 2020, « Is France’s president fueling the hype over an unproven coronavirus treatment? », sur Science | AAAS, (consulté le ).
  256. « Politique. Macron alimente-t-il l’emballement autour d’un traitement à base d'hydroxychloroquine ? », sur Courrier international, (consulté le ).
  257. « Coronavirus : que vaut la nouvelle étude du professeur Raoult, qui vante l'efficacité de l'hydroxychloroquine ? », sur francetvinfo.fr, .
  258. « Covid-19 : nouvelle alerte sur les effets indésirables de l’hydroxychloroquine », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  259. Cécile Thibert et Tristan Vey, « Chloroquine: de nouvelles données peu convaincantes », Le Figaro, (consulté le ).
  260. « Coronavirus : les effets indésirables graves s’accumulent sur l’hydroxychloroquine », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  261. « Coronavirus : les effets indésirables graves s’accumulent sur l’hydroxychloroquine », Le Monde, .
  262. Pascale Pascariello, « Chloroquine: de plus en plus de complications cardiaques signalées », sur Mediapart (consulté le ).
  263. « Donald Trump sous chloroquine : « Je n’étais pas au courant », assure Didier Raoult », sur radioclassique.fr, .
  264. « Trump et l'hydroxychloroquine: Raoult dénonce une "hallucination collective" autour de ce médicament », sur bfmtv.com, .
  265. Stanislas Poyet, « Chloroquine : trois mois d'engouement, de controverse et de confusion », sur lefigaro.fr, .
  266. « Hydroxychloroquine : « The Lancet » met en garde contre une étude publiée dans ses colonnes », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  267. « « The Lancet » annonce le retrait de son étude sur l’hydroxychloroquine », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  268. « Coronavirus : l'OMS annonce la reprise des essais cliniques sur l'hydroxychloroquine », sur laprovence.com, (consulté le ).
  269. Ronan Tésorière, « Coronavirus : Didier Raoult publie sa propre étude scientifique pour défendre l’hydroxychloroquine », sur leparisien.fr, .
  270. Le Monde avec AFP et Reuters, « Covid-19 : l’hydroxychloroquine n’a « pas d’effet bénéfique », selon l’essai clinique Recovery », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  271. (en-GB) Sarah Boseley Health editor, « Hydroxychloroquine does not cure Covid-19, say drug trial chiefs », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le ).
  272. Jean-Guillaume Bayard, « Chloroquine : l’OMS arrête définitivement les essais cliniques », sur pourquoidocteur.fr, (consulté le ).
  273. « Covid-19 et hydroxychloroquine (Plaquénil°) : pas d'efficacité démontrée, y compris dans les formes sans gravité. », sur prescrire.org, .
  274. Virginie BAGOUET et Raphaël MOREAUX, « L'ANSM attend de Didier Raoult qu'il démontre le caractère observationnel de sa dernière étude », sur apmnews.fr, .
  275. Damien Coulomb, « Covid-19 : les travaux du Pr Raoult sur l'association hydroxychloroquine + azithromycine seraient-ils hors-la-loi ? », Le Quotidien du médecin, (lire en ligne, consulté le ).
  276. LOI n° 2012-300 du 5 mars 2012 relative aux recherches impliquant la personne humaine.
  277. Philippe Amiel, Hervé Chneiweiss et Christine Dosquet, « Covid-19: protocoles de soins ou protocoles derecherche? », médecine/sciences, (lire en ligne).
  278. Bakhti Zouad et Alexandre Boudard, « La chloroquine divise aussi les professionnels de santé à Amiens », sur courrier-picard.fr, .
  279. Étienne Campion, « Christian Perronne : « Les tirs de barrage reçus par Didier Raoult sont aussi liés à des querelles d'égos » », sur marianne.net, .
  280. « Coronavirus: pourquoi Douste-Blazy soutient Raoult sur la chloroquine », sur rmc.bfmtv.com, (consulté le ).
  281. « Coronavirus : une tribune et une pétition pour que les médecins puissent prescrire de l'hydroxychloroquine à tous les malades du Covid-19 », sur Franceinfo, (consulté le ).
  282. « Coronavirus : "Il faut produire très massivement" de la chloroquine, affirme le chef du service des urgences de l'hôpital Georges-Pompidou », sur Franceinfo, (consulté le ).
  283. « La visite surprise d’Emmanuel Macron à l’infectiologue controversé Didier Raoult », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  284. FC et Dominique Maraninchi, « Chloroquine: l’appel de trois grands noms de la santé en faveur des préconisations du Pr Raoult », sur Le Figaro.fr, (consulté le ).
  285. « Didier Raoult épinglé par l'Agence nationale du médicament », sur Europe 1 (consulté le ).
  286. « L'ANSM attend de Didier Raoult qu'il démontre le caractère observationnel de sa dernière étude », sur www.apmnews.com (consulté le ).
  287. J.C., « Les tracas judiciaires du Pr Raoult », Le Canard enchaîné, , p. 3.
  288. « Covid 19 : le parquet de Marseille classe sans suite la plainte sur les essais cliniques de Didier Raoult », sur France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur (consulté le ).
  289. « Coronavirus : la longue prescription du professeur Didier Raoult aux députés », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  290. Stanislas Poyet et Bénédicte Lutaud, « Audition sur la gestion de crise : Didier Raoult met en cause l'entourage du ministre de la Santé », sur lefigaro.fr, .
  291. « L’AP-HP accuse Didier Raoult de « faux témoignage » devant la commission d’enquête sur le coronavirus », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  292. « Coronavirus : le conseil scientifique dénonce les propos « infamants » de Didier Raoult devant les députés », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  293. « Didier Raoult attaque Martin Hirsch, directeur des Hôpitaux de Paris, en justice », sur laprovence.com, .
  294. « Didier Raoult porte plainte contre Martin Hirsch pour « dénonciation calomnieuse » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  295. Cécile Thibert, « L'hydroxychloroquine est-elle très utilisée dans le monde, comme l'affirme Didier Raoult ? », sur Le Figaro.fr, (consulté le ).
  296. « Didier Raoult face aux sénateurs : que retenir de son audition ? », sur lci.fr, .
  297. « Covid-19: Didier Raoult et un sénateur opposés sur la chloroquine », sur huffingtonpost.fr, .
  298. « Hydroxychloroquine : la dernière étude de Didier Raoult ne convainc pas nombre d’épidémiologistes », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  299. Pascale Pascariello, « Chloroquine: pourquoi le passé de Didier Raoult joue contre lui », sur Mediapart, .
  300. Cécile Thibert, « Covid-19: le professeur Didier Raoult visé par une plainte à l’Ordre des médecins », sur Le Figaro.fr, (consulté le ).
  301. « Covid-19 : Didier Raoult visé par une plainte devant l’ordre des médecins », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  302. Benjamin Grinda, « Une société savante dépose plainte contre Didier Raoult auprès de l’Ordre », sur www.lamarseillaise.fr, (consulté le ).
  303. Hugo Septier, « Hydroxychloroquine: l'équipe de Didier Raoult répond aux propos d'Emmanuel Macron », sur bfmtv.com, .
  304. Covid-19 : l’Agence du médicament refuse d’autoriser massivement l’hydroxychloroquine, Le Monde, .
  305. « Un recours en justice contre le refus d’autoriser massivement l’hydroxychloroquine », sur leparisien.fr, .
  306. Louise Colcombet et Elsa MariLe, « Le professeur Didier Raoult poursuivi par l’Ordre des médecins », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  307. Benjamin Grinda, « Didier Raoult poursuivi par le Conseil de l’Ordre des médecins », sur lamarseillaise.fr, (consulté le ).
  308. « Didier Raoult poursuivi par l’ordre des médecins des Bouches-du-Rhône pour sa promotion de l’hydroxychloroquine », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  309. « L’IHU du professeur Raoult persiste dans ses certitudes et prescrit toujours l’hydroxychloroquine », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  310. « Marseille : le Professeur Didier Raoult porte plainte contre le vice-président de l'Ordre des médecins », sur France Bleu, (consulté le ).
  311. « Les professeurs Raoult et Perronne visés par une plainte de l’ordre des médecins pour leurs propos sur le Covid-19 », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  312. « Covid-19 : les Pr Raoult et Perronne visés par une plainte du Conseil de l'ordre des médecins », sur LCI (consulté le ).
  313. « Coronavirus à Marseille : Didier Raoult porte plainte pour diffamation contre un homologue de Grenoble », sur 20minutes.fr, .
  314. « Le parquet classe sans suite la plainte sur les essais cliniques de Raoult », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  315. Adrien Max, « Marseille : Une plainte déposée par Didier Raoult contre l’un de ses détracteurs, docteur en pharmacie », sur 20minutes.fr, .
  316. Philippe Gautret et al., « Clinical efficacy and safety profile of hydroxychloroquine and azithromycin against COVID-19 », International Journal of Antimicrobial Agents, Volume 57, Issue 1, January 2021, DOI:10.1016/j.ijantimicag.2020.106242.
  317. « Ivermectine, hydroxychloroquine, colchicine... Où en sont les traitements contre le coronavirus aujourd’hui ? », sur RTBF Info, (consulté le ).
  318. William Audureau et Hervé Morin, « Didier Raoult a-t-il changé d’avis sur l’hydroxychloroquine ? Pourquoi c’est plus compliqué », Le Monde, 19 janvier 2021.
  319. (en) Alex John London et Jonathan Kimmelman, « Against pandemic research exceptionalism », Science, (ISSN 0036-8075 et 1095-9203, PMID 32327600, DOI 10.1126/science.abc1731, lire en ligne, consulté le ) :
    « As of this writing, more than 18 clinical trials enrolling more than 75,000 patients have been registered in North America for testing various hydroxychloroquine regimens for COVID-19. This massive commitment concentrates resources on nearly identical clinical hypotheses, creates competition for recruitment, and neglects opportunities to test other clinical hypotheses. »
  320. (en) Heidi Ledford, « Chloroquine hype is derailing the search for coronavirus treatments », Nature, (DOI 10.1038/d41586-020-01165-3, lire en ligne, consulté le ) :
    « So far, there is very little data backing the idea that hydroxychloroquine works against coronavirus infection, yet the fervour surrounding it has created drug shortages and affected enrolment in clinical trials for other potential treatments. »
  321. Lorélie Carrive, « Quand la ciclosporine était présentée comme un remède miracle contre le sida en 1985 », sur www.franceinter.fr, (consulté le ).
  322. « Traitement contre le Covid-19 : tirons des leçons de la lutte contre le sida ! », sur TÊTU, (consulté le ).
  323. « Histoire de la médecine : erreurs, errements et coups de génie », sur France Culture (consulté le ).
  324. « Coronavirus : mais qu'est-ce qui cloche dans la recherche française ? », La Provence, (consulté le ).
  325. Eric Aeschimann, « Rony Brauman répond à Macron : « La métaphore de la guerre sert à disqualifier tout débat » », L'Obs, (lire en ligne).
  326. Marcus Dupont-Besnard, « Chloroquine : les graves erreurs scientifiques de la méthode Raoult », sur Numerama, (consulté le ).
  327. Maxence Ouafik, « Place de l'hydroxychloroquine et de l'azithromycine dans la prise en charge du COVID-19 » [PDF], sur ssmg.be, Société scientifique de médecine générale, (consulté le ).
  328. « Invité Afrique - Traitement du Covid-19 en Afrique: alerte de 13 médecins africains, européens et américain », sur RFI, (consulté le ).
  329. (en) Pascale M. Abena, Eric H. Decloedt, Emmanuel Bottieau et Fatima Suleman, « Chloroquine and Hydroxychloroquine for the Prevention or Treatment of Novel Coronavirus Disease (COVID-19) in Africa: Caution for Inappropriate Off-Label Use in Healthcare Settings », The American Journal of Tropical Medicine and Hygiene, , tpmd200290 (DOI 10.4269/ajtmh.20-0290, lire en ligne, consulté le ).
  330. (en) « NIH Panel Recommends Against Drug Combination Promoted By Trump For COVID-19 », sur NPR.org (consulté le ).
  331. « Chloroquine : Didier Raoult a-t-il raison de parler de «fake news» à propos d'une étude américaine ? », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  332. (en) David Gorski, « Hydroxychloroquine and the price of abandoning of science- and evidence-based medicine », sur sciencebasedmedicine.org, Science-Based Medicine, (consulté le ) : « « Didier Raoult first published a truly execrable and possibly fraudulent study », « studies from any source other than Raoult’s group were piling up and strongly suggesting that neither hydroxychloroquine nor the hydroxychloroquine + azithromycin combination demonstrate detectable activity against COVID-19 but do cause toxicity » ».
  333. David Gorski (traduction par Peggy Sastre), « David Gorski : En promouvant la chloroquine, Raoult a causé des dégâts considérables », sur lexpress.fr, (consulté le ).
  334. « Coronavirus: Trump optimiste sur l'antipaludéen chloroquine », Le point, (lire en ligne, consulté le ).
  335. « De Marseille à Fox News : comment les essais de Didier Raoult sur la chloroquine ont convaincu Donald Trump », Marianne, (lire en ligne, consulté le ).
  336. (en-US) MICHAEL HILTZIK, « The rotten science behind Trump's chloroquine claims », sur Los Angeles Times, (consulté le ).
  337. Didier Raoult, Christophe Labbé et Olivia Recasens, « Et si Darwin s'était trompé... », Le Point, (consulté le ).
  338. Pdf ; cf. p. 19.
  339. « Deux-prix-pour-le-pr-raoult », sur lequotidiendumedecin.fr.
  340. « Rapport sur l’activité du CNRS en 2003 » [PDF], sur www2.cnrs.fr, CNRS, (consulté le ), p. 20.
  341. Israelvalley Desk, « Virus. Israël adopte la vision du Pr Didier Raoult (France), Prix Sackler (Tel-Aviv University). », sur IsraelValley, (consulté le ).
  342. « Lauréats 2009 », sur Académie nationale de médecine | Une institution dans son temps, (consulté le ).
  343. « Prix Eloi Collery : Didier Raoult / Scientifiques primés / L'actualité / Toute l'actualité / France-Nord », sur ile-de-france.ird.fr (consulté le ).
  344. F. Gr., « Bouches-du-Rhône - Prix départemental de la recherche : le Grand prix décerné à Didier Raoult », sur LaProvence.com, (consulté le ).
  345. (en) « “French scientist Didier Raoult given Rusty Razor Award for pseudoscience" », sur skeptic.org.uk, 2020-19-11 (consulté le ).
  346. Décret du 31 décembre 2010 portant promotion et nomination.
  347. Décret du 30 décembre 2000 portant promotion et nomination.
  348. Décret du 15 mai 2015 portant promotion et nomination.
  349. Décret du 10 mai 1995 portant promotion et nomination.
  350. « Le professeur Didier Raoult élevé à la dignité de commandeur dans l’ordre national du lion par Macky Sall », sur senenews.com, .
  351. Clémence Cluzel, « Sénégal : un hôte de marque nommé Raoult », Le Point, (consulté le ).
  352. « L’Élixir d’Amour se goûte avec bonheur à l’Opéra des Landes - Actualités - Ôlyrix », sur Olyrix.com (consulté le ).
  353. Clément Buzalka, « Le professeur Raoult fait son apparition à l’opéra », sur France Musique, (consulté le ).
  354. « "Chloro King", la BD qui parodie le professeur Raoult et son influence à Marseille », sur Franceinfo, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de la biologie
  • Portail de la médecine
  • Portail de Marseille
  • Portail de la maladie à coronavirus 2019
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.