Nicaragua

Le Nicaragua, en forme longue la République du Nicaragua (en espagnol: República de Nicaragua), est un pays d'Amérique centrale.

Pour le film, voir Nicaragua (film, 1969).

République du Nicaragua

(es) República de Nicaragua


Drapeau du Nicaragua.

Armoiries du Nicaragua.
Devise en espagnol : En Dios Confiamos  En Dieu nous avons confiance »)
Hymne en espagnol : Salve a ti  Salut à toi »)
Fête nationale
· Événement commémoré Indépendance vis-à-vis de l'Espagne ()
Administration
Forme de l'État République
Président Daniel Ortega
Vice-président Rosario Murillo
Parlement Assemblée nationale
Langues officielles Espagnol
Capitale Managua

12° 09′ N, 86° 16′ O

Géographie
Villes principales Managua, León, Granada, Estelí, Jinotega, Chinandega, Matagalpa
Superficie totale 129 494 km2
(classé 95e)
Superficie en eau 2,9 %
Fuseau horaire UTC -6
Histoire
Indépendance De l’Espagne
Date
Démographie
Gentilé Nicaraguayen
Population totale (2020[1]) 6 203 441 hab.
(classé 111e)
Densité 48 hab./km2
Économie
IDH (2017) 0,658[2] (moyen ; 124e)
Monnaie córdoba oro[3] (NIO​)
Divers
Code ISO 3166-1 NIC, NI​
Domaine Internet .ni
Indicatif téléphonique +505
Organisations internationales
OEI
CIR
G33

Il est limitrophe du Costa Rica au sud et du Honduras au nord. Il est aussi entouré par l'océan Pacifique et la mer des Caraïbes. Sa capitale et plus grande ville est Managua.

La population multiethnique de six millions d'habitants comprend des personnes d'ascendance autochtone, européenne et africaine. La langue principale est l'espagnol, mais certains autochtones parlent miskito, rama, sumo, ainsi que le créole limonese (un créole à base lexicale anglaise).

Histoire

Indépendance

Colonisé par l'Espagne en 1524, le Nicaragua est devenu un État indépendant le et a adhéré aux Provinces unies d'Amérique centrale.

Il s'est séparé de la fédération en 1838, devenant une république complètement souveraine en 1854.

En 1855, une armée privée et financée par un groupe de firmes de Boston (dont la future United Fruit) s'empare du pays. William Walker se proclame président, instaure l'esclavage et reçoit le soutien du président Franklin Pierce (qui envisage d'incorporer le Nicaragua aux États-Unis). Les troupes de William Walker sont finalement vaincues à la bataille de Santa Rosa (en) et contraintes de quitter le pays[4].

Au cours de l'administration de José Santos Zelaya, commençant en 1893, le pays connaît un grand développement. Il modernise l'État, introduit l'habeas corpus, et une nouvelle constitution. Il affronte l’Église qui constituait alors un État dans l’État : l’évêque de León est expulsé, la laïcité est adoptée dans les écoles et l’Église officiellement séparée de l’État.

Le Nicaragua devient le pays le plus riche et le plus prospère d'Amérique centrale. En , les États-Unis provoquent la chute du président José Santos Zelaya en finançant une révolte des conservateurs contre lui et par l'envoi d'une flotte de guerre dans les eaux nicaraguayennes.

En 1911, le nouveau président Adolfo Díaz est considéré comme l’homme de confiance des hommes d'affaires américains.

Occupation par les États-Unis

Granada, Nicaragua.

La « diplomatie du dollar » pratiquée par les États-Unis à l'égard du Nicaragua aboutit en au traité Knox-Castillo par lequel les banques nord-américaines prennent en charge les finances du pays en obtenant le contrôle de la Banque nationale et des douanes. Les compagnies à capitaux nord-américains sont en outre très influentes dans le pays : mines, chemins de fer, transports et communications, travaux publics, électricité, etc.[5]

L'impopularité du président Diaz conduit à une guerre civile à partir de . Des troupes sont envoyées par les États-Unis pour conforter son régime et les dernières positions insurgées sont liquidées avant la fin de l'année. En , des élections, supervisées par les États-Unis mais boycottées par les libéraux, octroient à Diaz un nouveau mandat de quatre ans. En retour, son gouvernement signe le traité Bryan-Chamorro qui régularise la présence de troupes étrangères dans le pays, cède aux États-Unis des portions de territoire et des bases navales pour 99 ans contre trois millions de dollars pour amortir les dettes du Nicaragua vis-à-vis de créanciers nord-américains. Le maintien d'une force militaire nord-américaine constitue une dissuasion contre toute tentative de révolution de la part des libéraux. Ainsi, les conservateurs, bien que minoritaires dans le pays, gardent le pouvoir[5].

Insurrection du général Sandino

L’armée américaine se retire en 1925, ce qui fragilise considérablement le pouvoir des conservateurs. Un coup d’État d'Emiliano Chamorro Vargas permet à Adolfo Díaz de retrouver le pouvoir pour combattre un soulèvement des libéraux dirigé par Juan Bautista Sacasa, ce qui conduit dès 1926 l’armée américaine à se réengager aux côtés des conservateurs. Après la défaite des forces libérales, Augusto Sandino, qui avait combattu parmi celles-ci, décide de continuer la lutte. Il décrit sa lutte comme anti-impérialiste et appelle les Latino-Américains à combattre avec les Nicaraguayens : « Est-ce que les gouvernements latino-américains croient que les Yankees se contenteront de la conquête du Nicaragua ? [...] C'est aujourd’hui aux peuples de l’Amérique latine que je parle ; nous sommes 90 millions de Latino-Américains et nous ne devons penser qu'à notre unification et comprendre que l’impérialisme yankee est l’ennemi le plus brutal qui nous menace et le seul qui soit décidé à supprimer au moyen de la conquête notre honneur et la liberté de notre pays »[5].

La troupe de guérilleros forte d'un millier de combattants contrôle presque entièrement la province de Nuevo Segovia, dans le nord du pays. Progressivement, elle s'enhardit et est en mesure de porter ses attaques dans des villes comme Estelí et Jinotega. Bientôt, l’armée populaire de guérilla contrôle quatre départements et sa zone de combat s'étend sur 32 000 kilomètres carrés. Elle comprend alors 3 000 combattants réguliers auxquels s'ajoutent des enrôlés temporaires et une cavalerie de 800 hommes. Son « service d'intelligence » met en œuvre un système de communications indigènes que les soldats américains ne peuvent décoder (cris d'oiseau, tas de pierres, signes sur les arbres, branchages sur les pistes, etc). La guérilla reçoit l'appui de volontaires étrangers, dont Gustavo Machado, le futur fondateur du Parti communiste vénézuélien, et Agustín Farabundo Martí[5].

La guérilla, renommée Armée de Défense de la Souveraineté nationale du Nicaragua, est combattue par l'United States Marine Corps (USMC), qui s'octroie un avantage important par l'appui de l'aviation (30 à 70 avions) et de l'artillerie, mais dont les multiples exactions contre la population renforcent la popularité de l'armée rebelle de Sandino. Incapables d'en finir avec la guérilla et frappées par des revers militaires, les troupes américaines évacuent le Nicaragua en 1933 après avoir pris soin de créer la Garde nationale pour défendre le régime, et qui devait remplacer l'armée et la police supprimées par les Américains. L'armée rebelle de Sandino, dont la motivation fondamentale résidait dans le désir d'expulser les troupes américaines, accepte alors de négocier et signe un accord de paix en [6].

Anastasio Somoza García devient le premier dirigeant de la Garde nationale. Avec le soutien des États-Unis, Somoza fait assassiner son principal opposant politique, Sandino, en et prend le pouvoir en 1936. Il ordonne également le massacre des anciens guérilleros de Sandino et de leurs familles. Il instaure alors une dictature personnelle de 1936 à son assassinat en 1956. Ses fils, Luis et Anastasio, lui succèdent et le pays reste assujetti à la dictature. Les Somoza se posent comme anti-communistes et bénéficient de l'appui des États-Unis tout au long de la guerre froide.

Dynastie des Somoza et opposition

L'opposition au régime est représentée principalement par le Front sandiniste de libération nationale, guérilla fondée en 1961, et qui se scindera en trois fractions[7] :

  • la fraction guerre populaire prolongée, qui entendait voir la guérilla paysanne construire progressivement une « armée populaire » destinée, après accumulation des forces, à arracher une victoire militaire totale.
  • la fraction prolétarienne, considérant qu’il y avait désormais moins de paysans que d’ouvriers agricoles, préconisait de travailler en direction des syndicats ruraux et urbains
  • la fraction insurrectionnelle ou tercériste, qui appelait à une alliance avec tous les opposants à Somoza, y compris au sein de la bourgeoisie, afin de préparer et accompagner une insurrection populaire.

L'opposition civile et urbaine s'articulait autour des partis communiste et socialiste, et des syndicats ouvriers, réprimés par le régime, mais également autour du journal conservateur La Prensa de Pedro Joaquín Chamorro Cardenal. Les prises de position de ce dernier lui vaudront d’être arrêté, emprisonné et torturé, puis placé en résidence surveillée.

En 1972, Anastasio Somoza, qui avait succédé à son frère décédé d'une crise cardiaque, ne peut plus se représenter, une loi interdisant deux mandats consécutifs, et cède sa place à un triumvirat de trois proches collaborateurs. Mais, resté chef de la Garde nationale, il profite de la situation catastrophique créée par un tremblement de terre en pour promulguer la loi martiale et prendre ainsi le contrôle du pays. Chargé d'acheminer l'aide internationale reçue après le tremblement de terre, il s'en approprie la majorité.

Somoza redevient président lors des élections de 1974, mais maintient un pouvoir répressif et perd progressivement l'appui d'anciens soutiens : l'oligarchie, les États-Unis et l'Église catholique. Affaibli, le gouvernement accentue sa politique de répression avec pour seul résultat la montée de l'opposition.

Guérilla sandiniste

Le , Chamorro est assassiné. Ses funérailles font se déplacer des foules énormes — 30 000 personnes à Managua — et des émeutes éclatent dans le pays.

En , une partie du patronat se joint à l'opposition, qui organise une grève générale, demande la démission de Somoza et la formation d'un gouvernement de transition.

Malgré la répression, les contestataires forment en un front national, auquel se joint la veuve de Pedro Chamorro, Violeta Barrios de Chamorro, devenue directrice de La Prensa. Le , la bourgeoisie anti somoziste fonde le Front élargi d’opposition (FAO) et propose l’installation d’un gouvernement provisoire et la tenue d’élections.

En , une grande partie de la population se soulève à l'appel du Front sandiniste dans les départements de León, Matagalpa, Chinandega, Estelí, Jinotega, Masaya et Managua, mais la supériorité logistique de la garde nationale de Somoza oblige les troupes à se replier dans les campagnes et les montagnes. L'insurrection est cependant sans cesse nourrie de nouveaux effectifs issus de la population. Peu à peu, les trois tendances du FSLN se rapprochent. La réunification du FSLN est signée en 1979, et celui-ci prend le contrôle de la majorité des campagnes.

La population entame une grève générale qui paralyse le régime. Les villes s'insurgent une seconde fois. Somoza répond par des bombardements massifs. Un journaliste de la chaîne américaine ABC, Bill Stewart (en), est assassiné par la Garde nationale devant les caméras de télévision, ce qui heurte l'opinion publique des États-Unis. Le gouvernement Carter interrompt le soutien à Somoza.

Un mois plus tard, en , le dictateur Anastasio Somoza Debayle, dernier de la dynastie des Somoza, démissionne et quitte le pays avec sa fortune pour le Paraguay. Il y est tué le par un tir de lance-roquettes de révolutionnaires argentins[8].

Gouvernement sandiniste et contras

Une coalition regroupant les cinq principaux courants anti-somozistes prend les commandes du gouvernement : le sandiniste Daniel Ortega, l'écrivain Sergio Ramírez, ancien opposant aux Somoza et membre fondateur du groupe d'artistes et d'intellectuels nicaraguayens Les Douze, l'homme d'affaires Alfonso Robelo (en), Violeta Barrios de Chamorro, directrice de La Prensa, et Moisses Hassan, dirigeant d'une formation politique de gauche proche des sandinistes. La disparité de cette coalition entraîne des conflits continuels et en , par protestation, Violeta Barrios de Chamorro démissionne du gouvernement. Son journal, La Prensa, dénonce l’influence des sandinistes et le modèle économique progressivement mis en œuvre.

Les conflits incessants ont provoqué un état de grave détresse économique et humanitaire (dizaines de milliers de morts, centaines de milliers de déplacés et destruction de nombre d'infrastructures économiques et sociales). La Junte révolutionnaire multiplie alors les initiatives : la peine de mort est abolie, l'accès aux soins est déclaré gratuit et des hôpitaux sont construits, des campagnes de vaccination et d'alphabétisation sont lancées, notamment avec l'aide de la Centrale sanitaire suisse et d'autres ONG internationales. Une partie de l'industrie est nationalisée et une réforme agraire prend forme.

La « Croisade nationale d'alphabétisation » rassemble des milliers de patrouilles d'alphabétisation, envoyées partout dans le pays. Alors que le pays est plongé dans la guerre civile, le budget consacré à l'éducation est plus que doublé, et le taux d'analphabétisme tombe d'approximativement 50 % à 13 % au cours des années 1980. L'UNESCO remet au Nicaragua le prix Nadejda Kroupskaïa en reconnaissance de ces efforts[9].

Le FSLN porte également son attention sur l’amélioration du système de santé nicaraguayen, notamment à travers des campagnes de vaccination et par la construction d’hôpitaux publics, ce qui permet principalement de réduire de moitié la mortalité infantile en la ramenant à 40 pour 1 000[10]. Dans le domaine de la réforme agraire, les propriétés de la famille Somoza et de certains cadres du régime déchu sont redistribuées aux paysans ou converties en fermes d’État. L'envergure de la réforme reste toutefois limitée puisqu'elle ne concernait que les propriétaires les plus notoirement somozistes et non pas l’ensemble de la structure agraire[11].

En 1984, des élections sont organisées et aboutissent à la victoire de Daniel Ortega et du FSLN avec près de 67 % des votes, dans un contexte de participation électorale de plus de 75 %. Les observateurs internationaux présents sur place attestent de la régularité du scrutin mais une partie de l'opposition, qui considérait ne pas avoir eu suffisamment de temps pour organiser efficacement une campagne, appelle au boycott et les États-Unis dénoncent les élections. Les États-Unis, alors dirigés par le président Ronald Reagan, manifestent une hostilité virulente à la révolution sandiniste et arment les Contras, des groupes rebelles anti-sandinistes. Ils décident également d'isoler le Nicaragua en imposant un embargo et en minant les ports. Les affrontements généreront près de 30 000 morts et épuiseront l'économie. Le 6 octobre 1986, un avion cargo s'écrase dans la jungle nicaraguayenne alors qu'il transportait des dizaines de tonnes d'armes militaires destinées aux contras, le pilote est un ancien membre de la CIA. Après quelques semaines, un rapport révèle que les armes ont été achetés avec les bénéfices d'une vente d'arme américaine à l'Iran, pourtant sous embargo américain. Tout indique que Ronald Reagan malgré ses dénégations, est impliqué dans cette opération menée sans en informer le congrès américain[12].

Depuis la fin de la guerre civile

Les élections de 1990 voient la victoire de Violeta Chamorro (54,2 % des voix) sur Daniel Ortega, qui, prenant acte de sa défaite, déclare qu'il continuerait à « gouverner d'en bas ». Succédant à l'embargo américain, une politique économique libérale d'ajustements structurels est mise en œuvre, supervisée par le FMI et la Banque mondiale. Le Nicaragua s'ouvre à l'économie libérale et connaît en même temps une régression sociale importante qui culmine avec l'apparition de famines à la fin de la décennie. Soixantième sur l'échelle du développement humain des Nations unies en 1990, le Nicaragua descend au 116e rang en une décennie[13]. Le taux de chômage atteint 60 % en 1993. Le service militaire obligatoire fut supprimé, les militaires furent réduits de 25 % et des milliers d'armes furent détruites. Elle libéralisa aussi l'économie et réforma les institutions politiques. Ses opposants de gauche lui reprochèrent les licenciement massifs d’employés du secteur public, la réduction des moyens alloués à l'éducation, la suppression de la gratuité de l'accès aux soins et son absence de réaction face à la corruption. En 1992, elle ratifie un projet de loi réintroduisant la pénalisation de l’homosexualité. En 1994, les derniers contras signent un accord avec le gouvernement qui prévoit leur désarmement et l'intégration de la plupart d'entre eux dans la police nationale[14].

La coalition qui soutenait Violeta Chamorro se rompit rapidement après les élections ; les anti-sandinistes les plus radicaux, emmenés par Arnoldo Alemán, reprochaient à la nouvelle présidente de ne pas poursuivre suffisamment loin les purges contre les membres du Front sandiniste (dont deux des fils de Violeta Chamorro étaient eux-mêmes proches) dans l'administration. Elle enclenche néanmoins de nouvelles purges sur injonction des États-Unis, qui menaçaient de bloquer l'aide économique.

Arnoldo Alemán (conservateur, ancien somoziste) remporte l’élection présidentielle de 1996 contre Daniel Ortega. Alemán poursuit une politique néolibérale. En 1998, l'ouragan Mitch provoque d'importants dégâts dans le pays. En fin de mandat, de forts soupçons de corruption pèsent sur Arnoldo Alemán. Il sera condamné à 20 ans de prison pour détournement de fonds en 2003. Enrique Bolaños Geyer, ancien vice-président d'Arnoldo Alemán, accède à la présidence en 2002 grâce à une campagne « anti-corruption », malgré l'aggravation de la crise économique. La droite libérale se scinde en 2004 entre les partisans d'Arnoldo Alemán et ceux d'Enrique Bolaños, lui-même accusé de détournement de fonds[14]. En 2005, l'augmentation du cout de la vie entraine des manifestations qui dégénèrent violemment[15].

En , Daniel Ortega est élu président. Il prend ses fonctions le et choisit comme vice-président un ancien Contras. Il est réélu le . Sa politique vise à entretenir des relations non conflictuelles avec le patronat tout en favorisant certaines avancées sociales. Les résultats sont jugés relativement bons en matière de réduction de la pauvreté et de développement économique, permettant une avancée significative dans les campagnes de l’eau et de l’électricité ; l’octroi de plus de 138 000 titres de propriété en faveur des classes populaires ; la réduction de la mortalité infantile (de 90 à 50 pour 100 000) ; la construction de dix-huit nouveaux hôpitaux ; la gratuité de l’éducation et de la santé ; une administration plus efficace ; une nouvelle loi fiscale introduisant le concept de « progressivité » ; la construction ou l‘amélioration de 900 kilomètres de route ; une série de programmes sociaux – « Tous avec toi », « Les rues pour le peuple », « Usure zéro » (prêt solidaire à des femmes pour la création de petites entreprises), l’alimentation pour les enfants des écoles, les « paquets scolaires » (cahiers, crayons, règles, etc.)[7] »

Très loin de la situation de certains des pays de la région comme le Honduras, le Salvador et le Guatemala, gangrenés par des gangs meurtriers, le Nicaragua est aujourd'hui l'un des pays les moins violents du continent (taux d'homicides de 8 pour 100 000 habitants en 2015, le plus faible d'Amérique centrale et l'un des plus faibles d'Amérique latine après le Chili, la Bolivie et Cuba). Les autorités privilégient la prévention et les forces de police entretiennent un contact social avec la population, en organisant différentes activités et en accompagnant la réinsertion des personnes anciennement liées à la criminalité[16]. Le pays est par ailleurs félicité par la FAO en 2015 pour la réduction significative de la sous-nutrition en l'espace de quelques années[17].

En 2018, à la suite d'une réforme de la sécurité sociale, des manifestations quotidiennes sont réprimées. Des barricades sont organisées et les affrontements avec la police font en quelques mois entre 200 et 300 morts[7]. En , Donald Trump signe un « ordre exécutif » déclarant le gouvernement du Nicaragua « menace pour la sécurité nationale » des États-Unis. En décembre, il approuve le « Nicaraguan Investment Conditionality Act », qui autorise des sanctions contre le Front sandiniste de libération nationale (FSLN) et permet de restreindre l’accès du Nicaragua aux prêts internationaux[18].

Géographie

Carte du Nicaragua.

Le Nicaragua est entouré par la mer des Caraïbes à l'est, l'océan Pacifique à l'ouest-sud-ouest, le Costa Rica au sud, et le Honduras au nord.

Il occupe une superficie de 129 494 km2 dont 120 254 km2 de terre. Le pays compte environ 5,8 millions d'habitants.

Le Nicaragua est un pays relativement montagneux. Les plaines côtières (Caraïbe et Pacifique) s'élèvent progressivement vers la chaîne centrale (sédimentaire), où culmine le Mogoton (2 438 m). Les plus hauts sommets se situent au nord, près de la frontière du Honduras. Le Sud du pays, à la frontière du Costa Rica, est marécageux.

Les plaines qui longent le Pacifique sont ponctuées de nombreux volcans, notamment ceux de la cordillère des Maribios, et accueillent les deux grands lacs du pays, le lac Nicaragua (ou Cocibolba) et le lac de Managua. Le lac Nicaragua compte plusieurs îles, dont l'île volcanique d'Ometepe et l'archipel des îles Solentiname. Les lacs représentent environ 7 % de la superficie du pays.

Autour de ces lacs, des rivières qui les alimentent et des fleuves qui les traversent et le long de la côte Pacifique vit la majorité de la population, dans des vallées humides, sur les flancs de montagnes et sur les plaines sèches de brousse. La partie est du pays, exposée aux fortes précipitations, ouragans et cyclones qui traversent régulièrement la mer des Caraïbes, est très peu peuplée, sauf sur quelques ports de la côte atlantique et sur les îles de la mer des Caraïbes.

Le pays est situé sur une zone tectonique active, et est souvent secoué par des tremblements de terre et des éruptions de ses nombreux volcans, dont 40 qui sont présentement en activités[19].

Le climat est tropical dans les basses terres, plus frais sur les plateaux. La côte caraïbe reçoit beaucoup plus de précipitations que la côte pacifique. La température globale du Nicaragua varie entre 28 et 33 degrés Celsius[20].

Frontières terrestres

Découpage administratif

Le pays est divisé en 15 départements et 2 régions autonomes, qui sont à leur tour subdivisés en 152 municipalités.

Environnement

Orchidée Sobralia, île d'Ometepe, Nicaragua.

Le Nicaragua compte plus de 1 400 espèces animales répertoriées (coyote, cerf, tatou, fourmilier, pécari, alligator, tortues, serpents, lézards, iguanes, etc.), et plus de 250 000 espèces d'insectes. Il compte également environ 17 000 espèces de végétaux (bégonia, orchidées — dont la fameuse sobralia —, etc.), dont 5 000 espèces non encore répertoriées. Le lac Nicaragua (ou Cocibolca) abritait un requin d'eau douce. Il reçoit également la visite du requin-bouledogue, qui partage son temps entre la mer des Caraïbes et le lac, passant de l'une à l'autre grâce à la rivière San Juan.

Bien qu'il ne soit à l'origine que de 0,03 % des émissions de gaz à effet de serre, le Nicaragua serait le quatrième pays au monde le plus menacé par le changement climatique. Dans ces conditions, il compte parmi les trois pays (avec les États-Unis et la Syrie mais pour des raisons différentes) à ne pas signer l'accord de Paris sur le climat en 2016, estimant celui-ci trop complaisant avec les principaux pollueurs[21]. En 10 ans (2007-2017), le gouvernement sandiniste indique que la proportion d’énergie renouvelable est passée de 25 % à 52 %[22].

Le Nicaragua serait le seul pays au monde où une brigade militaire est entièrement destinée à la protection de l’environnement.

Oiseaux

On dénombre au Nicaragua 699 espèces d'oiseaux[23], dont une endémique, deux introduites par l'Homme, et 14 rarement présentes. 8 espèces sont menacées.

Le Nicaragua abrite la deuxième plus grande population de grands aras verts (ara de Buffon) après celle de l'Équateur. On retrouve ces oiseaux dans les nombreux parcs nationaux comme la réserve Bosawas.

Félins

Primates

Poissons

Le Nicaragua compte une multitude d'espèces aquatiques et regroupe plusieurs familles dont les cichlidae comme notamment :

Démographie

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

Le pays compte environ 5,675 millions d'habitants (), qui se répartissent comme suit :

La capitale nicaraguayenne est Managua (plus de 1,5 million d'habitants). Les autres grandes villes sont Granada, León, San Juan del Sur, Ocotal, Masaya, Estelí, Puerto Cabezas

Religions

Selon le recensement national de 2017, les principales dénominations chrétiennes sont le catholicisme (50 %), le protestantisme (33,2 %), d'autres religions (2,9 %), alors que 13,2 % de la population est sans religion[1].

Politique

Le Nicaragua est une république présidentielle. Elle est conformée par quatre organes institutionnels :

  • le pouvoir exécutif (président élu au suffrage universel) ;
  • le pouvoir législatif (Assemblée nationale, unicamérale) ;
  • le pouvoir juridique (la Cour suprême de justice, conformée par 16 juges élus par l'Assemblée nationale pour cinq ans) ;
  • le pouvoir électoral (Conseil suprême électoral ou CSE, conformé par 10 magistrats, dont 7 magistrats propriétaires et 3 magistrats remplaçants, les dix étant élus par l'Assemblée nationale
    entre des listes proposées par le président et les députés avec plus de 60 % des voix, pour cinq ans ; les magistrats jouissent d'immunité du fait de leur fonction)[24].

Quatre-vingt-douze députés siègent à l'Assemblée nationale. Quatre-vingt-dix sont élus au scrutin proportionnel (les partis obtiennent une quantité de sièges à l'assemblée équivalente au pourcentage que le candidat présidentiel a obtenu aux présidentielles), 1 siège revient à l'ancien président, 1 siège pour le candidat présidentiel qui obtint la deuxième place à l'élection. Le président est élu pour un mandat de cinq ans dès (avant l'amendement de , la Constitution de 1987 accordait un mandat de six ans au président).

Son président est l'ancien révolutionnaire sandiniste, Daniel Ortega, élu au 1er tour de l'élection en contre Eduardo Montealegre (candidat de l'Alliance libérale). Les États-Unis d'Amérique, qui manifestaient une préférence pour son adversaire, ont réagi prudemment à la victoire de l'ancien marxiste. « Les États-Unis (…) travailleront avec leurs dirigeants sur la base de leurs engagements et de leurs agissements en faveur de l'avenir démocratique du Nicaragua », a déclaré le porte-parole du Conseil de la sécurité nationale, Gordon Johndroe. Les dirigeants vénézuélien Hugo Chávez et cubain Fidel Castro, se sont, quant à eux, félicités de cette « victoire grandiose ».

Le gouvernement nicaraguayen a la particularité (qu'il partage avec le Venezuela et Nauru) de reconnaître diplomatiquement des républiques autoproclamées sécessionnistes de l'ancienne URSS, séparées des États dont elles font partie de jure et soutenues par la Russie de facto, comme l'Abkhazie ou l'Ossétie du Sud-Alanie.

Économie

Granada, Nicaragua.

Parmi les ressources naturelles du pays, on trouve l'or, l'argent, le cuivre, le tungstène, le plomb, le zinc. L'agriculture (principalement celle du maïs, du sorgho et du haricot[19]) ainsi que la pêche représentent aussi d'importantes activités. Environ 32 % de la production nationale est exportée vers les États-Unis et 14 % au Salvador (2007). Au cours des six premières années de la décennie des années 2010, le Nicaragua a confirmé sa place parmi les quinze plus grands producteurs mondiaux de café, grâce à une récolte caféicole en hausse d'environ 10 %, ce qui en fait le deuxième cultivateur d'Amérique centrale derrière le Honduras.

L'embargo imposé par les États-Unis est levé en 1990, à la suite de la chute du gouvernement sandiniste. Un accord de libre-échange avec les États-Unis est adopté en 2005[14].

Le Nicaragua est un des trois pays américains à avoir bénéficié de l'« initiative pays pauvres très endettés » mise sur pied en 1996 par le Fonds monétaire international. Ainsi, l'Union européenne, la Banque mondiale, le Canada et le Danemark ont donné près de 2,36 millions d'euros sur deux ans (2005-2006) afin d'aider le programme d'éducation du ministère de l'Éducation. L'endettement du Nicaragua trouve pour cause la guerre civile des années 1980, où les États-Unis avaient imposé un embargo qui empêchait les produits de sortir et de rentrer au pays, mais aussi L'ouragan Mitch en 1998 et la sécheresse de 2001. Le Nicaragua a le plus faible PIB en Amérique centrale ($ 1904 en 2014)[25]. En dépit des indicateurs économiques qui ont augmenté depuis 2010, encore instable.

Certains analystes considèrent que la situation économique du Nicaragua s'est fortement améliorée depuis l'élection de Daniel Ortega à la présidence, en 2006. Le pays a affiché ces dernières années un taux de croissance du PIB de plus de 5 % en moyenne, et la dette externe est passée de 66 % du PIB en 2006 à 40 % en 2015. Les nombreux programmes sociaux développés (« plan Techo », « Hambre Cero », « Usura Cero », etc.) ont permis de réduire le taux de pauvreté de 42,5 % en 2009 à 30 % en 2014[26].

En approuvant le la proposition chinoise de construction d'un canal visant à relier l'océan Atlantique à l'océan Pacifique, émise par le consortium chinois HKDN Nicaragua Canal Development, l'Assemblée nationale du Nicaragua donne le coup d'envoi du projet de canal du Nicaragua. Projet qui semble être compromis, puisque stoppé en 2018 pour manque de fiabilité du projet et par le manque de financement de la part de la Chine qui souhaiterait investir dans d'autres pays d'Amérique latine[27].

En 2002, des travailleurs du secteur informel créent l’Association des travailleurs des feux de circulation. Vendeurs ambulants, cireurs de chaussures, ramasseurs d’ordures, ferrailleurs et chiffonniers, travailleurs à domicile et autres « indépendants » sont alors exposés à la répression policière, ne bénéficient d'aucune protection sociale et vivent généralement dans une grande pauvreté. Leur militantisme semble obtenir des résultats puisqu'en 2009, un décret présidentiel interdit l’expulsion des travailleurs indépendants des espaces publics. S’y ajoute une stratégie ayant trait à la protection sociale (accès gratuit aux services de soins), à l’éducation (programmes d’alphabétisation), à la formation professionnelle (diplômes de gestion d’entreprises) et à l’accès au financement (micro-crédits productifs sans intérêts). Les membres dU syndicat seraient désormais, en 2019, 85 000[7].

Le Nicaragua est en 2016 le pays le plus égalitaire d'Amérique latine, selon le Forum économique mondial, dans la répartition des revenus entre hommes et femmes (devant la Bolivie et Cuba)[28].

Éducation

Le Nicaragua s'est particulièrement distingué au début des années 1980 en lançant une campagne d'alphabétisation massive. Le taux d'analphabétisme a ainsi chuté de 53 % à 13 % selon l'UNESCO[29].

Culture et patrimoine

Folklore

  • El Güegüense : comédie-ballet folklorique.
  • La Purísima, qui se fête le , fête de l'Immaculée Conception, est une fête religieuse en honneur de la Vierge Marie. C'est la fête la plus importante de l'année avec Noël.
  • Les nacatamales (un repas complet à base de porc ou de poulet, de légumes, de pâte de maïs et de riz, cuits à l'étouffée dans une feuille de bananier) sont un plat national très apprécié qui se mange en fin de semaine.
  • Le gallo pinto est le plat le plus populaire, car peu coûteux et assez consistant. On le prépare avec du riz et des haricots rouges, les deux denrées les plus communes.
  • Carlos Mejía Godoy et Camilo Zapata sont les deux figures les plus représentatives du son nicaraguayen, musique populaire typique.
  • Nacatamales sont aussi des plats très courants, il est possible d'en manger durant les fêtes importantes. Il s'agit pour la plupart de mais cuit à l'étouffé dans une feuille de bananier, avec ou sans viande[30].
  • Le Nicaragua contient également encore une minorité de population autochtone telle que les Miskitos, vivant reculés dans les montagnes[31].
  • Un des sports proposés aux touristes est la descente de volcan en luge. Il faut au préalable se prémunir d'une combinaison puisque la cendre n'est pas bonne pour la santé[32].

Musique

La musique du Nicaragua est un mélange de l’influence indigène et européenne, particulièrement espagnole. Parmi les instruments musicaux on retrouve le marimba ainsi que d’autres instruments communs en Amérique centrale, cependant, le marimba du Nicaragua se distingue par la manière d’en jouer. Il est habituellement accompagné par le violon, la guitare et la guitarrilla (une petite guitare ressemblant à la mandoline). Jouée lors d'évènements sociaux, elle est utilisée comme musique de fond. La côte caribéenne du Nicaragua est réputée pour sa danse animée et sensuelle nommée Palo de Mayo, populaire à travers le pays. Elle est particulièrement sonore et célébrée durant le festival de Palo de Mayo en mai. Un autre type de musique populaire appelée Punta provient de la communauté des Garifunas.

Littérature

Rubén Darío Le fondateur du mouvement littéraire modernismo en Amérique latine.

L'origine de la littérature nicaraguayenne peut être attribuée à l'époque précolombienne. Les mythes et la littérature orale formaient la vision cosmogénique du monde des peuples autochtones. Certaines de ces histoires sont encore connues au Nicaragua. Comme beaucoup de pays d'Amérique latine, les conquérants espagnols ont eu le plus d'effet sur la culture et la littérature. la littérature du Nicaragua a toujours été une source importante de la poésie dans le monde hispanophone, avec des collaborateurs de renommée internationale tels que Rubén Darío qui est considéré comme la figure littéraire le plus important au Nicaragua. Il est appelé le « père du modernisme » pour avoir dirigé le mouvement littéraire modernismo à la fin du XIXe siècle. D'autres figures littéraires comprennent Carlos Martinez Rivas, Pablo Antonio Cuadra, Alberto Cuadra Mejia, Manolo Cuadra, Pablo Alberto Cuadra Arguello, Orlando Cuadra Downing, Alfredo Alegría Rosales, Sergio Ramirez Mercado, Ernesto Cardenal, Gioconda Belli, Claribel Alegría et José Coronel Urtecho, entre autres. Le drame satirique El Güegüense était la première œuvre littéraire du Nicaragua post-colombien. Écrit dans les deux aztèque, nahuatl et en espagnol, il est considéré comme l'une des expressions de l'époque coloniale les plus distinctifs de l'Amérique latine et comme le chef-d'œuvre de folclórico signature du Nicaragua, un travail de résistance au colonialisme espagnol qui combine la musique, la danse et le théâtre. La pièce de théâtre a été écrit par un auteur anonyme au XVIe siècle, ce qui en fait une des plus anciennes œuvres de théâtre / danse indigènes de l'hémisphère occidental. En 2005, il a été reconnu par l'UNESCO comme « un patrimoine de l'humanité ». Après des siècles de performances populaires, la pièce a été publiée pour la première fois dans un livre en 1942.

Ordres nationaux

  • Ordre de Ruben Dario (1951) ;
  • ordre de Miguel Larreynaga (1968) ;
  • ordre de Jose de Marcoleta (1986).

Autres décorations et médailles

  • Médaille du Mérite du Nicaragua ;
  • croix de la Valeur.

Langues

La langue espagnole est parlée dans l'ensemble du pays, mais l'anglais et l'anglais créole est utilisé sur la côte caribéenne et sur les îles des Corn islands.[33]

Codes

Le Nicaragua a pour codes :

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

  1. (en) « Central America :: Nicaragua — The World Factbook - Central Intelligence Agency », sur www.cia.gov (consulté le ).
  2. (en) « Human Development Reports », sur hdr.undp.org (consulté le ).
  3. Auparavant, la monnaie était le córdoba nicaraguayen (NIC).
  4. Frank Browning et John Gerassi, Histoire criminelle des États-Unis, Nouveau monde, , p. 236-237.
  5. Leslie Manigat, L’Amérique latine au XXe siècle,1889-1929, , p. 310-398.
  6. « Au Nicaragua, les quatre temps du sandinisme », .
  7. Maurice Lemoine, « Nicaragua : une contre-enquête », Medelu, (lire en ligne)
  8. « Le commandant Zéro revendique la paternité de l'exécution de Somoza en 1980 », .
  9. Dr. Ulrike Hanemann, « Nicaragua’s literacy campaign », UNESCO Institute for Education, .
  10. « La santé c’est d’abord un choix politique et gouvernemental », sur Le Courrier.
  11. (es) « La reforma agraria sandinista ».
  12. Cédric Condon, « Ronald Reagan un sacré président », (consulté le )
  13. « Quel sauveur pour le Nicaragua ? », liberation.fr, (lire en ligne).
  14. Les Essentiels d'Universalis volume 23, Le Monde, pages 364-368, 2009
  15. https://www.clio.fr/CHRONOLOGIE/pdf/pdf_chronologie_lamerique_centrale.pdf
  16. « Lutte antigang : au Nicaragua, la prévention plutôt que la prison », France 24, (lire en ligne).
  17. (en) « Nicaragua, an excellent example in the fight against extreme poverty », sur PRLog.
  18. Maurice Lemoine, « Quand on veut noyer l’ALBA, on l’accuse d’avoir la rageSuivi d’un entretien avec Denis Moncada, ministre des affaires étrangères du Nicaragua », sur lapluma.net, (consulté le )
  19. ABC-LATINA, « Nicaragua », [lire en ligne] (page consultée le 13 septembre 2010).
  20. Société centrale d'apiculture, « Le Nicaragua, un pays d'Amérique centrale au potentiel d'un grand apicole », [lire en ligne] (page consultée le 13 septembre 2010).
  21. « Le Nicaragua et la Syrie, les deux seuls pays qui n’avaient pas signé l’accord de Paris sur le climat », lemonde.fr, (lire en ligne).
  22. « Nicaragua Didn't Sign the Paris Agreement Because It Didn't Go Far Enough », sur Time (consulté le ).
  23. (es) Aves de Nicaragua, Alianza para Las Areas Silvestres.
  24. (es) « Inicio / CSE », sur gob.ni (consulté le ).
  25. Présentation du Nicaragua Ambassade de France au Nicaragua (Informations Nicaragua).
  26. Lucía Converti Celag, « La economía en tiempos de Daniel Ortega ».
  27. « Le projet de canal du Nicaragua prend l'eau », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
  28. (es) « Nicaragua es el país con más igualdad de género en la región, según un informe », sur CNNEspañol.com, .
  29. Ulrike Hanemann, Nicaragua’s literacy campaign, UNESCO Institute for Education, .
  30. « La recette du nacatamal – Nicaragua », Blog - TDS Voyage, (lire en ligne, consulté le ).
  31. « Le drame des Indiens Miskitos au Nicaragua et son exploitation politique », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le ).
  32. Sarah-Émilie Nault, « Descente en luge sur le volcan le plus actif du Nicaragua », Le Journal de Montréal, (lire en ligne, consulté le ).
  33. (en-US) « What Languages are Spoken in Nicaragua? », sur WorldAtlas (consulté le )
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