Auditeur libre

Le terme auditeur libre désigne, dans le monde éducatif et particulièrement dans le milieu universitaire, une personne qui suit un cursus de formation sans les contraintes ni les droits des étudiants réguliers. La personne concernée est admise à suivre les cours, mais n'a généralement pas la possibilité de présenter les examens et de valider le diplôme correspondant.

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En Belgique

La plupart des universités belges accueillent des auditeurs libres pour un nombre d'heures limité et contre le paiement d'un minerval réduit[1]. Ces cours sont notamment proposés aux jeunes réfugiés désireux de suivre des études supérieures devenues inaccessibles dans leur pays d’origine[2],[3],[4].

En France

Cas des écoles normales supérieures

La scolarité dans une École Normale Supérieure est théoriquement réservées, comme pour la plupart des Grandes Écoles, aux étudiants lauréats du concours d'admission, appelés « normaliens ». Cependant, chaque année les ENS complètent leurs promotions avec des étudiants admis sur dossier, appelés « auditeurs libres » ou parfois « normaliens-étudiants » (puis « étudiants-diplômés »), qui peuvent y passer les diplômes (licence, master) et concours (CAPES, agrégation) mais sans prétendre au titre de normalien, ni au salaire et aux avantages attenants[5].

La sélection se fait sur examen de dossier, et éventuellement sur le passage d'une épreuve écrite et/ou orale. Ils se voient délivrer le même diplôme universitaire (licence, master...) que les normaliens recrutés comme fonctionnaires-stagiaires. Ces étudiants (recrutés par voie universitaire ou internationale) ne sont pas rémunérés et ne sont donc pas redevables de l'engagement décennal.

Certaines figures médiatiques ayant été auditeurs libres à une ENS essaient parfois d'usurper le titre de normalien, ou présentent leur parcours de manière à ce que les journalistes fassent la confusion, comme Idriss Aberkane[6] ou Juan Branco[7].

Cas du Collège de France

Le Collège de France est un établissement dans lequel d'éminents chercheurs délivrent un enseignement de haut niveau pour un public ouvert et sans inscription : en l'absence d'inscription et de diplôme, tous les « élèves » de cette institution sont donc considérés comme auditeurs libres[8].

Notes et références

  1. « S'inscrire en auditeur libre à l'université en Belgique », sur Juliette & Victor Magazine, (consulté le ).
  2. S. Ha., « L’UMONS devient la seconde université hospitalière du pays », sur dhnet.be, (consulté le ).
  3. « Initiatives pour les migrants et réfugiés », sur Académie de recherche et d’enseignement supérieur (consulté le ).
  4. « L’enseignement supérieur s’ouvre aux demandeurs d’asile », sur Fedasil, (consulté le ).
  5. « Candidatures auditeurs libres », sur histoire.ens.fr.
  6. « Sciences et recherche: le CV dopé d'Idriss Aberkane », sur LExpress.fr, (consulté le )
  7. Pierre Sautreuil, « Sur Wikipédia, les vies rêvées de Juan Branco », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  8. Un nouveau public au Collège de France par Pierre Corvol dans La Lettre du Collège de France, no 29, p. 3-4 du 29 juillet 2010.
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