Michèle Barzach

Michèle Barzach, née le à Casablanca (Maroc), est une gynécologue, psychanalyste[1] et femme politique française.

Michèle Barzach
Fonctions
Députée de la 13e circonscription de Paris
Législature IXe législature
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur René Galy-Dejean
Ministre déléguée à la Santé
et à la Famille de la France
Président François Mitterrand
Gouvernement Chirac II
Prédécesseur Edmond Hervé
Successeur Claude Évin (Santé)
Georgina Dufoix (Famille)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Casablanca (Maroc)
Nationalité Française
Parti politique RPR, UMP
Conjoint Jacques Lebas
Diplômée de Université de Paris
Profession Gynécologue
Ministres français de la Santé

Elle est ministre de la Santé et de la Famille dans le second gouvernement Chirac, de 1986 à 1988. Elle est présidente de l'Unicef France de 2012 à 2015.

Biographie

Jeunesse

Issue d'une famille juive d'Afrique du Nord[2], elle est gynécologue de formation.

Études

[réf. nécessaire]

  • Études secondaires à Casablanca (Maroc)
  • Études médicales à la faculté de médecine de Paris
  • Ancienne externe des hôpitaux de Paris
  • CES de gynécologie
  • Lauréate de la faculté de médecine de Paris
  • Attachée à l'hôpital de Neuilly

Carrière professionnelle

De 1970 à 1986, elle est gynécologue et psychanalyste[3] à Paris.

Tchernobyl

Le , soit une semaine après la catastrophe de Tchernobyl et le passage du nuage radioactif sur la France et le Benelux, la voix du gouvernement portée par Michèle Barzach, alors ministre de la Santé, jugea que le nuage de Tchernobyl n'avait pas contaminé la France et qu'il n'y avait aucune précaution particulière à prendre liée à la santé publique[4].

Michèle Barzach exerce alors sa tutelle sur le Service central de protection contre les rayonnements ionisants (SCPRI) dirigé par le professeur Pierre Pellerin.

Elle publie notamment deux communiqués indiquant que la population et notamment les femmes enceintes n'ont pas à prendre de précaution particulière. Le compte-rendu d'une réunion interministérielle précisa de manière concrète et évaluée l'état de risque sanitaire de la France à ce moment.

Sida

La même année, prenant en compte la maladie du sida, et s'opposant à la plupart de ceux de son camp, elle souhaite faire la promotion du seul dispositif capable d'éviter la contamination au VIH, le préservatif, et pour cela, doit faire voter une loi. En effet, la publicité pour le préservatif est interdite depuis longtemps, car il est considéré comme un anticonceptionnel. La loi votée, elle lance alors une campagne d'information sur le préservatif[5] et en fait autoriser la publicité à la télévision.

Un an plus tard, le , elle signe un décret qui autorise la vente libre de seringues en pharmacie, mesure qui permettra une limitation de la contamination des toxicomanes par différents virus, notamment le VIH et le virus de l'hépatite C, et signera le début d'une politique de réduction des risques en cette matière, en opposition à la loi de 1970 sur les drogues.

Au sein du RPR

Elle fut candidate malheureuse au comité directeur du RPR, pour être par la suite dégagée de toute responsabilité, du fait de son rapprochement avec le mouvement transpartisan des « rénovateurs », incarné en 1989-1990, au sein du parti gaulliste, par Michel Noir, Philippe Séguin, Étienne Pinte et Michel Barnier, rejoignant notamment en le mouvement Force unie. Pour redynamiser son action politique enlisée au sein du RPR, Michel Noir entraîne deux autres députés dans sa démission spectaculaire, avec pour objectif de provoquer des élections partielles. Si Jean-Michel Dubernard et Michel Noir sont réélus à Lyon, Michèle Barzach perd à Paris l'élection législative partielle de dans le quinzième arrondissement face au maire d’arrondissement chiraquien René Galy-Dejean.

Elle a été élue députée européenne en sur la liste UDF-RPR de Valéry Giscard d'Estaing, mais a démissionné la même année, en même temps qu'Alain Juppé, Alain Madelin et Claude Allègre.

En 1996, elle anime avec Simone Veil un manifeste pour la parité en politique, qui aboutit à une loi constitutionnelle en 1999.

Unicef

Elle est membre du conseil d'administration de l'association « Amis du fonds mondial Europe », après en avoir été la présidente jusqu'en 2013, qui vise à promouvoir les actions du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Le , elle est élue à la tête de Unicef France. Elle reste en poste jusqu'au [6],[7].

Implication dans l'affaire Matzneff

Le , le New York Times relaie la parole d'une seconde victime de Gabriel Matzneff, Francesca Gee, trois mois après la sortie du livre Le Consentement de Vanessa Springora. Michèle Barzach est mentionnée comme ayant été la gynécologue chez qui Matzneff emmenait ses jeunes victimes afin que la pilule leur soit prescrite, et ce alors que la loi interdisait à ce moment la prescription de contraceptifs à des mineurs sans l'accord des parents. Par ailleurs, dans Élie et Phaéton, Matzneff cite le nom de la gynécologue qui, selon lui, « à aucun moment n’a cru devoir faire la morale à ce monsieur de 37 ans et à sa maîtresse de 15 »[8]. Elle est entendue à ce sujet les et par les policiers de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) à Nanterre[9].

Détail des mandats et fonctions

  • Conseillère d'arrondissement puis maire-adjointe du 15e arrondissement (1983-1986)
  • Conseillère régionale d'Île-de-France (1986-1988)
  • Ministre de la Santé et de la Famille (1986 -1988)
  • Députée de Paris (1988-1990)
  • Députée européenne (1989)
  • Conseillère de Paris et adjointe au maire de Paris (1989 -1995)
  • Adjointe au maire de Paris chargée des affaires sociales et de la santé (1989-1990)

Responsabilités internationales

  • Représentante spéciale du directeur général de l'OMS pour la coopération internationale 1992.
  • Présidente de la fondation GlaxoSmithKline.
  • Membre fondatrice de l'OIMP (Organisation internationale des médecins parlementaires).
  • Directrice régionale de l'OIMP pour l'Europe.
    • Tables rondes, débats, missions sur le sida (Paris, Afrique, OMS).
  • Missions humanitaires d'exploration et d'évaluation pour « Médecins du Monde » depuis 1990.
  • Membre du comité scientifique de l'association « Équilibres et populations ».
  • Membre du conseil consultatif européen pour le « Project Hope » depuis 1991.

Décoration

Elle est décorée le de l'insigne d'officier de la Légion d'honneur par Nicolas Sarkozy[10].

Ouvrages publiés

Notes et références

  1. « Affaire Matzneff : Michèle Barzach, ancienne ministre de la Santé, entendue par la police », sur LEFIGARO (consulté le )
  2. Librairie des Croquelinottes, Les juifs dans la politique française, de 1945 ... - Maurice Szafran - Flammarion (lire en ligne)
  3. « Affaire Matzneff : l'ancienne ministre de la Santé Michèle Barzach entendue par les enquêteurs », sur Franceinfo, (consulté le )
  4. Par Aurélie RossignolLe 26 avril 2016 à 06h42, « 30 ans de Tchernobyl : les victimes dénoncent toujours un «mensonge d'Etat» », sur leparisien.fr, (consulté le )
  5. « 1987 | C’était il y a 30 ans… les années Gai Pied », sur Yagg.com, (consulté le )
  6. « Jean-Marie Dru succède à Michèle Barzach à la présidence de l’UNICEF France », sur UNICEF France, (consulté le )
  7. « Michèle Barzach élue à la tête de l’UNICEF France », Le Quotidien du médecin, 5 juin 2012.
  8. Norimitsu Onishi, « Longtemps contrainte au silence, la victime d’un écrivain pédophile témoigne enfin », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  9. Stéphanie Marteau et Dominique Perrin, « Affaire Gabriel Matzneff : l’ancienne ministre de la santé Michèle Barzach entendue par la police », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  10. « Légion d'honneur : la promotion du 14 Juillet », sur LEFIGARO (consulté le )

Liens externes

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